1818
- L'union. - Saint-Martin-des-Entrées (146
habitants) absorbe Saint-Germain-de-la-Lieure (320 habitants).
Mai
1840 -
Nouvelle locale. -
M. Moriet, négociant de vins en cette ville, était allé visiter
sa propriété de Saint-Martin-des-Entrées, il se disposait à puiser de
l'eau dans une citerne voisine, pour arroser son jardin, lorsqu'une
apoplexie foudroyante l'a frappé et il a succombé à l'instant. (Source
: L'Indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
Dans la nuit de
samedi à dimanche, deux incendies ont éclaté presque simultanément
dans la commune de St-Martin-des-Entrées, aux hameaux de Damigny et de
Bussy.
Une
maison appartenant à M. Vintras, parfumeur à Bayeux , et occupée par un
sieur Paris, berger, a été entièrement consumée, tandis qu'au hameau
de Bussy, à peu de distance de Damigny, le pressoir d'une ferme
appartenant à M. Distigny était aussi la proie des flammes.
La
garnison, les pompiers et les habitants de la ville s'étaient portés
avec empressement vers les lieux du sinistre, où leur intervention était
devenue inutile, le feu ayant été déjà comprimé et éteint assez à
temps pour que les effets n'en aient pas été plus désastreux.
On
attribue ces deux incendies à la malveillance.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juillet
1841 - Nouvelles Nationales.
- Le dimanche 4 de
ce mois, dans la nuit, à la suite d'orages qui ont éclaté sur un grand
nombre de points de la France.
Plusieurs
secousses de tremblement de terre ont été ressenties, à Paris, à
Orléans et dans plusieurs autres villes on a éprouvé les mêmes
commotions. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Juillet
1841 -
Nouvelles locales. -
On nous prie
d'annoncer que le nommé Richard Ledelle, ouvrier à
Saint-Martin-des-Entrées, qui s'était porté un des premiers sur le lieu
de l'incendie qui a eu lieu en cette commune, dans la nuit du 17, a été
grièvement blessé et qu'il sera plusieurs mois sans pouvoir travailler.
Cet homme est d'autant plus digne d'intérêt que souvent déjà, en
semblables circonstances, il avait fait preuve d'un grand dévouement, qui
cette fois lui a été fatal.
Une
souscription en faveur de ce malheureux est ouverte dans nos bureaux et
chez M. le maire de Saint-Martin-des-Entrées. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Dans
la nuit de jeudi à, vendredi derniers, un sieur François Hamel,
jardinier, demeurant à Saint-Martin-des-Entrées, dans la maison de M.
Moussard, fut réveillé par les cris déchirants de sa chienne. Il se
précipita dans la cour et sa présence fit prendre la fuite à un loup
qui venait de dévorer un
petit chien que la chienne allaitait.
Il
parait que cet animal a parcouru la contrée, et qu il aurait laissé des
traces sanglantes de son passage dans plusieurs basse - cours, et
notamment dans la commune de Vaux-sur-Seulles.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Juin
1842 - Nouvelles locales.
- Le
journal du département
de la Manche ont rapporté, dernièrement plusieurs accidents déplorables
causés par chiens hydrophobes.
Deux
femmes ont été atteints et l'une d’elles de la commune de Digulleville,
est morte la semaine dernière d'un accès d'hydrophobie dans les plus
atroces souffrances. On cite aussi un assez grand nombre de bestiaux qui
ont été victimes.
Dans
notre département, sur le littoral surtout, plusieurs chiens ont été
déchirés par d'autres chiens atteints de la rage, des bestiaux ont été
mordus.
A
ce sujet, nous devons dire que d'après les nouveaux renseignements que
nous nous sommes procuré sur le fait de la présence d'un loup à
St-Martin-des-Entrées, dans la maison de M. Moussard, il est à présumer
que c'était un chien en ragé qui a dévoré les petits de la chienne du
sieur Hamel. Cet animal aurait été vu dans d'autres communes. Quoiqu'il
en soit, chacun doit se tenir sur ses gardes, les grandes chaleurs vont
malheureusement contribuer à rendre plus fréquents ces accidents
déplorables. C'est aux autorités des villes et des campagnes à prendre
avec sévérité des mesures de précaution contre la divagation des
chiens errants.
La
police municipale fera bien de veiller à faire exécuter strictement les
arrêtés spéciaux sur cette matière, tous les propriétaires de chiens
doivent aussi se prêter scrupuleusement à ces mesures de sage
précaution, en exerçant une active surveillance sur ces animaux.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - Dimanche
soir, une famille nombreuse, de la commune de St-Martin-des-Entrées,
revenait en voiture sur la route de Villers à Bayeux, lorsque vers la
commune de Chouain, la dame Pigache, dont le mari est charpentier à
St-Martin, inquiète de ne pas apercevoir celui-ci qui suivait la voiture,
s'élança sur la route et se blessa mortellement par suite de la violence
du choc. Rapportée à son domicile sans connaissance, elle a succombé
presque immédiatement sans que les soins du médecin aient pu la rappeler
à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Police correctionnelle.
-
Audience du 20 juin, -
Le tribunal a infligé une peine de 15 jours d'emprisonnement au
nommé Philippe-Isaac Jeanne, dit Le Fèvre, journalier à Bernesq, pour
s'être fait délivrer et avoir fait usage d'un passeport sous un nom
supposé.
—
Une dénonciation calomnieuse envers les sieurs Pierre et Auguste
Hue, de la commune de Mosles, avait amené sur le banc de la police
correctionnelle la fille Euphrasie Le Chartier, âgée de 21 ans,
domiciliée et domestique à Villiers-le-Sec. Elle aura à subir trois
mois d'emprisonnement.
—
La même peine a été
prononcée contre Fulgence-Charles Lubin, âgé de 16 ans et demi,
journalier à St-Martin-des-Entrées, convaincu d'avoir, il y a environ 3
mois, commis le vol d'une blouse au préjudice d'Auguste Bazire, demeurant
à Bayeux.
—
Reconnu coupable de
soustraction de fil et de chanvre au préjudice des époux Mottet, de
Bayeux, chez lesquels elle servait, la nommée Françoise Gouesmel s'est
vu condamner en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 11 Juillet. -
Un mendiant de notre ville, le nommé Heudes Michel qui, le 20 juin
dernier, s'était plu à étaler, dans la rue St-Jean
avec une indécence cynique les plaies hideuses de son corps, dans un
état de nudité presque complète, a été condamné en un an et un jour
d'emprisonnement . Ce vagabond était coutumier du fait.
—
Un genre d'escroquerie qui se reproduit souvent sur nos marchés,
avait amené à la barre du tribunal le nommé Jacques Auvray, laboureur
de Biéville, arrondissement de Saint-Lô.
L'accusation
lui reprochait d'avoir, le 11 mai dernier introduit une matière
étrangère d'un 1/2 kilog. dans une motte de beurre qu'il vendait au
sieur Mondhard , marchand de beurre à Chouain. Il a été condamné à 8
jours de prison.
—
Convaincus d'une escroquerie d'une paire de bas de laine, commise au
préjudice des époux Bosquain, marchande à Saint-Martin-des-Entrées,
la femme Labbey, couturière à Vaux-sur-Seulle, s'est vu condamner en 3
fr. d'amende.
—
Huit jours d'emprisonnement ont été infligés au sieur Le Diacre pour
avoir, porté des coups et blessures au sieur Jean-Louis Désiré.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Une
des voitures publiques de Bayeux à Caen, traversant dimanche vers une
heure de l'après-midi, la commune de Saint-Martin-des-Enlrées, a passé
sur le ventre du nommé Auvray, domestique de M. Desramé-Dubois. Cet
individu a été assez grièvement blessé. Il parait qu'on n'a pas de
reproche d'imprudence à adresser au conducteur. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1846 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Marie-Anne
Dubosq, âgée de 30 ans, domestique, née à St-Louet-sur-Vire, demeurant
à St-Martin-des-Entrées, était accusée de trois vols domestiques
d'objets mobiliers, commis : Le premier, depuis moins de dix ans, à
Amayé-sur-Seulles, au préjudice de la dame Pelvey ; le second,
depuis moins de dix ans, à St-Georges-d'Aunay, au préjudice du prince de
Broglie ; le troisième, dans le mois de décembre dernier, au préjudice
de la demoiselle Vautier.
L'accusée
a passé des aveux complets. Le jury, en la condamnant a écarté la
circonstance de domesticité, Elle ne subira que la peine correctionnelle
de 6 mois d'emprisonnement. (source Journal de Honfleur)
Avril
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
-
Audience du 21 avril 1847.
—
François Vautier, âgé de 65 ans, marchand
de chiffons, né au Tourneur, arrondissement de Vire, demeurant à Bayeux,
a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement pour mendicité
avec menaces.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
Un violent orage a éclaté vendredi matin, de 5 à 6 heures
sur une partie de notre contrée.
Le
tonnerre est tombé à plusieurs endroits, à Villiers-le-Sec, sur un des
bâtiments du séminaire,
à St-Martin-des-Entrées sur un hangar, et à Magny sur la toiture d'un
corps de ferme appartenant à madame Lerouge. Nulle part la foudre n'a
causé de graves dommages. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
-
Audience du 25 août 1847.
—
Le nommé Jean-Louis Bessin, et la femme Carra, de
St-Martin-des-Entrées, convaincu de nombreux vols de récoltes, ont été
condamnés, le nommé Bessin, à dix années de prison et dix années de
surveillance, la femme Carra à 15 mois de la même peine.
—
Marie Collet, journalière, à Caenchy, subira 10 jours de prison
pour détournement d'objets saisis judiciairement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1849 -
Nouvelles locales. - Depuis plusieurs jours, l'hiver semble vouloir
tardivement faire invasion sur nos contrées. Un vent de nord-est,
accompagné de tempêtes et de neige, a soufflé violemment dans la
journée de vendredi jusqu'à dimanche.
Le
froid était devenu excessif et ce n'est qu'aujourd'hui que la
température s'est un peu adoucie : la pluie qui tombe depuis hier a
calmé cette bourrasque, dont les arbres fruitiers de nos jardins ont eu
gravement a souffrir. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1849 -
Nouvelles locales. - Avis. —
En résultance de l'arrêté
de M. le Préfet du Calvados, en date du 24 mars 1849, les avant-projets
des alignements des routes nationales, n° 13 et n° 172, et des routes
départementales, n° 5, n° 6, n° 12, dans la traverse de Bayeux,
l'avant-projet des alignements de la route nationale n° 13, dans la
traverse de Saint-Vigor-le-Grand, ainsi que celui de la même route, dans
la traverse de Saint-Martin-des-Entrées, seront déposés durant huit
jours du 1er au 10 avril prochain, dans les mairies des
communes traversées, afin que chacun puisse en prendre connaissance.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1849 -
l’Orage. -
Dans
la soirée d'avant-hier un violent orage, mêlé d'éclairs et de
tonnerre, s'est étendu sur notre ville et sur les environs. Le tonnerre
est tombé sur la partie des
bâtiments du collège occupés par M. le principal.
Une
énorme cheminée en pierre de taille a été complètement démolie,
emportant dans sa chute une partie de la corniche et de la toiture.
La
foudre est tombée à plusieurs endroits, notamment à
St-Martin-des-Entrées où elle a coupé un orme en deux et à
Tracy-sur-Mer.
Des
récoltes ont été ravagées par la grêle qui dans plusieurs communes
s'est mêlée à la pluie torrentielle qui n'a cessé de tomber pendant
deux heures. Il paraît qu'aucun accident grave n'a été causé par le
tonnerre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1852 -
Triste fin. -
Une femme, atteinte d’idiotisme, la nommée Hélène
Dupontchateau, a été trouvée morte, mardi dernier sur le territoire de
St-Martin-des-Entrées, il parait qu'elle avait, bu de l’eau-de-vie et
qu'elle aurait succombée aux atteintes du froid. Ce qu'il y aurait de
plus triste dans cet événement, c'est que la malheureuse aurait été la
victime des atteintes brutales d'un misérable de la contrée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1852 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 9 juin 1852.
Un
délit assez fréquent dans nos campagnes, et auquel certains individus ne
paraissent pas attacher assez d'importance, amenait à la barre le nommé
Louis Le Moine, âgé de 53 ans, tailleur de pierres, demeurant à Cambes,
sous l'inculpation d'avoir, le 16 mai dernier, outragé le
garde-champêtre de la commune de St-Martin-des-Entrées.
Quinze
jours de prison lui apprendront que cette classe de fonctionnaires, toute
modeste qu'elle est, en représente pas moins l'autorité et la loi, et
qu'on est punissable quand on l'insulte dans l'exercice de ses fonctions.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1853 -
Vol dans l’église. -
Dans
la nuit de lundi à mardi, des malfaiteurs se sont introduits avec
escalade et effraction dans l'église de St-Martin-des-Entrées.
Après
avoir brisé les deux croix qui servent aux processions, et dont ils
avaient tenté, selon toute apparence, de se faire une pesée pour forcer
la porte de la sacristie, ils se sont retirés emportant
deux burettes et une petite nappe d'autel. Ces objets sont de peu de
valeur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1856 -
Nouvelles locales. -
Le 9 de ce mois, vers 3 heures du soir, un incendie a
éclaté en la commune de Saint-Martin-des-Entrées, village de Damigny,
dans une ferme de M. Alphonse de Damigny, exploitée par le sieur Chesnel.
Un
poulailler, trois burets et une écurie, ainsi que 250 bottes de foin, ont
été brûlés. Tout était assuré à la Mutuelle. Ce sinistre est
attribué à l'imprudence de la domestique du sieur Chesnel, qui, sous
motif de changer l'air dans un des burets, y aurait allumé du chaume de
colza, dont la flamme s'est communiquée aux planchers. La perte a été
estimée de 1 000 à 1 200 francs. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1856 -
Naissance du prince Impérial. -
Adresses
de Félicitations. Sur tous les points de l'arrondissement, les conseils
municipaux s'empressent de voter des adresses de félicitations
à l'occasion de la naissance du prince impérial.
Bayeux,
Saint-Martin-des-Entrées, Gueron, Port-en-Bessin,
Louvières, Bernesq, Planquery, Balleroy, Littry, le Breuil, Bricqueville,
Isigny, Marigny, la Cambe, Ranchy, Campigny et Nonant ont déjà pris part
à cette manifestation nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1859 -
Assassinat. -
Un crime affreux
vient de jeter la désolation dans la commune de Saint-Martin-des-Entrées,
sur la route de Caen, à 2 kilomètres de Bayeux.
La
veuve Simier, honnête et excellente femme, âgée de 68 ans, habitait
seule une assez jolie petite maison à deux étages, située sur le côté
gauche de la route, et contiguë à la propriété de M. Le Mulois. Elle y
tenait un débit de vins et d'eaux-de-vie, et sa boutique, à devanture
vitrée, était sur la grande route.
Depuis
la mort de son mari, elle avait contracté des habitudes d'isolement dont
les sages avis de sa famille et de ses voisins n'avaient pu la faire
départir. Ces appréhensions n'étaient que trop fondées. Mercredi
matin, vers huit heures, une voisine étant entrée dans la boutique, et
n'y voyant personne, traversa une petite salle, formant arrière-boutique,
et donnant accès à une troisième pièce à usage de cuisine. Elle
aperçut alors le cadavre de la malheureuse femme, étendu sur le ventre,
et la figure dans le foyer. La partie supérieure de la face était
calcinée.
Aussitôt
la triste nouvelle répandue, M. le maire et le garde-champêtre de la
commune, suivis bientôt de MM. les magistrats et officiers de la police
judiciaire de Bayeux arrivèrent sur le lieu du crime. Car les premières
constatations donnèrent la certitude que la veuve Simier avait été
étouffée par une forte pression à la gorge, l'empreinte de plusieurs
doigts était encore visible.
L'autopsie,
pratiquée par M. le docteur Demagny, confirma le fait d'asphyxie par
strangulation. On avait placé le cadavre, la face dans le foyer, pour
faire croire à une chute par suite de mort subite. D'après les données
recueillies, le crime a du être commis la veille au soir, de huit à neuf
heures, et la nuit entière de mardi à mercredi, s'est passée
malheureusement sans qu'aucune circonstance soit venue donner l'éveil. La
veuve Simier avait l'habitude de fermer les contrevents de sa boutique,
vers neuf heures. Ils ne l'ont pas été ce soir-là. Dans les
appartements d'en bas et dans les chambres au-dessus, on ne remarquait
aucunes traces de désordre, tous les fermants étaient ouverts, et l'on a
retrouvé les clefs dans une des poches de la victime, cette poche était
empreinte de quelques taches de sang. On en a constaté aussi plusieurs
dans le tiroir du comptoir, où restaient seulement des centimes pour une
valeur d'un franc environ. On n'a reconnu le vol d'aucuns effets
mobiliers, soit dans les armoires, soit dans les diverses pièces de la
maison. Dans la petite salle où s'est accompli le triste drame, une
montre en évidence n'a pas été enlevée.
Tout
donne à penser que le vol de petites sommes d'argent, assez minimes, aura
été le seul produit de cet horrible forfait, qui a causé dans la
commune de Saint-Martin et dans notre ville une douloureuse émotion. La
veuve Simier était aimée et estimée de tous ceux qui la connaissaient,
elle passait pour jouir d'une certaine aisance, quoique en réalité, elle
n'eut jamais de sommes importantes chez elle.
Nous
engageons le public à se mettre en garde contre les conjectures de toute
sorte auxquelles donne lieu prématurément ce déplorable événement. La
justice poursuit son œuvre avec une prudente et sévère activité. Les
magistrats et les agents de la force publique n'ont pas quitté le
théâtre du crime, dans les journées d'hier et d'avant-hier. Ce matin
encore, leurs investigations continuent. Il faut en attendre patiemment le
résultat et espérer que le profond mystère dont tout d'abord parait
être entourée la perpétration de cet abominable forfait,
pourra être dévoilé, et que la vindicte publique sera satisfaite. (
Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1859 - l’assassinat de St-Martin.
- Au
milieu de ces nombreux méfaits qui affligent notre contrée, l'opinion
publique est toujours vivement préoccupée de l'assassinat de St-Marlin.
La
justice poursuit activement son œuvre ; des arrestations ont été
opérées. Nous ne citerons aucun nom, tout le monde comprendra notre
réserve.
( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1865 -
Nouvelles diverses. -
Depuis deux jours, le bruit s'est répandu à Caen qu'un
assassinat, entouré de circonstances mystérieuses a été commis sur la
personne de M. Le Carpentier, riche propriétaire, demeurant à Damigny,
près Bayeux.
C'est
vendredi que M. Le Carpentier aurait été frappé dans un de ses
herbages, de plusieurs coups de couteau et de hache, on évalue à onze le
nombre des blessures qui ont été constatées sur son corps.
En
présence des versions contradictoires qui circulent sur l'auteur et sur
les causes de ce crime, nous croyons devoir ne pas entrer dans d'autres
détails. Nous ajouterons seulement que la justice informe activement et
qu'il y a lieu de penser que le coupable ou les coupables ne sauraient
tarder à être découverts. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1865 -
L’assassinat. -
L'Indicateur de Bayeux contient les détails suivants sur
l'assassinat de M. Le Carpentier, dont nous avons parlé mardi :
Un
affreux événement vient d'impressionner bien tristement la population de
notre ville et des environs.
Samedi
soir, vers huit heures, M. Alphonse Carpentier, riche propriétaire au
hameau de Damigny, commune de Saint-Martin-des-Entrées, a été trouvé
assassiné à cinq cents mètres environ de sa demeure il était renversé
la face contre le sol, les mains crispées et imprégnées de terre et de
boue. Il ne donnait plus signe de vie et était abîmé de blessures. Il
avait reçu à la tête trois fortes contusions, à l'os frontal, à la
figure et la troisième à l'occiput, dont l'os avait été enfoncé et
brisé, cette dernière blessure avait dû être mortelle et faite avec un
instrument contondant.
A
l'examen du cadavre, on découvrit encore onze autres blessures provenant
d'un stylet ou d'un instrument pointu et perçant, neuf avaient été
données en pleine poitrine, dont l'une, dans la région du cœur, était
plus profonde et mortelle.
On
ne put, des l'abord, donner le vol pour mobile à cet assassinat, les
vêtements n'avaient pas été fouillés, la montre et sa chaîne étaient
à leur place.
M.
Carpentier avait donc été victime d'un acte de haine et de vengeance
sauvage. Après ces premières constatations, faites sur le lieu du crime
par MM. le procureur impérial et le juge d'instruction, assistés de M.
le docteur Demagny, l'enquête judiciaire s'est continuée à l'intérieur
de la maison, et a duré toute la nuit et une partie de la journée de
dimanche.
Bien
des versions ont circulé dans le public sur cet horrible et odieux
attentat. Plusieurs ont été déjà réduites à néant par la réalité
des faits. Nous croyons qu'il est prudent et convenable de se mettre en
garde contre toutes conjectures hasardées. Ce qui parait certain, c'est
que la malheureuse victime était sortie de chez elle vers cinq à six
heures du soir pour aller, dans un de ses herbages, au devant d'un
inconnu, s'étant dit marchand de bestiaux, et qui lui avait donné
rendez-vous pour un achat de vaches. C'est à la suite de cette fatale
rencontre que s'est accompli ce drame sanglant et féroce.
Les
investigations de la justice se poursuivent avec activité. Il faut
espérer qu'elles auront pour résultat de donner satisfaction à la
vindicte publique par la découverte de l'auteur du crime.
Les
funérailles de M. Carpentier ont eu lieu ce matin (mardi) en l'église de
Saint-Martin-des-Entrées.
Un
bruit, que nous n'entendons pas garantir, a couru hier à Caen. L'assassin
de M. Carpentier aurait été, dit-on, arrêté. (l’Ordre et la
Liberté)
Novembre
1865 -
Un halo-lunaire. -
Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un
magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle
ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs,
nous annonce de grandes pluies avec inondations.
(l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1865 -
Les suites de l'assassinat.
- À
la suite de l'assassinat qui a été commis il y a quelques jours à
Saint-Martin-des-Entrées, près de Bayeux, sur la personne de M.
Lecarpentier, dit de Damigny, le signalement de l'auteur présumé du
crime avait été transmis au parquet du Mans, et M. le commissaire
central avait pris des mesures pour que la surveillance la plus active fut
exercée à la gare du Mans.
Jeudi,
des employés de service firent connaître à ce fonctionnaire, qu'on
avait remarqué dans le train partant pour Paris, à 4 heures 15 du soir,
un individu porteur d'un billet de 3ème classe, d'Alençon à
Nogent-le-Retrou, répondant parfaitement au signalement de l'homme que
l'on recherchait. M. le commissaire centrale fit aussitôt télégraphier
à Chartres et à Nogent de l'arrêter, jusqu'à l'arrivée de M.
Fourneau, inspecteur de police à la gare du Mans. M. Fourneau, parti par
le train express de 7 heures 15, arriva à 9 heures 25, et trouva retenu
à la gare, l'individu signalé.
Avec
l'assistance du commissaire de police et de la gendarmerie, il le
conduisit devant le procureur impérial de Nogent, qui ordonna son
arrestation.
L'assassin
présumé du château de Damigny a été conduit à Bayeux.
Décembre
1865 -
Les suites d’un crime.
- Un
journal de Lisieux, le
Normand, du 16, ajoute
les renseignements suivants aux détails que nous avons publiés sur
l'arrestation de l'assassin présumé de M. Carpentier :
On
se perd en conjectures sur le mobile du crime. Lorsque l'ancien cocher
incriminé a quitté le service de M. Carpentier, il s'est élevé entre
le maître et le domestique une assez vive difficulté qui n'a pu être
tranchée que devant le juge de paix. Mais la façon dont les choses se
passèrent devant ce magistrat et le calme respectueux alors du
domestique, ne permettent guère de présumer que la difficulté alors
élevée ait été le point de départ d'une sourde haine et d'un acte
d'une aussi monstrueuse vengeance.
Nous
avons reçu, ce matin, de notre correspondant une lettre qui confirme et
complète les détails ci-dessus : L'assassin présumé était bien
arrêté, comme nous l'avions annoncé la semaine dernière, mais il n'est
arrivé à Bayeux qu'avant-hier jeudi, à quatre heures du matin, par le
train de Paris. Il a été immédiatement écroué à la maison d'arrêt.
Il était accompagné de deux solides gendarmes en képi. Plusieurs
malles, dit-on, le suivaient.
Si
l'on en croit tous les détails qui se colportent, de graves soupçons
planent sur lui. Mais, pour ne pas induire nos lecteurs en erreur, ni
entraver l'action de la justice, nous n'affirmerons rien
avant les communications que l'instruction jugera bon de faire. L'opinion
attend avec anxiété des renseignements positifs, qui la fixent et
surtout la rassurent; car le souvenir récent de ce crime, aussi
cruellement qu'audacieusement accompli, jette encore la consternation et
l'effroi parmi la population. (L’Ordre et
la Liberté )
Décembre
1865 -
L'instruction judiciaire.
- L'instruction
judiciaire commencée à Bayeux contre l'assassin présumé de M. Alphonse
Carpentier se poursuit avec activité. L'accusé subit chaque jour des
interrogatoires, il a été conduit à plusieurs reprises sur le lieu du
crime et couvert des vêtements qu'on suppose avoir servi à dissimuler
ses traits le jour de l'assassinat.
Adolphe
Dossonne, tel est le nom de l'inculpé, est originaire du département de
l'Eure, c'est un homme d'un trentaine d'années, à l'œil inquiet, à la
mine fatiguée, quoique armé d'un assez grand sang-froid, il parait par
moments préoccupé de sa situation. Il aurait dit à un des gendarmes qui
l'a amené de Paris assez haut pour être entendu par plusieurs témoins:
« C'est une femme qui me perd ».
Un
des indices les plus grands contre lui, est un cache-nez reconnu pour
être le sien et qui a été trouvé dans un fossé auprès du cadavre de
la victime.
Dossonne,
déjà repris de justice, avait servi pendant cinq mois comme cocher chez
M. Carpentier, et avait eu avec son maître des difficultés pour le
règlement de ses gages. On se perd toutefois en conjectures sur le mobile
du crime, M. Carpentier portait des valeurs et des bijoux qu'on a
retrouvées sur lui. Une simple idée de vengeance suffit à peine pour
expliquer l'acharnement que le coupable a mis à accomplir son crime. (L’Ordre
et la Liberté )
Avril
1870 -
Fait divers.
- Dimanche
matin, le bruit s'était répandu, à Saint-Martin-des-Entrées, à
Vaux-sur-Seulles, et dans les communes qui entourent Bayeux de ce côté,
qu'on venait de trouver, sur le bord de la route impériale, le corps d'un
homme assassiné.
Le cadavre d'un jeune homme avait été, en effet, découvert non loin de
la route, sur le territoire de St- Martin, par la gendarmerie de Bayeux.
Mais il s'agissait d'un de ces tristes actes de désespoir dont la
dernière statistique judiciaire constate la fréquence toujours
croissante.
Par
une lettre trouvée dans ses vêtements, on a pu constater que ce
malheureux était, le sieur Mathieu Marbach, originaire d'Alsace, employé
de bureau à Caen.
Après
avoir touché son traitement mensuel et avoir soldé différentes petites
dettes, Marbach acheta à Caen une canne, une paire de gants et un
chapeau, puis, à la nuit, il se fit conduire en coupé jusqu'à
Carpiquet. C'est de là qu'il s'est dirigé vers le hameau de St-Germain,
près Bayeux, où il a mis à exécution sa fatale détermination. Marbach
a été trouvé adossé le long d'une meule de colza. Le coup ayant été
tiré dans la région du cœur, la mort a dû être instantanée.
La
cause de ce suicide est restée inconnue. Certains l'attribuent à un
désespoir d'amour, d'autres à une surexcitation nerveuse causée par
l'abus des liqueurs alcooliques.
Marbach
a servi comme sergent dans le 83e
de ligne qui a tenu garnison dans notre ville, où il
s'était marié avec une veuve Jacqueline, débitante, rue Saint-Jean, à
Caen.
Pendant
son séjour à Caen, comme militaire, Marbach, alors en état d'ivresse,
était tombé d'une des fenêtres de la caserne, et, dans sa chute,
s'était brisé le poignet, quelque temps plus
tard, il se précipitait dans la rivière d'Orne, avec l'intention de se
noyer.
Novembre
1876
-
Les Pommes. -
On
calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre
en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs.
Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la
récolte est mauvaise.
Dans
les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné,
le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.
Novembre
1876
-
Un pari mortel. - Un
de ces paris bêtes, comme malheureusement on en fait trop souvent,
s'engagea, mardi soir, entre Pascal Monhurel, 33 ans, et Alphonse
Anquetil, 15 ans, tous deux domestiques à Saint-Martin-des-Entrées.
Le
premier s'étant vanté de boire un litre d'eau-de-vie avec 40 centimes de
café, le mélange fut fait, et sottement il absorba la moitié du
liquide. Voulant boire ce qui restait, il fut obligé de
s'asseoir et bientôt perdit connaissance. Des soins lui furent
immédiatement prodigués, et le lendemain un médecin fut appelé, mais
malgré l'emploi des remèdes qu’il avait prescrits, Monhurel est
décédé jeudi dernier des suites de son inqualifiable imprudence.
Octobre
1881
- Violation
de sépulture.
- Dans la nuit de
mardi à mercredi, des malfaiteurs se sont introduits dans la cour du
château de Damigny, à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, et sont
parvenus à déplacer les pierres qui recouvrent le caveau. Mais, soit que
la voûte, très solide, ait résisté à leurs attaques, soit que le
temps leur ait manqué, ils n'ont pu heureusement ouvrir le cercueil. On
se demande quels motifs ont pu pousser là ces misérables. Il y a lieu de
supposer qu'ils croyaient trouver, dans le cercueil, des objets précieux,
dont ils espéraient s'emparer.
Juillet
1888 -
Mystérieuse affaire. -
La
semaine dernière, une jeune fille
de 18 ans, Anna David,
originaire de Saint-Martin-des-Besaces, a été trouvée, inanimée et
respirant à peine, dans un fossé de la route de Bayeux, proche
Saint-Martin-des-Entrées. Elle a été transportée à l'hospice, où
elle est restée trois jours sans pouvoir prononcer une parole.
Cette
fille dit avoir été la victime d'une agression de la part d'un rôdeur
qui, après lui avoir l'ait subir les derniers outrages, lui aurait
enlevé l'argent qu'elle possédait. Des poursuites ont été
immédiatement organisées contre l'individu signalé et la gendarmerie
l'a arrêté dans les environs de Caen. C'est un nomade que les curieux
ont pu voir à Bayeux, le jour de la louerie, ou il exhibait et faisait
travailler en public des oiseaux et des cochons d'Inde. Mais le récit des
violences dont elle aurait été l'objet est émaillé de tant de
variantes, les raisons qu'elle donne pour expliquer sa présence sur
les grands chemins, au milieu de la nuit, sont tellement inadmissibles,
qu'il y a tout lieu de supposer qu'on se trouve en présence d'une
de ces rôdeuses de routes dont les campagnes sont infestées en cette
saison.
Juillet
1888 -
Viol et vol. -
La fille Anna David,18 ans,
trouvée sans connaissance sur la route de Saint-Martin-des-Entrées, est
encore à l'Hôtel-Dieu de Bayeux. Vuillard, apprivoiseur d'oiseaux, qui
est accusé de l'avoir violée et volée, a été mis en sa présence.
Anna David affirme le reconnaître. Elle revenait de la louerie de Noyers
et se rendait à Caen,
chez une parente. Elle fit la rencontre de Vuillard qui lui proposa de
l'accompagner. Elle refusa et resta en arrière. Vuillard attendit la
jeune femme. Il était en train de donner à manger
à une pie qu'il apprivoisait. Anna David voulut se sauver. Vuillard
courut après la jeune fille, la porta dans un champ, la bâillonna et lui
lia les mains derrière le dos, puis se livra sur
elle aux derniers outrages. Après avoir consommé son crime, le
vagabond s'empara d’une pièce de cinq francs que la jeune fille avait
dans sa poche. La fille David, au lieu de continuer sa route vers
Caen, reprit péniblement le chemin de Bayeux, mais, comme elle arrivait
à quelque distance de St-Martin, elle tomba d'épuisement sur la route,
où on la ramassa. Vuillard prétend n'avoir jamais vu la fille David et
soutient qu'elle est folle.
Juin
1889. -
Vols de vaches. - Dans
la nuit de vendredi, une vache a été volée, à St-Martin-des-Entrées,
à M. Hallard cultivateur.
-
Deux autres vaches ont été volées la nuit à S- Come-du-Mont.
-
Louis Bellard, 38 ans, toucheur de bœufs à Bavent, a été condamné à
10 mois de prison par le tribunal de Pont-l'Évêque pour
vol d'une vache. (Bonhomme Normand)
Août
1889. -
Pas si fou qu’il en a l’air.
- Le
parquet de Bayeux s'est transporté à Saint-Martin-des-Entrées et a
confronté le dresseur d'animaux Vuillard, avec la fille Anna David, qu'il
est accusé d'avoir outragée, puis volée. Vuillard, dès sa sortie de
prison, a fait plusieurs simulacres de croix sur la terre. Au hameau de
Belle-fontaine, il s'est prosterné devant la croix rouge, simulant une
piété fervente, arrivé sur les lieux de l'attentat, comme la pluie
tombait fort, il a ôté sa chemise et l'a mise en paquet sous son bras,
pour éviter qu'elle fût mouillée. Lorsqu'il est rentré à la maison
d'arrêt, il s'est jeté à plat
ventre pour boire dans le ruisseau.
Il
est évident que cet individu joue la folie. La fille David a persisté
dans ses premières déclarations. Quant à Vuillard, il continue à nier,
malgré les témoignages accablant relevés contre lui. ( Bonhomme
Normand)
Juin
1891 -
Suicide. -
Dimanche soir, un inconnu, paraissant âgé d'une cinquantaine
d'années, demandait un verre de cidre chez le sieur Delahaye, cultivateur
à Saint-Martin-des-Entrées. On le lui servit avec un morceau de pain,
puis il alla se coucher dans un herbage, près d'une meule.
A
plusieurs reprises, dans la journée de lundi, M. Delahaye parla à
l'inconnu, qui déclara se diriger vers Caen.
Mardi,
ce malheureux a été trouvé sans mouvement, couché sur le ventre,
tenant de la main gauche un des bouts du foulard qu'il avait autour du cou
et avec lequel il s'était étranglé. Cet acte de désespoir doit être
attribué à la misère.
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque
de Bayeux, prescrivant des
prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous peu, le
paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1893 -
Détournement d’objets saisis. -
M. Le Véel,
huissier à Bayeux, se présentait à St-Martin-des-Entrées, au domicile
des époux Lucien de Guyenro, bouchers, à l'effet de procéder
à la vente des meubles qui avaient été saisis chez eux quelque temps
auparavant, tous les objets saisis avaient disparu et la femme de Guyenro
reçut l'officier ministériel d'un air goguenard. Ce détournement pourra
coûter cher aux époux de Guyenro.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1894 -
Mort accidentelle.
-
La
semaine dernière, le sieur
Porée, maire de Martragny, revenait de Vaubadon avec
son fils. À Saint-Martin-des-Entrées, il s'arrêta pour donner du son à
son cheval, au moment où il le débridait, l'animal partit à fond de
train, renversant le sieur Porée qui fut traîné pendant une
cinquantaine de mètres, le bras de la voiture, muni d'un
crochet de fer, le frappa si violemment à la tête, que Porée tomba mort
sur la route, et la voiture lui passa sur le corps, le cheval n'a été
arrêté, qu'à Vieux-Pont. Le sieur Porée n'avait que 42 ans.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1895 - Ce qu’il en
coûte pour empaler un brave garçon. -
Louis Marie, 19
ans, serrurier à Bellefontaine, et Armand Lemperrière, 17 ans, serrurier
à Bayeux, s'en revenaient
un soir, en bicyclette, sur la route de Saint-Martin-des-Entrées,
lorsqu'ils rencontrèrent les deux frères Jamet, de Vaux-sur-Seulles, qui
rentraient paisiblement chez eux. Au moment où il passait à côté
d'eux, Marie asséna, sans aucun motif, un violent coup de poing à
l'aîné des frères Jamet. Cet acte de brutalité provoqua une courte
rixe dans laquelle les deux
frères Jamet se défendirent de leur mieux contre leurs agresseurs. La
lutte terminée, les deux frères Jamet continuèrent leur route : de leur
côté, les vélocipédistes se dirigèrent vers
Bayeux. Ceux-ci n'avaient pas fait trois cents mètres qu'ils croisèrent
le nommé Auger, domestique, originaire de Littry, qui était entré le
jour même au service des frères Jamet, et qui s'empressait de
rejoindre ses maîtres, qu'il avait quittés pour satisfaire certain
besoin.
Lemperrière
descendit aussitôt de machine et lui demanda brutalement les noms des
deux individus qui marchaient devant. Auger déclara, ce qui était exact,
ne les point connaître, « Tu et un menteur, répliqua Lemperrière,
car tu as soupé avec eux à l'auberge Bréjus ». Avant qu'il ait eu
le temps de répondre, Marie, qui s'était approché, tomba sur Auger et
cessa de
frapper seulement quand il vit sa victime chanceler et aller tomber dans
un fossé. C'est alors que Lamperrière saisit le malheureux jeune homme
par une jambe et le traîna su milieu de
la route en lui disant : « Ah ! tu as peur, tu te caches, eh
bien ! on va t'en donner ». La dessus, Lamperrière et Marie le
poussèrent dans le fossé à coups de pied. Mais ce n'est pas tout :
ramassant un bâton, les deux jeunes brutes l'enfoncèrent dans le rectum
du pauvre garçon. Puis, ce beaucoup fait, ils remontèrent sur
leurs machines.
Voilà
comment sont racontés les faits par le Journal de Bayeux, qui a dû
assurément les atténuer, car c'est l'un de ses administrateurs qui
défendait l'un des prévenus. Eh bien ! savez-vous
à quoi ces deux polissons ont été condamnés : à quinze jours
seulement : Frapper sans motif deux personnes et en empaler une
troisième, peut-être blessée pour la vie, ça ne coûte que quinze
jours de clou à Bayeux... C'est pour rien !….... (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1896 -
Morts accidentelles. -
Samedi
matin, le sieur Édouard Lepiteur, cultivateur à St-Martin-des-Entrées,
s'est noyé en voulant tirer de l'eau dans un puits.
—
M. François Guittier, 51 ans, dresseur de chevaux à Pont-l’Évêque, a
été tué, en gare de Tours, par une ruade de cheval. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1897 -
Piétinée par des vaches.
- La
veuve Michel, de Saint-Martin-des-Entrées, traversait un herbage,
accompagnée d'un chien, dont la présence excita les vaches paissant dans
cet herbage. Affolées, ces bêtes renversèrent et piétinèrent la veuve
Michel qui fut relevée sans connaissance, ayant deux côtes enfoncées et
de cruelles blessures à une
jambe. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Voleur surpris. -
De nombreux vols avaient été commis à
Saint-Martin-des-Entrées, Sommervieu, Arganchy, etc...
L'auteur
de ces vols un nommé Leguébois, a été arrêté dans des circonstances
assez curieuses.
Le
sieur Baucher, cultivateur à Arganchy, s'étant rendu dans un bâtiment
isolé lui servant de boulangerie, y trouva couché, sur la paille,
Leguébois, qui se sauva à travers champs. Sous la toiture du bâtiment,
on a trouvé un nombre considérable d'objets volés.
La
nuit précédente, Leguébois avait commis trois vols, à Saint-Martin.
Les gendarmes de Bayeux sont à sa recherche. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Mort subite. -
En
venant, à St-Vigor-le-Grand, la demoiselle Angeline Marie, 77 ans,
demeurant à Saint-Martin-des-Entrées, près Bayeux, s'est trouvée
subitement indisposée. Transportée aussitôt chez son frère, qui
demeure route de Caen, elle y est morte peu de temps après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Chute mortelle. -
Le sieur Constant Hamel, charpentier à St-Martin-des-Entrées,
près Bayeux, revenait de Monceaux sur une charrette chargée de foin,
lorsqu'il tomba et se blessa grièvement. On l'a transporté a son
domicile où il est mort le lendemain.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1906 - Suicide d'une enfant de 13 ans.
- Mme Edmond Bosquain, propriétaire à Saint-Martin-des-Entrées,
avait à son service depuis deux mois une fillette de 13 ans.
Anna Horel, dont les parents habitent Saint-Léger. En l'absence de sa
maîtresse, la petite bonne ayant dérobé des fruits à Mlle Godey une
voisine, celle -ci prévint Mme Bosquain ; elle adressa des
remontrances à l'enfant et l'avertit qu'elle allait écrire à ses
parents de venir la chercher. Effrayée, n'osant retourner chez elle, Anna
Horel prétexta d'aller cueillir dans les champs de l'herbe pour les
lapins et ne reparut pas.
Toutes
les recherches faites depuis huit jours avaient été infructueuses
quand, mardi M. Alexandre Martel, qui était à la pêche à la
ligne avec plusieurs personnes, retrouva le corps de la
malheureuse fillette dans la Seulles à Nonant, près du hameau de
Vieux-Pont. Ses effets ont été découverts dans le fossé d'un herbage
voisin. Les parents ont été aussitôt prévenus.
Mars
1913 - L'épouse
infidèle. - Quand on est marié, il est toujours
imprudent de ne pas coucher chez soi. M. Gaston Loutreuil, débitant à
Saint-Martin-des-Entrées, près Bayeux, vient d'en faire l'amère
expérience. Premier garçon boucher à Bayeux, il couchait tous les
jeudis chez son patron. En rentrant l'autre vendredi, il trouva la maison
vide. Sa femme était filée avec son pensionnaire, Auguste Bénard, 29
ans, terrassier. Malheureusement en prenant le train, le couple avait
emporté 18 draps, des vêtements, des casseroles et 1.250 francs
d'argent. Le préjudice total atteint 1.550 francs pour le mari trompé.
On
croit les amants partis pour Jersey où la femme Loutreuil avait été
cuisinière avant son mariage.
Juillet
1914
- Coups à sa femme.
- Le 13 juillet, vers
4 heures du soir Pierre Sèhier, 40 ans, garde voie à la Compagnie des
Chemins de fer de l'État, rentra à son domicile sis hameau
de Bussy où se trouvait sa femme. Que se passa-t-il chez Sehier ?
Le soir, vers 9 heures, la femme Sehier se présenta à la
gendarmerie, elle était toute ensanglantée et portait une large et
profonde blessure a la tète. La femme Sehier raconta aux gendarmes que
son mari rentrant à leur domicile lui avait adressé des reproches parce
qu'elle n'avait pas encore terminé sa besogne, puis, saisissant un
énorme gourdin, lui en avait asséné de nombreux coups sans se rendre
compte où il frappait, l'avait renversé et traînée par les cheveux.
Les blessures que portait la femme Sehier nécessitèrent son
entrée immédiate à l'hôpital.
Sehier
raconte la scène autrement et prétend qu'aveuglé par la colère en
trouvant chez lui un individu avec sa femme, il avait saisi un gros bâton
et avait frappé sans se rendre compte où
les coups portaient et que sa fille, âgée de 14 ans, qui était accourue
au
secours de sa mère, avait même été atteinte par le bâton. Sellier a
été arrêté et écroué à
la maison d'arrêt.
Décembre
1915 -
Recensement des chevaux et voitures.
-
Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, voitures,
automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration
à la mairie (bureau militaire) avant le 1er
janvier prochain.
Décembre
1915 -
Que d’eau ! que d’eau !
-
C'est le
cri du
jour. Il pleut sans relâche. C'est à croire à un nouveau déluge. L'Orne
déborde sans cesse,
inondant les prairies, et, en ville, on patauge avec entrain. Mais que
sont nos petites misères près de l'immense misère de nos malheureux
soldats enlisés dans la boue des tranchées ! Puisse le père Noël, pour
leurs étrennes, leur apporter une bonne petite gelée, pas
méchante, avec quelques
jolis
rayons de soleil.
Décembre
1915 -
Macabre découverte. -
On a repêché
dans une mare à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, le cadavre d'une
femme, âgée d'environ 30 ans, vêtue comme une paysanne de la contrée.
On ne sait s'il y a eu suicide ou accident. On n'a pu jusqu'ici établir
son identité.
Octobre
1920 -
Incidents de chasse. -
Trois
chasseurs ont été aperçus au moment où ils pénétraient dans un champ
de graine de trèfle, appartenant à M. Léostic, garde-voie au passage à
niveau de Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux. Celui-ci est allé
vers eux pour les inviter à se retirer. Ils lui ont répondu par des
injures, et l'un d'eux l'a menacé d'un coup de fusil. Le propriétaire
n'a pas tenu compte de cette menace. Le chasseur a tiré dans sa
direction, et les plombs ont passé à quelques mètres de M. Léostic.
Le
fils de ce dernier, voyant son père menacé, est arrivé armé d'un
bâton. L'un des chasseurs a porté au jeune homme un coup de poing sous
le menton. Les choses auraient certainement mal tourné, sans
l'intervention de M. Lair, cultivateur, qui à engagé les chasseurs à se
retirer.
—
Charlotte Besnard, servante chez, son oncle, M. Auguste Groult,
propriétaire à Torteval, canton de Caumont, à aperçu plusieurs
individus qui chassaient sans autorisation, avec fusils et furets, sur le
terrain de son oncle.
Elle
les a prié de se retirer. Comme elle repoussait les bourses tendues pour
les lapins, les chasseurs peu galants la giflèrent. Elle alla chercher
son oncle mais celui-ci ne fut pas mieux reçu. L'un d'eux le menaça
même, de lui faire son affaire. M. Groult a porté plainte contre ces
trop hardis braconniers. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1924 -
Voleuse de poules.
- M.
Marie, cultivateur,
hameau de
Bussy, a
porté plainte
pour vol
d'un coq
et d'une
poule. Au
cours de
leur enquête,
les gendarmes
découvrirent à Bayeux,
la voleuse
Victoria Cottrin,
36 ans,
sans domicile
fixe, née
à Sainte-Marie-du-Mont,
condamnée dernièrement
par défaut,
à 4 mois
de prison
pour vol
d’un
sac de
pommes de
terre sur
le marché
de Bayeux.
Les volailles
avaient été
vendues par
elle 26 francs,
à une
femme Bouland,
de Nonant,
qui sera
également poursuivie.
Quant à
Victoria, elle
a été
écrouée à
la prison
de Bayeux.
Février
1927 -
La mort qui rode. -
M. François Leostie, 59 ans, cultivateur à
Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux, aidait son gendre, M. Baucher,
cultivateur à Mosles, à abattre
des arbres, lorsqu'un des troncs abattus roulant soudain sur une pente
renversa M. Leostie et lui passa sur le corps. Le malheureux expira comme
on le transportait chez son gendre.
Décembre
1928 - Les suites mortelles d’un accident. - M. Désiré
Moulin, âgé
de 42 ans,
marchand
de poisson,
rue Saint-Flotel.
à Bayeux.
qui fut
renversé jeudi
dernier, à Saint-Martin-des-Entrées,
par l'auto
de M. Alphonse
Carlus, de
Melleville (Seine-Inf.),
est décédé
dans la
nuit de
mercredi à
jeudi, des
suites de
cet accident.
Août
1932 -
Acte de malveillance. -
M. Pierre Marie,
agriculteur à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, avait mis dans un de
ses herbages, à Vaux-sur-Seulles, en bordure de la route nationale, trois
poulains et un taureau.
L'autre
nuit, on a arraché le cadenas qui tenait la barrière fermée et les
animaux se sont sauvés sur la route. Le taureau, qui est assez méchant,
aurait pu causer de graves accidents. (Bonhomme Normand)
Février
1936 -
Les méfaits du verglas. -
M.
Pitard cantonnier
de la voie aux chemins de fer de l'État a été, lui aussi, victime d'un
accident. Sortant de chez lui pour aller prendre son travail mardi
matin, il enfourcha sa bicyclette, mais dans le premier virage rencontré,
il dérapa et tomba, se fracturant la jambe gauche en deux endroits. Il a
été transporté à l'hôpital de
Caen.
Août
1937 -
Le télégramme à bon marché.
- L'Administration
des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du
télégraphe en France, elle a maintenu le télégramme à bon
marché jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en.
Pour
3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes,
ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes
circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie,
d'amitié, etc...
Télégraphiez,
pendant vos vacances. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un vache du Calvados bat le record de la production.
- Le
record du plus gros rendement laitier pour la race normande, qui
appartenait à une vache de M. André Routier,
de Coudehard (Orne) avec 9 012 kilos de lait en 300 jours, vient d'être
battu par la vache « Auréole », à M. Marcel Morin, de
Saint-Martin-des-Entrées.
Cette
belle bête, âgée de six ans, vient d'achever ses 300 jours de lactation
avec 9 382 kgs 500 de lait et 395 kgs de beurre.
Pendant
la durée de sa lactation, cette vache a fait preuve d'une régularité
surprenante, donnant, par exemple, 33 kgs 200 après un mois de vêlage et
38 kgs 200 après neuf mois. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
La tempête.
- La
tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à
dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures
du matin.
A
Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été brisé
sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes, et en
particulier sur la route de Bayeux et aux environs de Falaise des
arbre ont été également abattus. Dans le pays d'Auge, de nombreux
pommiers ont été déracinés. Toutefois on ne signale pas d'accidents de
personnes.
La
tempête a privé Falaise de lumière et de force électrique pendant
plusieurs heures, dimanche matin. Vers 9 Heures, le courant put être
rétabli.
La
tempête interrompit en outre la circulation routière pendant plusieurs
heures en couchant deux grands arbres sur la route de Falaise à Caen au
lieu dit « L'Attaque », deux sur la route de Falaise à
Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit « Veston », un sur la
route de Falaise à Argentan, au lieu dit « Saint-Clair ».
A
Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée, notamment
dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été arraché du toit et
projeté dans la rue. Sur la route de Littry,
à la sortie de Bayeux, un arbre tombé en travers de la chaussée a
interrompu la circulation pendant un moment dimanche matin.
Un
autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux et
St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé entre
le passage d'une auto et celui d'un autocar qui a pu
s'arrêter à temps.
A
Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes
électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une
cheminée de l'Hôtel de Ville.
Au
Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire
s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une
quarantaine de cabanes en bois. D'autre part, sous la violente du vent,
les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des
pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont
sérieusement endommagées.
A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier agricole a été écrasé
par la chute d'un arbre. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Noces d’or. -
Deux vieux époux de St-Martin-des-Entrées, parmi les plus
estimés, viennent de célébrer le cinquantième anniversaire de leur
mariage au pied du même autel où fut
bénie leur union le 4 août 1888. Il s'agit de M. et Mme Alexis
Latrouette, âgés respectivement de 80 et 71 ans.
M.
Latrouette, qui est originaire de la Manche, exerça pendant trente ans
avec courage et conscience les fonctions de cantonnier municipal. Sa
vaillante épouse née, elle, à St-Martin-des-Entrées qu'elle n'a jamais
quitté, éleva de la façon la plus parfaite les neuf enfants issus de
cette union, tous vivants aujourd'hui.
Le
matin, à 9 heures, une messe solennelle fut célébrée dans l'église
paroissiale joliment parée pour la circonstance par M. l'abbé Desmares,
curé de St-Vigor, desservant St-Martin-des-Entrées, au milieu d'une
grande foule émue qui avait tenu par sa présence à manifester sa
sympathie aux très estimés jubilaires. M. le Curé souhaita tout d'abord
la bienvenue
aux époux et prononça une très délicate allocution.
A
l'issue de cette touchante cérémonie, des fleurs et des plantes furent
offertes aux héros de la fête par les habitants de la commune.
Ensuite,
un joyeux déjeuner réunit toute la famille à Bayeux, chez une des
filles de M. et Mme Latrouette.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 - Un enfant est renversé par une auto.
- Au volant
de son automobile, M. René Legastebled, cultivateur, à Norrey-en-Bessin,
passait à St-Martin-des-Entrées, lorsqu'un enfant, André Baron, 7 ans,
demeurant à Caen, actuellement en vacances chez des amis de ses parents,
traversa la route et, malgré les efforts de l'automobiliste, l'enfant fut
renversé par le véhicule.
Le
docteur Boivin, demandé aussitôt a constaté une fêlure de la clavicule
et de la mâchoire, ainsi que de nombreuses contusions à la tête.
Le
garçonnet a été transporté dans une clinique de Bayeux.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Août
1943 -
Fait divers.
- Après une
journée
de dur travail M.
Lefèvre, 27 ans, cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées, requis de
service sur la voie ferrée, était allé monter la garde près de l'usine
de Damagny.
Très
fatigué, il s'était assis sur le ballast. Sans trop en connaître la
cause, il fut grièvement blessé à la tète. On présume qu'entraîné
par le sommeil, M. Lefèvre sera tombé contre un objet, tranchant. Après
des soins médicaux, il a été ramené chez lui dans un état sérieux.
Août
1943 - Fait divers.
- Nous
avons relaté l'accident survenu à M. André Lefèvre, 27 ans,
cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées, qui fut blessé à la tète
tandis que, requis, il montait la garde près des rails. Il est maintenant
établi que le cultivateur se trouvant à l'extrémité de sa ronde, près
de Condé-sur-Seulles, s'assit sur le ballast et s'endormit. Un inconnu,
qu'on recherche, en profila pour lui asséner plusieurs coups de bouteille
sur la tête, le blessant gravement. Il s'agirait d'une vengeance.
Octobre
1948 -
Pris … au piège !
- A la suite d'un vol de pièges qu'il avait tendus pour
attraper des oiseaux de broie. M. Auguste Desplanques, garde-chasse du Duc
d'Harcourt, avait porte plainte.
L'auteur
du méfait a été identifie : il s'agit de Victor Lefrancois, 29 ans,
originaire de Saint-Martin-des-Entrées, ouvrier agricole au service de M.
Lamy, cultivateur à Huppain. (Source : Le Bonhomme Libre)
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