Mai
1841 -
Assises du Calvados. - La session qui s'est ouverte le lundi 10 mai, est plus
remarquable par le nombre que par la gravité des affaires soumises au
jury. Voici l'analyse des premières accusations et condamnations
prononcées :
—
Mirey vola, le 19 mars dernier, à un sieur Bordeaux, un bœuf à lui
appartenant, pour le conduire à la foire de Condé.
Quoique
jeune, cette individu était entouré d'une fâcheuse réputation,
toutefois le jury comptant sans doute sur l'effet d'une première
punition, a admis en sa faveur des circonstances atténuantes, grâce
auxquelles il en sera quitte pour 3 années d'emprisonnement.
—
Âgé de 17 ans à peine, Léon Garnier, domestique, né à
Beauchène, a déjà subi plusieurs condamnations pour vols. De nouveaux
méfaits l'amenaient devant le jury, qu'il expiera par 5 années
d'emprisonnement.
—
Une femme Levigneur et une jeune couturière Clara Roberge, accusées
d'avoir volé des pommes, des poires et quelques autres menus objets au
préjudice d'une demoiselle Saffrey de St-Loup-de-Fribois, ont été
acquittées.
—
Un acquittement a été également prononcé en faveur d'une fille
Henriette, journalière à Lisieux, accusée d'avoir volé environ une
vingtaine de francs aux époux Gruchey. (Source
: L’indicateur de Bayeux)
Mai
1854 - Des viandes corrompues.
-
Des faits d'une nature fort grave, et qui, certainement, seront
punis avec une sévérité exemplaire, viennent d'être constatés dans
l'arrondissement de Lisieux.
La
brigade de gendarmerie de Mézidon et le commissaire de police cantonal
se sont transportés chez le sieur Chaumont, fermier à
Saint-Loup-de-Fribois, soupçonné de faire le commerce de viandes
corrompues avec des armateurs du Havre.
Vingt
barils de cette viande, pesant 2 000 kilos, ont été trouvés. Reconnu
nuisible à la santé par M. Corbière, vétérinaire à Lisieux, le
contenu de ces vingt barils a dû être enfoui immédiatement. Le
commissaire de police s'est emparé d'un registre et de plusieurs
lettres de correspondance du sieur Chaumont avec des armateurs havrais.
De
leur côté, M. le procureur impérial de Lisieux, et M. le capitaine de
gendarmerie à cette résidence se sont rendus dans la commune de
Cheffreville, canton de Livarot, afin de s'assurer si les faits imputés
au sieur Lautour, saleur, étaient vrais.
Après
perquisition, ils ont acquis la certitude que cet homme se livre, depuis
six ans environ, à la salaison de viandes provenant d'animaux morts de
maladie, qu'il achetait à vil prix. Ces denrées malsaines étaient
adressées à des armateurs du Havre, qui en nourrissaient leurs
équipages. Ils ont fait enfouir une quantité considérable de viande
salée qui se trouvait dans des barriques. M. le procureur impérial a
fait saisir, en outre, la correspondance du sieur Lautour avec les
armateurs, et l'a jointe à l’instruction commencée
sur les lieux. (source Le Journal de Honfleur)
Septembre
1855 -
Un incendie. -
Un
incendie s'est déclaré, dans la nuit du 16 au 17, à
Saint-Loup-de-Fribois, près Cambremer, dans une maison occupée par le sieur
Legoat, boulanger. Le feu a duré depuis dix heures du soir, jusqu'à 4
heures du matin. On n'a pu sauver qu'une légère partie du mobilier.
(Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1861 -
M. le préfet du Calvados, accord des secours.
- Nous
avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des
communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la
demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.
Par
arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses
communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.
Voici,
par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :
Arrondissement
de Lisieux.
Lieury.
- Réparations aux murs du cimetière.
100 fr.
Glos.
- Réparations aux murs da cimetière.
50 fr.
Prêtreville.
Couverture de l'église. 100
fr.
Saint-Pierre-de-Mailloc.
- Réparation au presbytère.
50 fr.
La
Houblonnière. - Réparation au presbytère.
50 fr.
Prédauge.
- Réparation au presbytère.
50 fr.
Saint-Pierre-des-Ifs.
- Réparation à l'église. 50
fr.
Lessard-le-Chène.
- Réparation à l'église.
50 fr.
Saint-Martin-de-la-Lieue.
- Clôture du presbytère. 60
fr.
Saint-Jean-de-Livet.
- Réparations à la sacristie.
50 fr.
Saint-Loup-de-Fribois.
- Réparations à l'église.
50 fr.
Saint-Pair-du-Mont.
- Réparations à l'église.
60 fr.
Castillon.
- Réparations à l'église.
100 fr.
Saint-Julien-le-Faucon.
- Réparations à l'église.
100 fr.
Saint-Michel-de-Livet.
- Réparations à l'église. 100 fr. ( L’Ordre et la Liberté )
Mars
1862
-
les récompenses.
-
Le Moniteur
universel, dans son numéro du 15, publie un rapport du ministre de
l'intérieur concernant les récompenses à accorder aux municipalités
à l'occasion de la naissance du Prince Impérial, qui est entré, le
16, dans sa septième année. Ce rapport est suivi d'un décret qui
confère la Croix de Chevalier de la Légion- d'Honneur à
soixante-quatre maires.
Deux
de ces nominations intéressent le Calvados et le département de l'Orne
: ce sont celles de M. de Jenteville, maire de Saint-Loup-de-Fribois
(Calvados), et de M. Lesage, maire de Mesnil-Guyon (Orne).
Voici
la note du Moniteur qui accompagne chacune de ces nominations :
M.
de Jenteville, maire de Saint-Loup-de-Fribois (Calvados) :
37 ans d'exercice ( de 1815 à 1830, et depuis 1840 ). Administrateur
intelligent, consciencieux. Par ses soins, la commune de Saint-Loup a
été dotée de tous les avantages que comporte une petite localité. Le
modèle des maires de campagne. Âgé de 94 ans.
M.
Lesage, maire de Mesnil-Guyon (Orne) : 47 ans d'exercice de 1809 à
1815, et depuis 1821). Membre du conseil d'arrondissement d'Alençon.
Grande popularité ; concours utile et dévoué. Âgé de 77 ans. ( l’Ordre
et la Liberté)
Octobre
1862 - Par arrêtés
préfectoraux. -
Par
arrêtés préfectoraux des 22 et 24 septembre, sont nommés :
-
Adjoint de la commune de la Chapelle-Haute-Grue, M. Jamet (Louis-Édouard).
-
Adjoint de la commune de Saint-Loup-de-Fribois, M. Gaffet (Guillaume-Aristée-Honoré).
(l’Ordre et la Liberté)
Juin
1875
-
Morte noyée. - Samedi,
vers 7 heures du matin, la nommée Rosalie Deschamps,
âgée de 65 ans, veuve Huet, demeurant à St-Loup-de-Fribois, a été
trouvée dans une mare d'eau dépendant de sa propriété, à environ
150 mètres de son domicile. Cette mort est attribuée à l'asphyxie par
submersion.
Avril
1891 -
Altercation. -
Un incident assez
vif a eu lieu à Mézidon, à l'occasion de la révision, entre le maire
de Saint-Loup-de-Fribois et le capitaine de gendarmerie de Lisieux, au
sujet du service
de la gendarmerie. Le préfet a dû intervenir.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1891 -
Les suites d’une coupure.
- Le
docteur de La Croix a fait transporter à l'hospice de Lisieux la
demoiselle Edith Masselin, 15 ans, originaire de Saint-Loup-de-Fribois,
employée chez Mlle Tabary, modiste, boulevard d'Orbec. Cette jeune
fille s'était coupée à un doigt, il y a une huitaine de jours, en
ramassant des morceaux de verre. Elle négligea de se soigner et
bientôt la blessure s'envenima. On a craint le tétanos. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 - Les faiseurs d’anges.
-
On vient
d'arrêter à St-Loup-de-Fribois une femme Maria Moulin, 42 ans. Elle
aurait, dit-on, compté au nombre des clients du sieur Jacquot, le
médecin complice dans l'affaire d'avortement Lassery, et se serait, par
les soins de Jacquot, rendue coupable d'un avortement il y quelques
mois. Il y a six, ans, elle serait accouchée, avec l'assistance de
Jacquot, d'un enfant né à 7 mois, qui a été déclaré mort-né
quoique bien constitué et viable, et que Jacquot aurait, expédié dans
l'autre monde.
Jacquot,
la veuve Lassery et une femme Nicolas comparaîtront le 18 devant les
assises du Calvados.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Avortement. -
Au mois de novembre
dernier, la cour d'assises condamnait à cinq ans de réclusion Placide
Jacquot, médecin à Notre-Dame-de-Livaye, convaincu
d'avoir procuré l'avortement d'une femme Lasserie, de Lisieux. Depuis
la dernière session, on a découvert contre lui deux nouveaux faits de
même nature : une tentative d'avortement et un avortement commis sur
une femme Moulin, de St-Loup-de-Fribois. Jacquot est poursuivi à
nouveau et la femme Moulin vient prendre place près de lui sur le banc
des accusés. Les débats ont eu lieu à huis-clos. Le jury, après une
longue délibération, rapporte un verdict affirmatif, avec
circonstances atténuantes, pour Jacquot et la femme Moulin. Jacquot
est condamné à 8 ans de réclusion, cette peine se confondra
avec celle prononcée en novembre. La femme Moulin, 3 ans de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Les voleurs de vaches. -
La
semaine dernière, une
vache estimée 450
fr. a été volée au sieur Pilon, dans un herbage, à
St-Loup-de-Fribois.
Le
voleur l'avait emmenée à Mézidon et vendue à un boucher qui,
méfiant, n'avait d'abord versé qu'une petite somme au vendeur. Albert
Letournel, 25 ans, journalier, sans domicile, inculpé de ce vol, a
été arrêté.
—
Lundi, la gendarmerie à arrêté le nommé Alexandre Levillain, 32 ans,
cultivateur à Formentin, ayant volé une vache aux environs de Dives.
Il avait filé en Belgique, mais les ressources lui manquèrent et il
revint, il y a quelques jours, pour voir sa famille. Il allait repartir
quand la gendarmerie l'a arrêté.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Les voleurs de vaches. - Le
tribunal de Lisieux a condamné à six ans de prison le nommé Albert
Letournel, de Fontaine-le-Pin, qui avait volé une vache au sieur Pilon,
de Saint-Loup-de-Fribois. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Suicide. -
Le
sieur Joseph Grenier dit Gervais, 64 ans, charpentier à
Saint-Loup-de-Frïbois, s'est suicidé à l'aide d'une arme à feu. Ce
malheureux s'était blessé à un bras tout dernièrement et l'enflure
prenait de jour en jour des proportions inquiétantes. Grenier, effrayé
des progrès du mal, a eu recours au suicide. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Vol.
-
Émile
Guyot, 28 ans, ouvrier forgeron, né à Paris, a, le 4 décembre
dernier, pénétré, en leur absence, chez les époux Haubert, de
St-Loup-de-Fribois, et volé 4 000 fr. Le lendemain, il était arrêté
à Caen, dans une maison de tolérance où il faisait des dépenses
exagérées. Il avait encore 3 700 fr. Il a été établi qu'il avait
commis le vol sur les conseils de Joseph Haubert, le fils des volés,
auquel il devait remettre l'argent et qui devait lui payer 20 fr. ce
service. Joseph Haubert ne pouvant, d'après la loi, être poursuivi, le
jury a acquitté Guyot. Défenseur, Me
Grandsart.
A sa sortie, Guyot a été arrêté comme insoumis de la classe 1898. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Découverte d’un cadavre.
- On
a trouvé, dans un fossé, à St-Loup-de-Fribois, près Mézidon, le
cadavre du sieur Paul Mancel, 56 ans, journalier à Lécaude.
La
mort paraissait remonter à huit jours. Le malheureux était agenouillé
dans la vase, retenu par derrière par sa blouse qui était accrochée
à une branche d'épine bordant le fossé. Il avait à la main son
couteau ouvert et était porteur de divers objets et d'un porte-monnaie
contenant une petite somme d'argent.
On
suppose que Mancel, étant ivre, sera tombé dans le fossé et qu'il a
dû essayer, mais en vain, de se servir de son couteau pour se dégager.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Une désespéré.
- La
veuve Hareng, 69 ans, demeurant à St-Loup-de-Fribois, s'est couchée,
dans la nuit du 29 janvier, sur la voie ferrée, près de Mézidon, et a
été écrasée par un train. La cause de ce suicide est la misère.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 - Suspension d'un maire.
- Par arrêté du Préfet, M. Delettre,
Maire, a été suspendu de ses fonctions
pour avoir célébré un mariage sans procéder aux publications
légales et le tribunal de Lisieux l'a condamné à 150 francs d'amende.
À la suite de cet arrêté, M. Dupont, adjoint, a adressé sa
démission au Sous-Préfet. Une démarche officielle a été faite
auprès des six conseillers restant pour assurer le service municipal,
mais tous ont refusé.
Mai
1901 -
Crise municipale. - Nous
avons annoncé que, par arrêté préfectoral, M. Delettre, maire de
Saint-Loup-de-Fribois, près Mézidon, avait été suspendu de ses
fonctions pour avoir célébré un mariage sans procéder aux
publications légales.
A
la suite de cet arrêté, M. Dupont, adjoint, a donné sa démission.
Une démarche a été faite auprès des six conseillers restants pour
assurer le service municipal, mais il paraît
qu'aucun d'eux n'a voulu accepter. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
les saints de glace. -
Les
11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus
sous le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain
et frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Les voleurs d’églises. -
Les
curés et les sacristains vont bien faire de surveiller les églises,
ces jours-ci, car des cambrioleurs sacrilèges s'y introduisent et
volent les vases sacrés.
La
semaine dernière un tronc a été fracturé à l'église de Canon, les
voleurs y ont pris environ 30 francs.
L'autre
jour, dans l'église de Mesnil-Mauger, le tabernacle a été forcé et
le Saint-ciboire a disparu.
A
Saint-Loup-de-Fribois, deux hommes ont été vus rôdant autour
de l'église, l'un est entré pendant que l'autre faisait le guet. Ils
ont aussi volé le Saint-ciboire et deux calices.
Enfin,
mardi, l'église de la Maladrerie, près Caen, a été visitée à son
tour, le tabernacle a été ouvert à l'aide d'une pince, par un
individu venu à bicyclette et qui a filé de même
sur Caen en emportant le ciboire volé. On a volé aussi un vase, sacré
dans l'église de Bretteville-sur-Odon.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Une centenaire. -
A
Saint-Loup-de-Fribois, près Mézidon, on va prochainement fêter avec
solennité une centenaire : Mme Deraine, née Heuzey, qui est
née le 5 décembre 1804. Bien qu'alitée depuis 5 ans, cette dame jouit
de toute son Intelligence. Sa belle-sœur, âgée de 80 ans, la soigne
jour et nuit avec sollicitude. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
Un voleur qui se livre. -
Louis
Paton, 18 ans, domestique, se trouvait un dimanche chez ses parents, à
Saint-Loup-de-Fribois. Il profita de l'absence du curé pour
s'introduire dans le presbytère et grimpa au premier étage le long
d'un espalier. Il pénétra dans une chambre en brisant un carreau, mais
ne trouvant rien sa convenance, il descendit dans la cuisine où il
s'empara d'une boîte contenant une vingtaine de francs de sous.
Quelques
jours après, Paton s'est présenté lui-même aux gendarmes de Mézidon
en s'accusant de ce vol. Le malheur, c'est qu'il aura probablement à
répondre de plusieurs autres méfaits, entr'autres d'un vol de 100
francs à Mlle Samson, propriétaire, qui, remboursée par la famille,
n'avait pas porté plainte. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1905 -
Disparitions. -
La
dame Desloges, dont le mari, âgé de 24 ans, est menuisier à
Mesnil-Mauger, canton de Mézidon, étant souffrante, s'était retirée
chez ses parents, à Saint-Loup-de-Fribois.
Tous
les deux ou trois jours, Desloges venait voir sa femme et restait à
coucher. Le 17 décembre, il vint comme d'habitude, puis, dans
l'après-midi, il sortit, disant qu'il allait à Crèvecœur se faire
raser.
Depuis,
il n'a reparu ni chez ses beaux-parents,
ni à Mesnil-Mauger où on alla s'informer. A la demande de la famille,
une enquête a été ouverte sûr cette mystérieuse disparition.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1907 - Mort d'une centenaire.
- Lundi dernier ont eu lieu à
Saint-Loup-de-Fribois les obsèques de Mme veuve Pierre Deraine,
décédée dans sa 103ème année. Mme Deraine était née à de
Notre-Dame-de-Livaye et de habitait Saint-Loup de depuis de
nombreuses années. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1915 -
La Cueillette des pommes. -
Le ministre le
l'instruction publique avait décidé, le mois dernier, que les enfants
des écoles, dans nos vingt trois départements
cidricoles, pourraient être mis, un jour par semaine, à la disposition
des maires, pour participer à la cueillette des pommes. Afin de hâter
cette récolte, particulièrement
abondante cette année, et afin d'éviter la perte d'une véritable
richesse nationale, le ministre de l'instruction publique vient
l'envoyer des Instructions aux inspecteurs d'académie pour que,
partout où le besoin s'en fera sentir, nos écoliers consacrent tous
leurs après-midi à
ce travail.
Décembre
1915 -
L’alcool meurtrier. -
A
St-Loup-de-Fribois,
canton de Mézidon, on a trouvé, dans une nappe d'eau peu profonde, le
cadavre du sieur Louis Duchemin, 73 ans, employé à la fromagerie
Saffrey. On croit qu'il a succombé à une congestion causée
par l'alcool.
Février
1928 -
Noyée dans un lavoir. -
Mme
Bouffard, née
Eugénie Hauton,
50 ans, journalière
à Saint-Loup-de-Fribois,
est tombée
accidentellement
dans un
lavoir.
Retirée aussitôt,
elle a
reçu les
soins de
M. Vardon,
pharmacien à
Crèvecœur,
mais tout
fut inutile,
elle expira
quelques instants
plus tard.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement.
Et c'est maintenant une température torride que nous avons à
subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.
L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et
l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir
la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop
fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses
inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux
véritables souffrances physiques que cause une température aussi
élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter
sérieusement les agriculteurs.
Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de
leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à
des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible
et des dépenses considérables.
Les
villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et
donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire
arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Octobre
1929 -
L'heure d'hiver. - Conformément
à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6
octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire
que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Novembre
1929 -
Le feu dans une fromagerie.
-
Dans la nuit, un violent incendie a détruit, en vingt minutes un
hangar de la fromagerie de Saint-Loup-de-Fribois, pas appartenant à MM.
Saffrey frères.
Quatre
camions automobiles servant au ramassage du lait et une motocyclette,
appartenant à un des chauffeurs de ces camions ont été brûlés. Le
hangar était construit en planches.
Il abritait de nombreux bidons d'essence, et le grenier situé au dessus
contenait une grande quantité de boîtes à fromages, ce qui explique
la rapidité avec laquelle le feu à tout consommé.
Quelques
sapeurs-pompiers de Lisieux, commandés par le capitaine Teytaud,
alertés, se sont rendus sur les lieux du sinistre ou ils n'ont pu que
noyer les décombres. Ils ont été aidés dans leur tâche par les
sapeurs-pompiers de Crèvecœur.
Les
chauffeurs de la fromagerie avaient rentré les camions dans le hangar
vers 20 heures 30, et n'avaient rien remarqué d'anormal. A 22 heures,
un employé faisant partie d'une équipe de nuit de la fromagerie,
a pendant son travail vu de la fumée sortir du hangar. Il est allé de
suite prévenir le directeur, et lorsque les portes du hangar ont été
ouvertes, les flammes ont jailli de toutes parts, rendant
impossible la sortie des camions, 300 bidons à lait ont été
également détériorés. Ce hangar heureusement était isolé des
autres bâtiments de l'important établissement de
Saint-Loup-de-Fribois, qui ont été ainsi préservés du sinistre. Les
dégâts sont évalués à 200 000 francs.
Janvier
1933 - Au feu ! -
A Saint-Loup-de-Fribois, canton de Mézidon, un incendie s'est déclaré
dans un hangar, plein de foin, situé près du "Pont-Chaplain",
appartenant à Mme Jamot, propriétaire à Biéville-en-Auge.
Trois
individus avaient passé la nuit dans ce hangar : deux d'entre eux
disparurent au petit jour. L'alarme fut donnée par le troisième,
resté endormi, et qui fut réveillé par le feu qui commençait
à ce communiquer à ses vêtements. Les pompiers de Crèvecœur
accoururent et durent se borner à préserver un bâtiment voisin. Le
feu aurait été mis imprudemment en allumant une cigarette par le
nommé Delarue, journalier, sans domicile fixe.
Septembre
1936 - Suicide. - M
Philippe Maupas, âgé de 61 ans, journalier, demeurant chez son fils,
audit lieu, a été trouvé pendu dans un grenier de la fromagerie
Saffrey.
Le
désespéré, disparu depuis dimanche, a été découvert par son gendre
M. Zink, demeurant à Paris. La gendarmerie de Mézidon a été
aussitôt prévenue, ainsi que le docteur Pernet, qui a fait les
constatations.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1936 -
Un automobiliste est l’objet d’une sauvage agression.
-
Parce
qu'il l'avait gêné dans un virage, un automobiliste de Lisieux prit en
chasse une camionnette, conduite par M. Émile Soyer, 29 ans, au
service de la fromagerie Saffrey, à Saint-Loup-de-Fribois, et l'obligea
à s'arrêter.
L'automobiliste
et son compagnon de voyage le rouèrent alors à coups de pied et de
poing. La scène dura environ cinq minutes et prit fin lors de
l'apparition d'un cycliste sur le chemin.
Soyer,
sobre, sérieux, expérimenté, jouit de l'estime générale. Ses
blessures nécessiteront un repos de quinze jours sauf
complications.
L'un
de ses agresseurs, le nommé Blin, entrepreneur de transports à
Lisieux, était accompagné d'un autre individu. Ils
auront à répondre devant les tribunaux de leur acte inqualifiable.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Un
piéton grièvement blessé.
- M.
Lemore Auguste, 27 ans, ouvrier agricole chez M. Miette, à été
renverse par l'automobile de M. Hubert Victor, garagiste à Carentan, et
blessé grièvement.
M.
le docteur Sicot, de Cambremer, a ordonné le transport du blessé à
l'hôpital de Lisieux.
D'après
l'enquête, l'accident serait dû à l'imprudence de M. Lemore, qui, au
moment où l'auto allait le dépasser, aurait quitté le côté gauche
de la route pour le côté droit. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un bon camarade. -
Il
y a quelques jours, un jeune domestique de St-Loup-de-Fribois, nommé
Aumont, âgé de 17 ans, prévenait la gendarmerie qu'une somme de 300
francs lui avait été dérobée pendant la nuit. Il soupçonnait un
camarade nommé Poulain d'être l'auteur de ce larcin.
Le
hasard fait parfois bien les chose. Peu d'instants après avoir reçu la
déclaration d'Aumont, le gendarme chargé de l'enquête vit passer
Poulain qu'il interpella. Après s'être débattu comme un beau diable,
ce dernier reconnut être l'auteur du vol, et ajouta qu'il avait, le
mois dernier, soustrait de la même façon une somme de 100 francs à
son camarade. Poulain a été arrêté.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
La récolte de fruits.
- La
statistique définitive de la récolte des fruits dans le Calvados en
1937 fait apparaître que le département a produit 2 242 000 quintaux
de pommes à cidre, se classant quatrième parmi les autres
départements. Dans 4 380 quintaux de pommes de table dans cette même
année, il n'y a eu que le Calvados, alors que l’llle-et-Vilaine en
produisait 200 000 et la Sarthe 418 700.
On
a encore compté 60 quintaux de fraises et 20 quintaux de cerises. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Noce d'or.
- M.
Ernest Marie, conseiller municipal, et Mme Marie, ont célébré leurs
noces d'or. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
Une cycliste se jette sur une auto.
- Venant
de Crèvecœur-en-Auge, M. Legrand, boucher, demeurant place St-Léonard,
à Honfleur, se dirigeait en automobile vers Saint-Pierre-sur-Dives. Il
roulait bien à droite lorsque, tout à coup, en arrivant à hauteur de
l'église de Saint-Loup-de-Fribois, il aperçut une cycliste qui
débouchait d'un chemin situé sur sa gauche.
Emportée
par son élan, la cycliste, Mlle Yvette Moulin, 18 ans, demeurant chez
ses parents, à Biéville-en-Auge, ne put s'arrêter à temps et vint
couper la route à l'automobiliste. Celui-ci freina énergiquement
pour éviter la collision, mais ce fut inutile.
Avec
l'aile avant gauche de sa voiture, il heurta la cycliste, la renversant
à terre. Par bonheur, le choc ne fut pas violent, et ce n'est que
légèrement blessée que la jeune fille fut relevée.
Après
avoir reçu les soins du docteur Pernet, de Mézidon, qui avait été
alerté, elle a été reconduite à son domicile. Elle porte des
blessures sans gravité à la face, à un poignet et à la cuisse.
La
bicyclette a été mise complètement hors d'usage. Quant à
l'automobile, elle n'est que légèrement endommagée. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1940 -
Violation de domicile et bris de clôture.
- Mme
Nicolas,
réfugiée, occupant
un logement
mis à disposition
par l'Administration,
dans la
commune
de Saint-Loup-de-Fribois,
lieu-dit «
La Maridelle »
a porté
plainte à la
gendarmerie de
Mézidon
contre la
locataire de
ce logement,
Mme Foucher,
née Lucienne
Pottier, qui,
en son
absence, a
pénétré dans
ce logement
après avoir
brisé un
carreau et
ouvert une
porte donnant
sur le
vestibule.
La gendarmerie
de Mézidon
a dressé
procès-verbal pour
violation de
domicile et
bris de
clôture.
Octobre
1944
- Macabre
découverte.
- Les corps de MM.
Guérin et Brisset, ouvriers fromagers chez M. Saffrey, de
St-Loup-de-Fribois, ont été trouvés enterrés dans le jardin de la
fromagerie. L’enquête a permis d’établir qu’ils avaient
consommé avec les allemands et qu’au cours d’une discussion, les
allemands les avaient fusillés et enterrés.
Mars
1947 -
Une descente à la cave. –
32 bouteilles de vin, 5 litres de rhum, 6 de fine champagne et
plusieurs bouteilles de champagne ont disparu du cellier de M. Capitrel,
cultivateur à St-Loup-de-Fribois. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 - Une grave affaire de marché noir. - Une
vérification effectuée par le Contrôle Économique à la Fromagerie
Saffrey, de Saint-Loup-de-Fribois, vient d'amener la découverte de
détournements de produits laitiers au préjudice du Ravitaillement
Général.
En
vingt mois, 9 tonnes de beurre et 60 000 fromages auraient été
soustraits au marché régulier.
Un
grossiste de la banlieue parisienne, Robert Tescard, 47 ans, demeurant
à Chaville, aurait été ainsi approvisionné de 30 000 camemberts de 1
500 kilogs de beurre environ.
La
police a déjà procédé aux arrestations de M. Pierre Lefrançois,
comptable de Saint-Pierre-sur-Dives, Mmes Germaine Desmard, née
Foucault, fromagère à Équemauville, et Juliette Emery, née
Lemaître, 69 ans, epicière à Crevecœur-en-Auge. Le propriétaire de
la fromagerie, M. Paul Saffrey, 74 ans, demeurant à Lisieux, a été
laissé en liberté provisoire. Le directeur de l'établissement, M.
Raymond Lelièvre, 48 ans, après avoir été entendu par le juge
d'instruction a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Libre)
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