Décembre
1829 -
La Cour d’Assises. -
Une affaire
d'une nature plus grave a été soumise au jury, et les débats s'en
sont prolongés jusqu'à minuit.
Un
sieur David , de St-Gratien-des-Bois, arrondissement de Pont-l’Évêque,
était créancier d'une somme de 400 fr. sur un sieur Descelliers.
Plusieurs fois il lui avait demandé le payement de cette somme, et
plusieurs fois aussi Descelliers était entré fort en colère à cette
demande, tout en promettant cependant de s'acquitter.
Le
4 juillet, l'un et l'autre étaient revenus ensemble du marché de
Trouville, ils avaient bu pendant longtemps dans une maison voisine de
la foret de Touque, et ils paraissaient, de bonne intelligence, se
préparer à regagner paisiblement leurs domiciles, lorsque cette fatale
cause de désunion entre eux, la créance de 400 fr., fut mise sur le
tapis. Descelliers s'emporta beaucoup et effraya même tellement David,
que celui-ci refusa de partir avec lui et préféra attendre près d'une
heure jusqu'à ce que Descelliers se fut éloigné. Mais il paraît que
Descelliers n'avait fait que se cacher dans la forêt, car au moment où
David s'approchait de son cheval qu'il avait attaché au pied d'un
arbre, il fut tout-à-coup assailli, terrassé d'un coup de bâton sur
la tête et laissé sur la place avec un bras cassé.
De
là, accusation contre Descelliers de blessures ayant occasionné
incapacité de travail pendant plus de 20 jours et faites avec
préméditation et guet-à-pens.
Un
médecin et de nombreux témoins attestaient que David avait été
forcé de garder le lit pendant plus d'un mois. Cependant, heureusement
pour Descelliers, le jury usant assez largement, peut-être de ce que
l'on appelle son omnipotence a déclaré que la maladie n'avait pas
duré plus de vingt jours, qu'il n'y avait pas eu guet-à-pens, et
l'accusé en sera quitte pour deux ans de prison.
Avis
aux débiteurs qui voudraient payer leurs dettes en assommant leurs
créanciers. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1831 -
Saints guérisseurs d'enfants.
- Les
enfants sont guéris de la colique à Bonneville-sur-Touques par St-Loup.
A
St-Gatien, St-Gilles les en préserve. Dans cette dernière commune, le saint est placé dans une
niche, ayant à côté de lui une biche, on approche l'enfant de cette
amie de Geneviève de Brabant, en lui disant : « Baise la bête,
petiot. » ( Le Pilote du Calvados)
Avril
1842 -
Nouvelles locales. - Les effets de la température froide et pluvieuse qui règne
en ce moment dans notre pays se font sentir, à ce qu'il paraît, par
toute la France et particulièrement à Paris, où près d'un tiers de
la population se trouve atteinte de la grippe. Quoiqu’elle ne
présente aucun caractère alarmant, elle incommode gravement fait
souffrir beaucoup cette année, les personnes qui prennent trop peu de
précautions contre les intempéries de l'air.
Dans
notre ville, plusieurs cas de cette indisposition viennent de se
déclarer avec une certaine violence. Ce doit être pour tout le monde
un avis sérieux, de régler ses habitudes et sa toilette sur les
exigences de la saison, en attendant que le soleil d'avril ou de mai
vienne paralyser ces causes d'insalubrité. (Source : L’indicateur
de
Bayeux)
Août
1844 -
Chronique de la Cour d’assise du Calvados.
- Le
5 mai dernier, deux sommes d'argent assez importantes furent volées, à
l'aide d'effraction extérieure, d'effraction intérieure et d'escalade,
dans la commune de Saint-Gatien-des-Bois, canton d'Honfleur.
—
La première somme, au préjudice d'un sieur Leroy;
—
La seconde, à celui du sieur et de la demoiselle Descelliers,
auxquels on prit en outre des bijoux.
Les
12 et 14 du même mois, deux autres vols d'argent furent encore commis
dans le canton d'Honfleur : l'un à Equemauville, chez le curé de cette
paroisse, du presbytère duquel on emporta aussi deux petits vases
contenant les saintes huiles, et l'autre à Honfleur même, au
préjudice d'un sieur Boudin.
Diverses
circonstances portèrent la justice à penser que les nommés Alexandre
Leclerc dit Cadet, forçat libéré, et Jacques-François Mesland, aussi
forçat libéré, qui, depuis sa sortie du bagne de Brest, le 5 avril
précédent, était venu habiter Honfleur, n'étaient point étrangers
à tous ces crimes. Ces deux individus furent mis en état
d'arrestation, et la présence entre les mains de Mesland de la plupart
des objets volés, établit bientôt d'une manière évidente la
culpabilité de ce malfaiteur, d'autres faits non moins concluants
semblaient prouver qu'Alexandre Leclerc s'était associé à Mesland
pour la perpétration de ces crimes.
Mesland
a entendu prononcer centre lui la peine de 20 années de travaux
forcés, et Leclerc, dont les débats ont établi la non-culpabilité, a
été rendu à la liberté. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
M. Petit, maire de Saint-Gatien, membre du conseil
d'arrondissement, qui exerçait ses fonctions depuis plusieurs années
est mort mardi dernier. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Cour d'assises de Calvados. - Le 4
septembre dernier, le nommé Hospice Mursin, se disant tailleur
d'habits, enfant naturel élevé à l'hospice de Rouen, sans domicile
fixe, je présenta à Saint-Gatien, dans l'auberge du sieur Ruffen.
Après
y avoir pris son repas de la journée, il parvint a déterminer un sieur
Jean-Baptiste Solliers à partager son lit, mais dés trois heures du
matin, Mursin se levait et emportait une montre en cuivre, un couteau,
un mouchoir contenait 7 ou 8 fr., appartenant à son camarade de lit.
Mursin
fut poursuivi et arrêté. Par suite
de l'instruction, on découvrit que cet homme avait commis un grand
nombre d'escroqueries ou de vols, mais presque tous passibles de la
police correctionnelle. L'un d'eux, cependant avait tous les caractères
nécessaires pour conduire l'accusé sur le banc des assises.
Au
mois d'août dernier, cet homme offrit ses services au sieur Aubry ,
aubergiste à Beuzeville, y travailla pendant trois ou quatre jours à
l'essai, et y fut loué en qualité de domestique au mois. Mais dès le
lendemain il s'esquivait, après avoir dérobé dans la poche d'une dame
Lecable, alors pensionnaire chez Aubry, une somme de 10 à 12 francs.
Mursin
a déjà subi deux condamnations : une de 6 mois d'emprisonnement,
prononcée contre lui par le tribunal de Rouen ; l'autre de 15 mois de
la même peine, pour vagabondage. De tels antécédents ne plaidaient
guère en faveur de l'accusé, aussi a-t-il été déclaré coupable et
condamné à 10 ans de réclusion. (source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 - Nouvelles locales. -
Un orage assez violent a éclaté mercredi sur la ville. Les
roulements du tonnerre ont commencé à se faire entendre vers 2 h. 1/2
et n'ont cessé qu'environ 1 heure après.
Le
vent d'abord au 0. S. 0. a passé ensuite au S. E. Les nuages
paraissaient très épais. Pondant la durée de l'orage» il est tombé
un fort grain de grêle, tellement compacte, qu'elle a persisté sur la
terre pendant plus de 2 heures, en certains endroits où le vent l'avait
accumulée, la couche qu'elle a formée pouvait avoir jusqu'à 50
millimètres d’épaisseur.
Cet
orage de grêle paraît s'être étendu que sur une zone peu large, qui,
au sud. ne dépassait pas St-Gatien, et au nord, la moitié de la Seine.
Il n'a tombé que de la pluie au Havre, au delà de St-Gatien, on a
fortement entendu le roulement du tonnerre. Les jardins maraîchers et
les vergers que la grêle a atteint, Ont beaucoup souffert.
( source : Journal de Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles locales. -
Malgré les conseils sans cesse
répétés, il se trouve encore des personnes qui, en temps d'orage,
vont chercher abri sous quelques arbres, elles en sont toujours
victimes.
On
assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et
même qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont,
dit on, l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas
d'exemple qu'ils aient jamais été atteints.
Ce
phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un
fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître
surtout aux habitants des campagnes. ( Source : Journal de
Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles Locales. -
Au moment de mettre sous presse nous apprenons le fait
révoltant suivant :
Un
nommé Hébert, de Tourville père de 5 enfants, coupait dans la
journée du 16 juin quelques branches sèches dans la foret de St
Gatien, l'un des gardes de cette forêt survient, il prétend que le
malheureux à coupé du bois vert, celui-ci soutient le contraire,
exposa son chétif fagot,
« faites,
dit-il, un procès verbal contre moi, je n'en redoute pas les
conséquences »,
le
garde persiste dans sa prétention et veut que Hébert lui abandonne son
fauchet, ce dernier s'y refuse, et le garde, dans un mouvement
inexcusable, le frappe d'un instrument tranchant dont il est armé et
lui fait à la partie latérale de la tête, côté droit, une large et
profonde blessure, Hébert tombe baigné dans son sang.
Une
conduite si coupable aura sans doute son explication devant la justice.
Nous
tenons ces détails de M. Caron, médecin, appelé auprès du blessé.
On espère le sauver. ( source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Conseil Général du Calvados.
- Le
Conseil d'arrondissement de Pont-l’Évêque avait demandé le
classement de trois chemins de moyenne communication.
1°
De Saint-Gatien à Bernay, par Formeville, le Theil et
Saint-Benoit-d'Héberlot.
2°
De Léaupartie à Laroque-Baiguard.
3°
De Pont-l’Évêque à la grande communication de Dives à Lisieux par
Saint-Hymer et Saint Eugène.
Le
conseil a dit que, n'ayant pas à s'occuper de pareilles demandes, il
n'y avait lieu à délibérer.
Non
plus que sur l'opportunité du classement, comme chemin de grande
communication, de celui de Blangy à Bernay.
Il
a renvoyé à M. le préfet la demande du conseil d'arrondissement de
Pont-l'Évêque, tendant à obtenir un secours pour la construction d'un
pont, au lieu dit le « Moulin de Quesnay », et la
réparation d'un chemin vicinal sur la commune de Genneville, à
l'endroit appelé la « Broche à Rôtir ». (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le conseil d'arrondissement s'est réuni à Pont-l’Évêque,
pour la première partie de sa session, les 20 et 24 septembre dernier
M. Tullou remplissait les fonctions de président et M. Bréard celles
de secrétaire.
Voici,
parmi les affaires soumises à ses délibérations, celles qui
intéressent notre canton. Le conseil, par les motifs énoncés dans une
délibération précédente, a sollicité, de nouveau le classement du
chemin de moyenne communication de Saint-Gatien à Bernay par
Fourneville, le Theil et Sainl-Bénoît-d'Hébértot, et a demandé pour
cette voie de communication l'allocation d'un secours sur les fonds
départementaux.
Il
a formé les mêmes demandes pour le chemin de moyenne communication de
Honfleur à Cormeille par Genneville, en faisant valoir notamment les
travaux considérables exécutés sur ce chemin, par les communes d'Ablon
et de Genneville, auxquelles il est juste de venir en aide.
(source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Les loups. -
Malgré la douceur de l'hiver, les loups ont reparu depuis
quelque temps dans la Forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Ils se répandent
chaque nuit dans les campagnes où ils exercent des ravages assez
notables au préjudice de nos cultivateurs. Il ne nous manquait plus que
ce fléau !
Nous
prenons au hasard quelques unes des pertes occasionnées par la
présence de ces avides animaux : deux veaux chez M. Cyprien
Brunet, à Saint-Gatien ; six moutons appartenant à M Paulmier,
boucher, à Honfleur ; une truie chez M. Letellier, au Theil ;
un veau chez un cultivateur de Saint-André-d'Hébertot, etc…, etc...
Nous
faisons appel à l'autorité supérieure pour la prier d'ordonner une
battue, à nos louvetiers, à nos habiles chasseurs d'organiser une de
ces grandes attaques dans laquelle les hôtes incommodes et malfaisants
qui sont venus nous visiter, ne peuvent manquer de trouver une mort
certaine. Ils auront aussi bien mérité du pays !…
(source Journal de
Honfleur)
Février
1849 -
Cour d’assises du
Calvados. - Audience du 31 -
Présidence de M le
conseiller Démiau de Cronzilhac, en remplacement de M. Regnault,
indisposé, et de M. Le Menuet de la Jugannière, qui avait connu des
affaires de la journée comme membre de la chambre des mises en
accusation.
Le
nommé Le Carpentier, âgé de 19 ans ; domestique, né à
Barneville-la-Bertrand, domicilié à Saint-Gatien-des-Bois, était
accusé d'avoir, le 20 août dernier, volontairement porté des
coups et fait des blessures à son père.
Déclaré
coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes, Le
Carpentier n'a été condamné qu'à une année d'emprisonnement.
—
Le nommé Léonard Lemaître âgé de 20 ans, journalier, né et
demeurant à Fresney-la-Mère, était accusé d'avoir, le 3 juillet
dernier, dans cette commune, commis un viol sur la personne de la veuve
Greffet, âgée de plus de 70 ans et infirme.
Le
jury a répondu négativement sur le chef de viol spécifié dans l'acte
d'accusation, mais il a résolu, par l'affirmative, la question
subsidiaire posée d'office par le président comme président des
débats. Voici cette question : l'accusé est-il au moins coupable
d'avoir commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec
violence, etc...
Grâces
à l'admission des circonstances atténuantes, Lemaître ne subira que
13 mois d'emprisonnement. (source
Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Nouvelles locales. - Une chasse effectuée, le 29 avril, dans la forêt de
St-Gatien, sous la direction de M. Le sauvage, régisseur d'une partie
de cette forêt, a eu un
premier succès.
Une
louve a été tuée, elle pesait 35 kilogr. Un loup d'une force plus
considérable vu dans cette chasse, n'a pu être atteint. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. d'Angerville.
- Audience du
30.
L'accusation
reprochait au nommé Lihault, qui est marié et âgé de 74 ans. d'avoir
accompli le crime de viol sur une jeune fille âgée de 11 ans.
Les
faits articulés contre ce vieillard n'ont pas paru constants au jury
qui a rendu en sa faveur un verdict d'acquittement
—
Pierre Herblin, domestique, né et domicilié à St-Gatien-des-Bois,
venait purger sa contumace. Il était accusé, d'avoir, en 1839 et 1840,
à plusieurs reprises, soustrait frauduleusement une certaine quantité
de bois de chauffage au préjudice du sieur Goupil, propriétaire à
Pontfol, dont il était alors le domestique à gages.
Déclaré
coupable de ce vol, mais avec circonstances atténuantes. Herblin n'a
été condamné qu'à 3 ans d'emprisonnement. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. d'Angerville.
- Audience du
1er juin.
Tentative
de meurtre, Le 23 avril dernier, le nommé Mioque, cordonnier à
Equemauville, entra, vers 7 heures 1/2 du soir, chez le nommé Florentin
Désiré Lerat, âgé de 20 ans, ouvrier charpentier, domicilié
à Saint-Gatien-des-Bois, pour réclamer le prix d'une paire de belles
qu'il lui avait fournies quelques temps auparavant. La femme Lerat,
mère, fit quelques difficultés pour lui laisser voir son fils qui
était couché, mais Mioque insista et monta dans la chambre de Lerat.
Il
le trouva, en effet, couché et lui demanda 18 francs qu'il lui devait,
Lerat lui répondit qu'il n'avait pas d'argent, mais que le sieur
Gaillard, son maître, lui en devait. Mioque l'engagea à aller lui en
demander, mais, malgré ses efforts, il ne put le faire lever, il
parvint cependant à l'arracher de son lit. Mais Lerat se recoucha
aussitôt. C'est alors que Mioque apercevant les bottes qu'il
avait faites, s'en empara et voulut les emporter. La mère de Lerat s'y
opposa.
Lerat
se leva précipitamment, mit son pantalon et descendit l'escalier en
disant à sa mère : « Laisses-le, laisses-le,
je vais lui faire son affaire ».
Arrivé
dans la cuisina, il fut pour prendre un fusil qui était accroché à la
cheminée mais ses sœurs s'y opposèrent alors il monta promptement à
sa chambre, où sa mère et Mioque se disputaient encore, passa dans
l'appartement de son père et se saisit d'un fusil à deux coups.
Mioque
l'entendit armer ce fusil, il courut alors vers Lerat pour ne pas lui
laisser le temps de s'en servir, mais à peine était-il entré dans la
chambre, que Lerat le mit enjoue. Mioque, qui n'était qu'à un mètre
de lui, eut le temps encore de relever le canon avec sa main et de se
baisser de sorte que le coup passa par-dessus sa tête.
Lerat
chercha aussitôt à diriger un second coup de feu sur Mioque, mais
celui-ci avait saisi le fusil par le canon, de manière a le détourner.
Pendant cette lutte, il entendit Lerat crier à sa mère : « Tiens-le
bien, que je lui f….. l'autre coup ».
A
ce moment arriva le sieur Bouillié, qui se jeta sur le fusil et
l'arracha des mains de Lerat, au moment où il l'armait. Il a été
constaté que le coup gauche, celui qui n'avait pas fait feu encore,
était chargé de gros plomb et de trois chevrotines.
Lerat
comparait devant la jury comme accusé de tentative d'homicide
volontaire. Défendu avec une grande habileté par Me
G. Delangle, il n'est condamné qu'à la peine de 5 années de
réclusion. (source Journal
de Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. -
De pauvres ouvriers,
égarés par des doctrines coupables, ont quelquefois le malheur de
céder à un entraînement dangereux pour la société autant que pour
eux[1]mêmes, et que
la loi doit réprimer, dans l'intérêt de tous avec autant de
sévérité que de promptitude.
Le
nommé Louis-François Provost, âgé de 35 ans, sabotier, né à
St-Symphorien, demeurant à Saint-Gatien-des-Bois (arrondissement de
Pont-l’Évêque), excité par des suggestions déplorables, a tenu
dans ces derniers mois des propos incendiaires qui sont parvenus aux
oreilles de la justice et qui ont amené son arrestation.
Provost
se répandait journellement en injures contre les personnes riches. Il
disait en public qu’il fallait les déposséder et distribuer aux
pauvres leurs dépouilles, qu'il fallait, si les propriétaires
tentaient de résister, les anéantir par l'échafaud, que la guillotine
devrait marcher pendant 6 mois et 6 heures par jour, etc...
Ces
effrayantes
paroles, tristes fruits d'une imagination exaltée par des lectures
pernicieuses ou par des prédications plus pernicieuses encore, ont fait
renvoyer Provost devant la
cour d'assises du Calvados, comme accusé d’excitation à la
haine et au mépris des citoyens les uns contre les autres.
Quelque
soit le résultat du procès intenté à Provost, la leçon qu’il aura
reçue en comparaissant sur la sellette, lui profitera sans nul doute,
et elle servira d'avertissement salutaire aux insensés qui seraient
tentés de l'imiter. (Pilote du Calvados) (source Journal de Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. - L'ouverture des vacances pour les lycées et collèges du
ressort de l'académie de Caen est fixée au lundi 6 août et la
rentrée des classes au 1er octobre. (source Journal de
Honfleur)
Octobre
1849 -
Nouvelles locales. - Aujourd'hui, 7 courant, un concours de labourage et de
charrues aura lieu dans le canton de Honfleur, à dix heures du matin,
sur le territoire de la commune de Saint-Gatien et sur une pièce de
terre dépendant de la ferme de Plein-Chêne. Au premier tour, le
labourage aura lieu sur jachère.
Les
primes à distribuer sont au nombre de quatre : — la première est de
80 fr. — la deuxième, de 60 fr. ; — la troisième, de 40 fr. ; —
la quatrième, de 20 fr. (Source. -
Journal de Honfleur)
Octobre
1849 -
Nouvelles divers. -
Nous empruntons au journal le Pays d'Auge, le compte rendu du
concours de charrues et de labourage qui a eu lieu dimanche dernier.
Le
concours agricole de charrues et de labourage de l'arrondissement de
Pont-l’Évêque, a eu lieu dimanche dernier, 7 de ce mois, sur le
territoire de la commune de Saint-Gatien, canton de Honfleur.
Sur
quinze concurrents qui s'étaient fait inscrire, treize sont entrés en
lice. Toutes les charrues étaient attelées de deux chevaux, à
l'exception d'une seule qui n'avait qu'un cheval.
La
pluie qui avait commencé dés le matin, avait empêché en grand nombre
de personnes de venir encourager par leur présence cette fête des
champs, cependant le temps s'étant montré moins mauvais vers le milieu
du jour, on remarquait avec plaisir une certaine affluence de monde venu
de la ville et des communes voisines.
Les
concurrents, appelés par ordre de leur inscription, sont venus
successivement occuper la place que leur indiquait le n° obtenu dans le
tirage opéré entre eux.
A
un signal donné, tous les attelages se sont mis en marche, et le
labourage à commencé sur tous les points.
Les
deux premiers sillons ont été confectionnés facilement,
malheureusement la pluie, qui avait cessé un moment est venue gêner
les laboureurs pour la formation du dernier sillon.
Le
jury a parcouru toutes les lignes a examiné, avec une scrupuleuse
attention, le travail de chacun des concurrents, et son jugement souvent
controversé, ne s'est assis définitivement qu'après avoir revu à
diverses reprises, et comparé entre eux les sillons qui paraissaient
plus habilement confectionnés.
Alors,
M. le sous-préfet, président du concours, organe du jury, a félicité
tous les concurrents, il leur a exprimé la satisfaction du jury sur
l'ensemble du concours, sur la régularité du labourage, sur le
progrès marqué que cet art si utile, si digne d'encouragement, avait
acquis dans la contrée, puis il a proclamé les primes obtenues dans
l'ordre suivant :
Première
prime de 80 fr., à la charrue n° 8, conduite par M. Louis Robert Canu,
de Fourneville.
La
deuxième de 60 fr., à la charrue n° 7, conduite par M. Pierre
Chaperon, de St-Gatien.
La
troisième de 40 fr., à la charrue n° 13, conduite par
le sieur Charles Aubin, de Gonneville-sur-Honfleur.
La
quatrième de 20 fr., à la charrue n° 9, conduite par M Victor Audrieu,
de Fourneville.
Le
premier accessit a été accordé à M. Louis Delmare, d Ablon, ayant la
charrue n° 6.
Le
deuxième accessit, à M. Pierre Vauquelin, d'Equemauville, à la
charrue n° 5.
Le
troisième accessit à M. Arnaud Canu, de St-Gatien. (Source.
- Journal de
Honfleur)
Février
1850 -
Nouvelles diverses. - Le 7 à 3 heures
du matin, incendie à St-Pierre-la-Vieille, perte évaluée à 10 700
fr. en grains, foin, tonneaux etc…. Une femme a été écrasée par la
chute d'un pan de mur, le bâtiment était assuré, malveillance ou
peut-être imprudence.
—
Dans la nuit du 7 au 8 février, incendie à St-Gatien, qui a
occasionné la perte de deux corps de bâtiment. Ce sinistre est
attribué à la malveillance.
—
Le 11 incendie dans la commune de Clinchamps, imprudence ou
négligence, perte, 400 fr.
—
Dans la nuit du 12 au 13 incendie à Canapville, perte 7
à 800 fr. il y avait assurance, malveillance.
—
Dans la nuit du 13 au 15, incendie dans la commune de
Verbon, attribué à la malveillance. L'immeuble et le mobilier étaient
assurés.
La
justice informe quant au premier et aux deux derniers de ces
événements.
Comme
nous l'avons déjà remarqué, notre département et celui de la Manche
sont trop souvent en proie à ces déplorables accidents.
—
En même temps que les incendies se succèdent dans le Calvados et la
Manche, il en est de même des vols d'église dans l'Eure, chaque
courrier annonce de nouveaux délits de ce genre. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Février
1852 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Audience
du 10 Février.
—
Parfait Le Bigot, âgé de 23 ans, menuisier, né Heussé, demeurant à
Beuzeville, accusé d'avoir commis un attentat à la pudeur, consommé
ou tenté avec violence, le 30 novembre dernier, à St-Gatien-des-Bois,
sur une jeune fille, âgée de moins de 15 ans, subira 3 ans
d'emprisonnement.
Prosper
Violon, demeurant à St-Gatien, accusé de complicité, a été
acquitté.
—
La seconde affaire de cette audience avait pour sujet une accusation
d'infanticide contre une fille Carvilie, âgée de 21 ans. Elle avait
eu, en octobre 1850, un enfant qui fut déposé
à l'hospice de Caen. Elle épousa en août 1851, un homme simple, mais
honnête et laborieux.
Elle
était alors dans un état de grossesse fort avancée, elle fit croire
à son mari que c’était de ses œuvres, et cependant elle disait a
ceux qui lui parlaient de sa situation qu'elle n’était pas enceinte
et, en tout cas, qu'elle n'accoucherait point avant Noël. Cependant, à
la fin de novembre, il n'y avait plus apparence de grossesse. La justice
fut avertie, une information fut faite.
Après
des dénégations et la déclaration d'une fausse couche, la fille
Carville, devenue femme Ebremant, fut obligée d'avouer qu'elle était
accouchée d'un enfant vivant, qu'elle avait
fait périr pour éviter les violences de son mari qu’elle avait
trompé. Le cadavre fut en effet retrouvé. Elle raconta qu'elle l'avait
d'abord jeté sur l’aire d'un cabinet, puis qu'elle avait essayé de
l'étouffer avec les mains et que comme il criait encore, elle lui porta
à la tête deux ou trois coup, et enfin un coup de couteau qui lui
donna la mort. Dans l’après-midi, elle alla enfouir le cadavre à 18
mètres de la maison.
Non
seulement l'habileté de son défenseur a soustrait cette malheureuse à
là peine capital, mais elle en sera quitte pour 20 ans de travaux
forcés. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Juillet
1852 -
Le Baccalauréat. -
La faculté
des lettres de l'académie de Caen a procédé aux examens du
baccalauréat, du 1er au 17 de ce mois ; et lundi dernier,
elle a proclamé les résultats : 93 candidats se sont présentés ; 29
ont échoué à la version. Sur les 64 qui ont subi les épreuves
orales, 43 ont été reçus.
Un
seul, M. Hérault, d'Isigny, élève du lycée de Caen, a obtenu la
mention BIEN. Parmi ceux qui ont obtenu la mention assez bien, on trouve
pour le Calvados, MM. Pagny, de Mézières ; Delasalle, de Caen ; Auvray,
de Vire ; Le Sauvage, de St-Gatien
; Puchot, de Lisieux ; Moutier, de Lisieux ; Morel, de Falaise ;
Denis-Dudesert, de Condé-sur-Noireau ; Queillé, de Caen ; Tillaux, d'Aunay
; Cortès, de Monovar (Espagne) ; Cabard, de Méry-Corbon ; Gauthier, de
Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852 - Nouvelles locales.
-
Le cadavre d'un enfant nouveau né, du sexe féminin, a été
aperçu, le 21 du mois dernier, dans la mare aux Cerfs, qui est situé
vers le milieu de la forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Le lieu où se
trouvait le corps et un lacet passé autour du cou de l'enfant on fait
supposer que cette mort était le résultat d’un crime.
L'autopsie
du cadavre a levé tous les doutes. La justice secondée par la
gendarmerie, s’est livrée, à d'actives recherches, et par suite, une
jeune fille nommée Victorine Mazières, âgée, de 21 ans, née à
Honfleur et domiciliée à TrouviIle, a été arrêtée et incarcérée
à Pont-l’Évêque sous la prévention du crime d'infanticide.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Décembre
1852 - Nouvelles locales.
-
Le cadavre d'un enfant nouveau né, du sexe féminin, a été
aperçu, le 21 du mois dernier, dans la mare aux Cerfs, qui est situé
vers le milieu de la forêt de Saint-Gatien-des-Bois. Le lieu où se
trouvait le corps et un lacet passé autour du cou de l'enfant on fait
supposer que cette mort était le résultat d’un crime.
L'autopsie
du cadavre a levé tous les doutes. La justice secondée par la
gendarmerie, s’est livrée, à d'actives recherches, et par suite, une
jeune fille nommée Victorine Mazières,
âgée, de 21 ans, née à Honfleur et domiciliée à TrouviIle, a été
arrêtée et incarcérée à Pont-l’Évêque sous la prévention du
crime d'infanticide. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1853 - Nouvelles locales.
- L'assassin
Louis Dumand a été arrêté, dans la nuit du 30 au 31 juillet, à
l'entrée de la forêt de St-Gatien, par les gendarmes la brigade de
Honfleur qui l'ont amené à la prison de notre ville, où il a été
écroué, vers 4 heures du matin.
Avant
son arrestation, Dumand avait tenté de se suicider à l'aide d'un
mauvais couteau, et s'était fait à la gorge une blessure, qui ne
parait présenter aucun danger. Il a été conduit
le lendemain à Pont-l’Évêque, et remis à la disposition de la
justice.
Quoique
l'état de Mme Mangeant ne soit pas sans inspirer encore quelques
inquiétudes, le médecin conserve toujours l'espoir de la sauver.
(Source : Le Journal
de Honfleur)
Octobre
1853 -
Nouvelles diverses. -
Une voiture chargée de paille et de papier a été incendiée,
dans la nuit de lundi à mardi, sur la route de Trouville, dans la
traverse de la forêt de St-Gatien. Il n'a été possible de sauver que
le cheval. II parait que le feu a été communiqué par la lanterne que
le charretier avait mal placée. La perte est évaluée à plus de 300
francs. (source Le Journal de Honfleur)
Mai
1854 - Un acte honteux.
-
Le 28 avril, le nommé Jean-Auguste-Désiré Foucu, âgé de 18
ans, domestique chez le sieur Jacques Petit, marchand de bois à
St-Gatien, s'est donné
volontairement la mort, en se précipitant sous les roues de sa voiture.
Il
paraît que, la vieille, ce jeune homme se trouvait seul dans la maison
de son maître lorsqu'une petite mendiante se présenta pour demander
l'aumône. Sous prétexte de lui donner quelque chose, il l’attira
dans la maison et se livra sur elle à des actes honteux.
Quoique
ce fait se fut passé sans témoin, la connaissance en fut bien vite
répandue parmi les habitants du bourg.
Ayant
appris qu'on parlait de le dénoncer à la justice, Foucu résolut
d'échapper à la peine qu'il avait encourue, et il profita ce que son
maître l'avait envoyé conduire une voiture chargée bois pour
accomplir cet acte de désespoir. (source
Le Journal de Honfleur)
Mars
1855 - Réparation et entretien des chemins vicinaux.
- Le
lundi 19 mars prochain, à midi, hôtel de la Sous-Préfecture, il sera
procédé, par M. le Sous-Préfet, aux adjudications au rabais, sur
soumissions cachetées, des fournitures à faire et des travaux à
exécuter pour réparation et entretien des chemins vicinaux, dans les
communes ci-après désignées, et dont la dépense est évaluée comme
suit : Trouville-sur-Mer, 1446 fr. 27 c. ; Hottot-en-Auge, 1422 fr. 54
c. ; Le Breuil, 1109 fr. 90 c. ; Ablon, 1 105 fr. 90 c. ;
Notre-Dame-d'Estrées, 966 fr. 48 c. ; St-Gatien-des-Bois, 805 fr.
50 c. ; Manneville-la-Pipard, 775 fr. 03 c. ; Pontfol, 750
fr. 59 c. ; Norolles, 608 fr. 20 c. ; Corbon, 593 fr. 21 c ;
St-André-d'Hébertot, 528 fr. ; Bonnebosq, 509 fr. 19 c. ; Clarbec, 496
fr. 45 c. ; Bonneville, 490 fr. ; Bonneville-sur-Touques, 434 fr.
98 c. ; Coudray, 337 fr. 02 c. ; Rumesnil, 335 fr. 78 c.
(Source : Le journal de Honfleur)
Juin
1855 - A monsieur le Rédacteur du Journal de Honfleur.
- Equemauville,
le 12 juin 1855.
Monsieur,
Un
incendie, occasionné par l'imprudence d'un ouvrier employé à faire
des fagots, à éclaté le 5 de ce mois dans une partie de bois situés
sur la commune de Saint-Gatien, et appartenant
à Mme de Pieffort, dont je suis le mandataire.
Cet
ouvrier s'était servi d'allumettes chimiques pour détruire une
fourmilière. Le feu qu'il croyait avoir éteint, couva toute
la nuit, se ralluma le lendemain dans la matinée et se développa
avec tant de violence qu'on dut sonner le tocsin et appeler les
habitants de Barneville et des communes voisines. Tous accoururent avec
le plus louable empressement.
Absent
ce jour là du pays, j'ai le regret de n'avoir pu partager leurs
fatigues, et joindre mes efforts aux leurs.
Je
les remercie, au nom de Mme de Pieffort et au mien, du zèle et de
l'empressement avec lequel ils ont travaillé à arrêter les progrès
de cet incendie, dont le vent augmentait la violence, qui a dévasté
quatre ou cinq hectares de bois appartenant à Mme de Pieffort, et
causé quelques ravages dans les bois voisins. Je déclare en outre que
la malveillance a été entièrement étrangère à ce sinistre.
Je
vous serai très reconnaissant, monsieur le Rédacteur, de l'insertion
de cette lettre dans votre estimable journal, et vous prie de recevoir l’assurance
de ma considération très distinguée. (Source : Le journal de
Honfleur)
Juin
1857 - La première Communion.
- A
l’occasion de la première communion, la procession de la commune de
Saint-Gatien-des-Bois doit venir à la chapelle de Notre-Dame-de-Grace
ce matin, vers 10 heures. Une grande messe sera célébrée à cette
occasion. Les enfants de la paroisse St-Léonard, qui, empêchés par le
mauvais temps, n’avaient pu, selon l’habitude, aller, le lendemain
de cette cérémonie, à la chapelle de Grâce, y seront conduits
processionnellement, ce soir après les vêpres. (Source : Le
journal de Honfleur)
Avril
1858 - Le feu. -
Au
moment de mettre sous presse, on nous apprend que le feu s’est
déclaré, cette nuit, à deux endroits différents, à la fois, dans la
forêt de Saint-Gatien-des-Bois, près de St-Benoît-d’Hébertot,
quartier du Vieux-Bourg, et a consumé une portion de bois d’une
étendue d’environ 5 hectares 50 ares. D’après ce qui nous a été
rapporté, on croit devoir attribuer ce sinistre à la malveillance.
Nous manquons de détails circonstanciés. (Source : Le journal de
Honfleur)
Mai
1858 - On nous écrit à la date du 25 courant. - Les
loups viennent de reparaître dans la forêt de Saint-Gâtien-des-Bois.
Déjà plusieurs fermiers de cette commune ont eu à déplorer la perte
de quelques bestiaux.
Dans
la nuit de dimanche à lundi, M. Leudet-Avoine, a eu deux moutons de
dévorés par ces bêtes malfaisantes et M. Bauquin, un jeune poulain.
Lundi dernier, près de quatre vingt
personnes armées, ont battu la forêt dans tout son parcours et sans
aucun résultat.
Toutes
les nuits, et pendant une grande partie du jour, on n’entend que le
bruit du cors et des vignots, afin d’éloigner, des environs des
fermes, ces rapaces visiteurs.
Les
plus anciens de la commune assurent n’avoir jamais vu de pareilles
hôtes à l’époque aussi avancée de l’année. (Source :
Le journal de Honfleur)
Juin
1858 - La battue. -
Une
battue vient d’être organisée pour détruire les loups qui
continuent d’exercer leurs déprédations sur les propriétés qui
environnent la forêt de Saint-Gatien.
On
nous prie d’annoncer que cette battue aura lieu dimanche prochain, que
le lieu de la réunion est fixé sur la route de Pont-l’Évêque à
Honfleur, au point de jonction de cette route avec le chemin d’Aguesseau
et la route de Beuzeville ; et que l’heure du rendez-vous est à 5
heures et demie précises du matin.
Le
personnel des chasseurs sera composé de tireurs et de rabatteurs.
Les
tireurs devront se conformer à l’arrêté du maire de Saint-Gatien,
qui interdit la chasse aux individus âgés de moins de 25 ans, quand
ils ne sont pas munis de permis de chasse, et qui défend aux chasseurs
de quitter leur poste où ils ont été placés pour aller s’embusquer
dans une autre partie de la foret.
Une
ligne de tireurs devant être établie sur la route, le long de la côte
de la Griserie, les chasseurs qui viendront du quartier de Pont-l’Évêque
se dispenseront d’une course inutile en s’arrêtant au pied de cette
côte. (Source : Le journal de Honfleur)
Septembre
1858 - Le loup. -
Mercredi
dernier, un loup d’une forte taille, a été tué, dans la forêt de
St-Gatien-des-Bois, par M. Guerrier, propriétaire de cette commune.
Depuis longtemps déjà, ainsi que nous avons eu occasion de le
signaler, ces animaux carnassiers exerçaient leurs déprédation dans
les environs.
Les
battues qui avaient eu lieu, à diverses reprises, étaient restées
jusqu’alors sans résultat. Mardi, un de ces hôtes malfaisants poussa
l’audace jusqu’à dérober un mouton sous les yeux même du
propriétaire. On s’empressa d’organiser une nouvelle battue pour le
lendemain, et, heureusement cette fois, elle fut couronnée de succès.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1859 -
On nous écrit de St-Gâtien-des-Bois. - Mercredi
dernier, la justice a procédé à l'arrestation du sieur Benard,
accusé d'avoir tiré, étant à la chasse, vers les 5 heures du matin,
un coup de feu sur le nommé Thouret. Ce dernier est assez grièvement
blessé. (Source : Le journal de Honfleur)
Août
1859 - Érection d'une statue à Notre-Dame-des-Bois. -
Dimanche 21 du
courant doit avoir lieu à St-Gâtien, carrefour St Biaise, l'érection
d'une statue à Notre-Dame-des-Bois.
C'est
à l'initiative de M. le curé de St-Gâtien et au concours généreux
des habitants de cette commune que sera dû ce monument de piété.
La
cérémonie de la bénédiction se fera à l'issue des vêpres. MM.
Rivière et Legay, anciens curés de St-Catherine de Honfleur, seront,
dit-on, présents à cette solennité. (Source : Le journal de
Honfleur)
Août
1859 - Un congé extraordinaire. -
En
commémoration des victoires de l'armée d'Italie et de la paix qui en a
été la suite, M. le ministre de l'instruction publique a accordé aux
lycées et collèges un congé extraordinaire de huit jours, lequel sera
ajouté aux prochaines vacances.
La
rentrée des classes sera donc reculée de huit jours. (Source : Le
journal de Honfleur)
Avril
1860
-
La mort qui rode.
-
La
semaine dernière, le nommé Ameline Charles, âgé de 69 ans, demeurant
à Saint-Gratien, près Honfleur, se rendit dans la forêt de ce nom
avec son neveu le sieur Fougé, pour faire des coterets dans son
chantier.
Vers 2 heures les liens manquant, oncle et neveu se quittèrent pour
aller en quérir. A quatre heures et demie, Fougé ne revoyant pas son
oncle, l'appela, mais en vain, à plusieurs reprises. Le soir, il revint
avec plusieurs hommes porteurs de lanternes, le résultat ne fut pas
plus heureux.
Le lendemain, une trentaine de personnes se mirent à la recherche, et
le malheureux Ameline fut trouvé étendu sur le dos, ayant encore sa
faucille d’une main et une poignée de liens de l’autre. Son corp ne
portait aucune trace de blessure apparente. (l’Ordre et la Liberté )
Avril
1860 -
Une nomination. -
Par arrêté de M. le
préfet, en date du 21 mars, M. Pimont de Honnaville Jules-Gentien, est
nommé maire de la commune de Saint-Gatien, canton de Honfleur, en
remplacement de M. Leudet, décédé. ( Le Pays d'Auge )
Mai
1860 - La rage. -
Il y a quelque chose, le fermier de la propriété du Mont
Saint-Jean, à Saint-Gatien-des-Bois, prés Honfleur, a fait abattre une
truie qui avait le symptôme de la rage. Plusieurs chiens ont été
également abattus à Honfleur et dans les environs.
Ces
animaux auraient été mordus, suppose-t-on, il y a une quinzaine de
jours. On-dit aussi qu'un homme aurait été mordu en voulant défendre
un chien qui était attaqué par un autre chien vagabond. ( Le Pays-d’Auge)
Mai
1860 - La situation de l'agriculture.
- On nous
communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans
notre canton.
Quoique
le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un
aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes,
promettent beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ;
les poiriers ont également bien réussi et les pommiers qui ont été
bien retardés par une température défavorable donnent de grandes
espérances.
Il
faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait,
nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )
Juillet
1860 - Des vols. -
Dans la nuit du 8 au 9 courant, il fut volé, à la ferme du
Plein-Chêne, commune de Saint-Gatien-des-Bois, au préjudice du sieur
Jourdain fils et d'un domestique de la ferme, deux montres en argent, un
porte-monnaie contenant 5 fr. et quelques effets d'habillement.
Ce
vole fut commis dans une écurie où six domestiques étaient couchés
et endormis. Cet effronté voleur put prendre les montres qui étaient
suspendues à la tête des lits dans lesquels
étaient couchés ceux auxquels elles appartenaient.
Après
de nombreuses investigations, la gendarmerie est parvenue à mettre,
sous la main de la justice, l'auteur présumé de ce vol audacieux. ( Le
Pays d’Auge)
Juillet
1860 - Les congés scolaires.
-
Par décision du 16 juillet, M. le ministre de l'Instruction
publique, conformément à la proposition de M. le recteur et à l’avis
du Conseil académique, a fixé l'ouverture des vacances au
mercredi 8 août prochain, et la rentrée des classes au jeudi 4 octobre
suivant, pour des lycées et des collèges du ressort académique de
Caen.
Dans
cette fixation sont compris les deux jours supplémentaires accordés à
l'occasion de l'annexion de la Savoie et du Comté de Nice à la France.
( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1862 -
Un accident de la route.
- Le
nommé Mioque (César), 51 ans, cultivateur à Saint-Gatien, conduisait,
le 6 juin, une voiture chargée de bois, qui n'avait pas de mécanique.
Arrivé à une côte rapide, il se mit devant son cheval pour le
retenir, en marchant à reculons, ayant fait un faux pas, la voiture lui
passa sur le corps et il fut tué sur le coup. (l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1865 -
Un incendie. -
Mardi
soir, vers 6 à 7 heures, les personnes qui passaient sur le pont des
Chaînes, apercevaient une grande lueur se projetant dans la direction
de Saint-Gatien.
L'Écho
Honfleurais
nous apprend qu'elle était le résultat d'un incendie qui s'est
manifesté à Saint-Gatien, sur le bord de la route, près de la
propriété de Mme Vve Blondel. Il ne donne pas d'autres renseignements.
( Le Pays d’Auge )
Décembre
1865 -
On lit dans l' « Écho
Honfleurais ».
- Nous
disions dans notre dernier numéro qu'un incendie avait eu lieu à
Saint-Gatien, voici ce que nous avons recueilli a ce sujet.
Mardi,
vers 5 heures 1/2 du soir, le feu s'est déclaré sous une charretterie
dans un tas de bois d'environ sept stères et se serait communiqué
spontanément à quatre-vingt bottes de glanes, deux cents, bottes de
trèfles et autant de chaume, ce feu intense eut bientôt gagné la
maison d'habitation qui a été détruite presque entièrement puisque
qu'aucun secours n'était à la disposition des habitants de la maison.
Les
pertes sont évaluées ainsi : Mobilier 400 fr. appartenant au sieur
Auzérais, locataire non assuré, bois et fourrages, 300 fr. appartenant
au sieur Jourdain, cultivateur, non assuré; et 4 000 fr. de la maison
appartenant à ce dernier, était assurée à la Compagnie du soleil.
Ce
sinistre est attribué à la malveillance. ( Le Pays d’Auge )
Décembre
1865 -
Par arrêté. -
M. le Préfet
du Calvados, en date du 22 décembre, l'instituteur et l'institutrice de
Saint-Gâtien sont autorisés à ouvrir des cours d'adultes, le soir,
dans cette commune. ( Le Pays d’Auge
)
Juillet
1866 -
Les loups. - La
semaine dernière, les loups ont
pénétré la nuit dans la ferme
du Plein-Chêne, exploitée
par M. Jourdain.
Là
ils ont défoncé le parc de à moutons et en ont tué huit, qu'ils ont
dévoré en partie, puis en ont grièvement blessé sept autres, que
l'on a retrouvés le matin dans la campagne à différents endroits.
C'est
là, certes, une perte importante pour M. Jourdain, et qui doit inspirer
de l'inquiétude aux cultivateurs des environs, et les faire mettre sur
leurs gardes, afin de repousser, au besoin, ces dangereux agresseurs.
Nous
avons dit que ce méfait avait été commis par des loups, parce que des
empreintes de différents grandeurs, laissées par les pas de ces
animaux, ont été remarquées sur la
terre fraîchement labourée.
Avril
1867 -
Un accident. -
Le 8 de ce mois, sur la route impériale n° 179, territoire de
la commune de Saint-Gatien-des-bois, le nommé Halbout Ursin-Onézime,
âgé de 37 ans, demeurant en ladite commune, est tombé
accidentellement sous la roue de sa voiture, qui lui est passée sur le
corps.
Transporté
chez son maître, il est mort le 10 courant.
Mai
1867 -
Un incendie. - Le
15 de ce mois, un incendie que l'on croit accidentel, à consumé un
corps de bâtiment à usage de grange et d'écurie, appartenant à Mme Veuve
Brunet, propriétaire Saint-Gatien-des-Bois, au lieu-dit le
Chemin-de-la-Mue.
Août
1867
-
Le Loup. - Le loup qui, cet hiver, a fait tant de ravages
dans les environs de Pont-l'Evêque, vient d'être tué sur la commune
de St-Gatien.
Mardi
matin on vint prévenir M. Le Bourg, maire de Fourneville, que l'animal
était entré dans le bois du Marelot. M. Le Bourg fit alors prévenir
les propriétaires et fermiers des environs, et vers 3 heures, 80
chasseurs et rabatteurs se mettaient en quête de la bête. La battue se
fit dans le plus grand ordre, et une heure aprés, l'animal était tué
par M. Leproux,
d'Equemauville.
C'est un loup de forte taille, pesant 36 kilos et mesurant 1 m. 30 de
long. Il a été apporté à la sous-préfecture de
Pont-l'Évêque.
Janvier
1873
-
Sanglier.
-
De toutes
parts, on signale la présence des sangliers et les ravages qu'ils font
dans nos campagnes. Jeudi, une battue a eu lieu dans la forêt de
Saint-Gatien, le garde particulier de M. le comte d'Andigné, le nommé
Levieu, en a abattu un du poids de 80 kilogrammes. Il en reste une bande
de cinq ou six qui ont été vus et poursuivis.
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