Juillet
1876
-
Accident de voiture. -
Dimanche,
le sieur Léon Gouyet, maçon à St-Gatien,
se rendait à Trouville, voulant activer la marche de son cheval, il lui
donna un coup de fouet, mais l'animal s'arrêta court, le conducteur
surpris perdit l'équilibre, et tomba si malheureusement sur le
marche-pied, qu'il se fracassa le crâne. On le rapporta presque sans
connaissance à Saint-Gatien,
son état est fort grave.
Décembre
1876
-
Le doigt de la providence. -
Ces jours derniers,
à Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, un mauvais sujet, en état
d'ivresse, frappait son père à coup de crosse de fusil, en
tenant l'arme par les canons. Au moment où il l'atteignait
violemment au front, les chiens s'abattirent sur les capsules, qu'ils
écrasèrent, et une double décharge brisa la crosse de ce fils
dénaturé. La plaie était, dit-on, horrible à voir, et l'os réduit
en miettes. Ce blessé, sur le sort duquel nul ne peut s'apitoyer, et
que la Providence a puni, a été transporté à l'hospice d'Honfleur,
et amputé. Il est mort des suites de l'opération.
Avril
1878
-
Un beau coup de fusil. -
Jeudi
dernier, une chasse au sanglier a eu lieu dans la forêt de
Saint-Gatien. Vers 9 heures, les chiens trouvèrent la piste d'une laie,
qui piqua une pointe jusqu'à Pennedepie. Vivement poursuivie par la
meute, elle revint vers Tourville, où elle fut tuée par M. Després,
de St-Gatien. Cette bête pesait 61 kilos, et était prête à mettre
bas 3 petits marcassins.
Juillet
1878
-
Écoles Primaires. -
Les
vacances ouvriront
le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2
septembre.
Juillet
1878
-
Mystère. -
Mercredi, on
a trouvé, dans la forêt de Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur,
pendu à un hêtre, le cadavre d'un individu inconnu, âgé d'environ 20
à 22 ans. Il avait sur lui un couteau manche en corne jaune, ayant
trois lames, un tire-bouchon et un crochet, deux cahiers de papier à
cigarettes et deux lettres sans adresse, l'une faisant ses adieux à sa
sœur qu'il ne nomme pas, et l'autre écrite au crayon, contenant ce qui
suit : « Ce coup m'a été porté à l’œil par le nommé Modeste
Marreau, garçon de dortoir au lycée du Havre,
messieurs, je vous laisse faire justice vous-mêmes, pour
moi j'ai fait la mienne. »
Cet
homme avait un bandeau noir qui lui couvrait une incision de deux
centimètres et demi au-dessus du sourcil gauche. Lundi, il a été vu
par deux personnes de Saint-Gatien auxquelles il dit qu'il avait reçu
la blessure qu'il avait sur l’œil gauche dans la catastrophe du François
Ier.
D'après les constatations cette mort est due à un suicide.
Octobre
1879
-
Arrestation en foret. -
Il
y a quinze jours, vers 8 heures du soir, le nommé Louis Habée,
âgé de 19 ans, traversait en voiture la forêt de St-Gatien, près
Honfleur, lorsqu'arrivé à 1 kilomètre environ des 4 routes, il
fut arrêté par 3 hommes qui lui demandèrent à monter. La voiture
étant trop petite, il leur répondit qu'il ne pouvait pas, alors il se
jetèrent sur le cheval, puis frappèrent le jeune homme à coups de
bâton, renversèrent la voiture et s'enfuirent. Plainte a été
portée, et on espère que ces malfaiteurs ne tarderont pas à tomber
entre les mains de la
justice.
Février
1880 - Bons
et secours. -
Des
secours pour construction ou réparation d'écoles ont été accordés
aux communes suivantes : 8 000 francs à St-Gatien, construction
d'école de garçons et de filles ; 840 fr. à Lécaude ; 1
200 fr. à Carpiquet, ; 700 fr. à St-Louet-sur-Seulles, et 800 fr. à
St-Germain-de-Langot, réparations aux bâtiments scolaires.
Mars
1881 - Un malfaiteur dangereux.
- Voici
de nouveaux détails sur Mauger, le voleur qui exploite l'arrondissement
de Pont-l'Evêque. Mauger a déjà à son avoir de nombreux méfaits.
Plusieurs fois il est tombé dans les mains des agents de la force
publique, mais toujours il est parvenu à leur échapper. Dans les
environs de Saint-Gatien, où il est parfaitement connu, il est un objet
de terreur pour les habitants de ces parages. Il y a quinze jours, la
femme du sieur Heriché, garde particulier de la forêt de Touques, crut
le voir passer à quelques mètres de son habitation. Aussitôt la brave
femme va trouver son mari et lui fait part de ses doutes. Le garde passe
ses bottes, prend son fusil, se met aux trousses de notre malfaiteur et
finit par le rejoindre. Une lutte violente s'engage, mais Hériché
finit par être maître de son adversaire qu'il donne à garder à
quatre hommes et deux femmes passant sur la route, pendant qu'il s'en va
chercher une voiture pour le porter à Honfleur. Il revient quelque
temps après, mais, il constate que son prisonnier est parvenu à
échapper aux six personnes auxquelles il était confié.
Février
1882
- Incendies.
- Un commencement
d'incendie a éclaté jeudi, à la filature du Roqueret, à
St-Marc-d'Ouilly, dans la chambre des batteurs. Les dégâts matériels
sont peu importants, mais le directeur de l'établissement, en voulant
porter secours, a reçu des brûlures assez sérieuses aux mains et au
visage.
Lundi,
à dix heures du soir, un incendie dont la cause est inconnue a éclaté
en la commune de Saint-Gatien-des-Bois et a détruit, dans un
herbage appartenant à M. Louis-Laurent Quesnel, propriétaire, un
bâtiment à usage d'étable. La perte de ce bâtiment, qui ne contenait
que quelques bottes de paille, est évaluée à la somme de 1 500
francs, assurée.
Vendredi
dernier, vers trois heures après midi, un commencement d'incendie s'est
déclaré dans la cave de M. Lemichel, dit Beaulieu, cafetier, rue
d'Orbec, à Lisieux. Les dégâts se sont élevés à la somme de 277
fr., assurée.
Septembre
1882 -
Un petit gredin.
- Dans
sa dernière audience, le tribunal de Pont-l'Evêque a eu à juger un
garnement de 10 ans, Émile
Eugène, né à St-Gatien-des-Bois et demeurant à Fourneville. Ce petit
gredin avait à plusieurs reprises essayé de noyer sa petite sœur,
âgée de 4 ans. Il avait, en outre, brûlé la grange d'un voisin pour
jouir du spectacle d'un incendie. Quand le président lui demande
pourquoi il a commis ces méfaits, il ne répond pas, et se montre
indifférent et insensible. Il restera jusqu'à 20 ans détenu dans une
maison de correction.
Septembre
1884 -
Cherchez la femme. –
Une rencontre a eu lieu
la semaine dernière dans la forêt de Saint-Gatien, entre un rédacteur
d'un journal
de modes et un baigneur bien
connu sur la plage de Trouville. Le journaliste a atteint son adversaire
au côté droit. La blessure est heureusement, moins grave qu'on ne l'a
cru d'abord.
Mars
1886 -
Laïcisation. - Le
Sénat a voté l'instruction;
primaire
obligatoire et laïque, c'est-à-dire que dans un délai déterminé,
les frères et les religieuses qui dirigent encore des écoles primaire
seront remplacés par des instituteurs et des institutrices
n'appartenant à aucune congrégation.
Avril
1886 -
Accident. -
La
semaine dernière, un bûcheron ayant à parler au sieur Ruffin,
cultivateur à Saint-Gatien, déposa à l'entrés de la porte un fusil
enveloppé dans un sac. La fille de Ruffln venant à passer près
de ce sac le renversa. Les deux coups du fusil partirent en même temps
et la jeune fille reçut la double charge dans le pied gauche qui fut
littéralement broyé.
Août
1891 -
Sauvagerie. -
Berthe Pottier, originaire
de Fourneville, 15 ans, était en service chez les époux Hubart,
cultivateurs à Saint-Gatien-des-Bois, ils avaient confié à sa
garde leur petite fille
Rachel, âgée de vingt mois. Pour un motif qui n'est pas expliqué, la
fille Pottier s'est tout à coup armée d'un couteau et en a frappé le
pauvre bébé dans le bas ventre. L'arme, pénétrant profondément dans
le bassin, a fait à l'enfant une blessure horrible. Malgré la gravité
de la blessure, on espère sauver la pauvre petite.
Une enquête est ouverte au sujet de cet acte de sauvagerie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1891 -
Sauvagerie. -
On se rappelle l'acte
de cruauté commis à St-Gatien-des-Bois par une jeune bonne de 13 ans,
Eugénie Pottier, de Fourneville, sur une enfant de 20 mois, la
petite Hubard, dont elle avait la garde. Eugénie Pottier avait, d'un
premier coup de couteau, frappé le bébé au bas-ventre, puis elle
avait introduit le couteau dans les
parties sexuelles et tranché la cloison les séparant de l'anus. Le
tribunal de Pont-l'Evêque vient d'envoyer cette misérable en
correction jusqu'à sa 15e année seulement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1891 -
Est-ce la fin du monde ?
-
Inondations
dans le midi de la France ; neige en Espagne et à Madrid ;
choléra à Damas ; influenza à Londres et en Australie, et même en
France, dans Maine-et-Loire ; tremblement de terre au japon, 3 000
victimes ; disette dans le nord de la Suède, sans compter les accidents
des chemins de fer. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1891 -
Affaire Pottier. -
On se rappelle
cette triste affaire d'une fille de 14 ans, Berthe Pottier, de
Fourneville, qui était au service des époux Hubard, cultivateurs à
Saint-Gatien, Ils lui avaient confié La garde de leur enfant, un bébé
de 20 mois. La jeune bonne avait pris l'enfant en haine et, en juillet
dernier, elle lui porta des coups de couteau qui lui firent de cruelles
blessures. Le tribunal de Pont-l'Evêque envoya la fille Pottier en
correction, jusqu'à sa quinzième année. La cour d'appel de Caen, a
ordonné qu'elle serait détenue dans une maison de correction
jusqu'à ses, dix-huit ans accomplis.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1892 -
Agression et viol. -
La
veuve Lemoulec, du Havre,
arrivait dernièrement à Honfleur par le bateau et prenait la route de
Pont-l'Evêque. A Saint-Gatien, elle fut accostée par deux jeunes gens
qui firent route avec elle. Vers 6 heures du soir, en approchant de
Tourville, l'un d'eux se jeta sur la veuve Lemoulec, lui fit subir les
derniers outrages et tenta de la voler. L'autre avait pris la fuite. Au
bout de deux heures, la victime recouvra ses forces et alla demander du
secours. Une enquête est ouverte.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1892 -
La foudre. -
La semaine dernière, le
tonnerre a grondé un peu partout. On ne signale qu'un accident dans le
Calvados. A St-Gatien, un cheval, de 1 000 fr., a été tué par le
fluide. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1893 - La mort ressuscité.
- Plusieurs
journaux ont raconté que le sieur Félix Daubenesque, demeurant
à St-Gatien-des-Bois, près de Honfleur, aurait, à la suite d'une
fièvre typhoïde, présenté tous les symptômes de la mort.
La
cérémonie d'inhumation aurait eu lieu et le corps, déposé d'abord
dans une fosse provisoire, le caveau destiné à le recevoir n'étant
pas prêt, aurait été exhumé le lendemain, déposé dans l'église et
confié à la garde d'une personne. Tout à coup, un bruit sourd sort de
la bière, celle-ci est ouverte et le défunt se soulève tout étonné
d'être mort. Rien de tout cela n'a eu lieu. Le défunt supposé se
porte à merveille, heureusement pour lui et ses amis. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1894 - Bestiaux
brûlés. - Dans la nuit, une maison
non habitée, appartenant au sieur Deshayes, cafetier et débitant de
tabac, a été brûlée à Saint-Gatien. Les pertes, assurées
s'élèvent à 2 200 fr. On croit que la malveillance n'est pas
étrangère à ce sinistre. Une vache n'a pu être extraite de l'écurie
qu'à demi asphyxiée. On désespère de la sauver.
—
Un incendie, dû à l'imprudence d'une habitante de Bonnœil a détruit
une étable et un veau qui a été grillé vif. Le tout appartenant à
la veuve Leboucq. Pertes, 1 200 fr.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1894 - Dévaliseurs
de basses-cours. -
On a volé à la veuve
Hardouin, 70 ans, une vingtaine de dindons, sans qu'il ait été
possible d'en retrouver traces, le préjudice est de plus de 150
francs.
Une
vingtaine de coqs et poules et trente lapins ont été dérobés chez le
sieur Giret, demeurant à St-Gatien-des-Bois. Le dommage est de 60
fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1896 - Mystérieuse
agression. -
Lundi soir,
pendant que le sieur Louis Duval, 33 ans, domestique à
St-Gatien-des-Bois , dormait sur son lit dans l'écurie de la ferme, il
a été frappé de coups de bâton par les frères Laplanche, peintres
à Trouville. L'enquête fera connaître les motifs de cette agression.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Morts de misère. - Une
femme de 35 à 40 ans a été trouvée morte dans un fossé de la forêt
de Saint-Gatien, près Honfleur.
—
Le cadavre d'un homme de 55 à 60 ans a été trouve mort de froid sur
la route d'Evrecy. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1897 -
Un soldat qui se noie.
- On
a découvert,
à St-Gatien-des-Bois, près Honfleur, le cadavre d'un soldat
d'artillerie, Gustave Nicolas, venu en permission et disparu depuis
un mois. Le malheureux ne pouvait s'habituer au service militaire et
c'est pour y échapper qu'il aura attenté à ses jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1897 -
La neige.
-
Dès
samedi, il en est tombé
sur notre région. Mardi, elle a été plus abondante, mais sans tenir.
Dans les Alpes, il y a eu une véritable tourmente. Au col de la
Traversette, où trois de nos soldat ont été récemment engloutis, la
neige a atteint près de 5 mètres d'élévation. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1897 -
Brûlée
vive. -
Les
époux Alexandre
Élisabeth, cultivateurs à Saint-Sauveur-de-Chaulieu, en partant au
marché de Vire, avaient chargé une voisine de veiller sur une brave
femme de 87 ans, originaire des environs de Viessoix et confiée à
leurs soins. La garde, étant sortie quelques minutes, trouva en
rentrant la malheureuse femme la robe eu feu et le bas-ventre si
horriblement brûlés qu'elle expirait quelques heures après , dans
d'atroces souffrances. La pauvre vieille s'était assise, pour se
réchauffer, sur sa « caudrette » pleine de braise, et les
charbons avaient communiqué le feu à ses vêtements.
—
La jeune Leroy, 15ans, servante à St-Gatien-des-Bois a mis le feu à
ses vêtements en préparant une lampe à essence, et à été
horriblement brûlée sur diverses parties du corps, elle a succombé.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1898 -
Hardi
voleur arrêté. -
Dans
notre dernier numéro
nous avons dit qu'une voiture contenant 7 à 8 000 fr. de bonneterie et
d'articles de mercerie avait été volée, la nuit, à Périers, à la
veuve Pantin, marchande ambulante, et que le voleur était arrêté.
C'est à Saint-Gatien-des-Bois que les gendarmes de Honfleur l'ont
trouvé allant de porte en
porte, avec la voiture de la veuve Pantin, offrir aux habitants les
marchandises volées.
Il
se nomme Charles Louard, 33 ans, et est né dans la Somme, sans
profession déterminée, tantôt chanteur ambulant, tantôt garçon de
cirque. Louard nie le vol de la voiture et du cheval pris sans doute
dans quelque herbage. Véhicule et marchandises, prétend-il, lui
auraient été confiés, à Bayeux, par un individu qu'il ne connaît
pas, pour les conduire à Evreux. Ce dernier lui aurait remis, comme
frais de voyage, dix francs avec autorisation de vendre, en route, des
marchandises si cette somme ne suffisait pas à ses dépenses. Mais ces
explications n'ont pas persuadé les gendarmes qui l'ont conduit à la
prison de Pont-l’Evêque. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Attaqués
la nuit. - Le
sieur Aristide Varin, 63
ans, garde champêtre à Saint-André-de-Fontenay, qui revenait de sa
tournée habituelle, a été assailli brusquement rue
de l'Église, vers 10 heures du soir, et renversé violemment sur le sol
par des individus qu'il n'a pu reconnaître Les nombreuses contusions
qu'il porte à la tête et au front semblent
faites avec un bâton.
—
Les nommés Cyprien Leviels, 20 ans, et Legoff, 31 ans, journaliers à
Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, se sont rués, le soir, étant
ivres, sur le sieur Dubourg, marchand-mercier
à Lisieux, qui se trouvait dans le bourg avec sa voiture de
marchandises. Sans l'intervention du garde champêtre, peut-être
serait-il resté comme mort sur place. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
La pêche aux huîtres. -
Le
ministre de la marine,
d'accord avec le gouvernement anglais, a décidé que la pèche aux
huîtres pourra être continuée dans la mer commune de France et
d'Angleterre jusqu'au 15 juin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Destruction des hannetons. -
L'essaimage
triennal des hannetons devant avoir lieu en 1898, un crédit de 1 500
fr. a été inscrit à cet effet au budget départemental. Le montant
des primes sera de 0 fr. 10 par kilogramme de hannetons ramassés et
détruits en présence des maires ou de leurs délégués, et le
paiement en sera fait sur la production d'un certificat adressé
à la préfecture.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Pêche. -
Nous
rappelons que la pêche de l'écrevisse et de tous les poissons autres
que le saumon, la truite, l'alose et l'anguille, est interdite jusqu'au
19 juin. L'anguille ne pourra pendant cette période être pêchée
qu'avec l'aide de la bourrache et de la vermée. Les interdictions
ci-dessus s'appliquent même à la pèche a la ligne flottante à la
main. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1898 -
Cheval de retour. -
Nous
avons mentionné, dans
notre numéro du 7 janvier, l'arrestation, à Saint-Gatien-des-Bois,
près Honfleur, de Charles Louard, 83 ans, trouvé en possession d'un
cheval et d'une voiture volés, à Périers, à la dame Pantin,
marchande ambulante.
La
voiture contenait pour 8 000 fr. de bonneterie et d'articles de
mercerie. L'instruction a démontré que Louard avait pris un faux nom
et s'appelait Eugène Tachet.
Cet
individu, entre autres condamnations, avait été puni, pour vol, de dix
ans de travaux forcés, il s'évada et commit de nouveaux vols qui lui
valurent, par contumace, vingt ans de travaux forcés. Le tribunal de
Coutances l'a condamné a cinq ans. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Quatre pendus. -
Émile Outrequin,
27 ans, s'est pendu dans l’écurie de M. Gost, marchand de chevaux,
rue de l'Arquette, à Caen, chez lequel il était palefrenier. On
ignore la cause de cet acte de désespoir.
—
On a trouvé, pendu à une poutre d'un bâtiment à usage de laiterie,
le sieur Esprit Lamidey, 43 ans, cultivateur à Saint-Gatien-des-Bois.
Cette funeste détermination est attribuée à une condamnation à vingt
jours de prison, pour coups sur sa femme, que le désespéré avait
encourue lundi
à Pont-l'Evêque. D'ailleurs, Lamidey explique dans une lettre qu'il
avait été victime de faux témoignages.
—
Le sieur Gassion, âgé de 64 ans, couvreur en ardoises à
Cricqueville-en-Bessin, a été trouvé pendu, à Grandcamp-les-Bains,
chez sa fille, récemment mariée à un marin-pêcheur.
Les deux genoux traînaient presque sur le plancher de la chambre.
Depuis quelque temps, et même dans la matinée, Gassion avait
manifesté son intention bien arrêtée d'en finir
avec la vie. A une femme il avait dit : « La journée ne se passera pas
sans que je que me pende ». A
un gamin qui le voyant passer avec une corde lui demandait ce qu'il en
voulait faire, il lui aurait répondu : « C'est pour me pendre ».
—
Le sieur Tirard, demeurant à St-Vigor-des-Mézerets, canton de
Condé-sur-Noireau, s'est pendu. II avait, informé de sa funeste
résolution le maire, par une lettre qu'il était allé lui porter. Le
maire invita Tirard à prendre du café, mais, tout en acceptant,
celui-ci déclarait que c'était le dernier « sou de café » qu'il
buvait. «Passez chez moi, ajouta-t-il, vous verrez si j'ai dit vrai,
tout est
préparé ». En effet,
quand on pénétra chez Tirard, il était pendu. Le malheureux avait
même pris la précaution de graisser le nœud coulant de la corde.
Sur
la table, il avait placé une serviette, une bouteille et deux verres.
Tirard, qui s'adonnait à la boisson, vivait séparé de sa femme et en
était très affecté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Mort de froid. -
Le sieur Tremblé, 78 ans,
retraité des douanes à Honfleur, a été trouvé mort sur la route de
Honfleur à Pont-l'Evêque, à Saint-Gatien-des-Bois. Il avait succombé
à une congestion occasionnée par le froid. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Pendu. - On
a découvert, pendu à un arbre, sur la limite des communes de
Saint-Gatien-des-Bois et de Barneville-la-Bertrand, le cadavre du sieur
Jean Taillois, 69 ans, casseur de cailloux. Taillois, qui était sombre
depuis longtemps et manifestait des idées de suicide, était originaire
de Pont-l'Evêque. C'est sa femme qui, en allant voir ce
qu'il faisait, l'a trouvé pendu.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1899 -
Incendies. -
A St-Germain-d'Ectot, d'un bâtiment renfermant 700 bottes
d'avoine, 2 600 bottes de foin, 300 bottes de paille, un pressoir et des
outils aratoires au sieur Ballière, de Soliers. Pertes, 12 000 fr.
Assuré.
—
D'un bâtiment au sieur Dupont et exploité par le sieur Leconte, à
Lassy. 2 porcs ont péri dans les flammes. Pertes pour le propriétaire,
600 fr.; pour le locataire,
285 fr. Assurés.
—
Dans le bois de sapins au sieur Bezière, à Bavent. Pertes, 60 fr.
—
A St-Gatien-des-Bois, d'un bâtiment à usage de cave, buanderie, etc…,
appartenant au sieur Beaumais et loué aux sieurs Lebas et Preger.
Pertes, 4 000 fr. Assuré en partie.
—
De la maison de la dame Toscan, à Touques. Pertes, 3 800 fr. Assuré.
—
D'une maison au sieur Bures, à Tour. Pertes, 2 000 fr. Assuré.
—
A Reux, dans la ferme
du sieur de Sesseyalle, exploitée par le sieur Rebut, d'un bâtiment de
58 mètres de longueur, où se trouvaient un pressoir, 5 000 bottes de
foin, 1 200
rasières de fruits et 200 hect. de cidre. ( Le Bonhomme
Normand )
Octobre
1899 -
Le brouillard. - Nous avons eu pendant plusieurs nuits un épais
brouillard. Mais qu'est-ce auprès de celui de Londres, où la
circulation a dû être interrompue samedi, à partir de 2 heures de
l'après-midi. (source le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Accidents causés par des taureaux. - A
Saint-Gatien, près Honfleur, un sieur Rufin, père de cinq enfants, a,
en traversant une cour, été renversé et piétiné par un taureau. Son
état est grave.
—
Même commune, la dame Falaize traversait, la nuit, un herbage, un
taureau se jeta sur elle. La pauvre femme s'enfuit et sauta un fossé,
mais elle tomba de l'autre côté et se brisa une jambe en deux
endroits. Elle n'a été retrouvée et secourue que le lendemain soir.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 -
Téléphone. –
Depuis le 1er février 1900 fonctionne un service
d'appel téléphonique pour correspondants abonnés ou non abonnés. La
taxe de transmission de l'appel est fixée : à 0 fr 25 pour les avis
échangés à l'intérieur de tout réseau téléphonique et entre
localités reliées téléphoniquement entre elles par des lignes dont
la longueur totale ne dépasse pas 25 kilomètres, à 0 fr. 40 dans
tous les autres cas.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 -
Mort de froid. –
Le sieur Tremblé, 78 ans, retraité des douanes à Honfleur, a
été trouvé mort sur la route de Honfleur à Pont-l'Evêque, à
Saint-Gatien-des-Bois. Il avait succombé à une congestion occasionnée
par le froid.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 - Père indigne. - Le sieur Eugène
Dierre, cultivateur à Saint-Gatien-des-Bois, près Honfleur, inculpé
d'attentat à la pudeur envers sa fille, a été mis en état
d'arrestation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Père indigne. - Nous avons relaté
dans notre dernier numéro que Amand Dière, cultivateur à
St-Gatien-des-Bois, était arrêté sous inculpation de relations
coupables avec sa fille Hortense. Celle-ci, qui est âgée de 15 ans, a
déclaré que ces relations existaient depuis deux ans. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Les Saints de glace. - Les saints
de glace, tant redoutés par les jardiniers, tombaient les 11, 12 et 13
mai. Ils se sont faits sentir par une recrudescence de froid,
accompagné de tempête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Comédie macabre. - Il y a
quinze jours, on arrêtait, a Saint-Gatien-des-Bois, canton d'Honfleur,
le nommé Armand Dière, prévenu d'avoir entretenu, pendant deux ans,
des relations coupables avec la fille de sa femme, âgée de 15
ans.
Comme
nous l'avons annoncé, Dière s'est pendu, avec la ceinture de son
pantalon, dans la prison de Pont-l'Evêque où il avait été enfermé.
Son corps a été rapporté à Saint-Gatien. Autour de la bière, on
n'était pas précisément dans la douleur, car on à entendu un farceur
s’écrier, en frappant sur le cercueil, avec un bâton : « Dis donc,
mon vieux,
m'est avis qu't'es' mieux là d'dans qu'en prison ».
Au
cimetière, autre scène : un parent du défunt voulait à toute force
enlever le couvercle du cercueil pour dire « boujou » au défunt. Il a
fallu l'intervention du garde champêtre pour mettre fin à cette
comédie macabre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Brûlures graves. -
La dame Jagorel, fermière à Saint-Gatien-des-Bois, près
Honfleur, étant occupée à son ménage, ne s'aperçut pas qu'une
flammèche avait sauté de l'âtre dans ses jupons et y avait
communiqué le feu. En un clin d'œil, cette malheureuse femme fut
entourée par les flammes qui lui firent de profondes brûlures sur
différentes parties du corps.
A
ses cris, des voisins accoururent et éteignirent les vêtements,
d'abord, et, ensuite, les objets mobiliers qui commençaient a flamber.
La dame Jagorel, dont les brûlures sont profondes, est dans un état
grave. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Violation de domicile, coup et vol.
- Les
époux André Desmare, qui sont sans domicile fixe, travaillaient chez
la demoiselle Joséphine Halley, fermière à Saint-Gatien-des-Bois,
près Honfleur. Une nuit, vers 2 heures du matin, ils la réveillèrent
pour lui demander à boire. La demoiselle Halley commit l'imprudence
d'ouvrir sa porte.
A
peine entrés, les époux Desmare se mirent à la frapper et prirent la
fuite après lui avoir volé quatre pièces de 5 francs, six draps de
lit et des bijoux, valant 84 francs. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Rêves de jeunes filles. -
Jusqu'à
ce jour, les officiers
ne pouvaient se marier qu'avec des femmes leur apportant 25 000 francs
de dot. Maintenant, il leur est loisible d'épouser des jeunes filles
n'ayant que leur vertu pour apanage.
Depuis,
les jeunesses pauvres ne rêvent que pantalons rouges, comme si nous
étions encore au temps où les rois épousaient des bergères.
(Source : Le Bonhomme Normand)
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