15 Septembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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Ste - MARIE - aux - ANGLAIS |
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Canton de Mézidon-Canon |
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A
la première audience, a été appelée la cause du nommé Adolphe Santon,
âgé de 24 ans, accusé de s'être introduit le 15 novembre chez les
époux Quettier, à Ste-Marie-aux-Anglais, à l'aide d'effraction
extérieure et d'escalade, d'y avoir forcé une commode et volé une somme
de 11 fr. 85. Il a déjà subi une condamnation pour vol, et, au moment de
son arrestation, était vêtu d'une blouse volée par lui, quinze jours
auparavant. — 6 ans de travaux forcés.
Décembre 1864 - Un incendie. - Un incendie, dont la cause est accidentelle, a détruit un bâtiment à usage de pressoir, situé à Sainte-Marie-aux-Anglais, appartenant à M. Delaporte, propriétaire à Lisieux, et exploité par M. Bardel, fermier. La perte mobilière s'élève à 8 525 fr., couverte par une assurance de la Compagnie la Confiance. Le bâtiment était aussi assuré. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1866 -
Un accident. - Mercredi,
la commune de Sainte-Marie-aux-Anglais, canton de Mézidon, a été le
théâtre d'un bien triste accident. Un petit garçon de 10 ans s'est
noyé dans une mare, auprès de la maison de ses parents. On suppose qu'il
aura voulu laver la blouse de son jeune frère, que sa mère avait laissé
sous sa surveillance.
Juin
1867 -
Un accident.
- Vendredi 7
juin courant, un triste accident est venu attrister la commune de
Saint-Maclou (Sainte-Marie-aux-Anglais). Un sieur Touroude, âgé de 28
ans, voulant maîtriser son cheval, en a reçu un coup de pied, si
malheureusement lancé, que la mort de la victime a été instantanée. Ce
malheureux laisse une veuve et un enfant.
Mai
1869 -
Un secours. - Par
décision du 27 avril, M. le ministre de l'instruction publique a bien
voulu, sur la proposition de M. le préfet du Calvados, accorder un
secours de 3 000 francs à la commune de Sainte-Marie-aux-Anglais pour
l'établissement d'une maison d'école.
Septembre
1872
- Incendie.
- Un
incendie, dont la cause est encore inconnue, a éclaté à
Ste-Marie-aux-Ang!ais, le 6 de ce mois, et a consumé la toiture d'une
maison, une certaine quantité
d'effets d'habillement, et 140 bottes de foin, la tout appartenant au
nommé Dominique Charlot, journalier.
Janvier
1874
-
Enfant étouffé dans une malle.
- Un
crime d'infanticide vient
d'être découvert dans la commune de Ste-Marie-aux-Anglais, canton de
Mézidon, dans les circonstances suivantes : La nommée Marie-Rosalie,
femme Grandière, âgée de 34 ans, domestique chez M. Ferdinand Bardel,
propriétaire dans cette commune, est accouchée le 26 décembre dernier,
vers dix heures du matin, d'un enfant du sexe masculin, sans que personne
se soit aperçu de sa grossesse et de sa délivrance, et elle a continué
son service sans aucune interruption. Aussitôt accouchée, la femme
Grandière étouffa son enfant et cacha le cadavre dans une malle. Le 1er
janvier, madame Bardot
Mars 1874 - Giboulées de mars. - Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.
Mars 1874 - Commutation de peine. - Par décret de M. le président de la République, la peine de mort prononcée par la cour d'assises du Calvados, dans sa dernière session, contre la femme Grandière, pour crime d'infanticide, a été commuée en 20 ans de travaux forcés. Rosalie-Aimée Gautier, femme Grandière, âgée de 35 ans, est mariée et mère de deux enfants ; après avoir vécu quelques années en assez mauvais ménage avec son mari, qu'elle a ruiné, elle se plaça comme domestique à Fervaques, puis à Ste-Marguerite-aux-Anglais, chez les époux Bardel. C'est là qu'elle a tué l'enfant fruit de son inconduite.
Décembre 1875 - La neige. - Le froid est rigoureux partout, en France c'est la région du Midi qui est la plus éprouvée. Marseille, Agen, Nimes, Montpellier, Limoges sont sous la neige. Dans
le Calvados, du côté de Bayeux, la neige a atteint dimanche, une
épaisseur de 55 centimètres, région de Caen, 20 centimètres ; de
Lisieux, 8 centimètres. Plus on avance vers Paris, plus la couche
diminue, à partir de Serquigny, elle couvre à peine le sol.
Décembre
1875
-
Mort de froid. -
Le
10 de ce mois, vers trois heures du soir, le nommé François Detavernier,
âgé de 46 ans, né à Wortegtem, Flandre-Orientale, Belgique, ouvrier
terrassier, sans domicile fixe, sans moyens d’existence, se livrant à
la mendicité, est décédé dans un appartement dépendant de l’habitation
du sieur François Gauthier, fermier à Sainte-Marie-aux-Anglais, où il
avait reçu l'hospitalité et les soins que réclamait sa position, Les
constatations médico-légales ont fait connaître que le défunt a
succombé aux suites d'une phtisie pulmonaire, causée par la rigueur de
la saison.
Janvier
1879 -
Appropriations et réparations en 1878.
-
85 locaux,
appartenant à
73 communes,
ont été appropriés ou
réparés dans le Calvados
- Arrondissement
de Lisieux :
Marolles, école de garçons ;
Lisieux, école
de garçons ; Saint-Jacques,
école de garçons ; Tortisambert,
école mixte ;
Mézidon, les deux
écoles ; Saint-Julien-le-Faucon,
école de
garçons ; Sainte-Marie-aux-Anglais,
école mixte ;
Mesnil-Mauger, école
mixte ; Orbec, école
de garçons ;
Saint-Julien-de-Mailloc, école
de garçons ;
Saint-Martin-de-Bienfaite, école
de garçons ; Sainte-Marguerite-de-Viette,
les deux
écoles ;
Montviette, école mixte ; Vieux-Pont,
école mixte.
Si
la déclaration n'a pas été faite dans le délai prescrit, elle peut
entraîner un emprisonnement de 6 jours à 6 mois et une amende de 16 à
300 fr. ; c'est ce qui vient d'arriver au nommé Hippolyte Langlois, 42
ans, gardien d'herbages à Ste-Marie-aux-Anglais, n'ayant
pas
fait la déclaration dans le temps légal, le tribunal correctionnel l'a
condamné à deux jours de prison.
Mars
1888
- Odieuse
tentative. -
Samedi, carrefour
Saint-Maclou, à Sainte-Marie-aux-Anglais, un misérable de 18 à 20 ans
s'est jeté sur une fillette de 11 ans et allait la violer, quand, voyant
des passants accourir, il a pris la fuite. On croit que c'est un
domestique ou un ouvrier du pays.
Octobre 1888 - La foudre. - La semaine dernière, à Ste-Marie-aux-Anglais, un bâtiment à usage d'étable, dépendant de la ferme du sieur Jules Gosselin, a été détruit par un incendie attribué à la foudre. Perte 2 850 fr. environ, dont 850 au préjudice du fermier et 2 000 pour le sieur Charles Angeville, propriétaire de l'immeuble.
Novembre 1888 - Encore un assassinat. - Dimanche matin, un ouvrier, passant sur la route d'Ecajeul à Ste-Marie-aux-Anglais, aperçut une femme couchée sur la berge, touchant la propriété de M. Lecourtois. La croyant endormie, il s'approcha près d'elle, lui prit le bras pour la secouer et réveiller. Un craquement se fit entendre et notre homme fut vivement surpris en s'apercevant qu'il ne remuait qu'un cadavre. Immédiatement la justice fut prévenue. Le
cadavre fut reconnu pour être celui d'une femme Anaïs Rivaux, 40 ans,
sans domicile connu, dont le mari habite Argences, mais avec lequel elle
ne vivait pas depuis un temps assez long. La femme Rivaux était couchée
sur le bord du chemin, une jambe repliée sous elle. Sur la route, des
traces de souliers ferrés étaient empreintes. Des cendres, devant
résulter d'un feu dernièrement allumé, n'avaient pas encore été
dispersées. Des constatations, il résulte que l'assassin a dû
s'agenouiller ou se coucher sur sa victime pour l'étouffer et
l'étrangler avec un foulard. Le cou est tuméfié et porte une coupure
sous le menton. La veille, la femme Rivaux a été vue parcourant la
commune de Sainte-Marie, accompagnée d'un individu, vagabond comme
elle, avec lequel elle se disputait, tous les deux s'étaient arrêtés,
pour faire leur cuisine, à l'endroit où le cadavre a été découvert.
La disparition de l'individu, un morceau de drap marron, répondant au
signalement de ses effets, trouvé sur le cadavre, font supposer qu'il est
l'auteur du crime.
Décembre
1888 -
Arrestation. -
Il pourrait bien
se faire que l'on eût arrêté à Harcourt l'auteur de l'assassinat
commis sur la nommée Anaïs Rivaux, trouvée sans vie, il y a quelques
jours, à Ste-Marie-aux-Anglais.
Ce serait un individu faisant partie de la grande compagnie des nomades
qui infestent nos campagnes.
Janvier
1892 -
Ousqu’est le cachet. -
Quand on à besoin du cachet de la
mairie de Sainte-Marie-aux-Anglais, on va chez le maire. Les trois Quarts
du temps, on répond
Février
1892 -
La neige. - Mardi,
l'hiver a fait sa rentrée. La neige est tombée en abondance. Mercredi,
il y en avait une couche de 25 centimètres dans les rues de Caen. Dans
les campagnes, la neige amoncelée rendait la circulation difficile en
certains, endroits. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1892 -
Lait additionné d’eau. -
La
femme Gosselin, de
Sainte-Marie-aux-Anglais, additionnait de 40 % d'eau le lait qu'elle
fournissait au sieur Lepetit, marchand de fromages à
Saint-Pierre-sur-Dives. Elle a été condamnée à 8 jours de prison, avec
bénéfice de la loi Bérenger, 100 fr. d'amende, 500 fr. de
dommages-intérêts, avec insertions et affichage du jugement. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars 1894 - Une incorrigible. - La dame Thomine, née Lacour, propriétaire à Vimont, ancienne charcutière à Caen, est une enragée qui ne peut pas s'empêcher de frauder, c'est plus fort qu'elle, faut croire. Déjà pincée, elle avait été obligée de verser 5 000 fr. à M. Lepetit, fabricant de fromages à Sainte-Marie-aux-Anglais, pour ne pas être poursuivie. C'était sans doute avec l'intention de se rattraper, car elle resta la fournisseuse de M. Lepetit de 150 litres de lait par jour. De
nouveau, le lait ayant été saisi, il fut constaté qu'en plus de l’écrémage,
il contenait près d'un. tiers d'eau. La dame Thomine reconnaît
l'écrémage, mais nie le mouillage. Elle a été condamnée à 250 fr.
d'amende, 1 000 fr. de dommages-intérêts et à la publicité, la fille
Martin, 25 fr., pour avoir obéi aux ordres de sa maîtresse. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet 1894 - Immoralité. - Procès-verbal a été dressé au nommé Ferdinand Robert, 47 ans, hôtelier, demeurant rue de Geôle, 92, à Caen, pour excitation de mineurs à la débauche. — Un soir, à Sainte-Marie-aux-Anglais, sous prétexte de demander une allumette, Arthur Catherine, 16 ans, entrait brusquement chez Mme veuve Launay, 59 ans, se précipitait brusquement sur elle et se livrait à de tels attouchements que le tribunal de Lisieux a condamné ce jeune vaurien à huit mois de prison. — Jean Roussel, 30 ans, et Marie-Louise Méhaulle, 28 ans, ayant été vus se caressant de trop près sur le bord d'un chemin à Pont-l'Evêque, ont été condamnés chacun à vingt jours de prison. — Un procès a été également dressé à la veuve Allain, 49 ans, débitante à Caen, avenue Victor-Hugo, pour excitation à la débauche. —
Françoise Geffard, 32 ans, couturière à Deauville, avait été
condamnée à quatre mois pour excitation de jeunes gens et de jeunes
filles à la débauche. Sur opposition, la —
Félix Perriot, 16 ans, domestique,
poursuivi pour outrage public à la pudeur sur Constance Loisel, 12 ans,
et Berthe Loisel, 10 ans, demeurant à Nonant, chez leurs parents, a été
condamnée à deux mois de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Menaces de mort et faux témoignage. - M. Blot, propriétaire à Caen, rue Saint-Martin, possède, à Sainte-Marie-aux-Anglais, une petite propriété dans laquelle il s'est réservé un pied-à-terre. Cette propriété est louée, depuis Noël, à une femme Deganne. Le terme de la Saint-Jean approchait. M. Blot, ayant des craintes sur la solvabilité de la fermière, partit, le 22, avec sa femme, pour sa maison de campagne. Le 23, la femme Déganne s'en allait. « Elle se sauve pour ne pas me payer », se dit le propriétaire, et immédiatement il fit faire un commandement de payer par huissier. La femme Deganne prétend qu'elle était, partie pour Caen porter l'argent du semestre, ainsi que l'indique le bail. A
la maison, elle avait laissé sa nièce, Louise Heuzé, 17 ans, qui est
enceinte et une veuve Clément. Le 26, la veuve Clément aurait braqué un
revolver sur M. Blot et lui aurait dit à plusieurs reprises « Il
faut que je te tue », en accompagnant ces menaces d'injures. La
veuve Clément et la fille Heuzé affirment qu'il n'y a rien eu de dit. M.
Blot, sa femme et leur servante déclarent le contraire. Finalement, la
veuve Clément est condamnée à un mois de prison pour menaces de mort et
la fille Heuzé à deux mois pour faux témoignage. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Voleurs de vaches. - Le nommé Pierre Jaume, à la Cambe, a déclaré qu'une vache lui avait été volée par une de ses proches parentes. —
Une vache de 400 fr. a été volée au sieur Gaston Serey, propriétaire
à Ste-Marie-aux-Anglais. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1898 -
Les
femmes témoins dans les Postes.
- La
nouvelle loi sur les femmes témoins, vient de recevoir une utile
application dans les postes. Les femmes pourront être témoins dans les
opérations de la caisse d'épargne postale, pour les remboursements ne
dépassant pas 150 fr., ainsi que pour les mandats postaux. Toutefois, le
mari et la femme ne pourront être témoins pour la même quittance.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1898 - L’immoralité à la campagne. - Paul Gosselin n'a que 14 ans. C'est le fils du propriétaire d'une petite ferme occupée par les époux Ruault, cultivateurs à Ste-Marie-aux-Anglais. Profitant que les époux Ruault étaient partis pour le marché de St-Pierre-sur-Dives, Paul Gosselin dit à leur jeune fille de lui apporter la clef de l'étable. C'est alors qu'il se jeta sur elle sous prétexte de l'embrasser, la jeune fille le repoussa, le gamin se jeta de nouveau sur la fillette qu'il tenta de violer. N'ayant
pas pu mettre son ignoble projet à exécution, il a été seulement
poursuivi pour outrage à la pudeur et condamné à deux mois.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Infanticide. - Samedi
la nuit, la fille Adolphine Launay, 29 ans, nèe à Mittois, accouchait
seule dans la chambre qu'elle occupait chez les époux Bonnetot, à La
maîtresse entendant du bruit dans la chambre de sa bonne y monta et
trouva la fille Launay debout, les
pieds dans une mare de sang. —
« Malheureuse ! lui dit-elle, vous venez d'accoucher ». —
« Non ! répondit la fille,
c'est un mal qui me prend quelquefois, ce ne sera rien, et, comme c'est
dimanche, permettez-moi d'aller voir mon frère à Ecajeul. » Mme
Bonnetot eut la complaisance de la faire conduire, en voiture. Le soir,
elle revenait à pied d'Ecajeul chez ses maîtres. Pendant
l'absence de la fille Launay, sa maîtresse avait fait ouvrir une armoire
fermée à clef et y avait trouvé le cadavre d'un enfant nouveau-né. La
coupable fut bien obligée d'avouer qu'aussitôt accouchée elle avait
étranglé son enfant avec les cordons de son tablier, dans lequel elle
avait roulé le cadavre. La
fille Launay a déjà eu quatre enfants, dont deux sont encore vivants.
Elle a été écrouée à la prison de Lisieux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Les voleurs d’animaux. - Deux vaches, valant 500 fr., ont été volées, la nuit, dans un champ, au sieur Sosthène Debon, cultivateur à Landelles, canton, de Saint-Sever. — On a arrêté, sur le marché de Caen, un individu soupçonné d'avoir volé une vache amouillante qu'il avait vendue pour 100 fr. de moins qu'elle ne valait. Cet individu est le nommé Louis Marie, 28 ans, domestique, sans domicile fixe. Il avait volé la vache, estimée 400 fr., à Ste-Marie-aux-Anglais, près Mézidon, dans un herbage appartenant au sieur Louis Pichard, propriétaire à Vieux-Pont. — Une vache de 425 fr. a été volée au sieur Albert Lefranc, cultivateur à Brouay, près Tilly-sur-Seulles. — On a aussi, volé une vache de 180 fr. au sieur Édouard Jenvrin, boucher à Etouvy, près Bèny-Bocage. — Une jument de 500 fr. a disparu, la nuit, d'un herbage appartenant au sieur Feuillet, à Glos, près Lisieux. Les recherches faites pour retrouver la jument sont demeurées infructueuses. Il est certain qu'elle à été volée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Vache volée. - Une vache de 400 fr. a été volée, la nuit, à Sainte-Marie-aux-Anglais, près Mézidon, au préjudice du sieur Bonis, cultivateur. (Source : Le Bonhomme Normand) Juin 1903 - Impôt sur le revenu. - Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose : 1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites. 2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer. — En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.
A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1903 - Les voleurs de bestiaux. - On se souvient qu'un sieur Emile Bonis, cultivateur à Sainte-Marie-aux-Anglais, avait eu une vache volée dans un herbage et qu'il l'avait reconnue trois mois après, en chassant, dans le troupeau du sieur Jacques Leperchet, 48 ans, cultivateur à Écajeul, près Mézidon. Leperchet prétendit avoir acheté la vache 200 fr. à un inconnu. Mais l'enquête fit connaître que son troupeau tout entier avait été recruté par vol. Les sieurs Pierre, cultivateur à Hiéville, et Desarthe, à Mittois, y reconnurent aussi leurs vaches volées. Un mandat d'arrêt fut lancé contre Leperchet, qui fila à Jersey. La
police anglaise vient de l'y retrouver, dans une ferme, sous un faux nom.
On l'a emmené à Londres pour les formalités d'extradition, après quoi
il sera livré à la justice française. Leperchet, qui faisait ce petit
commerce depuis quatorze à quinze ans, y avait gagné une petite fortune.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Incendies. - A Asnières, d'un bâtiment et de 270 gerbes de blé au sieur Anne ; pertes, 3 000 fr., et d'effets mobiliers, au sieur Benjamin, journalier, pertes, 200 fr. Le tout assuré. — De 1 400 bottes de foin au sieur Delacour, à Ste-Marie-aux-Anglais. Pertes, 400 fr. Non assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1904 - La fraude du lait. - Un fromager de Sainte-Marie-aux-Anglais, le sieur Robert Busnel, s'apercevait que le lait qu'il recevait dans ses tournées était fortement falsifié. Il surveilla ses fournisseurs et constata que l'un d'eux, un cultivateur d'Ouville-la-Bien-Tournée, près Mézidon, ajoutait au lait 25 pour % d'eau. Le
fromager a porté plainte, et l'affaire aura certainement des suites.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1914 - Les
monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi
les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre
1913, pour le département du Calvados : Norrey : Église ; Ouistreham : Église ; Ouville-la-bien-Tournée : Église ; Parfouru-l'Eclin, Clocher et pignon oriental du chœur de l'église ; Rosel : Clocher de l'église ; Rots : Église ; Rouvres : Église ; Rucqueville : Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église, façades, Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ; Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ; Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais : Église ; Saint-Pierre-sur-Dives : Église, Salle capitulaire, Halles ; Saint-Sever : Église ; Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville : Portail méridional de l'église ; Thaon : Église ; Thiéville : Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet : Clocher de l'église, etc ...
Décembre 1915 - Un incendiaire. - Pendant la nuit, un incendie a détruit les écuries de M. Lepetit, fabricant de fromages à Sainte-Marie-aux-Anglais, canton de Mézidon. Vingt-un chevaux et vingt-deux vaches ont péri. Deux autos, du matériel agricole et du fourrage ont également été détruits. Les pertes sont évaluées à 125 000 francs. Déjà quelques jours avant, un commencement d'incendie s'était produit dans un bâtiment voisin, mais, grâce à la promptitude des secours, les dégâts avaient été insignifiants. On pensa que la malveillance n'y était pas étrangère et on soupçonna un employé de la maison, Auguste Normand, 18 ans, dont l'attitude, au cours du second sinistre, avait paru suspecte. Après quelques réticences, Normand finit par avouer être l'auteur des deux incendies, mais, tout en affirmant qu'il n'éprouvait contre son patron aucun sentiment de haine ou de vengeance, il n'a pu, ou voulu dire, à quel mobile il avait obéi. Il a seulement déclaré qu'il était ivre. On l'a arrêté.
Janvier
1920 -
Fâcheux oubli. -
En
rentrant le soir, chez lui, à Sainte-Marie-aux-Anglais, M. Blous,
employé temporaire à la gare de Mesnil-Mauger, s'aperçut qu'il avait
oublié, dans le bureau de la gare, son portefeuille contenant 359 francs
et un livret de Caisse d'épargne de 247 fr. Vite, il retourna, mais,
malgré toutes ses recherches, il ne put rien
retrouver. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1920 -
La fin d’une idylle. -
Un employé de la
fromagerie Lepetit, à Ste-Marie-aux-Anglais, nommé Vion, venait l'autre
jour réclamer du linge et des effets à la femme Guesnet, avec laquelle
il avait vécu plusieurs années. Le nouvel ami de la dame, Louis
Lemonnier, ne trouvant pas sans doute la réclamation de son goût, se
jeta sur Vion et le frappa si brutalement qu'il lui fractura une côte.
Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1920 -
Noyade accidentelle. -
On a trouvé dans une mare
attenant à sa maison le corps de M. Victor Poisson, 61 ans, cultivateur
à Ste-Marie-aux-Anglais, canton de Mézidon. On croît que c'est en
voulant se laver les mains que le pauvre homme a perdu l'équilibre et
s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1924 - Un nouveau maire. - Au cours de sa dernière réunion, le Conseil municipal de Sainte-Marie-aux-Anglais a nommé M. Henri Lepetit, maire de cette commune, en remplacement du regretté M. Eugène Marie.
Août
1928 -
Incendie.
- Un
bâtiment
dépendant
d'une ferme
appartenant
à M.
Busnel,
propriétaire
a Sainte-Marie-aux-Anglais
a été
en partie
détruit
par un
incendie
dù à
un feu
de cheminée.
Les pompiers
de Saint-Pierre-sur-Dives
ont pu
sauver
une partie
du bâtiment,
dont la
toiture
sur une
longueur
de 16
mètres a été
détruite.
il n'y
a pas
eu d'accident
de personne
bien que,
cependant,
un repas
de noce,
avait lieu
dans la
maison
au moment
de l'incendie.
Septembre
1928 -
Fichu moment ! -
Tandis un repas de noces avait lieu chez les époux Duval, gardien
d'herbage à Sainte-Marie-aux-Anglais, canton de Mèzidon, un incendie
s'est déclaré dans la maison, jetant la panique parmi les dîneurs.
Alertés, les pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives ont circonscrit le
sinistre après une heure d'efforts. Les dégâts sont assez
importants.
Mai
1938 - Nécrologie. - Nous,
apprenons le décès survenu mardi soir, de M. Gaston Hue, maire de
Sainte-Marie-aux-Anglais. Élu conseiller municipal, puis adjoint, il avait été choisi par ses collègues pour succéder comme maire à M. Lepetit, décédé il y a six mois. M. Hue était le frère de notre sympathique confrère M. l'abbé Louis Hue, directeur de la « Croix du Calvados », que nous prions, ainsi que les membres de la famille, de bien vouloir accepter nos sincères condoléances. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 - Le sac à main avait disparu. - Mme Larue, 30 ans, femme de chambre, employée à la fromagerie Lepetit, a porté plainte pour vol. De
retour de Caen, elle avait déposé sa bicyclette devant le réfectoire de
la fromagerie, afin d'aller rendre visite à son mari, lorsqu'un quart
d'heure après elle s'aperçut que son sac à main placé dans son
sac à provisions, installé sur le guidon de son vélo, avait disparu. Ce
sac à main connaît environ 200 francs et différents objets. Mme Larue
estime son préjudice à 260 fr. environ.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Blessé sur la route. -
M.
Michel Langlois, charcutier à Mézidon, avait envoyé, le 4 courant, en
soirée, son commis, Georges Cramer, 15 ans, chercher des volailles à
Sainte-Marie-aux-Anglais. Vers
20 h. 40, M. Louis Foyer, propriétaire à Sainte-Marie-aux-Anglais,
trouvait étendu sur la chaussée d'un chemin vicinal de cette commune, le
malheureux jeune homme, encore à califourchon sur sa bicyclette. Le
docteur Pernet, de Mézidon, appelé et arrivé en toute hâte, constatait
de profondes blessures dans la région de l'œil droit et aussi une
fracture du crâne.
C'est
le fils du palefrenier-chef de la station du haras de Mézidon. Jusqu'ici,
la, cause de l'accident n'a pu être établie. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1944 - La Résistance à l'honneur. - Étendant à d'autres patriotes d'élite l'hommage qu'il avait précédemment accordé à différents membres de la Résistance, le Comité Départemental de Libération a cité à l'ordre du jour de ses deux dernières réunions, avec inscription au procès-verbal : Sur le proposition du Président : - M. ARSÈNE, rue d'Auge, à Caen, « Résistant d'un cran et d'un sang-froid remarquables. A participé à plusieurs opérations périlleuses pendant la clandestinité.» - Mme VION, directrice de la Maternité de Bénouville. « Exemple de la femme française, animée du plus pur sentiment patriotique. » Sur la proposition du Vice-President : - Mme FOUQUET et Mlle DELAHOUSSE, institutrices à Ernes. « Ont fait preuve d'un grand patriotisme et d'un grand dévouement durant les opérations de débarquement » Sur la proposition du Secrétaire du C. D. L. : - Mme MARDRUS. « N'a pas hésité sous les rafales d'obus, au péril de sa vie, à soigner un capitaine F. F. I ., grièvement blessé, faisant ainsi preuve d'un dévouement au-dessus de tout éloge ». Sur la proposition du représentant du parti S. F. I. O. : - M. RENOUT Henri, Intendant du Centre d'Accueil du Lycée Malherbe. « Depuis le 6 juin, s'est dévoué sans compter et en toutes circonstances à l'hébergement des réfugiés du Centre ». Sur la proposition da Comité Local de St-Pierre-sur-Dives : -
M. COURCY André. « Engagé
volontaire le 18 août 1944, avec les troupes anglaises à
Ste-Marie-au-Anglais, a participé à l'attaque du bois de Ste-Marie, le
19 août au matin. A été tué avec le Colonel et trois soldats anglais
au moment où il s'élançait pour capturer des Allemands, armés de deux
mitrailleuses ». Saluons ces vaillants compatriotes parmi les meilleurs des Calvadosiens. (Le Bonhomme Libre)
Mars
1945 -
Le feu.
-
Un incendie a partiellement détruit un bâtiment voisin de la
ferme de M. Lecourtois, cultivateur à Sainte-Marie-aux-Anglais, 200
bottes de foin ont été la proie des flammes. Les causes du sinistre sont
inconnues. Les dégâts sont évalués à 7 000 francs.
Janvier
1948 -
Un drame de la jalousie à
Sainte-Marie-aux-Anglais. - un
assassinat qui a coûté la vie à une mère de 8 enfants a ensanglanté
la nuit de Noël à Sainte-Marie-aux-Anglais.
L'autre
soir vers 20 h., comme les cloches allaient répandre sur la campagne
l'allégresse de leurs volées, Germaine Gondouin se rendait dans une
étable tenant dans ses mains deux seaux de petit lait. Comme elle passait
près d'un bâtiment l’ancien amant, surgit de l'ombre armé d'un
marteau donc il asséna trois coups extrêmement violents sur la tête de
sa victime. Aux cris poussés par celle-ci sa fille aînée, âgé de 13
ans, accourut vers sa mère qui gisait dans une mare de sang, tandis que
l'assassin s’enfuyait à travers les herbages. Le
docteur Pernet, De Mézidon, donna les premiers soins à la malheureuse et
ordonna son transfert à l'hôpital de Lisieux ou elle fut trépané Les
gendarmes de Saint-Julien-le-Faucon, sous les ordres du capitaine Riques,
commandant la section de Lisieux, et de l'adjudant Delmont, procédèrent
aux premières constatations. Leurs recherches entravé par la nuit
reprirent à l'aube le dernier acte de cette tragédie leur fut révéler
avec le petit jour dans un petit bois, sur le territoire de Mesnil-Mauger,
Il devait découvrir le corps du criminel pendue à une grosse liane
entourant un chêne, la tête penchée sur le côté et les jambes
écartées touchant de sol. La corde confectionnée à la hâte par
Renouard avec les lacets et ses souliers avait été attachée à une
hauteur ne dépassant pas 1 mètre 50. L'examen
du cadavre confirmée par les déclarations d'un témoin qui entendit des
cris provenant du petit bois a révélé que le nœud coulant ayant mal
fonctionné, l'assassin avait succombé à une lente asphyxie. Cet ultime
châtiment que le destin infligea au forcené a mis fin à l'action de la
justice. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1948 - La cambriole. - Mettant à profit l'absence de Mme veuve Piron, ménagère à Sainte-Marie-aux-Anglais, qui s'était rendue à une cérémonie, des cambrioleurs ont pénétré chez elle et dérobé des bijoux, du linge et des denrées. Le
montant du vol atteint une soixantaine de mille francs. Pour s'introduire
dans l'habitation les malfaiteurs ont démastiqué une vitre d'une
fenêtre. La gendarmerie enquête. (Source : Le Bonhomme Libre)
Septembre 1948 - Une affaire de coup. - Employé au service de M. Foyer, cultivateur, l'allemand Schulz Karl, 24 ans, travailleur libre, s'était rendu avec un camarade à la fête de Sainte-Marie-aux-Anglais. Il y fut pris à partie par Jeanne Louis, 28 ans, ouvrier agricole à Saint-Crespin qui lui porta un violent coup poing à la figure. Blessé
au nez l'allemand ne répondit point et quitta la fête. Jeanne Louis,
interrogé par les gendarmes, s'est refusé à toute déclaration.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
En route pour l'hôtel des Haricots !
- Condamné
en appel à six mois de prison et à 2 000 frs d'amende pour complicité
de manœuvres antinatalistes, Roger Castelain, 22 ans, ouvrier de
fromagerie à Sainte-Marie-aux-Anglais, a été appréhendé et écroué.
(Source : Le Bonhomme Libre) |
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Domaine de Ste-Marie-aux-ANGLAIS |
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