1er Septembre 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - MARIE - OUTRE - l'EAU

Canton de Saint-Sever-Calvados

Les habitants de la commune de Sainte-Marie-Outre-l'Eau sont des Outrelais et Outrelaises


Décembre 1863   -   Un suicide.   -   Dans la nuit de jeudi à vendredi, un nommé Asselin (Jean-Baptiste), âgé de 43 ans, sabotier, demeurant à Sainte-Marie-Outre-l'Eau, canton de Saint-Sever, s'est suicidé en se tirant un coup de fusil dans la tête.

On attribue cet acte de désespoir à de mauvaises affaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premièr abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second...

 

Mai 1867   -   Un incendie.   -   Un incendie accidentel a éclaté, le 15 mai, à trois heures du soir, en la commune de Sainte-Marie-Outre-l'Eau, et a consumé une maison d'habitation ainsi qu'une étable appartenant au sieur François Duval, cultivateur et tisserand.

 

Juillet 1864   -   Par arrêtés du 13 juillet.  -    M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Secqueville-en-Bessin, M. Lecomte (Jules), adjoint, en remplacement de M. Langlois, décédé.

-        Maire de la commune de Sainte-Marie-Outre-l'Eau, M. Brouard fils, en remplacement de M. Brouard père, démissionnaire.

-        Maire de la commune de Mesnil-Robert, M. Lefèvre, conseiller municipal, en remplacement de M. Delahaye, démissionnaire.

-        Adjoint de la commune de Mesnil-Robert, M. Bertheaume, en remplacement de M. Lefèvre, nommé maire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1890  -  Incendie.  -  A Sainte-Marie-Outre-l'Eau, un incendie a consumé un bâtiment appartenant au sieur Lepercheux. Pertes, 1 500 fr., le mobilier, qui appartenait à la veuve Lefrançois, fermière, est estimé 850 fr.  

 

Février 1891  -  Tombé dans un puits.  -  A Sainte-Marie-Outre-l'Eau, on maçonne un puits chez le sieur Duval, cultivateur. La semaine dernière, un individu étranger au pays et surnommé Berrichon est tombé dans ce puits d'une hauteur de 45 mètres. Il s'est fracturé les deux jambes.

 

Mai 1891  -  Incendies.  -  A Ste-Marie-Outre-l'Eau, un incendie a détruit un bâtiment appartenant au sieur Raoult, menuisier. Pertes, 6 000 fr. 

— Un incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans les costils de Baron et a détruit une assez grande étendue de bois et bruyères. 

— A Fervaques, incendie dans les bois de M. de Neuville. Pertes, 1 900 fr. 

— Samedi à Livry, le feu a éclaté dans un bois. 3 hectares environ ont été détruits. Ce bois appartient à Mme la comtesse Ven-Den-Brul. 

— incendie à Mosles chez François Guilbert, cultivateur. Perte 4 400 fr. 

— Incendie, à Honfleur, quartier du Poudreux, au préjudice de MM. Niel, Pognon et Dejaek. Pertes, 6 000 fr.        

 

Mars 1892  -  Enfant brûlé vif.  -  Un affreux accident est arrivé samedi à Ste-Marie-Outre-l'Eau, arrondissement de Vire. Une femme Asselin, dont le mari travaille en journée dans les fermes, avait laissé seuls ses trois enfants pendant qu'elle allait mettre ses moulons à paître. L'aîné des enfants, petit garçon de six à sept ans, s'approcha de la cheminée pour y prendre de la cendre. Le feu atteignit sa blouse et bientôt le pauvre enfant, environné de flammes, se tordait dans d'horribles souffrances. Quand on accourut à ses cris, il était trop tard, la mort fit promptement son oeuvre. Les deux autres enfants, pris de frayeur, s'étaient réfugiés sur leur lit.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1892  -  Les dénicheurs de nids. -  Jules Sevaux, 11 ans et demi, écolier à Ste-Marie-Outre-l'Eau, eut la malheureuse idée de monter sur un peuplier, à une hauteur d'environ 12 mètres, pour dénicher un nid de pie. 

La branche sur laquelle il était s'étant rompue, il vint s'abattre au pied de l'arbre. Relevé aussitôt par un voisin, celui-ci constata qu'il respirait encore, il transporta le jeune dénicheur chez ses parents, mais, en y arrivant il avait cessé de vivre. 

— D’autres accidents nous sont signalés, mais les dénicheurs en ont été quittes pour des contusions, des bras et des jambes cassés. 

—Plusieurs contraventions ont été dressées contre des personnes surprises au moment où elles dénichaient des nids et seront poursuivies. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1893  -  Mort de froid.  -  Jules Sevaux, domicilié à Ste-Marie-Outre-l'Eau, village de la Fosse, était allé passer une soirée chez un sieur Ladroue, à Pontfarcy.  Celui-ci avait les  bouilleurs de cidre et Sevaux resta avec eux à boire et à plaisanter jusqu'à deux heures du matin. Mal lui en prit d'avoir tant bu, car il ne reconnut pas sa maison et la dépassa. 

Le lendemain matin, il fut trouvé mort près d'un monceau de pierres. II était mort d'une congestion occasionnée par le froid et l'alcool. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1896  -  Mort en chassant.  -  Michel Savey, 64 ans, cultivateur à Saint-Martin-Don, était parti le matin à la chasse, emmenant avec lui son chien. Le lendemain, le chien de Savey rentra seul à la ferme. 

Prise d'une vive inquiétude, la dame Savey, accompagnée de parents et de voisins, se mit à la recherche de son mari, le chien. les accompagnait. L'intelligent animal, approchant de l'endroit où il avait laissé son maître, prit les devants et fit découvrir le cadavre de Savey, sur le territoire de Ste-Marie-Outre-l'Eau. Cette mort est purement accidentelle. Savey avait fait une chute il y a environ un mois, et il est probable qu'elle n'est pas étrangère à sa mort.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Les dangers du bain.  -   Le jeune Goret, demeurant à Sainte-Marie-Outre-l'Eau, était allé se baigner dans la Vire. A peine entré dans l'eau, il fut pris d’une congestion et tomba au fond. Ses camarades, qui nageaient à quelque distance, ne s'aperçurent de sa disparition qu'au bout de quelques minutes. 

Vite, ils se mirent à sa recherche et, le retirèrent de l'eau. Il était pas tout à fait, mort, mais il fut impossible de le ramener à la vie. Ce jeune homme s'était mis à l'eau après avoir mangé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Mutilation d’un animal.  -  On a mutilé une génisse de 3 mois au sieur Guérin, à Ste-Marie-Outre-l'Eau. Le malfaiteur a coupé à moitié le trayon droit de devant de la bête. Elle portait en outre à la tête deux bosses de la grosseur d'un oeuf. Préjudice. 20 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   Après avoir marqué jus qu'à 19 degrés dans les campagnes, le thermomètre a remonté. Il était mercredi à zéro.

En résumé, froid très intense et hâtif. Rapportez-vous en donc aux prophéties pelure d'oignon.

Ces grands froids ont fait la joie des pêcheurs, car ils ont détruit un grand nombre de pieuvres, ces ennemis du poisson. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Basse vengeance ou stupidité.  -  Un individu a coupé, la nuit, un trayon à deux vaches aux époux Goret, cultivateurs à Sainte-Marie-Outre-l’Eau, canton de Saint-Sever.

— Une vache au sieur Pierre Surbled, cultivateur à Saint-Germain-de-Tallevende, a subi pareille mutilation. On n'a pu découvrir les auteurs de ces lâches stupidités. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Une désespérée.  -   Lucie Leplatois, 19 ans, originaire de Guilberville (Manche), était depuis deux ans au service du sieur Bosquet, cultivateur à Sainte-Marie-Outre-l'Eau, arrondissement de Vire. 

La malheureuse jeune fille s'est pendue dans un grenier. Jamais elle n'avait manifesté l'intention de se donner la mort. Elle paraissait toujours gaie. Peut-être dissimulait elle sous cet air jovial des peines qui l'ont poussée à mettre fin à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Incendies.    -   D'un grenier à la veuve Françoise, aubergiste à Saint-Martin-les-Besaces. Pertes, 400 fr. Assuré.

 De 4 000 gerbes d'avoine, de 12 000 bottes de paille et d'une machine à battre au sieur Gouget, cultivateur à Fresney-le-Puceux. pertes, 11 240 fr. Assuré,

 D'une meule de blé au sieur Marie, cultivateur à Carpiquet. Pertes 5 000. fr. Assuré.

— A Sainte-Marie-Outre-l'Eau, de deux maisons aux sieurs Caret, journalier, et Levionnais, carrier. Pertes, 8 000 fr. Assuré.

 Dans la chaufferie de la scierie mécanique du sieur Féry, à Vire. Pertes, 1 000 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1904  -   Une rixe.    -   Des jeunes gens de Sainte-Marie-Outre-l'Eau, canton de Saint-Sever, se trouvaient, en juillet dernier, à boire dans un cabaret de Saint-Vigor-des-Monts, lorsqu'une rixe éclata entre eux. L'un d'eux fut étourdi d'un coup de poing et roula dans un fossé. Un de ses camarades, Hébert, domestique, voulut prendre sa défense et blessa d'un coup de couteau un sieur Dauville, domestique aussi, qui, depuis, est resté sourd. 

Hébert a comparu devant le tribunal de Saint-Lô, et, bien qu'il ait invoqué l'excuse de l'ivresse, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1913  -  Brûlé vif -  Vendredi dernier est arrivé sur la commune de Sainte-Marie-Outre-d'Eau, près de Pontfarcy, un bien pénible accident. La femme de M. Leroyer, cultivateur au Mesnil-Sauvage, c'était, après le repas du midi, assise au coin de son feu, en tenant sur ses genoux son enfant âgé de six mois. Prises soudain d'une crise épileptique, elle tomba la face en avant dans le foyer et ne put se dégager ; l'enfant, dans la chute avait par bonheur roulé de côté et se trouva ainsi hors de danger. Quand le  mari, qui était sorti quelques instants auparavant, rentra, il ne trouva plus qu'un cadavre.

 

Juin 1920   -   Sous les roues.   -    En descendant de voiture pour maîtriser son cheval, qui s'était effrayé au passage d'une auto, M. Beauquet, cultivateur à Ste-Marie-Outre-l'Eau, canton de St-Sever, s'embarrassa dans les guides et tomba sous les roues qui lui passèrent sur le corps. Son état est grave.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923 -  Charivari. -  Des jeunes gens de Sainte-Marie-Outre-l'Eau, de Pontparey et des communes environnantes donnent, presque tous les soirs, un charivari au sieur Gouet Camille, â de 28 ans, cultivateur au village La Fosse, en la commune de Ste-Marie-Outre-l'Eau.

On reproche à Gouet, qui s'est marié il y a 14 mois seulement, de maltraiter sa femme a un tel point qu'elle a du quitter le domicile conjugal le 3 courant, pour se réfugier chez sa mère à Bure .

 

Novembre 1923  -  Un infanticide.  -  Depuis un an, les époux Émile Girard, cultivateurs au hameau de la Fosse, en Sainte-Marie-Outre-l'Eau, avaient à leur service une fille nommée Louise Guemier, âgée de 20 ans, mère d'une fillette de 4 ans. Orpheline de père et de mère, la malheureuse avait confié son enfant à sa grand'mère habitant Croix-Gaux, par Tessy (Manche), qui avait accepté de l’élever. Mais devant les charges que cela lui imposait, elle avait prévenu la jeune mère qu'elle ne l'aiderait pas se relever d'une seconde faute.
Or, la seconde faute survint et, affolée à l'idée qu'elle ne serait pas pardonnée, Louise Guemier réussit à dissimuler sa grossesse même à son entourage. Dans la nuit du 8 au 9 courant, sens que nul ne se doutât de rien, elle mit au monde dans une chambre obscure et sans feu une fillette parfaitement constituée et viable. Elle étouffa le petit être sous des couvertures. Le lendemain, ses forces la trahirent et elle dut faire l'aveu de sa faute à ses patrons. M. le docteur Lebrun, de Tessy-sur-Vire, prévenu, vint lui donner les premiers soins mais refusa le permis d'inhumer.
Il informa des faits M. Briquent, maire de Sainte-Marie-Outre-l'Eau, qui avisa aussitôt la gendarmerie de Saint-Sever afin qu'il soit procédé aux premières constatations on attendant l'arrivée du Parquet.
Hier, à la première heure, MM. Boudennet, juge d'instruction, Eudine, procureur de la République le docteur Blachet, médecin légiste, Baratier, aspirant officier commandant l'arrondissement Dujardin, greffier, se sont rendus à la maison du crime. En raison de son état de santé et de ses charges de famille, la fille Guemiet et on laissée en liberté provisoire.

 

Septembre 1937  -  Un feu de bruyères détruit un bâtiment agricole à Landelles.  -  Le feu s'étant communiqué dans les bruyères situées entre Ste-Marie Outre-l'Eau et Landelles, a gagné et détruit une porcherie et un petit bâtiment dans lequel étaient logés 1 000 kilos de foin et plusieurs machines agricoles. Tout a été anéanti. Les pompiers de Landelles ont réussi à protéger du feu la maison d'habitation du fermier, M. André Marie.

Les dégâts sont assez importants.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1937  -   Suicide.  -  M. Pierre Lafosse, journalier, demeurant à Pleines-Oeuvres, avait quitté son domicile le 1er octobre, en laissant une lettre où il disait qu'il allait mettre fin à ses jours. 

Le corps du malheureux vient d'être retrouvé par son frère, dans la Vire, au lieu dit « le Moulin ». commune de Ste-Marie-Outre-l'Eau. M. le docteur Lebrun, de Tessy-sur-Vire. mandé par M. le Maire, a délivré le permis d'inhumer. 

La misère semble être la cause de la fatale détermination du journalier. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1939  -  Une mère indigne.  -   La femme Albertine Barbier, 36 ans, qui fut récemment inculpée et condamnée pour défaut de soins à enfants, est poursuivie, à nouveau sous le même chef d'inculpation.

L'institutrice chargée de la surveiller, ayant appris que la femme était venue dans le village en état d’ivresse et tenant son dernier né par le cou, au risque de l'étrangler, a averti la gendarmerie. Plusieurs personnes, furent témoins de ces faits et intervinrent, l'une d'elle s'était chargée du malheureux bébé et l'avait transporté au domicile de l'inculpée, qui fut trouvée dans un état de saleté répugnant.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1948  -   Une ferme brûle à Sainte-Marie-Outre-l’eau.   -   Lundi, vers 22 h., un incendie d'une rare violence a complètement ravagé l'exploitation agricole de M. Clovis Lefranc. Le feu trouva un aliment de choix dans les toitures en chaume des bâtiments ; maison d'habitation, étable, grange, écurie, porcherie et cave d'un seul tenant.

A l'arrivée des pompiers de Saint-Sever et de Vire accouru sur les lieux, tout secours était devenu inutile. Les dégâts sont importants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le quart d'heure de Rabelais.   -   L. Luard, journalier à Sainte-Marie-Outre-l’Eau, a été l'objet d'une contrainte par corps pour non paiement d'une amende de 5 678 francs infligée à la suite d'une condamnation pour abus de confiance. (Source  : Le Bonhomme Libre)

( Source Mairie de Ste Marie ) 

SAINTE-MARIE-OUTRE-L'EAU.   -   La Mairie

( Source Mairie de Ste Marie ) 

SAINTE-MARIE-OUTRE-L'EAU.   -   La Chapelle de la Grotte de Bion

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