1er Mai 2024

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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SAINT - OMER

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Odomarrois, Odomarroises

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Tout récemment le fossoyeur de Saint-Omer, près Harcourt, était dans l'exercice trop souvent répété de ses lugubres fonctions, il se hâtait, car la cérémonie religieuse touchait à sa fin, et le cercueil allait arriver, mais voilà qu'il se fait un éboulement dans la fosse, et par un renversement de rôle, le fossoyeur est enterré vivant à la place du trépassé.

Très-familiarisé avec la mort pour le compte d'autrui, il était loin de s'attendre à ce dénouement personnel, aussi le pauvre homme se débat-il au fond de son sépulcre en poussant des cris affreux. Puis tout-à-coup un grand silence... le silence de la tombe... On accourt de l'église et des environs, on s'empresse de faire l'exhumation du fossoyeur, heureusement il n'était qu'évanoui.

Cette aventure lui a causé une si terrible émotion, qu'il n'est pas encore revenu de son événement, le cauchemar de la tombe ne le quitte pas, et l'on n'est pas sans inquiétude pour ses jours. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847      -  Nouvelles nationales.  -  Le recensement de la population de la France fait pour 1846, donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un total de 34 230 178.

Ce qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. ( source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1847   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  François-Désiré Corblin, et Jean-Charles Morel, tous deux bergers à Beaumont-en-Auge, accusés de vols nombreux commis dans cette commune, sont condamnés chacun à cinq ans d'emprisonnement.

  -  Marie Chartier, âgée de 33 ans, domestique à St-Omer, était secrètement accouchée d'un enfant auquel elle a donné la mort dans le courant d'août dernier. Déclarée coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes, la fille Chartier, pour laquelle la cour a abaissé la peine d'un second degré, a été condamnée à 20 ans de travaux forcés et à l'exposition.

  -  Hyppolite Turpin, âgé de 28 ans, ouvrier bonnetier volait depuis plusieurs mois du pain aux boulangers de Falaise, à l'aide d'escalade et d'effraction : Une femme Lebrun, revendeuse, partageait avec lui le produit de ses vols en vendant le pain au-dessous de la taxe et entretenait ainsi les coupables penchants de Turpin.

Celui-ci a été condamné à cinq ans de prison, quant à la femme Lebrun, malgré les charges reproduites contre elle à l'audience, son acquittement a été prononcé.

  -  Les frères Guilbert, accusés du vol de 12 volailles comparaissent devant la cour : l'un a été condamné à cinq ans de travaux forcés avec exposition ; l'autre à deux mois de prison.  ( source : Journal de Honfleur)

 

Juin 1861   -   Par arrêté.   -    Par arrêté préfectoral du 19 juin  : Mlle Hardy, actuellement institutrice libre au Vey, est chargée, à titre provisoire, de la direction de l'école de Saint-Omer, en remplacement de M. Anne, décédé.

MM. Henry, instituteur suppléant à Saint-Aubin-d'Arquenay ; Briens, instituteur suppléant à Fontaine-Étoupefour, et Leclerc, instituteur suppléant Banneville-sur-Ajon, sont nommés instituteurs publics, sans changer de résidence.

M. Sechet, actuellement instituteur à Donnay, est chargé, à titre provisoire, de la direction de l'école du Bò, en remplacement de M. Noël.  ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1877   -  Secours.  -  A Garcelles-Secqueville, 800 fr. pour restauration de son église ; au Mesnil-Simon, 3 000 f pour restauration de son église ; 900 fr. à St-Omer, pour son école ; 5 000 fr. à Espins, pour construction d'une école.

 

Septembre 1878   -  Un joli coup de feu.  -  Un soldat de faction, à Saint-Omer, arpentait, l’œil au guet, le chemin de ronde de la prison de cette ville. Tout à coup, contre la muraille, à l'angle opposé, il aperçoit une masse noire qui semblait bouge, après trois appels consécutifs demeurés sans réponse, le soldat fait feu et se retire pour avertir le poste. On accourt, plus personne, pas de sang, pas de cadavre. Emoi général. Est-ce un fuyard, on calcule, ou examine... et, en fin de compte, on trouve que le soldat, fidèle à la consigne, a fait feu sur son ombre portée par le réverbère sur la muraille. La balle a été retrouvée. Elle avait bien porté, le calcul fait, elle frappait l'ombre en plein visage. C'est au moins une bonne note pour le  tireur. Ce coup de feu nous rappelle ceux tirés dans les mêmes circonstances par des soldats du 5ème  de ligne, de faction sur les fossés du Château à Caen.

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Falaise : Saint-Omer, école mixte ; Saint-Martin-de-Mieux, école de garçons ; Fontaine-le-Pin, école mixte ; Fresné-le-Vieux, école mixte.

 

Mars 1882  -  L’hiver au printemps.  -  Nous sommes dans le printemps depuis lundi dernier. On ne s'en douterait guère. Mardi la nuit et mercredi matin, la neige est tombée en abondance. Ce brusque changement de température peut causer bien des dégâts dans les jardins et compromettre la récolte des fruits. 

 

Mars 1882  -  Vols.  -  A Saint-Omer, près Harcourt, on a volé, dans la maison d'école, divers effets d'habillement et une somme d’argent. Le malfaiteur, qui est inconnu, a brisé un carreau et fracturé plusieurs meubles. 

— Jeudi, entre minuit et trois heures du matin, un vol a été commis à Pont-l'Evêque, près le Calvaire de Launay, chez M. Gondo, boulanger. Les voleurs ont enlevé une somme  de 80 fr. qui se trouvait dans le tiroir du comptoir, et des billets à ordre montant ensemble à 300 fr. 

— Dans l'après-midi de dimanche, on a arrêté, sur la route de la gare, à Littry, un individu qui venait de dérober un gobelet en argent chez Mme Armand Lefaivre, cafetière au bourg de la Mine. 

— Un vol de cordages a été commis dans le port de Saint-Valery, à bord du navire « Bengali », armé pour la pêche d'Islande, par le patron de barque de Trouville n° 19, qui était venu à  St-Valery pour vendre le poisson frais, produit de sa pêche. 

— La semaine dernière, à Trouville, le nommé Pierre-Louis Vasse, âgé de 24 ans, journalier à Trouville, a été surpris, la nuit, essayant de briser le cadenas de la chambre d'une barque de pêche. 

— A St-Rémy, des vols de lapins ont été commis, dans la nuit de mercredi dernier à jeudi, au préjudice de MM. Lenormand, pépiniériste, Noé, chef d'équipe, et Victor Fourrey, tous demeurant en la commune de St-Rémy. 

— Une femme Marie, âgée de 27 ans, journalière à Caen, rue des Carmes, vient d'être arrêtée pour vol de bijoux chez le sieur Degrenne, à Bretteville-sur-Odon. 

— Un vol a été commis à St-Martin-de-la-Lieue, au préjudice du sieur Pierre Guerbette. Dans une nuit on lui a enlevé cinq poules et divers objets aratoires.

 

Décembre 1883  -  Un mauvais fils.    Mardi, le sieur Arthur-Anatole Brunet, âgé de 18 ans, journalier à Saint-Omer, canton d'Harcourt, étant en état d'ivresse, a poussé, à deux reprises, sa mère vers la cheminée. Cette pauvre femme a failli tomber dans le feu et a eu toutes les peines du monde à se tirer des mains de son fils et à s'enfuir chez sa fille, la dame Liard. Ce fils dénaturé, armé d'une hachette, a poursuivi sa mère, et arrivé devant la porte fermée de la dame Liard, a donné quatre coups de hachette dans la porte de la maison et trois dans la barrière. Brunet est un mauvais sujet, il n'a jamais dans la bouche que des menaces de mort. Il va être poursuivi.

 

Janvier 1888  -  Deux enfants brûlés.  -  La jeune Berthe Duclos, 5 ans, demeurant à Saint-Omer, arrondissement de Falaise, se rendait à l'école et portait sa chaufferette. Le vent, qui soufflait assez violemment, enleva un tison qui tomba sur la robe de l'enfant et y mit le feu. La pauvre petite, effrayée, s'enfuit dans la direction de son école, mais la rapidité de sa course ne fit qu'activer les flammes, et, quand elle arriva, il était impossible de lui porter secours. La malheureuse est morte dans d'horribles souffrances. 

— Un accident semblable s'est produit le même jour, à St-Denis. Une jeune femme de 26 ans, la dame Desfosses, ayant une course à faire, avait été obligée de laisser seuls ses cinq  enfants, dont l'aîné a six ans. A peine avait-elle parcouru une distance de deux à trois cents mètres environ, qu'elle s'entendit appeler à grands cris. C'était sa fille de 4 ans qui venait en courant lui annoncer que son frère aîné était entouré de flammes. Avec une angoisse facile à comprendre, la pauvre femme retourna chez elle. Un  épouvantable spectacle l'y attendait. Le petit garçon gisait sans vie, au près du poêle renversé, et la maison était en feu.

 

Mars 1894  -  Vol et explosion de dynamite.  -  Dernièrement, deux gendarmes apercevaient dans les bois de Saint-Clair, sur la commune de Saint-Omer, le nommé Victor Querié, mineur à Donnay, qui venait de faire éclater une cartouche de dynamite, laquelle cartouche avait fendu un arbre en plusieurs morceaux. Cet individu était porteur d'une sacoche contenant plusieurs cartouches de dynamite et de la mèche nécessaire pour les faire éclater. Il a avoué avoir soustrait cette dynamite à la compagnie des mines de Saint-Rémy. Il a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1894  - La foudre.   -   Les derniers orages ont fait de grands dégâts dans le Calvados. A St-Martin-de-Tallevende, la foudre est tombée chez le sieur Lecomte, fermier. Le fluide électrique, attiré par un courant d'air, est entré dans une étable et a foudroyé cinq jeunes bœufs, il est ressorti de l'autre côté par une porte près de laquelle se trouvait une génisse qu'il a également foudroyée. Un bouc, qui était couché sous un petit appentis, à 25 mètres, a subi le même sort. La perte occasionnée au fermier est de 1 530 fr. 

—A St-Martin-de-Mailloc, la foudre a tué une vache à M. Piel.

  La foudre est tombée sur un bâtiment occupé par le sieur Letellier, cultivateur à Coquainvilliers. Perte, 10 000 fr. 

— Au Pré-d'Auge, trois vaches de 450 fr. chacune, appartenant au sieur Bousquet, fermier, ont été tuées par la foudre. 

  Vendredi, la foudre est tombée sur le clocher de Saint-Omer, elle a enlevé environ le tiers de la couverture puis est entrée dans l'intérieur où elle à enlevé une poutre du beffroi laissant les cloches intactes. Elle est ressortie par une petite fenêtre dont elle a coupé la moitié, partageant ainsi les vitraux comme avec un diamant et sans même fêler la partie qui reste. Il n'y avait personne dans l'église. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Incendies.   -   Un incendie a consumé, à Plumetot, près Douvres-la-Délivrande deux bâtiments longs de 55 mètres. Le feu a éclaté dans un grenier attenant à la maison d'habitation du sieur Picard, maçon, qui eut à peine le temps de descendre dans la cour quatre de ses enfants non vêtus, pendant que le sieur Le Baron, journalier, montait chercher le cinquième. Les pertes, s'élevant à 12 000 fr., ne sont assurées que pour 9 900 francs.

D'un bâtiment à la dame Manchon-Epineuze, à Honfleur. Pertes, 4 000 fr. Assuré.

A Rumesnil. d'un bâtiment et de 600 bottes de foin à la dame Paumier, et au sieur Martin. Pertes, 2 700 fr. Assuré. L'incendie, croit-on, a été allumé imprudemment par le jeune Pierre Clémence, 8 ans 1/2, qui faisait brûler des herbes sèches.

D'une dizaine d'hectares de vignons et taillis, à St-Remy, le Vey et St-Omer, aux sieurs Maéran, Beaumois, Lemière et David. Pertes, 4 000 fr.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Parents, veillez.    -   A Clécy-sur-Orne, le petit Fernand Hubert, 16 mois, qui jouait avec son frère René, 3 ans, près d'un ruisseau, y tomba. La mère accourut et retira l'enfant, mais trop tard, le pauvre bébé avait cessé de vivre.

— A Saint-Omer, près Thury-Harcourt, le jeune Fernand Chauvel, trois ans, jouait dans le jardin de sa mère, lorsque celle-ci l'appela. Il ne répondit pas et la mère aperçut ses vêtements flotter sur une mare, au fond du jardin. L'enfant, qui venait d'y tomber après avoir mangé, était mort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1905  -  Mort suspecte.  -  Un nommé B...., s'étant trouver pris de boisson dimanche soir, fut ramené chez lui par des voisins et déposé dans une grange suivant les uns, dans une chambre suivant les autres. Le lendemain matin, il fut trouvé mort. Le permis d'inhumer ayant été refusé le juge de Paix et les gendarmes se sont transportés lundi après-midi sur les  lieux. 

 

Septembre 1916  -  Les désespérés.  -  Le soldat Lucien Decaen, 45 ans, du 22e territorial, se trouvant en permission de quinze jours chez lui, à Saint-Omer, canton de Thury-Harcourt, s'est tué à l'aide d'un explosif qu'on croit être une cartouche de dynamite, La tête du malheureux était complètement détachée du tronc. Decaen était atteint de troubles cérébraux. 

 

Avril 1917  -  Imprudence d’enfant.  -  En essayant d'introduire une épingle dans un détonateur en cuivre dont il ignorait l'usage, le petit René Besnier, 8 ans et demi, à Saint-Orner, canton de Thury-Harcourt, a provoqué une explosion qui lui a enlevé une partie du pouce et l'index de la main gauche. Mme Besnier, sœur du petit blessé, avait trouvé ces détonateurs  dans le grenier de la maison où ils avaient été déposés par un mineur, décédé depuis.  

 

Septembre 1917  -  La rage.  -  Un chien enragé a parcouru, ces jours derniers, les communes de Caumont-sur-Orne et de Saint-Omer. Il a mordu une fillette de 13 ans, Eugénie Perreux, sept chiens et trois vaches. On l'a abattu, ainsi que les chiens qu'il avait mordus. La jeune Perreux a été conduite à l'Institut Pasteur, à Paris.

 

Septembre 1918  -  Le blé qui se cache.  -  Les gendarmes de Clécy ont découvert dans le grenier d'une habitation occupée à Saint-Omer par le nom Abel Dupont et les époux Guillemoette, dix gerbes de blé qui provenaient d'un vol commis au préjudice de M. Carteron, maire de Donnay. Saint-Omer par le nom Abel Dupont et les époux Guillemoette, dix gerbes de blé qui provenaient d'un vol commis au préjudice de M. Carteron, maire de Donnay.

 

Janvier 1922  -   Ignoble satyre.   -   Léon Sauvage, 51 ans, journalier à Saint-Omer, canton de Thury-Harcourt, a été mis en état d'arrestation. Par trois reprises différentes, ce satyre s'est livré à des actes répugnants sur une fillette de sept ans qu'il a contaminée. Il a passé des aveux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Brûlée vive.   -   Des voisins de Mme veuve Lepetit, 71 ans, propriétaire, à St-Omer, canton de Thury-Harcourt, ayant aperçu, de la fumée sortir de son habitation, ont défoncé la porte et éteint l'incendie qui menaçait de prendre de grandes proportions.

La fumée dissipée, ils trouvèrent Mme Lepetit étendue près du foyer, le corps presque complètement carbonisé. On suppose que la pauvre, femme qui avait l'habitude de lire très tard en se chauffant près de sa cheminée, a dû s'endormir et que le feu s'est mis à ses vêtements. Les dégâts à l'immeuble ne semblent pas très importants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  L’heure d’été.   -   On commence à la réclamer à cors et à cris. Nous lui avons été jadis nettement opposés à cause du trouble qu'elle jetait dans le monde rural, au début de son adoption. Maintenant, on y est fait et il semble qu'on en retire de sérieux avantages, aussi nous rangerions-nous volontiers parmi ses partisans, si on achevait d'y apporter les accommodements nécessaires. Mais qu'on la reprenne ou qu'on la délaisse, il va falloir se décider. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Mortel accident de voiture.   -   M. Auguste François, dit Patrice, 54 ans, cultivateur, revenait de Meslay, canton de Thury-Harcourt, en carriole, avec trois personnes.

En arrivant à St-Omer, son cheval a fait un brusque écart. La voiture a été renversée et les occupants projetés sur la route. M. François qui était pris sous la carriole a été tué sur le coup. Il laisse une veuve et sept enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1924  -  Le crime de Saint-Omer. -  Nous avons dit en quelles circonstances une débitante de Saint-Omer, Mme Vve Hélie avait été trouvée baignant dans son sang prés d'une table du café qu'elle exploitai près de l'église. L'auteur du crime vient d'être arrêté par la gendarmerie de Thury-Harcourt. C'est un ouvrier forgeron, Louis Brunet, âgé de 23 ans. Peu de temps après l'attentat, les habitants de Saint-Omer ne furent pas sans remarquer les dépenses exagérées faites par le forgeron.. -  Nous avons dit en quelles circonstances une débitante de Saint-Omer, Mme Vve Hélie avait été trouvée baignant dans son sang prés d'une table du café qu'elle exploitai près de l'église. L'auteur du crime vient d'être arrêté par la gendarmerie de Thury-Harcourt. C'est un ouvrier forgeron, Louis Brunet, âgé de 23 ans. Peu de temps après l'attentat, les habitants de Saint-Omer ne furent pas sans remarquer les dépenses exagérées faites par le forgeron.

Les gendarmes l'interrogèrent, il se troubla et finit par avouer son forfait, Louis Brunet. qui était entré dès huit heures du soir dans le débit, était décidé à assassiner la pauvre femme dont il connaissait sa situation aisée. Le malheureux qui s'était fait servir un café, assomma Mme Hélie au moment celle-ci s'éloignait de sa table. Terrassée par un coup de barre de fer, la victime est tombée évanouie. Brunet l'entendant râler, reprit la barre de fer et en asséna un second coup, mais, craignant qu'elle ne survive à ses blessures, il s'empara d'une serviette et 1'enfonça dans la bouche de la malheureuse. Mme Hélie succomba quelques instants après à l'asphyxie. Le meurtrier, qui avait consommé son crime, fouilla les meubles et les tiroirs. Il venait de découvrir une somme de cent cinquante francs en pièces blanches et en jetons. lorsque quelqu'un frappa à la porte. Effrayé, il ramassa précipitamment l'argent et renonça à continuer ses investigations. C'est pourquoi on retrouva intacte une somme de quarante mille francs.
Brunet avait cependant pris le soin de verrouiller la porte d'entrée. Il éteignit la lampe pigeon dont il se servait et quitta les lieux dès que le bruit eût cessé.
Les déclarations du coupable ont été confirmées par l'enquête. Deux individus pris de boisson s'étaient effectivement présentés devant le débit le soir du crime pour y acheter
du tabac.
Une reconstitution du drame a eu lieu hier en présence de l'accusé qui a été mis à la disposition du Parquet de Falaise.

 

Mai 1924 -  Vol avec effraction.  -  M. Constant Brisset, cultivateur, qui possède une maison inhabitée au hameau dit Haut-de-Vey, a constaté qu'un malfaiteur avait brisé les carreaux d'une fenêtre et emporté différents objets estimés 150 fr. L'auteur est inconnu.

 

Janvier 1925  -  Brunet et Lepage sont graciés.  -  Le président de la République a gracié Brunet qui assassina la veuve Hélie, débitante à Saint-Omer, prés de Falaise, et qui avait été condamné à mort par la cour d'assises du Calvados. 

Lepage l'assassin de St-Aubin-sur-Algot, à été l'objet de la même clémence de la part de M. Doumergue. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

 Septembre 1928 - A l'instar du midi. - L'exceptionnelle sécheresse que nous subissons vient de provoquer, aux quatre coins du département, d'importants incendies de forêt et de bois. En plus des 20 hectares de bruyères, dont nous avons déjà annoncé la destruction à Touffréville, canton de Troarn, le feu s'est également déclaré dans les bois de Baron, à M. de Touchet, menaçant même les maisons bâties en lisière des plantations au feu.

Les pompiers de Caen et un détachement du 129e ont eu raison du sinistre.

De même, près de livarot, dans les forêts du marquis de Neuville, 15 hectares ont été la proie des flammes. Le feu n'a pu être circonscrit qu'après plusieurs heures d'efforts conjugués des pompiers de livarot, Lisieux et Vimoutiers.

Sur les hauteurs de Saint-Omer, canton de Thurt-Harcourt, le feu a ravagé une grande étendue d'ajoncs et de bruyères dans le bois de Séverie. Une maison n'a pu être sauvée que grâce à la promptitude des secours. Le même jour, peu après le passage d'un train des taillis en bordure de la voie ferrée, appartenant à MM. Dossin, Barbot, Legoux, Binard, Lautour et Heuzé, ont été la proie des flammes.

Enfin, aux monts d'Eraines, canton de Falaise, 30 hectares de sapins, à la marquise de Versainville, ont été incendiés. Les habitants du pays ne parvinrent à maîtriser le sinistre qu'après plusieurs heures d'efforts.

 

Avril 1929  -  Sans-gêne.  -  M. Georges Grosclaude, cultivateur à Clécy, hameau de Grandcamp, possède un bois taillis sur Saint-Omer, au lieu-dit « le Bois de la Côtière ». Il y a quelques jours il constata que l'on avait coupé un certain nombre de jeunes tiges de chêne, de charmille et de coudrier, 150 pieds environ avaient été coupés.

C'était un journalier de la commune, Eugène Françoise, qui travaillant pour le compte de M. Désiré Ambroise, cultivateur à Saint-Omer, avait coupé les tiges pour faire des liens de fagots. Il affirme n'en avoir coupé qu'une vingtaine.  

 

Décembre 1944   -   Blessé par l'explosion d'une grenade.   -   Le jeune Marcel Moisson, 15 ans, employé au service de M. Auguste Hue, cultivateur à Saint-Omer, a été blessé par l'explosion d'une grenade se trouvant à l'intérieur d'une bourrée qu'il venait de déplacer. Le malheureux a eu trois doigts de la main droite sectionnés. Il a été transporté dans une clinique de Caen.

 

Octobre 1948   -   Une triste fin.   -   Le jeune Guy Lemoisson, 15 ans, demeurant à Saint-Omer a découvert le corps d'un mineur de la localité, M. Olivier Duhamel, 34 ans, pendu dans la cave de son habitation. Le désespéré avait placé sous ses yeux sur un établi, une photographie de sa fillette. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un violent.   -   Lors de la fête de Saint-Omer, M. Octave Soyer, 43 ans, cultivateur, a été violemment pris à partie et frappé par Alfred Lemoine, 37 ans, ouvrier agricole à Croisilles. Des témoins ont expulsé l'énergumène qui sera poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

St-Omer (Calvados)

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