1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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Ste - HONORINE - du - FAY

Canton d'Évrecy

Les habitants de la commune sont des Fayacains, Fayacaines

Novembre 1841   -   Nouvelles locales.   -  L e 11 juillet dernier, pendant l'assemblée qui se tient à St-Honorine-du-Fay, les époux Salles trouvèrent dans leur domicile un nommé Levillain Jean-Baptiste, âgé de 19 ans, tailleur d'habits, où il s'était introduit en brisant une vitre et en escaladant la fenêtre. Interrompu par cette brusque entrée, Levillain, qui avait forcé plusieurs meubles, et qui n'avait encore pris qu'une épingle en or, prit la fuite, mais il fut rattrapé par Salles. Une perquisition faite sur la personne de ce jeune voleur amena la découverte de plusieurs objets volés la veille au domicile du sieur Lebas, et notamment d'un billet de 300 fr.

Levillain à été condamné à 7 ans de réclusion.

-  Victoire Jamet subira aussi 7 années de réclusion pour vol de différents objets, commis au préjudice de plusieurs personnes chez lesquelles elle avait servi comme domestique. Son frère, Victor Jamet, accusé de l'avoir aidée dans la préparation de ces vols, et d'en avoir recelé une partie, a été acquitté. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -  Incendie de Ste-Honorine-du-Fay.   -  Un épouvantable incendie vient de dévorer une grande partie du bourg de Ste-Honorine-du-Fay. Le feu avait pris à six heures du soir, on ne sait pas encore dans quelle maison. Les uns disent chez un boulanger, d'autres chez un maréchal-ferrant.

A sept heures, les toitures en chaume de plus de la moitié du bourg étaient allumées.

A onze heures, il ne restait que les quatre murailles des bâtiments atteints.

A VENDRE DE GRÉ A GRÉ,

En l'étude de MR. Bellivet, notaire,

Une jolie Maison de campagne, située à Flagy, commune de Sainte Honorine du Fay, à trois lieues de Caen, avec basse cour, jardins et bosquets. Cette habitation est dans une situation très agréable et dans le meilleur état, le chemin qui y conduit est excellent.

Une Propriété bâtie à Airan, quatre lieues de Caen et demi lieue de la route de Paris, composée 1º  d'une belle Maison de maître toute neuve, avec basses cours, jardins et pièce d'eau vive.

2º Et d'une Ferme d'un revenu net de 5 400 francsen argent et faisances.

S'adresser pour le tout ai dit Me Bellivet, notaire à Caen, place St-Sauveur, n° 8.

Une heure avait suffi pour causer tout le mal. La flamme, poussée par un fort vent de sud-ouest, et à raz-terre, s'étendait de toit en toit avec une rapidité incroyable ; et bien que de Caen à Ste-Honorine on compte près de quatre lieues, les personnes placées sur le Cours apercevaient parfaitement les progrès du sinistre. Toute la ville a été en émoi jusqu' à minuit, deux pompes sont parties aussitôt qu'on leur a eu annoncé un incendie, mais elles se sont dirigées sur la rive droite de l'Orne, au lieu de prendre la rive gauche. Cela a allongé leur trajet de près de deux heures. Cependant après avoir passé un bac, elles sont arrivées à Ste-Honorine vers minuit.

Déjà les pompiers d'Evrecy, de Clinchamps, de Mézeray étaient sur les lieux, mais ils avaient vainement lutté, il leur avait été très difficile de former des chaînes, chacun s'occupant dans le bourg de sauver ses meubles. Cependant ces braves pompiers ont déployé tout le zèle possible pendant trois heures.

Fatigués, désespérés même, ils ont repris leur animation quand les pompes de Caen sont arrivées, mais la part du feu était faite, les uns et les autres n'avaient plus qu'à éteindre des brasiers qui auraient cependant pu agrandir encore le mal.

A ces pompiers se sont joints un grand nombre de citoyens de Caen qu'on est sûr de toujours trouver dans ces déplorables circonstances.

M. le préfet, aussitôt qu'il a été averti, s'est immédiatement porté sur les lieux, et nous l'avons vu partout où il y avait danger, partout où il fallait organiser les secours. Sa conduite, comme homme et comme administrateur a été, en cette circonstance, digne des plus grands éloges.

Nous devons aussi rendre justice au curé de cette commune, que nous avons vu, hier encore, à quatre heures du soir, sans s'être couché, au milieu des décombres, cherchant à soulager les malheureux qui avaient tout perdu, et qui a mis son presbytère non seulement à leur disposition, mais encore à celle des travailleurs. M. le maire, M. Chauvel, notaire, M. Lebrethon, d'Évrecy, M. Londe fils n'ont pas quitté un instant le lieu du sinistre. Nous devons aussi une mention honorable aux propriétaires du château de Flagy, qui en ont ouvert les portes aux malheureux incendiés.

Quant aux habitants de Caen, il nous faudrait nommer et tous les pompiers qui étaient partis, et tous ceux qui s'étaient rendus sur les lieux au pas de course et qui n'ont cessé, après de nombreuses marches et contremarches, durant la nuit, de travailler comme s'ils sortaient de leur maison.

Parmi les bâtiments brûlés, quelques-uns sont d'une grande importance. Nous, citerons parmi ceux-ci la ferme de M. de Gallery, occupée par M. Barbet.

Enfin, des deux côtés de la rue qui forme le bourg de Ste-Honorine, depuis la maison de M. Chauvel, notaire, qui a été épargnée, jusques à celle de M. Lorat, pharmacien, qui a été brûlée, tout a été consumé. Dans la ferme, les bestiaux ont été sauvés.

Dans les maisons, le mobilier a été perdu. Quelques meubles, quelques effets avaient été transportés dans l'église : d'infâmes voleurs s'y sont introduits et les y ont volés.

Tous les habitants qui sont victimes de ce terrible sinistre sont momentanément sans ressources, aucunes, ceux-là même qui sont-assurés, et il y en a plusieurs, se trouvent réduits à vivre de la charité publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Nouvelle locales.   -  A la première nouvelle du désastre causé par l'incendie qui a eu lieu mardi dernier à Ste-Honorine-du-Fay, Mgr l'évêque a ordonné qu'une quête fût faite dans toutes les églises de l'arrondissement de Caen en faveur des malheureuses victimes de ce sinistre, et a envoyé une offrande personnelle de 500 fr. à la commission chargée de leur distribuer des secours. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1861   -   On nous écrit de Sainte-Honorine-du-Fay.   -   Deux mariages vont donner lieu, dans notre commune, à des titres de parenté assez remarquables :

Un veuf de 48 ans a marié une de ses filles à un jeune homme dont il va épouser la sœur, âgée de 19 ans.

Le beau-père et le gendre se trouveront alors beaux-frères ; les deux épouses, aujourd'hui belles-sœurs, se trouveront : la jeune, belle-mère de sa belle-sœur, plus âgée qu'elle ; celle-ci bru, par alliance, de sa belle-sœur d'aujourd'hui.

Du mariage ainsi célébré vient de naître un fils, qui aura conséquemment pour oncle son grand-père, et pour grand-mère, par alliance, sa propre tante d'aujourd’hui.

De l’union de son grand-père avec cette jeune tante de 19 ans, viendront probablement des enfants dont celui qui vient de naître sera le cousin-germain, et qui seront, en même temps, ses oncles puînés.

Lequel des titres aura la priorité pour établir le degré de parenté ?.... Espérons que Matthieu-Laensberg ou le père Lajoie nous le dire dans son almanach de 1862 ou 1863 !!....  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1863   -   Par arrêté du 16 mars.   -    M. le préfet du Calvados a nommé M. Féron (Charles) adjoint de la commune de Sainte-Honorine-du-Fay, en remplacement de M. Godard, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Un artichaut monstre.   -   Un journal annonçait dernièrement que, dans un jardin à Carquefou, on voyait un véritable phénomène végétal. C'était un artichaut qui mesurait 70 centimètres de tour.

Nous avons sous les yeux un certificat délivré par M. le maire de Sainte-Honorine-du-Fay et par plusieurs propriétaires et membres correspondants de la Société d'horticulture de Caen, qui constate que, dans le jardin de M. Decoufley, maréchal à Sainte-Honorine-du-Fay, il existe une tête d'artichaut encore sur pied, présentant une circonférence de 74 centimètres 8 millimètres.

Jamais produit d'horticulture n'avait atteint une proportion aussi colossale. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1868   -   Un incendie.   -   Lundi, à sept heures et demie du soir, à Saint-Honorine-du-Fay, un incendie présumé accidentel a éclaté, et a consumé trois maisons, appartenant à M. l'abbé Niquet, curé de Roquancourt, aux scieurs Dracy François Desbons et Mancelle, Marie et Languenais, domiciliés en ladite commune.

La perte approximative est estimée à plus de 7 000 francs.  

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Un incendie a éclaté dans la nuit de dimanche à lundi à Sainte-Honorine-du-Fay, et a consumé deux maisons, deux granges, deux caves, une étable, écurie et quantité de récoltes. La perte est estimée à 3.500 fr., le tout était heureusement assuré. 

 

Septembre 1870   -  Victimes de la guerre.   -   Un de nos compatriotes, dont la famille habite Sainte-Honorine-du-Fay, M. de Bretteville, capitaine du génie, fait prisonnier à Sedan,  s'est échappé la semaine dernière des mains des Prussiens avec son ordonnance.  

 

Avril 1872   -  Fête religieuse.   -  Le dimanche 28 avril aura lieu à Ste-Honorine-du-Fay, la plantation d'un calvaire et la bénédiction d'une statue de la Sainte Vierge. Cette cérémonie aura lieu à 3 heures d'après-midi.  

 

Juillet 1872   -  Les orages.   -  Les nombreux orages qui se sont déchaînés depuis quinze jours sur nôtre contrée ont fait de très grands dégâts.

La foudre est tombée sur plusieurs points, notamment dans les cantons de Condé, Saint-Pierre-sur-Dives, Aunay. A Saint-Germain-du-Crioult, elle est tombée sur la propriété de M. Olivier, où elle a tué trois moutons.

A Saint-Jean-des-Essartiers, canton d'Aunay, elle a mis le feu et consumé un corps de bâtiment à usage de grange et écurie, appartenant à M. Louis Fortin, propriétaire. La perte est évaluée à 9.285 fr. Tout était assuré.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée sur l’hôtel du Dauphin, rue de Falaise, elle a brisé plusieurs tuiles de la couverture et mis a nu le bois de charpente qui a pris feu aussitôt, quelques seaux d'eau ont suffi pour l'éteindre. Le fluide a démoli un peu du couronnement d'une des cheminées et brisé quelques vitres, dans une chambre, et, par un choc en retour, est allé briser une pierre de taille d'une cheminée eu face de l'hôtel, sur l'autre côté de la rue.

Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que la même détonation à produit à Berville, petite commune située à  4 kilomètres de Saint-Pierre une brèche au couronnement d'une des  cheminées du presbytère, brisé des ardoises, pratiqué un large trou dans la couverture et cassé quelques carreaux de vitres dans une chambre, où on a perdu sa trace.

Samedi, le nommé Etienne Friley, journalier, âgé de 63 ans, domicilié à Sainte-Honorine-du-Fay, canton d'Évrecy, a été tué par la foudre, en se mettant à l'abri de l'orage sous un  arbre.  

 

Mai 1875   -   Condamnation.  -  Les époux Victor Moisson, journaliers à Ste-Honorine-du-Fay, ouverture sans autorisation d'un débit de boissons, 50 fr. d'amende.  

 

Avril 1876   -  Fête.  -  Le lundi de Pâques, à Sainte-Honorine-du-Fay, à l'occasion de l'installation de M. de Guerpel, maire de ladite commune. 

—  A 8 heures et demie, les habitants, accompagnés par la fanfare des Enfants du Bocage (d'Aunay-sur-Odon), iront offrir une écharpe à M. le maire.

—  A 10 heures, messe en musique.  —  A midi, banquet. —  A 3 heures, vêpres en musique. —  A 4 heures, mât de Cocagne, jeux, et divertissements. — Le soir, illumination et retraite aux  flambeaux. —  A 9 h., surprise.  

 

Avril 1876   -  Température.  -  Les fêtes de Pâques se préparent mal : il grêle, il neige et il gèle, les colzas pendent le nez, les fleurs des arbres paraissent  brûlées. Nick avait raison, en indiquant de la neige et de la gelée du 12 au 16. 

— A partir du 19, il nous prédit un temps doux, mais orageux.

 

Avril 1876   -  Installation d’un Maire.  -  Lundi dernier, la commune de Sainte-Honorine-du-Fay installait son nouveau maire, M. de Guerpel. 

La fête donnée à cette occasion a fort bien réussi, et on a surtout applaudi la fanfare des enfants du Bocage, d'Aunay-sur-Odon. Le bruit s'étant répandu qu'un rédacteur du Bonhomme assistait à la cérémonie, tout le monde s'est gardé à carreau. 

Sur les 2 000 personnes présentes, on comptait à peu près  300 éméchés, mais pas un pochard. Une femme seule nous a paru un peu plus électrisée que les autres, mais comme cette animation pouvait avoir une autre cause, nous attendons une nouvelle occasion pour nous prononcer. 

 

Mars 1877   -  Révision.  -  Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur compte ou pour  celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.

 

Mars 1877   -  La température.  -  Le temps est toujours très mauvais. Pendant qu'il pleut ici, ils neige dans l'est. En Russie, la reprise du froid a fait descendre le thermomètre jusqu'à vingt-huit degrés au-dessous de zéro.

 

Mars 1877   -  La récolte du cidre et du vin.  -  La quantité, de cidre récoltée en 1876, est évaluée approximativement à 7 036 000 hectolitres, elle est inférieure de 11 221 000 hectolitres à la récolte de 1875, et beaucoup au-dessous de la moyenne des dix dernières années, qui est de 10 093 000 hectolitres. La récolte des vins, en 1876, est évaluée à 41 848 000 hectolitres, c'est-à-dire à la moitié de la récolte précédente, qui avait atteint 83 632 000 hectolitres environ.

 

Mars 1877   -  Infanticide.  -  Un infanticide par immersion a été commis par la nommée Marie Aubrée, âgée de 22 ans, domestique à Maizet, sur son enfant nouveau-né. La coupable avait caché le cadavre dans un fossé plein d'eau, sur le territoire de la commune de Sainte-Honorine-du-Fay. Elle a fait des aveux complets, à la suite desquels elle a été aussitôt mise en état d'arrestation.

 

Février 1879   -  Secours.  -  Un secours supplémentaire de 2 000 fr. a été accordé à la commune de Sainte-Honorine-du-Fay, pour son église.  

 

Avril 1879  -  Réunion de communes.  -  M. le Préfet fait connaître qu'un décret en date du 26 février 1879, rendu sur l'avis favorable du Conseil général, a prononcé la réunion à la commune de Sainte-Honorine-du-Fay du hameau dit le Bosq-de-Fay,  dépendant d'Évrecy. 

 

Juillet 1880  -  Les orages.  -  Samedi soir, un orage épouvantable à éclaté sur Caen et une partie du Calvados. A Caen, les rues de la ville ont été transformées en torrents et l'eau a envahi beaucoup de maisons. Des arbres ont été renversés par l'ouragan, notamment près de l'école de natation, ainsi qu'à Louvigny 

Dans les communes d'Hérouvillette et Ranville, les colzas, blés, sarrasins, ont été broyés par la grêle.

Le canton d'Évrecy a beaucoup souffert. Les blés, les orges sont roulés et hachés, les seigles, plus avancés, ont la paille moins altérée, mais les sarrasins sont endettés et absolument perdus. Les avoines n'ont plus d'épis, les colzas sur pied sont émondés, ceux qui étaient coupés sont aux trois quarts battus. L'écorce des jeunes pommiers est même détachée du tronc dans les endroits où les grêlons ont frappé. C'est un désastre complet. Les communes les plus frappées sont : Sainte-Honorine-du-Fay , Maizet, Avenay, Esquay, Vieux, Maltot  et Feuguerolles. A Hamars, les récoltes des quatre principales fermes sont complètement détruites et non couvertes par assurances.

Dans le canton de Ryes, on évalue à plus de trente mille francs les dégâts causés par la grêle.

A Fontaine-Etoupefour, les dégâts s'élèvent à 30 000 fr. A Argences, la foudre a tué une jument appartenant au sieur Deschamps, maître d'hôtel.  A Billy. elle est tombée sur la maison du sieur Bisson, a dérangé un lit dans lequel étaient couchées deux personnes, mais n'a fait que de légers dégâts. A Livarot, elle a brûlé une meule de foin. A Trouville, il y a eu un véritable déluge.

A Goustranville, la foudre a tué une jument appartenant à M. Gosselin. A Dozulé, les marronniers placés de chaque côté de l'église ont été rompus.

Cet orage a aussi occasionné de grands dégâts dans le canton de Balleroy : la foudre est tombée plusieurs fois, et a renversé, à Balleroy, deux personnes qui se trouvaient dans un  champ, sans leur faire néanmoins de graves blessures. A Castillon, par suite de la foudre, le feu a pris à une boulangerie dépendant de la ferme de M. Pelcerf. Perte 600 fr. Assurée.

A Honfleur et les environs, notamment du côté de Gonneville, l'orage a fait des dégâts considérables. Rue Boudin, à Honfleur, une petite fille a été renversée par la masse d'eau qui, de la côte, se précipitait par cette rue en pente. Sans le prompt secours d'un habitant du quartier qui fut assez heureux pour ressaisir l'enfant qui disparaissait entraînée par le courant, il est certain qu'elle n'eût pu d'elle même échapper au danger qui la menaçait.

Le préfet rappelle aux maires dont les communes ont subi des pertes, qu'ils doivent adresser à la préfecture une demande de secours, indiquant nominativement les cultivateurs sinistrés et la perte de Chacun. Dans la même pétition, ils feront connaître les noms de deux cultivateurs d'une commune voisine les plus aptes à assister les  contrôleurs dans l’estimation des pertes.

 

Mai 1885  -  Eau bénite et migraine.  -  Un banquet de 65 couverts a eu lieu à Évrecy à l'occasion de la révision. Les curés de Préaux et de Ste-Honorine y assistaient L'un d'eux avait même dans sa poche une bouteille d'eau bénite, dont le doyen l'avait engagé à ce munir en cas de besoin pour purifier l'assemblée. 

Ce porteur d'eau a voulu en tamponner les tempes du préfet atteint d’une migraine, qui l'a empêché d'attendre la fin de la révision. M. Monod, en protestant, a refusé ce remède  catholique, et est rentré à Caen immédiatement avec son mal de tête.  

 

Janvier 1886  -  Un coin maudit.  -  Un enterrement civil comme on n'en voit guère a eu lieu à Sainte-Honorine-du-Fay.  Une femme Viray a été enterrée civilement, parce  que le petit village, où elle est décédée à été réuni à Sainte-Honorine pour l'état civil, et que le doyen d'Évrecy, malgré les demandes qui lui ont été adressées, a défendu au curé de  Sainte-Honorine de porter à la défunte les secours de la religion. La population tout entière a protesté contre cette défense inqualifiable, en assistant à l'inhumation de la dame Viray, qui appartient à l’une des familles les plus honorables du pays. 

On dit plus fort : il paraît que le baptême est refusé à Sainte-Honorine à tout enfant qui a le malheur de naître dans ce coin maudit.  

 

Septembre 1888  -  Incendie.  -  Dans la nuit de vendredi, à Sainte-Honorine-du-Fay, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment d'habitation. Il a consumé la toiture, les greniers et une partie du mobilier appartenant aux nommés Tournefort, Huline, Duprey, Pupin et Lefrançois. Huline a été assez gravement blessé aux deux jambes en opérant le sauvetage de son enfant, une petite fille de 3 ans, et de la dame Fiant, qui a été un peu brûlée à la poitrine.

 

Août 1889.   -   Incendiaires sans le savoir.   -   Dans l'incendie qui s'est déclaré à Amblie, cinq corps de bâtiments ont été atteints. Ils appartiennent aux sieurs Turquetil, Auger, Martin, Pélagie, Frémy, Caumont, Marie, Tillard, Eust, Charolin et veuve Vautier.

Ce terrible sinistre est dû à l'imprudence d'un enfant de six ans appelé Jules Souty, lequel a jeté des allumettes enflammées sur un tas de paille de colza qui se trouvait près de la maison du sieur Turquetil. Le feu s'étant communiqué à cette maison a ensuite atteint les autres.

C'est encore un enfant, Charles Clérisse, cinq ans, demeurant à Ste-Honorine-du-Fay, qui a mis ie feu à une charretterie et à des étables avec greniers dessus, contenant 800 bottes de foin, deux tonneaux, un porc et plusieurs instruments aratoires, appartenant au sieur Rouillard. Perte, 770 fr. Assuré. ( Bonhomme Normand)

 

Mai 1890  -  Du danger d’avoir trop de barbe.  -  Le sieur Vivien, maréchal ferrant à Vieux, et le sieur Villedieu, aubergiste à Sainte-Honorine-du-Fay , ont ensemble une vieille dette à régler. Dernièrement, comme le sieur Vivien entrait dans une auberge, Villedieu l'injuria, se jeta sur lui et lui arracha une poignée de barbe, la plus belle du pays, en le menaçant d'aller la montrer sur la place du marché de Noyers. Villedieu a été condamné à 20 fr. d'amende et 30 fr. de dommages-intérêts. Il n'en aurait pas été quitte à si bon compte si le parquet avait connu le fait, car le procureur a déclaré à l'audience qu'il aurait poursuivi l'agresseur.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Postes.  -  Une recette simple de postes de 4e classe vient d'être créée à Sainte-Honorine-du-Fay. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Fête.  -   Ste-Honorine-du-Fay. — Fête le 26 juin. Messe et vêpres en musique, louerie de domestiques, concert par la fanfare de May, jeux et divertissements, illuminations et feu d'artifice fourni par la maison du « Bonhomme normand », grande retraite aux flambeaux.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1892  -  Écrasé.  -  Samedi, le sieur Félix Taflet, meunier, est allé à Ste-Honorine-du-Fay chez le sieur Guillot, faire moudre quelques sacs de grain. En s'en revenant chez lui dimanche, dans la matinée, il conduisait sa voiture chargée de farine. Arrivant au tournant du chemin des Landes et de Parfouru, une des roues de la voiture monta sur un haut bord de la route et fut renversée. Le corps du conducteur a été retrouvé sous la voiture et ne donnant plus signe de vie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Cheval emporté.  -  Samedi soir vers 6 heures 1/2, les sieurs Adrien Lepley, 35 ans, journalier à Ouffières, et Victor Huard, 54 ans, journalier, à Sainte-Honorine-du-Fay, ont tenté d'arrêter un cheval attelé à une râteleuse, qui s'était emporté sur la route de Caen à Eterville, à 100 mètres de cette commune. 

Ils ne purent réussir à se rendre maîtres de l'animal, qui aurait causé des accidents sans l'intervention du brigadier Jurin et du gendarme Bresson qui se sont bravement jetés à la tête du cheval et l'ont arrêté, après avoir été traînés pendant une quinzaine de mètres, au moment même où il arrivait dans le village, et où les enfants, sortis de l'école, jouaient sur la route. 

Au début de sa course, le cheval, qui appartient au sieur Leneveu, propriétaire et adjoint d'Eterville, avait renversé son maître et le domestique Jules Jeanne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  Ayez donc des enfants…...  -  Le sieur Amédée Revel, 69 ans, demeurant à Ste-Honorine-du-Fay, était un peu gris l'autre jour. Sa fille apercevant les gendarmes leur dit : « Man père a bu un coup d'trop... faites-ly poux, ça l'corrigera ». 

Mais le bonhomme n'a pas peur et répondit de telle façon aux observations des gendarmes que ceux-ci lui dressèrent procès-verbal pour insultes, ce qui lui a valu 25 fr. d'amende. En bonne justice, cette amende-là devrait être payée par la fille qui a eu l'idée saugrenue d'appeler les gendarmes pour faire peur à son père.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1897  -  Inondation.  -   Inondation d'un autre genre à porter au compte du conseil municipal de Ste-Honorine-du-Fay qui ne veut pas faire réparer un pont pour donner passage à l'eau. En présence de cette incurie, une souscription est ouverte pour acheter une barque destinée à transporter les enfants à l'école. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Chute de voiture.  -  La semaine dernière, la dame Castel, de Sainte-Honorine-du-Fay, était allée à Neuilly-le-Malherbe, en voiture, pour régler différentes affaires. Arrivée au milieu du bourg d'Évrecy, elle fut prise d'un étourdissement subit et tomba de voiture sous les pieds du cheval. Heureusement la bête était douce, elle continua son chemin tranquillement sans heurter sa conductrice et revint seule à son écurie. Revenue à elle, la dame Castel constata qu'elle n'avait point de blessures graves. Elle put descendre au bas du bourg et fut reconduite à son domicile en voiture.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Tuée d’un coup de caillou.  -  Au cours d'une querelle d'enfants, entre deux petites filles d'Evrecy, l'une âgée de 6 ans, l'autre de 13 ans, la première jeta une pierre à la seconde. Celle-ci, voulant riposter, prit à son tour un caillou et le lança à la tête de sa compagne si malheureusement que la pauvre fillette fut tuée sur le coup. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Tuée à coups de cailloux.  -  Nous avons dit dans notre dernier numéro qu'une petite fille du canton d'Évrecy avait été tuée par une de ses camarades. Voici de nouveaux détails à ce sujet. 

En sortant de l'école de Ste-Honorine-du-Fay, la jeune Conard, 8 ans, marcha sur le pied de sa camarade nommée Bretelle, 12 ans, celle-ci la menaça d'une raclée. La petite Conard s'enfuit, mais fut promptement rejointe par la jeune Bretelle, qui la frappa, la roula à terre, et saisissant une pierre lui en porta plusieurs coups sur la tête. En rentrant chez ses parents, la petite Conard se coucha, et le lendemain matin elle était morte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Coup de pied de cheval.   -   Dimanche, le jeune Camille Marie, domestique à Sainte-Honorine-du-Fay, a reçu à la tête, en soignant des chevaux, un violent coup de pied qui lui a fracturé le crâne. II a été conduit à l'hôpital et admis d'urgence. Sa vie ne parait pas en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Les charbons.     Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse continue.

Au début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares.

Par suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Victimes du froid.      On a trouvé mort sur la route, près de Sainte-Honorine-du-Fay, le sieur Jean Hamelin, 59 ans, domestique à Douvres. Hamelin, qui est marié et père de famille, a été frappé d'une congestion par le froid, en allant à Saint-Honorine-du-Fay voir sa femme qui y habite et sans doute lui porter ses gages, car il avait sur lui plus de 80 francs.

— Le sieur Victor Blais, 56 ans, journalier, sans ressources, étant entré dans une grange, à Moyaux, pour y passer la nuit, y est mort d'une congestion causée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Adultère.  -  La dame Binet, née Albertine Vauclin, 24 ans, culottière, place de l'Ancienne-Comédie, 9, à Caen, et le sieur Louis Bellenger, 45 ans, marchand  de grains à Sainte-Honorine-du-Fay, ont été pinces en flagrant délit d'adultère. . (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Une fugue.  -  En l'absence du sieur Villedieu, débitant à Sainte-Honorine-du-Fay, sa femme a disparu en lui enlevant une somme de 80 fr. Il n'a revu ni l'une ni l'autre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1901 c'est ici

 Ste-HONORINE-DU-FAY  (Calvados)

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