15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - GEORGES - d'AUNAY

Canton d'Aunay-sur-Odon

Les habitants de la commune sont des Saint-Georgeais, Saint-Georgeaises

Février 1901 -  Un incendie.  -  Un incendie a détruit un petit bâtiment à usage d'écurie, appartenant au sieur Armand Jeanne, cultivateur à Saint-Georges ; 200 bottes de foin et 100  boîtes de paille ont été brûlées.  

 

Décembre 1901 -  Enfant carbonisé.  -  Lundi dernier, vers 8 heures du matin, la femme Marie, journalière, n'ayant plus de bois, était partie de chez sa mère, au village de Quiévrie, pour aller chercher  de la tannée, en laissant ses trois enfants seuls à la maison. Avant son départ, elle coucha les deux aînés, âgés de quatre et trois ans, dans le lit ; la troisième, une petite  fille, âgée de quatre mois, était dans son berceau, placé devant le lit prés de la cheminée, et, par mesure de précaution, elle avait mis une brique chaude, pour que l'enfant n'ait pas  froid.

À son retour, elle trouva la maison pleine de fumée, le berceau brûlé et la petite  Berthe le corps tout carbonisé. On ignore comment ce malheur s'est produit et on suppose que le feu a été communiqué au berceau par une étincelle du foyer. Une partie du bois du lit, de la literie et quelques chaises ont été brûlées. Les deux autres enfants n'ont eu, heureusement aucun  mal.  

 

Décembre 1901    -   Enfant brûlée  vive.  -   Pendant une absence de la femme Léontine Marie, demeurant à Saint-Georges-d'Aunay, partie chercher du tan, son enfant Berthe, 4 mois, qu'elle avait laissée dans son berceau, non loin de la cheminée, a été carbonisée.

On croit que c'est une étincelle qui a jailli du foyer et a mis le feu au berceau. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903    -   Incendies.  -  Au Bô, d'un bâtiment à usage de grange appartenant à la veuve Bisson et renfermant 600 bottes de paille et divers objets de culture au sieur Pierre, dit Leprince, cultivateur. Pertes, pour ce dernier, non assuré, 180 fr. ; pour la propriétaire, 2 000 fr., assurée pour 1 200 fr. seulement.

  D'un bâtiment dépendant de la ferme exploitée par le sieur Eugène Legrix, cultivateur à la Rivière-Saint-Sauveur. 46 hectolitres de cidre et 200 sacs de grains ont été détruits. Pertes, assurées, 3 000 fr.

  A St-Désir, d'une maison d'habitation et d'un bâtiment appartenant au sieur Macé, à Lisieux, et occupé par la dame Allaire. Pertes, assurées, 10 000 fr.

  A St-Georges-d'Aunay, de 35 hectares de bois taillis à la marquise de Grouchy. Pertes, assurées, 5 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Jument volée.   -   Une jument, d'une valeur de 1 000 fr., a été volée au préjudice du sieur Edouard Peullier, cultivateur à Saint-Georges-d'Aunay. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Sinistre découverte.   -   A Saint-Georges-d'Aunay, on a découvert dans un champ le cadavre de la veuve Joséphine Barassin, 67 ans, journalière à Ondefontaine. La malheureuse était morte d'une congestion. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Accident du travail.    -   A Saint-Georges-d'Aunay, près Aunay, le nommé Cyrille, 53 ans, maçon à Quévrue, travaillait au gable d'une maison quand son échelle se rompit. L'ouvrier tomba sur le côté gauche ; il se fit plusieurs fractures et de douloureuses contusions. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Chevaux volés.  -  Une pouliche alezane de 2 ans, presque rouge, a été prise dans un champ où elle était piquée, à Saint-Georges-d'Aunay. C'est une perte de 800 fr. pour le propriétaire, le sieur Raymond Olivier, cultivateur. 

— Le sieur Desrues, entrepreneur de charrois à Bretteville-s-Odon, près Caen, a eu deux chevaux au piquet volés ensemble, près d'un chemin, pendant la nuit. 

Ayant suivi les traces du voleur, il a retrouvé, vers midi, ses deux chevaux à la Folie, où le voleur, effrayé par des moissonneurs, avait cru prudent de les abandonner. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   On demande de l’eau.  -   La campagne souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de sérieuses craintes aussi pour les pommiers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Incendies.  -   D'un immeuble à usage d'épicerie au sieur Émile Rosc, à Montchauvet. Pertes, 9 000 fr. Assuré. Pertes pour la propriétaire, Mme Lepesant, à Bény-Bocage, 3 000 fr. Non assuré.

— D'un bâtiment de 20 mètres de long, à usage de grange, écurie, etc..., contenant 1 200 bottes de foin, au sieur Larcher et à sa belle-sœur, à St-Georges-d'Aunay. Pertes, 9 800 fr. Assuré.

— De bruyères et de bois de sapins sur la montagne du «Pain de Sucre», à Clécy. L'incendie a duré plusieurs jours.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Douloureux accident.    -   En chargeant du cidre dans un banneau, M. Pierre Lemagnan, propriétaire à Saint-Georges-d'Aunay, a eu la main prise et écrasée entre deux fûts. Il sera plusieurs semaines à se remettre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Victime de son dévouement.  -  A Saint-Georges-d'Aunay, au cours du dernier incendie qui a détruit plusieurs bâtiments au sieur Peullier, aux époux Leboucher et à la veuve Malherbe, un sieur Jean Longchamps était tombé du toit d'une des maisons incendiées qu'il voulait protéger. 

Le malheureux, qui avait la poitrine écrasée et des lésions profondes de l'abdomen et de la moelle épinière, a succombé le surlendemain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1906  -  Église cambriolée.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, des voleurs se sont introduits par effraction en pratiquant une pesée sur la serrure de la porte latérale, dans  l'église de Saint-Georges-d'Aunay. Ils ont ensuite forcé la porte de la sacristie, ont fouillé tous les meubles et se sont emparés de vases sacrés.

Ils ont également défoncé le tabernacle, pris le ciboire et jeté les hosties sur les marches de l'autel. On a aucune indication sur les cambrioleurs qui paraissent etre les mêmes que ceux qui ont opéré dans les églises des environs de Caen.

 

Mai 1916  -  Incendie.  -  Un incendie s'est déclaré dans un vieux bâtiment à usage d'étable et de remise, situé au hameau de Pitot, et appartenant à Mme Veuve Léon Boisramey, propriétaire à Saint-Georges-d'Aunay. Une voisine ayant aperçu le feu sur la toiture en chaume donna aussitôt l'alarme. Il était trop tard ; en un clin d'œil tout fut embrasé. Environ 150   bottes de foin, un lot de bois débité, une échelle et divers autres objets devinrent la proie des flammes. Du bâtiment brûlé il ne resta que les murs. On ignore les causes de ce sinistre.

  

Septembre 1916  -  Ceux qui se débrouillent.  -  Le préfet du Calvados a adressa une lettre de félicitations à Mlle Angèle Quindry, 17 ans, qui dirige seule, depuis la mobilisation de son père, en août 1914, l'exploitation de la ferme de Buron, d'une contenance de 50 hectares, à Saint-Georges-d'Aunay.

Un autre adolescent,  André Delacour, 16 ans, qui, depuis la mobilisation de son père et de son frère a assuré l'exploitation d'une des fermes de l'Abbaye d'Ardennes, à St-Germain-la-Blanche-Herbe, a reçu, lui aussi, une lettre de félicitations du préfet.

 

Février 1920  -  Entre voisins.  -   En rentrant du marché de Villers-Bocage, M. Binel, marchand de bestiaux, à St-Georges-d'Aunay, trouva devant sa maison, son voisin, Paul Désert, qui l'invita à venir chez lui.

M. Binet accepta, mais, aussitôt entrés chez Désert, ce dernier ferma la porte à clef, et, prétendant que M. Binel avait des relations avec sa femme, le menaça de son fusil s'il ne lui remettait sur le champ 5 000 fr. M. Binet versa 2 000 fr. qu'il avait sur lui, puis signa une reconnaissance de 3 000 fr. 

Mais, le lendemain, il porta plainte, et Désert fut arrêté. On a retrouvé chez lui la reconnaissance de 3 000 fr., mais il prétend avoir jeté au feu les 2 000 fr. que lui avait remis M. Binel. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1920  -  Les beurres baladeurs.   -    C'est bon, le beurre de Normandie ! excepté quand il vient de Hollande !

Les sujets de la gracieuse Wilhelmine, non contents de nous garder Guillaume et son fils, s'emploient encore à diminuer la réputation de nos beurres. Ils en expédient à un prix relativement peu élevé aux marchands du Cotentin qui le malaxent avec les leurs. Ce mélange bâtard devient du beurre normand et est expédié, à gros bénéfices, sous ce nom, dans toutes les directions.

Les trafiquants qui se livrent à ce petit commerce ne sont pas seulement de malhonnêtes gens, ce sont des imbéciles, car ils tuent bêtement leur poule aux oeufs d'or. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1920  -  Le chantage à l’adultère.  -   Nous avons raconté dans quelles circonstances Paul Désert, 30 ans, journalier à St-Georges-d'Aunay, était parvenu à attirer chez lui M. Pierre Binet, cultivateur, même commune, et l'accusant d'avoir entretenu des relations avec sa femme pendant sa mobilisation, l'avait menacé de mort s'il ne lui versait, pas une assez forte somme argent.

M. Binet s'était tiré de cette mauvaise aventure en versant une partie de la somme et en signant une reconnaissance pour le reste. Mais, aussitôt délivré, M. Binet avertit la gendarmerie.

On retrouva chez Désert la reconnaissance signée de M. Binet, mais non les billets versés que Désert a prétendu avoir brûlés.

Cette tentative de chantage a amené Désert devant le Tribunal de Vire, qui l'a condamné à 8 mois de prison et 25 fr. d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Morts rapides.   -   Venu à Vire pour faire des achats, M. Aimé Guérard, 59 ans, menuisier à St-Georges-d'Aunay, se trouvait dans un magasin de la rue Saulnerie où il choisissait un pantalon, lorsqu'il tomba mort sans avoir prononcé une parole.

   En rentrant, de la messe, Mme Hébert, cultivatrice à Vaux-sur-Aure, canton de Ryes, a trouvé son mari, qui était mort subitement pendant son absence. Il était âgé de 67 ans.

   M, Auguste Cotentin, 65 ans, journalier, rue de Vaucelles, à Caen, est décédé subitement au débit Monnier également rue de Vaucelles, où il consommait. Son décès est dû à une cause naturelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Jolie famille.   -   Mme Peullier, 65 ans, à Saint-Georges-d'Aunay, qui subit depuis longtemps déjà les mauvais traitements de son mari, vient d'être victime de brutalités révoltantes de la part de son fils Louis.

Profitant de ce que sa mère était couchée, ce fils indigne la frappa avec une telle violence que la malheureuse avait la figure tuméfiée. Un comble, c'est que le mari, qui se trouvait dans la pièce voisine, n'a rien fait pour défendre sa Femme. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Voleurs et volés.   -   Mme Almant, plus connue sous le nom de veuve Gilles, cultivatrice à St-Georges, a porté plainte contre la veuve Audes, 50 ans, journalière qui, pendant qu'elles étaient ensemble au café Darque à Aunay, lui aurait volé trois billets de 100 francs dans son sac à main. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923   -   Bébé noyé dans une mare.   -   Le petit Auguste Hardy, 2 ans, en nourrice chez la veuve Porée à St-Georges-d'Aunay, a été trouvé noyé dans la mare de la ferme. L'enfant jouait dans la cour, pendant une courte absence de sa nourrice. Il sera tombé accidentellement à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1923  -  Vengeance.  - Mme Restout, née Desplanches, propriétaire à Saint-Georges-d'Aunay, se rendait dimanche dernier à la messe lorsque en cours de route elle fut rencontrée par la femme Sebert Ernestine, ménagère de la même commune, qui l'interpella et lui arracha son voile et son chapeau qu'elle jeta dans la boue.
En agissant ainsi, la femme Sebert a voulu se venger d'une condamnation qui lui fut infligée le 12 octobre pour vol par le tribunal correctionnel de Vire. Dans cette affaire Mme Restout fut citée comme témoin.  

 

Novembre 1925  -   Vol de lapins.  -  Le 6 courant, vers 5 heures, les époux Hubert, journaliers à Saint-Georges-d'Aunay, entendirent un bruit de pas qui semblait venir d'une cour se trouvait leur clapier.

M. Hubert, voulant se rendre compte de ce qui se passait, sortit et à lueur d'une lanterne constata que quatre lapins valant une quarantaine de francs venaient d'être volés.

 

Août 1926  -  Un tamponnement sur la ligne de Caen à Vire.  -  Hier à 1 h. 30, un grave accident s'est produit sur la ligne de Caen à Vire.
Deux trains venant en sens inverse sur la même voie se sont rencontrés près de la station d'Aunay-Saint-Georges. Le choc fut formidable. Les deux locomotives ont été anéanties et  plusieurs wagons littéralement sectionnés.

Si le tamponnement avait eu lieu à 100 mètres de là, les convois auraient été précipités dans un ravin.

Le chauffeur seulement a été légèrement blessé.

 

Décembre 1926  -  Le déraillement d'Aunay-St-Georges.  -  Un employé des chemins de fer de l'État, M. Auguste Olivier, facteur à Aunay-Saint-Georges, et Joseph Cornillet, mécanicien, ont comparu devant le tribunal correctionnel à la suite d'un accident survenu le 21 août dernier, à un kilomètre de la station d'Aunay-Saint-Georges.

Un train de marchandises en manœuvre, surpris par l'arrivée d'un autre convoi, fut tamponné avec une extrême violence. Les deux locomotives subirent de graves avaries. Plusieurs wagons furent mis en miettes et d'autres déraillèrent. Les voies avaient été sérieusement endommagées,  fort heureusement il n'y eut pas d'accident de personne, mais les dégâts matériels étaient considérables.   En l'absence du titulaire, M. Olivier, facteur enregistrant, faisait les fonctions de chef de gare. Il téléphona à la gare de Jurques pour demander si le  train facultatif qui devait passer à 10 h. 20 était parti de cette station. Personne ne lui répondit. M. Olivier télégraphia : même silence. Persuadé que le train n'avait pas été formé, il  continua à diriger des manœuvres de wagons sur la vole principale. Le train venant de Jurques apparut tout à coup et le tamponnement se produisit. On reproche à M. Olivier d'avoir  négligé de couvrir la voie par un signal d'arrêt. Quant au mécanicien Cornillet, l'enquête aurait établi qu'il marchait à une vitesse excessive pour rattraper un retard de 10 minutes.

Me Dyrande, défenseur du facteur Olivier, s'efforça de démontrer que la responsabilité de l'accident incombe à la gare de Jurques, qui n'avait pas répondu à son client.

 

Janvier 1927  -  Encore des enfants martyrisés !  -  L'Assistance publique avait placé à Saint-Georges-d'Aunay, chez deux sœurs,Ernestine Madelaine, 50 ans, et la veuve

Jacquette, cinq pupilles. Déjà, Ernestine avait été accusée de maltraiter ces enfants, mais l'enquête ouverte n'avait donné aucun résultat. Ces jours derniers, deux des pupilles se  présentèrent chez M. Corbel, maire, et déclarèrent qu'ils mouraient de faim et qu'ils étaient très malheureux.

Effectivement, les gendarmes d'Aunay ne tardaient pas à établir que les pauvres gamins, nourris à la soupe et au pain sec, étaient victimes de sévices très graves, surtout de la part  d'Ernestine Madelaine.

Tous étaient d'une extrême maigreur et portaient de nombreuses traces de coups, plus ou moins anciennes. L'un d'eux, Maurice Simon, avait notamment deux plaies profondes à la jambe et une autre aussi grave derrière l'oreille. Le Parquet de Caen a été saisi de cette triste affaire.

 

Novembre 1930   -   Un coup de fusil malheureux.  -   Mme Édouard Auguste, cultivatrice au village « Le Moulin-le-Cabourg », à Saint-Georges-d'Aunay, s'étant rendue auprès de ses  vaches qui paissaient dans un herbage situé à 200 mètres environ de son habitation, vit une de celles-ci qui perdait du sang en abondance par une blessure au poitrail. D'où pouvait bien provenir cette blessure ? Mme Édouard pense qu'un chasseur maladroit aurait tiré sur la bête, car peu de temps auparavant elle entendit un coup de fusil.  

 

Février 1932   -  Pauvre vieux !  -  N'ayant pas vu M. Jules Malerbes, 80 ans, demeurant à Saint-Georges-d'Aunay, depuis plusieurs jours, ses voisins ont pénétré dans sa maison et l'ont trouvé mort dans sa chambre. Il résulte de l'enquête que la mort est naturelle.  

 

Septembre 1937  -  Les herbages brûlent.  -  Un incendie s'est déclare dans un herbage appartenant à M. Ernest Duchemin, cultivateur à St-Georges-d'Aunay. Un jeune homme avait  procédé au brûlage de las de ronces dans un champ appartenant] à M. Hulleau, cantonnier communal à Aunay-sur-Odon, au lieudit « Abbaye ». Par suite de la sécheresse le feu s'est  communiqué à l'herbe et a dévoré 200 mètres de haie et 20 ares environ de terrain sur la propriété de M. Duchemin, qui a porté plainte pour établir les  responsabilités. La gendarmerie enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Encore des bois en feu.  -   M. Langlois, cultivateur à Ablon, s'apercevant, vers 17 heures, qu'une fumée insolite sortait des bois communaux, s’y rendait et constatait qu'un incendie ravageait les bruyères. Il donna l'alarme. Les pompiers d'Ablon, aidés des habitants, combattirent efficacement le sinistre par les moyens appropriés, et le circonscrirent après une heure et demie d'efforts, le vent violent contrariant les travaux des sauveteurs. 

 Un hectare de bruyères a été ravagé. La cause du sinistre semble accidentelle.

St-Georges-d'Aunay. — Par l'imprudence d'un bûcheron, qui avait dangereusement laissé s'étendre un foyer par lui allumé, deux hectares de bois ont été détruits à Engerville, sur le  territoire de St-Georges-d'Aunay. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Une mort suspecte.   -  M. Denis, cultivateur à St-Georges-d'Aunay, a à son service les époux Lainé. Mardi, la femme Lainé a été trouvée pendue dans un bâtiment de la  ferme.

Le docteur Lacaine, appelé pour constater le décès, a refusé le permis d'inhumer. Le praticien aurait constaté outre deux sillons formés par la strangulation, diverses ecchymoses sur le corps de la défunte.

Le décès de la femme Lainé paraissant suspect, le Parquet de Vire s'est rendu hier après-midi sur les lieux. . (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   La pendue de St-Georges-d’Aunay a-t-elle été étranglée ?   -   Nous avons annoncé hier que M. le docteur Lacaine, appelé à constater le décès de Mme Laisné, avait refusé le permis d'inhumer.

Le fait que Mme Laisné fut trouvée assise au pied d'un poteau vertical, au bout de la corde attachée à un clou, situé à moins d'un mètre du sol, et la découverte sur le cou de la désespérée de traces suspectes, justifiait cette mesure.

Le Parquet de Vire s'est rendu sur les lieux pour procéder à une enquête, au cours de laquelle M. Laisné, qui semble simple d'esprit, manqua de précisions dans ses souvenirs. Au reste, les époux ne faisaient pas toujours bon ménage. L'hiver dernier, Laisné étant tombé malade, alla se faire soigner à Torteval. Après deux mois d'absence, il revint un jour, à une heure très matinale à la ferme où il surprit sa femme en compagnie amicale.

Mais venons-en aux heures qui ont précédé la découverte tragique.

Mardi, toute la matinée, les époux Laisné travaillèrent ensemble. A midi, à l'heure du repas, on les vit se laver les mains à l'eau d'une pompe assez éloignée de la maison. Depuis ce moment on ne devait pas revoir vivante Mme Laisné.

Le mari lui, entra à la ferme afin de prendre son repas, s'inquiéta quelque peu de l'absence de sa femme, puis conduisit un taureau à l'abreuvoir. Il revint à la ferme et, n'y trouvant pas sa femme, il laissa tomber cette exclamation plutôt inattendue : « Tiens, elle n'est pas là ? Elle s'est peut-être bien pendue ? » Effectivement, Laisné trouvait sa femme pendue peu après  dans la bergerie située à cinquante mètres environ de la maison d'habitation.

L'enquête révélera prochainement s'il y a eu crime on suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Chasseurs irascibles. -  M. Médéric Jeanne, 44 ans, garde-champêtre à St-Georges-d'Aunay, passait sur la ferme de Sauques et il demanda à deux chasseurs,  étrangers  à la commune, de lui présenter leur permis de chasse. L'un d'eux se mit à l'injurier et à le menacer plusieurs fois de son fusil.

M. Jeanne a porté plainte contre inconnu pour menaces de mort et il a donné à la gendarmerie un signalement précis de l'individu. Une enquête est ouverte. (Source  : Le  Moniteur du  Calvados)

 

Septembre 1938 - Le mouvement de la population dans le Calvados. - Pendant le premier trimestre 1938, il y a eu dans le Calvados : 1 958 naissances contre 1 865 dans la même période de 1937.

On a enregistré 1 983 décès contre 1 992 en 1937 : 523 mariages contre 502 ; 55 divorces contre 60.

L'excédent des décès est ainsi passé de 127 à 25 dans les deux périodes. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - Retour de l'heure d'hiver. - Par suite du rétablissement, dans la nuit du 1er au 2 octobre 1938, de l'heure légale antérieure au 27 mars 1938, la journée du 1er octobre aura exceptionnellement une durée de 23 heures.

A cet effet, les horloges du Chemin de fer seront retardées d'une heure, à l'expiration de la vingt-cinquième heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un vol.  -   Le vagabond Ollivier Charles, 36 ans, se trouvait à Saint-Georges-d'Aunay. Passant devant l'école communale, il y entra, franchit un corridor, pénétra dans un local et s'empara d'un morceau de veau, du poids de un kilo et demi et disparut.

L'instituteur, M. Legendre, 33 ans, dès qu'il fut mis au courant du vol dont il venait d'être victime, s'empressa de prévenir les gendarmes qui ne tardèrent pas à arrêter le voleur.

D'autre part, Mme Legendre a déclaré qu'un billet de 500 fr. placé dans son sac à main avait disparu en même temps que le morceau de veau. Ollivier reconnaît avoir volé la viande, mais nie fermement avoir fait main basse sur le billet de 500 francs. En tous cas, fouillé au moment de son arrestation, il n'a été trouvé porteur d'aucune somme d'argent. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1941   -   Au feu !   -   A Saint-Georges-d'Aunay, un incendie a détruit, malgré les prompts secours de la population et de soldats allemands, le premier étage d'une grange de 15  mètres sur 6, dépendant de la ferme des époux Françoise, lieu-dit « La Lande ».

En outre, 3000 bottes de foin entreposées, ont été détruites. On ignore la cause de ce sinistre, toutefois, il semblerait que le feu a pris naissance dans le foin. Le fermier et la  propriétaire, Mme Veuve Louis, subissent un préjudice de 20 000 francs chacun.  

 

Janvier 1943   -   Imprudences.   -   Trois Calvadosiens, MM. Maurice Bisson, de Goupillières ; Lucien Faucon, de Saint-Georges-d'Aunay, et Achille Lepley, d'Ouffières, ainsi que M. André Gouget, tous quatre manœuvres à Fermanville (Manche), afin de se rendre à Cherbourg, voulurent couper à travers champs pour abréger la route. Mais à peine s'y étaient-ils engagés qu'une violente explosion se produisit ; Maurice Bisson fut tué net ; Lucien Faucon et Adrien Lepley, grièvement blessés.

Gouget, le seul qui n'a pas été blesse, expliqua qu'ils avaient bien vu les pancartes signalant le terrain dangereux ; c'est alors qu'ils empruntèrent un petit chemin qu'ils ne croyaient pas interdit. Plusieurs accidents de ce genre se sont déjà produits : tous les terrains dangereux sont signalés par de nombreuses pancartes ; c'est donc à l'imprudence qu'ils sont dûs. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1946  -  Dangereuse imprudence.  -  MM. Gustave Lelièvre, 19 ans, Pierre Niard, 43 ans, tous deux cultivateur à Coulvain, et René Jeanne, d’Epaney, ayant découvert  une bombe d’avion pesant 250 kilos dans un herbage appartenant à M. Pierre Surville de Saint-Georges-d’Aunay, eurent la malencontreuse idée de vouloir faire exploser l’engin. La déflagration déchiqueta cinq arbres, en endommagea un sixième, ainsi qu’une clôture. Un procès-verbal a été dressé à chacun des imprudents. Ils peuvent dire qu’ils s’en tirent à bon compte.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un prisonnier allemand carbonisé.  -  Le feu s’est déclaré durant la nuit prés de la gare de St-Georges-d’Aunay, dans une grange à usage de Kommando abritant 50  prisonniers. Malgré l’intervention des pompiers d’Aunay, le bâtiment fut la proie des flammes. Un prisonnier a été carbonisé. Quinze autres plus ou moins grièvement blessés ont été transportés à l’hôpital de Caen. Le sinistre aurait été provoqué par un poêle allumé au milieu de la pièce et laissé sans surveillance. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  La mort suspect d’une jeune fille.  -  Il y a quelques jours, Mlle Suzanne Yvon ; 26 ans, demeurant à l’Abbaye d’Aunay, décédait à l’hôpital de Saint-Georges-d’Aunay. Le docteur Monnard refusa le permis d’inhumer. Comme il était de notoriété publique que la jeune fille attendait un bébé, les autorités judiciaires décidèrent d’opérer une perquisition dans sa chambre. 

On y découvrit une correspondance de l’ami de la malheureuse, le nommé Robert Thévenon, 22 ans, résidant actuellement à Fontenay-sous-Bois, qui avait travaillé dans la région. Dans  l’une des lettres il incitait sa maîtresse à pratiquer sur elle des manœuvres abortives. Thévenon a été aussitôt mis en état d’arrestation et sera transféré prochainement à la prison de  Vire. 

L’autopsie du cadavre de Mlle Yvon a été pratiquée par le docteur Lacaine qui a prélevé les viscères aux fins d’analyse. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Un grave accident prés de Jurques.  -   Une carriole conduite par M. André Delaunay, cultivateur à Saint-Georges-d’Aunay, qui était accompagné de sa femme,  revenait du marché de Villers-Bocage et s’engageait sur le passage à niveau n° 48 lorsqu’elle fut prise en écharpe par un  convoi qui venait de quitter la gare de Jurques. Le cheval fut  tué  sur le coup et traîné par la locomotive tandis que la voiture, les brancards arrachés, allait se renverser sur le côté gauche de la voie en direction de Caen. M. Delaunay a été atteint  de blessures aux jambes et à la tête ; sa femme se plaint de douleurs dans le dos et à la jambe droite. La perte de l’attelage est estimée par son propriétaire à 215 000 francs.

L’accident est dû au mauvais fonctionnement du dispositif de télécommande devant assurer la fermeture des barrières à partir du passage à niveau n° 49. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Une basse-cour au pillage.     Une dizaine de poule ont été volées dans la basse-cour de Mme Vve Renouf, cultivatrice à Saint-Georges-d’Aunay. Le montant du préjudice s’élève à 3 000 fr. environ. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  L’épilogue d’une mystérieuse disparition.     Un pêcheur opérant dans la rivière « La Seulles », a découvert, à Anctoville, le cadavre de Mlle Thérèse Denis, 22 ans,  domiciliée à Saint-Georges-d’Aunay, disparue dans les circonstances que nous avons relatées. Les gendarmes d’Aunay se sont rendus sur les lieux. Le corps de la jeune fille a été reconnu par sa sœur et l’une de ses tantes. Un médecin mandé a conclu à une mort accidentelle. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Et les règlements ?   -   M. Léon Désert, 32 ans, cultivateur à St-Georges-d’Aunay, s’est fait pincer sur la route alors qu’il transportait, sans pièces de régie, dans sa voiture hippomobile, un chargement de 15 sacs de farine d’orge d’un poids total de 750 kilos. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  La validité tickets de carburant.   -   Son périmer depuis le 7 décembre les tickets de carburant-auto millésimé septembre octobre 1947.

Seront périmés le 7 janvier, les tickets de carburant-auto millésimé novembre décembre 1947, et les tickets de gasoil séries B et C.

Les allocations de janvier seront matérialisés par des tickets de carburant-auto et de gasoil portant le millésime, janvier 1948, la date de préemption de ces titres sera précisée ultérieurement.

Les tickets de pétrole-carburant série Y, continue à avoir cours jusqu à nouvel avis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Une brave petite.   -   Une somme de 1 000 francs a été trouvée par la petite Jacqueline Julien, 11 ans de Saint-Georges-d’Aunay, qui s'est empressée de la déposer à la mairie. Nous sommes heureux de mettre à l'honneur cette honnête fillette et de la féliciter, ainsi que les siens, de sa propriété. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton d'Aunay-sur-Odon : Aunay-sur-Odon(A) ; La Bigne (R) ; Cahagnes (D) ; La Ferrière-au-Doyen (R) ; Jurques (R) ; Les Loges (D) ; Ondefontaine (D) ; Le Plessis-Grimoult (R) ; Saint-Georges-d'Aunay (R) ; Saint-Jean-des-Essartiers (R) ; Saint-Pierre-du-Fresne (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

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 SAINT-GEORGES-d'AUNAY  -  La Place

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