1er Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - GATIEN - des - BOIS

Canton de Honfleur

Les habitants de la commune sont des Saint-Gatiennais, Saint-Gatiennaises

Décembre 1829   -   La Cour d’Assises.   -    Une affaire d'une nature plus grave a été soumise au jury, et les débats s'en sont prolongés jusqu'à minuit.

Un sieur David , de St-Gratien-des-Bois, arrondissement de Pont-l’Évêque, était créancier d'une somme de 400 fr. sur un sieur Descelliers. Plusieurs fois il lui avait demandé le payement de cette somme, et plusieurs fois aussi Descelliers était entré fort en colère à cette demande, tout en promettant cependant de s'acquitter.

Le 4 juillet, l'un et l'autre étaient revenus ensemble du marché de Trouville, ils avaient bu pendant longtemps dans une maison voisine de la foret de Touque, et ils paraissaient, de bonne intelligence, se préparer à regagner paisiblement leurs domiciles, lorsque cette fatale cause de désunion entre eux, la créance de 400 fr., fut mise sur le tapis. Descelliers s'emporta beaucoup et effraya même tellement David, que celui-ci refusa de partir avec lui et préféra attendre près d'une heure jusqu'à ce que Descelliers se fut éloigné. Mais il paraît que Descelliers n'avait fait que se cacher dans la forêt, car au moment où David s'approchait de son cheval qu'il avait attaché au pied d'un arbre, il fut tout-à-coup assailli, terrassé d'un coup de bâton sur la tête et laissé sur la place avec un bras cassé.

De là, accusation contre Descelliers de blessures ayant occasionné incapacité de travail pendant plus de 20 jours et faites avec préméditation et guet-à-pens.

Un médecin et de nombreux témoins attestaient que David avait été forcé de garder le lit pendant plus d'un mois. Cependant, heureusement pour Descelliers, le jury usant assez largement, peut-être de ce que l'on appelle son omnipotence a déclaré que la maladie n'avait pas duré plus de vingt jours, qu'il n'y avait pas eu guet-à-pens, et l'accusé en sera quitte pour deux ans de prison.

Avis aux débiteurs qui voudraient payer leurs dettes en assommant leurs créanciers. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1831    -    Saints guérisseurs d'enfants.   -    Les enfants sont guéris de la colique à Bonneville-sur-Touques par St-Loup. A St-Gatien, St-Gilles les en préserve. Dans cette dernière commune, le saint est placé dans une niche, ayant à côté de lui une biche, on approche l'enfant de cette amie de Geneviève de Brabant, en lui disant : « Baise la bête, petiot. » ( Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1842  -   Nouvelles locales.   -  Les effets de la température froide et pluvieuse qui règne en ce moment dans notre pays se font sentir, à ce qu'il paraît, par toute la France et particulièrement à Paris, où près d'un tiers de la population se trouve atteinte de la grippe. Quoiqu’elle ne présente aucun caractère alarmant, elle incommode gravement fait souffrir beaucoup cette année, les personnes qui prennent trop peu de précautions contre les intempéries de l'air.

Dans notre ville, plusieurs cas de cette indisposition viennent de se déclarer avec une certaine violence. Ce doit être pour tout le monde un avis sérieux, de régler ses habitudes et sa toilette sur les exigences de la saison, en attendant que le soleil d'avril ou de mai vienne paralyser ces causes d'insalubrité. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1844   -  Chronique de la Cour d’assise du Calvados.   -   Le 5 mai dernier, deux sommes d'argent assez importantes furent volées, à l'aide d'effraction extérieure, d'effraction intérieure et d'escalade, dans la commune de Saint-Gatien-des-Bois, canton d'Honfleur. 

   La première somme, au préjudice d'un sieur Leroy;

   La seconde, à celui du sieur et de la demoiselle Descelliers, auxquels on prit en outre des bijoux.

Les 12 et 14 du même mois, deux autres vols d'argent furent encore commis dans le canton d'Honfleur : l'un à Equemauville, chez le curé de cette paroisse, du presbytère duquel on emporta aussi deux petits vases contenant les saintes huiles, et l'autre à Honfleur même, au préjudice d'un sieur Boudin.

Diverses circonstances portèrent la justice à penser que les nommés Alexandre Leclerc dit Cadet, forçat libéré, et Jacques-François Mesland, aussi forçat libéré, qui, depuis sa sortie du bagne de Brest, le 5 avril précédent, était venu habiter Honfleur, n'étaient point étrangers à tous ces crimes. Ces deux individus furent mis en état d'arrestation, et la présence entre les mains de Mesland de la plupart des objets volés, établit bientôt d'une manière évidente la culpabilité de ce malfaiteur, d'autres faits non moins concluants semblaient prouver qu'Alexandre Leclerc s'était associé à Mesland pour la perpétration de ces crimes.

Mesland a entendu prononcer centre lui la peine de 20 années de travaux forcés, et Leclerc, dont les débats ont établi la non-culpabilité, a été rendu à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -   Nouvelle local.  -    M. Petit, maire de Saint-Gatien, membre du conseil d'arrondissement, qui exerçait ses fonctions depuis plusieurs années est mort mardi dernier.  (Source  : Le Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1846   -  Cour d'assises de Calvados.  -  Le 4 septembre dernier, le nommé Hospice Mursin, se disant tailleur d'habits, enfant naturel élevé à l'hospice de Rouen, sans domicile fixe, je présenta à Saint-Gatien, dans l'auberge du sieur Ruffen.

Après y avoir pris son repas de la journée, il parvint a déterminer un sieur Jean-Baptiste Solliers à partager son lit, mais dés trois heures du matin, Mursin se levait et emportait une montre en cuivre, un couteau, un mouchoir contenait 7 ou 8 fr., appartenant à son camarade de lit.

Mursin fut poursuivi et arrêté. Par suite de l'instruction, on découvrit que cet homme avait commis un grand nombre d'escroqueries ou de vols, mais presque tous passibles de la police correctionnelle. L'un d'eux, cependant avait tous les caractères nécessaires pour conduire l'accusé sur le banc des assises.

Au mois d'août dernier, cet homme offrit ses services au sieur Aubry , aubergiste à Beuzeville, y travailla pendant trois ou quatre jours à l'essai, et y fut loué en qualité de domestique au mois. Mais dès le lendemain il s'esquivait, après avoir dérobé dans la poche d'une dame Lecable, alors pensionnaire chez Aubry, une somme de 10 à 12 francs.

Mursin a déjà subi deux condamnations : une de 6 mois d'emprisonnement, prononcée contre lui par le tribunal de Rouen ; l'autre de 15 mois de la même peine, pour vagabondage. De tels antécédents ne plaidaient guère en faveur de l'accusé, aussi a-t-il été déclaré coupable et condamné à 10 ans de réclusion. (source : Journal de Honfleur)  

 

Mai 1847   -  Nouvelles locales.  -  Un orage assez violent a éclaté mercredi sur la ville. Les roulements du tonnerre ont commencé à se faire entendre vers 2 h. 1/2 et n'ont cessé qu'environ 1 heure après.

Le vent d'abord au 0. S. 0. a passé ensuite au S. E. Les nuages paraissaient très épais. Pondant la durée de l'orage» il est tombé un fort grain de grêle, tellement compacte, qu'elle a persisté sur la terre pendant plus de 2 heures, en certains endroits où le vent l'avait accumulée, la couche qu'elle a formée pouvait avoir jusqu'à 50 millimètres d’épaisseur.

Cet orage de grêle paraît s'être étendu que sur une zone peu large, qui, au sud. ne dépassait pas St-Gatien, et au nord, la moitié de la Seine. Il n'a tombé que de la pluie au Havre, au delà de St-Gatien, on a fortement entendu le roulement du tonnerre. Les jardins maraîchers et les vergers que la grêle a atteint, Ont beaucoup souffert.  ( source : Journal de Honfleur)  

 

Juin 1847  -  Nouvelles locales.   -   Malgré les conseils sans cesse répétés, il se trouve encore des personnes qui, en temps d'orage, vont chercher abri sous quelques arbres, elles  en sont toujours victimes.

On assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et même qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont, dit on, l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas d'exemple qu'ils aient jamais été atteints.

Ce phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître surtout aux habitants des campagnes. ( Source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1847  -  Nouvelles Locales.   -   Au moment de mettre sous presse nous apprenons le fait révoltant suivant :

Un nommé Hébert, de Tourville père de 5 enfants, coupait dans la journée du 16 juin quelques branches sèches dans la foret de St Gatien, l'un des gardes de cette forêt survient, il prétend que le malheureux à coupé du bois vert, celui-ci soutient le contraire, exposa son chétif fagot,

« faites, dit-il, un procès verbal contre moi, je n'en redoute pas les conséquences »,

le garde persiste dans sa prétention et veut que Hébert lui abandonne son fauchet, ce dernier s'y refuse, et le garde, dans un mouvement inexcusable, le frappe d'un instrument tranchant dont il est armé et lui fait à la partie latérale de la tête, côté droit, une large et profonde blessure, Hébert tombe baigné dans son sang.

Une conduite si coupable aura sans doute son explication devant la justice.

Nous tenons ces détails de M. Caron, médecin, appelé auprès du blessé. On espère le sauver. ( source : Journal de Honfleur)

 

Septembre 1847  -  Conseil Général du Calvados.   -   Le Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le classement de trois chemins de moyenne communication.

1° De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et Saint-Benoit-d'Héberlot.

2° De Léaupartie à Laroque-Baiguard.

3° De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par Saint-Hymer et Saint Eugène.

Le conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il n'y avait lieu à délibérer.

Non plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande communication, de celui de Blangy à Bernay.

Il a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source : Journal de Honfleur)  

 

Novembre 1848  -  Nouvelles Locales.   -   Le conseil d'arrondissement s'est réuni à Pont-l’Évêque, pour la première partie de sa session, les 20 et 24 septembre dernier M. Tullou remplissait les fonctions de président et M. Bréard celles de secrétaire.

Voici, parmi les affaires soumises à ses délibérations, celles qui intéressent notre canton. Le conseil, par les motifs énoncés dans une délibération précédente, a sollicité, de nouveau le classement du chemin de moyenne communication de Saint-Gatien à Bernay par Fourneville, le Theil et Sainl-Bénoît-d'Hébértot, et a demandé pour cette voie de communication l'allocation d'un secours sur les fonds départementaux.

Il a formé les mêmes demandes pour le chemin de moyenne communication de Honfleur à Cormeille par Genneville, en faisant valoir notamment les travaux considérables exécutés sur ce chemin, par les communes d'Ablon et de Genneville, auxquelles il est juste de venir en aide.  (source Journal de Honfleur)  

 

Janvier 1849  -  Les loups.  -  Malgré la douceur de l'hiver, les loups ont reparu depuis quelque temps dans la Forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Ils se répandent chaque nuit dans les  campagnes où ils exercent des ravages assez notables au préjudice de nos cultivateurs. Il ne nous manquait plus que ce fléau !

Nous prenons au hasard quelques unes des pertes occasionnées par la présence de ces avides animaux : deux veaux chez M. Cyprien Brunet, à Saint-Gatien ; six moutons appartenant à M Paulmier, boucher, à Honfleur ; une truie chez M. Letellier, au Theil ; un veau chez un cultivateur de Saint-André-d'Hébertot, etc…, etc...

Nous faisons appel à l'autorité supérieure pour la prier d'ordonner une battue, à nos louvetiers, à nos habiles chasseurs d'organiser une de ces grandes attaques dans laquelle les hôtes incommodes et malfaisants qui sont venus nous visiter, ne peuvent manquer de trouver une mort certaine. Ils auront aussi bien mérité du pays !…  (source Journal de Honfleur) 

 

Février 1849  -  Cour d’assises du Calvados.   -  Audience du 31   -   Présidence de M le conseiller Démiau de Cronzilhac, en remplacement de M. Regnault, indisposé, et de M. Le Menuet de la Jugannière, qui avait connu des affaires de la journée comme membre de la chambre des mises en accusation.

Le nommé Le Carpentier, âgé de 19 ans ; domestique, né à Barneville-la-Bertrand, domicilié à Saint-Gatien-des-Bois, était accusé d'avoir, le 20 août dernier, volontairement  porté des coups et fait des blessures à son père.

Déclaré coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes, Le Carpentier n'a été condamné qu'à une année d'emprisonnement. 

—   Le nommé Léonard Lemaître âgé de 20 ans, journalier, né et demeurant à Fresney-la-Mère, était accusé d'avoir, le 3 juillet dernier, dans cette commune, commis un viol sur la personne de la veuve Greffet, âgée de plus de 70 ans et infirme.

Le jury a répondu négativement sur le chef de viol spécifié dans l'acte d'accusation, mais il a résolu, par l'affirmative, la question subsidiaire posée d'office par le président comme président des débats. Voici cette question : l'accusé est-il au moins coupable d'avoir commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence, etc...

Grâces à l'admission des circonstances atténuantes, Lemaître ne subira que 13 mois d'emprisonnement.  (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1849  -  Nouvelles locales.   -   Une chasse effectuée, le 29 avril, dans la forêt de St-Gatien, sous la direction de M. Le sauvage, régisseur d'une partie de cette forêt, a eu un premier succès. 

Une louve a été tuée, elle pesait 35 kilogr. Un loup d'une force plus considérable vu dans cette chasse, n'a pu être atteint. (source Journal de Honfleur)  

 

Juin 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.   -   Audience du 30.

L'accusation reprochait au nommé Lihault, qui est marié et âgé de 74 ans. d'avoir accompli le crime de viol sur une jeune fille âgée de 11 ans.

Les faits articulés contre ce vieillard n'ont pas paru constants au jury qui a rendu en sa faveur un verdict d'acquittement

— Pierre Herblin, domestique, né et domicilié à St-Gatien-des-Bois, venait purger sa contumace. Il était accusé, d'avoir, en 1839 et 1840, à plusieurs reprises, soustrait frauduleusement une certaine quantité de bois de chauffage au préjudice du sieur Goupil, propriétaire à Pontfol, dont il était alors le domestique à gages.

Déclaré coupable de ce vol, mais avec circonstances atténuantes. Herblin n'a été condamné qu'à 3 ans d'emprisonnement. (source Journal de Honfleur)  

 

Juin 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. d'Angerville.   -   Audience du 1er  juin.

Tentative de meurtre, Le 23 avril dernier, le nommé Mioque, cordonnier à Equemauville, entra, vers 7 heures 1/2 du soir, chez le nommé Florentin Désiré Lerat, âgé de 20 ans,  ouvrier charpentier, domicilié à Saint-Gatien-des-Bois, pour réclamer le prix d'une paire de belles qu'il lui avait fournies quelques temps auparavant. La femme Lerat, mère, fit quelques difficultés pour lui laisser voir son fils qui était couché, mais Mioque insista et monta dans la chambre de Lerat.

Il le trouva, en effet, couché et lui demanda 18 francs qu'il lui devait, Lerat lui répondit qu'il n'avait pas d'argent, mais que le sieur Gaillard, son maître, lui en devait. Mioque l'engagea à aller lui en demander, mais, malgré ses efforts, il ne put le faire lever, il parvint cependant à l'arracher de son lit. Mais Lerat se recoucha aussitôt. C'est alors que Mioque apercevant les bottes qu'il  avait faites, s'en empara et voulut les emporter. La mère de Lerat s'y opposa.

Lerat se leva précipitamment, mit son pantalon et descendit l'escalier en disant à sa mère : « Laisses-le, laisses-le, je vais lui faire son affaire ».

Arrivé dans la cuisina, il fut pour prendre un fusil qui était accroché à la cheminée mais ses sœurs s'y opposèrent alors il monta promptement à sa chambre, où sa mère et Mioque se disputaient encore, passa dans l'appartement de son père et se saisit d'un fusil à deux coups.

Mioque l'entendit armer ce fusil, il courut alors vers Lerat pour ne pas lui laisser le temps de s'en servir, mais à peine était-il entré dans la chambre, que Lerat le mit enjoue. Mioque, qui n'était qu'à un mètre de lui, eut le temps encore de relever le canon avec sa main et de se baisser de sorte que le coup passa par-dessus sa tête.

Lerat chercha aussitôt à diriger un second coup de feu sur Mioque, mais celui-ci avait saisi le fusil par le canon, de manière a le détourner. Pendant cette lutte, il entendit Lerat crier à sa mère : « Tiens-le bien, que je lui f….. l'autre coup ».

A ce moment arriva le sieur Bouillié, qui se jeta sur le fusil et l'arracha des mains de Lerat, au moment où il l'armait. Il a été constaté que le coup gauche, celui qui n'avait pas fait feu encore, était chargé de gros plomb et de trois chevrotines.

Lerat comparait devant la jury comme accusé de tentative d'homicide volontaire. Défendu avec une grande habileté par Me  G. Delangle, il n'est condamné qu'à la peine de 5 années de réclusion.  (source Journal de Honfleur)  

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  De pauvres ouvriers, égarés par des doctrines coupables, ont quelquefois le malheur de céder à un entraînement dangereux pour la société autant que pour eux[1]mêmes, et que la loi doit réprimer, dans l'intérêt de tous avec autant de sévérité que de promptitude.

Le nommé Louis-François Provost, âgé de 35 ans, sabotier, né à St-Symphorien, demeurant à Saint-Gatien-des-Bois (arrondissement de Pont-l’Évêque), excité par des suggestions déplorables, a tenu dans ces derniers mois des propos incendiaires qui sont parvenus aux oreilles de la justice et qui ont amené son arrestation.

Provost se répandait journellement en injures contre les personnes riches. Il disait en public qu’il fallait les déposséder et distribuer aux pauvres leurs dépouilles, qu'il fallait, si les propriétaires tentaient de résister, les anéantir par l'échafaud, que la guillotine devrait marcher pendant 6 mois et 6 heures par jour, etc...

Ces effrayantes paroles, tristes fruits d'une imagination exaltée par des lectures pernicieuses ou par des prédications plus pernicieuses encore, ont fait renvoyer Provost devant la cour d'assises  du Calvados, comme accusé d’excitation à la haine et au mépris des citoyens les uns contre les autres.

Quelque soit le résultat du procès intenté à Provost, la leçon qu’il aura reçue en comparaissant sur la sellette, lui profitera sans nul doute, et elle servira d'avertissement salutaire aux insensés qui seraient tentés de l'imiter.  (Pilote du Calvados) (source Journal de Honfleur)

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  L'ouverture des vacances pour les lycées et collèges du ressort de l'académie de Caen est fixée au lundi 6 août et la rentrée des classes au 1er octobre. (source Journal de Honfleur)  

 

Octobre 1849   -  Nouvelles locales.   -  Aujourd'hui, 7 courant, un concours de labourage et de charrues aura lieu dans le canton de Honfleur, à dix heures du matin, sur le territoire de la commune de Saint-Gatien et sur une pièce de terre dépendant de la ferme de Plein-Chêne. Au premier tour, le labourage aura lieu sur jachère. 

Les primes à distribuer sont au nombre de quatre : — la première est de 80 fr. — la deuxième, de 60 fr. ; — la troisième, de 40 fr. ; — la quatrième, de 20 fr. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Octobre 1849   -  Nouvelles divers.   -   Nous empruntons au journal le Pays d'Auge, le compte rendu du concours de charrues et de labourage qui a eu lieu dimanche dernier.

Le concours agricole de charrues et de labourage de l'arrondissement de Pont-l’Évêque, a eu lieu dimanche dernier, 7 de ce mois, sur le territoire de la commune de Saint-Gatien, canton de Honfleur.

Sur quinze concurrents qui s'étaient fait inscrire, treize sont entrés en lice. Toutes les charrues étaient attelées de deux chevaux, à l'exception d'une seule qui n'avait qu'un cheval.

La pluie qui avait commencé dés le matin, avait empêché en grand nombre de personnes de venir encourager par leur présence cette fête des champs, cependant le temps s'étant montré moins mauvais vers le milieu du jour, on remarquait avec plaisir une certaine affluence de monde venu de la ville et des communes voisines.

Les concurrents, appelés par ordre de leur inscription, sont venus successivement occuper la place que leur indiquait le n° obtenu dans le tirage opéré entre eux.

A un signal donné, tous les attelages se sont mis en marche, et le labourage à commencé sur tous les points.

Les deux premiers sillons ont été confectionnés facilement, malheureusement la pluie, qui avait cessé un moment est venue gêner les laboureurs pour la formation du dernier sillon.

Le jury a parcouru toutes les lignes a examiné, avec une scrupuleuse attention, le travail de chacun des concurrents, et son jugement souvent controversé, ne s'est assis définitivement qu'après avoir revu à diverses reprises, et comparé entre eux les sillons qui paraissaient plus habilement confectionnés.

Alors, M. le sous-préfet, président du concours, organe du jury, a félicité tous les concurrents, il leur a exprimé la satisfaction du jury sur l'ensemble du concours, sur la régularité du labourage, sur le progrès marqué que cet art si utile, si digne d'encouragement, avait acquis dans la contrée, puis il a proclamé les primes obtenues dans l'ordre suivant :

Première prime de 80 fr., à la charrue n° 8, conduite par M. Louis Robert Canu, de Fourneville.

La deuxième de 60 fr., à la charrue n° 7, conduite par M. Pierre Chaperon, de St-Gatien.

La troisième de 40 fr., à la charrue n° 13, conduite par le sieur Charles Aubin, de Gonneville-sur-Honfleur.

La quatrième de 20 fr., à la charrue n° 9, conduite par M Victor Audrieu, de Fourneville.

Le premier accessit a été accordé à M. Louis Delmare, d Ablon, ayant la charrue n° 6.

Le deuxième accessit, à M. Pierre Vauquelin, d'Equemauville, à la charrue n° 5.

Le troisième accessit à M. Arnaud Canu, de St-Gatien. (Source.  -  Journal de Honfleur)

 

Février 1850   -  Nouvelles diverses.   -   Le 7 à 3 heures du matin, incendie à St-Pierre-la-Vieille, perte évaluée à 10 700 fr. en grains, foin, tonneaux etc…. Une femme a été écrasée par la chute d'un pan de mur, le bâtiment était assuré, malveillance ou peut-être imprudence.

 Dans la nuit du 7 au 8 février, incendie à St-Gatien, qui a occasionné la perte de deux corps de bâtiment. Ce sinistre est attribué à la malveillance.

 Le 11 incendie dans la commune de Clinchamps, imprudence ou négligence, perte, 400 fr.

  Dans la nuit du 12 au 13 incendie à Canapville, perte 7 à 800 fr. il y avait assurance, malveillance.

  Dans la nuit du 13 au 15, incendie dans la commune de Verbon, attribué à la malveillance. L'immeuble et le mobilier étaient assurés.

La justice informe quant au premier et aux deux derniers de ces événements.

Comme nous l'avons déjà remarqué, notre département et celui de la Manche sont trop souvent en proie à ces déplorables accidents.

— En même temps que les incendies se succèdent dans le Calvados et la Manche, il en est de même des vols d'église dans l'Eure, chaque courrier annonce de nouveaux délits de ce genre. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Février 1852   -   Cour d'Assises du Calvados.   -    Audience du 10 Février.

— Parfait Le Bigot, âgé de 23 ans, menuisier, né Heussé, demeurant à Beuzeville, accusé d'avoir commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence, le 30 novembre dernier, à St-Gatien-des-Bois, sur une jeune fille, âgée de moins de 15 ans, subira 3 ans d'emprisonnement.

Prosper Violon, demeurant à St-Gatien, accusé de complicité, a été acquitté.

— La seconde affaire de cette audience avait pour sujet une accusation d'infanticide contre une fille Carvilie, âgée de 21 ans. Elle avait eu, en octobre 1850, un enfant qui fut déposé à l'hospice de Caen. Elle épousa en août 1851, un homme simple, mais honnête et laborieux.

Elle était alors dans un état de grossesse fort avancée, elle fit croire à son mari que c’était de ses œuvres, et cependant elle disait a ceux qui lui parlaient de sa situation qu'elle n’était pas enceinte et, en tout cas, qu'elle n'accoucherait point avant Noël. Cependant, à la fin de novembre, il n'y avait plus apparence de grossesse. La justice fut avertie, une information fut faite.

Après des dénégations et la déclaration d'une fausse couche, la fille Carville, devenue femme Ebremant, fut obligée d'avouer qu'elle était accouchée d'un enfant vivant, qu'elle avait fait périr pour éviter les violences de son mari qu’elle avait trompé. Le cadavre fut en effet retrouvé. Elle raconta qu'elle l'avait d'abord jeté sur l’aire d'un cabinet, puis qu'elle avait essayé de l'étouffer avec les mains et que comme il criait encore, elle lui porta à la tête deux ou trois coup, et enfin un coup de couteau qui lui donna la mort. Dans l’après-midi, elle alla enfouir le cadavre à 18 mètres de la maison.

Non seulement l'habileté de son défenseur a soustrait cette malheureuse à là peine capital, mais elle en sera quitte pour 20 ans de travaux forcés. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1852   -   Le Baccalauréat.   -   La faculté des lettres de l'académie de Caen a procédé aux examens du baccalauréat, du 1er au 17 de ce mois ; et lundi dernier, elle a proclamé les résultats : 93 candidats se sont présentés ; 29 ont échoué à la version. Sur les 64 qui ont subi les épreuves orales, 43 ont été reçus.

Un seul, M. Hérault, d'Isigny, élève du lycée de Caen, a obtenu la mention BIEN. Parmi ceux qui ont obtenu la mention assez bien, on trouve pour le Calvados, MM. Pagny, de Mézières ; Delasalle, de Caen ; Auvray, de Vire ; Le Sauvage, de St-Gatien ; Puchot, de Lisieux ; Moutier, de Lisieux ; Morel, de Falaise ; Denis-Dudesert, de Condé-sur-Noireau ; Queillé, de Caen ; Tillaux, d'Aunay ; Cortès, de Monovar (Espagne) ; Cabard, de Méry-Corbon ; Gauthier, de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -   Nouvelles locales.   -   Le cadavre d'un enfant nouveau né, du sexe féminin, a été aperçu, le 21 du mois dernier, dans la mare aux Cerfs, qui est situé vers le milieu de la forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Le lieu où se trouvait le corps et un lacet passé autour du cou de l'enfant on fait supposer que cette mort était le résultat d’un crime.

L'autopsie du cadavre a levé tous les doutes. La justice secondée par la gendarmerie, s’est livrée, à d'actives recherches, et par suite, une jeune fille nommée Victorine Mazières, âgée, de 21 ans, née à Honfleur et domiciliée à TrouviIle, a été arrêtée et incarcérée à Pont-l’Évêque sous la prévention du crime d'infanticide. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1852   -   Nouvelles locales.   -   Le cadavre d'un enfant nouveau né, du sexe féminin, a été aperçu, le 21 du mois dernier, dans la mare aux Cerfs, qui est situé vers le milieu de la forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Le lieu où se trouvait le corps et un lacet passé autour du cou de l'enfant on fait supposer que cette mort était le résultat d’un crime.

L'autopsie du cadavre a levé tous les doutes. La justice secondée par la gendarmerie, s’est livrée, à d'actives recherches, et par suite, une jeune fille nommée Victorine Mazières, âgée, de 21 ans, née à Honfleur et domiciliée à TrouviIle, a été arrêtée et incarcérée à Pont-l’Évêque sous la prévention du crime d'infanticide. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Août 1853   -   Nouvelles locales.   -   L'assassin Louis Dumand a été arrêté, dans la nuit du 30 au 31 juillet, à l'entrée de la forêt de St-Gatien, par les gendarmes la brigade de Honfleur qui l'ont amené à la prison de notre ville, où il a été écroué, vers 4 heures du matin.

Avant son arrestation, Dumand avait tenté de se suicider à l'aide d'un mauvais couteau, et s'était fait à la gorge une blessure, qui ne parait présenter aucun danger. Il a été conduit le lendemain à Pont-l’Évêque, et remis à la disposition de la justice.

Quoique l'état de Mme Mangeant ne soit pas sans inspirer encore quelques inquiétudes, le médecin conserve toujours l'espoir de la sauver. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Octobre 1853   -   Nouvelles diverses.   -   Une voiture chargée de paille et de papier a été incendiée, dans la nuit de lundi à mardi, sur la route de Trouville, dans la traverse de la forêt de St-Gatien. Il n'a été possible de sauver que le cheval. II parait que le feu a été communiqué par la lanterne que le charretier avait mal placée. La perte est évaluée à plus de 300 francs. (source Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Un acte honteux.   -   Le 28 avril, le nommé Jean-Auguste-Désiré Foucu, âgé de 18 ans, domestique chez le sieur Jacques Petit, marchand de bois à St-Gatien, s'est donné volontairement la mort, en se précipitant sous les roues de sa voiture.

Il paraît que, la vieille, ce jeune homme se trouvait seul dans la maison de son maître lorsqu'une petite mendiante se présenta pour demander l'aumône. Sous prétexte de lui donner quelque chose, il l’attira dans la maison et se livra sur elle à des actes honteux.

Quoique ce fait se fut passé sans témoin, la connaissance en fut bien vite répandue parmi les habitants du bourg.

Ayant appris qu'on parlait de le dénoncer à la justice, Foucu résolut d'échapper à la peine qu'il avait encourue, et il profita ce que son maître l'avait envoyé conduire une voiture chargée bois pour accomplir cet acte de désespoir.  (source Le Journal de Honfleur)

 

Mars 1855   -   Réparation et entretien des chemins vicinaux.   -   Le lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54 c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ; Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr. 50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750 fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ; St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496 fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr. 98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   A monsieur le Rédacteur du Journal de Honfleur.  -   Equemauville, le 12 juin 1855.

Monsieur,

Un incendie, occasionné par l'imprudence d'un ouvrier employé à faire des fagots, à éclaté le 5 de ce mois dans une partie de bois situés sur la commune de Saint-Gatien, et appartenant à Mme de Pieffort, dont je suis le mandataire.

Cet ouvrier s'était servi d'allumettes chimiques pour détruire une fourmilière. Le feu qu'il croyait avoir éteint, couva toute la nuit, se ralluma le lendemain dans la matinée et se développa avec tant de violence qu'on dut sonner le tocsin et appeler les habitants de Barneville et des communes voisines. Tous accoururent avec le plus louable empressement.

Absent ce jour là du pays, j'ai le regret de n'avoir pu partager leurs fatigues, et joindre mes efforts aux leurs.

Je les remercie, au nom de Mme de Pieffort et au mien, du zèle et de l'empressement avec lequel ils ont travaillé à arrêter les progrès de cet incendie, dont le vent augmentait la violence, qui a dévasté quatre ou cinq hectares de bois appartenant à Mme de Pieffort, et causé quelques ravages dans les bois voisins. Je déclare en outre que la malveillance a été entièrement étrangère à ce sinistre.

Je vous serai très reconnaissant, monsieur le Rédacteur, de l'insertion de cette lettre dans votre estimable journal, et vous prie de recevoir l’assurance de ma considération très distinguée. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1857   -  La première Communion.   -   A l’occasion de la première communion, la procession de la commune de Saint-Gatien-des-Bois doit venir à la chapelle de Notre-Dame-de-Grace ce matin, vers 10 heures. Une grande messe sera célébrée à cette occasion. Les enfants de la paroisse St-Léonard, qui, empêchés par le mauvais temps, n’avaient pu, selon l’habitude, aller, le lendemain de cette cérémonie, à la chapelle de Grâce, y seront conduits processionnellement, ce soir après les vêpres. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1858   -   Le feu.   -   Au moment de mettre sous presse, on nous apprend que le feu s’est déclaré, cette nuit, à deux endroits différents, à la fois, dans la forêt de Saint-Gatien-des-Bois, près de St-Benoît-d’Hébertot, quartier du Vieux-Bourg, et a consumé une portion de bois d’une étendue d’environ 5 hectares 50 ares. D’après ce qui nous a été rapporté, on croit devoir attribuer ce sinistre à la malveillance. Nous manquons de détails circonstanciés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1858   -   On nous écrit à la date du 25 courant.   -   Les loups viennent de reparaître dans la forêt de Saint-Gâtien-des-Bois. Déjà plusieurs fermiers de cette commune ont eu à déplorer la perte de quelques bestiaux.

Dans la nuit de dimanche à lundi, M. Leudet-Avoine, a eu deux moutons de dévorés par ces bêtes malfaisantes et M. Bauquin, un jeune poulain. Lundi dernier, près de quatre vingt personnes armées, ont battu la forêt dans tout son parcours et sans aucun résultat.

Toutes les nuits, et pendant une grande partie du jour, on n’entend que le bruit du cors et des vignots, afin d’éloigner, des environs des fermes, ces rapaces visiteurs.

Les plus anciens de la commune assurent n’avoir jamais vu de pareilles hôtes à l’époque aussi avancée de l’année. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1858   -   La battue.   -   Une battue vient d’être organisée pour détruire les loups qui continuent d’exercer leurs déprédations sur les propriétés qui environnent la forêt de Saint-Gatien.

On nous prie d’annoncer que cette battue aura lieu dimanche prochain, que le lieu de la réunion est fixé sur la route de Pont-l’Évêque à Honfleur, au point de jonction de cette route avec le chemin d’Aguesseau et la route de Beuzeville ; et que l’heure du rendez-vous est à 5 heures et demie précises du matin.

Le personnel des chasseurs sera composé de tireurs et de rabatteurs.

Les tireurs devront se conformer à l’arrêté du maire de Saint-Gatien, qui interdit la chasse aux individus âgés de moins de 25 ans, quand ils ne sont pas munis de permis de chasse, et qui défend aux chasseurs de quitter leur poste où ils ont été placés pour aller s’embusquer dans une autre partie de la foret.

Une ligne de tireurs devant être établie sur la route, le long de la côte de la Griserie, les chasseurs qui viendront du quartier de Pont-l’Évêque se dispenseront d’une course inutile en s’arrêtant au pied de cette côte. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1858   -   Le loup.   -   Mercredi dernier, un loup d’une forte taille, a été tué, dans la forêt de St-Gatien-des-Bois, par M. Guerrier, propriétaire de cette commune. Depuis longtemps déjà, ainsi que nous avons eu occasion de le signaler, ces animaux carnassiers exerçaient leurs déprédation dans les environs.

Les battues qui avaient eu lieu, à diverses reprises, étaient restées jusqu’alors sans résultat. Mardi, un de ces hôtes malfaisants poussa l’audace jusqu’à dérober un mouton sous les yeux même du propriétaire. On s’empressa d’organiser une nouvelle battue pour le lendemain, et, heureusement cette fois, elle fut couronnée de succès. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mai 1859   -  On nous écrit de St-Gâtien-des-Bois.  -   Mercredi dernier, la justice a procédé à l'arrestation du sieur Benard, accusé d'avoir tiré, étant à la chasse, vers les 5 heures du matin, un coup de feu sur le nommé Thouret. Ce dernier est assez grièvement blessé. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1859   -  Érection d'une statue à Notre-Dame-des-Bois.   -  Dimanche 21 du courant doit avoir lieu à St-Gâtien, carrefour St Biaise, l'érection d'une statue à Notre-Dame-des-Bois.

C'est à l'initiative de M. le curé de St-Gâtien et au concours généreux des habitants de cette commune que sera dû ce monument de piété.

La cérémonie de la bénédiction se fera à l'issue des vêpres. MM. Rivière et Legay, anciens curés de St-Catherine de Honfleur, seront, dit-on, présents à cette solennité. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1859   -  Un congé extraordinaire.   -  En commémoration des victoires de l'armée d'Italie et de la paix qui en a été la suite, M. le ministre de l'instruction publique a accordé aux lycées et collèges un congé extraordinaire de huit jours, lequel sera ajouté aux prochaines vacances.

La rentrée des classes sera donc reculée de huit jours. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1860   -   La mort qui rode.   -  La semaine dernière, le nommé Ameline Charles, âgé de 69 ans, demeurant à Saint-Gratien, près Honfleur, se rendit dans la forêt de ce nom avec son neveu le sieur Fougé, pour faire des coterets dans son chantier.
Vers 2 heures les liens manquant, oncle et neveu se quittèrent pour aller en quérir. A quatre heures et demie, Fougé ne revoyant pas son oncle, l'appela, mais en vain, à plusieurs reprises. Le soir, il revint avec plusieurs hommes porteurs de lanternes, le résultat ne fut pas plus heureux.
Le lendemain, une trentaine de personnes se mirent à la recherche, et le malheureux Ameline fut trouvé étendu sur le dos, ayant encore sa faucille d’une main et une poignée de liens de l’autre. Son corp ne portait aucune trace de blessure apparente. (l’Ordre et la Liberté )

 

Avril 1860   -   Une nomination.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 mars, M. Pimont de Honnaville Jules-Gentien, est nommé maire de la commune de Saint-Gatien, canton de Honfleur, en remplacement de M. Leudet, décédé. ( Le Pays d'Auge )

 

Mai 1860   -   La rage.   -   Il y a quelque chose, le fermier de la propriété du Mont Saint-Jean, à Saint-Gatien-des-Bois, prés Honfleur, a fait abattre une truie qui avait le symptôme de la rage. Plusieurs chiens ont été également abattus à Honfleur et dans les environs.

Ces animaux auraient été mordus, suppose-t-on, il y a une quinzaine de jours. On-dit aussi qu'un homme aurait été mordu en voulant défendre un chien qui était attaqué par un autre chien vagabond. ( Le Pays-d’Auge)

 

Mai 1860   -   La situation de l'agriculture.   -   On nous communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans notre canton.

Quoique le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes, promettent beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ; les poiriers ont également bien réussi et les pommiers qui ont été bien retardés par une température défavorable donnent de grandes espérances.

Il faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait, nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )

 

Juillet 1860   -   Des vols.   -   Dans la nuit du 8 au 9 courant, il fut volé, à la ferme du Plein-Chêne, commune de Saint-Gatien-des-Bois, au préjudice du sieur Jourdain fils et d'un domestique de la ferme, deux montres en argent, un porte-monnaie contenant 5 fr. et quelques effets d'habillement.

Ce vole fut commis dans une écurie où six domestiques étaient couchés et endormis. Cet effronté voleur put prendre les montres qui étaient suspendues à la tête des lits dans lesquels étaient couchés ceux auxquels elles appartenaient.

Après de nombreuses investigations, la gendarmerie est parvenue à mettre, sous la main de la justice, l'auteur présumé de ce vol audacieux. ( Le Pays d’Auge)

 

Juillet 1860   -   Les congés scolaires.   -  Par décision du 16 juillet, M. le ministre de l'Instruction publique, conformément à la proposition de M. le recteur et à l’avis du Conseil académique, a fixé l'ouverture des vacances  au mercredi 8 août prochain, et la rentrée des classes au jeudi 4 octobre suivant, pour des lycées et des collèges du ressort académique de Caen.

Dans cette fixation sont compris les deux jours supplémentaires accordés à l'occasion de l'annexion de la Savoie et du Comté de Nice à la France. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1862   -   Un accident de la route.   -   Le nommé Mioque (César), 51 ans, cultivateur à Saint-Gatien, conduisait, le 6 juin, une voiture chargée de bois, qui n'avait pas de mécanique. Arrivé à une côte rapide, il se mit devant son cheval pour le retenir, en marchant à reculons, ayant fait un faux pas, la voiture lui passa sur le corps et il fut tué sur le coup. (l’Ordre et la Liberté)

Décembre 1865   -   Un incendie.   -   Mardi soir, vers 6 à 7 heures, les personnes qui passaient sur le pont des Chaînes, apercevaient une grande lueur se projetant dans la direction de Saint-Gatien.

L'Écho Honfleurais nous apprend qu'elle était le résultat d'un incendie qui s'est manifesté à Saint-Gatien, sur le bord de la route, près de la propriété de Mme Vve Blondel. Il ne donne pas d'autres renseignements. ( Le Pays d’Auge )

 

Décembre 1865   -  On lit dans l' « Écho Honfleurais ».   -   Nous disions dans notre dernier numéro qu'un incendie avait eu lieu à Saint-Gatien, voici ce que nous avons recueilli a ce sujet.

Mardi, vers 5 heures 1/2 du soir, le feu s'est déclaré sous une charretterie dans un tas de bois d'environ sept stères et se serait communiqué spontanément à quatre-vingt bottes de glanes, deux cents, bottes de trèfles et autant de chaume, ce feu intense eut bientôt gagné la maison d'habitation qui a été détruite presque entièrement puisque qu'aucun secours n'était à la disposition des habitants de la maison.

Les pertes sont évaluées ainsi : Mobilier 400 fr. appartenant au sieur Auzérais, locataire non assuré, bois et fourrages, 300 fr. appartenant au sieur Jourdain, cultivateur, non assuré; et 4 000 fr. de la maison appartenant à ce dernier, était assurée à la Compagnie du soleil.

Ce sinistre est attribué à la malveillance. ( Le Pays d’Auge )

 

Décembre 1865   -   Par arrêté.   -   M. le Préfet du Calvados, en date du 22 décembre, l'instituteur et l'institutrice de Saint-Gâtien sont autorisés à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans cette commune. ( Le Pays d’Auge )

 

Juillet 1866   -   Les loups.   -   La semaine dernière, les loups ont pénétré la nuit dans la ferme du Plein-Chêne, exploitée par M. Jourdain.

Là ils ont défoncé le parc de à moutons et en ont tué huit, qu'ils ont dévoré en partie, puis en ont grièvement blessé sept autres, que l'on a retrouvés le matin dans la campagne à différents endroits.

C'est là, certes, une perte importante pour M. Jourdain, et qui doit inspirer de l'inquiétude aux cultivateurs des environs, et les faire mettre sur leurs gardes, afin de repousser, au besoin, ces dangereux agresseurs.

Nous avons dit que ce méfait avait été commis par des loups, parce que des empreintes de différents grandeurs, laissées par les pas de ces animaux, ont été remarquées sur la terre fraîchement labourée.  

 

Avril 1867   -   Un accident.   -   Le 8 de ce mois, sur la route impériale n° 179, territoire de la commune de Saint-Gatien-des-bois, le nommé Halbout Ursin-Onézime, âgé de 37 ans,  demeurant en ladite commune, est tombé accidentellement sous la roue de sa voiture, qui lui est passée sur le corps.

Transporté chez son maître, il est mort le 10 courant.  

 

Mai 1867   -   Un incendie.   -    Le 15 de ce mois, un incendie que l'on croit accidentel, à consumé un corps de bâtiment à usage de grange et d'écurie, appartenant à Mme Veuve Brunet, propriétaire Saint-Gatien-des-Bois, au lieu-dit le Chemin-de-la-Mue.

 

Août 1867   -   Le Loup.   -    Le loup qui, cet hiver, a fait tant de ravages dans les environs de Pont-l'Evêque, vient d'être tué sur la commune de St-Gatien.

Mardi matin on vint prévenir M. Le Bourg, maire de Fourneville, que l'animal était entré dans le bois du Marelot. M. Le Bourg fit alors prévenir les propriétaires et fermiers des environs, et vers 3 heures, 80 chasseurs et rabatteurs se mettaient en quête de la bête. La battue se fit dans le plus grand ordre, et une heure aprés, l'animal était tué par M. Leproux,

d'Equemauville. C'est un loup de forte taille, pesant 36 kilos et mesurant 1 m. 30 de long. Il a été apporté à la sous-préfecture de Pont-l'Évêque.  

 

Janvier 1873   -   Sanglier.   -  De toutes parts, on signale la présence des sangliers et les ravages qu'ils font dans nos campagnes. Jeudi, une battue a eu lieu dans la forêt de Saint-Gatien, le garde particulier de M. le comte d'Andigné, le nommé Levieu, en a abattu un du poids de 80 kilogrammes. Il en reste une bande de cinq ou six qui ont été vus et poursuivis.

6      SAINT-GATIEN-DES-BOIS -   Dépendance de la Rançonnière

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