Mars
1861
-
Cour d’Assises du Calvados.
-
Présidence de
M. le conseiller comte d'Angerville. Le fauteuil du ministère public
est occupé par M. l'avocat général Farjas.
Audience
du 27 février.
Lacoulonche
(Charles-Désiré), domestique demeurant à St-Germain-Langot.
Le
2 décembre dernier, à son retour de la messe, la dame Duhamel,
propriétaire à Saint-Germain-Langot, fut fort surprise de ne pouvoir
ouvrir sa porte. Après avoir longtemps essayé en vain, elle reconnut
que la serrure était forcée. Elle s'aperçut bientôt aussi que le
contrevent d'une fenêtre du rez-de-chaussée était ouvert, quoiqu'elle
l'eût fermé avant son départ, enfin qu'une des barres de fer de la
fenêtre avait été arrachée.
La
dame Duhamel se mit alors à pousser des cris et, aidée de quelques
voisins, elle pénétra chez elle en enfonçant la porte. Son armoire
avait été brisée, et on lui avait pris 10 fr. et une bague.
Lacoulonche,
domestique chez un cultivateur du voisinage, avait été vu rodant
pendant la messe autour de la maison de la dame Duhamel. Il fut arrêté
et ses chaussures rapprochées des empreintes laissées par le voleur
sous la fenêtre fracturée, s'y adaptèrent parfaitement.
Ce
n'était pas, du reste, son coup d'essai. Le 26 août précédent,
Lacoulonche s'était introduit dans des circonstances semblables, chez
le sieur Longuet, cultivateur, dont il avait été le domestique, il
avait pris, dans l'endroit où il savait qu'on la cachait, la clef de
l'armoire, et s'était emparé d'une somme de 100 fr. environ.
Vers
l'époque de ce vol, on avait bien remarqué en sa possession un certain
nombre de pièces d'or, mais cette circonstance n'avait pas paru
suffisante pour le dénoncer. Cependant, après le vol du 2 décembre,
il fut arrêté. Lacoulonche se reconnaissait coupable de ces deux
crimes.
Déclaré
coupable avec circonstances atténuantes, il a été condamné à 5 ans
de prison.
Défenseur,
Me Fauvel.
( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1866 -
Découvert d'un cadavre. -
Samedi dernier, à neuf heures du soir, on a trouvé le nommé
Poisson, étendu sans vie dans un champ, sur le territoire de
Saint-Germain-Langot, canton de Falaise.
Poisson,
qui n'a que 29 ans, était à l'affut. Il avait un fusil à usage de
braconnier, c'est à dire qui se démonte en trois morceaux, et qui est
facile à dissimuler sous les vêtements.
On
présume que c'est en le montant qu'il se sera blessé à mort. Il avait
au haut de la cuisse droite une plaie la traversant de part en part, les
larges de près de quatre centimètres.
Février
1868 -
Un incendie. -
Le 17 de ce mois, à 3 heures du soir, un incendie, attribué à l'imprudence
du nommé Victor Albert, à consumé les bâtiments de deux maisons
appartenant l'une à la veuve Mallet et l'autre au sieur Basset Pierre,
cultivateur à Saint-Germain-Langot.
Les
pertes de la veuve Mallet seules sont couvertes par des assurances.
Janvier
1869 -
Un incendie. -
Jeudi, à huit heures du matin, le feu s'est déclaré à
Saint-Germain-Langot, dans la ferme Tuepot, exploitée par M. Lecellier,
et appartenant à M. le comte d'Oilliamson.
Quatre-vingt
dix mètres de bâtiments à usage de grange, pressoir et des bergerie,
ont été entièrement détruits. Les moutons, au nombre d'environ 250,
ont pu être sauvés.
Les
pertes sont évaluées à 12 000 francs. La cause de ce sinistre est
accidentelle.
Mai
1871 - Incendie.
- Le 16
mai, vers 5 heures du soir, un incendie dont la cause est restée
inconnue, a consumé environ deux hectares de vignons appartenant à M.
d'Olliamson, propriétaire à Saint-Germain-Langot. La perte est
évaluée à 600 fr.
Février
1872 -
Fait divers.
- Un
incendie, présumé accidentel, a éclaté le 20 de ce mois, à dix
heures du soir, dans une ferme située à St-Germain-Langot et
appartenant M. le marquis d'Oilliamson. La perte approximative est
évaluée à 28,000 fr.
Juillet
1875
- Récoltes. -
Le
temps s'est enfin mis au beau. Les travaux des champs sont poussés avec
une très grande activité. Sur la place de Caen, les hommes se cotaient
à un prix élevé. Le colza rend bien, le seigle est bon. Le blé
chicot rendra au moins autant que l'année dernière.
Il
en est de même dans les environs de Paris. Les pommiers ont toujours
très belle apparence, la plaine de Caen est, sous ce rapport, bien
partagée. On est inquiet au sujet de
la récolte des blés dans certaines régions du nord et du centre de la
France. Les mauvaises nouvelles de Russie, d'Angleterre, de Belgique et
de Hollande font augmenter les blés et les farines, et par suite, le
prix du pain.
Juillet
1875
- Fait divers. -
Vendredi,
vers quatre heures et
demie du matin, la dame veuve Mallet, rentière à St-Germain-Langot, a
été trouvée noyée dans une mare située à environ 500 mètres de
son habitation. On. attribue la cause de ce suicide à un dérangement
des facultés intellectuelles, provenant des suites d'une grave maladie
qu'avait subie la veuve Mallet il y a environ un an.
Avril
1879 -
Écoles de filles, répartition de secours. - Le Conseil, conformément
au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre
sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour
établissement et entretien d'écoles de filles.
Ce
crédit, qui existe depuis longtemps, a toujours été employé en
indemnités personnelles aux institutrices qui dirigent les écoles
facultatives de filles, de manière à rapprocher le plus possible leurs
émoluments de ceux déterminés par la loi pour les écoles
obligatoires.
Saint-Germain-Langot
et réunion, 720 habitants, Mme Duval
(Anne), 37 élèves payantes, 9 gratuites ; 550 fr. de traitement en
1878 ; indemnité personnelle accordée 20 fr. Ressources insuffisantes.
Février
1880
- Bons et
secours. -
Des secours pour construction ou réparation d'écoles ont été
accordés aux communes suivantes : 8 000 francs à St-Gatien, construction
d'école de garçons et de filles ; 840 fr. à Lécaude
; 1 200 fr. à Carpiquet, ; 700 fr. à St-Louet-sur-Seulles, et
800 fr. à St-Germain-de-Langot, réparations aux bâtiments
scolaires.
Mars
1890 -
Une femme brûlée vive.
- Mercredi, à
Saint-Germain-Langot, la dame veuve
Levavasseur, 77 ans, infirme et paralysée, était assise dans un
fauteuil auquel on était obligé de l'attacher, et était placée
près de la cheminée, dans laquelle était allumé du feu. Pendant une
absence d'un quart d'heure de la fille Piel, chargée de la soigner, le
feu s'est communiqué à ses vêtements, qui ont été brûlés jusqu'à
la ceinture. A son retour, la fille Piel a essayé de lui porter
secours, mais l'asphyxie était déjà complète. On suppose que son
mouchoir, qu'elle avait sur elle, sera tombé dans le
foyer et aura ainsi communiqué le feu.
Décembre
1893 -
Mystère sur mystère. -
Il y a quelque
temps, à Saint-Germain-Langot, la petite Colombe Ledoux, 11 ans,
rencontrait un individu qui voulut la violer. En présence de sa
résistance énergique et de ses cris, il la saisit à la gorge, et, la
croyant étranglée, jeta le cadavre à l'eau.
Ces
jours-ci, une autre jeune fille, qui revenait de son travail, a été
assaillie par un individu qui, après l'avoir frappée à coups de
poings, avait passé au cou de sa victime un fil de laiton et allait lui
faire un mauvais parti sans l'intervention d'une troisième personne.
L'individu est désigné. Il a dit à plusieurs reprises qu'il
étranglerait cette jeune fille, mais il nie être l'auteur de
l'attentat qui a été commis sur elle. Ce méfait va-t-il encore rester
impuni comme le meurtre de la petite Colombe ?
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1894 -
L’assassinat de Saint-Germain-langot.
- La
demoiselle Bothelin, 83 ans, de Saint-Germain-Langot, habitait
seule à l'extrémité d'un corps de bâtiments occupé par plusieurs
ménages, et était séparée d'eux par une grange. Elle passait pour
être dans l'indigence. Néanmoins, il y a un mois environ, elle avait
fait connaître à différentes personnes qu'elle possédait 4 ou 5
louis de 20 francs. Dans la nuit de vendredi à samedi, elle a été
étranglée à l'aide d'une petite corde ou d'un fil de fer. Son cadavre
a été trouvé sur le plancher, la tète couverte par des oreillers et
un lit de plume. L'assassin avait voulu sans doute l'achever en
l'étouffant. Il avait dû s'introduire par l'unique fenêtre du
logement, en brisant un carreau. Le vol a été le mobile du crime, car
on n'a pas retrouvé les quelques louis de 20 francs dont parlait la
victime. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - Arrestation d’un
assassin. -
Le
26 mai dernier au matin, la demoiselle Bothelin, 83 ans, de
Saint-Germain-Langot, qui habitait seule, était trouvée étranglée
chez elle. Le vol avait été le mobile du crime, car, quelque temps
auparavant, la victime qui passait pour indigente avait dit à
différentes personnes qu'elle avait trouvé des louis de 20 francs. Ces
louis, ne furent pas retrouvés.
On
soupçonna alors un mauvais sujet, nommé Verrier, 21 ans, qui ne vivait
que de maraudage et avait été interné dans une maison de correction.
Mais on ne put le découvrir. Verrier, qui était insoumis de la classe
1893, s'est présenté dernièrement à l'autorité militaire, à Paris,
poussé, a-t-il dit, par la misère. Le service de la sûreté,
aussitôt informé,
l'a arrêté. Tout porte à croire que c'est bien lui l'assassin de la
demoiselle Bothelin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - Est-ce l’assassin ?
- Le
nommé Terrier, soldat au 36e qui est accusé de l'assassinat
de la demoiselle Bothelin, propriétaire à St-Germain-Langot,
arrondissement de Falaise, nie toujours avec énergie, il prétend qu'il
travaillait, au moment du crime, dans le département de l'Eure, près
d'Évreux. Verrier a de mauvais antécédents. A l'âge de 17 ans, il
tirait cinq coups de revolver sur un individu, et, pour ce fait, était
envoyé en correction pendant un an. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1895 - La saison.
- Quelle
bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre,
dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la
neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui
transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche
était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits
pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la
température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1895 - Morts par de
froid. -
Dernièrement,
le sieur Prosper Debieu, propriétaire à Bény-Bocage, donnait
l'hospitalité à une femme étrangère au pays, paraissant âgée de 55
à 60 ans, et la mettait à passer la nuit dans
une étable. Dans la soirée, s'étant rendu dans l'appartement où
reposait la mendiante, Debieu s'aperçut qu'elle ne donnait plus signe
de vie. Aucun papier n'a été trouvé sur cette femme, dont la mort
parait avoir été occasionnée par le froid.
—
La demoiselle Marie Lepetit, 76 ans, de Saint-Germain-Langot, a
été trouvée morte de froid sous un pommier, à peu de distance de sa
maison.
—
La femme Chéron, née Gasanas, 66 ans, originaire de
St-Martin-de-Pierrefitte (Calvados), est morte de froid près de
Ferrières-la-Verrerie. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Meurtre et
coups. -
Le nommé
Verrier qui était accusé du meurtre de la vieille demoiselle Bothelin,
de St-Germain-Langot, sera sans doute mis hors de cause faute de
preuves. Verrier, qui était accusé également du meurtre, survenu au
cours d'une rixe, d'un individu trouvé un matin inanimé sur une route
près de St-Pierre-sur-Dives, a eu à répondre devant la justice de
l'inculpation de coups et blessures qui était maintenue contre lui pour
cette seconde affaire.
Le
parquet de Lisieux s'étant désisté, Verrier a comparu devant le
tribunal de Falaise pour coups et blessures sur un sieur Aubert,
marchand de cirage, dont le cadavre a été retrouvé sous le pont du
chemin de fer de St-Pierre-sur-Dives, le 8 octobre 1893, où deux
garnements de l'acabit de Verrier l'avaient aidé à traîner sa victime
jusqu'à cet endroit. L'enquête a établi que le corps d'Aubert portait
des traces de coups, mais l'autopsie a établi, qu'il n'était pas mort
de la suite des coups et avait succombé à une congestion cérébrale
dans un état d'alcoolisme aigu.
Verrier
avoue avoir frappé à coups de poing Aubert, qui lui avait donné un
coup de sabot, mais c'est tout. Charles Verrier dit Tiger est âgé de
23 ans, depuis longtemps il est la terreur de Saint-Germain-Langot, dont
les habitants n'ont pas osé indiquer son repaire lorsque les gendarmes
vinrent pour l'arrêter. Il a été condamné à quatre mois de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Faudra
aller nu-pieds.
- La
chaussure est menacée
d'une hausse importante par suite de l'élévation du prix des cuirs due
à la disette des fourrages en 1893, forçant l'éleveur à vendre ses
bestiaux, et à la fertilité de 1894 engageant l'éleveur à garder ses
élèves.
D'autre
part, en 1893-94, l'Amérique, par suite d'une crise monétaire, avait
réduit sa fabrication qu'elle reprend avec ardeur, enfin, pendant la
guerre de Chine, on a absorbé d'énormes
quantités de chaussures et il va en falloir davantage encore à la
Chine et au Japon pour rechausser leurs armées.
C'est
en raison de ces causes diverses que les fabricants de chaussures de
Paris et de province ont résolu d'élever leurs prix de 20 à 30 pour
cent. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1895 - Incendie.
- Un
incendie dont les causes sont inconnues a éclaté à
Saint-Germain-Langot, dans un bâtiment servant d'habitation mais non
habité, appartenant à la veuve Lacoudré, le feu s'est communiqué à
un bâtiment à la veuve Lebrun, épicière à Ussy. Pertes, 5 000 fr.
en partie assurée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Incendiaire.
- Un
incendie, dû à
la malveillance, a détruit, le soir, une bouverie dépendant du
château de St-Germain-Langot, appartenant au marquis d'Oilliamson.
L'incendiaire est arrêté, c'est le nommé Louis Languille, 19 ans,
demeurant chez ses parents à St-Germain-Langot.
Voulant
se venger d'un procès de chasse que lui avait fait un garde, il avait
résolu d'incendier la bouverie, parce que le château n'était pas
couvert en chaume. Languille a fait des aveux.
. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Veillez.
- On
voit que les jours gras approchent. Dans un grand nombre de communes, on
commence à dévaliser clapiers et basses-cours. Certains larrons
s'attaquent à de plus gros morceaux. C'est ainsi qu'on a volé au sieur
Auger, dans son parc, à Vieux, un chevreuil de 85 fr., et au sieur
Leroy, de Saint-Germain-Langot, un porc de 40 francs. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1898 -
Une fille assommée. -
Un braconnier
redouté des environs de Falaise connaissait une fille-mère, nommée
Eglantine Piel, 49 ans, demeurant à Saint-Germain-Langot.
Cet
individu avait, à plusieurs reprises, menacé la fille Piel de lui
faire son affaire.
Samedi,
le cadavre de cette malheureuse a été trouvé dans un bois voisin de
Tournebu. Elle avait été tuée sur la route et portait à la tête une
large blessure, puis le corps avait été traîné sous bois pour le
cacher. On soupçonne le braconnier.
C'est
le troisième crime commis aux environs de St-Germain-Langot depuis une
douzaine d'années. Les auteurs des deux premiers crimes n'ont jamais
été trouvés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1898 -
Le crime de Saint-Germain-Langot.
–
Le braconnier soupçonné
de l'assassinat de la fille Adeline Piel est un nommé Raphaël Ledoux,
père d'une petite fille de 11 ans qui, en avril 1893, fut trouvée
noyée dans une mare.
L'enquête
établit qu'elle avait été étranglée avant d'être jetée à l'eau.
L'auteur de ce crime ne fut pas découvert. Ledoux en accusa toujours la
fille Piel et ses deux fils, enfants naturels de Désiré Ledoux, le
frère du braconnier, décédé il y a cinq ans. D'un autre côté, le
père et la mère de Ledoux
avaient fait un legs à la fille Piel, à charge par elle de leur donner
des soins. Enfin, la sœur
de Raphaël Ledoux,
une femme Sebire, avait aussi fait la fille Piel sa légataire
universelle, toujours à charge d'avoir soin
d'elle, ce qu'elle
faisait consciencieusement.
Cette
situation amenait des disputes continuelles surtout entre la fille Piel
et la femme Raphaël Ledoux. La semaine dernière, Adeline Piel se
rendait, comme tous les vendredis, au marché de Cesny-Bois-Halbout,
pour y vendre du beurre. Le lendemain, elle n'était pas encore
rentrée. Ses fils se mirent à la recherche de leur mère et
découvrirent son cadavre caché sous des branches de genêts, à, cent
mètres du chemin, sur le territoire de Tournebu. La tête, défoncée,
ne formait plus qu'une boule de sang. L'assassin s'était caché
derrière une haie pour attendre le passage de la fille Piel et la
frapper par derrière avec une grosse pierre. Une fois la victime
tombée, l'assassin lui a empli complètement la bouche de terre.
Il
est très probable qu'il s'est servi d'un bâton pour enfoncer cette
terre dans la bouche et la gorge de la fille Piel. Puis le cadavre a
été transporté, à travers le taillis, à l'endroit où il a été
trouvé. Le panier et la bourse de la fille Piel, contenant 40 fr., ont
disparu,
La
rumeur publique accusa aussitôt Raphaël Ledoux de ce crime, car à
différentes reprises il avait juré de venger le meurtre de sa fille
dans le sang des Piel. Du reste, la réputation de cet individu est
déplorable. Il est, avec son fils de 14 ans, la terreur du pays.
Raphaël Ledoux, interrogé par le parquet de Falaise, a nié être
l'auteur du crime, mais ses réponses embarrassées et contradictoires
ont motivé son arrestation. Il prétend qu'au moment du crime il était
à casser du bois chez un propriétaire. Sa mère, de son côté,
soutient qu'elle l'a vu revenir précipitamment du côté du taillis ou
le cadavre a été trouvé.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Incendies. - A Heurtevent, d'un bâtiment à usage de
boulllerie et buanderie, au sieur Mulois ; pertes, 500
fr. Non assuré.
—
Au Mesnil-Simon, de deux maisons inhabitées, appartenant au sieur
Serrurier, cultivateur à Orbec. Pertes, 5 000fr.
—
Dans une vitrine à l'étalage du sieur Julienne, parfumeur à Caen.
Pertes, 650 fr. Assuré.
—
D'une maison habitée par le sieur Boissée, journalier à
St-Germain-Langot. Pertes, 1 100 fr. Assuré.
—
D'un bâtiment au sieur Quentin, à Orbec. Pertes, 2 000 fr. Assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1903 - Pendu. -
Victor
Lebon, 64 ans, menuisier, originaire d'Athis (Orne), s'est pendu chez le
sieur Lacoudrée, charpentier à Saint-Germain-Langot, près Falaise,
qui l'avait en pension. Lebon était devenu aveugle depuis peu. .
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1914 -
Morts glorieuses. -
Parmi les nôtres tombés
à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat
Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de
Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le
soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le
soldat Alexandre Hamel, du 19e
territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à
l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e,
beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre
; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur
d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e
de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé
mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet
de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au
champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e,
de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e,
de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du
205e,
de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat
Liard, du 5e,
de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard
et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e,
morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)
Octobre
1914 -
La censure. -
Nos lecteurs ont pu
remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes laissées
en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le présent journal.
Sans
doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les
personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont été
supprimées par la Censure.
Pendant
la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est
convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit
faire le silence absolu sur tout ce qui concerne les opérations
militaires, mobilisation, déplacements de troupe, etc… (Bonhomme
Normand)
Février
1918 -
Battues aux sangliers. - Au
cours
d'une
battue
particulière
dans
les
bois
de
M.
le
marquis
d'Oilliamson,
deux
sangliers,
dont
une
laie
ont
été
abattus.
Trois
jours
auparavant,
un
autre
sanglier
avait
été
tué
dans
le
bois
de
Morchesne.
Avril
1920 -
Les satyres. -
Charles Delalande 33 ans, couvreur à Aunay-sur-Odon, comparait
sous l'inculpation d'attentats à la pudeur sur une fillette de 12 ans,
la jeune Victorine Lehéron. L'accusé qui a reconnu les faits, est
condamné à trois ans de prison. —
Défenseur: Me Beslier.
—
C'est également, une affaire de mœurs qui amène devant la Cour
Fernand Bellan, 19 ans, domestique, sans domicile. Il est accusé de
tentative de viol sur une jeune fille de St-Germain-Langot. Mlle
Germaine Graffet. Les renseignements recueillis sur Bellan le
représentent comme ivrogne, débauché et brutal. La Cour le condamne
à 5 ans de prison. —
Défenseur : Me Guibé.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1921 -
Fatale imprudence. -
Un domestique du marquis d'Oilliamson, propriétaire à
St-Germain-Langot, canton de Falaise, Gaston Gervais, 32 ans, avait
attaché à son poignet la longe d'un cheval qu'il conduisait, à
l'abreuvoir. Mal lui en a pris : l'animal s'est emballé tout à coup,
renversant son conducteur, qui a été piétiné et blessé grièvement
à la tête. Son état reste très inquiétant. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Inauguration du monument de la victoire.
- Elle est fixée au 6 août, sous la présidence de M. le
Sous-préfet de Falaise et de M. le comte d'Harcourt, député.
Mai
1923 - Accident de travail.
- Un
domestique de Mme Leneveu, cultivatrice à Saint-Germain-Langot, canton
de Falaise, M. René Davois menait en laisse un bœuf. Par une brusque
secousse de l'animal, le domestique est tombé se brisant la main
gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1926 -
Coups et Blessures.
- Albert
Levavasseur, propriétaire
à St-Germain-Langot,
a porté
plainte contre
Paul Bellenger,
cultivateur à
Pierreffite-en-Cinglais, qui
l'aurait jeté
à terre et
frappé brutalement
à coups de
pied dans
la figure.
La querelle
aurait éclaté
au sujet
d'une délimitation
de bordure
de propriété.
L'enquête continue.
Août
1926 -
Demande de subvention. - Le Conseil général du Calvados, adopte les propositions de
M. le Préfet pour la répartition de la somme de 5 600 francs, pour
subventions aux communes en vue de les aider à acquitter les dépenses
de réparation aux maisons d'école et aux mobiliers scolaires. La somme
de 5 600 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit : Saint-Germain-Langot.
— Construction d'une salle de classe et d'un préau à l'école 500
fr.
Juin
1930 -
Mort à la tâche. -
Rentrant de son travail, M. Ferrer, bûcheron, a découvert, dans
le bois de Saint-Germain-Langot, canton de Falaise, le cadavre de son
camarade de travail, l'espagnol Léandre Espinosa, 62 ans. Le
malheureux, depuis longtemps malade avait refusé de cesser son travail,
malgré le mauvais temps et de nombreuses défaillances.
Août
1937 -
Élections de municipalités.
- Appelé
à élire le maire, par suite de la démission de M. le marquis d'Oilliamson,
et à nommer aussi l'adjoint, M. Joseph Sureau étant décédé, le
conseil municipal de Saint-Germain-Langot a désigné pour les remplacer
MM. le vicomte d'Oilliamson et Constant Lecourt.
A
l'issue de la réunion, un très beau souvenir artistique a été offert
par les anciens conseillers au maire démissionnaire. M. d'Oilliamson a
rappelé avec émotion ses quarante-neuf années de vie municipale, dont
trente-trois à la mairie, et remercié ses collègues de cette nouvelle
marque de sympathie.
Un
vin d'honneur a clôturé la séance en réunissant amicalement anciens
et nouveaux conseillers.
Reux :
Le Conseil municipal vient de procéder à l'élection du nouveau maire
de la commune. A l'unanimité, l'assemblée a voté une adresse de
sympathie à M. Arthur Pillon, maire
depuis 1919, qui fut démissionnaire pour raison de santé.
Puis,
sous la présidence de M. Verger, adjoint, on procéda à l'élection du
nouveau maire. M. Rémy a été proclamé élu.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Une
mère inconsolable se donne la mort.
-
Avec
les époux Lecourt, cultivateurs à St-Germain-Langot, village du Bisson,
habité la mère de la femme, Mme veuve Deschamps. née
Marie-Polonie Botherin.
Cette
femme, née à St-Germain, le 11 février 1874, n'avait pu se consoler
de la mort d'un fils tué à la guerre.
Maintes
fois elle avait exprimé l'intention de se donner la mort, notamment
lorsqu'elle touchait la pension à laquelle lui donnait droit la mort de
son enfant.
Dans
la matinée du 22 décembre, Mme Deschamps quittant la maison de ses
enfants se dirigea vers le hameau de la Meslière, commune de Bonnoeil
et se jeta dans une mare située dans un herbage éloigné de toute
habitation.
Inquiets
de ne pas la voir au repas de midi ses enfants effectuèrent des
recherches qui se prolongèrent le lendemain jusqu'au moment où son
petit-fils âgé de 17 ans, aperçut le corps flottant sur la mare.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1943 -
Fait
divers.
- Un
accident qui aurait pu avoir des conséquences tragiques est survenu
route Leffard à Villers-Canivet, lieu dit « la Bruyère »,
au moment où M. Louis Devolder, cultivateur à St- Germain-Langot,
passait avec sa voiture hippomobile. Par suite de la rupture d'un fil de
l'isolateur d'un câble à haute tension, le cheval (une jument de 6
ans, pleine de 6 mois) a été électrocutée. Ne se rendant pas
immédiatement compte du danger qu'il courait, M. Devolder tenta de
relever son cheval, mais au même moment, il ressentit lui-même une
forte décharge électrique. Ayant par mégarde touché une ferrure de
la voiture, sa main resta collée à celle-ci et il ne pouvait ni bouger
ni appeler. C'est un voisin, M. Frantz équarrisseur, qui sans hésiter,
le tira de sa fâcheuse position en l'arrachant à lui par ses effets.
M. Devolder éprouve un préjudice de 70.000 fr.
Juillet
1948
-
Pour casser la croûte.
- Un
malfaiteur s'est introduit durant la nuit chez Mme Désirée Lainé, à
Saint-Germain-Langot et rafler un jambon, 25 kilos de lard, 15 litres de
crème, des fromages, du beurre. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Une ménagère brûlée par une lampe à essence.
- En
allumant une lampe à essence, Mme Vve Marie Aimé, 68 ans, ménagère
à Saint-Germain-Langot, a mis le feu à ses vêtements. Grièvement
brûler sur diverses parties du corps ,elle a été admise à l'hôpital
de Falaise. (Source : Le Bonhomme Libre)
|