15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

ST - GEORGES - d'AUNAY

Canton d'Aunay-sur-Odon

Les habitants de la commune sont des Saint-Georgeais, Saint-Georgeaises

Février 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Daigremont-Manvieux, conseiller.

Ennuyé de son métier de mendiant, un nommé Le Marchant, dit La France, âgé de 19 ans, se loua pour domestique, à la St- Clair dernière, chez un propriétaire de St-Georges-d'Aunay.

Deux jours après, un autre domestique arriva dans la même maison, d'où Le Marchant disparut bientôt, en même temps que la montre du camarade nouveau venu. Arrêté au bout de quelques jours, il avoua être l'auteur du vol, et confessa nombre d'autres plus petite péchés du domaine des tribunaux correctionnels. Il subira sept années de réclusion et une heure de carcan.  (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1840   -   Assises du Calvados.  -  Victoire Noël, fileuse à St-Georges-d'Aunay, était accusée de plusieurs vols, et notamment d'un vol domestique commis dans cette commune.

Déclarée coupable par le jury, sur deux des chefs d'accusation, elle a été condamnée à 12 années de travaux forcés. Cette fille avait déjà plusieurs fois comparu devant la cour d'assises, et avait subi une première condamnation infamante pour crime de vol. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Denis Castel, âgé de 46 ans, journalier, demeurant à St-Georges-d'Aunay, est accusé de viol sur sa propre fille âgée seulement de treize ans. Cet horrible attentat a été commis huit jours après la mort de la femme de l'accusé.

Les débats qui ont eu lieu à huis clos, ont révélé des actes révoltants de la part du père, et ont présenté en même temps, comme un modèle de piété filiale et d'amour fraternel, la malheureuse victime de sa brutalité. Car si jeune encore, Marie remplace sa mère auprès d'un petit frère infirme et de cinq autres enfants plus jeunes qu'elle.

Depuis que son père est en prison, elle lui a fait parvenir 2 francs provenant d'un drap mis par elle en gage, et qu'elle a remboursés sou à sou,

L'habile et chaleureuse plaidoirie de Me  Rouland, a du échouer contre l'évidence et l'énormité des faits, et Denis Castel, déclaré coupable, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. ( source : Journal de Honfleur)

 

Novembre 1855   -  Tribunal de Police Correctionnelles.   -   Audience du 21 novembre 1855.  A été condamné :

— Jean-Pierre Gury, âgé de 12 ans 3 mois, rattacheur, dans une filature, né et demeurant à St-Georges-d'Aulnay, arrondissement de Vire, en 7 ans et 9 mois de correction, ayant été déclaré avoir agi sans discernement dans l'exécution du vol d'une montre en argent, qu'il a commis dans le mois d'octobre dernier, au préjudice d'Émile Marie, son camarade, employé comme lui dans la filature du sieur Leprince à Aulnay. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1866   -   Brûlée vive.   -   La renommée Godet Anne, célibataire, sans profession, âgé de 87 ans, demeurant à Saint-Georges-d'Aunay, infirme et vivant seule, s'est brûlée dans ses vêtements au moyen d'une chaufferette. Elle est morte sans qu'aucun secours ai pu lui être utile et malgré l'empressement de ses voisins à la secourir. ( Le Bonhomme Normand )

 

Mai 1868   -   La lune.   -   La lune rousse qui finit aujourd'hui vendredi, à 6 heures 45 du matin, pour faire place à la lune de mai, n'aura pas été par trop méchante. Elle nous a donné de beaux jours. Les biens de la terre, au dire de nombreux cultivateurs, ont un aspect magnifique.

 

Mai 1868   -   Un noyé.   -   Le 17 de ce mois, le nommé Boisramey Pierre Louis, âgé de 38 ans, cultivateur, né et domicilié à Saint-Georges-d'Aunay, a été trouvé noyé dans son puits.

La mort est le résultat d'un suicide que l'on attribue à une maladie de poitrine dont le défunt était atteint depuis longtemps.  

 

Octobre 1868   -   Un incendie.   -   Un incendie accidentel a éclaté le 16 de ce mois, vers quatre heures du matin, à Saint-Georges-d'Aunay, et a consumé la toiture en chaume d'une buanderie appartenant au sieur Lafontaine Étienne, aubergiste. Le dommage causé par cet incendie est couvert par une assurance.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Les mans ont déjà commencé leurs ravages printaniers, les hannetons vont bientôt sortir de terre. Nous recommandons tout spécialement la destruction de ces coléoptères qui, l'année dernière, ont causé aux agriculteurs des pertes qui se chiffrent par des millions de francs.  

 

Mai 1871   -  Élections.   -   Les ambitieux proposent, mais les électeurs disposent... 

Voilà pourquoi certain prince de Saint-Georges-d'Aunay n'a pas été élu maire de sa commune. Le pauvre homme a été tellement bouleversé de son échec, que dans son égarement, il a fait immédiatement abattre un bâtiment d'intérêt public édifié sur ses terres. Plaignez-le, électeurs, car il ne sait ce qu'il fait.  

 

Juin 1875   -   Accident.  -  Mercredi, des Ouvriers travaillaient à tirer de la pierre dans une carrière située à Saint-Georges-d'Aunay. Comme l'un d'entre eux était en train de bourrer une mine, une explosion se produisit subitement. Deux malheureux ouvriers furent si fortement atteints qu'ils se trouvèrent renversés sans connaissance et presque dépouillés de leurs habits. L'un d'eux a eu le bras tout décharné, on craint qu'il ne soit estropié pour toujours. On suppose qu'une étincelle produite par le choc du marteau contre une pierre aurait causé l'explosion.  

 

Avril 1876   -  Immoralité.  -  On parle de plusieurs crimes qui auraient été commis dans les communes de Jurques et de St-Georges-d'Aunay. 

— A Jurques, un vieillard d'une soixantaine d'années aurait excité et conduit à la débauche une jeune fille de 12 à 13 ans. L'affaire s'instruit et sera bientôt jugée. 

— Il est aussi question de suppression d'enfant naturel, dans la commune de St-Georges-d'Aunay. Une mère dénaturée se serait débarrassée, on ne sait comment, de son enfant. Cette femme est dès maintenant entre les mains de la justice. L'enquête se poursuit activement et nous fera connaître les détails de cette grave affaire.  

 

Avril 1876   -  Infanticide.  -  On a découvert à Saint-Georges-d'Aunay, un infanticide commis par la servante de M. Clément Dupont, âgée d'au moins 30 ans. Il y avait huit mois que cette fille était accouchée lorsqu'on a découvert le crime. Elle avait caché son enfant dans un tas de fumier, on n'en a retrouvé que les os, les chairs étant à peu près consommées.  

 

Mai 1881  -  Respect à la mort.  -  La semaine dernière, le cadavre du nommé Émile Auguste Lefranc, âgé de 13 ans, né à Torigni, a été trouvé dans la mare de la ferme exploitée par le sieur Auguste Binet, cultivateur à St-Georges-d’Aunay, chez lequel il était domestique. La cause de cette mort est restée inconnue. L'enterrement de ce malheureux a eu lieu dans les plus tristes conditions. On a porté le cadavre au cimetière à cinq heures du matin dans un banneau, et la, le corps a été hissé par dessus le mur, et descendu dans une fosse au milieu du chemin qui sert aux processions. Ces faits ont excité dans le pays une vive et légitime émotion que nous comprenons d'ailleurs, s'il est vrai, comme on le prétend, que le curé ait refusé d'enterrer ce malheureux enfant et ait même fait fermer le cimetière.

 

Juin 1881  -  Une demande.  -  On nous prie de demander à M. le maire de St-Georges-d'Aunay s'il ne lui serait pas possible de faire construire, dans la cour de l'école, un petit hangar sous lequel ceux des enfants qui ne retournent pas chez eux entre les deux classes pourraient mettre leurs provisions. L'instituteur, veut, dit-on, qu'ils les laissent dehors. Il arrive souvent, quand il pleut, qu'elles sont perdues, et que les enfants sont toute une journée sans manger. Si le maître d'école voyait son dîner exposé au même danger, il est probable qu'il  trouverait bien un endroit pour le mettre à l'abri.

 

Juin 1881  -  Instruction et service militaire.  -  La Chambre des députés vient de repousser le projet de loi qui avait pour but de réduire à 3 ans la durée du service militaire. La loi établissant l'enseignement primaire gratuit dans toutes les écoles publiques vient d'être promulguée et sera mise en vigueur à la rentrée prochaine.  

 

Janvier 1885  -  Les suites d’une erreur.  -  Le tirage au sort du canton d'Aunay a été marqué par une erreur regrettable. Le sous-préfet de Vire faisait l'appel des conscrits, leurs noms étaient inscrits par un agent de la voirie. L'appel terminé, l'agent additionne, mais, dans son calcul, il se trompe d'une dizaine, et on met dans l'urne 70 numéros, au lieu de 80, nombre égal à celui des conscrits inscrits.

Le sous-préfet s'aperçoit de l'erreur au 68e conscrit, et, malgré les protestations des personnes présentes, ajoute aux deux numéros restant les numéros de 71 à 80, qui sont échus aux conscrits des communes de St-Georges et du Mesnil-Auzouf, qui n'avaient pas encore mis la main dans l'urne.

Le sous-préfet et son secrétaire improvisé ont été hués, et il a fallu que les gendarmes tirassent leur sabre pour maintenir les conscrits et leurs parents qui voulaient tout casser. Nous espérons que la préfecture va prendre au sérieux la pétition qui a été signée, séance tenante, par les intéressé ?, et que satisfaction leur sera donnée.

 

Février 1885  -  Le tirage d’Aunay.  -  L'affaire du tirage d'Aunay est réglée. Les conscrits qui ont tiré les premiers restent avec leurs numéros. Les conscrits qui ont tiré après les dix numéros ajoutés sont ajournés à l'année prochaine et tireront de nouveau en 1886.

 

Avril 1887  -  Recensement des chevaux.  -  Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de  tous les mulets  et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.

 

Avril 1887  -  Accident de voiture.  -  Dernièrement, le sieur Alexandre Pépin, cultivateur à Saint-Georges-d'Aunay, allait avec son domestique chercher du foin à Longvillers. Au Bouquet de Mathan, les chevaux effrayés par un train prirent le galop. Le domestique sauta à terre et tomba, il passa sous les roues qui le blessèrent gravement. Le sieur Pépin descendit par derrière la voiture, et, tombant la face contre terre, reçut de fortes contusions. Les chevaux prirent la direction d'Aunay et l'attelage entier fût renversé sur cette route, il est probable  qu'un des chevaux eût péri sans les habitants d'une ferme voisine.

 

Avril 1887  -  A lire par les jeunes soldats.  -  La loi de 1872 dit que les jeunes gens, après avoir été examinés et entendus par le conseil de révision, peuvent faire connaître l'arme dans laquelle ils désirent être placés. Les commandants de recrutement ont reçu l’ordre de déposer dans les mairies les registres destinés à recevoir les demandes non formulées verbalement en séance.

 

Mai 1899  -  Le feu.  -  Dans la soirée, le feu s'est déclaré dans un corps de bâtiment situé à Saint-Georges-d'Aunay, village des Marronniers, occupé par les époux Jean  Jacques Malherbe, cultivateurs, et Jeanne Alexis, journalier.

Les bestiaux de Malherbe et une partie du mobilier ont pu être arrachés  aux flammes avec la plus grande peine, car l'eau n'était pas en quantité suffisante pour combattre efficacement  le feu. Le mobilier de Jeanne a été également sauvé. Les bâtiments détruits appartenait à M. Alphonse Corbel, propriétaire en ladite commune qui a lui-même une certaine quantité de foin et de graine de sainfoin brûlés, et à la veuve Quéron, propriétaire à Jurques.

On croit que c'est par la cheminée de Malherbe, qui était en fort mauvais état depuis longtemps, que le feu a été communiqué au grenier contenant le foin.  

 

Avril 1890  -  Chiens empoisonnés.  -  Depuis quelque temps, les chiens de chasse disparaissent aux environs d'Aunay, Ondefontaine et St-Georges-d'Aunay. Il en manquerait déjà quinze où seize à l'appel. On prétend qu'ils sont empoisonnés. On a trouvé dans les bois d'Ondefontaine certaines drogues pharmaceutiques contenant un poison extrêmement violent. On recherche le coupable. 

 

Avril 1890  -  Incendie.  -  A Saint-Georges-d'Aunay, incendie d'une maison d'habitation, non habitée en ce moment, appartenant au sieur Albert Peullier, menuisier. Pertes, 1 000 fr.  

 

Août 1890  -  Incendie.  -   Ces jours derniers, à St-Georges-d'Aunay, un incendie attribué à la foudre a consumé la toiture d'un bâtiment à usage d'habitation occupé par trois ménages, et appartenant à Mme veuve Roger, M. Pierre Roger et Mme veuve Corbe, de Condé-sur-Noireau. 

 

Septembre 1892  -  Tentative de déraillement.  -  Sur la ligne de Caen à Vire, à environ trois kilomètres de la gare d'Aunay-Saint-Georges, cinq gamins, dont le plus âgé a 10 ans, ont été surpris au moment où ils venaient de placer sur les rails 29 grosses pierres prises le long du talus et dont plusieurs pesaient de 10 à 15 kilos. La gendarmerie a arrêté les trois plus âgés : ce sont les nommés Victorin Morieux, 10 ans ; Maurice Oger, 8 ans, et Léon Lehéron, 7 ans 1/2, demeurant tous à St-Georges-d'Aunay.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1893  - La misère.  -  Un nommé Lengliney, âgé de 68 ans environ, ancien fondeur en cuivre, originaire de St-Pierre-du-Regard, a été trouvé étendu sur la berge de la route, à St-Georges-d'Aunay. Transporté dans une ferme, il est mort en arrivant. Ce décès est dû au froid et à la misère. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Jean Vasnier, 49 ans, cultivateur à Burcy, 25 fr. pour fausse plaque et défaut de guides. 

— Marie Lemaitre, 25 ans, née à St-Georges-d'Aunay, 12 fr., injures envers un garde-barrière et introduction sur la voie des chemins de fer. 

— Pierre Quesnot, 41 ans, cultivateur à Roucamps, 16 fr., chasse sans permis. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1894  -  Le froid.   -  Il fait un froid glacial depuis quelques jours. Le temps est à la neige. A Paris, il en est tombé et le froid a déjà fait des victimes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1894  -  Année pluvieuse.   -  Sur 340 jours l'Observatoire de Paris a compté 204 jours de pluie ; 100 jours brumeux, créant de la boue, mais sans pluie, et enfin une quarantaine de jours beaux. Les derniers jours de l'année seront plutôt pluvieux que froids. Mercredi, sur notre région, éclairs, tonnerre, vent, pluie et grêle. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1894  -  L’immoralité à la campagne.   -  Plainte a été portée contre le nommé Léon Desloques, 37 ans, journalier à St-Georges-d'Aunay. Le passé de Desloques n'est pas recommandable au point de vue de la moralité et il paraît que dans ces derniers temps, il se serait attaqué aux fillettes de la commune lorsqu'elles revenaient de la classe,  les poursuivant pour les embrasser et se livrer a des attouchements indécents. Des mères de famille ont signalé les faits et on a ouvert une enquête. Desloques nie, mais les enfants sont très précises dans leurs déclarations. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1895  -   Incendies.  -  Le feu a détruit un bâtiment situé à Coulonces, appartenant à M. Léon Bécherel, propriétaire à Vire. La maison incendiée n'était plus habitée depuis la Saint-Michel dernière et aucun meuble ne se trouvait à l'intérieur, mais dans le hangar et la grange étaient renfermées environ huit charretées de paille et de foin. La plupart des habitants de ce village se trouvaient, au moment du sinistre, au marché de Vire, par suite, aucun secours n'a pu être apporté et tout a été détruit. Les causes de ce sinistre sont inconnues.

— A Léaupartie, une maison inhabitée appartenant à M. Becquemont a été brûlée, cause inconnue.

— A Dozulé, incendie d'une écurie appartenant à M. Bertron, cause inconnue. Pertes 350 fr.

— A Beaumont-en-Auge, incendie dans la maison de M. Émile Léon. Pertes, 950 fr.

— Un soir, la dame Pierre Lemagnan, propriétaire à Saint-Georges-d'Aunay, fut réveillée par les beuglements d'une de ses vaches renfermées dans l'étable. M. Lemagnan, s'étant levé,  aperçut le feu qui était à la toiture de l'étable. Son premier soin fut d'arracher aux flammes les bestiaux. Les pertes s'élèvent à 4 900 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1896  -  Disparition.  -   Un nommé V…….., employé en qualité de facteur mixte à la gare d’Aunay-St-Georges, a disparu de son poste, à la suite d'un déficit constaté dans sa caisse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Vol d’un poulain.   -    Un poulain mâle, de 1 000 fr., appartenant au sieur Octave Olivier, cultivateur à St-Georges-d'Aunay, a été volé dans un champ où il avait été mis à paître. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Les voleurs de vaches.  -  Une vache a été volée au sieur de la Renaudière, la nuit, dans un herbage, à Neuville. L'auteur de ce vol, Prosper Sicot, 39 ans, journalier à Burcy, est arrêté. Il avait vendu la vache 300 fr. au sieur Louis Colard, à Danvou. 

— On a également volé, la nuit, une vache de 500 fr.  au sieur Pierre Corbel, propriétaire à St-Georges-d'Aunay. Le voleur avait débarrassé une autre vache de sa chaîne d'attache et se disposait à l'emmener, mais une circonstance quelconque le contraignit à l'abandonner. 

— Une vache de 450 fr. a été volée au sieur Exupère Basly, à Vieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1898  -  Restitution trop tardive. -  Il y a environ quinze mois, la veuve Jules Lerot, journalière à Saint-Georges-d'Aunay, était au mieux avec Jean Canu , qui lui avait promis de mettre un terme à son veuvage. Mais, un beau jour, Canu disparut et avec lui la montre que la pauvre délaissée avait accrochée à la tête de son lit. Pendant quinze mois, la veuve Lerot ne souffla mot du vol, espérant toujours que celui qui la lui avait enlevée reviendrait.

Ayant appris qu'il s'était établi définitivement à Ste-Honorine-de-Ducy, la veuve Lerot porta plainte. A cette nouvelle, Canu rapporta la montre en disant que la veuve Lerot la lui avait prêtée pendant qu'il ferait réparer la sienne. 

Le tribunal de Vire a trouvé la réparation un peu longue et a condamné Canu à quinze jours de prison. 

Précédemment, il avait été déjà condamné à quinze jours, pour abus de confiance. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1898  -  Vol d’une vache.  -   On a volé, dans un herbage, à Saint-Georges-d'Aunay, une vache de 310 francs à la dame Almyre, ménagère. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1898  -  Tentative de viol.     La jeune Azéline Ansel, 12 ans 1/2, se rendait à l'école à St-Georges-d'Aunay, quand elle rencontra un vagabond qui lui barra la route et se jeta sur elle. La fillette réussit à s'esquiver, mais le malfaiteur, l'ayant rejointe, la renversa de nouveau, essayant de la violer et menaçant de l'étrangler, si elle criait. La pauvre enfant put encore se dégager. Elle courut à l'école, où elle raconta à la directrice la tentative dont elle avait été victime. 

Les parents, prévenus à la hâte, avisèrent les gendarmes de Villers-Bocage, qui ne tardèrent pas à rattraper le misérable à Epinay-sur-Odon. C'est le nommé Jean Lelandais, 25 ans, domestique, né à Isigny (Manche). Lelandais a avoué son crime. Il a été arrêté. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1898  -  Suicides.   -   La femme Marie Poulain, femme Charles Auguste, dit Rigault, 39 ans, ménagère à St-Georges-d'Aunay, s'est pendue à un pommier situé dans son herbage. La malheureuse, qui laisse deux enfants en bas âge, n'avait plus, depuis quelque temps, sa complète lucidité d'esprit et elle avait plusieurs fois manifesté l'intention de se donner la mort. 

— Le sieur Maurice Boissanfré, âgé de 18 ans, garçon charcutier chez le sieur Gorge, à Orbec, s'est pendu à une solive dans sa chambre. 

— Le sieur Alphonse Marguerie, 43 ans, journalier à Caen, demeurant rue de Falaise, s'est donné la mort en se pendant dans sa chambre à un piton. La cause de ce suicide est ignorée. 

— Le nommé Hervieu, menuisier à Trouville, 33 ans, s'est pendu à la rampe de son escalier, veuf depuis quelques années il demeurait avec sa mère et ses deux enfants. Hervieu était sujet à des accès de folie alcoolique. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1898  -  Laïcisation.   -   C'est en vertu d'un arrêté ministériel du mois de septembre que toutes les écoles communales en faveur desquelles il n'y a pas de fondations ont été laïcisées à partir du 1er novembre. (Source :  Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1898  -  Morts accidentelles.   -   Le Lucien Bompain, journalier à Bures près Troarn, est tombé d'une voiture de pommes qu'il déchargeait, et dans sa chute s'est brisé la colonne vertébrale. Bompain, qui est marié et père de quatre enfants, est mort sur le coup. 

— Le sieur Jean Louis, 24 ans, domestique chez le sieur Mondehard, meunier à St-Georges-d'Aunay, en revenant, le soir, du marché d'Aunay, est tombé de sa voiture chargée de sacs de grain. Son patron, qui se trouvait à l'arrière du véhicule, voyant les chevaux s'arrêter, descendit et trouva le jeune homme étendu sur le dos et ne donnant plus signe de vie. L'infortuné Louis s'était fracturé le crâne.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1898  -  Morts subites.   -   On a trouvé dans son lit, morte d'une congestion cérébrale, la dame Désirée Hodé, veuve Marie, âgée de 72 ans, rentière à Campagnolles, canton de Saint-Sever. 

— Le sieur Jacques Legrand, 50 ans, propriétaire à St-Georges-d'Aunay, qui se rendait au marché d'Aunay dans la voiture de la dame Quindry, a succombé subitement à une maladie de cœur.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1898  -  Affaires de mœurs.   -  La jeune Azéline Ansel, 12 ans 1/2, se rendait à l'école à Saint-Georges-d'Aunay, quand elle rencontra Jean Lelandais, 25 ans, domestique, né à Isigny (Manche), qui lui barra la route et se jeta sur elle. La fillette réussit à s'esquiver, mais le malfaiteur, l'ayant rejointe, la renversa de nouveau, essayant de la violer et menaçant de l'étrangler si elle criait. Lelandais était ivre ou fou, car, ne pouvant accomplir son forfait, il dit à sa jeune victime de lui faire subir une cruelle mutilation, lui promettant de lui donner un sou pour sa peine ou de la tuer si elle ne le faisait pas. Il parait que cette mutilation a eu un commencement d'exécution. Malgré la bonne plaidoirie de Me Delahaye, Lelandais a été condamné à dix ans de travaux forcés.

— Louis-Samuel Barbe, 18 ans, né a Coutances, garçon boulanger à Vaubadon attentat à la pudeur sur la jeune Marie Marie, dite Letot, âgée de 8 ans. Barbe s'en tire avec deux ans de prison. Défenseur : Me Gallier.

— Louis Coté dit La Calotte, 53 ans. né à Bonneville-la-Louvet, maçon, attentat à la pudeur commis à St-André-d'Hébertot, sur la jeune Marie Césarine dite Louise, âgée de 9 ans. Défendu par Me  Chédot, Coté n'a été condamné qu'à 15 mois de prison, Les pénalités, comme on le voit, vont en diminuant.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. 

En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1899  -  Générosité.  -   Par testament, Mme Bégé, comtesse de Clermont-Tonnerre, a légué 5 000 fr au bureau de charité et 10 000 fr. à la fabrique de l'église de St-Ceorges-d'Aunay.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1899  -  Incendies.   -   A Aunay, le feu a détruit l'habitation du sieur Marie, épicier, et a gagné la maison voisine occupée par le sieur Lepley, et la grange des sieurs Roulland et à d’Alembert. Pertes totales, 5 000 francs. En partie assuré.

— De 3 hectares de bois, planté de sapins, à la marquise de Grouchy, à Saint-Georges-d'Aunay.

— D'un hectare de bois taillis au duc d'Harcourt à Croisilles. Pertes, 50 francs.

— De 209 gerbes d'avoine estimées 160 fr., au sieur Villedieu, à Ellon. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1900 - Vols qualifiés. - Jacques Riquier est prévenu de quatorze vols commis avec effraction à Mittois, à Vieux-Pont et à Saint-Georges-en-Auge.

Le prévenu, qui peut à peine se soutenir et répondre, avoue de la tête tous les vols qui lui sont reprochés, sauf un. Il a été condamné à 3 ans de prison. Déf. : Me Capronnier.

— Une nuit de février, la maison que M. Toutain, avocat, possède à Hérouviile-St-Clair fut dévalisée. Les voleurs, ayant vendu les objets volés à Caen, ne tardèrent pas à être découverts. Ce sont : Maria Martin, 19 ans, fille soumise ; Eugène Lesellier, 20 ans ; Paul Vassal, 17 ans, et Clément Poirier, 20 ans, demeurant tous à Caen.

La fille Martin a été condamnée à 3 ans de prison ; ses complices, à 2 ans de prison chacun.

Le jury a écarté les circonstances aggravantes de «  maison habitée » parce que le propriétaire n'y couchait pas régulièrement. C'est spécieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

 SAINT-GEORGES-d'AUNAY   -   L'église

Commentaires et informations : Facebook @