15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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SAINT-AUBIN s/ MER

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Saint-Aubinais, Saint-Aubinaises

Août 1926   -  Inauguration an série.  -  Dimanche 8, inauguration en série à Saint-Aubin : le casino municipal, le service des eaux, les maisons ouvrières, 9 courts de tennis, le marché  couvert, la rue Alsace-Lorraine réalignée, plus la pose de la 1ère pierre des épis de défense contre la mer. 

 

Juin 1926  -  Le nouveau Casino.  -  La coquette station balnéaire de Saint-Aubin a fêté hier l'ouverture officielle de la saison par un événement qui avait attiré dans ses murs une foule élégante et nombreuse de visiteurs.

On inaugurait le nouveau Casino construit sur la route de Langrune à Courseulles. S'inspirant des récentes constructions de l'exposition des Arts Décoratifs, le gracieux édifice est somptueusement aménagé et fort bien compris.

M. Pépineaux, le sympathique maire de Saint-Aubin, présida cette petite manifestation, à laquelle assistèrent également M. Lesage, maire de Douvres, conseiller d'arrondissement, M. le Maire d'Hermanville, les représentants des municipalités de Langrune et Bernières, M. Caillat, directeur de la compagnie Gaz et Eaux de Saint-Aubin, M. Boulières, notaire à Douvres.
Au cours d'un lunch servi aux invités dans la salle des fêtes de l'établissement, M. Pépineaux félicita le directeur constructeur et but à la prospérité du nouveau-né.

 

Août 1926  -  Grave accident d’auto à Saint-Aubin.  -  Un grave accident d'auto s'est produit hier soir, à 18 h., à Saint-Aubin-sur-Mer, rue Pasteur.

M. Domin, chef de service à la Compagnie Gaz et Eau, traversait cette rue à bicyclette, lorsqu'il aperçut devant lui une auto conduite par M. Duboc, lequel, brusquement, fit faire marche arrière à son véhicule. M. Domin doubla l'auto à gauche, mais au me moment l'automobile accélérait son allure. Le véhicule coinça M. Domin et sa machine le long du portail. Le choc fut si violent qu'un des pilastres fut brisé. L'automobiliste ayant bloqué son moteur, il fallut, pour dégager le blessé, retirer le hicule à bras d'homme. Le malheureux fut transporté au siège de la Compagnie Gaz et Eau. Il avait une fracture du bras gauche.  Les gendarmes de la Délivrande ont ouvert une enquête.

 

Août 1926  -  L’imprudence d’un débutant de la pédale.  -  Le jeune Marcel Desaunais, 12 ans, dont le père est maçon à Saint-Aubin-sur-Mer, faisait une promenade à bicyclette sur la route de Langrune. A environ 100 mètres du passage niveau, deux attelages arrivant en sens inverse l'un de l'autre, se croisèrent sur la chaussée. Marcel Desaunais voulut passer entre les deux voitures, mais peu familiarisé avec l'usage de la pédale, il alla heurter la roue d'une des voitures, conduite par un domestique au service de Mme Corbel.   

L'enfant, qui avait une blessure grave à la tête, resta un moment évanoui. Après avoir reçu les soins du docteur Saussol, à Luc-sur-Mer, il a été transporté à l'hôpital.

 

Août 1926  -  Des cambriolages à Saint-Aubin-sur-Mer.  -  Dimanche dernier, pendant que la plupart des habitants de Saint-Aubin-sur-mer se rendaient à la fête organisée par la municipalité, des malfaiteurs mirent à profit leur absence.

Deux vols ont été commis au cours de l'après-midi, l'un au préjudice de M. Liné demeurant avenue Roger, l'autre chez Mme Vassal, villa Sans-Façon, sur la même avenue et en face du  Casino. Dans ce dernier immeuble l'auteur du vol aurait pénétré par une fenêtre de la cuisine restée entrouverte. Mme Vassal s’était absenté et la bonne sortie vers 16 heures ne rentra que dans la soirée. Elle ne remarqua rien d'anormal.

C'est le lendemain à son tour que Mme Vassal constata la disparition de nombreux bijoux places dans un coffret sur une étagère d'armoire. Celle-ci n'avait pas été fermé à clé.
Voici la liste des objets dérobés : Un pendentif monture or, une Bourse en argent, un poudrier cuivre doré, un portefeuille cuir orange avec dessins japonais, une bague ornée d'une rose monture ancienne, une bague camée cinq petites émeraudes entourées de brillants, une alliance or gravée au nom de Charles Vassal et Madeleine Delagneau, un bracelet or ciselé, plusieurs coupons de rente à échéance du 16 août. Sur la cheminée un magnifique collier en perle échappa à l'attention des cambrioleurs. La gendarmerie a ouverte une enquête.

 

Août 1926  -  Les fêtes de Saint-Aubin et de Lion-sur-Mer.  -  Sa Majesté la Reine de la côte de Nacre et ses demoiselles d'honneur continuent leur randonnée triomphale dans le coquet empire qui vient de leur être attribué.

Dimanche dernier, les habitants de Saint-Aubin-sur-Mer remirent solennellement à la jeune et jolie souveraine les clefs de leur cité.

Il y eut une fête charmante. A trois heures, le cortège royal arrivait en grande pompe au jardin public. La clique de la société de gymnastique de Langrune, précédait la voiture de Sa Majesté.

M. Pépineaux, maire de Saint-Aubin et M. Alavène, président du Comité des Fêtes, prirent place dans le cortège qui traversa les principales rues de la ville. Une foule énorme se pressait sur le parcours, acclamant la reine de la Côte de Nacre, à laquelle s'étaient jointes deux reines d'un plus petit royaume, élues également pour la saison. Jamais la royauté ne fut si populaire ni si brillamment représentée sur notre littoral.

Le défilé, toujours applaudi, reprit le Chemin du parc de la ville un champagne d'honneur fut servi par la municipalité. MM. Pépineaux et Alavène présentèrent, dans des discours charmants, les hommages de la population aux gracieuses élues.

La fête se termina par un bal champêtre. A 6 heures, les souveraines se retrouvaient avec leur suite et leur brillante escorte dans la jolie station de Lion-sur-Mer qui leur réservait un accueil débordant d'enthousiasme. Un vent de liesse soufflait sur la plage décorée et fleurie.  

Les reines sont reçues avec un cérémonial impressionnant par M. Belin, maire, qu'assistait M. de Combiens. Une tente avait été dressée sur la plage pour cette réception.

Une coupe de champagne fut offerte quelques instants après au Grand Hôtel, dans une salle admirablement décorée pour la circonstance. M. Belin, maire, prononça un discours plein d'à propos. Et ce fut le défilé obligatoire à travers les rues de Lion, entre deux haies de curieux applaudissant au passage du cortège.

Nous avons remarqué au cours des fêtes, Mme Cazé et M. Michel Cazé, son fils ; M. Pépineaux, maire de St-Aubin ; Desaumais, maire de Langrune ; Margot, président du Syndicat d'Initiative de Riva-Bella ; Piquet, directeur du Casino de Lion-sur-Mer ; Sevestre, président du Syndicat d'Initiative de Courseulles ; Benoist, président du Comité des Fêtes de Courseulles ; le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiative de St-Aubin, de Langrune ; M. et Mme Crépin, de Rouen, etc.

 

Septembre 1926  -  Les travaux sur le littoral.  -  Des travaux de défense fort intéressants pour notre littoral et entrepris par les communes de Villers, Cabourg, Saint-Aubin-sur-Mer, sont en cours d'exécution ou terminés dans des conditions satisfaisantes. A Courseulles, le travail, auquel participe le département, pour la construction de 8 épis est assez avancé ; 3 épis sont achevés.

 

Octobre 1926  -  Un suicide à Saint-Aubin.  -  M Eugène Lemarchand, 58 ans, journalier à Saint-Aubin-sur-Mer, était depuis longtemps atteint d'une maladie incurable et il avait, à plusieurs reprises manifesté le projet de mettre fin à ses souffrances. Sa femme stant absentée pendant quelques heures, fut surprise de ne pas le revoir dans sa chambre. On trouva bientôt après le malheureux pendu à une poutre du grenier. Il avait cessé de vivre.

 

Octobre 1927  -  Après la saison.  -  Passant sur la digue de Saint-Aubin-sur-Mer, M. Victor Tarentin, électricien, constatait qu'une porte de la villa "Magdalena", inhabitée depuis un mois, était ouverte. À l'intérieur plusieurs ouverture avaient également été fracturées par malfaiteur resté inconnu.

Prévenu aussitôt, le propriétaire, M. Ricaud, de Paris, pourra seul déterminer l'importance du vol.

 

Février 1928  -  Une tempête.  -  La digue de Saint-Aubin-sur-Mer est endommagée.  -  La tempête qui sévit depuis quelques jours sur le littoral normand a endommagé sérieusement la digue de St-Aubin-sur-Mer, sur une longueur de 35 mètres entre l'Épi communal et celui établi par le syndicat des propriétaires, on a consta un affaissement sensible de la digue, qui se trouve actuellement menacée de part et d'autre par la mer.
On a relevé des fissures assez profonds en certains endroits, ainsi que les mouvements de remblai. Les services des Ponts et Chaussées, alertés, ont fait édifier un barrage de protection à l'aide de sacs de ciment et de terre.  

 

Juillet  1928  -  Un enfant mordu par un singe.  -   En donnant un gâteau à un singe présenté par des nomades qui traversaient la commune de Saint-Aubin-sur-Mer, la jeune Raymonde Voize, 5 ans, en villégiature avec ses parents, a été mordue à la main par l'animal. Sa blessure ne présente aucun caractère de gravité toutefois, l'animal va être examiné par un vétérinaire.

 

Août 1928  -  Vol de luzerne.  -  La gendarmerie de la Délivrande a reçu une plainte de Fossey, cantonnier à Saint-Aubin-sur-Mer, contre Émile Letestu, âgé de 70 ans, jardinier au même lieu qu'il accuse de lui avoir volé de la luzerne dans un champ lui appartenant.

 

Septembre 1928   -   Imprudence d'enfants.   -   En avec des allumettes, le petit Ernest Robergue, 7 ans, habitant chez ses parents rue Bellanger, à Saint-Aubin-sur-Mer, qu'accompagnaient Eugène Lesaulnier, 8 ans, et René Tibery, 7 ans, a incendié une meule de 2 300 bottes de paille à M. Henri David, cultivateur, rue du Maréchal-Foch. Celui -ci, non  assuré, perd 7 500 francs. Il a porté plainte.

 

Septembre 1928   -   Macabre découverte.   -   Trois jeunes gens d'Enghein-les-Bains, en villégiature à Saint-Aubin-sur-Mer, se promenaient en périssoires quand, à 600 mètres du rivage, ils virent le corps d'un homme flottant sur l'eau. Il s'agissait du cadavre de M. Simon, pêcheurs à Ouistreham, disparu de son domicile depuis quelques jours.  

 

Novembre 1928   -   Odieux sabotage.   -   L'autre nuit, M. Oyer, chef du service de surveillance à l'usine à gaz de Saint-Aubin-sur-Mer, s'étant rendu compte de l'arrêt brusque de la  fabrication, constatait que la vanne d'entrée du du gazomètre avait été fermée par des malfaiteurs.

La fermeture de cette vanne pouvait avoir, d'après le directeur, M. Dumas, les plus graves conséquences. L'enquête de la gendarmerie n'a pas aboutit.

 

Août 1929  -  Un accident.  -  A Saint-Aubin-sur-Mer, une camionnette conduite par M. Potier, boulanger à Évrecy, accrocha la voiture hippomobile que M. Quiquemelle, 58 ans,  cultivateur à Langrune. Ce dernier est jeté à terre par le choc et grièvement blessé à la tête.  

 

Février 1930   -  Entre voisins.  -  Plainte a été portée par M. Désiré Hamon, sans profession, rue du Maréchal-Foch, contre sa voisine, Mme Herbey, pour bris de vitres et coups. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1930  -  Pâques joyeuses.   -  À la veille des prochaines fêtes, la Côte de Nacre, réveillée de sa torpeur hivernale que se prépare déjà à recevoir dignement ses premiers visiteurs. 

A Saint-Aubin-sur-Mer, au Casino au Clos Normand, à  l'occasion des tournois de tennis et  de l'arrivée du rallye automobile. Ce rallye Paris-Saint-Aubin, organisé par l'Auto-Club et l'Auto-Club des Artistes passera à Caen, demain samedi, vers 16 h.. Un contrôle sera établi au café de l'Hôtel de Ville, où les concurrents signeront et recevront les prix que les comités et syndicats locaux ont bien voulu accorder. Tout fait espérer que cette manifestation, qui est assurée d'un gros succès à Saint-Aubin, ne pourra qu'être très apprécié dans notre ville.

 

Juillet 1930   -   Malveillance.   -   Le directeur de l'Usine d'Électricité de Saint-Aubin-sur-Mer, M. Jules Dumas a constaté que sept isolateurs placés entre le château d'eau de Ouistreham et Saint-Aubin-d'Arquenay, avaient été brisés à coups de pierre.

M. Dumas, qui estime son préjudice à 500 francs, a porté plainte.

Août 1931  -  Inauguration.  -   Le dimanche 2, inauguration de la salle Aubert à Saint-Aubin.

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Saint-Aubin-sur-Mer. Une association syndicale autorisée des propriétaires de St-Aubin-sur-Mer a construit un épi en fascinages destiné à amener le sable le long des digues.

 

Juillet 1931   -   Une inauguration à Saint-Aubin-sur-Mer.   -   La coquette station balnéaire de St-Aubin-sur-Mer était hier en liesse pour l'inauguration de la nouvelle Salle des Fêtes, construite dans l'admirable parc qui fait de Saint-Aubin un des séjours les plus agréables de la côte de nacre.
Dès le matin, M. Pépineaux, le sympathique et agissant maire de la localité entouré de son conseil municipal, recevait à l'Hôtel de Ville les personnalités invitées à l'occasion de cette inauguration MM. Henry Chéron, sénateur, président du Conseil général du Calvados ; Fernand Engerand, puté ; Tesnières, conseiller général du canton et maire de Bernières ; Lesage, conseiller d'arrondissement et maire de la Délivrande ; Belin, maire de Lion-sur-Mer ; Desaunais, maire de Langrune ; Abraham, maire d'Hermanville ; M. l'abbé Bouchez, curé de Saint-Aubin-sur-Mer ; M. Dumas, directeur de la Compagnie des Gaz et Eau, les représentants de la presse, etc. etc.
 
En cortège, précédées par l'excellente fanfare de Saint-Aubin, « Les Enfants de la Plage», les autorités se rendirent ensuite par les rues de la cote à la salle Aubert, ainsi nommé en souvenir du premier maire de Saint-Aubin-sur-Mer, qui présida le conseil municipal de la nouvelle commune détachée de Langrune en juillet 1851.
Derrière le Monument aux Morts, à l'entrée du parc qui fait l'admiration et le plaisir des baigneurs (et qu'il ne faudrait plus maintenant diminuer) est édifiée la nouvelle construction à laquelle on accède par un chemin fleuri..
Sur le seuil, devant un nombreux auditoire, M. Pépineaux dit à quelles préoccupations obéirent les conseillers municipaux de Saint-Aubin-sur-Mer lorsqu'ils décidèrent la création de cette salle, faire en sorte que, par de saines distractions, la jeunesse de la commune ne subite pas trop l'ennui de l'hiver, et éviter ainsi l'exode vers la ville. Le maire montre ensuite que le choix du nom donné à cette nouvelle salle a été dicté par un sentiment de reconnaissance envers celui qui, le premier, et pendant 23 ans, présida aux destinées de la jeune commune de Saint-Aubin, aujourd'hui âgée de 80 ans, et donna dès le début l'impulsion vive qui devait permettre à ses successeurs de faire de l'ancien hameau de Langrune, la jolie plage qu'il est aujourd’hui. M. Pépineaux adresse ses remerciements aux fidèles baigneurs de Saint-Aubin, qui, chaque année, viennent de plus en plus nombreux, et remercie également les personnalités ayant répondu à son invitation. D'unanime applaudissements saluèrent le discours de M. Pépineaux, auquel répondit M. Henry Chéron.
Le président du Conseil général se défendit de faire un discours, mais il voulut réparer tout d'abord un oubli du maire de Saint-Aubin, en rappelant le dévouement et l'activité mis au service de sa commune par M. Pépineaux, dont l'intelligence et la compétence sont unanimement reconnues.
M. Henry Chéron salua le développement de Saint-Aubin, insista sur la nécessité de la salle Aubert et, après un appel à l'union et à la concorde, termina par un émouvant couplet d'amour à la belle et douce France.  

 

Juillet 1932   -   Attention aux enfants !   -   A St-Aubin-sur-Mer, devant la boulangerie Élie, rue Canet, un jeune cycliste, André Ambroise, 17 ans, ouvrier fumiste, domicilié rue Maréchal-Foch, roulant à vive allure, a renversé un enfant, le petit Girard, 5 ans, qui traversait la chaussée en courant.

Le garçonnet a été sérieusement blessé à la face et à la cuisse.

-       A Tour-en-Bessin, près du Calvaire, un enfant de 7 ans, André Cosne, a été renversé et assez gravement contusionné par un cycliste, M. Godet, domestique agricole  à Maisons. (Bonhomme Normand)

 

1933  -  Travaux de défense du littoral.  -  Communes de Langrune, Saint-Aubin. - Une association syndicale autorisée de propriétaires, à cheval sur les communes de Langrune et Saint-Aubin, a construit, sur le territoire de Saint-Aubin, un épi en fascinages, pour la partie située sur le territoire de Langrune, c'est la commune qui, aidée au point de vue financier, par le Syndicat, a pris la charge de construire une digue de défense contre la mer en prolongement de la digue communale, les travaux de cette digue sont actuellement en cours. (Source : Conseil Général du Calvados)

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment : 

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne. 

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées. 

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer. 

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes distances les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves. 

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune. 

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité. 

Émettent le vœu : 

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1936  -  Des cambrioleurs opèrent au Préventorium.  -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs se sont, introduits, en découpant une vitre, dans l'un des bâtiments du Préventorium pour enfants dit « Manoir des Enfants Heureux ». situé en bordure de la route de Tailleville à, Saint-Aubin et à la sortie sud de celte localité. 

Dans la cuisine de l'établissement, ils ont dérobé quarante bananes, trois litres l'huile, deux kgss de sucre en poudre, quatre torchons et une paire de sabots. Les malandrins ont également pénétré par effraction clans l'entrepôt, des réserves et y ont l'ait main basse sur une quarantaine de morceaux de savon. La gendarmerie de La Dclivrande enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Un vol au casino.  -  L'autre soir, M. Eugène Letoct, 26 ans, demeurant 95, rue Saint-Pierre, à Caen, employé au Casino de Saint-Aubin en qualité de bouleur, plaçait dans un portefeuille, enfermé dans une valise déposée dans la chambre qu'il occupe dans les sous-sols de l'établissement en compagnie de deux camarades, sa paye de quinzaine, soit 327 fr. 20. Dans le portefeuille se trouvait déjà une somme de 300 fr.

Le lendemain, M. Letoct, ouvrant la valise pour y prendre un rasoir, constatait la disparition de 500 fr. 

L'enquête de la gendarmerie a établi que le vol n'avait pu être commis que par un malfaiteur parfaitement au courant des aîtres. 

Le personnel du Casino a été interrogé sans résultat. Un employé, récemment congédié et qui habite la banlieue de Caen, va être également entendu. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Un jeune homme se noie.  -  M. Pierre Collomb, âgé de 15 ans, dont les parents habitent Paris, prenait un bain en compagnie d'un jeune camarade, André Renouf, âgé de 13 ans, lorsqu'il se trouva indisposé. 

Il appela son ami, qui réussit, à le saisir et essaya de regagner la plage en nageant d'un bras et en soutenant Pierre Collomb, mais à ce moment, ce dernier, sentant vraisemblablement ses dernières forces l'abandonner, s'agrippa à son sauveteur qui, se trouvant paralysé dans ses mouvements, fut entraîné au fond. Avec l'énergie du désespoir, il parvint à se dégager et, nageant aussi vite que possible, il regagna la terre ferme où il alerta les baigneurs. 

Aussitôt prévenu, M. Olivier Roze, maître-baigneur à Saint-Aubin, se rendit sur les lieux où avait disparu le jeune Collomb, mais malgré de très nombreuses plongées, il ne put retrouver le corps. Des recherches furent entreprises immédiatement, auxquelles participèrent tous les marins de Saint-Aubin, ainsi que les gendarmes Renouard et Facleux, de la brigade de La Délivrande, qui avaient été alertés par téléphone. 

Ce n'est que vers 20 h. que les matelots Desaunais et Godefroy purent ramener le cadavre, qu'ils avaient découvert à 200 mètres environ de l'endroit de l'accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1936  -   Un accident.  -  Au carrefour de la rue Jeanne-d'Arc et du chemin du Gaz, un jeune cycliste, M. Louis Laurent, 15 ans, demeurant à Saint-Aubin, Cité Jardin, a été accroché et renversé par une automobile portant le numéro 36I7 C.T., dont le conducteur a poursuivi sa route sans même stopper. M. Laurent a été légèrement blessé au bras gauche. On recherche l'automobiliste. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  - Un cambrioleur opère à St-Aubin-sur-Mer.  -   Rentrant à son domicile, après avoir passé la soirée au cinéma, M. Duval, instituteur à Saint-Aubin-sur-Mer, constatait qu'au cours de son absence un malfaiteur avait pénétré dans l'habitation en brisant deux vitres de la porte d'entrée. Le cambrioleur avait visité toutes les pièces de la maison et s'était emparé de deux montres de dame en or, d'un revolver approvisionné, et d'un coffret métallique contenant des papiers de famille et quelques bijoux sans grande valeur. 

Les soupçons de M. Duval se portent sur un individu de taille moyenne, vêtu d'un pardessus et coiffé d'un chapeau mou, qu'il avait aperçu, faisant les cent pas à proximité de son domicile, à son départ pour le spectacle. Cet individu a été également remarqué par plusieurs habitants de Saint-Aubin, à l'un d'eux, M. Rocoul, cimentier, qui l'avait heurté involontairement au passage et qui s'était excusé, il avait répondu : « Ça va ! Mais tâche de ne pas repasser par là... » 

 La gendarmerie a ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Aux producteurs de betteraves.  -  MM. les Agriculteurs du Département qui ne croient pas pouvoir se procurer, dans leur région, la main d’œuvre nécessaire pour le binage et le démariage des betteraves, sont priés de faire connaître à l'Office Départemental de Placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, à Caen, avant le 21 mars courant, le nombre d'ouvriers devant être occupés à ces travaux, ainsi que les conditions de salaires. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -  La vie municipale sur la Cote de Nacre.    Deux faits intéressant la vie municipale de nos stations balnéaires, sont à signaler. Tout d'abord, à Langrune, l'élection au scrutin de ballottage, dimanche dernier, comme conseillers municipaux de MM. Jules Mauger (101 v.). Joseph Etienne (81 voix), et Raymond Patou (75 voix). 

Puis, à Saint-Aubin-sur-Mer, la démission de M. Roy, maire de la charmante localité, à la suite d'une discussion qui s'est élevée au Conseil municipal entre lui et M. Levillain à propos des travaux exécutés à l'entrée du parc public. 

Un autre incident s'est produit au cours de la même réunion. M. Chatelet, adjoint, a refusé de signer le cahier des charges à la suite de l'adjudication de la salle des fêtes. 

On espère que devant les instances de ses collègues, M. Roy reviendra sur sa décision, qui croyons-nous, n'est d'ailleurs pas officielle, et évitera une crise municipale qui serait préjudiciable en ce début de saison. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Le service téléphonique d’été du dimanche.    Du 6 juin au 31 octobre 1937 inclus, le service téléphonique sera prolongé jusqu'à 21 heures pour les abonnés, jusqu'à 19 heures pour la cabine, tous les dimanches et jours fériés : 

1° Dans tous les bureaux à service municipal situés au siège d'un chef-lieu de canton. 

2° Dans tous les bureaux à service municipal desservant au moins 50 abonnés. Ce second point vise, dans, le département du Calvados, les bureaux de Lion-sur-Mer, Littry, Luc-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer. 

En ce qui concerne les réseaux dotés de l'automatique, le service de la cabine ne sera pas prolongé, si un poste à pré-paiement existe sur la façade du bureau, ou si un abonné du réseau a accepté de mettre son poste à la disposition du public. Dans ce dernier cas, un avis placé sur la porte du bureau indiquera le nom et l'adresse de cet abonné. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Une jeune fille est grièvement blessée.  -  Mlle Perrette, âgée de 19 ans, blanchisseuse, demeurant rue Foch, à Saint-Aubin, passait sur la digue lorsqu'elle fut renversée par un jeune cycliste. Mlle Perrette tomba si malencontreusement qu'elle resta inanimée sur le sol et on dut la transporter à son domicile, Le docteur Quiquemelle, appelé, craint une fracture du crâne.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Une reconstitution historique.  -  L'attaque du camp romain par les marins celtes

Dans la jolie et coquette station balnéaire de Saint-Aubin-sur-Mer, si fréquentée pendant la saison, auront lieu au mois d'août prochain de magnifiques fêtes qui feront époque dans les annales de la commune.

Il y a deux ans, le Comité des fêtes avait, par une reconstitution de l'époque médiévale, fait revivre aux yeux des nombreux estivants, la grandeur de la province normande au Moyens Âge, en évoquant le retour de Guillaume-le-Conquérant et de ses compagnons.

Cette année, le Comité, aidé par la Municipalité, par le Syndicat d'Initiative et la Société « Les Amis de Saint-Aubin », se propose de faire revivre une époque beaucoup plus lointaine de son histoire : l'attaque du camp romain par les marins celtes.

Ce camp, et peu de monde le sait, était établi sur le promontoire que l'on nomme le Castel, au bord même de la plage de Saint-Aubin. L'attaque eut lieu vers le milieu du premier siècle de notre ère, sous le règne de Donatien.

Du 8 au 15 août, on pourra voir et assister aux démonstrations de ce que pouvaient être les sports aux temps de la Rome antique, joutes en mer, courses de chars, combats de gladiateurs, et tous les jeux de cirque, pratiqués par les Romains avec les armes et les costumes de l'époque.

Le 8 août, ces différentes manifestations se feront au parc Louis-Pillier, après un grand défilé dans les rues de Saint-Aubin.

Le soir, à 21 heures, et pour faire diversion, au parc, grande représentation de «  l’Arlésienne », de Bizet, par une troupe parisienne.

Tous les jours de la semaine: divertissements pour les grands et petits. Concours de costumes. Natation, Travaux de sable. Grande compétition de tennis. Lancement d'un ballon, le 1er août. Ce même jour, au théâtre de verdure, parc Louis-Pillier, Gala avec la grande vedette parisienne Georgins, et le célèbre amiral suisse Watson.

Enfin, pour terminer cette série de fêtes, ce sera le dimanche 15 août, la clou, ou plutôt le bouquet : l'attaque du camp romain, suivi d'un grand défilé de tous les figurants costumés, avec Velléda enchaînée, défilé qui se terminera au Parc, où aura lieu la première représentation de « la belle légende de Velléda », la vierge des Gaules, légende en deux parties avec ballet et apothéose.

Avec un tel programme, nul doute qu'il y ait la foule des grands jours à St-Aubin-sur-Mer, au mois d'août. Et personne ne le regrettera.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La médaille d’honneur des marins du commerce.  -  Par décision du sous-secrétaire d'Etat à la Marine Marchande en date du 8 juillet 1937, la médaille d'honneur des marins du commerce est décernée aux marins dont les noms suivent :

Delain Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Guyonvarho Henri, matelot, à Ouistreham.

Harache Albert, patron à la petite pêche, à Saint-Aubin-sur-Mer.

Hippolyte Alfred, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Marie Albert, patron à la petite pêche, à Port-en-Bessin.

Salter Eugène, matelot, à Trouville. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un grave accident à Saint-Aubin-sur-Mer.  -   Vers 13 h. 30, une fillette de cinq ans, la petite Christiane Sassy, de Paris, en villégiature à St-Aubin, qui, après avoir acheté une balle dans un bazar de la digue, traversait la rue Pasteur, s'est jetée contre un cycliste, M. Georges Hoffer, 16 ans, étudiant à St-Denis (Seine), en villégiature à Bernières, dont la venue lui avait été masquée par un camion de l'entreprise de transports Poussin, rue Neuve-St-Jean, 31, à Caen, stationné en bordure du trottoir. 

L'enfant a été relevée la jambe droite fracturée. M. Hoffer qui, dans la collision, était tombé de sa machine, a été blessé aux bras, au genou gauche et à la hanche droite. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   A propos de la mort d’un bébé.  -  Un enfant de 20 jours, le petit Pierre Gérard, dont les parents habitent à Saint-Aubin-sur-Mer, décédait à leur domicile, dans la nuit de samedi à dimanche. M. le docteur Lennertz, appelé à constater le décès, ayant refusé le permis d'inhumer, le parquet de Caen s'est rendu sur les lieux. Il a interrogé le père et la mère de l'enfant, Marie Guichard, 37 ans, ménagère et ordonné l'autopsie du cadavre.

On se trouve vraisemblablement en présence d'un décès provoqué par une asphyxie involontaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   La mort de l’enfant était naturelle.  -   Nous avons annoncé hier les circonstances ayant entraîné le Parquet de Caen à se déplacer à Sl-Aubin-sur-Mer, à la suite du décès suspect du jeune Pierre Gérard, âgé de 27 jours.

Ainsi que nous Indiquions, l'autopsie du petit cadavre a été pratiquée hier matin lundi, à 10 h. 15, par le docteur Collin, médecin légiste, en présence de M. Roy, maire de St-Aubin, du garde-champêlre, du chef de brigade Lempereur et du gendarme Renouard, de La Délivrande.

Le praticien a conclu à une mort naturelle, consécutive à une congestion pulmonaire.

La mort a été excessivement rapide. Les conclusions du médecin légiste ont permis au Parquet de clore définitivement l'enquête ouverte. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Février 1938  -  Une importante réunion des maires de la côte de nacre à Saint-Aubin-sur-Mer.   -    A St-Aubin-sur-Mer a eu lieu une grande réunion organisée par le Syndicat d'Initiatives de ces communes. Y assistaient, les Maires de Douvres, de La Délivrande, de Luc-sur-Mer, Langrune-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Bernières-sur-Mer, Courseulles-sur-Mer et les représentants des Syndicats d'Initiatives de ces stations.

M. le docteur Quiquemelle, président du Syndicat d'Initiatives de Saint-Aubin, dans un vibrant plaidoyer, démontra que si les Pouvoirs publics s'en tenaient aux prévisions actuelles en ce qui concerne les relations directes entre les stations de la Côte de Nacre et Paris, les résultats seraient désastreux pour la saison balnéaire sur les plages intéressées.

Après des interventions très remarquées de M. Laurent, maire de Luc-sur-Mer, de M. Malassis, de Saint-Aubin-sur-Mer et un exposé particulièrement bien documenté de Me Tesnière, conseiller général, maire de Bernières-sur-Mer. l'assemblée décida de réclamer le rétablissement des relations ferroviaires avec Paris dès le 1er juin ainsi qu'une augmentation sensible du nombre de trains prévus.

L'assemblée procéda, à l'élection des membres d'une délégation chargée de présenter à M. le Préfet du Calvados et aux membres du conseil général, les doléances de tous les habitants de la côte.

Furent désignés : MM. Tesnière, conseiller général ; Lesage et Pépin, conseillers d'arrondissement et maires de Douvres-La Délivrande et de Courseulles-sur-Mer ; Roy, maire de Saint-Aubin ; Laurent, maire de Luc-sur-Mer ; Hardel, maire de Langrune-sur-Mer ; Quiquemelle et Gainsette, délégués des Syndicats d’initiatives. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le jeune malfaiteur n’en était pas a son coup d’essai.   -   En descendant de leur chambre, l’autre matin, les époux Viger, demeurant rue Maréchal-Joffre, 14, constataient qu'au cours de la nuit, un malfaiteur avait tenté de pénétrer dans l'habitation en effectuant des pesées sur une porte-fenêtre, puis sur une fenêtre. Leurs soupçons se portèrent sur un jeune journalier qu'ils avaient quelques fois employé à faire des corvées, un certain Maurice Boucher, 18 ans, domicilié à St-Aubin, cour des Normands. Interrogé par les gendarmes de La Délivrande. Boucher reconnut la tentative de cambriolage.

Il déclara que se trouvant sans travail et voulant se procurer de l'argent pour faire la fête, il avait songé à s'introduire chez les époux Viger qui, avait-il observé, laissaient toujours sur sa serrure la clef d'un secrétaire où il supposait que devait être déposée une forte somme.

Au cours de leur enquête, les gendarmes, apprirent, d'autre par, que Boucher avait à trois reprises différentes, dérobé 100 francs au domicile de son frère, M. Louis Boucher, demeurant rue Maréchal-Joffre, 16, en profitant de l’absence de ce dernier. Pour pénétrer chez celui-ci. le jeune malandrin avait utilisé une clef dérobée chez M. Sebert, forgeron, rue Maréchal-Foch.

Ils apprirent également que Boucher avait volé, au préjudice de M. Lebreton, plombier, rue Gambetta, deux kilos de plomb qu'il avait tenté de vendre à un brocanteur de la localité, M. Scheurmann. Procès-verbal a été dressé.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Prolongation téléphonique dans les stations estivales.   -   Le ministre des P.T.T. a décidé que le service téléphonique des abonnés serait assuré dans les stations estivales, à partir du 14 juillet jusqu'à la fin de la saison d'été :

1° Jusqu'à 21 heures lorsque les bureaux desservent de 21 à 50 abonnés ;

2° Jusqu'à minuit lorsqu'ils desservent plus de 50 abonnés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   La récolte de fruits.   -   La statistique définitive de la récolte des fruits dans le Calvados en 1937 fait apparaître que le département a produit 2 242 000 quintaux de pommes à cidre, se classant quatrième parmi les autres départements. Dans 4 380 quintaux de pommes de table dans cette même année, il n'y a eu que le Calvados, alors que l’llle-et-Vilaine en produisait 200 000 et la Sarthe 418 700.

On a encore compté 60 quintaux de fraises et 20 quintaux de cerises. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Sauvetage en Mer.   -   Quatre baigneurs, qui s'étaient éloignés de la côte en barque au cours de la récente tempête, ayant été surpris au large, partaient en dérive. Le petit canot qui les portait, étant rempli d'eau, leur situation devenait de plus en plus critique.

Le canot de sauvetage, monté par MM. Marcel Lemonnier et Maurice Guillot, se porta à leur secours et réussit à les prendre en remorque, au bout d'une demi heure d'efforts, et à les ramener sur la plage.

Une foule de baigneurs suivaient les péripéties de ce sauvetage et félicitèrent chaleureusement les deux sauveteurs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Le développement du réseau téléphonique du département.   -   La vitalité du service téléphonique s'intensifie dans le Calvados d'une manière si sensible que le département a pris la cinquième place au point de vue densité du réseau.

Actuellement, sur 703 communes, 510 sont pourvues du téléphone, et la proportion, si elle n'est que de 56 % dans l'arrondissement de Bayeux, atteint 73 % pour celui de Caen et 82 % pour celui de Vire.

Au cours des derniers mois, 55 communes ont été pourvues de l'automatique rural et des appareils taxiphones à pré paiement ont été installés à Blainviile, Cabourg, Bretteville-l'Orgueilleuse et Lion-sur-Mer.

Cette extension de l'automatique rural a d'ailleurs obligé l'administration à prévoir de nouveaux circuits de rattachement aux centres de groupement. Enfin, le nombre des abonnés au téléphone dans le Calvados est passé de 11 207 à 11 421 en un an. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   La défense de la cote de Nacre.   -   Chaque année, diverses plages de la Côte de Nacre, notamment celles qui se trouvent entre Lion et Courseulles, ont leur littoral menacé par les grandes marées ou les tempêtes. Les épis déjà construits se sont révélés insuffisants. Des projets de défense ont été établis pour les communes de Luc-sur-Mer et de Bernières-Rive Plage, et le ministre des Travaux publics vient d'en subventionner la réalisation. Il a ainsi accordé une somme de 150 000 francs à Luc-sur-Mer et promis son concours pour Bernières.

En ce qui concerne cette dernière commune, le ministre de l'Intérieur a accordé, au titre des calamités publiques, une subvention de 80 000 francs. Par ailleurs, grâce au concours du ministère des Travaux publics, l'association syndicale de Saint-Aubin-sur-Mer a procédé à une remise en état de ses épis fortement endommagés par les dernières tempête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Un jardin au pillage.   -   Des malfaiteurs se sont introduits dans un jardin, appartenant à M. Robert Etienne, 36 ans, cultivateur à Langrune, situé à la sortie S.-E. de Saint-Aubin, et se sont emparés de 500 poireaux. La gendarmerie enquête. M. Etienne évalue le montant du vol à 250 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   A Saint-Aubin des cambrioleurs pillent une villa.  -  Après avoir fracturé une petite barrière ouvrant sur la digue, puis la porte de la cuisine, des malfaiteurs se sont introduits dans la villa « Costebelle », 173, avenue Pasteur et appartenant à M. Rostin, ingénieur, demeurant à Paris.

Les cambrioleurs ont visité et fouillé toutes les pièces de la maison sauf celles du troisième étage, faisant sauter les serrures des portes d'entrée, forçant les armoires, commodes, et buffets, et vidant le contenu de ces meubles sur le plancher et jusque dans les escaliers.

Les malandrins ont fait main basse sur quantité d'objets, notamment un poste de T.S.F., un phonographe, plusieurs douzaines de couteaux, fourchettes et cuillers, deux chandeliers électriques, un chaudron en cuivre, de la vaisselle, des bouteilles d'apéritifs, des vêtements, des chaussures, du linge en quantité, des couvertures, etc...

On évalue le préjudice à dix mille francs environ. Le pillage de la villa fut découvert par un jardinier, M. Lanièce, chargé de la surveillance de celle-ci durant la saison d'hiver. La gendarmerie de Douvres enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Trop d’importations agricoles en 1938.   -   nous avons acheté à l'étranger pour 12 498 millions d'objets d'alimentation.

Nous en avons exporté pour 4 milliards 396 millions. Déficit de notre balance commerciale agricole : 8 milliards 100 millions, qu'il faudra payer en or.

L'harmonisation des productions agricoles de la métropole et de nos colonies réduirait ce déficit à deux ou trois milliards tout au plus.

Mais le décret-loi qui instituait cette réforme n'a pas paru. Le déficit continuera à courir et l'or à s'en aller.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Deux cambrioleurs sur la côte.   -  Des malfaiteurs se sont introduits dans l'Hôtel Belle-Vue, rue Pasteur, fermé depuis la fin de l'été dernier et appartenant à M. Abel Cochard, 66 ans, demeurant boulevard-Ney, à Paris.

Pour pénétrer dans l'hôtel, les cambrioleurs ont forcé les volets d'une fenêtre de la cuisine, puis ils ont défoncé une plaque de tôle remplaçant l'un des carreaux à hauteur de la serrure de la porte d'entrée voisine et ont ouvert cette dernière en utilisant la clef qui y avait été laissée.

Passant directement dans le bureau de M. Cochard, les malandrins ont tenté de fracturer un coffre-fort mais n'ont pu y parvenir, ils se sont vengés de cet échec en souillant le meuble. Ils ont également fracturé les trois tiroirs d'une table-bureau dont ils ont vidé le contenu sur le parquet. Dans un local attenant à la pièce, ils ont ouvert deux armoires et se sont emparés d'une paire de gants, de lunettes spéciales représentant une certaine valeur, d'un pardessus, d'un manteau de femme et d'une dizaine de savons.

Les malfaiteurs sont ensuite entrés dans la buvette où ils ont consommé du Porto et de l'eau-de-vie de cidre. Dans la salle à manger, ils ont vidé un placard de l'épicerie qu'il contenait.

Au premier étage, ils ont bouleversé la chambre habituellement occupée par M. Cochard et sa femme et y ont laissé des ordures. Dans cette pièce, ils ne paraissent avoir soustrait qu'un revolver.

Les cambrioleurs ont enfin visité les cave et fait main basse sur 104 bouteilles de vins, apéritifs et liqueurs, 41 boites de conserves et 25 litres d'huile. Ils ont abandonné dans un couloir deux ballots contenant du linge, des articles d'épicerie, des porte-manteaux différents bibelots et un casier de six bouteilles de vin fin.

Le montant du cambriolage s’élève à une douzaine de mille fr.

Le vol fut découvert par M. Brotomme, secrétaire, de mairie habitant le voisinage. Une bouteille de vin découverte devant l'hôtel par l’employée d'une dame Papin, épicière, lui ayant été apportée. M. Brotomme avait soupçonné le méfait et effectuant un examen des issues de l'établissement, avait rapidement constaté l'effraction de la fenêtre de la cuisine.

L'enquête de la gendarmerie a établi que, le 7 décembre, une communication téléphonique pour Caen avait été demandée au poste de l'hôtel. Cette communication s'adressait à un marchand d'automobiles d'occasion de Caen. II se pourrait que les auteurs du cambriolage soient les malfaiteurs qui, au début du même mois, cambriolèrent, à Bernières, la maison des époux Le Caillonec alors que ceux-ci assistaient au mariage de leur fils. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   La petite bonne était on ne peut plus mauvaise.   -  Mme Villain, restauratrice à Saint-Aubin-sur-Mer, engageait, le 4 avril dernier, une charmante petite  bonne de 20 ans. Mlle Louise Nére. Elle fut très satisfaite de ses services. Aussi ne fut-elle pas peu étonnée quand elle reçut, avant hier, la visite des gendarmes de Douvres-la-Délivrande. Ils venaient interroger la petite bonne au sujet d'un vol commis à Cherbourg, au préjudice d'une dame Tesson et dont la jeune fille était accusée.

Elle commença par nier avec énergie et proposa même aux gendarmes de faire une perquisition dans sa chambre, persuadée sans doute qu'ils ne la feraient pas. Mais ils la firent et découvrirent des objets volés à Cherbourg et d'autres volés chez Mme Villain, qui n'en revenait pas ! Mieux encore, les gendarmes devaient mettre la main sur un certificat signé du directeur de la maison Dion, de Cherbourg, à une date qui surprit les enquêteurs, car cette date correspondait à une époque au cours de laquelle !a fille Nérée était en prison à Cherbourg. Elle dut avouer que ce certificat de bonne conduite était faux. Elle avait volé un cachet et se l'était fabriqué.

Cette « charmante » enfant a déjà subi cinq condamnations. Elle a été déférée au Parquet de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Une femme de chambre brûle quinze billets de 100 francs qu’elle avait volé à ses patrons   -   M, Charles Fourgeaux, conseiller municipal à Saint-Aubin, demeurant rue Canet et rue du Maréchal-Foch, avait pris à son service, le 28 octobre 1938, la femme Combes, née Georgette Merygnac, âgée de 28 ans. Cette femme avait volé à Mme Fourgeaux, il y a quelque temps, une robe, plusieurs paires de bas et de nombreuses pièces de linge, ainsi que divers objets. Son patron lui fit avouer ce vol et elle promit de ne plus recommencer.

M. et Mme Fourgeaux ne la mirent pas à la porte, bien à tort d'ailleurs. En effet, vendredi dernier, Mme Fourgeaux, qui avait sur elle une somme de 2 700 fr., donna 1 000 francs à sa fille, Mme Chrétien, garda 200 francs et plaça 1 500 francs dans une armoire où se trouvait déjà 3 billets de 5000 francs et divers papiers d'affaires. La femme Combes était en train de nettoyer dans la chambre où se trouvait l'armoire.

Samedi matin, Mme Fourgeaux voulut envoyer de l'argent à la concierge d'une maison qu'elle habite à Paris. Elle constata que les 15 billets de 100 francs déposés la veille dans l'armoire, avaient disparu. Ces soupçons se portèrent sur sa femme de chambre.

Mme Fourgeaux essaya de lui faire avouer ce vol, lui promettant même de ne pas prévenir la gendarmerie si elle restituait les 1 500 francs. Ce fut en vain. La femme nia énergiquement.

C'est alors que M. et Mme Fourgeaux se décidèrent à porter plainte. Le maréchal des logis-chef Couchouron et le gendarme Chapelin interrogèrent la femme de chambre qui  persista à nier. On l'emmena à la brigade et c'est dimanche matin seulement, à 11 h. 30, après un fort long interrogatoire, que la femme Combes entra dans la voie des aveux. Elle déclara que, se voyant prise, elle avait jeté les 1 500 francs dans le calorifère, où ils avaient totalement brûlé.

On crut d'abord qu'elle mentait et qu'elle avait envoyé l’argent à Raymond D…….., ouvrier cordonnier à Colombelles. Mais une perquisition chez ce dernier n'amena que la découverte d'un pistolet automatique, arme qu'il n'avait pas déclarée à la police. Il sera poursuivi pour ce fait. Mais on n'a, d'autre part, que de bons renseignements sur lui et il n'a certainement pas participé au vol.

La femme Combes est divorcée, elle est mère de trois enfants, dont deux sont dans sa famille et un avec son ex-mari. Elle a été déférée hier au parquet de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  La rentrée des récoltes et la réquisition des chevaux et attelages.  -   Le décret de réquisition affiché en même temps que les ordres d'appel de réservistes a provoqué une vive émotion parmi les populations rurales, celles-ci en effet, n'ont pu, par suite du mauvais temps de la première quinzaine d'août, moissonner et rentrer les récoltes aussi rapidement qu'il eut été désirable.

D'autre part les ordres d'appel enlèvent dans chaque exploitation les hommes valides capables de conduire les attelages, et il reste des quantités considérables de grains à rentrer.

L'Union des Syndicats Agricoles du Calvados en lui signalant cette situation particulièrement grave dans la plaine de Caen a demandé à l'Union Nationale des Syndicats Agricoles d'intervenir près du ministre de l'Agriculture pour qu'en tout état de cause les chevaux et attelages nécessaires à la rentrée des récoltes soient laissés à la disposition des cultivateurs tant que les besoins s'en feront impérieusement sentir.

En réponse à cette démarche. l'Union des Syndicats Agricoles du Calvados vient de recevoir de l'U.N.S.A. la note ci-après :

« Nous sommes intervenus auprès du Ministre de l'Agriculture et par l'intermédiaire de celui-ci, auprès du Ministre de la Défense Nationale pour demander que la réquisition des chevaux laisse en dehors de son champ d'opérations les régions dont les récoltes ne sont pas encore rentrées.

Nous venons d'être avisés par le Ministre de l'Agriculture que le Ministre a adressé hier aux Directeurs des Services Agricoles une lettre leur demandant de se mette immédiatement en rapport avec l'autorité militaire du département  pour éviter que les moyens de traction ne soient retirés aux cultivateurs  la où ils sont absolument nécessaires.

Il a donc tout lieu de penser que dans notre département les réquisitions de chevaux si elles venaient à être opérées tiendraient compte de la note transmise par le Ministre de l'Agriculture. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  L’église de Saint-Aubin-sur-Mer cambriolée.  -   Des malfaiteurs se sont introduits dans l'église de cette localité et en ont vidé les troncs. L'un de ceux-ci a été fracturé à l'aide d'un sécateur en mauvais état, et retrouvé dans l'église, les autres ne portent aucune trace d'effraction.

Le vol, qui aurait été commis entre midi et 14 h., a été découvert, par des religieuses.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

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