1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - MICHEL - de - LIVET

Canton du Livarot

Les habitants de la commune de Saint-Michel-de-Livet sont des ...


Mai 1903    -   Suicide d’un braconnier.  -   On a trouvé, pendu sous un hangar attenant à sa maison, Pierre Duchesne, 72 ans, à Saint-Jean-de-Livet, près de Lisieux.

Il y a quelques jours, il avait été surpris chassant par un garde. Ce dernier lui saisit son fusil, mais à ce moment, par une cause inexplicable, un coup partit et la charge passa à quelques centimètres seulement de la tête du garde.

Duchesne, dans la crainte sans doute d'être poursuivi, a préféré se donner la mort. Il avait déjà subi vingt condamnations pour vol et chasse et était considéré comme un dangereux braconnier. Son fils aîné s'était aussi suicidé, il y a quelques années, dans des conditions semblables.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -   Le coup des fromages.  -   La dame Harel, marchande de fromages à Saint-Michel-de-Livet, près Livarot, fut informée qu'un nommé Guérin, propriétaire à Neuville (Orne), lui faisait payer des fromages qu'il ne lui livrait pas. Il lui montrait bien les fromages, mais il ne les livrait pas et allait les vendre à une autre marchande, ce qui ne l'empêchait pas de venir réclamer à la dame Harel le prix des fromages qu'il lui avait tout simplement passés sous le nez pour les lui faire sentir.

Ce petit trafic durait, parait-il, depuis trois ans. Procès-verbal a été dressé contre Guérin.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Amateur d’eau-de-vie.    -   En l'absence du sieur Jules Langlois, propriétaire à St-Michel-de-Livet, prés Livarot, un individu s'est introduit dans son grenier, à l'aide d'une échelle, puis,  descendant dans la cave , située au-dessous, il a pris 150 litres d'eau-de-vie de cidre de quatre ans, ainsi que deux brocs en fer. 

Le préjudice est de 460 francs pour le sieur Jules Langlois, qui soupçonne un habitant une commune voisine. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1915  -  La situation agricole au 1er mai dans le Calvados.  -  Le mois d’avril a été favorable à l’exécution des travaux agricoles. On a achevé les semailles d’avoine et commencé celles d’orges et de betteraves. La végétation n’a pas été favorisée par la température dans la seconde quinzaine du mois. Néanmoins l’aspect général des cultures en terre reste  satisfaisant.

 

Juin 1915  -  Récalcitrant.  -  Le nommé Thomas Restout, 62 ans, cultivateur à St-Michel-de-Livet, a été condamné à 100 francs d’amende pour avoir refusé de livrer 150 bottes de foin  réquisitionnés par l’autorité militaire.

 

Septembre 1919 -  Incendie  -  Le feu s'est déclaré dans un bâtiment contenant environ 700 bottes de foin sur la propriété exploitée par M. Sauvalle et appartenant à M. Bertrand, des Jonquets-de-Livet. L'incendie, qui a duré toute la nuit, a détruit bâtiment et foin. Les pertes sont évaluées à 1.800 francs environ.

 

Janvier 1920  -  Incendie.   -   Le feu a pris, la nuit, dans un grenier rempli de paille et de foin situé au-dessus d'une écurie de la ferme exploitée par M. Taupinel, à Saint-Michel-de-Livet. Les dégâts, évalués à 18 000 francs, sont assurés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1921  -  Deux voleurs.   -   Un cultivateur de Saint-Michel-de-Livet, canton de Livarot, M. Heuzey, s'est aperçu qu'une somme de 600 fr. qu'il avait cachée dans le pressoir avait disparu. Ses soupçons se portèrent sur Robert Restout et Charles Laven, journaliers, ce dernier travaillant chez lui. 

Après interrogatoire, les deux journaliers ont avoué avoir volé la somme. Ils ont été arrêtés et conduits à Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1922  -  Un désespéré.    -    Abandonné par sa femme et son fils, M. Leroy, gardien d'herbage à St-Michel-de-Livet, canton de Livarot, en avait conçu un tel chagrin qu'il s'est suicidé en se tirant deux coups de fusil dans la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923   -   Un mauvais coucheur.   -   M. et Mme Fromage, propriétaires à Saint-Michel-de-Livet, canton de Livarot, ont porté plainte contre leur domestique, Arthur Launay, pour violences envers Mme Fromage et menaces de coups de couteau envers son patron. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1923  -  Noyée dans une mare.  -  Dans une mare très profonde située dans le jardin de la ferme de M. Madeleine Fromager, à Saint-Michel, on a découvert le cadavre de Mme Delaitre née Petit, âgée de 66 ans, cuisinière chez M. Madeleine. On croit que la pauvre femme a glissé en voulant puiser de l'eau et est tombée la tète en avant dans la mare elle a trouvé la mort.

 

Septembre 1924  -  Drame de la jalousie.  -  M. Robert Restout, âgé de 38 ans, journalier, était allé voir son père qui habite avec son autre fils Charles Restout et la femme de ce dernier. Le repas terminé,  Mme Restout manifesta l'intention de monter à bicyclette, et son beau-frère Robert devait la conduire. Ils partirent donc sur la route. Charles Restout les rejoignit peu de temps après et voyant la bicyclette inoccupée, la remporta, sans mot dire. Robert et sa belle-sœur le suivirent, mais, en arrivant, Mme Restout aperçut son mari qui, placé dans l'encadrement d'une fenêtre, les menaçait avec son fusil. La femme s'enfuit épouvantée, pendant que son mari tirait un coup de feu dans la direction de son frère. Le coup  n'atteignît heureusement personne et porta sur le mur du jardin. Charles Restout, qui s’adonne la boisson, et a un mauvais caractère, a dû agir sous l'empire de la jalousie. Il a été  conduit à la maison d'arrêt de Lisieux.  

 

Mars 1927  -  Les arbres se vengent.  -  M. Marcel Gendron, 32 ans, bûcheron, abattait des arbres dans la propriété de M. Pied d'Aignel, à Saint-Michel-de-Livet, canton de Livarot, lorsque, dans un violent coup de vent, un gros chêne est tombé brusquement. L'infortuné bûcheron, n'ayant pas eu le temps de s'écarter, a eu la poitrine broyée et est mort peu après. Il laisse une veuve et un enfant de six ans.  

 

Mai 1927  -  Les méfaits de la foudre. -  Le " feu du ciel " est tombé dernièrement sur le clocher de Saint-Michel-de-Livet, endommageant la croix, un côté de la flèche et projetant de nombreuses ardoises dans le cimetière. Plusieurs morceaux de chêne du beffroi ont été arrachés, mais les deux vieilles cloches n'ont heureusement pas été atteintes. Par ailleurs, la foudre a pénétré chez M. Léopold Baloud, à Couvigny, près de Falaise, convoquant un commencement d'incendie, à découvert une partie d'un bâtiment à Vieux-Fumée, et a tué dans un herbage à Bazoches-au-Houlme (Orne), à dix kilomètres de Falaise, un superbe cheval à M. Jariel, l'éleveur bien connu.

 

Mai 1932   -   Parents indignes.   -   Procès-verbal a été dressé contre les époux Auguste Chapron, gardiens d'herbages à St-Michel-de-Livet, canton de Livarot, pour mauvais traitements envers leur enfant de 3 ans.

Tous les jours, pendant que la mère s'absentait, de 15 à 19 h., l'enfant était enfermé à l'intérieur d'un cageot en bois à fromages, qui était placé dans un vieux bâtiment en ruines ! (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936  -  La fin d’une neurasthénique.  -  Dimanche dernier, en rentrant à son domicile, après une absence de quelques heures, M. Joseph Laubé, journalier, à Saint-Michel-de-Livet, a trouvé sa femme pendue au linteau de la cheminée de sa chambre. La mort avait fait son oeuvre. 

La désespérée, qui était âgée de 40 ans, était neurasthénique et avait déjà manifesté l'intention d'en finir avec la vie. Le docteur Sorel et la gendarmerie de Livarot ont procédé aux constatations d'usage. (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   On arrête un cambrioleur.  -  Les gendarmes de Falaise ont arrêté dans un autobus faisant le service entre cette ville et Lisieux, le nommé Arsène Lemarchand, journalier, sans domicile fixe, recherché à la suite d'un cambriolage commis récemment au préjudice de ses anciens patrons, les époux Anger, cultivateurs à St-Michel-de-Livet. Lemarchand était en possession d'une bicyclette qu'il avait dérobée au cours de l'opération. Il affirme que le cambriolage qui lui est reproché s’est borné au vol de la machine. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Les enfants malheureux.  -   A la suite d'une dénonciation, les gendarmes de la brigade de Livarot ont été amenés à effectuer une enquête à  Saint-Michel-de-Livet, au sujet, d'une affaire de mauvais traitements.

Au cours de leur enquête, les gendarmes ont pu établir que les époux Besnard, laissaient leurs trois enfants, Solange, 10 ans ; Guy, 3 ans ; Jean, 6 mois, dans un état de misère et de saleté repoussantes.

Toute la famille loge dans une seule pièce qui sert de cuisine et de chambre, le jeune Guy couche avec ses parents, la petite Solange couche dans un lit en fer avec un morceau de drap comme couverture.

Quant au bébé, âgé de 6 mois, il dort, dans un berceau en osier sur des morceaux d'étoffe, recouvert d'une mauvaise couverture, le tout imprégné d'urine, de plus, l'enfant est couvert de mal à la figure et aux mains. Enfin, l'aînée, Solange, est envoyés par son père chaque jour pour demander du pain et de l'argent, sous peine d'être rouée de coups.

Au cours de leur enquête, les gendarmes ont. appris que Besnard, qui est jeune, et de santé excellente, refuse de travailler.

De même que sa femme, il jouit d'une très mauvaise réputation dans tout le pays.   (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1944  -  Pour se restaurer.   -   Le nommé Pétiard Eugène, ouvrier agricole, demeurant à St-Michel-de-Livet, a dérobé au préjudice de M. Maurice Legendre, maire de cette commune, plusieurs bouteilles de vin et des volailles. Le voleur a passé des aveux. Son frère Marius et le nommé Chéron Émile, seront poursuivis pour recel.

 

Avril 1948   -   Les obsèques d'un héros.   -  On vient de célébrer, à Saint-Michel-de-Livet, les obsèques du comte Louis du Chastel, qui s'était engagé à Écouché au mois d'août 1944, dans la fameuse 2e division blindée.

Le défunt qui avait participé à la libération de Paris, devait trouver une mort glorieuse trois mois après en pénétrant avec une poignée d'hommes dans Badonviller près de Baccarat.

Dans l'église trop petit pour contenir la foule qui avait tenu à rendre un dernier hommage au héros et à partager le deuil d'une famille particulièrement estimée, on remarquait : MM. Lescène, Conseiller général ; les maires de Saint-Michel-de-Livet, Saint-Martin-du-Mesnil-Oury, et des environs, et des représentants de nombreuses sociétés patriotiques. L'office fut célébré par le R. P. de Neuville assisté de M. le chanoine Durand, supérieur de l'Institution Frémont et de M. le curé de Montviettte. Avant l'absoute, M. l’abbé Prigent, desservant la paroisse fit un émouvant éloge du disparu. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.

Canton de Livarot.  Saint-Michel de Livet (R).   (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   L’heure des comptes.   -   Devant le Tribunal Militaire de Paris a comparu Marcel Petit, 29 ans, originaire de Saint-Michel-de-Livet, parti comme travailleur volontaire en Allemagne au mois de juillet 1943 et qui s'engagea six semaines après dans les Waffen SS.

Au mois de janvier suivant, Petit eut l'audace de venir exhiber sa livrée dans la région de Lisieux. Prisonnier des Russes en 1945, ceux-ci le libèrent un an plus tard. Travailleur agricole en Pologne, il vit avec une Allemande dont il a un enfant.

Pris de la nostalgie du pays, il gagne la France et tente de se faire passer à la police de Dunkerque comme une victime du S.T.O. Petit qui a déjà eu maille à partir avec la Justice a été condamné à 5 ans de prison. ( Le Bonhomme Libre )

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