1er Décembre 2024

UN SIECLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Ste - CROIX  s/ MER

Canton de Ryes

Les habitants de la commune sont les Saint Cruciens et les Saint Cruciennes.

31 Août 1828.  — Mort de Jean-François-Philippe Delleville, conseiller honoraire à la cour royale de Caen, chevalier de la Légion-d'Honneur, ancien député du Calvados à l'assemblée législative.

Il décéda, à l'âge de 88 ans, en sa terre de Saint-Croix-sur-Mer ( arrondissement de Bayeux). (source Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 25 juin. 

   Un an et un jour de la même peine ont été prononcés contre Marie-Anne Marie dit Martin, journalière, demeurant à Isigny, pour s'être portée à des actes de violence envers le sieur Després, cultivateur.

   Il n'est pas permis à un homme de battre sa femme plutôt qu'une autre personne. Cette vérité dont tous les maris doivent bien se pénétrer vient encore d'être démontrée par l'application d'un mois de prison que le tribunal a prononcé contre Michel Marie, journalier à Ste-Croix-sur-Mer, convaincu de cette mauvaise habitude envers Marie-Madelaine Costy, son épouse.

—Viclor Aubine, voiturier, et François Lapersonne, instituteur, tous les deux d'Isigny, ont été condamnés, le premier a une amende de 10 fr., et le second en 1 franc, pour s'être portés à des outrages envers MM. Dupontavice et Deshayes, dans l'exercice de leurs fonctions. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.      Audience du 16 décembre 1845.

  Jean-Baptiste-François Defaudais et Justine Levieux, femme Defaudais, demeurant à Bricqueville, paraissent avoir contracté une habitude invétérée du vol.

Un assez grand nombre d'escroqueries et de vols, commis à la complicité de l'un et de l'autre, les amenaient sur le banc correctionnel. Convaincus tous deux des faits graves qui leur étaient reprochés, ils ont été condamnés chacun en 5 années d'emprisonnement.

  16 francs d'amende ont été prononcés contre le nommé Alexandre Devaux, cultivateur à Sainte-Croix-sur-Mer, pour délit de chasse.

  Même peine, pour même délit, a été infligée au sieur Jean Guelle, charpentier à Cartigny-l'Epinay. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche vers 9 heures du matin, deux gendarmes de la brigade de Creully, étant de service pour la répression du braconnage, aperçurent, sur le terroir de Banville, un homme qui se livrait à la chasse, ils se sont dirigés vers lui. Le chasseur s'est enfui à toutes jambes vers la commune de Ste-Croix-sur-Mer, en abandonnant un fusil à deux coups, sa carnassière et sa casquette.

Les gendarmes, saisis de ces objets, sont entrés dans le village, et là, s'adressant à plusieurs personnes, la mère d'un nommé Bidel Eugène, a reconnu la casquette pour appartenir à son fils et a déclaré que ce dernier avait son domicile en la commune de Graye. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   Nécrologie.  -  La commune de Sainte-Croix-sur-Mer, canton de Ryes, est plongée dans la désolation. Après une longue et cruelle maladie, M. Daudeville, curé de cette paroisse, vient de mourir. Ses obsèques ont eu lieu lundi dernier.

La commune tout entière y assistait, dans la consternation de la douleur. Vingt-neuf prêtres étaient venus rendre à la mémoire de leur digne confrère un suprême témoignage d'alfection et de regrets. Dans un discours plein d'âme et de cœur, M. Hébert, doyen de Ryes, a retracé les qualités aimables, les vertus et l'admirable dévouement du bon pasteur ; il a rappelé ses généreuses dispositions en faveur de ses chers paroissiens, dispositions destinées à perpétuer sa mémoire avec la reconnaissance de ses bienfaits.

L'assemblée tout entière s'est associée par ses larmes à l'éloge si vrai et si touchant de l'excellent pasteur que la commune de Sainte-Croix vient de perdre, et qu'elle ne cessera de regretter. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Les marais.   -   Nous empruntons au rapport de M. l'ingénieur en chef sur le service hydraulique dans le département du Calvados, les passages suivants, qui sont relatifs aux marais de l'arrondissement de Bayeux : Marais de Ver, de Sainte-Croix et de Meuvaines.

— Les marais de Ver, à 25 kilomètres de Caen, dans l'arrondissement de Bayeux, contiennent environ 92 hectares. Ils sont administrés par un syndicat, en vertu d'un arrêté du 7 août 1856.

Ainsi que pour tous les marais placés sur le littoral, le mauvais état des terres tient à ce que les eaux sont retenues par les dunes. Comme celles-ci, sont assez fortes à Ver et s'opposent complètement à l'entrée des hautes mers, il a suffi de construire une buse à caplet pour assurer le dessèchement de tout le marais. Les dispositions exécutées en 1856 et 1857 ont déjà donné de très bons résultats, et l'on cultive maintenant le colza là où l'on récoltait de mauvaises herbes. La plus value dépassera certainement 600 fr. par hectare. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1893  -  Incendies.  -  Le feu s'est déclaré chez le sieur Paul Fabien, journalier à Saint-Paul-de-Courtonne, pendant son absence. Pertes, 2 000 fr.

— A Sainte-Croix-sur-Mer, arrondissement de Bayeux, un incendie a dévoré, la nuit, six maisons d'habitation. L'incendie paraît dû à l'imprudence d'une femme qui serait allée tirer du cidre avec une chandelle allumée, sans lanterne, dans sa cave. Cette cave renfermait une certaine quantité de glanes qui ont pris feu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Le crime de Sainte-Croix-sur-Mer.  -  En août, le nommé Alfred Lepage, journalier, recueillait chez lui les époux François Madelaine. Ils paraissaient faire bon ménage à trois, lorsque, ces jours-ci, revenant de son travail, Madelaine surprit sa femme sortant de l'appartement de Lepage.

Une dispute s'éleva, Madelaine se jeta sur sa femme. A ce bruit, Lepage accourut au secours de la femme, ayant à la main un brodequin ferré. Madelaine se sauva dans sa chambré, Lepage le poursuivit, le frappa sur la tête à coups redoublés, avec le brodequin, puis jeta le malheureux par la fenêtre. Il avait le crane fracturé et mourut peu après. Madelaine avait 32 ans, son meurtrier, 48. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Victime et non meurtrier.  -  Une erreur de nom nous a fait dire que, dans le drame de Sainte-Croix-sur-Mer, c'était Lepage qui avait frappé Madelaine. C'est le contraire : Madelaine, ayant à la main un brodequin ferré, en a frappé le malheureux Lepage qu'il a ensuite jeté par la fenêtre. Quelques instants après, on relevait Lepage, il avait le  crâne fracturé et rendait le dernier soupir. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Février 1896  -  Écrasé.  -  Vendredi soir, à cinq heures et demie, le nommé Charles Costil, âgé de vingt ans, domestique à Ste-Croix-sur-Mer, ramenait la batteuse mécanique de son patron. A Asnelles, le malheureux garçon, par suite d'un faux mouvement, tomba face contre terre, et les deux roues lui passèrent sur le corps, des pieds à la tête. Quand on le releva, il était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

janvier 1924  -  Élection d’un maire.  -  M. Ernest Eudine, a été élu maire de Ste-Croix-sur-Mer.

 

Janvier 1924   -  Élection d’un adjoint.   -   M. Lemoisson a été élu adjoint au maire de Sainte-Croix-sur-Mer, en remplacement de M. Eudine, élu maire. ( Source : Ouest-éclair )

 

Août  1928  -  Ne soyez pas trop confiants.  -  Le 8 juillet dernier, à la louerie de domestiques à Bayeux, M. Henri Turgis, maire de Sainte-Croix-sur-Mer, avait loué en qualité de grand valet, un domestique disant se nommer Fernand Onfroy et être âgé de 28 ans.
Pour être sûr de sa parole, M. Turgis lui remit une certaine somme en avance sur ses gages, il fut entendu qu'il prendrait son service le 22 juillet. Depuis, M. Turgis l'attend vainement et a porté plainte contre Ontroy.
Au cours de leur enquête, les gendarmes de Creully ont appris que ce même jour 8 juillet, Onfroy s'était loué une deuxième fois à M. Viel, épicier à Creully, qui lui avait remis 35 francs d'arrhes. Il devait prendre son service le 15 juillet. M. Viel, comme M Turgis, attend toujours.
Onfroy, qui serait en place chez un cultivateur de Fresné-sur-Cosmes, est recherché.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de  source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le  budget.  

 

Janvier 1930   -  Police correctionnelle.   -   Lévèque Marie, 18 ans, domestique à Sainte-Croix-sur-Mer ; Pelhate Charlotte, 24 ans, demeurant à Sainte-Croix-sur-Mer chacune 16 francs ; Pelhate Désiré, 46 ans, cultivateur, 25 francs, pour vol de vaisselle à M. Moulin, à Villiers-le-Sec

— Anne Georges, 32 ans, ouvrier agricole à Parfouru-l’Eclin ; Lévèque Adrien 31 ans, cerclier à Livry ; Pons Henri 29 ans, chiffonnier à Livry, se sont livrés à la chasse au lapin à l'aide d'un furet. Chacun 100 francs (sursis pour le premier)    (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1932   -  Sur la route .  -   Ce matin, deux employés de la Maison Esnault, 42, quai Hamelin à Caen, étaient partis avec un camion suivi d'une remorque, faire une livraison de peupliers de 10 à 12 mètres de long, à lsigny. Vers 8 h., comme ils arrivaient à Sainte-Croix, un cycliste marchait devant eux tenant sa droite. A ce moment une auto, venant de Caen également, corna pour demander le passage. Le conducteur du camion, M. Lucien Lepetit, obliqua à droite, puis une fois l'auto passée, le conducteur obliqua à gauche pour reprendre le milieu de la route et dépasser le cycliste, M. Raoul Leverrier, ouvrier charpentier chez M. Marie, à Cheux. Malheureusement, un des peupliers heurta le cycliste à la tête et le projeta à terre tandis que le conducteur du camion continuait sa route sans s'être rendu compte de l'accident.

Relevé par un de ses amis, M. Leverrier a reçu les soins d'un médecin qui a prévu une incapacité de travail de 3 semaines. M. Leverrier a été blessé à la figure et au poignet. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1930   -   Rossinante s'engraisse à bon compte.  -   Ces jours derniers M. Poret, cultivateur à Sainte-Croix-sur-Mer, se plaignait à la gendarmerie de Creully qu'une certaine quantité de foin lui avait été dérobée dans une grange située à 350 mètres de son domicile, (préjudice estimé : 300 fr.).

La gendarmerie ouvrit une enquête et apprit qu'au cours d'une discussion la femme Pelhate avait reproché à son mari Désiré, 44 ans, cultivateur à Ste-Croix, d'être un voleur de foin et de paille.

Interrogé, ce dernier a commencé par nier mais à dû finir par avouer qu'en effet il avait dérobé deux bottes de foin à M. Poret et deux bottes de paille à M. Guilbert, cultivateur au même lieu.

Or, il se trouve que ce cultivateur a eu environ une centaine de bottes de paille volées, (préjudice estimé : 350 francs).

Les renseignements fournis sur Pelhate sont très mauvais, autour de lui tout le monde est unanime a déclarer que le cheval n'est nourri absolument qu'avec le produit des vols que commet son propriétaire et la bête s'en trouve... très bien car elle est en parfait état. (Source : L’Écho du Bessin)

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :  Sainte-Croix-sur-Mer. — Acquisition de matériel scolaire 100 fr.  

 

Mai 1937  -  Sur la route un ouvrier est frappé d’un coup de couteau.  -  M. Fernand Hénin, 29 ans, ouvrier agricole à Sainte-Croix-sur-Mer, s'est présenté à la gendarmerie de Creully et a déclaré que, vers 22 heures, alors que, sur la route, il regonflait l'un des pneus de sa bicyclette, un ivrogne, Louis Michel, 51 ans, journalier, avait chancelé en passant à sa hauteur et était tombé sur lui. Il l'avait repoussé et, à ce moment, avait ressenti une vive douleur dans le dos : Michel venait de lui porter un coup de couteau. Défaillant, il s'était rendu chez son beau-frère où il avait été pansé et soigné. 

Interrogé, Michel a nié l'agression qui lui était imputée et s'est plaint, au contraire, d'avoir été attaqué par trois individus qui l'avaient assommé à coups de bâton. L'enquête se poursuit. (source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1947  -    Toujours les bras cassés !     Deux prisonniers de guerre allemands travaillant chez M. Hue, cultivateur à Ste-Croix-sur-Mer, voulant rejoindre le camp de Fleury-sur-Orne, se sont présentés à la brigade de Creully à 4 heures du matin. (Source : Le Bonhomme - Libre.)  

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Bayeux 

Canton de Ryes : Arromanches-les-Bains (R) ; Asnelles (R) ; Sainte-Croix-sur-Mer (R) ; Ver-sur-Mer (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un maire démissionne.   -   M. René Eudine, maire de Sainte-Croix-sur-Mer, a démissionné de ses fonctions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Obsèques.   -   Une foule nombreuse et recueillie a assisté à Ste-Croix-sur-Mer à l'inhumation de M. Hue Edmond, ancien Prisonnier de guerre, décédé à 42 ans, à la suite d'une longue maladie.

Seize drapeaux des Sociétés d'A. C. du canton de Ryes suivaient le cercueil. MM. Valette, maire de Ste-Croix et Goubault, secrétaire de la section cantonale des P. G. vinrent apporter le dernier adieu à leur camarade.

A la famille du disparu, à M. Ménager, président des A. C. de Ste-Croix, le Bonhomme Libre présente ses sincères condoléances. (Le Bonhomme Libre)

St-CROIX-sur-MER  -  Rue de Vers-sur-Mer

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