Mai
1830 - Mystère
à Saint-Martin-de-Sallen. -
Le 24 de ce mois, vers
six heures du soir, le feu se manifesta dans un village de la commune de
St-Martin-de-Sallen, canton d'Harcourt, à l'extrémité de notre
arrondissement, une petite maison manable fut consumée.
Le
26 vers la même heure, et dans une autre maison voisine, une tentative
du même crime fut commise, des gluis placés dans cette maison étaient
déjà enflammés quand on eut connaissance du feu, que l'on parvint à
éteindre, Informés de ces crimes, nos magistrats se sont transportés
sur les lieux, et par suite de l'instruction qu'ils ont faite, hier
l'après-midi on a vu arriver, escortés par la gendarmerie, deux
individus inculpés. Ce sont le nommé Gauquelin, agé de 75 ans et une
fille Marie Pauline, âgée de 23 ans. Il parait qu'il y a peu de
charges contre le premier, mais qu'il en existe de très graves contre
la fille Marie. Voici les renseignements que nous nous sommes
procurés :
Lorsque
l'on accourut pour éteindre le feu qui éclata le 26, on s'aperçut que
l'incendie était communiqué au moyen de paille enflammée, par un trou
de maçonnerie existant dans le mur qui sépare cette maison de celle
habitée par la fille Marie. On ajoute que dans la même journée et
longtemps avant qu'il fut question de l'événement, cette fille avait
déménagé sa maison, sous prétexte qu'elle craignait le feu: « Vous
verrez, disait-elle, que le feu prendra chez moi, comme il a pris
avant-hier chez nos voisins. »
On
dit aussi que cette malheureuse a dû recevoir une somme de 200 francs
pour commettre ce crime, mais il ne paraît, au moins jusqu'à présent,
exister rien de certain à cet égard, et nous devons attendre les
résultats de l'instruction qui se poursuit pour donner des détails
plus étendus. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1831 -
Célébration de la fête nationale du Roi.
- Nous
recevons de toutes parts des détails sur la célébration de la fête
nationale du Roi : quoi que l'espace ne nous permette pas de transcrire
toutes les lettres qui nous sont adressées à ce sujet, nous ne voulons
pas cependant laisser échapper cette occasion de faire connaître les
sentiments dont notre pays est animé pour tout ce qui est patriotique.
L'éloignement
de la commune de St-Martin-de-Sallen, et le mauvais temps de la veille
ayant empêché la garde nationale de se réunir à ses frères d'armes
de Caen, les habitants ont fêté entre eux l'anniversaire du Roi. Une
messe chantée solennellement, des exercices et des feux de
mousqueterie, un banquet joyeux, un tribut offert aux pauvres du lieu,
des chants patriotiques, des toasts portés au Roi, à Lafayette, à la
liberté, une gaîté dont rien n'a troublé l'effusion, telle est
l'esquisse de la fête dans cette commune. (Le Pilote du Calvados)
Août
1847 -
Cour d'assises du Calvados.
- Plusieurs
affaires de vol ont été
expédiées dans cette première journée.
Deux
individus, dont l'un a été déjà condamné deux fois pour coups et
blessures volontaires et pour vol de récoltes, dont l'autre a déjà
subi douze années de travaux forcés pour vol, étaient accusés
d'avoir, le 6 mars dernier, volé un hectolitre de méteil et un
demi-hectolitre de sarrasin sur une charrette placée sous le hangar
d'une maison d'habitation. On suivit les pas tracés par deux individus
et l'on arriva à la commune de St-Martin-de-Sallen.
Une
perquisition fut faite au domicile des hommes soupçonnés. On ne trouva
pas de grain chez Baron, le premier que nous avons désigné, mais il
avait fait moudre le 7 et les 8 mars
du méteil et du sarrasin, on en avait gardé les échantillons qui
furent reconnus identiques aux graines du sieur Brion, propriétaire de
la charrette sur laquelle il en avait été volé. Chez Frontin on
trouva du sarrasin, dont, plusieurs litres étaient analogues à celui
du sieur Brion. On reconnut chez Baron une enclume de faucheur et deux
ruches d'abeilles, volées le 26 février chez le sieur Bocage,
aubergiste à Harcourt. Baron a été condamné à 5 ans de travaux
forcés, Frontin a été acquitté. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1860 - Arrêté préfectoral.
-
Par arrêté préfectoral du 20 octobre, M. Martin, instituteur
libre à Littry, est nommé instituteur public au Détroit, en
remplacement de M. Boulay.
Par
un autre arrêté du 22, M. Cœuret, instituteur à Hamars, est nommé
aux mêmes fonctions à Saint-Martin-de-Sallen, en remplacement de M.
Deliot. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre
1860 - On lit dans le Journal d'Agriculture Pratique.
-
Le mois de septembre, avec ses pluies continuelles, n'a pas
apporté d'amélioration à l'état des récoltes. On est plus en retard
que jamais dans les travaux de la saison, les labours préparatoires
pour les semailles d'automne sont à peine commencées, et beaucoup de
champs portent encore des récoltes qui, dans les années ordinaires,
sont rentrées du 1er au 15 septembre.
Les
avoines ont été maltraitées par la pluie, elles donneront toutefois
un produit passable en grains.
Les
vendanges occupent en ce moment tous les bras dans les pays vignobles.
On aura pas de vin de bonne qualité, mais le rendement se rapprochera
assez de celui d'une année moyenne. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre
1861
-
Par arrêté préfectoral du 22 octobre.
-
M. Cœuret,
instituteur à Hamars, est nommé aux mêmes fonctions à
Saint-Martin-de-Sallen, en remplacement de M. Deliot. ( L’Ordre et la
Liberté )
Juin
1862
-
Les bacs.
- Il
sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une
des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus
offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage
des bacs dont les noms suivent :
Bac
de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.
Bac
de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.
Bac
de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.
Bac
de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.
Bac
de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.
Bac
de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.
Bac
de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.
Bac
du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.
Bac
de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.
Bac
du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.
Bac
de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.
Bac
du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.
La
jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera,
pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.
L'administration
se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.
Il
sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des
charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures.
(l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1863 -
Par un arrêté préfectoral, en date du 7 courant.
- M.
Lebailly, actuellement instituteur public à Ouilly-le-Tesson, est
nommé aux mêmes fonctions à Saint-Martin-de-Sallen, en remplacement
de M. Docagne, auquel un congé d'un an est accordé.
Mlle
Marie, actuellement institutrice libre à Vimont, est nommée
institutrice publique sans changer de résidence. (l’Ordre et la
Liberté)
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits
dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le
reconnaître.
Avril
1872 -
Accident.
- Samedi,
vers neuf heures du matin, le nommé Victor Guilbert, âgé de 40 ans,
marié, et père de quatre enfants en bas âge, chef de chantier au
chemin de fer en construction, territoire de la commune de
Saint-Martin-de-Sallen, canton d'Évrecy, était occupé à surveiller
le déchargement de wagons remplis de terre pour la construction
d'un terrassement. Voulant faciliter le déchargement, il saisit la
poignée du serre-frein d'un wagon, il n'en fut pas maître et se trouva
enseveli sous une épaisse couche de terre dont le poids lui fit entrer
le tenon du serre-frein dans la gorge. La blessure est très grave, et
on désespère de sauver le blessé.
Septembre
1872 -
L’état civil.
- Le
ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire
pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se
trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les
inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures
pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un
si grand degré la population tout entière.
Septembre
1872 -
Incendie.
- Un
incendie a éclaté le 12 de ce mois, vers minuit, dans la commune de
Saint-Martin-de-Sallen, canton d'Evrecy, et a consumé un corps de
bâtiments à usage d'habitation, grange, écurie, ainsi que 650 gerbes
de blé, avoine et seigle, appartenant au nommé Louis-Romain Polifébé,
maçon. Les causes de ce sinistre sont
encore inconnues.
Novembre
1873
-
Pronostics.
- Depuis
quelques jours, de nombreuses oies sauvages qui émigrent devant l'hiver
passent sur notre ville, C'est dit-on, l'indice d'un froid rigoureux.
Novembre
1873
-
Misères de la guerre.
- Le Journal
officiel publie le rapport relatif à la répartition de la somme de 211
950 719 fr 35, votée par l'Assemblée nationale pour réparation des
dommages subis par suite de l'invasion, par les individus, les villes,
les communes et les départements envahis pendant la guerre. Le
Calvados, dont 78 communes ont été envahies, se trouve compris dans
cette répartition pour une somme totale de 205 190 fr. Le montant des
pertes totales subies par ces 78 communes était de 675 164
francs.
Novembre
1873
-
Suicide. - Le
6 de ce mois, vers sept heures du matin, le nommé Hippolyte Quesnée,
âgé de 62 ans, carrier à Saint-Martin-de-Sallen, canton d'Évrecy, a
été trouvé pendu dan son grenier, à l'aide d'une corde. La levée et
la constatation du cadavre ont fait connaître que cette mort était le
résultat d'un suicide, que l'on attribue à une atteinte d'aliénation
mentale.
Mars
1879
-
Secours. -
L'État
vient d'accorder des secours aux communes ci-après : Huppain,
restauration de l'église, 2 000 fr. ; Rubercy, réparation de l'église
et du presbytère,
600 fr. ; Creully, travaux à l'église 3 735 fr. ; le Fresne-Camilly,
travaux à l'église, 2 248 fr. ; Secqueville-en-Bessin, travaux à
l'église, 10 231 fr. ; Évrecy,
restauration du clocher, 1 800 fr. ; St-Martin-de-Sallen,
réparation au presbytère, 300 fr. ; Morteaux-Couliboeuf, construction
d'une école de garçons, 1 000 fr. ; Rumesnil, reconstruction de
l'église, 6
000 fr.
Avril
1879
-
Un terrible désastre. -
Mardi,
à 1
heure d'après-midi, des enfants jouant avec des allumettes, mirent le
feu à une des maisons du hameau de Paugé, commune de
Saint-Martin-de-Sallen, canton d'Évrecy.
On ne put se rendre maître de l'incendie assez tôt pour l'empêcher de
se propager, et, au bout de quelques instants, les flammes, qui
trouvaient un agent actif d'alimentation dans les toitures de
chaume, embrasaient douze maisons et dix-huit bâtiments accessoires.
C'était une scène vraiment poignante que de voir les quelques
malheureux cultivateurs alors présents, auxquels la violence et
l'intensité des flammes ne laissait pas même le temps d'arracher de
leur demeure ce qu'ils avaient de plus précieux. Presque tous,
malheureusement, étaient absents ce jour-là, et partis vendre leurs
denrées à Harcourt. Plusieurs familles se trouvent sans asile, on cite
au nombre des personnes les plus éprouvées une malheureuse restée
veuve avec trois enfants, qui se trouve aujourd'hui sans ressource.
Perte 400 000 fr.
Octobre
1879
-
Secours aux communes. -
Les
secours ci-après ont été accordés à diverses communes du
département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -
Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.
- Beaumesnil,
travaux à l'église, 450 fr. -
Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.
- Le Désert,
travaux au pont, 1 000 fr. -
Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr. - Saint-Martin-de-Sallen,
construction d'une école de filles, 3 000 fr.
- Cheux,
construction d'une école de garçons, 750fr.
- May, construction
d'une école de filles, 2 000 fr.
- Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4
000 fr.
Novembre
1883 -
Accident. –
Le sieur Ferdinand Salles, de Saint-Martin-de-Sallen,
revenait avec un chargement de tourte de Caumont, lorsque, au pont de la
Mousse, en croisant
une autre voiture, son cheval, pris de frayeur, recula et fit
tomber tout l'attelage d'une hauteur de 5 mètres dans la rivière
d'Orne, très profonde en cet endroit.
Aux
cris de détresse du sieur Salles, plusieurs personnes du village
s'empressèrent d’accourir sur le lieu de l'accident et, grâce à
leurs efforts, parvinrent à sauver, le cheval et le chargement.
Une
barque, qui était à quelque distance, aurait pu rendre de grands
services, mais son propriétaire, le sieur Longuet, a refusé de la
mettre, à la disposition des travailleurs et a disparu sans vouloir
porter secours.
Septembre
1888 -
Incendie. -
A Saint-Martin-de-Sallen, incendie de deux bâtiments appartenant
au sieur Auguste Gouget et à la veuve Quénée, propriétaires.
Mars
1890 -
Incendie. -
A
Saint-Martin-de-Sallen, un incendie de cause inconnue a détruit un
bâtiment à usage de grange et remise, renfermant des récoltes, de la
paille et du
bois, appartenant au sieur Basset, propriétaire à Paris, et
occupé par la veuve Denis et le sieur Ferdinand Prodhomme, cultivateur
à Saint-Martin-de-Sallen.
Mars
1890 -
Un grave arrêté. -
Le
préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie
contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair,
hameau de Tournebourse. »
La
péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à
cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est
constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est
d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade.
Si
le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral
met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et,
au besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités
entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été
abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.
Septembre
1890 -
Incendie. -
Un incendie, dont la cause est inconnue, a consumé, à
St-Martin-de-Sallen, un bâtiment a usage de cave et écurie à Mme
veuve Damont. Perte, 7 500 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
Noyé
accidentellement. -
Samedi,
on a retiré de l'Orne, à
l'endroit dit le Val-Québert, commune de St-Martin-de-Sallen, le
cadavre du sieur Vente. 50 ans, ancien domestique de moulin. On croit à
une mort accidentelle et non à un suicide.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Tentative d’assassinat.
- Victor Frilley, 21 ans, charron à
Saint-Martin-de-Sallen, était sur le champ de foire de Thury-Harcourt,
près d'un tir aux canards. A
la suite d'une discussion, il fut frappé, par l'un des employés
du tir, de six coups de couteau, quatre à la tête et deux au bras
droit. Son état est grave. L'auteur de cet attentat a été arrêté
aussitôt. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1898 -
Incendies. -
A la
Ferrière-Hareng, de 35
ares de bois à la marquise de Grandval, à Saint-Denis-Maisoncelles.
Pertes, 200 fr.
—
De bâtiments de la ferme de la dame Renaud, à Saint-Loup-Hors ;
deux veaux ont été brûlés. Pertes : 1 500 fr. pour le locataire, et
6 000 fr. pour le propriétaire, M. Bothro, capitaine au long cours, à
Caen.
—
D'une maison et d'une étable au sieur Villon, à St-Martin-de-Sallen,
Pertes, 700 fr. Ass.
—
De la boulangerie du sieur
Cotentin, demeurant
à Rots. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Victime d’un incendie.
- Samedi
l'après-midi, un incendie, dont les causes sont inconnues, s'est
déclaré à St-Martin-de-Sallen, canton d'Evrecy, et a détruit en partie
quatre maisons d'habitation au sieur Locard, aux dames Laplanche et
Jouenne et à la demoiselle Eury.
Le
sieur Jean Locard, 62 ans, a été trouvé mort dans son jardin, à
environ dix minutes de son habitation, le corps était couvert de
brûlures. On suppose que cet homme aura voulu sauver son porc qui a
été brûlé et qui se trouvait dans une étable derrière sa maison et
que la toiture, en tombant, aura communiqué le feu à ses vêtements.
Pertes
pour la veuve Laplanche, 2 000 fr. ; la veuve Locard, 2 500 fr. ; la
dame Jouenne, 3 700 fr. ; Mlle Eury, 1 500 fr. Assurées. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Un drame de famille. - Le sieur
Bréville, âgé de 43 ans, poursuivait de ses assiduités sa belle-sœur,
la veuve Laplanche, domiciliée au hameau de Mesnil-Roger ; à plusieurs
reprises, il la frappa brutalement et la menaça d'un fusil chargé.
Pour ce fait, il fut condamné à quatre mois de prison avec le
bénéfice de la loi Béranger, mais n'en continua pas moins ses menaces
de mort. Le 20 novembre, il vint de nouveau au domicile de la
veuve Laplanche, l'injuria, puis il se précipita, armé d'un gros
bâton, sur le jeune Laplanche, qui, évitant le coup, s'empara
d'une bêche et en frappa son oncle, qui mourut des suites de sa
blessure. Le parquet de Caen s'est rendu sur les lieux pour procéder
aux constatations.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1899 -
Le drame de Saint-Martin-de-Sallen.
- Théodore
Brévillle, 42 ans, maçon à St-Martin-de-Sallen, était veuf, sa
belle-sœur, la dame Laplanche, aussi. Elle devait se remarier. Bréville
lui déclara qu'il ne lui laisserait pas en épouser un autre que lui.
A
plusieurs, reprises, il la frappa et la menaça même de son fusil. Il
fut poursuivi et condamné, le 25 octobre, à 4 mois de prison avec la
loi Bèrenger. Bréville
n’en continua pas moins ses menaces de mort.
La
semaine dernière, il vint au domicile de la veuve Laplanche, injuria
celle-ci et ses voisins, monta sur le toit de la maison et menaça d'y
mettre le feu.
En
descendant, il voulut frapper d'un gros bâton, le jeune Laplanche, son
neveu. Celui-ci prit une bêche et en porta un coup à Bréville qui
tomba sans connaissance.
Bréville
a succombé lundi, tant aux suites de ses blessures qu'à une congestion
déterminée par l’ivresse.
Le
parquet s'est transporté mardi à St-Martin-de-Sallen pour l'autopsie.
Bréville était un alcoolique redouté.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1900 - Voleurs volés. -
La chapelle St-Joseph, à St-Martin-de-Sallen, est éloignée de
toute habitation. Récemment, des voleurs s'y sont introduits et ont
brisé les troncs pour en voler le contenu. Mais ils étaient vides. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 - Tentatives de suicide.
- Le
sieur Landgrave,
26 ans,
domestique
à
St-Martin-de-Sallen,
a
tenté
de se
suicider,
sur la
ligne
du
chemin
de fer
de Caen
à
Flers,
en se
donnant trois coups
de
rasoir
à la
gorge.
On espère
le
sauver. Cette tentative est attribuée à un désespoir d'amour. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
Enfant broyé. - Le
sieur Gougy, journalier à St-Martin-de-Sallen, près Harcourt,
pressurait chez un voisin. Etant sorti momentanément du pressoir, il ne
songea pas à arrêter le cheval qui tournait la meule et a descendre
son jeune enfant installé à l’extrémité de l'arbre de
couche.
L'enfant
fut saisi par sa blouse et broyé contre l'arbre de couche et le
chandelier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 -
Le Dieu des ivrognes. -
Le sieur Langlois, 76 ans, demeurant à
Saint-Martin-de-Sallen, vit de mendicité, mais, quand il a quelques
sous, il les boit.
Lundi
la nuit, il est tombé sur la route d'Aunay-sur-Odon. Une voiture lui
ayant passé sur le corps, il a eu une jambe écrasée et la tête
grièvement endommagée. Il a été transporté à l'hospice d'Harcourt.
On croit que ce viel ivrogne s'en tirera. (Source
: Le Bonhomme Normand)
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