Février
1849 -
Cour d’assises du Calvados.
- Audience du 30. -
Le nommé Joseph-Alexandre Pollin, âgé de 33 ans, domestique, né
à Fauguerron, demeurant à St-Denis-de-Mailloc, avec son père, vieillard
de 76 ans, chez la dame veuve Le Carpentier, née Pollin, sa sœur ; il
est de caractère brutal et maltraite d'ordinaire, non seulement la veuve
Le Carpentier, mais encore son père.
Dans
le courant du mois de juillet dernier, pendant qu'on était à table,
Pollin, sans avoir été l'objet de la moindre provocation, donna un
soufflet à son père, qui fut renversé contre le potager.
Le
9 août suivant, le sieur Pollin père, étant devant la grange de la
veuve Le Carpentier pour aider à tasser des gerbes de blé, l'accusé,
après lui avoir dit d'un ton brusque que cela ne le regardait pas, lui
porta un coup de poing dans la poitrine. Le vieillard tomba à terre, se
releva, mais son fils lui donna un coup de pied dans les jambes qui le fit
tomber de nouveau. La femme Le Carpentier vint au secours de son père,
mais elle fut aussi maltraitée par l'accusé.
Plainte
fut portée par le sieur Pollin père. L'instruction ne révèle pas
d'autres causes des violences criminelles de l'accusé que ses sentiments
dénaturés. Tels étaient les faits invoqués par l'accusation contre
Pollin.
Le
jury l'a reconnu coupable sur tous les chefs, mais il a admis des
circonstances atténuantes. Pollin subira 2 ans de prison. (source Journal
de Honfleur)
Juin
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. d'Angerville.
- Audience du
26.
Le
20 janvier, dernier, vers 8 heures 1/2 du matin, un malfaiteur
s'introduisit à l'aide d'effraction extérieure dans l'habitation du
sieur Maillet, propriétaire, en la commune de St-Denis-de-Mailloc, et
s'empara d'une montre en argent, de quatre chemises, un pistolet et un
bonnet de coton. C'était le nommé Gelée, journalier, qui avait commis
ce vol et il n'était pas possible d'en douter, car le 23 janvier il avait
vendu deux des chemises volées à une femme Gossey, de la commune de
Saint-Jacques-de-Lisieux.
Gelée
fut arrêté au moment où il tachait de vendre à un horloger de Lisieux
la montre par lui soustraite au sieur Maillet. Il a fini par faire l'aveu
du crime qu'il avait commis. Une perquisition faite à son domicile a
amené la découverte d'un grand nombre d'objets d'habillement, provenant
de vols récemment effectués par lui, à l'aide d'escalade, au préjudice
du sieur Cardon, propriétaire à St-Denis-de-Mailloc.
Déclaré
coupable, sur tous les faits principaux, par le jury qui a écarté les
circonstances aggravantes, Gelée a été puni de 4 années de
prison. (source Journal de Honfleur)
Août
1857 -
Cour d'assises du Calvados. -
Audience du 3 août, Présidence de M. le Conseiller d'Angerville.
- Ministère public, M. Jardin.
Le
nommé Pierre-Antoine Colange, marchand mercier, né le 17 mars 1808, à
Saint-Martin-de-Mailloc, demeurant à Saint-Denis-de-Mailloc, accusé
d'avoir commis le 31 mars dernier, une tentative de viol sur la personne
de Désirée-Victorine Leroy, âgée de moins de 15 ans accomplis, et
alors qu'elle était sa domestique à gages, a été acquitté sous l'habile
plaidoirie de Me Blanche.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1867 -
La récolte.
- L'état actuel
des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas
donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur,
la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on
constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi
si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été fortement
atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition
de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit moyen.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Mars
1872 -
Accident.
- Vendredi
dernier, vers dix heures du soir, une ouvrière, travaillant dans l'usine
de M. Picard
à
St-Denis-de-Mailloc, canton d'Orbec, la nommée Honorine-Marie Beautier,
âgée de 20 ans, a eu le bras entraîné dans une machine à effilocher,
brisé et broyé, le membre a dû être amputé.
Octobre
1875
- La vie. - On
a fait un curieux travail sur la longévité comparée de nos
départements. Il en résulte que le nombre annuel de décès, à l'âge
de 100 ans et au-dessus, est en France de 148. Les départements qui se
distinguent par la durée de la vie, sont les suivants : Calvados, Orne,
Eure, Eure-et-Loir, Sarthe, Lot-et-Garonne, Deux-Sèvres, lndre-et-Loire,
Basses-Pyrénées, Maine-et-Loire, Ardennes, Gers, Hautes-Pyrénées et
Haute-Garonne.
Octobre
1875
-
Fait divers. - Les
ouvriers chargés de la reconstruction de la tour de
Saint-Denis-de-Mailloc ont fait, avant de placer le coq qui devait
surmonter le clocher, une quête qui n'a produit que 10 cent.
Les
quêteurs sont étonnés de ce résultat. il est très naturel cependant.
Il fallait faire la quête après la pose du coq, les habitants n'eussent
pas marchandé leur générosité, mais avant, ils ont craint devoir
employer le produit de la quête à des libations qui eussent pu rendre
dangereux la pose du couronnement de l'édifice.
Février
1894 -
Cachette découverte. -
Pierre
Petit, 18 ans, propriétaire à Saint-Denis-de-Mailloc, avait caché 540
fr. dans un placard de sa maison. Sur l'une des tablettes, des pommes
étaient rangées sur des feuilles de fougère, la somme était cachée
sous ces feuilles.
Un
de ces derniers jours, un individu, qui bien sûr connaissait la cachette,
s'est introduit chez Petit, pendant son absence, en démastiquant un
carreau. Puis, une fois dans la place, il s'est
dirigé vers le placard dont il a fait sauter la serrure et a enlevé les
540 fr. qui y étaient mis.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Un nouveau
Thomas. - Le sieur Thomas habite St-Denis-de-Mailloc. Sa petite fille
est en pension à Mesnil-Eudes. Etant allé la voir, l'enfant raconta à
son papa, qu’un voisin
venait faire des politesses à sa mère pendant qu'il était absent.
Thomas, comme son homonyme de l'antiquité, voulut voir pour le croire.
Et, au lieu de rentrer le lendemain, il partit le soir même, arriva dans
la nuit et trouva Georges Legendre, un voisin en chemise, avec sa femme.
Il flanqua le galant à la ponte, en
gardant ses vêtements
comme pièces à conviction et porta plainte pour adultère.
Legendre
a tout avoué. La femme Thomas a toujours nié, même à l'audience,
disant que ayant peur la nuit, elle avait appelé un voisin, mais qu’il avait
couché dans un autre lit que le sien. Dans ces conditions, Georges
Legendre, 26 ans, s’en est tiré avec quinze jours de prison, et la loi
Bérenger mais la femme, Anaïse Thomas, 32 ans, a attrapé deux mois de
la même peine, sans la loi Bèrenger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1895 - Pauvre mari. -
La
femme du sieur Pierre Desnos, 57 ans, cultivateur à
Saint-Denis-de-Mailloc, passe pour avoir une mauvaise conduite. Peut-être
en serait-il autrement si son mari était moins faible. Cette femme est,
paraît-il, la maîtresse d'un sieur Pierre Mançon qui se serait vanté
d'avoir eu des enfants avec la femme Desnos et d'en avoir encore. Cela
dure depuis vingt ans. Le mari avait bien chassé Mançon de chez lui,
mais il y revenait quand même.
Un
soir, il vit Mançon s'avancer en tapinois vers sa maison et escalader la
fenêtre ouverte, après avoir demandé à la petite de Desnos :
« Ton père est-il là ? » — « Non, avait répondu la
fillette ». Desnos prit son pistolet dont il tira un coup dehors
pour effrayer les coupables. Puis il ouvrit la porte et tira trois autres
coups dont deux atteignirent Mançon à une main, sans le blesser
sérieusement. Desnos alla aussitôt se constituer prisonnier.
Il
vient d'être condamné à un mois de prison avec sursis. Mais il a fait
son mois tout de même, car le parquet de Lisieux l'a gardé quatre
semaines en prévention, laissant ainsi toute liberté à Mançon de
consoler la femme du malheureux détenu et d'augmenter sa famille.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1897 -
Accident de travail.
- Le
sieur
Charles Vauthier, 20 ans, employé à l'usine Longeon, à Auquainville, a
eu l'avant-bras droit broyé entre le cylindre et la courroie d'une déchireuse.
—
A Saint-Denis-de-Mailloc, le sieur Georges Grison, 16 ans, de Lisieux, a
eu trois doigts coupés par une scie circulaire sur l'arbre de laquelle il
avait placé la main. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Pendu. - Le
nommé Bazile Choplin, 38 ans, ouvrier maréchal à St-Denis-de-Mailloc,
hameau de la Forge, s'est pendu dans le cabinet attenant à sa chambre à coucher.
Cet individu ne semblait pas jouir de toutes ses facultés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Infanticide. - On a trouvé, à la grille
d'un moulin à foulon, à Saint-Denis-de-Mailloc, près Lisieux, le
cadavre d'un enfant d'environ 4 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1903 - Pour faire du boudin.
- Des
malfaiteurs se sont introduits, la nuit, dans la porcherie de M.
Colette-Grison, agriculteur à Saint-Denis-de- Mailloc, canton d'Orbec, et
ont assommé un porc pesant 80 kilos, qu'ils ont ensuite emporté. Ces
hardis voleurs sont activement recherchés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Sens dessus dessous.
- A
Saint-Denis-de-Mailloc, sur la route de Lisieux à Orbec, une automobile,
montée par Mme Mesnier, habitant à Broglie (Eure), deux Anglaises et un
chauffeur, a crevé un pneumatique et s'est complètement retournée. Les
trois dames ont été prises sous la voiture et plus ou moins
contusionnées. Leur état n'est pas inquiétant. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Un ivrogne pas commode.
- C'est le nommé
Ferdinand Pipon, 28 ans, journalier à St-Denis-de-Mailloc. Il a bousculé
sa femme enceinte, lui faisant heurter le côté contre une commode. La
pauvre femme a dû se mettre au lit et Pipon a récolté un procès
verbal.
Huit
jours après, il menaçait de battre le jeune Gaston Hervieu, 13 ans. La
mère de l'enfant lui fit des reproches ; Pipon l'agonit de sottises, et,
comme elle s'était réfugiée chez elle, il démolit une fenêtre avec
une voiture d'enfant et jeta une brique et une casserole sur la dame
Hervieu, qui dut appeler au secours. Et ceci valut à l'ivrogne un second
procès. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1916
- Baptême du lait.
- Neuf
fraudeuses de
lait étaient citées à comparaître à l'une des
dernières audiences du tribunal de Lisieux. C'étaient Eugénie Goubin,
veuve Mahérault,
52 ans, de Saint-Martin-de-Mailloc ; Azéline Chéradame, femme Perrier,
47 ans, de Notre-Dame-de-Courson ; Marie Dubosq, femme Dérouault, 43
ans ; Eugénie Huin, 49 ans, toutes deux de Courtonne-la-Meuidrac ; Clémentine
Poplu, femme Lechieu, de Saint-Denis-de-Mailloc ; Marie Tatbelier,
femme Bonhomme, 38 ans, de Saint-Martin-de-Bienfaite ; Eugénie Poirier,
femme Martel 36 ans, de Saint-Martin-de-Mailloc ; Maria Paris, femme
Héribel, 53 ans, de Saint-Martin-de-la-Lieue ; Charlotte Marie, femme
Servy, 49 ans, de La Cressonnière. Elles étaient toutes accusées
d'avoir écrémé le lait qu'elles livraient à la fromagerie Lanquetot.
Quelques-unes l'avaient, en outre, baptisé. Les huit premières ont été
condamnées chacune à 60 fr. d'amende et à des dommages intérêts
variant de 23 à 100 fr. De plus, l'affichage a été ordonné. La femme
Servy a été relaxée. Puisque l'écrémage du lait est interdit,
ce qui est juste, ne serait-il pas tout aussi juste
d'interdire l'écrémage des fromages ou tout au moins d'obliger les
fabricants à indiquer la proportion de crème que
contiennent leurs produits ?
Janvier
1936 - La
vengeance d’un bois-sans-soif.
-
De
retour de la messe de minuit, Mme Elise Stigny, débitante, fut très
surprise de voir un rassemblement devant son établissement. Elle
fut rapidement mise au courant de ce qui s'était passé en son absence.
Un incendie avait pris naissance dans le grenier de sa maison. Il avait pu
être maîtrisé à temps par son fils avec l'aide de voisins. Les
pompiers de Lisieux, appelés sur les lieux, n'eurent pas à
intervenir.
Pensant
qu'il y avait cependant malveillance, Mme Stigny se décida à porter les
faits à la connaissance de la gendarmerie.
Après
avoir constaté qu'un tas de papiers de tenture et de vieux chiffons à
demi calcinés étaient accumulés près de la cheminée du logement de
Mme Stigny, traversant le grenier dont un voisin, Malitoune avait la
disposition en commun, les gendarmes entendirent Mlle Stigny, qui, restée
à la maison, déclara que vers 10 h. elle avait entendu dans le grenier
des allées et venues et, discerné un pas d'homme chaussé de
grosses chaussures.
Interrogé
sur ces faits, Armand Malitourne, 46 ans, maréchal-ferrant, fut
finalement conduit au bureau de la brigade, et après bien des
réticences, il déclara que dans un moment de rancœur, il avait mis le
feu dans le grenier parce que la veille Mme Stigny l'avait mis à la porte
de son café. En
présence de ses aveux, Malitourne a été inculpé d'incendie volontaire
et après avoir été conduit au Parquet, a été écroué à la maison
d'arrêt de Lisieux. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1940
-
Ou
est passé le mandat.
-
Mme
Huguet,
demeurant
actuellement
à Paris
envoyait
dernièrement
un
mandat
de
700
fr.
à
Mme
Isabelle
Pouteau,
âgée
de
60
ans,
garde-malade,
demeurant
à Saint-Denis-de-Mailloc
:
Or,
si
le
mandat
a
bien
été
envoyé,
il
n'a
jamais
été
reçu.
Ayant signalé
le fait
aux P.T.T.,
la direction
enquêta
et l'on
put ainsi
établir
que le
mandat
était
bien arrivé
à Saint-Denis-de-Maillloc
et, qu'en
principe,
Mme Pouteau
l’avait
touché.
Or, celle-ci
continuant
à affirmer
qu'elle
n'avait
jamais
reçu l'argent,
la gendarmerie
de Lisieux
a été
alertée
et une
enquête
a été
ouverte
pour établir
où est
passé
le montant
du mandat. |