1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Ste - CROIX - GRAND'TONNE

Canton de Tilly-sur-Seulles  

Les habitants de la commune de Sainte-Croix-Grand'Tonne sont des  ...

Janvier 1831    -    L'enseignement mutuel à Ste-Croix.   -    Dimanche dernier on a procédé, en présence des autorités municipales, de M. le Curé et de la majeure partie des habitants de la commune de Ste-Croix, canton de Tilly-sur-Seulles, à l'installation d'une école d'enseignement mutuel, fondée par les soins de M. le comte de Chastenay, membre de la société élémentaire et principal propriétaire de cette commune.

A cet effet, soixante élèves environ avaient été réunis dans le nouvel établissement, et ont exécuté, sous les ordres de M. Dubreuil, leur directeur, tous les exercices d'une méthode que nous verrions s'introduire avec plaisir dans toutes les communes du département, et qui, sous tous les rapports, promet les résultats les plus satisfaisants.

Espérons que la nouvelle loi, en rendant l'instruction plus libre, en facilitera les moyens, et que les administrations municipales feront tous leurs efforts pour répandre parmi leurs concitoyens un enseignement qui présente tant d'avantages pour toutes les classes de la société. (Le Pilote du Calvados)

 

Novembre 1831    -    Cérémonie de distribution des prix.   -    La distribution des prix de l'école d'enseignement mutuel de la commune de Ste-Croix-Grand-Tonne s'est faite jeudi dernier, en présence "des autorités municipales, de M. le curé, de M. le comte de Chastenay, fondateur de cette école, et de la majeure partie des habitants attirés par cette solennité.

Cette école, établie au commencement de cette année et dirigée par M. Dubreuil, se fait remarquer par sa bonne tenue et les progrès qu'ont fait les élèves au nombre de 80. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1844   -  Avis aux maires.   -   L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les maires du Calvados la circulaire suivante : Caen, le 12 septembre 1844.

Messieurs, je crois utile d'appeler votre attention sur la disposition de l'article 34 du décret du 23 juin 1806, concernant la police du roulage. Cet article est ainsi conçu :

Tout propriétaire de voitures de roulage sera tenu de faire peindre sur une plaque de métal, en caractères apparents, son nom et son domicile : cette plaque sera clouée en avant de la roue et au côté gauche de la voiture, et ce, à peine de vingt-cinq francs d'amende : l'amende sera double si la plaque portait, soit un nom, soit un domicile faux ou supposé.

Quoique cette disposition soit aussi claire que précise, il arrive journellement qu'on s'en écarte. Des propriétaires font clouer la plaque au collier du cheval de limon ; d'autres la remplacent par une bande de papier portant leur nom et leur domicile. En agissant ainsi, non-seulement ils se mettent en contravention avec les prescriptions du décret, mais encore ils appellent sur ces infractions l'attention des agents chargés de les constater. De là une foule de procès-verbaux nécessairement suivis de condamnations.

Je vous engage, Messieurs, à profiler de vos relations avec vos administrés pour leur rappeler qu'il est indispensable, pour prévenir les poursuites, que la plaque soit en métal, qu'elle soit clouée sur la partie de la voiture indiquée par le décret, et que l'inscription qu'elle porte soit lisible et apparente. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  Police correctionnelles.   -    Audiences des 21 et 23 septembre.

  Quinze jours d'emprisonnement ont été prononcés contre Pierre-Louis Marie, maçon, de Ste-Croix-Grand'tonne, pour vol d'une pince en fer au préjudice du sieur Aumont, cultivateur, à Saint-Geprges-d'Elle.

   Un mois de la même peine a été inflige à Louis Murmont, de Bazenville, pour s'être rendu coupable de vol de sainfoin appartenant au sieur Jean Lalande.

   Une amende 50 fr., a été prononcée contre Etienne Masson , journalier à Ver, trouvé détenteur d'engins de chasse prohibés, et pour délit de chasse en temps inopportun.

— Louis Lequeux, cultivateur à Trévières, pour s'être porté à des actes outrageants, par gestes et par paroles, contre les sieurs Salles, huissier, et Mahouy, garde-champêtre, a été condamné à une amende de 50 francs.

   Une faute semblable commise envers le garde-champêtre, Le Chevalier, a fait infliger une amende de 20 fr. au nommé Louis Payen, cultivateur à Tournières.

  Une condamnation par défaut en 6 jours de prison contre Pigny, horloger à Aignerville, et 3 jours de la même peine contre Jouet, conducteur de bestiaux, a été motivée par des blessures graves dont ils se sont rendus coupables envers Jeanne Élisabeth, femme Lefebvre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  Un accident.   -   Un bien triste accident est arrivé la semaine dernière à Sainte-Croix-Grand'Tonne. Un sieur Guillet, Jules, domicilié en cette commune, revenait de Caen avec une charrette lourdement chargée de madriers. Arrivé à la descente de la côte, il avait beaucoup de peine à retenir ses chevaux, qu'entraînait la pesanteur de la voiture.

Tout-à-coup sa jeune fille, qui était assise sur l'arrière, entend un cri étouffé, elle y répond par un cri d'angoisse, et s'élance à terre, son père est renversé sur la route, ce n'est déjà plus qu'un cadavre. Quoique la roue lui eût broyé la jambe, ce n'était pas là évidemment la cause de sa mort. Une contusion, que l'on a remarquée à l'une de ses tempes, a fait présumer que, dans ses efforts pour contenir son limonier, un madrier l'aura atteint mortellement à la tête. — Il avait à peine 40 ans. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Un vol sacrilège.  -   Un sacrilège a été commis cette nuit dans l'église de Ste-Croix Grand'Tonne. Des malfaiteurs se sont introduits par une des fenêtres du chœur, qu'ils ont brisée, ont forcé le tabernacle et ont volé deux ciboires, dont l'un en argent, ainsi que la partie supérieure de l'ostensoir qu'ils ont dévissée. Les saintes hosties ont été laissées par eux sur l'autel. Ils ont essayé de pénétrer dans la sacristie, mais la solidité des portes a rendu vains tous leurs efforts.

La paroisse est dans la consternation. Une enquête est commencée et se poursuit activement. La perte matérielle est estimée de 5 à 600 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Les vols sacrilèges.  -  Le lendemain du vol sacrilège commis dans l'église de Sainte-Croix-Grand'Tonne, trois individus ont été arrêtés et déposés à la prison de Caen. L'échelle de l'un d'eux, laissée sur le lieu du crime, a été une charge grave, mais, quand on se reporte au vol de Formigny, commis deux jours après, et où se retrouvent une pioche et une hache dérobées la veille à un cantonnier, on se demande si les vrais coupables sont sou la main de Ia justice.

Les églises de May, de Sainte-Croix et de Formigny ont été volées à 24 et à 48 heures de distance, et semblent marquer l'itinéraire des malfaiteurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1862   -   Distribution aux églises du département .  -   A l'occasion de la fête de l'Empereur, le ministre d'État a distribué à diverses églises des départements un certain nombre des tableaux provenant des commandes ou acquisitions faites sur les fonds des beaux arts.

Parmi les départements compris dans cette distribution, nous trouvons, pour la Normandie, le Calvados et l'Orne. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Par arrêté du 12 août.  -   M. le préfet a nommé -   M. Trouville (Aimable-Espérance) adjoint de la commune de Sainte-Croix-Grand-Tonne.

-   M. Graffet (Adolphe) a été nommé maire de la commune de Castillon, en remplacement de M. Moutier, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1864   -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Présidence de M. Lentaigne, Vice-président M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siège du ministère public.
Audience extraordinaire du jeudi 17 mars.
Rosier (Marcellus-Alexandre), âgé de 31 ans, né à Brouay, demeurant à Sainte-Croix-Grand-Tonne, fut surpris par les gendarmes, le 27 février dernier, tirant un pigeon ramier. L'arrêté permanent de M. le préfet ne permet la chasse au pigeon ramier avec le fusil,. en dehors du temps réservé à la chasse ordinaire, que du 1er octobre au 15 février. Rosier chassait donc en temps prohibé. Mais il ignorait l'existence du délit qu'il commettait, et, en outre, il se recommande au Tribunal par les meilleurs antécédents et la conduite la plus excellente.
Le Tribunal lui inflige la peine de 50 francs d'amende, et déclare son fusil confisqué sous une contrainte de 50 francs.

Défenseur, Me Guernier. (l'Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1865   -   On nous écrit de Sainte-Croix-Grand-Tonne, le 2 octobre.   -   Hier avait lieu à Sainte-Croix-Grand-Tonne une de ces manifestations qui témoignent des sentiments d'union qu'on est heureux de rencontrer parmi nos populations.

Les habitants fêtaient l'installation comme maire et adjoint de MM. Degron (Théodore) et Jeanne (Désiré).

Ces deux Messieurs avaient obtenu, lors du scrutin du 25 juillet, un rang distingué sur la liste du Conseil municipal, et lorsque M. le préfet, ratifiant le choix des électeurs, les eut choisis pour la commune, tous les habitants en témoignèrent leur joie en offrant à chacun d'eux une très belle écharpe.

Mais là ne devait pas s'arrêter la manifestation. Une souscription a de nouveau été ouverte, et hier après les offices auxquels ont assisté les nouveaux magistrats municipaux, escortés de la Compagnie des sapeurs-pompiers, un banquet leur a été offert à la fin duquel deux toasts ont été portés le premier par M. le maire à l'Empereur, et le deuxième par M. Jeanne, à M. le préfet.

Nous devons ajouter que les pauvres n'ont pas été oubliés et qu'une quête fructueuse a été faite à leur profit. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1865   -  Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial occupant le siége du ministère public.

-        Godefroy (Louis), cultivateur, chassait, le 8 octobre dernier, sans permis à Sainte-Croix-Grand Tonne, avec un fusil à deux coups. Il a beau prétendre que Burnel qui l'a vu obéit à un sentiment d'inimitié en l'accusant, un autre témoin, qui était peu éloigné de lui, l'a aussi parfaitement remarqué. Au reste, les renseignements qui ont été recueillis sur le compte du prévenu sont excellents.

Le Tribunal le condamne à 16 fr. d'amende. Son fusil est déclaré confisqué sous une contrainte de 50 fr.

Défenseur, Me  Guernier. (L’Ordre et la Liberté )

 

Mai 1868   -   Un coup de pied.   -   Le 4 de ce mois, à 9 heures du matin, le nommé Roger Exupère Abel, âgé de 37 ans, domestique du sieur Chrétien, cultivateur Sainte-Croix-Grand'Tonne, a reçu un coup de pied de cheval dans la poitrine. La mort a été instantanée.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Sainte-Croix-Grand'Tonne , 444 habitants, Mme Pillon (Agnès), 19 élèves payantes, 16 gratuites ; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée à 20 fr. L'institutrice paie une maîtresse de travail.  

 

Février 1894  -  Incendies.  -  Dimanche, un incendie a détruit à Ste-Croix-Grand-Tonne, une grange dépendante de la ferme du sieur Héroult et appartenant au sieur Lecomte, de Secqueville-en-Bessin. Pertes 8 000 fr. 

— Vendredi, au Pin, le feu a détruit un bâtiment de l'exploitation du sieur Fabu. Pertes 3 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1897  -  Accusation fausse.  -  M. Desvages père, propriétaire à Sainte-Croix-Grand'Tonne avait accusé Mme Piédoue, cultivatrice même commune, de lui avoir dérobé six canards. Cette accusation sans fondement a valu à son auteur une condamnation à 10 fr. d'amende et 30 fr. de dommages-intérêts. C’est une aubaine pour les pauvres de Ste-Croix, auxquels sera distribuée en pain la somme versée par M. Desvages. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -   Vol.  -   Mme Veuve Glinel, épicière à Brouay, procèdent à Sainte-Croix-Grand-Tonne un petit hangar qui lui sert de débarras. Il y a quelques jours, s'étant rendue dans cette commune, elle constata qu'on avait cassé et emporté les chevrons qui soutenaient la couverture de chaume du hangar, ainsi qu'un grand nombre de gaules. Auteur inconnu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1899  -  Incendies.  -  D'une grange contenant 600 bottes de paille, 500 gerbes de blé, 150 kilos de blé battu et exploitée par le sieur Anne, à Ste-Croix-Grand'-Tonne. Pertes, pour ce dernier, 1 250 fr., et pour le propriétaire le sieur Lejeune, à Éterville, 1 000 fr. 

  D'une maison d'habitation et d’une étable aux époux Dorenlot, à St-Jean:le-Blanc. Pertes : 5 590 fr.

  D'un bâtiment au sieur Renoult, au Tordouet. Pertes : 2 000 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1899   -   Plaques de bicyclettes.  -  La cour de cassation a décidé que celui qui, contrairement aux prescriptions d'un arrêté préfectoral, fait circuler sur la voie publique une bicyclette dépourvue de plaque d'identité et de contrôle, commet personnellement une contravention audit arrêté et ne saurait être relaxé pour le motif qu'il n'était pas le propriétaire de la bicyclette et qu'il l'avait prise en location. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Pendus.  -  Le sieur Désiré Jean, 58 ans, maçon à Sainte-Groix-Grand' Tonne, près Bretteville-l'Orgueilleuse, s'est pendu à un barreau d'une échelle appuyée contre le mur de son bûcher. Ce "suicide est attribué au chagrin qu'avait le désespéré de ne pouvoir trouver de travail. 

—  On a trouvé pendu à une échelle, dans la grange de sa belle-sœur, chez laquelle il habitait, le sieur Pierre Thomas, 76 ans, propriétaire à St-Jean-le-Blanc, canton de Condé-sur-Noireau. Le malheureux avait déjà tenté de s'étrangler avec une bretelle et avait déclaré que ce n'était que partie remise. Il a tenu parole.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Fillette disparue.   -    Georgine Bures, 14 ans, est disparue depuis 15 jours de Sainte-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly-sur-Seulles : taille 1 m. 40, en cheveux, vêtue d'un jupon rouge avec un volant, tablier bleu, chaussée de sabots. En informer le maire de Sainte-Croix-Grand'Tonne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1912  -  Grave incendie. -  Une explosion de lampe à pétrole à déterminé chez M. Blanchard, ancien épicier à Bayeux, un violent incendie. Mme Blanchard, qui s'est évanouie au moment de l'explosion, aurait été infailliblement brûlée sans la femme de ménage qui la sauva à temps. Le feu, combattu vigoureusement par les pompiers de  Sainte-Croix, a  détruit entièrement une grange, une salle à manger, une cuisine et une chambre à coucher. Les pertes sont très considérables

 

Mai 1912  -  Le feu. -  Le 12 au soir, un incendie s'est déclaré dans deux bâtiments à usage de grange et écurie, appartenant à M. Adolphe Pain, 52 ans, propriétaire, et à Mme veuve  Gouge. Les pertes s'élèvent au total à 2000 francs. Un habitant de la commune est soupçonné d'avoir volontairement causé ce sinistré. Une enquête est ouverte.

 

Novembre 1914   -   Pour nos soldats.   -   MM. les Maires du Mesnil-Patry et de Ste-Croix-Grand'-Tonne ont versé, le premier 219 fr. 50, le second 324 fr. 50, produits de souscriptions recueillies, dans leurs communes, en faveur des œuvres pour les militaires. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1915  -  Les braves.  -  Ont été cités à l'ordre du jour : MM. André Carlier, commandant ; André Marc, capitaine, tous deux au 119e ; Ange Beverraggi, sous-lieutenant ; Evode Aubert, adjudant ; Louis Esnaut, sergent-fourrier ; Adolphe Dehoulle, Robert Moisy et, Charles Boulenger, soldats, tous au 319e ; Jacques Descours-Desacres, sous-lieutenant au 329e  ; Charles Hintray, de la Rivière-St-Sauveur, lieutenant au 58e d'artillerie ; le 2e groupe du 43e d'artillerie et son commandant, le chef d'escadrons Malraison ; Bouleis, chef de bataillon, Peuillard, capitaine, Lacroix, lieutenant, et Amar, sous-lieutenant, tous du 36e ; Albert Carabeuf, caporal au 87e, instituteur à Ste-Croix-Grand'Tonne.

 

Janvier 1917  -  Infanticide découvert.  -  En vidant une fosse d'aisances, les ouvriers de M. Passéga, propriétaire du château de Ste-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly-sur-Seulles. ont mis à jour les restes d'un cadavre d'enfant nouveau-né. L'enquête a fait découvrir la mère, la nommée Aline Marie, 19 ans, originaire du Tronquay, servante chez M. Blanchard, boucher à Caen. Elle avait accouché, fin novembre 1915, chez ses parents, habitant une annexe du château. Pendant sa grossesse, elle était domestique chez M. Monnerais, débitant, rue Saint-Jean, à Caen. Elle a avoué. On l'a arrêtée et écrouée.

 

Avril 1917  -  Infanticide.  -  En janvier dernier, pendant qu'on procédait à la vidange de la fosse d'aisances du château de M. Passéga, à Ste-Croix-Grand'Tonne, on découvrit les restes d'un enfant nouveau-né. On soupçonna aussitôt la fille Aline Marie, 19 ans, dont la mère était domestique au château. Cette jeune fille, alors domestique à Caen, était venue passer quelques jours chez sa mère. C'est pendant ce temps qu'elle avait accouché seule. Elle avait étranglé son enfant puis, le lendemain, avait jeté le petit cadavre dans la fosse  d'aisances. Elle a été acquittée. 

 

Janvier 1920  -  Tribunal correctionnel de Caen.   -   L’action Intentée à M. Léon Devos, 54 ans, directeur de la laiterie de Carcagny. Au moment où le lait était taxé à 73  centimes le pot, M. Devos offrit 90 centimes et même 1 franc aux fermiers de la région.

Son voisin, le directeur de la laiterie de Sainte-Croix-Grand-Tonne, qui, lui, avait continué de s'en tenir au prix fixé par la taxe, dut, pour conserver ses fournisseurs, suivre les prix de M. Devos, mais il porta plainte au service du ravitaillement.

Une instruction fut ouverte et M. Devos fut inculpé de hausse illicite. Il avait choisi, pour présenter sa défense, Me  Henri Robert, du barreau de Paris. Il a été condamné à 500 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Le  feu.   -  Un incendie a consumé une meule de paille à M. Louis Desvages, cultivateur à Ste-Croix-Grand’Tonne. Pertes : 6 000 fr. On attribue le sinistre à l'imprudence d'un fumeur. 

— Un bâtiment à usage d'étable et de grange, appartenant à M. Vassal, maire de Hamars, et dans lequel se trouvaient six vaches et une énorme quantité de paille, a été complètement détruit par un incendie. Pertes 25 000 fr., assuré. On croit à la malveillance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Le temps qu’il fait.   -  Tout sort de terre, ainsi que le constatait avec épouvante un gendre qui venait, d'enterrer sa belle-mère, il y a peu de temps. La végétation est en avance de deux ou trois semaines et, comble de joie ! les hirondelles sont arrivées. On en a vu voler, dès le commencement de la semaine, au-dessus des jardins du Carel, à St-Ouen. La floraison des arbres fruitiers donne encore de belles promesses et on ne redoute plus guère les gelées tardives. 

La campagne est superbe déjà et n'était cette maudite cocotte qui ravage nos herbages, tout serait pour le mieux dans la plus belle des Normandies. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Accident d’auto.   -   Un charretier, M. Margueritte, 59 ans, passait à Sainte-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly-sur-Seulles, conduisant une voiture, quand une automobile suivie d'une remorque passa à ses côtés. La remorque le bouscula et le fit tomber. Une des roues lui passa sur la jambe, lui faisant une fracture grave avec plaie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Un type indélicat.   -   Une plainte a été portée, contre Charles Hervé, domestique, à Ste-Croix-Grand'Tonne, canton de Tilly. Mme Le Dan, institutrice, avait perdu son portefeuille contenant 500 francs, lequel avait été trouvé par Hervé qui, au lieu de le restituer avait dépensé l'argent. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La course à la lumière.   -   Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.

Cela fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois, dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Une chute.   -   M. Olivier Mention, fumiste à Loucelles canton de Tilly-sur-Seulles, réparait une cheminée à Sainte-Croix-Grand'Tonne, quand l'échelle de fer, adhérente à la cheminée, sur laquelle il était monté, céda.

Le malheureux fut projeté dans le vide et vint s'abattre dans la cour. Relevé aussitôt, on le transporta à l'hôpital de Caen dans un état grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1924  -  Une marchande ambulante.  -  Joséphine Deslauriers, 24 ans, marchande ambulante, sans domicile, se présentait, le 5 juillet, vers midi, chez Mme Courtin, épicière-mercière à Sainte-Croix-Grand'Tonne, et faisait l'acquisition dune cinquantaine de francs de marchandises, au moment de payer, Joséphine avoua ne posséder aucun argent et proposa en échange de la dentelle, ce qui fut accepté par Mme Courtin. 

Après le départ de cette fille, la commerçante constata la disparition de deux chemises d'homme, d'une valeur de 17 fr. chacune. Elle porta plainte aussitôt et les gendarmes retrouvèrent les deux chemises dans la roulotte de la fille Deslauriers, place Gauquelin-Despollières, à Bayeux. Pour cette indélicatesse, Joséphine est condamnée à six semaines d'emprisonnement.  

 

Décembre 1926  -  Rixe sanglante.  -  Ces jours derniers, M. Georges Pinson, 20 ans, journalier à Ste-Croix-Grand-Tonne, et son frère, Marcel, sortaient du café Aubry, situe à l'extrémité du bourg, en compagnie de deux camarades, Roger Martin et Edmond Drieux, domestique chez M. Xavier, cultivateur. Les jeunes gens allaient se quitter en face du débit Courtin, lorsqu'ils furent assaillis par un groupe de trois individus qui les avaient suivis. Ils ripostèrent vigoureusement et les agresseurs eurent le dessous.

Ces derniers ne se tenant pas pour battus, rejoignirent peu après leurs adversaires, et une seconde bataille s'engagea. Les trois domestiques qui avaient provoqué cette bagarre Frempain, Madeleine et Leramey, firent usage de leurs couteaux et blessèrent grièvement Georges Pinson et son frère Roger Martin et Drieux furent également atteints, l'un au visage, l'autre au bras gauche. La gendarmerie a ouvert une enquête.

 

Janvier 1937  -   Cinq blessés dans un accident.  -  Un accident s'est produit sur la route de Cherbourg à Paris, territoire de la commune de Ste-Croix-Grand’Tonne. Une automobile,  pilotée par M. Henri Dufresne, 41 ans, secrétaire en chef de la sous-préfecture d'Argentan, venait de la direction de Cherbourg et il allait vers Caen, roulant à très vive allure. Son conducteur, en arrivant à Ste-Croix-Grand’Tonne, voulut doubler une autre voiture marchant a une allure modérée, conduite par Mme Yvonne Le Cam, 37 ans, boulangère, demeurant à Bretteville-l'Orgueilleuse. Malheureusement, celle-ci n'entendit pas venir la voiture par derrière et obliqua subitement à gauche pour prendre le chemin de Ste-Croix-Grand'Tonne.

M. Dufresne, surpris par cette manœuvre, ne put freiner à temps, pour s'arrêter. C'est alors que, pour éviter la collision presque inévitable, il obliqua lui aussi à gauche et monta sur la berne. Pour comble de malheur, du moins dans la circonstance, la route était bordée d'un petit trottoir en ciment. La voiture heurta l’obstacle et se retourna trois fois sur elle-même  pour retomber sur ses quatre roues.

Par une chance inespérée, les cinq occupants de l'automobile, M. et Mme Dufresne, M., Mme et Mlle Bindault, coiffeur, demeurant à Argentan, sont sortis sans blessures de l'accident. Ils sont plus ou moins contusionnés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Un débit-épicerie est cambriolé prés de Caen.   -  Au cours de la nuit, des malfaiteurs se sont introduits, en brisant l'une des vitres d'une fenêtre et en faisant jouer l'espagnolette de cette dernière, dans un débit-épicerie-mercerie appartenant à M. Donnay, mécanicien à Blainville, et tenu par M. Henri Leval. 

Les cambrioleurs ont dérobé des chaussons, des pelotes de coton, des conserves, des cahiers de papier à cigarettes, des allumettes, du vin blanc et diverses autres marchandises. La gendarmerie de Brçtteville-1'Orgueilleuse suit une piste. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   Le feu détruit les combles d’une habitation.   -   Le feu s'est déclaré hier à Sainte-Croix-Crand'Tonne dans une maison inhabitée, appartenant à Mme Passigat, de Paris. 

Le sinistre a pris naissance dans un chevron qui traverse la cheminée d'une maison voisine, occupée par M. Michel, et s'est communiqué à l'immeuble. Les pompiers de Caen, sous les ordres du capitaine Bonza, se sont rendus sur place et ont aidé leurs collègues de la localité à maîtriser le feu. Tous les combles du bâtiment ont été détruits.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Sainte-Croix-Grand'Tonne, fête patronale au profit des prisonniers. A 12 h., Grand-messe chantée par le groupe amical d'artistes lyriques de Caen qui exécutera la messe de Léo Delibes. A 16 h., (officielle), dans l'usine, séance théâtrale par les jeunes de la commune avec le concours du groupe de Caen et d'artistes amateurs de Creully. Buffet et vente aux enchères organisée par les prisonniers libérés au profit de leurs camarades restés là-bas et de leurs familles.  

 

Décembre 1947  -  Un cultivateur écrasé par son tracteur.  -  Un tragique accident a semé la consternation dans la commune de Sainte-Croix-Grand-Tonne.

Un cultivateur de la localité M. Jean Notté, 23 ans, qui venait de célébrer ses fiançailles cinq jours auparavant, travaillait avec deux domestiques sur une pièce de terre ayant servi de piste d’aviation. Leur tâche consistait à arracher du sol des piquets métalliques et du treillage, besogne ingrate menée à l’aide d’un tracteur que conduisait M. Notté.

Ayant rencontré un obstacle particulièrement résistant, M. Notté crut pouvoir le vaincre mais le tracteur ayant piqué de l’avant précipita le chauffeur hors de son siège et se reversa sur lui. Impuissants à dégager leur patron, les deux commis alertèrent des voisins. Un attelage parvint à déplacer le véhicule qui avait littéralement écrasé le corps du malheureux jeune homme. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Une violente collision d'auto à Sainte-Croix-grand’Tonne.  -  Sur la route nationale de Paris à Cherbourg, une auto de touriste appartenant à M. Jacquel, de Lire-D’Audrieu, descendait la côte de Sainte-Croix-Grand’Tonne lorsqu'elle fut doublée par deux camions américains, l’un remorquant l’autre, et roulant à vive allure. Bien que la voiture de M. Jacquel ce soit rangée au plus près de la berne, elle n'en fut pas moins violemment accrochée au passage par le second camion qui se retrouva sur le dos à 70 mètres du lieu de la collision, tandis que le premier, après un looping, atterrissait dans un champ. Quant à l'auto de M. Jacquel, elle franchit un fossé et s'arrêta tant bien que mal, elle aussi, dans la nature. Des témoins de l'accident se portèrent au secours des automobilistes. Trois d’entre eux ont été légèrement blessés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Décembre 1948   -  Une émouvante cérémonie à Sainte-Croix-Grand’Tonne.   -  A l'église de Sainte-Croix-Grand’Tonne ont été célébrées la semaine dernière, les obsèques de MM. André et Roger Jean, fils de l'ancien et sympathique maire de la localité, morts pour la France en terre allemande où ils avaient été envoyés, le premier comme déporté politique, le second comme déporté du travail.

Toute la commune assistait aux funérailles auxquelles s'étaient également rendues M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, représentant le préfet ; le général Marchand, commandant de la subdivision de Caen ; Triboulet, député et des délégations des villages voisins. l'Amicale des Déportés et Internés patriotes était représentée par plusieurs de ses membres.

l'Office funèbre fut célébrée par M. l’abbé Pellerin, desservant de la paroisse, qui, avant de donner l'absoute, exalta le sacrifice des disparus. Sur la tombe, d'émouvants discours furent prononcés par Mlle Brindeau, au nom de l'Amicale des Déportés, et par MM. Lebourg, le dévoué maire de Ste-Croix-Grand'Tonne, Triboulet et Villatte.

Nous nous associons au deuil de la famille et la prions de recevoir l'expression de notre sympathie émue. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Un incendie au château de Sainte-Croix-Grand-Tonne.   -   Un sinistre provoqué par un court-circuit s'est déclaré dimanche dans une aile du château de Sainte-Croix, transformé en aérium pour enfants déficients. Grâce à la rapide d'intervention des pompiers de Caen sous les ordres du commandant Fallevoz et à l'importance des moyens mis en œuvre le fléau put être maîtrisé après quatre heures d'efforts. 

Les dégâts atteindraient un million. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Une nouvelle alerte à l'Aérium de Sainte-Croix-Grand’Tonne.   -   Nous avons relaté la semaine dernière le commencement d'incendie qui a causé des dégâts assez importants à une aile du château de Sainte-Croix-Gand’Tonne.

La directrice de l'Aérium, Mlle Blondeau, devait par la suite constater qu'une forte odeur de bois brûlé régnait dans une pièce éloignée de la partie sinistrée du bâtiment. Bien qu’elle n’ait relevé rien d'anormal, Mlle Blondeau jugea prudent de faire appel une seconde fois aux pompier de Caen.

Après une heure et demie de recherches le lieutenant Plot qui commandait l'équipe de secours découvrit que dans le plafond du parloir une poutre dont d'extrémité rejoignait la cheminée, se consumait lentement. Au cours de leur inspection les pompiers devaient s'apercevoir qu'une autre poutre avait déjà brûlé dans les mêmes conditions sans occasionner de dommages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un beau tableau de chasse.   -   Deux gardes de la Fédération de Chasse : MM. Marie de Monceau-en-Bessin et Vaxier, de Saint-Léger, ont abattu en deux jours, 11 renards et 6 blaireaux sur les territoires des communes de Sainte-Croix-Grand'Tonne et du Fresne-Camilly. (Source  : Le Bonhomme Libre)

Ste-CROIX-GRAND'TONNE.  -  L'Église

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