UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - HYMER

Canton de Pont-l'Évêque

Les habitants de la commune sont des Saint-Hymériens, Saint-Hymériennes


Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -   Le mauvais temps qui dure depuis un mois est préjudiciable aux céréales ; déjà sur notre marché le blé a un peu renchéri et le pain a subi une augmentation de 5 centimes par kilog. Il est vrai que les blés des fortes terres ont gagné plus en herbe qu'en épi, en plusieurs endroits ils sont déjà même couchés. Toutefois, il suffirait de quelques jours de beau temps pour réparer le mal.

Les foins auraient aussi besoin d'un temps sec ; dans beaucoup de prairies ils jaunissent par le pied.

Les colzas se présentent bien cependant, et tout annonce que cette denrée aura une bonne année.

On nous écrit du pays d'Auge que les pommiers offrent les plus belles espérances ; il y a longtemps même qu'on n'avait cru à une récolte aussi abondante ; déjà le cidre a subi une certaine baisse, et dans nos faubourgs hors-barrière on le donne à 20 centimes le double-litre. (Haro ) (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1843   -  Chronique des Assises.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte, lundi 15 mai, sous la présidence de M. Regnault. Les quatre premières audiences, dont nous donnons l'analyse succincte, ont déjà offert un certain nombre d'affaires concernant notre arrondissement. Après les préliminaires d'usage, les débats ont commencé.

— Capitrel, qui s'avance en souriant, est tout étonné d'être poursuivi criminellement, en raison des faits qu'il regarde comme ne chargeant sa conscience en aucune manière. Capitrel a épousé, le 1er juillet 1842, Désirée Troupin, de Saint-Himer, après avoir épousé, le 28 avril 1835, Augustine Lemaréchal, de Moutiers-en-Cinglais, laquelle, au 1er juillet dernier, jouissait d'une excellente santé, avantage qu'elle a conservé jusqu'à ce moment et qu'elle est bien dans l'intention de conserver longtemps encore.

Le récit des amours de Capitrel a plus d'une fois égayé l'auditoire. Le jury a été sévère pour lui ; il a été condamné à 5 ans de travaux forcés.

  Convaincu d'avoir soustrait à l'aide de fausses clés, 32 pièces de 5 francs, au préjudice de M. Costey, ébéniste à Caen, le nommé Lepetit, son ouvrier, s'est vu condamner malgré ses dénégations à quatre années d'emprisonnement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1853   -   Nouvelles diverses.   -   Un propriétaire de St-Hymer, nommé Houssaye, âgé de 54 ans, est tombé d'un pommier dans lequel il était monté pour cueillir des pommes. Relevé presqu'aussitôt et transporté chez lui, il a expiré quelques instants après. Cet homme était sujet à de fréquents étourdissements. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Présidence de M. d'Angerville.  -  Audience du 10 mai.     

  Godet (Louis-Alexandre), âgé de 22 ans, journalier, né et demeurant à Saint-Hymer.

Le 2 février dernier, le sieur Leboulanger, cultivateur à Saint-Hymer, s'aperçut qu'on lui avait pris du blé dans un grenier dépendant de son habitation. Le 8 du même mois, il constata une nouvelle soustraction, il remarqua que le vide se faisait au milieu d'un tas de blé, comme s'il existait précisément au-dessous un trou dans le plancher. Le lendemain, convaincu qu'il avait encore été volé, il entra dans l'appartement situé sous son grenier et aperçut dans le plancher en terre plusieurs trous fermés avec des bouchons de paille et par lesquels il devint évident pour lui qu'on faisait couler son grain.

II se contenta de le déplacer, et grâce à cette précaution, le voleur essaya en vain, les 11 et 12 du même mois, en pratiquant de nouveaux trous, de commettre de nouvelles soustractions. Le sieur Leboulanger se décida alors à porter plainte, et dans la nuit suivante, la gendarmerie cerna le hangar où se plaçait le malfaiteur.  Vers les 4 heures du matin on y entendit du bruit, les gendarmes y pénétrèrent et trouvèrent le nommé Godet, journalier à St-Hymer, caché entre deux voitures et tenant à la main un sac vide appartenant au sieur Leboulanger.

Un autre vol a été également commis par lui, au préjudice d'un sieur Brunet, domicilié à Saint-Hymer. Pendant la nuit du 11 au 12 février, il s'introduisit, à l'aide d'effraction extérieure, dans la grange de ce cultivateur, qui est une dépendance de la maison d'habitation, et y vola un demi-hectolitre de blé environ.

Déclaré coupable sur tous les chefs, mais avec circonstances atténuantes, Godet a été condamné à 5 ans d'emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1856   -   Tentative de meurtre.  -  Le 18 courant, vers neuf heures du soir, une tentative de meurtre a été commise à St-Hymer, canton de Pont-l’Évêque. Un individu étant à l’affût, dans un pommier, le long d’un petit bois, a tiré un coup de fusil sur le nommé Deschamps (Auguste), âgé de 54 ans, journalier, qui passait à quelques mètres de lui, accompagné du jeune Depierrepont, âgé de 14 ans, demeurant chez ses parents à Pierrefitte.

Deschamps est tombé atteint du côté gauche. Selon M. le docteur Poplu qui donne ses soins au blessé, 20 plombs auraient pénétré dans le flanc, et 52 dans le bras. L’état de la victime est des plus alarmants.

L’autorité judiciaire s’est rendue sur le lieu du crime, ainsi, que la gendarmerie, et ont entendu la déclaration de Deschamps. Une arrestation a eu lieu, et l’information se poursuit. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1857   -   On nous écrit.   -   Un bien malheureux accident est arrivé dimanche l’après-midi, à St-Hymer, commune des environs de notre ville.

Un jeune homme de 18 ans, M. Ferray, commis au bureau de l’enregistrement de Pont-l’Évêque, était sorti sur les quatre heures pour chasser dans une propriété voisine de la demeure de son père. Obligé de traverser la route pour rentrer, et n’ayant pas de permis, il introduisit son fusil sous la haie qui sépare sa maison de la propriété où il se trouvait. De retour chez lui, il voulut retirer son fusil de la haie, en prenant le canon en avant. Mais le chien s'étant accroché aux broussailles, le coup partit, et le malheureux reçut la charge en pleine poitrine. Il expira sur le champ.

Cet événement a produit une profonde sensation dans la commune de St-Hymer, où M. Ferray jouissait de l’estime générale. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1858   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Adeline. Audience du 19 mai.

— François-Désiré Vincent, âgé de 52 ans, taupier, né à Méry, comparaissait devant la Cour d’assises comme accusé d’avoir, à Saint-Hymer, le 26 janvier 1858, commis un viol ou tentative de viol sur la personne de Louise Picot, femme Potier, âgée de 68 ans.

Déclaré coupable de la tentative seulement, et avec circonstance atténuantes, et la Cour s’étant associée à l’indulgence du jury, le dit accusé Vincent s’est vu condamner à la peine de trois années d’emprisonnement. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1866   -   Encore les loups.   -   Après avoir manifesté sa présence à Saint-Hymer et les communes environnantes, un loup est revenu, mardi soir, dans les communes de Coudray-Rabut, ou un pauvre mouton, qui faisait l'école buissonnière, a été croqué par lui après une course de 4 à 500 mètres à travers les pièces de labour. On ne sait à qui appartient le mouton, dont quelques lambeaux ont été retrouvés dans un épais fourré.

Dans la même nuit, le loup est allé dans une cour de la commune de Tourville. Là, il n'a causé aucun dommage, il n'a fait de poursuivre et harceler les bestiaux pendant quelque temps.

Les cultivateurs de l'arrondissement de Pont l'Evêque se préoccupent toujours beaucoup des loups et cherchent autant que possible à se garantir de leurs dégradations. Les plus soigneux achètent des clochettes et les pendent au cou de leurs bestiaux, c'est dans les campagnes une cacophonie qui produit son effet.

Jusqu'ici les loups non point osé pénétrer dans les enclos où se trouvent des carillonneurs de nouvelle espèce, on n'a point entendu dire que les animaux placés sous la protection d'un ou de plusieurs grelots aient eu maille à partir avec les carnivores.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Dans la nuit du 17 au 18 courant, un incendie dont la cause est restée inconnue a éclaté à Saint-Hymer, dans un corps de bâtiment servant à usage de grange, cave et pressoir, appartenant à M. Dufresney, propriétaire et adjoint audit lieu, et à M. Godard, aussi propriétaire à Lisieux.

La perte approximative est évaluée à 3,000 fr. dont 1,950 fr. couverts par une assurance.

 

Mars 1870   -   Nécrologie.   -   M. le colonel Langlois, l'auteur et le fondateur du Diorama des Champs-Élysées, vient de mourir à l'âge de 82 ans. C'était un des derniers soldats du premier Empire.

La dépouille mortelle du colonel Langlois a été rapportée en Normandie. Son inhumation a eu lieu à Saint-Hymer, près Pont-l'Evêque, où il repose près de son épouse, dans un caveau  de famille, construit sur sa propriété du Prieuré de St-Hymer,  

 

Avril 1870   -   Avis.   -   Les mans ont déjà commencé leurs ravages printaniers, les hannetons vont bientôt sortir de terre. Nous recommandons tout spécialement la destruction de ces coléoptères qui, l'année dernière, ont causé aux agriculteurs des pertes qui se chiffrent par des millions de francs.

 

Avril 1870   -   Nécrologie.  -  Le lundi 2 mai, la paroisse de St-Hymer, (Pont-l'Evêque), a perdu son pasteur, M. l'abbé Frémont, qui la desservait depuis 1829.

Voici comment le regretté défunt a disposé de sa fortune, assez considérable. Il lègue à l'hospice de Pont-l'Evêque une somme de 35 à 40.000 fr. pour l'entretien de quatre lits destinés aux pauvres de Saint-Hymer,  4.000 fr. au bureau de bienfaisance de sa paroisse ; 2.000 à la fabrique ; 12,000 enfin pour bonnes oeuvres diverses. Sa bibliothèque, ses tableaux et beaucoup d'objets à l'usage du presbytère seront la propriété de ses successeurs.  

 

Septembre 1870   -  Incendie.   -   Un incendie à consumé le moulin de Saint-Hymer exploité par le sieur Gillot et appartenant à M. Dufour, de Clarbec. On pense que le feu à pris par le frottement de diverses pièces du mécanisme. Le bâtiment était assuré, mais le mobilier ne l'était pas.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Samedi dernier, une magnifique chasse au renard a eu lieu dans le bois de la commune de Saint-Hymer et des communes voisines. Cinq renards et dix blaireaux ont été tués.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une  certaine importance, les jeunes gens qui  tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens. Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Août 1873   -   Glanage.   -   Au moment des récoltes, il est utile de rappeler un arrêt de la Cour de cassation qui concerne le droit de glanage. Les propriétaires et fermiers pensent faire un acte de générosité en laissant les pauvres de la commune qu'ils habitent râteler et grappiller après l'achèvement de la récolte.

C’est une erreur, il résulte de la jurisprudence de la cour suprême que ce n'est pas un acte de philanthropie qu'ils exercent, mais un devoir qu'ils accomplissent. 

 

Août 1873   -   Incendie.   -  Dimanche, vers six heures, un incendie a détruit un bâtiment à usage de pressoir et de cave, situé à St-Hymer, appartenant à M. Zéphirin Pitrais. Le feu a pris aux deux extrémités à la fois. Il se trouvait dans les caves environ 150 hectolitres de cidre, des cercles, de la paille, et divers objets servant à l'agriculture. Le bâtiment incendié était assuré, avec l'intérieur du pressoir et les tonnes, pour 4 000 fr., mais le cidre et les autres objets n'étaient pas assurés.

 

Octobre 1873   -   Armes à feu.   -   M. le Préfet du Calvados vient de rappeler à ses administrés que l'usage des armes à feu, pendant les noces et fêtes, est interdite, sauf autorisation du maire. L'accident qui s'est produit dernièrement à St-Hymer, prouve combien est sage cette prévoyante mesure : un jeune homme de 23 ans, le nommé Coquerel en bourrant un pistolet qu'il tenait par l'extrémité du canon, s'est emporté une partie de la main. L'amputation du poignet a dû être faite.  

 

Mai 1874   -   fait divers.  -  Dans la nuit, un malfaiteur a détruit, dans une pièce de terre exploitée par le sieur Ferey, cultivateur à Saint-Hymer, canton de, Pont-l’Evêque, trois semis de melons sur couches, dont la valeur est estimée 200 fr. Non contant de cet exploit, l'auteur de ce méfait, qu'on soupçonne être le nommé Célestin Guilbert, âgé de 21 ans,  journalier dans la même commune, a jeté une herse dans un puits et coupé les liens d'un certain nombre de bourrées.

 

Janvier 1875   -   Ouragan.  -  Le temps, depuis quelques jours, est enfin devenu plus calme, il n'était pas trop tôt. La dernière semaine a vu s'abattre sur nos contrées, d'une façon presque

continue, de terribles ouragans. De toutes parts on ne nous signale qu'arbres déracinés, cheminées renversées, toitures enlevées et débris de toutes sortes jonchant le sol.

On parle, entre autres dégâts sérieux, d'une maison qui se serait écroulée à Démouville et une autre à Hérouvillette. Une troisième maison, celle de la dame veuve Gamare, située sur le coteau de St-Hymer, aurait été renversée par une trombe de vent, engloutissant sous les décombres sa malheureuse propriétaire. Sa mort aurait été instantanée par suite de l'écrasement du crâne.

A Escoville, il existe devant le château une magnifique avenue d'ormes séculaires, d'une énorme grosseur et fortement attachés dans le sol, la violence de la tempête en a cassé et déraciné plus de trente. Dans la vallée de la Dives, où les plantations de peupliers abondent, ces arbres sont abattus en grande partie, il est des propriétés où l'on en compte jusqu'à quarante qui gisent sur le sol.

 

Mai 1883  -  Incendie. – Jeudi, dans la nuit, un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à St-Hymer et a consumé un bâtiment à usage de pressoir, cave et charreterie, appartenant au sieur Gabriel-Alexandre Legrip, cultivateur. La perte, pour l'immeuble qui est assuré, est évaluée à 3 790 fr., et pour les autres objets, non assurés, à 1 000 fr.  

 

Février 1888  -  Les suites de l’ivresse.  -  Le nommé Auguste Lasseray, 64 ans, taupier, sans domicile, a été trouvé pendu dans une maison non habitée de St-Hymer. La mort remontait à trois jours. Cet homme se livrait à la boisson.  

 

Avril 1888  -  Mort accidentelle.  -  -Vendredi à St-Hymer, on a trouvé dans un herbage le cadavre de la nommée Augustine-Victoire Vauquelin, mendiante sans domicile. Elle avait  succombé au froid.  

 

Juin 1893  -  A propos de sécheresse.  -  La plus grande que nous avions eue en Normandie est celle de 1559. De Pâques à la Toussaint la chaleur fut fort grande, dit M. de Bras. Le temps était toujours à l'orage et, pendant plus de six mois, il ne tomba pas, ou très peu d'eau. L'hiver qui suivit fut très doux et les violettes de mars parurent en janvier. Les arbres, trop avancés, donnèrent peu de fruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Un homme broyé.  -   Mardi soir, l'un des attelages de la scierie Le Boucher, de Pont-l'Evêque, composé d'un lourd véhicule attelé de quatre chevaux avec chargement d'arbres, remorquait un « diable » chargé de même. Placé à l'arrière du premier véhicule, le sieur Lelièvre, facteur de campagne à la scierie, était chargé de la surveillance du levier qui actionne le serre-frein, lorsque, à la seconde côte de Caen, commune de Saint-Hymer, par suite d'une inattention qui a coûté la vie à cet employé, la tavelle vint à se détacher de la douille et rendre nulle la pression du frein. Effrayé à l'idée de la poussée qui allait se produire en pleine côte, Lelièvre sauta vivement à terre pour avertir le conducteur de tète d'attelage. Mais, dans l'élan, il fit une chute sur le sol et ne put éviter à temps la traîne d'arbres du « diable » qui suivait et lui passa sur le corps en le broyant, littéralement. L'un des chevaux de l'attelage a été tué. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  -  Vol dans une église.   -  Des voleurs se sont introduits la nuit dans la sacristie de Saint-Hymer, en passant par un vitrail qu'ils ont complètement descellé. Ils ont enlevé un coffret ancien, en chêne, renfermant de 50 à 60 fr., composé en grande-partie de sous. De la sacristie, les voleurs sont entrés dans l'église et, ont fracturé les trois troncs qui ne renfermaient que quelques centimes qu'ils ont laissés. 

Les auteurs du vol ont transporté le coffret dans un champ et après s'être partagé le butin, ils se sont enfuis, laissant le coffret qui pesait, avec les sous, au moins soixante livres. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Suicide.  -  La gendarmerie de Pont-l'Evêque a été appelée à constater le suicide, à l'aide d'un fusil, du nommé Victor Baumer, 49 ans, cultivateur à Saint-Hymer. La cause de ce suicide est inconnue. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1896  -  Pères qui abusent de leurs filles.   -   Depuis longtemps, le bruit circulait à St-Hymer, près Pont-l’Évêque, que le nommé César Deuve, 52 ans, avait des rapports avec ses quatre filles dont l'aînée a 22 ans et la jeune 14.

Ces bruits sont parvenus à l'oreille du parquet, qui a ordonné de lui amener ce père dénaturé, mais il avait quitté son domicile.

— A St-Sylvain, canton de Bretteville-sur-Laize, un garde faisait une tournée dans un bois, lorsque son attention fut attirée par un couple qui profitait de la solitude. Quelle ne fut pas sa surprise en reconnaissant un habitant du pays qui abusait de sa propre fille qui n'a pas encore 13 ans ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Voleur de vache arrêté.  -  Mardi, une vache a été volée sur la propriété du sieur Albert Hardy, à  Saint-Hymer. Le voleur a été arrêté à la foire de Livarot, c'est un  nommé Vigne, repris de justice. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Maison maudite  -  La jeune Blanche D……..., 11 ans et 10 mois, demeurant chez ses parents, à Pont-l'Evêque, avait l'habitude de se rendre chez Ursin Huchon, 50 ans, gardien d'herbages à St-Hymer, pendant la journée. Or, mercredi, elle refusa de s'y rendre. Intrigués, ses parents lui demandèrent l'explication de ce refus. La fillette alors, après quelques hésitations, leur raconta que Huchon abusait d'elle depuis deux ans, en la menaçant si elle pariait. La gendarmerie, prévenue, se rendit avec la jeune fille chez le misérable qui chercha d'abord à nier, mais, devant le récit détaillé de l'enfant, il finit par passer des aveux. La maison occupée aujourd'hui par Huchon a été habitée par un individu aussi peu recommandable sous le rapport de la moralité. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Noyé en pêchant.    Philippe Desormeaux, 78 ans, demeurant à Lisieux, est tombé dans la Touques en pêchant et s'est noyé. 

— Le sieur César Renault, 68 ans, journalier, à Saint-Hymer s'est noyé dans une mare. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  O amour ! amour !   -   Juliette Laurent a dépassé la quarantaine. Cependant, il y a dix-huit mois, comme elle était servante à Saint-Hymer, près de Pont-l'Evêque, elle fit la connaissance d'un jeune homme de vingt ans, qui l'aimait comme sa mère. Mais, un jour, Juliette Laurent fut obligée de quitter Saint-Hymer et alla se placer à Beuvillers, près de Lisieux. La distance était grande et l'amoureux ne venait pas assez souvent au gré de Mlle Juliette, aussi celle-ci lui offrit-elle une bicyclette pour lui permettre de voler plus rapidement près d'elle et un pistolet pour se défendre en cas d'agression.

Malheureusement, la bicyclette appartenait à un client qui l'avait déposée chez le patron où Mlle Laurent était en service et le pistolet ne lui appartenait pas davantage. Voilà pourquoi le tribunal de Lisieux a condamné l'ardente Juliette à deux mois de prison, pendant lesquels il faudra qu’elle se passe des visites de son Roméo, de son vrai nom Albert Robichon, 20 ans, ouvrier de scierie à Pont-l'Evêque, qui a été condamné à un mois de prison, avec la loi Bérenger, pour avoir accepté de son amoureuse des objets qu'il savait ne pas lui appartenir.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1898  -  Mort sur la route.   -   A St-Hymer, on a trouvé, mort sur la voie publique le sieur Albert Riquel, 35 ans, journalier à Deauville, et occupé depuis quelques jours à St-Hymer, chez M. Bride, cultivateur. Ce décès est attribué à une congestion. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   La neige et le froid dans le Calvados.  -  Nous avons eu, cette semaine, une recrudescence de l'hiver. Le froid a été très vif dans le Calvados. Sur certains points, le thermomètre est descendu jusqu'à 14 degrés au-dessous de zéro. Puis est survenu le verglas.

Mercredi matin, les chemins étaient absolument impraticables. Beaucoup de laitiers ont dû venir à pied à Caen. On craint que les récoltes n'aient beaucoup souffert. La neige est tombée assez abondamment. Du reste, il en est tombé presque partout et le froid est généralement très vif.

Dans certains endroits, il y a eu 18 degrés au-dessous de zéro. Dans l'Est, on a mesuré jusqu'à un mètre de neige. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Attelage volé.   -   Un cheval et une voiture ont été volés au sieur Albert Duhaut, cultivateur à Saint-Hymer, près Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Suicides.  -   Le sieur Alcide Cointre, 49 ans, bûcheron à Saint-Hymer, s'est pendu dans un fournil, au Torquesne, près Blangy-le-Château. L'abus de l'alcool avait détraqué le cerveau du malheureux.

— On a trouvé, pendu dans sa chambre, à Lisieux, le sieur Victor Jay, 40 ans, ouvrier corroyeur. Pour accomplir son funeste dessein, le malheureux avait fixé une corde au gond supérieur de sa chambre, puis, étant monté sur une petite table, il fit avec la corde un nœud coulant qu'il se passa autour du cou et se lança dans le vide. Depuis la mort de sa femme, survenue il y a quatre mois, Jay était devenu triste et taciturne, mais personne ne pensait qu'il mettrait fin à ses jours. Il laisse quatre enfants qui avaient été confiés à des parents.

— Le sieur Adolphe Boisselle, 49 ans, percepteur à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, s'est donné la mort, samedi, en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur. Le sieur Boisselle souffrait depuis longtemps d'une maladie de poitrine. Il avait reçu, le matin même, sa nomination comme percepteur de 2e classe à Caumont. Son état de santé ne lui ayant pas permis d'accepter, il s'en était vivement affecté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1901   -   Souvenir cuisant.   -   Ernest Dubos, journalier à Saint-Hymer, près Pont-l'Évèque, s'était introduit un matin, vers cinq heures, dans un jardin que le sieur Albert Alexandre était chargé de garder. Il était en train d'emplir un sac de haricots quand il fut surpris par le sieur Alexandre, qui l'invita à déguerpir, en lui enjoignant de laisser sur place les haricots. Mais comme Dubos, qui ne voulait pas s'être levé si matin pour rien, emportait le sac, Alexandre prit un fusil et le déchargea dans la direction du fugitif qui a reçu en plein dos vingt cinq grains de plomb qu'il garda sans doute comme souvenir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Mari trompés.   -   Un matin, au petit jour, Isidore Bouffard, 65 ans, demeurant à Saint-Hymer, près Pont-l’Évêque, entendant frapper à sa porte, alla ouvrir en chemise. Les visiteurs étaient deux gendarmes et le maire de la commune envoyés par le mari trompé. Bouffard fit l'innocent. Mais ça ne prit pas, car, les gendarmes ayant fait une perquisition, trouvèrent, blottie dans le grenier, la femme Céleste Gabrie, 45 ans, dans un négligé des plus significatifs.

Tous les deux ont été condamnés à six jours de prison, le mari, auquel on demandait s'il maintenait sa plainte, ayant répondu : « Ah ! mais oui : deux fais putôt qu'eune ».  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Médailles d’honneur   -   Des médailles et des diplômes d'honneur sont accordés aux cantonniers désignés ci-après : MM. Marie, cantonnier à Graye-sur-Mer ; Charlotte, à Tilly-sur-Seulles ; Hamel, à Évrecy ; Bouquerel, à Vaudeloges ; Hélaine, chef cantonnier à Creully ; Desdoits, à Mesnil-Durand ; Bonaventure, à St-Hymer ; Baillet, à la Folle ; Léonard, à Saint-Gabriel ; Hurel, à Basseneville ; Viel, à Biéville-sur-Orne ; Chesnais, à la Boissière ; Auvray, à Saint-Benoît-d'Hébertot ; Ybert, à Arganchy ; Letallier, à Morteaux-coulibœuf. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1913  -  Quittes pour un bain  -  Les employés de la boulangerie Dufresne faisaient leur tournée habituelle dans la commune voisine de Saint-Hymer, quand leur cheval eut peur, et en reculant brusquement entraîna la voiture dans le ruisseau de Saint-Hymer, profond de quatre mètres. Pris sous la bâche, les employés étaient dans une position critique. M. L'abbé Surirey, curé de Saint-Hymer, se jeta courageusement à l'eau et les délivra ; on dut repêcher ensuite le cheval. Finalement tout le monde s'en tira sain et sauf et s'en alla se sécher.

 

Novembre 1913  -  Les vitraux de l'église.  -  L'administration des beaux-arts vient de faire enlever cette semaine les superbes vitraux de l'église Saint-Hymer, en vue de réparations.

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :  

Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ; Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ;  Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais : Église ; Saint-Pierre-sur-Dives : Église, Salle capitulaire, Halles ; Saint-Sever : Église ; Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy, etc...

 

Août 1917  -  Les grosses bêtes.  -  A Pierrefitte et Saint-Hymer, prés Pont-l'Evêque, a eu lieu, ces jours derniers, une battue aux sangliers. Un énorme solitaire, pesant 300 livres, a été tué, Il en reste encore, mais, pour le moment, Ils sont inabordables. On les débusquera cet automne.  

 

Mai  1919  -  Une agression contre un cultivateur.   -   Jeudi, vers 17 heures, M. Émile Couesnon, 43 ans, cultivateur à Saint-Hymer, parlait avec Madame Gislette, quartier du Poirier de Chiot, sur la nouvelle route de Lisieux, lorsqu'il remarqua deux militaires en bicyclette, qui l'avaient dépassé quelques instants auparavant et paraissaient rebrousser chemin. Ces deux militaires — un sergent et un caporal — rejoignirent en effet la voiture du cultivateur, puis se dirigèrent vers le château de Bédeville et s'emparèrent de la chienne de M. Couesnon.

Immédiatement, celui-ci alla demander des explications à ces individus. Il ne reçut que des injures et, des coups. L'un deux, le caporal, se jeta sur le cultivateur et lui porta deux  forts, coups de poing à la tempe. M. Çoueanon fut renversé et roula à terre avec ses deux agresseurs.

Comme il est doué cependant d'une certaine force, il réussit à maintenir le sergent, mais le caporal en profita pour continuer ses violences et lui porter des coups de pied dans les jambes.

L'arrivée de M. Ferdinand Fouesneau, cantonnier à Pont-l’Évêque, mit les deux agresseurs en fuite dans la direction de la ville. Sans perdre un instant, MM. Couesnon et Fouesneau sautèrent en voiture et quand ils arrivèrent à la gendarmerie de Pont-l’Évêque, les deux militaires n'avaient plus que 300 mètres d'avance.

Le gendarme Roger, de service à la brigade, enfourcha sa bicyclette et se mit à la poursuite des fuyards. Il fut assez heureux pour les rejoindre sur la route de Trouville, près de l'église de Coudray-Rabut, à deux kilomètres de Pont-l’Évêque. A la première sommation, les cyclistes s'arrêtèrent et ne firent aucune difficulté pour reconnaître les faits. Ils ont fourni l'état-civil suivant : sergent Albert Spiess, du 167e d'infanterie, originaire du Havre ; caporal Fernand Buriel, classe 1913, né à Harfleur, du 367e d'infanterie, tous les deux en subsistance au 129e d'infanterie. Ils avaient une permission de la journée pour Lisieux.

Le général commandant la région et le commandant du dépôt ont été saisis, ainsi que le parquet, par les soins de la gendarmerie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1920  -   Fête de la " solidarité Saint-Hymer-Merienne ".  -  La société des démobilisés organise une soirée qui aura lieu dimanche 4 janvier 1920, à 7 heures du soir à  l'école des garçons de Saint-Hymer.

 

Octobre 1920  -  Au devant de la mort.  -  Pierre Godet, 84 ans, cultivateur à Saint-Hymer, canton de Pont-l’Évêque, a été trouvé pendu derrière son habitation. On ignore les causes de ce suicide, mais, c'est égal, se pendre à 84 ans, c'est montrer beaucoup d'impatience. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Septembre 1921  -   Une partie de chasse.   -   Dans l'intention de trouver du gibier, Jules Remondin, 44 ans, domestique à St-Hymer, et Adrien Marais, journalier au Torquesne, canton de Blangy-le-Château, faisaient un tour dans la campagne, lorsque sur la route, il prit à Marais la fantaisie de tirer en l'air avec le fusil de son camarade. Remondin se fâcha et se jetant sur Marais, lui administra une volée de coup de poing et de coup de crosse de fusil avec une telle brutalité que ce dernier a eu une cote fracturée. . (Source  : Le Bonhomme Normand)

Novembre 1922  -  Inauguration d’une salle des fête.  -  La salle des fêtes construite par les soins de la Solidarité Saint-Hymérienne sera inaugurée le dimanche 3 décembre.
Cette vaste salle, édifiée au bourg de Saint-Hymer, près l'école des garçons, pourra recevoir plus de spectateurs. A cette occasion la Société des Démobilisés offrira un concert à ses membres actifs et honoraires.

Octobre 1923  -  Manifestation patriotique.  -  Le dimanche 14 octobre, sous la présidence de M. Flandin, député, l'association des démobilisés de Saint-Hymer remettra une palme au monument commémoratif. A 10 heures, messe de Requiem; à 14 heures, à la Mairie, réception de M. Flandin et des autorités ; à 2 h. 30, vêpres et bénédiction de la palme offerte par la commune de Saint-Hymer; à 16 heures, vin d'honneur offert par la Solidarité Saint-Hymérienne au conseil municipal et à tous les sociétaires.  

 

Mars 1926  -  A l’union Saint-Hymerienne.  -  Cette société a donné son dernier concert de la saison. Il a été plus brillant encore que le précédent. De nombreux artistes y prêtaient leur concours et un public nombreux est venu applaudir, avec enthousiasme, les divers morceaux et pièces qui finissent si brillamment la série de ces concerts.  

 

Juillet 1927  -  Les drames de l'alcool.  -  Quand Edmond Lebrun, 42 ans, cultivateur à Saint-hymer, a bu, il bas volontiers sa femme, non point avec une fleur, mais parfois avec une  barre de fer. Fatiguée de ce régime, celle -ci a été porter plainte après avoir passé la nuit à la belle étoile avec ses enfants, son mari l'ayant menacée de son fusil et de son couteau.

Les gendarmes de Pont-l'Evêque découvraient Lebrun au café Besmard et l'y appréhendaient. Il répondit par des injures et des coups. Une bataille s'en suivit, au cours de laquelle le forcené fit 600 francs de dégâts dans le débit. En définitive, force resta à la loi.

 

Mai 1929  -  Au feu.  -  Un grave incendie s'est déclaré dans les bois de Saint-Hymer, appartenant à Mme la comtesse de Gassart, lundi dernier, vers 16 h 00. Plus de deux hectares ont été la proie des flammes. Dans la soirée, le feu était complètement éteint.  

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

St-Hymer. — Mlle Jeanne Lucienne, âgée de 20 ans, fait partie d'une famille de 7 enfants vivants. Le père, journalier, était lui-même d'une famille de 8 enfants. Avant son mariage, l'intéressée a été placée comme domestique et elle a donné entière satisfaction à ses patrons. D'excellents renseignements ont été recueillis sur la candidate et  sur sa famille. Mlle  Jeanne a contracté mariage, en avril 1930, avec M. Lebourgeois, employé de cultures depuis 13 ans dans la même maison.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :   Saint-Hymer. — Réparations aux écoles communales.  400 fr.  

 

Mars 1936  -  Condamné, un couvreur se noie.  -   On a retiré d'une mare située dans un herbage appartenant à M. Lebourgeois, cultivateur à Samt-Hymer, le cadavre d'un couvreur de la localité, Alphonse Feral, Agé de 53 ans. M. Feral avait disparu depuis le 19 mars. 

Récemment condamné à payer une pension alimentaire mensuelle de 50 fr. à une fille qu'il avait eue d'un premier mariage, M. Feral avait déclaré qu'il se suiciderait plutôt que de débourser un centime. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1936  -  Les médailles d’or de la famille française.  -  « Officiel ». - La médaille de la famille française à été décernée aux mères de famille dont les noms suivent :

Médailles d'or : Mmes Bode, à Condé-sur-Noireau, 10 enfants ; Frémin, à Beaumont-en-Auge, 10 enfants ; Guilard à Saint-Hymer, 13 enfants ; Jeanne, à Placy, 10 enfants ; Loit, à Lisieux, 11 enfants ; Millet, à Saint-Philbert-des-Champs, 11 enfants ; Seillery, à Dives-sur-Mer, 10 enfants ; Urbain, à Sainte-Marie-Laumont, 10 enfants ; Varin, à Saint-Martin-de-la-Lieue, 10 enfants.

Suivent huit médailles d'argent et vingt-six médailles de bronze. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1937  -   Le  Malfaiteur aimait le bon vin et les liqueurs.  -  L'autre soir, les époux Watrimont, demeurant à Saint-Hymer, rentrant à leur domicile qu'il avaient quitté depuis quatre mois, constataient que, pendant leur absence, un cambrioleur s'y était introduit. 

Dédaignant de visiter les différentes pièces de la maison, le malfaiteur s'était immédiatement dirigé vers la cave et avait fait main basse sur près de 60 bouteilles de vins  fins et de liqueurs. Sur place, il avait laissé quelques « cadavres »... On le recherche. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1937  -  Un mauvais fils.  -  Dans la soirée du 10 courant, Mme Jeanne Taupin, 54 ans, journalière à Saint-Hymer, route de Caen. s'était enfermée à clef dans sa maison lorsqu'elle entendit frapper. Elle reconnut à la voix son fils Roger, qui lui paraissait ivre. Pour éviter qu'il ne pénétrât dans l'habitation, Mme Taupin ouvrit une fenêtre. Son fils  l'apercevant, la prit par la tête, la sortit et la projeta à terre. Mme Taupin voulut à différentes reprises s'échapper, mais à chaque fois elle fut rejointe et brutalisée. Elle put néanmoins rentrer chez elle où elle se mit en sécurité. La gendarmerie, informée, a ouvert une enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La Médaille de la famille française.  -  La médaille de la Famille Française est décernée, en témoignage de reconnaissance nationale, aux mères de famille dont les noms suivent :

Médaille d'or.— Mmes Gérard Henri, à Lisieux, 10 enfants ; Le Marois Paul, à Saint-Paul-du-Vemay, 13 enfants ; Vaquet Maurice, à Bavent. 10 enfants.

Médaille d'argent. — Mmes Bertrand André, à Meslay, 8 enfants ; Blais Georges, à Epaney, 9 enfants ; Boillot Albert, à Lisieux, 8 enfants ; Chauvin Albert, à Grentheville, 8 enfants ; Dubosc Louis, à Courvaudon, 8 enfants ; Fabius Léon, à Saint-Hymer, 8 enfants ; Grandin Marcel, à Lisieux, 8 enfants, Marie Aimé, à Vaux-sur-Aure, 8 enfants ; Marie Arsène, à Estry, 8 enfants ; Richard Louis, à Putôt-en-Bessin, 8 enfants ; Savary Maurice, à la Folie. 8 enfants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Un mauvais fils.  -  Dans la soirée du 10 courant, Mme Jeanne Taupin, 54 ans, journalière à Saint-Hymer, route de Caen, s'était enfermée à clef dans sa maison lorsqu'elle entendit frapper. Elle reconnut à la voix son fils Roger, qui lui paraissait ivre. 

Pour éviter qu'il ne pénétrât dans l'habitation, Mme Taupin ouvrit une fenêtre. Son fils l'apercevant, la prit par la tête, la sortit et la projeta à terre. 

Mme Taupin voulut à différentes reprises s'échapper, mais à chaque fois elle fut rejointe et brutalisée. Elle put néanmoins rentrer chez elle où elle se mit en sécurité. La gendarmerie, informée, a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Août 1941   -   Fin tragique.   -   En faisant chauffer sur une lampe à alcool une bouillie destinée à sa petite-fille, Mme René Ressencourt, 52 ans, à Saint-Hymer, a mis  accidentellement le feu à ses vêtements. Très gravement brûlée sur la poitrine et dans le dos, la malheureuse a été portée dans une clinique de Lisieux, où, malgré tous les soins, elle expirait après deux jours d'horribles souffrances.  

 

Décembre 1943    -   Le terrorisme chez nous.   -   Notre département, jusqu'ici si paisible, vient de connaître, à son tour, les méfaits des bandits armés qui, dans toute la France et  chaque jour, attaquent, pillent et tuent. Fort heureusement, les deux actes de banditisme commis chez nous, la semaine dernière, n'ont point été sanglants. Il était 19 h. 15, Mme  Marguerite, femme de l'huissier et secrétaire de la mairie de Villers-Bocage, et son aide, Mlle Grelley, s'apprêtaient à rentrer chez elles après avoir timbré au sceau de la mairie, les 1.200 feuilles de rationnement de décembre. A ce moment on frappa à la porte du bureau, où l'on accède par une entrée dérobée, rarement empruntée. « C'est pour visiter un télégramme », dit-on a travers la porte, Mme Marguerite ouvrit et deux hommes entrèrent, le visage dissimulé, l'un par une serviette, l'autre par un foulard. Aussitôt, ils braquèrent leur revolver sur les employées, raflèrent les 1.200 feuilles d'alimentation et disparurent. Remises de leur frayeur, les deux femmes alertèrent la gendarmerie. 

Le même soir, vers 19 h. 40, deux hommes, dont l'un était masqué par un loup noir et l'autre avait la figure cachée par un passe-montagne, se présentaient à la mairie de St-Hymer, ils y furent reçus par Mme Chenot, mère du secrétaire de mairie et instituteur de la commune. Poliment ils réclamèrent « des tickets d'alimentation de la commune ainsi que du café de la mairie ». Très surprise, Mme Chenot appela sa belle-fille qui, sous la menace d'une mitraillette et d’un revolver, dut remettre ce qui lui était demandé. Le sac de ravitaillement contenait 600 jeux complets de cartes d'alimentation de décembre. Les deux hommes réclamèrent aussi des cartes de travail, mais la mairie n'en possédait pas. Ils se retirèrent et,  aussitôt leur Mme Chenot voulut alerter par téléphone la gendarmerie mais tous les fils téléphoniques avaient été coupés par les agresseurs. Prévenue peu après la Gendarmerie de Pont-l'Evêque poursuivit une minutieuse enquête, ainsi que la gendarmerie de Villers-Bocage.  

 

Février 1944    -   Fait divers.   -   Dernièrement, deux individus, armés et masqués, subtilisaient des titres, d'alimentation à la mairie de St-Hymer. Renouvelant cet « exploit », deux jeunes gens se présentaient l'autre vendredi, vers 21 h., chez Mme Chédot, épouse de l'instituteur-secrétaire de mairie. Les visiteurs, dont le visage disparaissait derrière un mouchoir, la menacèrent de leur revolver en disant : « Nous sommes des copains de ceux qui sont déjà venus chercher les titres d'alimentation ». Devant la menace, Mme Chédot, dont le mari  était absent, dut remettre 31 feuilles de pain, autant de matières grasses et de viande, ainsi que des coupons semestriels. La rafle effectuée, les jeunes gens s'enfuirent à pied. La gendarmerie de Pont-l'Évêque les serrerait de près.  

 

Février 1945  -  La nouvelle municipalité de Saint-Hymer.    Le Conseil municipalité de Saint-Hymer est ainsi constitué : membres élus maintenus : MM. Ressencourt René, Lebourgeois Eugène, Pochon René, Bellon Auguste, Lecavelier Georges, Coquet de Genneville Louis, Perrée Arthur. Membres désignés pour compléter provisoirement le Conseil : MM. Verger Arthur, Chauvry René, Mainfray Émile, Bazin Roger, Lessard Charles.

Le Conseil a élu Maire M. Arthur Perrée et M. Charles Lessard, premier adjoint.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  L’heure des comptes.  -  La Chambre Civique a infligé 10 ans d’indignité nationale à la femme C….., née H….., de Boulon, pour faits de collaboration.

-  4 ans de prison ont été infligés par la Cours de Justice du Calvados, à Jules B….., concierge au château de Falaise, chargé par les Boches de la surveillance des ouvriers qui y étaient employés.

-  Poursuivies pour atteinte à la sûreté extérieure de l’état Julia S……., domestique à Boulon ; Louise T………, sans profession, de Gouvix et Amélie F……, ménagère à Bretteville-sur-Laize, ont été condamnées à l’indignité nationale.

-  C’est de 5 ans d’indignité nationale et non de 5 ans de prison (comme il a été imprimé par erreur) qu’a été frappé Roger B…., cultivateur à Saint-Hymer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Les désespérés.   -   Mme Troussard, demeurant à Saint-Hymer, a découvert le corps de son fils Marcel, 18 ans, pendu à une solive d'un grenier à foin. On ignore les motifs qui ont poussé le jeune homme à se suicider.

Souffrant depuis longtemps, un plombier honfleurais, M. Louis Alain, 48 ans, rue Barbel, s'est donné la mort en d'asphyxiant au gaz d'éclairage. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -  Il y avait erreur !   -   M. Georges Étienne, ouvrir agricole à Saint-Hymer, avait acheté un matelas de laine dans une vente mobilière. On imagine sont mécontentement lorsqu'il constata qu'un matelas de varech avait été substitué à celui-ci.

L'enquête ouverte par la gendarmerie a établi qu'il n'y avait pas eu vol, mais erreur, l'acheteur d'un autre matelas, M. Émile Lecardinal de Saint-Gatien-des-Bois, ayant fait confusion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Deux fillettes volaient poussées par la faim.   -   Ayant constaté depuis quelques temps la disparition de denrées alimentaires à son domicile, Mme Jean Gestin, demeurant à Saint-Hymer, a surpris en flagrant délit de vol dans un buffet de sa cuisine une fillette de la commune, âgée de 14 ans, tandis que la sœur de celle-ci, 11 ans faisait le guet.

Les enfants ont déclaré que leur mère qui était au courant des larcins qu’elles commettaient s'absentait parfois une quinzaine de jours en leur laissant pour toute nourriture du pain et des pommes de terre.

Civilement responsable de sa progéniture, elle s'est vu dresser procès-verbal pour vol et mauvais traitements à ses enfants dont la plus jeune, âgé de 5 ans, a été conduite à l'hôpital de Pont-l'Évêque en attendant d'être envoyée dans un sanatorium. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Les Assises.  -   Au banc des accusés un incendiaire, jean Vallée, 25 ans, originaire de Trouville, qui dans la soirée du 14 octobre 1947, incendiait un bâtiment de la ferme de Mme Cumont, à St-Hymer, dans l'espoir de profiter du désarroi causé par le sinistre pour s'emparer de l'argent de la cultivatrice. L'incendie causa 200 000 francs de dégâts mais le malfaiteur ne put mettre la suite de son projet à exécution. 

Quelques jours après le malfaiteur revenait sur les lieux de son forfait et se faisait appréhender alors qu'il venait de dérober dans la maison de Mme Cumont un coffret renfermant 200 000 francs de billets de banque, d'or, d'argent et de bijoux.

Déjà plusieurs fois condamné pour vols, Vallée, qui à sa sortie de la prison de Pont-l'Évêque, avait séjourné chez Mme Cumont en compagnie de sa maîtresse, une nommée Henriette Martin, s'est vu infliger 20 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 SAINT-HYMER  -  Le Presbytère.

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