Mai
1903 - Suicide d’un braconnier.
- On
a trouvé, pendu sous un hangar attenant à sa maison, Pierre Duchesne,
72 ans, à Saint-Jean-de-Livet, près de Lisieux.
Il
y a quelques jours, il avait été surpris chassant par un garde. Ce
dernier lui saisit son fusil, mais à ce moment, par une cause
inexplicable, un coup partit et la charge passa à quelques centimètres
seulement de la tête du garde.
Duchesne,
dans la crainte sans doute d'être poursuivi, a préféré se donner la
mort. Il avait déjà subi vingt condamnations pour vol et chasse et
était considéré comme un dangereux braconnier. Son fils aîné
s'était aussi suicidé, il y a quelques années, dans des conditions
semblables. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Le coup des
fromages. -
La dame Harel, marchande de fromages à
Saint-Michel-de-Livet, près Livarot, fut informée qu'un nommé
Guérin, propriétaire à Neuville (Orne), lui faisait payer des
fromages qu'il ne lui livrait pas. Il lui montrait bien les fromages,
mais il ne les livrait pas et allait les vendre à une autre marchande,
ce qui ne l'empêchait pas de venir
réclamer à la dame Harel le prix des fromages qu'il
lui avait tout simplement passés sous le nez pour les lui faire sentir.
Ce
petit trafic durait, parait-il, depuis trois ans. Procès-verbal a été
dressé contre Guérin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Amateur d’eau-de-vie.
- En l'absence du sieur Jules Langlois, propriétaire à
St-Michel-de-Livet, prés Livarot, un individu s'est introduit dans son
grenier, à l'aide d'une échelle, puis,
descendant dans la cave , située au-dessous, il a pris 150
litres d'eau-de-vie
de cidre de quatre ans, ainsi que deux brocs en fer.
Le
préjudice est de 460 francs pour le sieur Jules Langlois, qui
soupçonne un habitant une commune voisine. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1915 -
La situation agricole au 1er mai dans le Calvados.
- Le
mois d’avril a été favorable à l’exécution des travaux
agricoles. On a achevé les semailles d’avoine et commencé celles d’orges
et de betteraves. La végétation n’a pas été favorisée par la
température dans la seconde quinzaine du mois. Néanmoins l’aspect
général des cultures en terre reste satisfaisant.
Juin
1915 -
Récalcitrant. - Le
nommé Thomas Restout, 62 ans, cultivateur à St-Michel-de-Livet, a
été condamné à 100 francs d’amende pour avoir refusé de livrer
150 bottes de foin réquisitionnés par l’autorité militaire.
Septembre
1919 -
Incendie
- Le feu s'est
déclaré dans un bâtiment contenant environ 700 bottes de foin sur la
propriété exploitée par M. Sauvalle et appartenant à M. Bertrand,
des Jonquets-de-Livet. L'incendie, qui a duré toute la nuit, a détruit
bâtiment et foin. Les pertes sont évaluées à 1.800 francs environ.
Janvier
1920 -
Incendie. -
Le
feu a pris, la nuit, dans un grenier rempli de paille et de foin situé
au-dessus d'une écurie de la ferme exploitée par M. Taupinel, à
Saint-Michel-de-Livet. Les dégâts, évalués à 18 000 francs, sont
assurés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1921 -
Deux voleurs.
- Un
cultivateur de Saint-Michel-de-Livet, canton de Livarot, M. Heuzey,
s'est aperçu qu'une somme de 600 fr. qu'il avait cachée dans le pressoir
avait disparu. Ses soupçons se portèrent sur Robert Restout et Charles
Laven, journaliers, ce dernier travaillant chez lui.
Après
interrogatoire, les deux journaliers ont avoué avoir volé la somme.
Ils ont été arrêtés et conduits à Lisieux. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Un désespéré.
- Abandonné
par sa femme et son fils, M. Leroy, gardien d'herbage à
St-Michel-de-Livet, canton de Livarot, en avait conçu un tel chagrin
qu'il s'est suicidé en se tirant deux coups de fusil dans la tête.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1923 - Un mauvais coucheur.
- M.
et Mme Fromage, propriétaires à Saint-Michel-de-Livet, canton de
Livarot, ont porté plainte contre leur domestique, Arthur Launay, pour
violences envers Mme Fromage et menaces de coups de couteau envers son
patron. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Noyée dans une mare. -
Dans une
mare très
profonde située
dans le
jardin de
la ferme
de M.
Madeleine Fromager,
à Saint-Michel, on
a découvert
le cadavre
de Mme
Delaitre née
Petit, âgée
de 66
ans, cuisinière
chez M.
Madeleine.
On croit
que la
pauvre femme
a glissé en
voulant puiser
de l'eau
et est
tombée la
tète en
avant dans
la mare
où elle
a trouvé
la mort.
Septembre
1924
- Drame de la jalousie.
- M.
Robert Restout, âgé de 38 ans, journalier, était allé voir son père
qui habite avec son autre fils Charles Restout et la femme de ce
dernier.
Le repas terminé,
Mme Restout manifesta l'intention de monter à bicyclette, et son
beau-frère Robert devait la conduire. Ils partirent donc sur la route.
Charles Restout les rejoignit peu de temps après et voyant la
bicyclette inoccupée, la remporta, sans mot dire.
Robert et sa belle-sœur le suivirent, mais, en arrivant, Mme Restout
aperçut son mari qui, placé dans l'encadrement d'une fenêtre, les
menaçait avec son fusil. La femme s'enfuit épouvantée, pendant que
son mari tirait un coup de feu dans
la direction de son frère. Le coup n'atteignît heureusement
personne et porta sur le mur du jardin.
Charles Restout, qui s’adonne la boisson, et a un mauvais caractère,
a dû agir sous l'empire de la jalousie.
Il a été conduit à la maison d'arrêt de Lisieux.
Mars 1927 -
Les arbres se vengent. -
M. Marcel Gendron, 32 ans, bûcheron, abattait des arbres dans la
propriété de M. Pied d'Aignel, à Saint-Michel-de-Livet, canton de
Livarot, lorsque, dans un violent coup de vent, un gros chêne est
tombé brusquement. L'infortuné bûcheron, n'ayant pas eu le temps de
s'écarter, a eu la poitrine broyée et est mort peu après. Il laisse
une veuve et un enfant de six
ans.
Mai
1927 - Les méfaits de la foudre. -
Le " feu du ciel " est tombé dernièrement sur le clocher de
Saint-Michel-de-Livet, endommageant la croix, un côté de la flèche et
projetant de nombreuses ardoises dans le cimetière. Plusieurs morceaux
de chêne du beffroi ont été arrachés, mais
les deux vieilles cloches n'ont heureusement pas été atteintes. Par
ailleurs, la foudre a pénétré chez M. Léopold Baloud, à Couvigny,
près de Falaise, convoquant un commencement d'incendie, à découvert
une partie d'un bâtiment à Vieux-Fumée, et a tué dans un herbage à
Bazoches-au-Houlme (Orne), à dix kilomètres de Falaise, un
superbe cheval à M. Jariel, l'éleveur bien connu.
Mai
1932 - Parents
indignes. -
Procès-verbal a été dressé contre les époux Auguste Chapron,
gardiens d'herbages à St-Michel-de-Livet, canton de Livarot, pour
mauvais traitements envers leur enfant de 3 ans.
Tous
les jours, pendant que la mère s'absentait, de 15 à 19 h., l'enfant était
enfermé à l'intérieur d'un cageot en bois à fromages, qui était
placé dans un vieux bâtiment en ruines ! (Bonhomme Normand)
Janvier
1936 -
La fin d’une neurasthénique.
- Dimanche
dernier, en rentrant à son domicile, après une absence de quelques
heures, M. Joseph Laubé, journalier, à Saint-Michel-de-Livet, a
trouvé sa femme pendue au linteau de la cheminée de sa chambre. La
mort avait fait son oeuvre.
La
désespérée, qui était âgée de 40 ans, était neurasthénique et
avait déjà manifesté l'intention d'en finir avec la vie. Le docteur
Sorel et la gendarmerie de Livarot ont procédé
aux constatations d'usage. (source
le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 -
On arrête un
cambrioleur.
-
Les
gendarmes de Falaise ont arrêté dans un autobus faisant le service
entre cette ville et Lisieux, le nommé Arsène Lemarchand,
journalier, sans domicile fixe, recherché à la suite d'un cambriolage
commis récemment au préjudice de ses anciens patrons, les époux Anger,
cultivateurs à St-Michel-de-Livet. Lemarchand était en possession
d'une bicyclette qu'il avait dérobée au cours de l'opération. Il
affirme que le cambriolage qui lui est reproché s’est borné au vol
de la machine. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - Les enfants malheureux.
- A
la suite d'une dénonciation, les gendarmes de la brigade de Livarot
ont été amenés à effectuer une enquête à Saint-Michel-de-Livet, au sujet, d'une affaire de mauvais
traitements.
Au
cours de leur enquête, les gendarmes ont pu établir que les époux Besnard, laissaient leurs trois
enfants, Solange, 10 ans ; Guy, 3 ans ; Jean, 6 mois, dans un état
de misère
et de saleté repoussantes.
Toute
la famille loge dans une seule pièce qui sert de cuisine et de
chambre, le jeune Guy couche avec ses parents, la petite Solange couche
dans un lit en fer avec un morceau de drap comme couverture.
Quant
au bébé, âgé de 6 mois, il dort, dans un berceau en osier sur des morceaux d'étoffe, recouvert
d'une mauvaise couverture, le tout imprégné d'urine, de plus, l'enfant est couvert de mal à la figure
et aux mains. Enfin, l'aînée, Solange, est envoyés par son père chaque jour pour demander du
pain et de l'argent, sous peine d'être rouée de coups.
Au
cours de leur enquête, les gendarmes ont. appris que Besnard, qui est jeune, et de santé
excellente, refuse de travailler.
De
même que sa femme, il jouit d'une très mauvaise réputation dans tout le pays. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1944 - Pour
se restaurer.
- Le nommé
Pétiard Eugène, ouvrier agricole, demeurant à St-Michel-de-Livet, a
dérobé au préjudice de M. Maurice Legendre, maire de cette commune,
plusieurs bouteilles de vin et des volailles. Le voleur a passé des
aveux. Son frère Marius et le nommé Chéron Émile, seront poursuivis
pour recel.
Avril
1948 - Les
obsèques d'un héros. -
On
vient de célébrer, à Saint-Michel-de-Livet, les obsèques du comte
Louis du Chastel, qui s'était engagé à Écouché au mois d'août
1944, dans la fameuse 2e division blindée.
Le
défunt qui avait participé à la libération de Paris, devait trouver
une mort glorieuse trois mois après en pénétrant avec une poignée
d'hommes dans Badonviller près de Baccarat.
Dans
l'église trop petit pour contenir la foule qui avait tenu à rendre un
dernier hommage au héros et à partager le deuil d'une famille
particulièrement estimée, on remarquait :
MM. Lescène, Conseiller général ; les maires de
Saint-Michel-de-Livet, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, et des environs, et
des représentants de nombreuses sociétés patriotiques.
L'office fut célébré par le R. P. de Neuville assisté de M. le
chanoine Durand, supérieur de l'Institution Frémont et de M. le curé
de Montviettte. Avant l'absoute, M. l’abbé Prigent, desservant la
paroisse fit un émouvant éloge du disparu. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Janvier
1949
-
Le Calvados à l'honneur.
-
Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Lisieux.
Canton
de Livarot.
Saint-Michel
de Livet (R).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1949 -
L’heure des comptes.
- Devant
le Tribunal Militaire de Paris a comparu Marcel Petit, 29 ans,
originaire de Saint-Michel-de-Livet, parti comme travailleur volontaire
en Allemagne au mois de juillet 1943 et qui s'engagea six semaines
après dans les Waffen SS.
Au
mois de janvier suivant, Petit eut l'audace de venir exhiber sa livrée
dans la région de Lisieux. Prisonnier des Russes en 1945, ceux-ci le
libèrent un an plus tard. Travailleur agricole en Pologne, il vit avec
une Allemande dont il a un enfant.
Pris
de la nostalgie du pays, il gagne la France et tente de se faire passer
à la police de Dunkerque comme une victime du S.T.O. Petit qui a déjà
eu maille à partir avec la Justice a été condamné à 5 ans de
prison. ( Le Bonhomme Libre )
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