1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - JULIEN - le - FAUCON

Canton de Mézidon-Canon

   Les habitants de la commune sont des Fauconnais, Fauconnaises


Juillet 1840   -   Nouvelle locale.  -   Mercredi dernier, les ouvriers occupés aux terrassements nécessaires à la confection du chemin de grande communication de Lisieux à Saint-Julien-le-Faucon, ont découvert un squelette assez bien conservé. Près de lui on a trouvé des chaînes et une fourchette à demi rongée par le temps. La justice a été appelée immédiatement pour constater cette découverte, qui donne matière à un grand nombre de conjectures.   ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)  

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -  Dans la soirée du 13 de ce mois un incendie a éclaté dans la commune de St-Julien-Ie-Faucon, sur un bâtiment non habité, appartenant au sieur Poussin. La perte occasionnée par ce sinistre est estimée à 2 000 fr. environ. Le bâtiment était assuré, son isolement et sa destination font attribuer son incendie à la malveillance. La justice est à la recherche des auteurs de ce crime. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Le 21 mars, un voleur s'introduisait chez le sieur Briant, à Manerbe, après avoir démoli une portion de mur, il emporta une tourte d'environ 6 kilog. et une somme de 110 fr. Eugène Lys, âgé de 20 ans, est convaincu de ce délit. Il nie d'abord, mais est ensuite forcé d'avouer le fait.

Quinze jours avant, il avait volé dans la même commune, chez la veuve Valette, quelques kilog. de pain après avoir brisé un carreau de vitre. Il a une mauvaise réputation, d'autres vols lui sont imputés, cependant, on admet des circonstances atténuantes, il n'a été condamné qu'à six ans de réclusion.

  -   Maudé de Saint-Julien-le-Faucon, est accusé de plusieurs vols avec circonstances aggravantes. Des témoins appelés à sa requeté sont en contradiction avec plusieurs autres. Les premiers, au nombre de trois, sont mis en arrestation comme prévenus de faux témoignage, et l'affaire est renvoyée à une autre session. (source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Vol sacrilège.   -  Dans la nuit de jeudi à vendredi, un vol a été commis dans l'église de Saint-Julien-le-Faucon. Ces voleurs se sont introduits dans l'église, en pratiquant à la porte de la sacristie un trou assez grand pour pouvoir y faire passer un homme de mince taille qui a ouvert la porte à ses complices.

L'église a été entièrement dépouillée de ses vases sacrés et de ses ornements Saint-Ciboire, Saint-Sacrement, calice, lampes, flambeaux, chapes, chasubles, nappes d'autel, etc..., tout, à l'exception d'une croix et de grands flambeaux d'autel, a été emporté par ces hardis voleurs, qui, parmi, les ornements et les vêtements sacerdotaux, ont choisi les objets de valeur, et ont laissé ceux dont sans doute ils n'espéraient pas tirer parti.

M. le Procureur impérial s'est rendu immédiatement à Saint-Julien. La brigade de gendarmerie de Livarot est allée de suite constater le vol, les recherches les plus actives, les investigations les plus minutieuses ont été faites sur le champ, mais jusqu'ici aucun renseignement n'est venu éclairer la justice.

Il paraîtrait, au reste, qu'une bande serait organisée pour ce genre de vol, car la nuit précédente des tentatives pratiquées avec les mêmes moyens ont eu lieu dans les églises de Courtonne-la-Ville, Courtonne-la-Meurdrac et Glos, elles ont échoué, sans doute, par des causes indépendantes de la volonté de leurs auteurs. (source Le Journal de Honfleur)

 

Juin 1854   -   Vol sacrilège.   -  Le principal auteur et la receleuse du vol sacrilège commis, pendant la nuit du 18 et 19 mai, dans l'église de St-Julien-le-Faucon, près Lisieux, ont été découverts et arrêtés, et tous les objets dérobés retrouvés, mais dans un triste état de profanation.

Amené, par quelques indices, à soupçonner les habitants d'une maison de peu d'apparence, donnant sur un chemin retiré, M. le commissaire de police de Lisieux, accompagné de ses agents, a fait successivement, dans cette maison, trois perquisitions qui ont amené la découverte des objets volés. Ces perquisitions avaient été précédées de l'arrestation, dans un cabaret, d'un nommé Perrine, locataire de la maison que l'on devait visiter et où il vit avec une vieille mendiante : c’est-elle, dit-on, qui a préparé, en prenant des informations sur les lieux, l'expédition de Saint-Julien, et qui a aidé à cacher les produits du vol.

Les chasubles, étoles, pales, etc… trouvées cachées sous un tas d'ordures étaient dégarnies de leurs galons et broderies en fil d'or, les vases sacrés, tout brisés, gisaient dans le même lieu. On a retrouvé, dans une fosse d'aisance, les galons et les fils d'or, la porte de l'ostensoir et d'autres objets. Les recherches faites minutieusement ont encore fait découvrir, derrière et sous le lit, une grande quantité de bretelles, de souliers neufs et de peaux de moutons préparées, qui avaient été volés, dans la nuit qui a précédé l'arrestation, sur une voiture appartenant au sieur Leboucher, messager à St-Désir de Lisieux.

La femme présumée complice de Perrine a été également déposée à la maison d'arrêt. On recherche activement s'il n'y a point d'autres complices. (source Le Journal de Honfleur)

 

Août 1854   -   Vol.  -   Le mardi 8, comparaîtront devant le jury, les nommés Perrine Laillier et veuve Petit, accusés du vol de vases sacrés et d'ornements d'église commis dans l’église, de Saint-Julien-le-Faucon dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, et dont nous avons dans le temps entretenu nos lecteurs.

Une circonstance assez curieuse a signalé, le 20 juillet, la translation de ces accusés dans la maison de justice. Placés sur une charrette avec le sac qui contenait les objets volés saisis à leur domicile, ils ne purent résister à la tentation de s'emparer de nouveau d'un de ces objets, et, malgré la présence des gendarmes, l'un de ces malfaiteurs parvint à extraire du sac un ciboire en argent, qui fût, non sans surprise, trouvé sur lui à son entrée dans la prison de Caen. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Septembre 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -    Présidence de M. Lemenuet de la Jugannière.  Audience du 8 septembre.

—- Dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, d'audacieux malfaiteurs pénétrèrent dans la sacristie de l'église de Saint-Julien-le-Faucon, en pratiquant, à l'aide d'une scie, au panneau inférieur de la porte, un trou suffisant pour leur livrer passage. Une fois entrés, ils brisèrent la porte d'un petit placard dans lequel ils prirent, un calice en argent et une patène, ils enlevèrent aussi tous les ornements qui se trouvaient dans le chasublier, deux paires de flambeaux et d'autres objets.

De là, ils entrèrent dans[1]l’église, enlevèrent le tabernacle, un ostensoir, un ciboire en argent et jusqu'à la lampe suspendue à la voûte.

Terrine (Pierre-Auguste), tisserand, demeurant à Prêtreville, déjà trois fois condamné pour vol et qui vivait, à St-Jacques-de-Lisieux, chez le nommé Laillier (Casimir), journalier, et sa concubine Rose Moutier, tous deux malfamés, furent soupçonnés d'être les auteurs de ce crime. Une perquisition fut opérée, et elle amena la découverte des objets volés, la plupart brisés et mutilés. Perrine alors avoua son crime ; il reconnut aussi que c'était lui qui, dans la nuit du 16 au 17 mai, avait tenté de s'introduire dans les églises de Glos et de Courtonne-la-Meurdrac ; il était accompagné, de Laillier qui faisait le guet ; mais ayant l'un et l'autre cru entendre du bruit, ils s'étaient retirés.

Les aveux de Perrine ont été suivis de ceux de Laillier. La veuve Petit, seule, a constamment nié sa participation à ces crimes ; mais elle est forcée de reconnaître qu'elle a caché dans le domicile commun les objets volés, et qu'elle a même travaillé à découdre les broderies d'or et d'argent qui se trouvaient sur les chasubles.

Reconnus coupables tous les trois, ils ont été condamnés. Perrine et Laillier, chacun à 15 ans de travaux forcés, et la veuve Petit à 15 ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1860   -   Conseil Général du Calvados.   -   Séance du 29 août.  A 3 heures, les président, secrétaire, ainsi que M. le préfet, sont au bureau.

Voici le résumé des principales délibérations admises sans discussion par le Conseil général, sur la proposition de ses diverses commissions :

-   Le Conseil d'arrondissement de Lisieux renouvelle la demande que le bureau de distribution de Saint-Julien-le-Fauçon soit élevé au rang de direction. Considérant que l'importance de Saint-Julien, son éloignement des bureaux de direction, le retard apporté dans le service, militent  en faveur de la création demandée. Renouvelle le vœu que le bureau de distribution de Saint-Julien-le-Faucon soit élevé au rang de direction de poste.

-   Allumelles dites amorphes. Le Conseil renouvelle le vœu que l'administration prohibe l'emploi des allumettes chimiques ordinaires.

-   Échardonnage. Le Conseil prie M. le préfet de renouveler ses instructions relatives à l'échardonnage, en invitant les maires et les gardes-champêtres de veiller à la stricte exécution de ses arrêtés. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1861   -   -   Par arrêté.   -   Par arrêtés de M. le préfet, ont été nommés :

-    Adjoint au maire de Saint-Julien-le-Faucon, M. Guillots (Eugène), membre du Conseil et notaire, en remplacement de M. Marais, décédé.

Adjoint au maire de Parfouru, M. Bellissent (Jean-André), en remplacement de M. Caillot, décédé. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Lisieux.

Lieury. - Réparations aux murs du cimetière.   100 fr.

Glos. - Réparations aux murs da cimetière.   50 fr.

Prêtreville. Couverture de l'église.   100 fr.

Saint-Pierre-de-Mailloc. - Réparation au presbytère.   50 fr.

La Houblonnière. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Prédauge. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-des-Ifs. - Réparation à l'église.   50 fr.

Lessard-le-Chène. -  Réparation à l'église.   50 fr.

Saint-Martin-de-la-Lieue. - Clôture du presbytère.   60 fr.

Saint-Jean-de-Livet. - Réparations à la sacristie.   50 fr.

Saint-Loup-de-Fribois. - Réparations à l'église.   50 fr.

Saint-Pair-du-Mont. - Réparations à l'église.   60 fr.

Castillon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Julien-le-Faucon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Michel-de-Livet. - Réparations à l'église. 100 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   Cours d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le Conseiller Coqueret.  Audience du 5 août.

Le fauteuil du ministère public est occupé par M. Jardin, avocat général.

1er affaire. -  Leroux (Louis-Eugène), 27 ans, marchand de bois, demeurant à Saint-Julien-le-Faucon.

La profession de Leroux consistait à acheter des arbres qu'il débitait et revendait ensuite après les avoir appropriés à divers usages. Doué d'une certaine intelligence pour ce genre de négoce, il devait réaliser d'assez grands bénéfices ; mais, ses dépenses n'étant pas proportionnées à ses bénéfices, il se trouva bientôt dans un état de gêne qui le porta à faire des emprunts ; puis, un jour, la confiance lui faisant défaut, il eut recours à la fabrication de billets faux, espérant qu'il pourrait les rembourser à leur échéance. il s'adressa, pour les négocier, à un sieur Hébert, son voisin, qui l'avait vu élever et qui avait en lui la plus grande confiance. Hébert accepta ces billets au nombre de huit, s'élevant ensemble à une somme de 1 565 fr.

A l'échéance, Leroux, n'étant pas en mesure de rembourser, alla trouver Hébert et lui avoua tout. Hébert promit de ne pas le perdre, et il aurait tenu parole, mais, la justice ayant été informée de ces faits , Leroux a été l'objet d'une instruction criminelle, dans le cours de laquelle, ainsi que devant le jury, il a passé des aveux complets.

Des circonstances atténuantes ont été déclarées en faveur de Leroux ; il a été condamné à deux ans de prison.

Défenseur, Me  Morin. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1861   -   les nominations.   -   Par arrêtés de M. le préfet en date des 19, 20, 21 et 22 août, ont été nommés :

-   Adjoint au maire de Saint-Julien-le-Faucon, M. Lemonnier (Jean-Baptiste), en remplacement de M Marais, décédé.

-   Adjoint au maire de Roucamp, M. Leroyer (Amand).

-   Maire de la commune de Mondeville, M. Aumont, négociant, propriétaire dans cette commune.

-   Maire de la commune de Noron, M. Sevin (Philippe), en remplacement de M. Marchand, démissionnaire. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1864   -   On nous écrit.  -    Le Lexovien de Lisieux enregistre le triste événement suivant, qui a plongé dans le deuil une honorable famille de Saint-Julien-le-Faucon :

Lundi de la semaine dernière, le fils de M. Germain, débitant de tabacs, qui faisait le commerce d'épiceries, est tombé dans une chaudière de suif bouillant. Ce malheureux jeune homme a eu le courage de sortir de cet horrible bain, de regagner la maison de son père et de se déshabiller pour se mettre au lit, qu'il n'a plus quitté.

Il est mort douze heures après l'accident, en proie aux plus vives douleurs. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1865   -   Vœu sur la création de bureaux de poste.   -   Le Conseil général.

Exprime le vœu :

     Que des bureaux de distribution soient établis à Port-en-Bessin et à Longraye.

        Qu'un bureau de poste soit établi dans chacune des communes de Saint-Julien-le-Faucon et du Breuil. (Le Pays d’Auge)

 

Septembre 1865   -   Prix de la journée de travail.   -   Le Conseil général fixe la journée de travail, dans le département du Calvados, ainsi qu'il suit :

-       1 fr. 30 pour la ville de Caen.

-       1 fr. 20 dans les villes de Bayeux, Lisieux et Honfleur.

-       1 fr. 10 pour Vire, Trouville, Falaise, Pont-l'Évêque, Condé-sur-Noireau, Orbec et Isigny.

-       1 fr. dans les communes chef-lieu de canton, et quelques gros bourgs.

-       0 fr. 80, 0 fr. 70, 0 fr. 60 dans toutes les autres communes du département, et suivant les états arrêtés par le Conseil général depuis plusieurs années. (Le Pays d’Auge) 

SAINT-JULIEN-LE-FAUCON    -    École des Garçons

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