Janvier
1831 -
L'enseignement mutuel à Ste-Croix.
- Dimanche
dernier on a procédé, en présence des autorités municipales, de M.
le Curé et de la majeure partie des habitants de la commune de
Ste-Croix, canton de Tilly-sur-Seulles, à l'installation d'une école
d'enseignement mutuel, fondée par les soins de M. le comte de Chastenay,
membre de la société élémentaire et principal propriétaire de cette
commune.
A
cet effet, soixante élèves environ avaient été réunis dans le
nouvel établissement, et ont exécuté, sous les ordres de M. Dubreuil,
leur directeur, tous les exercices d'une méthode que nous verrions
s'introduire avec plaisir dans toutes les communes du département, et
qui, sous tous les rapports, promet les résultats les plus
satisfaisants.
Espérons
que la nouvelle loi, en rendant l'instruction plus libre, en facilitera
les moyens, et que les administrations municipales feront tous leurs
efforts pour répandre parmi leurs concitoyens un enseignement qui
présente tant d'avantages pour toutes les classes de la société. (Le
Pilote du Calvados)
Novembre
1831 -
Cérémonie de distribution des prix.
- La
distribution des prix de l'école d'enseignement mutuel de la commune de
Ste-Croix-Grand-Tonne s'est faite jeudi dernier, en présence "des
autorités municipales, de M. le curé, de M. le comte de Chastenay,
fondateur de cette école, et de la majeure partie des habitants attirés
par cette solennité.
Cette
école, établie au commencement de cette année et dirigée par M.
Dubreuil, se fait remarquer par sa bonne tenue et les progrès qu'ont
fait les élèves au nombre de 80. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1844 -
Avis aux maires. - L'administration
préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la
circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.
Messieurs,
je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article
34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet
article est ainsi conçu :
Tout
propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une
plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile :
cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la
voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera
double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou
supposé.
Quoique
cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive
journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la
plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une
bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi,
non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du
décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des
agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux
nécessairement suivis de condamnations.
Je
vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos
administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir
les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur
la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription
qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1844 -
Police correctionnelles.
- Audiences
des 21 et 23 septembre.
—
Quinze jours
d'emprisonnement ont été prononcés contre Pierre-Louis Marie, maçon,
de Ste-Croix-Grand'tonne, pour vol d'une pince en fer au préjudice du
sieur Aumont, cultivateur, à Saint-Geprges-d'Elle.
—
Un mois de la même peine a été inflige à Louis Murmont,
de Bazenville, pour s'être rendu coupable de vol de sainfoin
appartenant au sieur Jean Lalande.
—
Une amende 50 fr., a été prononcée contre Etienne Masson ,
journalier à Ver, trouvé détenteur d'engins de chasse prohibés, et
pour délit de chasse en temps inopportun.
—
Louis Lequeux, cultivateur à Trévières, pour s'être porté à des
actes outrageants, par gestes et par paroles, contre les sieurs Salles,
huissier, et Mahouy, garde-champêtre, a
été condamné à une amende de 50 francs.
—
Une faute semblable commise envers le garde-champêtre, Le
Chevalier, a fait infliger une amende de 20 fr. au nommé Louis Payen,
cultivateur à Tournières.
—
Une condamnation par
défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3
jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été
motivée par
des blessures graves dont ils se sont rendus coupables envers Jeanne
Élisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1853 -
Un accident. - Un
bien triste accident est arrivé la semaine dernière à
Sainte-Croix-Grand'Tonne. Un sieur Guillet, Jules, domicilié en cette
commune, revenait de Caen avec une charrette lourdement chargée de
madriers. Arrivé à la descente de la côte, il avait beaucoup de peine
à retenir ses chevaux, qu'entraînait la pesanteur de la voiture.
Tout-à-coup
sa jeune fille, qui était assise sur l'arrière, entend un cri
étouffé, elle y répond par un cri d'angoisse, et s'élance à terre,
son père est renversé sur la route, ce n'est déjà plus qu'un
cadavre. Quoique la roue lui eût broyé la jambe, ce n'était pas là
évidemment la cause de sa mort. Une contusion, que l'on a remarquée à
l'une de ses tempes, a fait présumer que, dans ses efforts pour
contenir son limonier, un madrier l'aura atteint mortellement à la
tête. — Il avait à peine 40 ans. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1856 -
Un vol sacrilège. - Un
sacrilège a été commis cette nuit dans l'église de Ste-Croix
Grand'Tonne. Des malfaiteurs se sont introduits par une des fenêtres du
chœur, qu'ils ont brisée, ont forcé le tabernacle et ont volé deux
ciboires, dont l'un en argent, ainsi que la partie supérieure de
l'ostensoir qu'ils ont dévissée. Les saintes hosties ont été
laissées par eux sur l'autel. Ils ont essayé de pénétrer dans la
sacristie, mais la solidité des portes a rendu vains tous leurs
efforts.
La
paroisse est dans la consternation. Une enquête est commencée et se
poursuit activement. La perte matérielle est estimée de 5 à 600
francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1856 -
Les vols sacrilèges. -
Le lendemain
du vol sacrilège commis dans l'église de Sainte-Croix-Grand'Tonne,
trois individus ont été arrêtés et déposés à la prison de Caen.
L'échelle de l'un d'eux, laissée sur le lieu du crime, a été une
charge grave, mais, quand on se reporte au vol de Formigny, commis deux
jours après, et où se retrouvent
une pioche et une hache dérobées la veille à un cantonnier, on se
demande si les vrais coupables sont sou la main de Ia justice.
Les
églises de May, de Sainte-Croix et de Formigny ont été volées à 24
et à 48 heures de distance, et semblent marquer l'itinéraire des
malfaiteurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1862 - Distribution aux
églises du département . -
A
l'occasion de la fête de l'Empereur, le ministre d'État a distribué
à diverses églises des départements un certain nombre des tableaux
provenant des commandes ou acquisitions faites sur les fonds des beaux
arts.
Parmi
les départements compris dans cette distribution, nous trouvons, pour
la Normandie, le Calvados et l'Orne. (l’Ordre et la
Liberté)
Août
1862 - Par arrêté du 12 août.
- M. le
préfet a nommé - M.
Trouville (Aimable-Espérance) adjoint de la commune de
Sainte-Croix-Grand-Tonne.
-
M. Graffet (Adolphe) a été nommé maire de la commune de
Castillon, en remplacement de M. Moutier, décédé. (l’Ordre et la
Liberté)
Mars
1864 - Tribunal correctionnel de Caen.
- Présidence de M. Lentaigne,
Vice-président M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur
impérial, occupant le siège du ministère public.
Audience
extraordinaire du jeudi 17 mars.
Rosier (Marcellus-Alexandre), âgé de 31 ans, né à Brouay, demeurant
à Sainte-Croix-Grand-Tonne, fut surpris par les gendarmes, le 27
février dernier, tirant un pigeon ramier. L'arrêté permanent de M. le
préfet ne permet la chasse au pigeon ramier avec le fusil,. en dehors
du temps réservé à la chasse ordinaire, que du 1er octobre au 15
février. Rosier chassait donc en temps prohibé. Mais il ignorait
l'existence du délit qu'il commettait, et, en outre, il se recommande
au Tribunal par les meilleurs antécédents et la conduite la plus
excellente.
Le Tribunal lui inflige la peine de 50 francs d'amende, et déclare son
fusil confisqué sous une contrainte de 50 francs.
Défenseur,
Me Guernier. (l'Ordre et la Liberté)
Octobre
1865 -
On nous écrit de Sainte-Croix-Grand-Tonne, le 2 octobre.
- Hier
avait lieu à Sainte-Croix-Grand-Tonne une de ces manifestations qui
témoignent des sentiments d'union qu'on est heureux de rencontrer parmi
nos populations.
Les
habitants fêtaient l'installation comme maire et adjoint de MM. Degron
(Théodore) et Jeanne (Désiré).
Ces
deux Messieurs avaient obtenu, lors du scrutin du 25 juillet, un rang
distingué sur la liste du Conseil municipal, et lorsque M. le préfet,
ratifiant le choix des électeurs, les eut choisis pour la commune, tous
les habitants en témoignèrent leur joie en offrant à chacun d'eux une
très belle écharpe.
Mais
là ne devait pas s'arrêter la manifestation. Une souscription a de
nouveau été ouverte, et hier après les offices auxquels ont assisté
les nouveaux magistrats municipaux, escortés de la Compagnie des
sapeurs-pompiers, un banquet leur a été offert à la fin duquel deux
toasts ont été portés le premier par M. le maire à l'Empereur, et le
deuxième
par M. Jeanne, à M. le préfet.
Nous
devons ajouter que les pauvres n'ont pas été oubliés et qu'une quête
fructueuse a été faite à leur profit. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1865 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial
occupant le siége du ministère public.
-
Godefroy (Louis), cultivateur, chassait, le 8 octobre dernier,
sans permis à Sainte-Croix-Grand Tonne, avec un fusil à deux coups. Il
a beau prétendre que Burnel qui l'a vu
obéit à un sentiment d'inimitié en l'accusant, un autre témoin, qui
était peu éloigné de lui, l'a aussi parfaitement remarqué. Au reste,
les renseignements qui ont été recueillis sur le compte du prévenu
sont excellents.
Le
Tribunal le condamne à 16 fr. d'amende. Son fusil est déclaré
confisqué sous une contrainte de 50 fr.
Défenseur,
Me
Guernier. (L’Ordre et la
Liberté )
Mai
1868 -
Un coup de pied. -
Le 4 de ce mois, à 9 heures du matin, le nommé Roger Exupère
Abel, âgé de 37 ans, domestique du sieur Chrétien, cultivateur
Sainte-Croix-Grand'Tonne, a reçu un coup de
pied de cheval dans la poitrine. La
mort a été instantanée.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet,
répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr.
inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de
filles. Sainte-Croix-Grand'Tonne , 444 habitants, Mme Pillon
(Agnès), 19 élèves payantes, 16 gratuites ; 600 fr. de traitement en
1878 ; indemnité personnelle accordée à 20 fr. L'institutrice paie
une maîtresse de travail.
Février
1894 -
Incendies. -
Dimanche,
un incendie a détruit à Ste-Croix-Grand-Tonne, une grange dépendante
de la ferme du sieur Héroult et appartenant au sieur Lecomte, de
Secqueville-en-Bessin. Pertes 8 000 fr.
—
Vendredi, au Pin, le feu a détruit un bâtiment de l'exploitation du
sieur Fabu. Pertes 3 000 fr.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1897 -
Accusation fausse.
- M.
Desvages père,
propriétaire à Sainte-Croix-Grand'Tonne avait accusé Mme Piédoue,
cultivatrice même commune, de lui avoir dérobé six canards. Cette
accusation sans fondement a valu à son auteur une condamnation à 10
fr. d'amende et 30 fr. de dommages-intérêts. C’est une aubaine pour
les pauvres de Ste-Croix, auxquels sera distribuée en pain la somme
versée par M. Desvages.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1899 - Vol.
- Mme Veuve Glinel, épicière à Brouay, procèdent à
Sainte-Croix-Grand-Tonne un petit hangar qui lui sert de débarras. Il y
a quelques jours, s'étant rendue dans cette commune, elle constata
qu'on avait cassé et emporté les chevrons qui soutenaient la
couverture de chaume du hangar, ainsi qu'un grand nombre de gaules.
Auteur inconnu. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
La
neige. -
Lundi
la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très
vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source :
Le Moniteur du
Calvados)
Mars
1899 -
Incendies. -
D'une grange
contenant 600 bottes de paille, 500 gerbes de blé, 150 kilos de blé
battu et exploitée par le sieur Anne, à Ste-Croix-Grand'-Tonne.
Pertes, pour ce dernier, 1 250 fr., et pour le propriétaire le sieur
Lejeune, à Éterville, 1 000 fr.
—
D'une maison d'habitation et
d’une étable aux époux Dorenlot, à St-Jean:le-Blanc.
Pertes : 5 590 fr.
—
D'un bâtiment au sieur Renoult, au Tordouet. Pertes : 2 000 fr. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1899 - Plaques de bicyclettes.
- La cour de
cassation a décidé que celui qui, contrairement aux prescriptions d'un
arrêté préfectoral, fait circuler sur la voie publique une bicyclette
dépourvue de plaque d'identité et de contrôle, commet personnellement
une contravention audit arrêté et ne saurait être relaxé pour le
motif qu'il n'était pas le
propriétaire de la bicyclette et qu'il l'avait prise en location. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1900 - Pendus. -
Le sieur Désiré Jean, 58 ans, maçon à Sainte-Groix-Grand'
Tonne, près Bretteville-l'Orgueilleuse, s'est pendu à un barreau d'une
échelle appuyée contre le mur de son bûcher. Ce "suicide est
attribué au chagrin qu'avait le désespéré de ne pouvoir trouver de
travail.
—
On a trouvé pendu à une échelle, dans la grange de sa belle-sœur,
chez laquelle il habitait, le sieur Pierre Thomas, 76 ans, propriétaire
à St-Jean-le-Blanc, canton de Condé-sur-Noireau. Le malheureux avait
déjà tenté de s'étrangler avec une bretelle et avait déclaré que
ce n'était que partie remise. Il a tenu parole.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Fillette disparue. -
Georgine
Bures, 14 ans, est disparue depuis 15 jours de Sainte-Croix-Grand'Tonne,
canton de Tilly-sur-Seulles : taille 1 m. 40, en cheveux, vêtue d'un
jupon rouge avec un volant, tablier bleu, chaussée de sabots. En
informer le maire de Sainte-Croix-Grand'Tonne. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1912 - Grave incendie. -
Une explosion de lampe à pétrole à déterminé chez M. Blanchard,
ancien épicier à Bayeux, un violent incendie. Mme Blanchard, qui s'est
évanouie au moment de l'explosion, aurait été infailliblement
brûlée sans la femme de ménage qui la sauva à temps. Le feu,
combattu vigoureusement par les pompiers de Sainte-Croix, a
détruit entièrement une grange, une salle à manger, une cuisine et
une chambre à coucher. Les pertes sont très considérables.
Mai
1912 - Le feu. -
Le 12 au soir, un incendie s'est déclaré dans deux bâtiments à usage
de grange et écurie, appartenant à M. Adolphe Pain, 52 ans,
propriétaire, et à Mme veuve Gouge. Les pertes s'élèvent au
total à 2000 francs. Un habitant de la commune est soupçonné d'avoir
volontairement causé ce sinistré. Une enquête est ouverte.
Novembre
1914
-
Pour nos soldats.
-
MM. les
Maires du Mesnil-Patry et de Ste-Croix-Grand'-Tonne ont versé, le
premier 219 fr. 50, le second 324 fr. 50, produits de souscriptions
recueillies, dans leurs communes, en faveur des œuvres pour les
militaires. (Bonhomme Normand)
Mai
1915
- Les braves. - Ont
été cités à l'ordre du jour : MM. André Carlier, commandant ;
André Marc, capitaine, tous deux au 119e ; Ange Beverraggi,
sous-lieutenant ; Evode
Aubert, adjudant ; Louis Esnaut, sergent-fourrier ; Adolphe Dehoulle,
Robert Moisy et, Charles Boulenger, soldats, tous au 319e ;
Jacques Descours-Desacres, sous-lieutenant
au 329e ; Charles Hintray, de la Rivière-St-Sauveur, lieutenant au
58e d'artillerie ; le 2e groupe du 43e
d'artillerie et son commandant, le chef d'escadrons Malraison
; Bouleis, chef de bataillon, Peuillard, capitaine, Lacroix, lieutenant,
et Amar, sous-lieutenant, tous du 36e ; Albert Carabeuf,
caporal au 87e, instituteur à Ste-Croix-Grand'Tonne.
Janvier
1917
- Infanticide
découvert. -
En
vidant une
fosse d'aisances, les ouvriers de M. Passéga, propriétaire du château
de Ste-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly-sur-Seulles.
ont mis à jour les restes d'un cadavre d'enfant nouveau-né. L'enquête
a fait découvrir la mère, la nommée Aline Marie, 19 ans, originaire
du Tronquay, servante chez M. Blanchard, boucher à Caen. Elle avait
accouché, fin novembre 1915, chez ses parents, habitant une annexe du
château. Pendant sa grossesse, elle était domestique
chez M. Monnerais, débitant, rue Saint-Jean, à Caen. Elle a avoué. On
l'a arrêtée et écrouée.
Avril
1917 -
Infanticide. -
En janvier dernier, pendant qu'on procédait à la vidange de la
fosse d'aisances du château de M. Passéga, à Ste-Croix-Grand'Tonne,
on découvrit les restes d'un enfant nouveau-né. On soupçonna
aussitôt la fille Aline Marie, 19 ans, dont la mère était domestique
au château. Cette jeune fille, alors domestique à Caen, était venue
passer quelques jours
chez sa mère. C'est pendant
ce temps qu'elle avait accouché
seule. Elle avait
étranglé son enfant puis, le lendemain, avait jeté le petit cadavre
dans la fosse d'aisances. Elle a été acquittée.
Janvier
1920 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- L’action
Intentée à M. Léon Devos, 54 ans, directeur de la laiterie de
Carcagny. Au moment où le lait était taxé à 73 centimes le
pot, M. Devos offrit 90 centimes et même 1 franc aux fermiers de la
région.
Son
voisin, le directeur de la laiterie de Sainte-Croix-Grand-Tonne, qui,
lui, avait continué de s'en tenir au prix fixé par la taxe, dut, pour
conserver ses fournisseurs, suivre les prix
de M. Devos, mais il porta plainte au service du ravitaillement.
Une
instruction fut ouverte et M. Devos fut inculpé de hausse illicite. Il
avait choisi, pour présenter sa défense, Me Henri
Robert, du barreau de Paris. Il a été condamné à 500 francs
d'amende. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1920 -
Le feu.
- Un incendie a consumé une meule de paille à M. Louis
Desvages, cultivateur à Ste-Croix-Grand’Tonne. Pertes : 6 000
fr. On attribue le sinistre à l'imprudence d'un fumeur.
—
Un bâtiment à usage d'étable et de grange, appartenant à M. Vassal,
maire de Hamars, et dans lequel se trouvaient six vaches et une énorme
quantité de paille, a été complètement détruit par un incendie.
Pertes 25 000 fr., assuré. On croit à la malveillance. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Avril
1920 -
Le temps qu’il fait.
- Tout sort de terre, ainsi que le constatait avec épouvante
un gendre qui venait, d'enterrer sa belle-mère, il y a peu de temps. La
végétation est en avance de deux ou trois semaines et, comble de joie
! les hirondelles sont arrivées. On en a vu voler, dès le commencement
de la semaine, au-dessus des jardins du Carel, à St-Ouen. La floraison
des arbres fruitiers donne encore de belles promesses et on ne redoute
plus guère les gelées tardives.
La
campagne est superbe déjà et n'était cette maudite cocotte qui ravage
nos herbages, tout serait pour le mieux dans la plus belle des
Normandies. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Accident d’auto. -
Un charretier, M. Margueritte, 59 ans,
passait à Sainte-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly-sur-Seulles,
conduisant une voiture, quand une automobile suivie d'une remorque passa
à ses côtés. La remorque le bouscula et le fit tomber. Une des roues
lui passa sur la jambe, lui faisant une fracture grave avec plaie. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Un type indélicat. -
Une
plainte a été portée, contre Charles Hervé, domestique, à
Ste-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly. Mme Le Dan, institutrice, avait perdu
son portefeuille contenant 500 francs, lequel avait
été trouvé par Hervé qui, au lieu de le restituer avait dépensé
l'argent. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
La course à la lumière.
- Pour
aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les
campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.
Cela
fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la
nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois,
dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement
est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il
est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1922 -
Une chute. - M.
Olivier Mention, fumiste à Loucelles canton de Tilly-sur-Seulles,
réparait une cheminée à Sainte-Croix-Grand'Tonne, quand l'échelle de
fer, adhérente à la cheminée, sur laquelle il était monté, céda.
Le
malheureux fut projeté dans le vide et vint s'abattre dans la cour.
Relevé aussitôt, on le transporta à l'hôpital de Caen dans un état
grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1924
- Une marchande ambulante.
- Joséphine
Deslauriers,
24 ans,
marchande
ambulante,
sans
domicile,
se présentait,
le 5
juillet,
vers
midi,
chez
Mme Courtin,
épicière-mercière
à Sainte-Croix-Grand'Tonne,
et faisait
l'acquisition
d’une
cinquantaine
de francs
de marchandises,
au moment
de payer,
Joséphine
avoua
ne posséder
aucun
argent
et proposa
en échange
de la
dentelle,
ce qui
fut accepté
par Mme
Courtin.
Après
le départ
de cette
fille,
la commerçante
constata
la disparition
de deux
chemises
d'homme,
d'une
valeur
de 17
fr. chacune.
Elle
porta
plainte
aussitôt
et les
gendarmes
retrouvèrent
les deux
chemises
dans
la roulotte
de la
fille
Deslauriers,
place
Gauquelin-Despollières,
à Bayeux.
Pour
cette indélicatesse,
Joséphine
est condamnée
à six
semaines
d'emprisonnement.
Décembre
1926 -
Rixe sanglante.
-
Ces jours
derniers, M.
Georges Pinson,
20 ans, journalier
à Ste-Croix-Grand-Tonne,
et son
frère, Marcel,
sortaient du
café Aubry,
situe à
l'extrémité
du bourg,
en compagnie
de deux
camarades, Roger
Martin et
Edmond
Drieux, domestique
chez M.
Xavier, cultivateur.
Les jeunes
gens allaient
se quitter
en face
du débit Courtin,
lorsqu'ils furent
assaillis par
un groupe
de trois
individus qui
les avaient
suivis. Ils
ripostèrent vigoureusement
et les
agresseurs eurent
le dessous.
Ces
derniers
ne se
tenant pas
pour battus,
rejoignirent peu
après leurs
adversaires, et
une seconde
bataille s'engagea.
Les trois
domestiques qui
avaient provoqué
cette bagarre
Frempain, Madeleine
et Leramey,
firent usage
de leurs
couteaux et
blessèrent
grièvement Georges
Pinson et
son frère
Roger Martin
et Drieux
furent également
atteints,
l'un au
visage,
l'autre au
bras gauche.
La gendarmerie
a ouvert
une enquête.
Janvier
1937 -
Cinq blessés dans un accident.
-
Un accident s'est produit sur
la route de Cherbourg à Paris, territoire de la commune de
Ste-Croix-Grand’Tonne. Une automobile,
pilotée par M. Henri Dufresne, 41 ans, secrétaire en chef de la
sous-préfecture d'Argentan, venait de la direction de Cherbourg et il
allait vers Caen, roulant à très vive allure. Son conducteur, en
arrivant à Ste-Croix-Grand’Tonne, voulut doubler une autre voiture
marchant a une allure modérée, conduite par Mme Yvonne Le Cam, 37 ans,
boulangère, demeurant à Bretteville-l'Orgueilleuse. Malheureusement,
celle-ci n'entendit pas venir la voiture par derrière et obliqua
subitement à gauche pour prendre le chemin de Ste-Croix-Grand'Tonne.
M.
Dufresne, surpris par cette manœuvre, ne put freiner à temps, pour
s'arrêter. C'est alors que, pour éviter la collision presque
inévitable, il obliqua lui aussi à gauche et monta sur la berne. Pour
comble de malheur, du moins
dans la circonstance, la route était bordée d'un petit trottoir en
ciment. La voiture heurta l’obstacle et se retourna trois fois
sur elle-même pour retomber sur ses quatre roues.
Par
une chance inespérée, les cinq occupants de l'automobile, M. et Mme
Dufresne, M., Mme et Mlle Bindault, coiffeur, demeurant à Argentan,
sont sortis sans blessures de l'accident. Ils sont plus ou moins
contusionnés.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mars
1938 - Un débit-épicerie est cambriolé prés de Caen.
- Au
cours de la nuit, des malfaiteurs se sont
introduits, en brisant l'une des vitres d'une fenêtre et en faisant
jouer l'espagnolette
de cette dernière, dans un débit-épicerie-mercerie appartenant à M. Donnay,
mécanicien à Blainville, et tenu par M. Henri Leval.
Les
cambrioleurs ont
dérobé des chaussons, des pelotes de coton, des conserves, des cahiers de papier à
cigarettes, des allumettes, du vin blanc et diverses autres marchandises. La
gendarmerie de Brçtteville-1'Orgueilleuse suit une piste.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Décembre
1938 -
Le
feu détruit les combles d’une habitation. - Le
feu s'est déclaré hier à Sainte-Croix-Crand'Tonne dans une maison
inhabitée, appartenant à Mme Passigat, de Paris.
Le
sinistre a pris naissance dans un chevron qui traverse la cheminée
d'une maison voisine, occupée par M. Michel, et s'est communiqué à
l'immeuble. Les pompiers de Caen, sous les ordres du capitaine Bonza, se
sont rendus sur place et ont aidé leurs collègues de la localité à
maîtriser le feu. Tous les combles du bâtiment ont été détruits.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1942 -
Pour les prisonniers.
- A
Sainte-Croix-Grand'Tonne, fête patronale au profit des prisonniers. A
12 h., Grand-messe chantée par le groupe amical d'artistes
lyriques de Caen qui exécutera la messe de Léo Delibes. A 16 h.,
(officielle), dans l'usine, séance théâtrale par les jeunes de la
commune avec le concours du groupe
de Caen et d'artistes amateurs de Creully. Buffet et vente aux enchères
organisée par les prisonniers libérés au profit de leurs camarades
restés là-bas et de leurs familles.
Décembre
1947 -
Un cultivateur écrasé par son tracteur.
-
Un tragique accident a semé la consternation dans la commune de
Sainte-Croix-Grand-Tonne.
Un
cultivateur de la localité M. Jean Notté, 23 ans, qui venait de
célébrer ses fiançailles cinq jours auparavant, travaillait avec deux
domestiques sur une pièce de terre ayant servi de piste d’aviation.
Leur tâche consistait à arracher du sol des piquets métalliques et du
treillage, besogne ingrate menée à l’aide d’un tracteur que
conduisait M. Notté.
Ayant
rencontré un obstacle particulièrement résistant, M. Notté crut
pouvoir le vaincre mais le tracteur
ayant piqué de l’avant précipita le chauffeur hors de son siège et
se reversa sur lui. Impuissants à dégager leur patron, les deux commis
alertèrent des voisins. Un attelage parvint à déplacer le véhicule
qui avait littéralement écrasé le corps du malheureux jeune homme.
(Source :
Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1948 -
Une violente collision d'auto à Sainte-Croix-grand’Tonne.
- Sur
la route nationale de Paris à Cherbourg, une auto de touriste
appartenant à M. Jacquel, de Lire-D’Audrieu, descendait la côte de
Sainte-Croix-Grand’Tonne lorsqu'elle fut doublée par deux camions
américains, l’un remorquant l’autre, et roulant à vive allure.
Bien que la voiture de M. Jacquel ce soit rangée au plus près de la
berne, elle n'en fut pas moins violemment accrochée au passage par le
second camion qui se retrouva sur le dos à 70 mètres du lieu de la
collision, tandis que le premier, après un looping, atterrissait dans
un champ. Quant à l'auto de M. Jacquel, elle franchit un fossé et
s'arrêta tant bien que mal, elle aussi, dans la nature. Des témoins de
l'accident se portèrent au secours des automobilistes. Trois d’entre
eux ont été légèrement blessés. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre
1948 -
Une émouvante cérémonie à Sainte-Croix-Grand’Tonne.
- A
l'église de Sainte-Croix-Grand’Tonne ont été célébrées la
semaine dernière, les obsèques de MM. André et Roger Jean, fils de
l'ancien et sympathique maire de la localité, morts pour la France en
terre allemande où ils avaient été envoyés, le premier comme
déporté politique, le second comme déporté du travail.
Toute
la commune assistait aux funérailles auxquelles s'étaient également
rendues M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture,
représentant le préfet ; le général Marchand, commandant de la
subdivision de Caen ; Triboulet, député et des délégations des
villages voisins. l'Amicale des Déportés et Internés patriotes était
représentée par plusieurs de ses membres.
l'Office
funèbre fut célébrée par M. l’abbé Pellerin, desservant de la
paroisse, qui, avant de donner l'absoute, exalta le sacrifice des
disparus. Sur la tombe, d'émouvants discours furent prononcés par Mlle
Brindeau, au nom de l'Amicale des Déportés, et par MM. Lebourg, le
dévoué maire de Ste-Croix-Grand'Tonne, Triboulet et Villatte.
Nous
nous associons au deuil de la famille et la prions de recevoir
l'expression de notre sympathie émue. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1949 -
Un incendie au château de Sainte-Croix-Grand-Tonne. - Un
sinistre provoqué par un court-circuit s'est déclaré dimanche dans
une aile du château de Sainte-Croix, transformé en aérium pour
enfants déficients. Grâce à la rapide d'intervention des pompiers de
Caen sous les ordres du commandant Fallevoz et à l'importance
des moyens mis en œuvre le fléau put être maîtrisé après quatre
heures d'efforts.
Les
dégâts atteindraient un million.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février
1949 -
Une nouvelle alerte à l'Aérium de Sainte-Croix-Grand’Tonne.
- Nous avons relaté la semaine dernière le commencement
d'incendie qui a causé des dégâts assez importants à une aile du
château de Sainte-Croix-Gand’Tonne.
La
directrice de l'Aérium, Mlle Blondeau, devait par la suite constater
qu'une forte odeur de bois brûlé régnait dans une pièce éloignée
de la partie sinistrée du bâtiment. Bien qu’elle n’ait relevé
rien d'anormal, Mlle Blondeau jugea prudent de faire appel une seconde
fois aux pompier de Caen.
Après
une heure et demie de recherches le lieutenant Plot qui commandait
l'équipe de secours découvrit que dans le plafond du parloir une
poutre dont d'extrémité rejoignait la cheminée, se consumait
lentement. Au cours de leur inspection les pompiers devaient
s'apercevoir qu'une autre poutre avait déjà brûlé dans les mêmes
conditions sans occasionner de dommages. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mars
1949 - Un beau tableau de chasse. - Deux
gardes de la Fédération de Chasse : MM. Marie de Monceau-en-Bessin et
Vaxier, de Saint-Léger, ont abattu en deux jours, 11 renards et 6
blaireaux sur les territoires des communes de Sainte-Croix-Grand'Tonne
et du Fresne-Camilly. (Source : Le Bonhomme Libre)
|