15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - MARTIN - des - ENTRÉES 

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Saint-Martinais, Saint-Martinaises


1818  -  L'union.  -  Saint-Martin-des-Entrées (146 habitants) absorbe Saint-Germain-de-la-Lieure (320 habitants).

 

Mai 1840   -   Nouvelle locale.  -  M. Moriet, négociant de vins en cette ville, était allé visiter sa propriété de Saint-Martin-des-Entrées, il se disposait à puiser de l'eau dans une citerne voisine, pour arroser son jardin, lorsqu'une apoplexie foudroyante l'a frappé et il a succombé à l'instant. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche, deux incendies ont éclaté presque simultanément dans la commune de St-Martin-des-Entrées, aux hameaux de Damigny et de Bussy.

Une maison appartenant à M. Vintras, parfumeur à Bayeux , et occupée par un sieur Paris, berger, a été entièrement consumée, tandis qu'au hameau de Bussy, à peu de distance de Damigny, le pressoir d'une ferme appartenant à M. Distigny était aussi la proie des flammes. 

La garnison, les pompiers et les habitants de la ville s'étaient portés avec empressement vers les lieux du sinistre, où leur intervention était devenue inutile, le feu ayant été déjà comprimé et éteint assez à temps pour que les effets n'en aient pas été plus désastreux.

On attribue ces deux incendies à la malveillance.  (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles Nationales.   -  Le dimanche 4 de ce mois, dans la nuit, à la suite d'orages qui ont éclaté sur un grand nombre de points de la France.

Plusieurs secousses de tremblement de terre ont été ressenties, à Paris, à Orléans et dans plusieurs autres villes on a éprouvé les mêmes commotions.  (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   On nous prie d'annoncer que le nommé Richard Ledelle, ouvrier à Saint-Martin-des-Entrées, qui s'était porté un des premiers sur le lieu de l'incendie qui a eu lieu en cette commune, dans la nuit du 17, a été grièvement blessé et qu'il sera plusieurs mois sans pouvoir travailler. Cet homme est d'autant plus digne d'intérêt que souvent déjà, en semblables circonstances, il avait fait preuve d'un grand dévouement, qui cette fois lui a été fatal.

Une souscription en faveur de ce malheureux est ouverte dans nos bureaux et chez M. le maire de Saint-Martin-des-Entrées. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -  Dans la nuit de jeudi à, vendredi derniers, un sieur François Hamel, jardinier, demeurant à Saint-Martin-des-Entrées, dans la maison de M. Moussard, fut réveillé par les cris déchirants de sa chienne. Il se précipita dans la cour et sa présence fit prendre la fuite à un loup qui  venait de dévorer un petit chien que la chienne allaitait.

Il parait que cet animal a parcouru la contrée, et qu il aurait laissé des traces sanglantes de son passage dans plusieurs basse - cours, et notamment dans la commune de Vaux-sur-Seulles. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Juin 1842  -   Nouvelles locales.   -  Le journal  du  département de la Manche ont rapporté, dernièrement plusieurs accidents déplorables causés par chiens hydrophobes.

Deux femmes ont été atteints et l'une d’elles de la commune de Digulleville, est morte la semaine dernière d'un accès d'hydrophobie dans les plus atroces souffrances. On cite aussi un assez grand nombre de bestiaux qui ont été victimes.

Dans notre département, sur le littoral surtout, plusieurs chiens ont été déchirés par d'autres chiens atteints de la rage, des bestiaux ont été mordus.

A ce sujet, nous devons dire que d'après les nouveaux renseignements que nous nous sommes procuré sur le fait de la présence d'un loup à St-Martin-des-Entrées, dans la maison de M. Moussard, il est à présumer que c'était un chien en ragé qui a dévoré les petits de la chienne du sieur Hamel. Cet animal aurait été vu dans d'autres communes. Quoiqu'il en soit, chacun doit se tenir sur ses gardes, les grandes chaleurs vont malheureusement contribuer à rendre plus fréquents ces accidents déplorables. C'est aux autorités des villes et des campagnes à prendre avec sévérité des mesures de précaution contre la divagation des chiens errants.

La police municipale fera bien de veiller à faire exécuter strictement les arrêtés spéciaux sur cette matière, tous les propriétaires de chiens doivent aussi se prêter scrupuleusement à ces mesures de sage précaution, en exerçant une active surveillance sur ces animaux. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  Dimanche soir, une famille nombreuse, de la commune de St-Martin-des-Entrées, revenait en voiture sur la route de Villers à Bayeux, lorsque vers la commune de Chouain, la dame Pigache, dont le mari est charpentier à St-Martin, inquiète de ne pas apercevoir celui-ci qui suivait la voiture, s'élança sur la route et se blessa mortellement par suite de la violence du choc. Rapportée à son domicile sans connaissance, elle a succombé presque immédiatement sans que les soins du médecin aient pu la rappeler à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 juin,   -   Le tribunal a infligé une peine de 15 jours d'emprisonnement au nommé Philippe-Isaac Jeanne, dit Le Fèvre, journalier à Bernesq, pour s'être fait délivrer et avoir fait usage d'un passeport sous un nom supposé.

  Une dénonciation calomnieuse envers les sieurs Pierre et Auguste Hue, de la commune de Mosles, avait amené sur le banc de la police correctionnelle la fille Euphrasie Le Chartier, âgée de 21 ans, domiciliée et domestique à Villiers-le-Sec. Elle aura à subir trois mois d'emprisonnement.

 La même peine a été prononcée contre Fulgence-Charles Lubin, âgé de 16 ans et demi, journalier à St-Martin-des-Entrées, convaincu d'avoir, il y a environ 3 mois, commis le vol d'une blouse au préjudice d'Auguste Bazire, demeurant à Bayeux.

 Reconnu coupable de soustraction de fil et de chanvre au préjudice des époux Mottet, de Bayeux, chez lesquels elle servait, la nommée Françoise Gouesmel s'est vu condamner en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 11 Juillet.  -  Un mendiant de notre ville, le nommé Heudes Michel qui, le 20 juin dernier, s'était plu à étaler, dans la rue St-Jean avec une indécence cynique les plaies hideuses de son corps, dans un état de nudité presque complète, a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement . Ce vagabond était coutumier du fait.

   Un genre d'escroquerie qui se reproduit souvent sur nos marchés, avait amené à la barre du tribunal le nommé Jacques Auvray, laboureur de Biéville, arrondissement de Saint-Lô.

L'accusation lui reprochait d'avoir, le 11 mai dernier introduit une matière étrangère d'un 1/2 kilog. dans une motte de beurre qu'il vendait au sieur Mondhard , marchand de beurre à Chouain. Il a été condamné à 8 jours de prison.

—  Convaincus d'une escroquerie d'une paire de bas de laine, commise au préjudice des époux Bosquain, marchande à Saint-Martin-des-Entrées, la femme Labbey, couturière à Vaux-sur-Seulle, s'est vu condamner en 3 fr. d'amende.

—  Huit jours d'emprisonnement ont été infligés au sieur Le Diacre pour avoir, porté des coups et blessures au sieur Jean-Louis Désiré. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -   Une des voitures publiques de Bayeux à Caen, traversant dimanche vers une heure de l'après-midi, la commune de Saint-Martin-des-Enlrées, a passé sur le ventre du nommé Auvray, domestique de M. Desramé-Dubois. Cet individu a été assez grièvement blessé. Il parait qu'on n'a pas de reproche d'imprudence à adresser au conducteur. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Marie-Anne Dubosq, âgée de 30 ans, domestique, née à St-Louet-sur-Vire, demeurant à St-Martin-des-Entrées, était accusée de trois  vols domestiques d'objets mobiliers, commis : Le premier, depuis moins de dix ans, à Amayé-sur-Seulles, au préjudice de la dame Pelvey ; le second, depuis moins de dix ans, à St-Georges-d'Aunay, au préjudice du prince de Broglie ; le troisième, dans le mois de décembre dernier, au préjudice de la demoiselle Vautier.

L'accusée a passé des aveux complets. Le jury, en la condamnant a écarté la circonstance de domesticité, Elle ne subira que la peine correctionnelle de 6 mois d'emprisonnement.  (source Journal de Honfleur)

 

Avril 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 21 avril 1847.

   François Vautier, âgé de 65 ans, marchand de chiffons, né au Tourneur, arrondissement de Vire, demeurant à Bayeux, a été condamné en un an et un jour d'emprisonnement pour mendicité avec menaces.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847   -  Nouvelles locales.   -   Un violent orage a éclaté vendredi matin, de 5 à 6 heures sur une partie de notre contrée.

Le tonnerre est tombé à plusieurs endroits, à Villiers-le-Sec, sur un des bâtiments du séminaire, à St-Martin-des-Entrées sur un hangar, et à Magny sur la toiture d'un corps de ferme appartenant à madame Lerouge. Nulle part la foudre n'a causé de graves dommages. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 25 août 1847.

  Le nommé Jean-Louis Bessin, et la femme Carra, de St-Martin-des-Entrées, convaincu de nombreux vols de récoltes, ont été condamnés, le nommé Bessin, à dix années de prison et dix années de surveillance, la femme Carra à 15 mois de la même peine.

  Marie Collet, journalière, à Caenchy, subira 10 jours de prison pour détournement d'objets saisis judiciairement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1849   -     Nouvelles locales.   -   Depuis plusieurs jours, l'hiver semble vouloir tardivement faire invasion sur nos contrées. Un vent de nord-est, accompagné de tempêtes et de neige, a soufflé violemment dans la journée de vendredi jusqu'à dimanche.

Le froid était devenu excessif et ce n'est qu'aujourd'hui que la température s'est un peu adoucie : la pluie qui tombe depuis hier a calmé cette bourrasque, dont les arbres fruitiers de nos jardins ont eu gravement a souffrir.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1849   -     Nouvelles locales.   -   Avis.   En résultance de l'arrêté de M. le Préfet du Calvados, en date du 24 mars 1849, les avant-projets des alignements des routes nationales, n° 13 et n° 172, et des routes départementales, n° 5, n° 6, n° 12, dans la traverse de Bayeux, l'avant-projet des alignements de la route nationale n° 13, dans la traverse de Saint-Vigor-le-Grand, ainsi que celui de la même route, dans la traverse de Saint-Martin-des-Entrées, seront déposés durant huit jours du 1er au 10 avril prochain, dans les mairies des communes traversées, afin que chacun puisse en prendre connaissance. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1849   -     l’Orage.   -   Dans la soirée d'avant-hier un violent orage, mêlé d'éclairs et de tonnerre, s'est étendu sur notre ville et sur les environs. Le tonnerre est tombé sur la partie des bâtiments du collège occupés par M. le principal.

Une énorme cheminée en pierre de taille a été complètement démolie, emportant dans sa chute une partie de la corniche et de la toiture.

La foudre est tombée à plusieurs endroits, notamment à St-Martin-des-Entrées où elle a coupé un orme en deux et à Tracy-sur-Mer.

Des récoltes ont été ravagées par la grêle qui dans plusieurs communes s'est mêlée à la pluie torrentielle qui n'a cessé de tomber pendant deux heures. Il paraît qu'aucun accident grave n'a été causé par le tonnerre. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1852   -   Triste fin.  -   Une femme, atteinte d’idiotisme, la nommée Hélène Dupontchateau, a été trouvée morte, mardi dernier sur le territoire de St-Martin-des-Entrées, il parait qu'elle avait, bu de l’eau-de-vie et qu'elle aurait succombée aux atteintes du froid. Ce qu'il y aurait de plus triste dans cet événement, c'est que la malheureuse aurait été la victime des atteintes brutales d'un misérable de la contrée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -  Audience du 9 juin 1852.

Un délit assez fréquent dans nos campagnes, et auquel certains individus ne paraissent pas attacher assez d'importance, amenait à la barre le nommé Louis Le Moine, âgé de 53 ans, tailleur de pierres, demeurant à Cambes, sous l'inculpation d'avoir, le 16 mai dernier, outragé le garde-champêtre de la commune de St-Martin-des-Entrées.

Quinze jours de prison lui apprendront que cette classe de fonctionnaires, toute modeste qu'elle est, en représente pas moins l'autorité et la loi, et qu'on est punissable quand on l'insulte dans l'exercice de ses fonctions. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -    Vol dans l’église.   -   Dans la nuit de lundi à mardi, des malfaiteurs se sont introduits avec escalade et effraction dans l'église de St-Martin-des-Entrées.

Après avoir brisé les deux croix qui servent aux processions, et dont ils avaient tenté, selon toute apparence, de se faire une pesée pour forcer la porte de la sacristie, ils se sont retirés emportant deux burettes et une petite nappe d'autel. Ces objets sont de peu de valeur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1856   -  Nouvelles locales.   -   Le 9 de ce mois, vers 3 heures du soir, un incendie a éclaté en la commune de Saint-Martin-des-Entrées, village de Damigny, dans une ferme de M. Alphonse de Damigny, exploitée par le sieur Chesnel.

Un poulailler, trois burets et une écurie, ainsi que 250 bottes de foin, ont été brûlés. Tout était assuré à la Mutuelle. Ce sinistre est attribué à l'imprudence de la domestique du sieur Chesnel, qui, sous motif de changer l'air dans un des burets, y aurait allumé du chaume de colza, dont la flamme s'est communiquée aux planchers. La perte a été estimée de 1 000 à 1 200 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Naissance du prince Impérial.  -  Adresses de Félicitations. Sur tous les points de l'arrondissement, les conseils municipaux s'empressent de voter des adresses de félicitations à l'occasion de la naissance du prince impérial.

Bayeux, Saint-Martin-des-Entrées, Gueron, Port-en-Bessin, Louvières, Bernesq, Planquery, Balleroy, Littry, le Breuil, Bricqueville, Isigny, Marigny, la Cambe, Ranchy, Campigny et Nonant ont déjà pris part à cette manifestation nationale. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Assassinat.   -   Un crime affreux vient de jeter la désolation dans la commune de Saint-Martin-des-Entrées, sur la route de Caen, à 2 kilomètres de Bayeux.

La veuve Simier, honnête et excellente femme, âgée de 68 ans, habitait seule une assez jolie petite maison à deux étages, située sur le côté gauche de la route, et contiguë à la propriété de M. Le Mulois. Elle y tenait un débit de vins et d'eaux-de-vie, et sa boutique, à devanture vitrée, était sur la grande route.

Depuis la mort de son mari, elle avait contracté des habitudes d'isolement dont les sages avis de sa famille et de ses voisins n'avaient pu la faire départir. Ces appréhensions n'étaient que trop fondées. Mercredi matin, vers huit heures, une voisine étant entrée dans la boutique, et n'y voyant personne, traversa une petite salle, formant arrière-boutique, et donnant accès à une troisième pièce à usage de cuisine. Elle aperçut alors le cadavre de la malheureuse femme, étendu sur le ventre, et la figure dans le foyer. La partie supérieure de la face était calcinée.

Aussitôt la triste nouvelle répandue, M. le maire et le garde-champêtre de la commune, suivis bientôt de MM. les magistrats et officiers de la police judiciaire de Bayeux arrivèrent sur le lieu du crime. Car les premières constatations donnèrent la certitude que la veuve Simier avait été étouffée par une forte pression à la gorge, l'empreinte de plusieurs doigts était encore visible.

L'autopsie, pratiquée par M. le docteur Demagny, confirma le fait d'asphyxie par strangulation. On avait placé le cadavre, la face dans le foyer, pour faire croire à une chute par suite de mort subite. D'après les données recueillies, le crime a du être commis la veille au soir, de huit à neuf heures, et la nuit entière de mardi à mercredi, s'est passée malheureusement sans qu'aucune circonstance soit venue donner l'éveil. La veuve Simier avait l'habitude de fermer les contrevents de sa boutique, vers neuf heures. Ils ne l'ont pas été ce soir-là. Dans les appartements d'en bas et dans les chambres au-dessus, on ne remarquait aucunes traces de désordre, tous les fermants étaient ouverts, et l'on a retrouvé les clefs dans une des poches de la victime, cette poche était empreinte de quelques taches de sang. On en a constaté aussi plusieurs dans le tiroir du comptoir, où restaient seulement des centimes pour une valeur d'un franc environ. On n'a reconnu le vol d'aucuns effets mobiliers, soit dans les armoires, soit dans les diverses pièces de la maison. Dans la petite salle où s'est accompli le triste drame, une montre en évidence n'a pas été enlevée.

Tout donne à penser que le vol de petites sommes d'argent, assez minimes, aura été le seul produit de cet horrible forfait, qui a causé dans la commune de Saint-Martin et dans notre ville une douloureuse émotion. La veuve Simier était aimée et estimée de tous ceux qui la connaissaient, elle passait pour jouir d'une certaine aisance, quoique en réalité, elle n'eut jamais de sommes importantes chez elle.

Nous engageons le public à se mettre en garde contre les conjectures de toute sorte auxquelles donne lieu prématurément ce déplorable événement. La justice poursuit son œuvre avec une prudente et sévère activité. Les magistrats et les agents de la force publique n'ont pas quitté le théâtre du crime, dans les journées d'hier et d'avant-hier. Ce matin encore, leurs investigations continuent. Il faut en attendre patiemment le résultat et espérer que le profond mystère dont tout d'abord parait être entourée la perpétration de cet abominable forfait, pourra être dévoilé, et que la vindicte publique sera satisfaite. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  l’assassinat de St-Martin.   -   Au milieu de ces nombreux méfaits qui affligent notre contrée, l'opinion publique est toujours vivement préoccupée de l'assassinat de St-Marlin.

La justice poursuit activement son œuvre ; des arrestations ont été opérées. Nous ne citerons aucun nom, tout le monde comprendra notre réserve. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1865   -   Nouvelles diverses.  -   Depuis deux jours, le bruit s'est répandu à Caen qu'un assassinat, entouré de circonstances mystérieuses a été commis sur la personne de M. Le Carpentier, riche propriétaire, demeurant à Damigny, près Bayeux.

C'est vendredi que M. Le Carpentier aurait été frappé dans un de ses herbages, de plusieurs coups de couteau et de hache, on évalue à onze le nombre des blessures qui ont été constatées sur son corps.

En présence des versions contradictoires qui circulent sur l'auteur et sur les causes de ce crime, nous croyons devoir ne pas entrer dans d'autres détails. Nous ajouterons seulement que la justice informe activement et qu'il y a lieu de penser que le coupable ou les coupables ne sauraient tarder à être découverts. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   L’assassinat.  -   L'Indicateur de Bayeux contient les détails suivants sur l'assassinat de M. Le Carpentier, dont nous avons parlé mardi :

Un affreux événement vient d'impressionner bien tristement la population de notre ville et des environs.

Samedi soir, vers huit heures, M. Alphonse Carpentier, riche propriétaire au hameau de Damigny, commune de Saint-Martin-des-Entrées, a été trouvé assassiné à cinq cents mètres environ de sa demeure il était renversé la face contre le sol, les mains crispées et imprégnées de terre et de boue. Il ne donnait plus signe de vie et était abîmé de blessures. Il avait reçu à la tête trois fortes contusions, à l'os frontal, à la figure et la troisième à l'occiput, dont l'os avait été enfoncé et brisé, cette dernière blessure avait dû être mortelle et faite avec un instrument contondant.

A l'examen du cadavre, on découvrit encore onze autres blessures provenant d'un stylet ou d'un instrument pointu et perçant, neuf avaient été données en pleine poitrine, dont l'une, dans la région du cœur, était plus profonde et mortelle.

On ne put, des l'abord, donner le vol pour mobile à cet assassinat, les vêtements n'avaient pas été fouillés, la montre et sa chaîne étaient à leur place.

M. Carpentier avait donc été victime d'un acte de haine et de vengeance sauvage. Après ces premières constatations, faites sur le lieu du crime par MM. le procureur impérial et le juge d'instruction, assistés de M. le docteur Demagny, l'enquête judiciaire s'est continuée à l'intérieur de la maison, et a duré toute la nuit et une partie de la journée de dimanche.

Bien des versions ont circulé dans le public sur cet horrible et odieux attentat. Plusieurs ont été déjà réduites à néant par la réalité des faits. Nous croyons qu'il est prudent et convenable de se mettre en garde contre toutes conjectures hasardées. Ce qui parait certain, c'est que la malheureuse victime était sortie de chez elle vers cinq à six heures du soir pour aller, dans un de ses herbages, au devant d'un inconnu, s'étant dit marchand de bestiaux, et qui lui avait donné rendez-vous pour un achat de vaches. C'est à la suite de cette fatale rencontre que s'est accompli ce drame sanglant et féroce.

Les investigations de la justice se poursuivent avec activité. Il faut espérer qu'elles auront pour résultat de donner satisfaction à la vindicte publique par la découverte de l'auteur du crime.

Les funérailles de M. Carpentier ont eu lieu ce matin (mardi) en l'église de Saint-Martin-des-Entrées.

Un bruit, que nous n'entendons pas garantir, a couru hier à Caen. L'assassin de M. Carpentier aurait été, dit-on, arrêté. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Un halo-lunaire.  -   Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Les suites de l'assassinat.   -   À la suite de l'assassinat qui a été commis il y a quelques jours à Saint-Martin-des-Entrées, près de Bayeux, sur la personne de M. Lecarpentier, dit de Damigny, le signalement de l'auteur présumé du crime avait été transmis au parquet du Mans, et M. le commissaire central avait pris des mesures pour que la surveillance la plus active fut exercée à la gare du Mans.

Jeudi, des employés de service firent connaître à ce fonctionnaire, qu'on avait remarqué dans le train partant pour Paris, à 4 heures 15 du soir, un individu porteur d'un billet de 3ème classe, d'Alençon à Nogent-le-Retrou, répondant parfaitement au signalement de l'homme que l'on recherchait. M. le commissaire centrale fit aussitôt télégraphier à Chartres et à Nogent de l'arrêter, jusqu'à l'arrivée de M. Fourneau, inspecteur de police à la gare du Mans. M. Fourneau, parti par le train express de 7 heures 15, arriva à 9 heures 25, et trouva retenu à la gare, l'individu signalé.

Avec l'assistance du commissaire de police et de la gendarmerie, il le conduisit devant le procureur impérial de Nogent, qui ordonna son arrestation.

L'assassin présumé du château de Damigny a été conduit à Bayeux.  

 

Décembre 1865   -  Les suites d’un crime.   -   Un journal de Lisieux, le Normand, du 16, ajoute les renseignements suivants aux détails que nous avons publiés sur l'arrestation de l'assassin présumé de M. Carpentier :

On se perd en conjectures sur le mobile du crime. Lorsque l'ancien cocher incriminé a quitté le service de M. Carpentier, il s'est élevé entre le maître et le domestique une assez vive difficulté qui n'a pu être tranchée que devant le juge de paix. Mais la façon dont les choses se passèrent devant ce magistrat et le calme respectueux alors du domestique, ne permettent guère de présumer que la difficulté alors élevée ait été le point de départ d'une sourde haine et d'un acte d'une aussi monstrueuse vengeance.

Nous avons reçu, ce matin, de notre correspondant une lettre qui confirme et complète les détails ci-dessus : L'assassin présumé était bien arrêté, comme nous l'avions annoncé la semaine dernière, mais il n'est arrivé à Bayeux qu'avant-hier jeudi, à quatre heures du matin, par le train de Paris. Il a été immédiatement écroué à la maison d'arrêt. Il était accompagné de deux solides gendarmes en képi. Plusieurs malles, dit-on, le suivaient.

Si l'on en croit tous les détails qui se colportent, de graves soupçons planent sur lui. Mais, pour ne pas induire nos lecteurs en erreur, ni entraver l'action de la justice, nous n'affirmerons rien avant les communications que l'instruction jugera bon de faire. L'opinion attend avec anxiété des renseignements positifs, qui la fixent et surtout la rassurent; car le souvenir récent de ce crime, aussi cruellement qu'audacieusement accompli, jette encore la consternation et l'effroi parmi la population. (L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1865   -  L'instruction judiciaire.   -   L'instruction judiciaire commencée à Bayeux contre l'assassin présumé de M. Alphonse Carpentier se poursuit avec activité. L'accusé subit chaque jour des interrogatoires, il a été conduit à plusieurs reprises sur le lieu du crime et couvert des vêtements qu'on suppose avoir servi à dissimuler ses traits le jour de l'assassinat.

Adolphe Dossonne, tel est le nom de l'inculpé, est originaire du département de l'Eure, c'est un homme d'un trentaine d'années, à l'œil inquiet, à la mine fatiguée, quoique armé d'un assez grand sang-froid, il parait par moments préoccupé de sa situation. Il aurait dit à un des gendarmes qui l'a amené de Paris assez haut pour être entendu par plusieurs témoins: « C'est une femme qui me perd ».

Un des indices les plus grands contre lui, est un cache-nez reconnu pour être le sien et qui a été trouvé dans un fossé auprès du cadavre de la victime.

Dossonne, déjà repris de justice, avait servi pendant cinq mois comme cocher chez M. Carpentier, et avait eu avec son maître des difficultés pour le règlement de ses gages. On se perd toutefois en conjectures sur le mobile du crime, M. Carpentier portait des valeurs et des bijoux qu'on a retrouvées sur lui. Une simple idée de vengeance suffit à peine pour expliquer l'acharnement que le coupable a mis à accomplir son crime. (L’Ordre et la Liberté )

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Dimanche matin, le bruit s'était répandu, à Saint-Martin-des-Entrées, à Vaux-sur-Seulles, et dans les communes qui entourent Bayeux de ce côté, qu'on venait de trouver, sur le bord de la route impériale, le corps d'un homme assassiné. Le cadavre d'un jeune homme avait été, en effet, découvert non loin de la route, sur le territoire de St- Martin, par la gendarmerie de Bayeux. Mais il s'agissait d'un de ces tristes actes de désespoir dont la dernière statistique judiciaire constate la fréquence toujours croissante.

Par une lettre trouvée dans ses vêtements, on a pu constater que ce malheureux était, le sieur Mathieu Marbach, originaire d'Alsace, employé de bureau à Caen.

Après avoir touché son traitement mensuel et avoir soldé différentes petites dettes, Marbach acheta à Caen une canne, une paire de gants et un chapeau, puis, à la nuit, il se fit conduire en coupé jusqu'à Carpiquet. C'est de là qu'il s'est dirigé vers le hameau de St-Germain, près Bayeux, où il a mis à exécution sa fatale détermination. Marbach a été trouvé adossé le long d'une meule de colza. Le coup ayant été tiré dans la région du cœur, la mort a dû être instantanée.

La cause de ce suicide est restée inconnue. Certains l'attribuent à un désespoir d'amour, d'autres à une surexcitation nerveuse causée par l'abus des liqueurs alcooliques.

Marbach a servi comme sergent dans le 83e de ligne qui a tenu garnison dans notre ville, où il s'était marié avec une veuve Jacqueline, débitante, rue Saint-Jean, à Caen.

Pendant son séjour à Caen, comme militaire, Marbach, alors en état d'ivresse, était tombé d'une des fenêtres de la caserne, et, dans sa chute, s'était brisé le poignet, quelque temps plus tard, il se précipitait dans la rivière d'Orne, avec l'intention de se noyer.  

 

Novembre 1876   -  Les Pommes.  -  On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100  millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise.

Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.

 

Novembre 1876   -  Un pari mortel.  -  Un de ces paris bêtes, comme malheureusement on en fait trop souvent, s'engagea, mardi soir, entre Pascal Monhurel, 33 ans, et Alphonse Anquetil, 15 ans, tous deux domestiques à Saint-Martin-des-Entrées.

Le premier s'étant vanté de boire un litre d'eau-de-vie avec 40 centimes de café, le mélange fut fait, et sottement il absorba la moitié du liquide. Voulant boire ce qui restait, il fut obligé de s'asseoir et bientôt perdit connaissance. Des soins lui furent immédiatement prodigués, et le lendemain un médecin fut appelé, mais malgré l'emploi des remèdes qu’il avait prescrits, Monhurel est décédé jeudi dernier des suites de son inqualifiable imprudence.

 

Octobre 1881  -  Violation de sépulture.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, des malfaiteurs se sont introduits dans la cour du château de Damigny, à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, et sont parvenus à déplacer les pierres qui recouvrent le caveau. Mais, soit que la voûte, très solide, ait résisté à leurs attaques, soit que le temps leur ait manqué, ils n'ont pu heureusement ouvrir le cercueil. On se demande quels motifs ont pu pousser là ces misérables. Il y a lieu de supposer qu'ils croyaient trouver, dans le cercueil, des objets précieux, dont  ils espéraient s'emparer.

 

Juillet 1888  -  Mystérieuse affaire.  -   La semaine dernière, une jeune fille de 18 ans, Anna David, originaire de Saint-Martin-des-Besaces, a été trouvée, inanimée et respirant à peine,  dans un fossé de la route de Bayeux, proche Saint-Martin-des-Entrées. Elle a été transportée à l'hospice, où elle est restée trois jours sans pouvoir prononcer une parole.

Cette fille dit avoir été la victime d'une agression de la part d'un rôdeur qui, après lui avoir l'ait subir les derniers outrages, lui aurait enlevé l'argent qu'elle possédait. Des poursuites  ont été immédiatement organisées contre l'individu signalé et la gendarmerie l'a arrêté dans les environs de Caen. C'est un nomade que les curieux ont pu voir à Bayeux, le jour de la louerie, ou il exhibait et faisait travailler en public des oiseaux et des cochons d'Inde. Mais le récit des violences dont elle aurait été l'objet est émaillé de tant de variantes, les raisons  qu'elle donne pour expliquer sa présence sur les grands chemins, au milieu de la nuit, sont tellement inadmissibles, qu'il y a tout lieu de supposer  qu'on se trouve en présence d'une de ces rôdeuses de routes dont les campagnes sont infestées en cette saison.

 

Juillet 1888  -  Viol et vol.  -   La fille Anna David,18 ans, trouvée sans connaissance sur la route de Saint-Martin-des-Entrées, est encore à l'Hôtel-Dieu de Bayeux. Vuillard, apprivoiseur d'oiseaux, qui est accusé de l'avoir violée et volée, a été mis en sa présence. Anna David affirme le reconnaître. Elle revenait de la louerie de Noyers et se rendait à Caen, chez une parente. Elle fit la rencontre de Vuillard qui lui proposa de l'accompagner. Elle refusa et resta en arrière. Vuillard attendit la jeune femme. Il était en train de donner à manger à une pie qu'il apprivoisait. Anna David voulut se sauver. Vuillard courut après la jeune fille, la porta dans un champ, la bâillonna et lui lia les mains derrière le dos, puis se livra sur elle aux  derniers outrages. Après avoir consommé son crime, le vagabond s'empara d’une pièce de cinq francs que la jeune fille avait dans sa poche. La fille David, au lieu de continuer sa route  vers Caen, reprit péniblement le chemin de Bayeux, mais, comme elle arrivait à quelque distance de St-Martin, elle tomba d'épuisement sur la route, où on la ramassa. Vuillard prétend n'avoir jamais vu la fille David et soutient qu'elle est folle.  

 

Juin 1889.   -   Vols de vaches.   -   Dans la nuit de vendredi, une vache a été volée, à St-Martin-des-Entrées, à M. Hallard cultivateur.

-  Deux autres vaches ont été volées la nuit à S- Come-du-Mont.

- Louis Bellard, 38 ans, toucheur de bœufs à Bavent, a été condamné à 10 mois de prison par le tribunal de Pont-l'Évêque pour vol d'une vache. (Bonhomme Normand)

 

Août 1889.   -   Pas si fou qu’il en a l’air.   -  Le parquet de Bayeux s'est transporté à Saint-Martin-des-Entrées et a confronté le dresseur d'animaux Vuillard, avec la fille Anna David, qu'il est accusé d'avoir outragée, puis volée. Vuillard, dès sa sortie de prison, a fait plusieurs simulacres de croix sur la terre. Au hameau de Belle-fontaine, il s'est prosterné devant la croix rouge, simulant une piété fervente, arrivé sur les lieux de l'attentat, comme la pluie tombait fort, il a ôté sa chemise et l'a mise en paquet sous son bras, pour éviter qu'elle fût mouillée. Lorsqu'il est rentré à la maison d'arrêt, il s'est jeté à plat ventre pour boire dans le ruisseau.

Il est évident que cet individu joue la folie. La fille David a persisté dans ses premières déclarations. Quant à Vuillard, il continue à nier, malgré les témoignages accablant relevés contre lui. ( Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Suicide.  -  Dimanche soir, un inconnu, paraissant âgé d'une cinquantaine d'années, demandait un verre de cidre chez le sieur Delahaye, cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées. On le lui servit avec un morceau de pain, puis il alla se coucher dans un herbage, près d'une meule. 

A plusieurs reprises, dans la journée de lundi, M. Delahaye parla à l'inconnu, qui déclara se diriger vers Caen.

Mardi, ce malheureux a été trouvé sans mouvement, couché sur le ventre, tenant de la main gauche un des bouts du foulard qu'il avait autour du cou et avec lequel il s'était étranglé. Cet acte de désespoir doit être attribué à la misère.  

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de  la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Détournement d’objets saisis.  -  M. Le Véel, huissier à Bayeux, se présentait à St-Martin-des-Entrées, au domicile des époux Lucien de Guyenro, bouchers, à l'effet de procéder à la vente des meubles qui avaient été saisis chez eux quelque temps auparavant, tous les objets saisis avaient disparu et la femme de Guyenro reçut l'officier ministériel d'un air goguenard. Ce détournement pourra coûter cher aux époux de Guyenro. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  La semaine dernière, le sieur Porée, maire de Martragny, revenait de Vaubadon avec son fils. À Saint-Martin-des-Entrées, il s'arrêta pour donner du son à son cheval, au moment où il le débridait, l'animal partit à fond de train, renversant le sieur Porée qui fut traîné pendant une cinquantaine de mètres, le bras de la voiture, muni d'un crochet de fer, le frappa si violemment à la tête, que Porée tomba mort sur la route, et la voiture lui passa sur le corps, le cheval n'a été arrêté, qu'à Vieux-Pont. Le sieur Porée n'avait que 42 ans.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Ce qu’il en coûte pour empaler un brave garçon.  -  Louis Marie, 19 ans, serrurier à Bellefontaine, et Armand Lemperrière, 17 ans, serrurier à Bayeux, s'en revenaient un soir, en bicyclette, sur la route de Saint-Martin-des-Entrées, lorsqu'ils rencontrèrent les deux frères Jamet, de Vaux-sur-Seulles, qui rentraient paisiblement chez eux. Au moment où il passait à côté d'eux, Marie asséna, sans aucun motif, un violent coup de poing à l'aîné des frères Jamet. Cet acte de brutalité provoqua une courte rixe dans laquelle les deux frères Jamet se défendirent de leur mieux contre leurs agresseurs. La lutte terminée, les deux frères Jamet continuèrent leur route : de leur côté, les vélocipédistes se dirigèrent vers Bayeux. Ceux-ci n'avaient pas fait trois cents mètres qu'ils croisèrent le nommé Auger, domestique, originaire de Littry, qui était entré le jour même au service des frères Jamet, et  qui s'empressait de rejoindre ses maîtres, qu'il avait quittés pour satisfaire certain besoin. 

Lemperrière descendit aussitôt de machine et lui demanda brutalement les noms des deux individus qui marchaient devant. Auger déclara, ce qui était exact, ne les point connaître, « Tu et un menteur, répliqua Lemperrière, car tu as soupé avec eux à l'auberge Bréjus ». Avant qu'il ait eu le temps de répondre, Marie, qui s'était approché, tomba sur Auger et cessa  de frapper seulement quand il vit sa victime chanceler et aller tomber dans un fossé. C'est alors que Lamperrière saisit le malheureux jeune homme par une jambe et le traîna su milieu de la route en lui disant : « Ah ! tu as peur,  tu te caches, eh bien ! on va t'en donner ». La dessus, Lamperrière et Marie le poussèrent dans le fossé à coups de pied. Mais ce n'est pas tout : ramassant un bâton, les deux jeunes brutes l'enfoncèrent dans le rectum du pauvre garçon. Puis, ce beaucoup fait, ils  remontèrent sur leurs machines. 

Voilà comment sont racontés les faits par le Journal de Bayeux, qui a dû assurément les atténuer, car c'est l'un de ses administrateurs qui défendait l'un des prévenus. Eh bien ! savez-vous à quoi ces deux polissons ont été condamnés : à quinze jours seulement : Frapper sans motif deux personnes et en empaler une troisième, peut-être blessée pour la vie, ça ne coûte que quinze jours de clou à Bayeux... C'est pour rien !….... (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1896  -  Morts accidentelles.  -   Samedi matin, le sieur Édouard Lepiteur, cultivateur à St-Martin-des-Entrées, s'est noyé en voulant tirer de l'eau dans un puits. 

— M. François Guittier, 51 ans, dresseur de chevaux à Pont-l’Évêque, a été tué, en gare de Tours, par une ruade de cheval. (Source  : Le Bonhomme Normand)

  

Avril 1897  -  Piétinée par des vaches.  -  La veuve Michel, de Saint-Martin-des-Entrées, traversait un herbage, accompagnée d'un chien, dont la présence excita les vaches paissant dans cet herbage. Affolées, ces bêtes renversèrent et piétinèrent la veuve Michel qui fut relevée sans connaissance, ayant deux côtes enfoncées et de cruelles blessures à une jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Voleur surpris.  -   De nombreux vols avaient été commis à Saint-Martin-des-Entrées, Sommervieu, Arganchy, etc...

L'auteur de ces vols un nommé Leguébois, a été arrêté dans des circonstances assez curieuses.

Le sieur Baucher, cultivateur à Arganchy, s'étant rendu dans un bâtiment isolé lui servant de boulangerie, y trouva couché, sur la paille, Leguébois, qui se sauva à travers champs. Sous la toiture du bâtiment, on a trouvé un nombre considérable d'objets volés.

La nuit précédente, Leguébois avait commis trois vols, à Saint-Martin. Les gendarmes de Bayeux sont à sa recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Mort subite.  -  En venant, à St-Vigor-le-Grand, la demoiselle Angeline Marie, 77 ans, demeurant à Saint-Martin-des-Entrées, près Bayeux, s'est trouvée subitement indisposée. Transportée aussitôt chez son frère, qui demeure route de Caen, elle y est morte peu de temps après. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Chute mortelle.    -   Le sieur Constant Hamel, charpentier à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, revenait de Monceaux sur une charrette chargée de foin, lorsqu'il tomba et se blessa grièvement. On l'a transporté a son domicile où il est mort le lendemain.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1906  -  Suicide d'une enfant de 13 ans.  -  Mme Edmond Bosquain, propriétaire à Saint-Martin-des-Entrées, avait à son service depuis deux mois une fillette de 13 ans.  Anna Horel, dont les parents habitent Saint-Léger. En l'absence de sa maîtresse, la petite bonne ayant dérobé des fruits à Mlle Godey une voisine, celle -ci prévint  Mme Bosquain ; elle adressa des remontrances à l'enfant et l'avertit qu'elle allait écrire à ses parents de venir la chercher. Effrayée, n'osant retourner chez elle, Anna Horel prétexta d'aller cueillir dans les champs de l'herbe pour les lapins et ne reparut pas.

Toutes les recherches faites depuis huit jours avaient été infructueuses quand,  mardi M. Alexandre Martel, qui était à la pêche à la ligne avec plusieurs personnes, retrouva le corps de  la malheureuse fillette dans la Seulles à Nonant, près du hameau de Vieux-Pont. Ses effets ont été découverts dans le fossé d'un herbage voisin. Les parents ont été aussitôt prévenus.

 

Mars 1913  -  L'épouse infidèle.  -  Quand on est marié, il est toujours imprudent de ne pas coucher chez soi. M. Gaston Loutreuil, débitant à Saint-Martin-des-Entrées, près Bayeux, vient d'en faire l'amère expérience. Premier garçon boucher à Bayeux, il couchait tous les jeudis chez son patron. En rentrant l'autre vendredi, il trouva la maison vide. Sa femme était filée avec son pensionnaire, Auguste Bénard, 29 ans, terrassier. Malheureusement en prenant le train, le couple avait emporté 18 draps, des vêtements, des casseroles et 1.250 francs d'argent. Le préjudice total atteint 1.550 francs pour le mari trompé.

On croit les amants partis pour Jersey où la femme Loutreuil avait été cuisinière avant son mariage.

 

Juillet 1914  -  Coups à sa femme.  -  Le 13 juillet, vers 4 heures du soir Pierre Sèhier, 40 ans, garde voie à la Compagnie des Chemins de fer de l'État, rentra à son domicile sis hameau de Bussy où se trouvait sa femme. Que se passa-t-il chez Sehier ?  Le soir, vers 9 heures, la femme Sehier se présenta à la gendarmerie, elle était toute ensanglantée et portait une  large et profonde blessure a la tète. La femme Sehier raconta aux gendarmes que son mari rentrant à leur domicile lui avait adressé des reproches parce qu'elle n'avait pas encore terminé sa besogne, puis, saisissant un énorme gourdin, lui en avait asséné de nombreux coups sans se rendre compte où il frappait, l'avait renversé et traînée par les cheveux. Les  blessures que portait la femme Sehier nécessitèrent son entrée immédiate à l'hôpital.

Sehier raconte la scène autrement et prétend qu'aveuglé par la colère en trouvant chez lui un individu avec sa femme, il avait saisi un gros bâton et avait frappé sans se rendre compte où les coups portaient et que sa fille, âgée de 14 ans, qui était accourue au secours de sa mère, avait même été atteinte par le bâton. Sellier a été arrêté et écroué à la maison d'arrêt.

 

Décembre 1915  -  Recensement des chevaux et voitures.  -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, voitures, automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration à la mairie (bureau militaire) avant le 1er  janvier prochain.

 

Décembre 1915  -  Que d’eau ! que d’eau !  -  C'est le cri du jour. Il pleut sans relâche. C'est à croire à un nouveau déluge. L'Orne déborde sans cesse, inondant les prairies, et, en ville, on patauge avec entrain. Mais que sont nos petites misères près de l'immense misère de nos malheureux soldats enlisés dans la boue des tranchées ! Puisse le père Noël, pour leurs  étrennes, leur apporter une bonne petite gelée, pas méchante, avec quelques jolis rayons de soleil.

 

Décembre 1915  -  Macabre découverte.  -  On a repêché dans une mare à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, le cadavre d'une femme, âgée d'environ 30 ans, vêtue comme une paysanne de la contrée. On ne sait s'il y a eu suicide ou accident. On n'a pu jusqu'ici établir son identité.  

 

Octobre 1920   -   Incidents de chasse.   -   Trois chasseurs ont été aperçus au moment où ils pénétraient dans un champ de graine de trèfle, appartenant à M. Léostic, garde-voie au passage à niveau de Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux. Celui-ci est allé vers eux pour les inviter à se retirer. Ils lui ont répondu par des injures, et l'un d'eux l'a menacé d'un coup de fusil. Le propriétaire n'a pas tenu compte de cette menace. Le chasseur a tiré dans sa direction, et les plombs ont passé à quelques mètres de M. Léostic. 

Le fils de ce dernier, voyant son père menacé, est arrivé armé d'un bâton. L'un des chasseurs a porté au jeune homme un coup de poing sous le menton. Les choses auraient certainement mal tourné, sans l'intervention de M. Lair, cultivateur, qui à engagé les chasseurs à se retirer. 

— Charlotte Besnard, servante chez, son oncle, M. Auguste Groult, propriétaire à Torteval, canton de Caumont, à aperçu plusieurs individus qui chassaient sans autorisation, avec fusils et furets, sur le terrain de son oncle. 

Elle les a prié de se retirer. Comme elle repoussait les bourses tendues pour les lapins, les chasseurs peu galants la giflèrent. Elle alla chercher son oncle mais celui-ci ne fut pas mieux reçu. L'un d'eux le menaça même, de lui faire son affaire. M. Groult a porté plainte contre ces trop hardis braconniers. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924  -  Voleuse de poules.  -   M. Marie, cultivateur, hameau de Bussy, a porté plainte pour vol d'un coq et d'une poule. Au cours de leur enquête, les gendarmes découvrirent à Bayeux, la voleuse Victoria Cottrin, 36 ans, sans domicile fixe, née à Sainte-Marie-du-Mont, condamnée dernièrement par faut, à 4 mois de prison pour vol d’un sac de pommes de terre sur le marché de Bayeux. Les volailles avaient été vendues par elle 26 francs, à une femme Bouland, de Nonant, qui sera également poursuivie. Quant à Victoria, elle a été écrouée à la prison de Bayeux.

 

Février 1927  -  La mort qui rode.  -  M. François Leostie, 59 ans, cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux, aidait son gendre, M. Baucher, cultivateur à Mosles, à  abattre des arbres, lorsqu'un des troncs abattus roulant soudain sur une pente renversa M. Leostie et lui passa sur le corps. Le malheureux expira comme on le transportait chez son  gendre.  

 

Décembre 1928   -   Les suites mortelles d’un accident.   -    M. Désiré Moulin, âgé de 42 ans, marchand de poisson, rue Saint-Flotel. à Bayeux. qui fut renversé jeudi dernier, à Saint-Martin-des-Entrées, par l'auto de M. Alphonse Carlus, de Melleville (Seine-Inf.), est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, des suites de cet accident.

 

Août 1932   -   Acte de malveillance.   -    M. Pierre Marie, agriculteur à St-Martin-des-Entrées, près Bayeux, avait mis dans un de ses herbages, à Vaux-sur-Seulles, en bordure de la route nationale, trois poulains et un taureau.

L'autre nuit, on a arraché le cadenas qui tenait la barrière fermée et les animaux se sont sauvés sur la route. Le taureau, qui est assez méchant, aurait pu causer de graves accidents. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Les méfaits du verglas.  -  M. Pitard cantonnier de la voie aux chemins de fer de l'État a été, lui aussi, victime d'un accident. Sortant de chez lui pour aller  prendre son travail mardi matin, il enfourcha sa bicyclette, mais dans le premier virage rencontré, il dérapa et tomba, se fracturant la jambe gauche en deux endroits. Il a été transporté à l'hôpital de Caen.

 

Août 1937  -  Le télégramme à bon marché.  -  L'Administration des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du télégraphe en France, elle a  maintenu le télégramme à bon marché jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en. 

Pour 3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes, ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie, d'amitié, etc...

Télégraphiez, pendant vos vacances. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un vache du Calvados bat le record de la production.  -   Le record du plus gros rendement laitier pour la race normande, qui appartenait à une vache de M.  André Routier, de Coudehard (Orne) avec 9 012 kilos de lait en 300 jours, vient d'être battu par la vache « Auréole », à M. Marcel Morin, de Saint-Martin-des-Entrées. 

Cette belle bête, âgée de six ans, vient d'achever ses 300 jours de lactation avec 9 382 kgs 500 de lait et 395 kgs de beurre. 

Pendant la durée de sa lactation, cette vache a fait preuve d'une régularité surprenante, donnant, par exemple, 33 kgs 200 après un mois de vêlage et 38 kgs 200 après neuf mois. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  La tempête.  -   La tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures du matin.

A Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été brisé sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes, et en particulier sur la route de Bayeux et aux  environs de Falaise des arbre ont été également abattus. Dans le pays d'Auge, de nombreux pommiers ont été déracinés. Toutefois on ne signale pas d'accidents de personnes.

La tempête a privé Falaise de lumière et de force électrique pendant plusieurs heures, dimanche matin. Vers 9 Heures, le courant put être rétabli.

La tempête interrompit en outre la circulation routière pendant plusieurs heures en couchant deux grands arbres sur la route de Falaise à Caen au lieu dit « L'Attaque », deux sur la  route de Falaise à Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit « Veston », un sur la route de Falaise à Argentan, au lieu dit « Saint-Clair ».

A Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée, notamment dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été arraché du toit et projeté dans la rue. Sur la route de Littry, à la sortie de Bayeux, un arbre tombé en travers de la chaussée a interrompu la circulation pendant un moment dimanche matin.

Un autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux et St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé entre le passage d'une auto et  celui d'un  autocar qui a pu s'arrêter à temps.

A Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une cheminée de l'Hôtel de Ville.

Au Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une quarantaine de cabanes en bois. D'autre part, sous la violente du vent, les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont sérieusement  endommagées. A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier agricole a été écrasé par la chute d'un arbre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Noces d’or.   -   Deux vieux époux de St-Martin-des-Entrées, parmi les plus estimés, viennent de célébrer le cinquantième anniversaire de leur mariage au pied du même autel où fut bénie leur union le 4 août 1888. Il s'agit de M. et Mme Alexis Latrouette, âgés respectivement de 80 et 71 ans.

M. Latrouette, qui est originaire de la Manche, exerça pendant trente ans avec courage et conscience les fonctions de cantonnier municipal. Sa vaillante épouse née, elle, à St-Martin-des-Entrées qu'elle n'a jamais quitté, éleva de la façon la plus parfaite les neuf enfants issus de cette union, tous vivants aujourd'hui.

Le matin, à 9 heures, une messe solennelle fut célébrée dans l'église paroissiale joliment parée pour la circonstance par M. l'abbé Desmares, curé de St-Vigor, desservant St-Martin-des-Entrées, au milieu d'une grande foule émue qui avait tenu par sa présence à manifester sa sympathie aux très estimés jubilaires. M. le Curé souhaita tout d'abord la  bienvenue aux époux et prononça une très délicate allocution.

A l'issue de cette touchante cérémonie, des fleurs et des plantes furent offertes aux héros de la fête par les habitants de la commune.

Ensuite, un joyeux déjeuner réunit toute la famille à Bayeux, chez une des filles de M. et Mme Latrouette. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -  Un enfant est renversé par une auto.  -  Au volant de son automobile, M. René Legastebled, cultivateur, à Norrey-en-Bessin, passait à St-Martin-des-Entrées, lorsqu'un enfant, André Baron, 7 ans, demeurant à Caen, actuellement en vacances chez des amis de ses parents, traversa la route et, malgré les efforts de l'automobiliste, l'enfant fut renversé par le véhicule.

Le docteur Boivin, demandé aussitôt a constaté une fêlure de la clavicule et de la mâchoire, ainsi que de nombreuses contusions à la tête.

Le garçonnet a été transporté dans une clinique de Bayeux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1943    -   Fait divers.   -   Après une journée de dur travail M. Lefèvre, 27 ans, cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées, requis de service sur la voie ferrée, était allé monter la garde près de l'usine de Damagny.

Très fatigué, il s'était assis sur le ballast. Sans trop en connaître la cause, il fut grièvement blessé à la tète. On présume qu'entraîné par le sommeil, M. Lefèvre sera tombé contre un objet, tranchant. Après des soins médicaux, il a été ramené chez lui dans un état sérieux.

 

Août 1943    -   Fait divers.   -   Nous avons relaté l'accident survenu à M. André Lefèvre, 27 ans, cultivateur à Saint-Martin-des-Entrées, qui fut blessé à la tète tandis que, requis, il montait la garde près des rails. Il est maintenant établi que le cultivateur se trouvant à l'extrémité de sa ronde, près de Condé-sur-Seulles, s'assit sur le ballast et s'endormit. Un inconnu, qu'on recherche, en profila pour lui asséner plusieurs coups de bouteille sur la tête, le blessant gravement. Il s'agirait d'une vengeance.

 

Octobre 1948   -   Pris … au piège !   -   A la suite d'un vol de pièges qu'il avait tendus pour attraper des oiseaux de broie. M. Auguste Desplanques, garde-chasse du Duc d'Harcourt, avait porte plainte.

L'auteur du méfait a été identifie : il s'agit de Victor Lefrancois, 29 ans, originaire de Saint-Martin-des-Entrées, ouvrier agricole au service de M. Lamy, cultivateur à Huppain. (Source  : Le Bonhomme Libre)

EN NORMANDIE  -  Les Pommes

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