15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
ST - GERMAIN - LANGOT

Canton de Falaise

Les habitants de la commune de Saint-Germain-Langot sont des ...

Mars 1861   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller comte d'Angerville. Le fauteuil du ministère public est occupé par M. l'avocat général Farjas.

Audience du 27 février.

Lacoulonche (Charles-Désiré), domestique demeurant à St-Germain-Langot.

Le 2 décembre dernier, à son retour de la messe, la dame Duhamel, propriétaire à Saint-Germain-Langot, fut fort surprise de ne pouvoir ouvrir sa porte. Après avoir longtemps essayé en vain, elle reconnut que la serrure était forcée. Elle s'aperçut bientôt aussi que le contrevent d'une fenêtre du rez-de-chaussée était ouvert, quoiqu'elle l'eût fermé avant son départ, enfin qu'une des barres de fer de la fenêtre avait été arrachée.

La dame Duhamel se mit alors à pousser des cris et, aidée de quelques voisins, elle pénétra chez elle en enfonçant la porte. Son armoire avait été brisée, et on lui avait pris 10 fr. et une bague.

Lacoulonche, domestique chez un cultivateur du voisinage, avait été vu rodant pendant la messe autour de la maison de la dame Duhamel. Il fut arrêté et ses chaussures rapprochées des empreintes laissées par le voleur sous la fenêtre fracturée, s'y adaptèrent parfaitement.

Ce n'était pas, du reste, son coup d'essai. Le 26 août précédent, Lacoulonche s'était introduit dans des circonstances semblables, chez le sieur Longuet, cultivateur, dont il avait été le domestique, il avait pris, dans l'endroit où il savait qu'on la cachait, la clef de l'armoire, et s'était emparé d'une somme de 100 fr. environ.

Vers l'époque de ce vol, on avait bien remarqué en sa possession un certain nombre de pièces d'or, mais cette circonstance n'avait pas paru suffisante pour le dénoncer. Cependant, après le vol du 2 décembre, il fut arrêté. Lacoulonche se reconnaissait coupable de ces deux crimes.

Déclaré coupable avec circonstances atténuantes, il a été condamné à 5 ans de prison.

Défenseur, Me  Fauvel. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1866   -   Découvert d'un cadavre.   -   Samedi dernier, à neuf heures du soir, on a trouvé le nommé Poisson, étendu sans vie dans un champ, sur le territoire de Saint-Germain-Langot, canton de Falaise.

Poisson, qui n'a que 29 ans, était à l'affut. Il avait un fusil à usage de braconnier, c'est à dire qui se démonte en trois morceaux, et qui est facile à dissimuler sous les vêtements.

On présume que c'est en le montant qu'il se sera blessé à mort. Il avait au haut de la cuisse droite une plaie la traversant de part en part, les larges de près de quatre centimètres.

 

Février 1868   -   Un incendie.   -   Le 17 de ce mois,  à 3 heures du soir, un incendie, attribué à l'imprudence du nommé Victor Albert, à consumé les bâtiments de deux maisons appartenant l'une à la veuve Mallet et l'autre au sieur Basset Pierre, cultivateur à Saint-Germain-Langot.

Les pertes de la veuve Mallet seules sont couvertes par des assurances.  

 

Janvier 1869   -   Un incendie.   -   Jeudi, à huit heures du matin, le feu s'est déclaré à Saint-Germain-Langot, dans la ferme Tuepot, exploitée par M. Lecellier, et appartenant à M. le comte d'Oilliamson.

Quatre-vingt dix mètres de bâtiments à usage de grange, pressoir et des bergerie, ont été entièrement détruits. Les moutons, au nombre d'environ 250, ont pu être sauvés.

Les pertes sont évaluées à 12 000 francs. La cause de ce sinistre est accidentelle.  

 

Mai 1871   -  Incendie.   -   Le 16 mai, vers 5 heures du soir, un incendie dont la cause est restée inconnue, a consumé environ deux hectares de vignons appartenant à M. d'Olliamson, propriétaire à Saint-Germain-Langot. La perte est évaluée à 600 fr.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Un incendie, présumé accidentel, a éclaté le 20 de ce mois, à dix heures du soir, dans une ferme située à St-Germain-Langot et appartenant M. le  marquis d'Oilliamson. La perte approximative est évaluée à 28,000 fr.

 

Juillet 1875   -   Récoltes.  -  Le temps s'est enfin mis au beau. Les travaux des champs sont poussés avec une très grande activité. Sur la place de Caen, les hommes se cotaient à un prix élevé. Le colza rend bien, le seigle est bon. Le blé chicot rendra au moins autant que l'année dernière.

Il en est de même dans les environs de Paris. Les pommiers ont toujours très belle apparence, la plaine de Caen est, sous ce rapport, bien partagée. On est inquiet au sujet de la récolte des blés dans certaines régions du nord et du centre de la France. Les mauvaises nouvelles de Russie, d'Angleterre, de Belgique et de Hollande font augmenter les blés et les farines, et par suite, le prix du pain.

 

Juillet 1875   -   Fait divers.  -  Vendredi, vers quatre heures et demie du matin, la dame veuve Mallet, rentière à St-Germain-Langot, a été trouvée noyée dans une mare située à environ 500 mètres de son habitation. On. attribue la cause de ce suicide à un dérangement des facultés intellectuelles, provenant des suites d'une grave maladie qu'avait subie la veuve Mallet il y a environ un an.

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. 

Ce crédit, qui existe depuis longtemps, a toujours été employé en indemnités personnelles aux institutrices qui dirigent les écoles facultatives de filles, de manière à rapprocher le plus possible leurs émoluments de ceux déterminés par la loi pour les écoles obligatoires.  

Saint-Germain-Langot et réunion, 720 habitants, Mme Duval (Anne), 37 élèves payantes, 9 gratuites ; 550 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée 20 fr. Ressources insuffisantes.

 

Février 1880  -  Bons et secours.  -  Des secours pour construction ou réparation d'écoles ont été accordés aux communes suivantes : 8 000 francs à St-Gatien, construction d'école de  garçons et de filles ; 840 fr. à Lécaude  ; 1 200 fr. à Carpiquet, ; 700 fr. à St-Louet-sur-Seulles, et 800 fr. à St-Germain-de-Langot, réparations aux bâtiments scolaires.  

 

Mars 1890  -  Une femme brûlée vive.  -  Mercredi, à Saint-Germain-Langot, la dame veuve Levavasseur, 77 ans, infirme et paralysée, était assise dans un fauteuil auquel on était  obligé de l'attacher, et était placée près de la cheminée, dans laquelle était allumé du feu. Pendant une absence d'un quart d'heure de la fille Piel, chargée de la soigner, le feu s'est communiqué à ses vêtements, qui ont été brûlés jusqu'à la ceinture. A son retour, la fille Piel a essayé de lui porter secours, mais l'asphyxie était déjà complète. On suppose que son mouchoir, qu'elle avait sur elle, sera tombé dans le foyer et aura ainsi communiqué le feu.  

 

Décembre 1893  -  Mystère sur mystère.  -  Il y a quelque temps, à Saint-Germain-Langot, la petite Colombe Ledoux, 11 ans, rencontrait un individu qui voulut la violer. En présence de sa résistance énergique et de ses cris, il la saisit à la gorge, et, la croyant étranglée, jeta le cadavre à l'eau. 

Ces jours-ci, une autre jeune fille, qui revenait de son travail, a été assaillie par un individu qui, après l'avoir frappée à coups de poings, avait passé au cou de sa victime un fil de laiton et allait lui faire un mauvais parti sans l'intervention d'une troisième personne. L'individu est désigné. Il a dit à plusieurs reprises qu'il étranglerait cette jeune fille, mais il nie être l'auteur de l'attentat qui a été commis sur elle. Ce méfait va-t-il encore rester impuni comme le meurtre de la petite Colombe ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  L’assassinat de Saint-Germain-langot.   -   La demoiselle Bothelin, 83 ans, de Saint-Germain-Langot, habitait seule à l'extrémité d'un corps de bâtiments occupé par plusieurs ménages, et était séparée d'eux par une grange. Elle passait pour être dans l'indigence. Néanmoins, il y a un mois environ, elle avait fait connaître à différentes personnes qu'elle possédait 4 ou 5 louis de 20 francs. Dans la nuit de vendredi à samedi, elle a été étranglée à l'aide d'une petite corde ou d'un fil de fer. Son cadavre a été trouvé sur le plancher, la tète couverte par des oreillers et un lit de plume. L'assassin avait voulu sans doute l'achever en l'étouffant. Il avait dû s'introduire par l'unique fenêtre du logement, en brisant un carreau. Le vol a été le mobile du crime, car on n'a pas retrouvé les quelques louis de 20 francs dont parlait la victime. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1895  -  Arrestation d’un assassin.   -  Le 26 mai dernier au matin, la demoiselle Bothelin, 83 ans, de Saint-Germain-Langot, qui habitait seule, était trouvée étranglée chez elle. Le vol avait été le mobile du crime, car, quelque temps auparavant, la victime qui passait pour indigente avait dit à différentes personnes qu'elle avait trouvé des louis de 20 francs. Ces louis, ne furent pas retrouvés. 

On soupçonna alors un mauvais sujet, nommé Verrier, 21 ans, qui ne vivait que de maraudage et avait été interné dans une maison de correction. Mais on ne put le découvrir. Verrier, qui était insoumis de la classe 1893, s'est présenté dernièrement à l'autorité militaire, à Paris, poussé, a-t-il dit, par la misère. Le service de la sûreté, aussitôt informé, l'a arrêté. Tout porte à croire que c'est bien lui l'assassin de la demoiselle Bothelin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Est-ce l’assassin ?   -  Le nommé Terrier, soldat au 36e qui est accusé de l'assassinat de la demoiselle Bothelin, propriétaire à St-Germain-Langot, arrondissement de Falaise, nie toujours avec énergie, il prétend qu'il travaillait, au moment du crime, dans le département de l'Eure, près d'Évreux. Verrier a de mauvais antécédents. A l'âge de 17 ans, il tirait cinq coups de revolver sur un individu, et, pour ce fait, était envoyé en correction pendant un an. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La saison.   -  Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1895  -  Morts par de froid.   -   Dernièrement, le sieur Prosper Debieu, propriétaire à Bény-Bocage, donnait l'hospitalité à une femme étrangère au pays, paraissant âgée de 55 à 60 ans, et la mettait à passer la nuit dans une étable. Dans la soirée, s'étant rendu dans l'appartement où reposait la mendiante, Debieu s'aperçut qu'elle ne donnait plus signe de vie. Aucun papier n'a été trouvé sur cette femme, dont la mort parait avoir été occasionnée par le froid. 

— La demoiselle Marie Lepetit, 76 ans, de Saint-Germain-Langot, a été trouvée morte de froid sous un pommier, à peu de distance de sa maison. 

— La femme Chéron, née Gasanas, 66 ans, originaire de St-Martin-de-Pierrefitte (Calvados), est morte de froid près de Ferrières-la-Verrerie.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1895  -  Meurtre et coups.  -  Le nommé Verrier qui était accusé du meurtre de la vieille demoiselle Bothelin, de St-Germain-Langot, sera sans doute mis hors de cause faute de preuves. Verrier, qui était accusé également du meurtre, survenu au cours d'une rixe, d'un individu trouvé un matin inanimé sur une route près de St-Pierre-sur-Dives, a eu à répondre devant la justice de l'inculpation de coups et blessures qui était maintenue contre lui pour cette seconde affaire.

Le parquet de Lisieux s'étant désisté, Verrier a comparu devant le tribunal de Falaise pour coups et blessures sur un sieur Aubert, marchand de cirage, dont le cadavre a été retrouvé sous le pont du chemin de fer de St-Pierre-sur-Dives, le 8 octobre 1893, où deux garnements de l'acabit de Verrier l'avaient aidé à traîner sa victime jusqu'à cet endroit. L'enquête a établi que le corps d'Aubert portait des traces de coups, mais l'autopsie a établi, qu'il n'était pas mort de la suite des coups et avait succombé à une congestion cérébrale dans un état d'alcoolisme aigu. 

Verrier avoue avoir frappé à coups de poing Aubert, qui lui avait donné un coup de sabot, mais c'est tout. Charles Verrier dit Tiger est âgé de 23 ans, depuis longtemps il est la terreur de Saint-Germain-Langot, dont les habitants n'ont pas osé indiquer son repaire lorsque les gendarmes vinrent pour l'arrêter. Il a été condamné à quatre mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Faudra aller nu-pieds.  -  La chaussure est menacée d'une hausse importante par suite de l'élévation du prix des cuirs due à la disette des fourrages en 1893, forçant l'éleveur à vendre ses bestiaux, et à la fertilité de 1894 engageant l'éleveur à garder ses élèves. 

D'autre part, en 1893-94, l'Amérique, par suite d'une crise monétaire, avait réduit sa fabrication qu'elle reprend avec ardeur, enfin, pendant la guerre de Chine, on a absorbé d'énormes quantités de chaussures et il va en falloir davantage encore à la Chine et au Japon pour rechausser leurs armées. 

C'est en raison de ces causes diverses que les fabricants de chaussures de Paris et de province ont résolu d'élever leurs prix de 20 à 30 pour cent. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Incendie.  -  Un incendie dont les causes sont inconnues a éclaté à Saint-Germain-Langot, dans un bâtiment servant d'habitation mais non habité, appartenant à la veuve Lacoudré, le feu s'est communiqué à un bâtiment à la veuve Lebrun, épicière à Ussy. Pertes, 5 000 fr. en partie assurée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Incendiaire.  -  Un incendie, dû à la malveillance, a détruit, le soir, une bouverie dépendant du château de St-Germain-Langot, appartenant au marquis d'Oilliamson. L'incendiaire est arrêté, c'est le nommé Louis Languille, 19 ans, demeurant chez ses parents à St-Germain-Langot. 

Voulant se venger d'un procès de chasse que lui avait fait un garde, il avait résolu d'incendier la bouverie, parce que le château n'était pas couvert en chaume. Languille a fait des aveux. . (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Veillez.  -  On voit que les jours gras approchent. Dans un grand nombre de communes, on commence à dévaliser clapiers et basses-cours. Certains larrons s'attaquent à de plus gros morceaux. C'est ainsi qu'on a volé au sieur Auger, dans son parc, à Vieux, un chevreuil de 85 fr., et au sieur Leroy, de Saint-Germain-Langot, un porc de 40 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Une fille assommée.  -  Un braconnier redouté des environs de Falaise connaissait une fille-mère, nommée Eglantine Piel, 49 ans, demeurant à Saint-Germain-Langot. 

Cet individu avait, à plusieurs reprises, menacé la fille Piel de lui faire son affaire. 

Samedi, le cadavre de cette malheureuse a été trouvé dans un bois voisin de Tournebu. Elle avait été tuée sur la route et portait à la tête une large blessure, puis le corps avait été traîné sous bois pour le cacher. On soupçonne le braconnier. 

C'est le troisième crime commis aux environs de St-Germain-Langot depuis une douzaine d'années. Les auteurs des deux premiers crimes n'ont jamais été trouvés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Le crime de Saint-Germain-Langot.    Le braconnier soupçonné de l'assassinat de la fille Adeline Piel est un nommé Raphaël Ledoux, père d'une petite fille de 11 ans qui, en avril 1893, fut trouvée noyée dans une mare.

L'enquête établit qu'elle avait été étranglée avant d'être jetée à l'eau. L'auteur de ce crime ne fut pas découvert. Ledoux en accusa toujours la fille Piel et ses deux fils, enfants naturels de Désiré Ledoux, le frère du braconnier, décédé il y a cinq ans. D'un autre côté, le père et la mère de Ledoux avaient fait un legs à la fille Piel, à charge par elle de leur donner des soins. Enfin, la sœur de Raphaël Ledoux, une femme Sebire, avait aussi fait la fille Piel sa légataire universelle, toujours à charge d'avoir soin d'elle, ce qu'elle faisait consciencieusement.

Cette situation amenait des disputes continuelles surtout entre la fille Piel et la femme Raphaël Ledoux. La semaine dernière, Adeline Piel se rendait, comme tous les vendredis, au marché de Cesny-Bois-Halbout, pour y vendre du beurre. Le lendemain, elle n'était pas encore rentrée. Ses fils se mirent à la recherche de leur mère et découvrirent son cadavre caché sous des branches de genêts, à, cent mètres du chemin, sur le territoire de Tournebu. La tête, défoncée, ne formait plus qu'une boule de sang. L'assassin s'était caché derrière une haie pour attendre le passage de la fille Piel et la frapper par derrière avec une grosse pierre. Une fois la victime tombée, l'assassin lui a empli complètement la bouche de terre.

Il est très probable qu'il s'est servi d'un bâton pour enfoncer cette terre dans la bouche et la gorge de la fille Piel. Puis le cadavre a été transporté, à travers le taillis, à l'endroit où il a été trouvé. Le panier et la bourse de la fille Piel, contenant 40 fr., ont disparu,

La rumeur publique accusa aussitôt Raphaël Ledoux de ce crime, car à différentes reprises il avait juré de venger le meurtre de sa fille dans le sang des Piel. Du reste, la réputation de cet individu est déplorable. Il est, avec son fils de 14 ans, la terreur du pays. Raphaël Ledoux, interrogé par le parquet de Falaise, a nié être l'auteur du crime, mais ses réponses embarrassées et contradictoires ont motivé son arrestation. Il prétend qu'au moment du crime il était à casser du bois chez un propriétaire. Sa mère, de son côté, soutient qu'elle l'a vu revenir précipitamment du côté du taillis ou le cadavre a été trouvé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Incendies. - A Heurtevent, d'un bâtiment à usage de boulllerie et buanderie, au sieur Mulois ;    pertes, 500 fr. Non assuré.

— Au Mesnil-Simon, de deux maisons inhabitées, appartenant au sieur Serrurier, cultivateur à Orbec. Pertes, 5 000fr.

— Dans une vitrine à l'étalage du sieur Julienne, parfumeur à Caen. Pertes, 650 fr. Assuré.

— D'une maison habitée par le sieur Boissée, journalier à St-Germain-Langot. Pertes, 1 100 fr. Assuré.

— D'un bâtiment au sieur Quentin, à Orbec. Pertes, 2 000 fr. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Pendu.  -  Victor Lebon, 64 ans, menuisier, originaire d'Athis (Orne), s'est pendu chez le sieur Lacoudrée, charpentier à Saint-Germain-Langot, près Falaise, qui l'avait en pension. Lebon était devenu aveugle depuis peu. .  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Parmi les nôtres tombés à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le soldat Alexandre Hamel, du 19e  territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e, beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre ; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e, de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e, de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du 205e, de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat Liard, du 5e, de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e, morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   La censure.   -   Nos lecteurs ont pu remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes laissées en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le présent journal.

Sans doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont été supprimées par la Censure.

Pendant la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit faire le silence absolu sur tout ce qui concerne les opérations militaires, mobilisation, déplacements de troupe, etc… (Bonhomme Normand)

 

Février 1918  -  Battues aux sangliers.  -  Au cours d'une battue particulière dans les bois de M. le marquis d'Oilliamson, deux sangliers, dont une laie ont été abattus. Trois jours auparavant, un autre sanglier avait été tué dans le bois de Morchesne.

 

Avril 1920  -  Les satyres.   -   Charles Delalande 33 ans, couvreur à Aunay-sur-Odon, comparait sous l'inculpation d'attentats à la pudeur sur une fillette de 12 ans, la jeune Victorine Lehéron. L'accusé qui a reconnu les faits, est condamné à trois ans de prison.    Défenseur: Me Beslier. 

  C'est également, une affaire de mœurs qui amène devant la Cour Fernand Bellan, 19 ans, domestique, sans domicile. Il est accusé de tentative de viol sur une jeune fille de St-Germain-Langot. Mlle Germaine Graffet. Les renseignements recueillis sur Bellan le représentent comme ivrogne, débauché et brutal. La Cour le condamne à 5 ans de prison.    Défenseur : Me  Guibé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Fatale imprudence.   -   Un domestique du marquis d'Oilliamson, propriétaire à St-Germain-Langot, canton de Falaise, Gaston Gervais, 32 ans, avait attaché à son poignet la longe d'un cheval qu'il conduisait, à l'abreuvoir. Mal lui en a pris : l'animal s'est emballé tout à coup, renversant son conducteur, qui a été piétiné et blessé grièvement à la tête. Son état reste très inquiétant. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Inauguration du monument de la victoire.  -  Elle est fixée au 6 août, sous la présidence de M. le Sous-préfet de Falaise et de M. le comte d'Harcourt, député.

 

Mai 1923   -  Accident de travail.   -    Un domestique de Mme Leneveu, cultivatrice à Saint-Germain-Langot, canton de Falaise, M. René Davois menait en laisse un bœuf. Par une brusque secousse de l'animal, le domestique est tombé se brisant la main gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1926  -  Coups et Blessures.  -  Albert Levavasseur, propriétaire à St-Germain-Langot, a porté plainte contre Paul Bellenger, cultivateur à Pierreffite-en-Cinglais, qui l'aurait jeté à terre et frappé brutalement à coups de pied dans la figure. La querelle aurait éclaté au sujet d'une limitation de bordure de propriété. L'enquête continue.  

 

Août 1926  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général du Calvados, adopte les propositions de M. le Préfet pour la répartition de la somme de 5 600 francs, pour subventions aux communes en vue de les aider à acquitter les dépenses de réparation aux maisons d'école et aux mobiliers scolaires. La somme de 5 600 francs proposée se répartit ainsi qu'il suit : Saint-Germain-Langot. — Construction d'une salle de classe et d'un préau à l'école 500 fr.

 

Juin 1930  -  Mort à la tâche.  -  Rentrant de son travail, M. Ferrer, bûcheron, a découvert, dans le bois de Saint-Germain-Langot, canton de Falaise, le cadavre de son camarade de travail, l'espagnol Léandre Espinosa, 62 ans. Le malheureux, depuis longtemps malade avait refusé de cesser son travail, malgré le mauvais temps et de nombreuses défaillances.  

 

Août 1937  -  Élections de municipalités.  -  Appelé à élire le maire, par suite de la démission de M. le marquis d'Oilliamson, et à nommer aussi l'adjoint, M. Joseph Sureau étant décédé, le conseil municipal de Saint-Germain-Langot a désigné pour les remplacer MM. le vicomte d'Oilliamson et Constant Lecourt.

A l'issue de la réunion, un très beau souvenir artistique a été offert par les anciens conseillers au maire démissionnaire. M. d'Oilliamson a rappelé avec émotion ses quarante-neuf années de vie municipale, dont trente-trois à la mairie, et remercié ses collègues de cette nouvelle marque de sympathie.

Un vin d'honneur a clôturé la séance en réunissant amicalement anciens et nouveaux conseillers.

Reux : Le Conseil municipal vient de procéder à l'élection du nouveau maire de la commune. A l'unanimité, l'assemblée a voté une adresse de sympathie à M. Arthur Pillon, maire depuis 1919, qui fut démissionnaire pour raison de santé.

Puis, sous la présidence de M. Verger, adjoint, on procéda à l'élection du nouveau maire. M. Rémy a été proclamé élu. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Une mère inconsolable se donne la mort.  -   Avec les époux Lecourt, cultivateurs à St-Germain-Langot, village du Bisson, habité la mère de la femme, Mme veuve  Deschamps. née Marie-Polonie Botherin.

Cette femme, née à St-Germain, le 11 février 1874, n'avait pu se consoler de la mort d'un fils tué à la guerre.

Maintes fois elle avait exprimé l'intention de se donner la mort, notamment lorsqu'elle touchait la pension à laquelle lui donnait droit la mort de son enfant.

Dans la matinée du 22 décembre, Mme Deschamps quittant la maison de ses enfants se dirigea vers le hameau de la Meslière, commune de Bonnoeil et se jeta dans une mare située dans un herbage éloigné de toute habitation.

Inquiets de ne pas la voir au repas de midi ses enfants effectuèrent des recherches qui se prolongèrent le lendemain jusqu'au moment où son petit-fils âgé de 17 ans, aperçut le corps flottant sur la mare. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Un accident qui aurait pu avoir des conséquences tragiques est survenu route Leffard à Villers-Canivet, lieu dit « la Bruyère », au moment où M. Louis Devolder, cultivateur à St- Germain-Langot, passait avec sa voiture hippomobile. Par suite de la rupture d'un fil de l'isolateur d'un câble à haute tension, le cheval (une jument de 6 ans, pleine de 6 mois) a été électrocutée. Ne se rendant pas immédiatement compte du danger qu'il courait, M. Devolder tenta de relever son cheval, mais au même moment, il ressentit lui-même une forte décharge électrique. Ayant par mégarde touché une ferrure de la voiture, sa main resta collée à celle-ci et il ne pouvait ni bouger ni appeler. C'est un voisin, M. Frantz équarrisseur, qui sans hésiter, le tira de sa fâcheuse position en l'arrachant à lui par ses effets. M. Devolder éprouve un préjudice de 70.000 fr.

 

Juillet 1948   -  Pour casser la croûte.  -  Un malfaiteur s'est introduit durant la nuit chez Mme Désirée Lainé, à Saint-Germain-Langot et rafler un jambon, 25 kilos de lard, 15 litres de crème, des fromages, du beurre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Une ménagère brûlée par une lampe à essence.   -   En allumant une lampe à essence, Mme Vve Marie Aimé, 68 ans, ménagère à Saint-Germain-Langot, a mis le feu à ses vêtements. Grièvement brûler sur diverses parties du corps ,elle a été admise à l'hôpital de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

SAINT-GERMAIN-LANGOT  -  L'Église

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