15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - OUEN - du - MESNIL - OGER

Canton de Troarn

Les habitants de la commune de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger sont des Mesnilogerais, Mesnilogeraises


Février 1831    -    Les saintes d'Émiéville et d'Héritot : guérisseuses des enfants braillards.   -    Il est à Emiéville et à Heritot deux saintes, dont malheureusement le nom nous échappe, qui guérissent les enfants de la Bráillerie : c'est-à-dire qui font taire les enfants qui crient habituellement, sans motif apparent.

Il est à regretter que ces saintes ne guérissent pas également de la Braillerie les gens plus avancés en age, car nous connaissons dans notre département plus d'un personnage marquant auxquels nous conseillerions, dans leur intérêt d'abord, de faire un pèlerinage bien dévotieux vers l'une ou l'autre sainte. Ils devraient même des à présent risquer le voyage, ce serait déjà une bonne journée pour ceux qui sont forcés de vivre autour d'eux. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1833    -      Par ordonnance royale du 18 mai dernier.    -   Les communes de Rupierre et de Saint-Pierre-du-Jonquet sont réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé a Saint-Pierre-du-Jonquet.

Les communes d'Hernetot, de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger et d'Heritot sont également réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger. (Mémorial du Calvados)

 

Mars 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Adeline. Audience du 12 février.

Une affaire grave, empruntant à la position sociale de l'accusé un intérêt tout particulier, a clos la session du premier trimestre des assises du Calvados pour I855.

Voici le texte de l'accusation :

Dans le mois de novembre dernier, le sieur de Piédoue fit labourer un champ planté en pommes de terre. Une partie de la récolte seulement fut alors enlevée, les pommes de terre que la charrue n'avait pas mises complètement a découvert devaient être ramassées ultérieurement, lorsque le propriétaire ferait herser son champ, ou lorsqu'il le ferait labourer de nouveau pour y semer du blé.

Le 22 novembre dernier, une certaine quantité de pommes de terre fut volée dans ce champ.

Le lendemain 25, à onze heures du matin environ, le sieur de Piédoue, se promenant dans le voisinage avec son garde, aperçut dans son champ le nommé Richard et sa femme, qui y prenaient des pommes de terre. Richard les déterrait avec une fourche.

Apostrophé vivement et maltraité par le sieur de Piédoue, il prit la fuite.

L'accusé s'empara du fusil que son garde tenait à la main, il en tira un coup sur Richard, qui fut atteint par les plombs à dix endroits différents, et principalement à la partie postérieure de la cuisse droite.

Les blessures parurent d'abord sans gravité, mais quelques jours après l'événement, un abcès se manifesta à la cuisse de Richard, et l'incapacité de travail qui est résultée du coup de fusil qu'il a reçu dure encore en ce moment.

Richard, qui ne peut marcher qu'à l'aide de béquilles et dont l'état de souffrance provoque des sympathies générales, a pris place dans un fauteuil devant la Cour.

Le sieur de Piédoue est d'une haute stature, plein de vigueur et parait jouir d'une santé de fer.

Le débat établit que le sieur de Piédoue, apercevant dans son champ, Richard, qui déterrait, à l'aide d'une fourche, quelques pommes de terre, le traita d'abord de voleur, de scélérat, se rua ensuite sur lui, le saisit à la gorge. Le frappa du poing au visage, lui arracha, avec l'aide de son garde, la fourche dont il était muni, et qu'après que Richard eut pris la fuite, ledit sieur de Piédoue, s'empara du fusil de son garde, fit feu sur Richard à une distance de 50 à 60 mètres, après l'avoir visé au jarret.

Quoique atteint de plusieurs plombs du n° 4 (il en avait reçu un derrière l'oreille droite, un au poignet droit, deux au flanc et une dizaine à la partie postérieure de la cuisse droite), Richard ne tomba pas, il continua même de fuir et put regagner son domicile.

M. Le Charpentier, officier de santé à Argences, fut appelé auprès du blessé et lui donna tous les secours de son art. Les plaies ne lui parurent pas graves, tout d'abord, et cette opinion fut partagée par l'honorable et savant docteur Le Bidois, dont M. le Procureur Impérial et M. le Juge d'instruction s'étaient fait accompagner dans leur descente à Saint-Ouen-de-Mesnil-Oger. Mais le 12 décembre, M. le docteur Le Bidois étant retourné à Saint-Ouen, constata que la position de Richard avait changé, qu'il s'était déclaré un abcès plegmoneux, large comme la paume de la main, et qu'évidemment il se passerait encore plus de vingt jours avant que le blessé ne pût se livrer à aucun travail personnel. Enfin ce ne fut qu'après une quatrième visite, c'est-à-dire, en janvier, que M. Le Bidois acquit la conviction que Richard pourrait être transporté en voiture de son domicile jusqu'à Caen.

L'accusation avait fait assigner vingt témoins, la défense en avait fait assigner dix, parmi ces derniers se trouvait le garde particulier de M. de Piédoue, qui l'accompagnait lors des scènes du 23 novembre.

Après le résumé des débats, le jury est entré dans la salle de ses délibérations, et au bout de dix minutes, il en a rapporté un verdict affirmatif, mais mitigé par des circonstances atténuantes. Le sieur de Piédoue a été condamné à un an de prison. Il a entendu son arrêt avec la plus complète impassibilité.

Richard ne s'était pas constitué partie civile, un arrangement étant intervenu entre le sieur de Piédoue et lui, aux termes duquel il recevra, cette année, une somme de trois cents francs et huit hectolitres de blé, et les années suivantes, jusqu'à son décès, une rente de quatre hectolitres de blé. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1858   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Audiences des 22 et 23 novembre.

Le fauteuil du ministère public est occupé par M. d'Englesqueville, substitut de M. le procureur général.

Mesnil (Joseph-Nestor), âgé de 26 ans, demeurant à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger.

Cinq crimes d'incendie étaient reprochés à Mesnil. L'accusation s'appuyait, entre autres charges, sur cette circonstance que ces incendies survenus, dans l'espace de sept mois, dans deux, communes limitrophes, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger et Cléville, avaient consumé exclusivement des récoltes ou des maisons appartenant à des personnes qui toutes avaient eu des difficultés avec le père de Mesnil, le dernier seulement, allumé à un bâtiment dépendant de la ferme de celui-ci, aurait eu pour but de détourner les soupçons en présentant la famille Mesnil comme victime elle-même du fléau commun.

Les débats de cette affaire, dans laquelle un grand nombre de témoins ont été entendus, se sont terminés par une déclaration de non-culpabilité.

Mesnil a été acquitté.

Sa défense a été présentée par Me  Villey. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1860   -   Chemin d'Argences à Dives.   -   Le Conseil général classe comme chemin vicinal de grande communication la ligne d'Argences à Dives.

Déclare traversées les communes d'Argences, Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, le Ham, Brocottes et Beuvron, intéressées, celles de Putot, Canteloup, Cléville, Hottot, Dozulé et Cricqueville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   La restauration de l’église.   -    L'ancienne commune d'Héritot, qui est depuis longtemps réunie à celle de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, canton de Troarn, possède une église qui, depuis des années et longtemps avant sa réunion, n'avait plus de desservant, de sorte que l'administration de Saint-Ouen n'avait pas cru devoir faire, jusqu'à présent, à l'église d'Héritot des réparations tendant à la maintenir en bon état de conservation.

Cette église, qui était tout à fait abandonnée, menaçait de tomber en ruines, ce qui probablement n'eût pas tardé à s'accomplir, mais l'administration actuelle de Saint-Ouen, bien avisée, a reconnu qu'il était nécessaire de conserver ce monument religieux à la piété de la génération actuelle, qui rappelle à chaque famille de cette subdivision de son territoire le pieux souvenir des générations éteintes et qui relie ainsi le passé au présent.

Dans ce but, des travaux importants de réparation, de consolidation et d'embellissement viennent d'être exécutés à l'église d'Héritot. Il paraît décidé que le curé de St-Ouen viendra fréquemment dire la messe dans ce temple, pour la commodité des habitants de ce village qui se trouvent à une distance de plusieurs kilomètres de l'église de Saint-Ouen, et qui, pour cette raison, ne peuvent pas toujours se rendre à l'église paroissiale.

On sait que l'église de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger est située à l'extrémité est de la commune, dans un lieu isolé, éloigné des maisons, et à peu de distance de celle de Saint-Pierre-du-Jonquet. Sa position même offre une foule d'obstacles aux habitants de la paroisse pour se rendre, le dimanche, aux offices, tant à cause de son éloignement du centre de la commune qu'à cause des mauvais chemins que l'on a à parcourir pour s'y rendre des extrémités de la commune et de la section à Héritot, non seulement dans les jours pluvieux, mais encore pendant l'hiver. Cet inconvénient, d'une gravité notoire, avait frappé, parait-il, l'administration locale, laquelle avait résolu, dit-on, d'abandonner l'église de Saint-Ouen, pour transférer la célébration du culte dans celle d'Héritot, comme étant plus centrale, et c'est dans cette intention qu'elle a fait faire d'importants travaux de restauration à cette église.

Nous ignorons ce qu'il y a de bien ou mal fondé dans cette supposition, nous nous bornons seulement à constater la bonne volonté et l'esprit religieux de l'administration de Saint-Ouen pour le zèle qu'elle met à la conservation de l'église d'Héritot, à laquelle se rattachent tant de souvenirs locaux. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juin 1863   -   Un accident.   -   La semaine dernière, le nommé Thiéron, âgé de 18 ans, domestique dans une ferme située sur la commune de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, dirigeait l'attelage d'une machine à battre le grain. Il voulut descendre sans arrêter les chevaux, mais le pied lui manqua et il eut la jambe prise dans l'engrenage.

La machine a été arrêtée aussitôt que possible, cependant, lorsqu'on l'a dégagé, la jambe était comme broyée. On espère le guérir sans avoir recours à l'amputation. (L 'Écho Bayeusain )

 

Avril 1867   -   Une superstition.   -   Dans une commune du canton de Troarn, on a célébré, pendant le mois de janvier dernier, la fête de l'Immaculée Conception. Ce jour-là, le curé procéda à une inhumation.

Depuis ce temps, il est mort quatre ou cinq personnes dans ladite commune. Les habitants, dont la superstition est vivace comme au bon vieux temps, croient fermement et répètent à qui mieux-mieux, que la mort fera de grands ravages pendant le cours de l'année, dans leur commune.

Ils allèguent, pour justifier leurs craintes, que l'on a ouvert la terre sainte le jour de la fête de l'Immaculée Conception, ce qui est d'un funeste présage et la cause des malheurs futurs que le ciel tient en réserve pour cette commune prédestinée à la désolation.

Allez donc, après cela, vanter les lumières de notre siècle !......

 

Janvier 1874   -   Vol de volailles.  -  L'approche des jours gras est signalée par des vols de volailles. Les environs de Caen ne sont pas les seuls exploités par les maraudeurs. On nous signale un vol de 50 volailles chez M. Bissonnais, fermier à Giberville, canton de Troarn.  Vol de 25 volailles chez M. de Vergnolles, à Bréville, même canton. Vol de 6 volailles chez le sieur Jean, à Lantheuil, canton de Creully. Vol de 5 poules au sieur Bouquerel, à Saint-Ouen-de-Mesnil-Auger (Mézidon).  

 

Décembre 1875   -  Fait divers.  -  Léon Baise, 21 ans, conducteur de bestiaux à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, pour tapage, bris de clôture et outrage au garde d'Argences, 1 mois de prison et 66 fr. d'amende.

 

Septembre 1884  -  Le concours de Troarn.    Dimanche au milieu des averses, a eu lieu le concours de Troarn. Les efforts et l'activité de la municipalité méritaient un ciel plus clément. La fête du soir, illuminations, retraits aux flambeaux, pièces d'artifice, a été très réussie. Réussi également le banquet, où le trou normand a été remplacé par six discours. Les lauréats, des médailles de bonne culture sont : MM. Ballière, à Colombelles ; Th. Joly, à St Pair ; Viel, d’Escoville ; Beaudouin , de St-Ouen-du-Mesnil-Oger ; Ricard, de Troarn ; de Vergnolles, à Brèville ; Renaud, de St-Ouen-du-Mesnil-Oger.Novembre 

 

1888  -  Pauvre enfant.  -  Un enfant, Henry Baize, âgé de 10 ans et 10 mois, demeurant à Cléville, domestique chez M. Pigache, propriétaire, est tombé dans une mare de St-Ouen-du-Mesnil-Oger, et y a trouvé la mort. Les constatations ont fait connaître que cet enfant, en courant après des bœufs qu'il conduisait, et trompé par l'obscurité, est tombé accidentellement dans la mare, profonde d'environ 1 mètre 70. Il était nuit noire quand l'accident est arrivé. Comment se fait-il que cet enfant était à pareille heure sur le grand chemin à conduire des bœufs ?  

 

Juin 1895  -  Mort accidentelle.  -  Lundi soir on a trouvé, sur le territoire de St-Ouen-du-Mesnil-Oger, le corps du nommé Henri Pain, 27 ans, domestique chez le sieur Malvoisin, cultivateur à Canteloup. Pain sera probablement tombé de la voiture qu'il conduisait et a dû être tué sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   « Distinguo ».  -  Certains maires ont souvent la langue trop prête d'aller. Quand vous, serez la victime de leur loquacité, vous ferez bien de. leur demander si c'est comme maire qu'ils ont potiné ou comme homme.

Dans le premier cas, taisez-vous, cela vous conduirait trop loin. Dans le second, allez-y et dites votre façon de penser au bavard, car tout au plus serez-vous poursuivi pour injures simples à un particulier.

C'est ce qui est arrivé à Mélidor Tabesse, journalier. Le maire de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger l'avait accusé d'avoir tué du gibier sur une propriété gardée. Mélidor lui en garda une dent et, le rencontrant, lui tint ce langage : « Vous savez, man vieux colon, comme maire, j'vos respecte, mais comme homme j'vos em... à pied et à cheval ».

Le maire dressa procès-verbal pour outrage dans l'exercice de ses fonctions. Le prévenu a soutenu que c'était l'homme et non le maire qu'il avait em... beté.

Le tribunal lui a donné raison et n'a condamné Mélidor qu'à cinq francs d'amende pour injures à un particulier. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1901    -   Découverte d'un cadavre.  -  Le sieur Louis Aupaix, 78 ans, journalier a Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, canton de Troarn, a été trouvé mort dans son domicile. Cet homme n'avait pas été vu depuis le 18 octobre.

Aucune trace de violence n'a été relevée sur le corps. La mort est donc naturelle et peut remonter à huit jours. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1904  -   Suicides.   -    On a repêché dans la Seulles, à Graye-sur-Mer, le cadavre du sieur François Lejeune, 52 ans, cultivateur même commune. C'est pour mettre un terme aux souffrances qu'il endurait qu'il s'est noyé.

— Le sieur Henri Lechartier, agé de 28 ans, dont le père, établi ferblantier à Vire, est mort il y a quelque temps, continuait à exercer ce commerce. Voyant ses affaires péricliter, il a mis fin à ses jours en se noyant dans la rivière la Vire.

On n'a trouvé dans les poches du désespéré qu'un portefeuille, ses clefs et un porte-monnaie contenant quelque argent.

— Dans un herbage de St-Ouen-du-Mesnil-Oger, près Troarn, on a trouvé le cadavre du sieur Ulysse Martin, 23 ans, domestique chez M. Eugène Renaut, maire de la commune. Le malheureux avait prés de lui son fusil, avec lequel il s'était fait sauter la cervelle. Sur un calepin, il avait écrit qu'il se tuait pour des motifs d'ordre tout à fait intime.

— Le sieur Paul Girouard, âgé de 38 ans, à Percy-en-Auge, près Mézidon, a été trouvé, par son fils, pendu à une poutre de sa cave. Le pauvre homme s'était donné la mort à la suite de chagrins de ménage. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Médailles d’honneur.  -  Des médailles d'honneur instituées conformément au décret de 3 avril 1903, ont été décernées aux agents de la police municipale et rurale, dont les noms suivent :

MM. Dieudonné, garde champêtre à Langrune.

Godgrand, garde champêtre à Douvres.

Quernet, garde champêtre à St-Ouen-du-Mesnil-Oger.

Paris, agent de police à Condé-sur-Noireau.

Rottin, garde champêtre à Campeaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1916 -  Un cadavre dans le fossé.  -  On a retrouvé dans un fossé bordant la route de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, le cadavre d’un gardien d’herbage, M. Louis Mabire, âgé de 58 ans. Une enquête est ouverte, mais on pense se trouver en présence d’un simple accident.

 

Janvier 1924   -  Découverte d’un cadavre.   -   Dimanche dernier, vers 14 heures, M. Anne, gardien d'herbages, à Saint-Ouen-du-Mesnil, a découvert dans un hangar, construit dans un des herbages dont il a la garde, le cadavre d'un individu paraissant âgé de 70 ans. 

Le Docteur Besnard, qui a examiné le cadavre, a conclu à une mort naturelle, due à une congestion causée par le froid. 

D'après l'enquête menée par la gendarmerie de Moult, le décédé serait un nommé Jouenne Henni, originaire de la Sarthe, qui, depuis plus d'une année, venait à Caen tous les dimanches vendre du cresson qu'il ramassait dans la semaine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1930   -   Arguments frappants.   -   Henri James, cultivateur, a eu le tort d'appuyer ses arguments lors d'une discussion avec ses voisins les époux Galerme, de solides coups de trique. Il attrape 50 francs avec sursis.  

 

Juillet 1931   -   Un cultivateur écrasé par son attelage.  -  M. Raymond Jeanne, 22 ans, cultivateur, demeurant à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, a été victime d'un grave accident. Il conduisait un cheval attelé à une voiture de fourrage et se tenait à la tête de son attelage, lorsque, pour une cause encore inconnue, l'animal s'emballa.
M. Jeanne essaya de le calmer. Non seulement il ne put y réussir, mais il fut bousculé et tomba sur la route une des roues de la voiture lui passa sur le corps, lui écrasant le bassin.
Il a été transporté à la clinique de la Miséricorde, dans un état très gravé.

 

Juillet 1940  -  Un ouvrier agricole blessé grièvement sa femme, qui a disparu.  -  Une grave scène de violences vient de se dérouler sur le territoire de la commune de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, scène qui peut avoir de très graves conséquences.
Un ouvrier agricole, le nommé Albert Laurent, 35 ans, a blessée grièvement sa femme. Celle-ci a disparu depuis, et on ne sait ce qu'elle est devenue.
Employée chez M. Fleuriel, gisseur de la ferme de M. Bouvresse, à St-Pierre-du-Jonquet, Mme Laurent, qui était l'objet de fréquentes violences de la part de son mari, entretenait des relations avec un ouvrier travaillant avec elle. Son mari l'apprit, et, quoique loin d'avoir lui-même une conduite exemplaire, en conçut une grande jalousie.
Épiant sa femme, il la surprit avec l'homme en question, M. Carlos Montalva, et, après avoir frappé ce dernier, se jeta sur elle. Avec le manche d'une fourche, il la blessa grièvement à la tête. Elle perdait son sang en abondance d'une plaie qu'elle portait à la face.
S'étant réfugiée chez M. Lefrançois, elle y reçut quelques soins, puis accompagnée de son mari, elle se dirigea vers son domicile mais comme Laurent la quitta, elle prit une direction que l'on a pu établir.
Depuis cette scène, la pauvre femme n'a pas été revue.  Ce qui fait craindre le pire, c'est que Laurent avait deux revolvers, qu il n'avait pas déclarés. Il les a jetés dans un fossé où, sur l'indication d'un de ses enfants, ils furent retrouvés.
L'un d'eux, examiné par M. Rolland, armurier à Troarn, a permis d'établir qu'une balle avait été tirée tout dernièrement.
Appréhendé non sans mal par les gendarmes de Troarn. Laurent fut amené au bureau de la brigade. Il a reconnu la scène de violences, mais en a donné une version différente.
Il nie, par contre, s'être servi de son revolver. Peut-être d'ailleurs, la malheureuse femme s'est-elle suicidée ?
Laurent a été déféré au Parquet. L'enquête continue.

 

Août 1940 - Un gardien d'herbage se noie dans un fossé. - M. Armand Terry, 40 ans, gardien d'herbage chez M. Baudouin, à Saint-Ouen-du-Mesnil, avait été voir son fils, qui sciait du bois, et lui dit qu'il allait effectuer la traite. Le soir, son fils, ne le voyant pas rentrer, fit avec des voisins des recherches sans résultat. Le lendemain matin, vers 5 heures, les recherches continuèrent et permirent de retrouver le corps de M. Terry, qui s'était noyé dans un fossé de 0 m. 80, et contenant 0 m. 25 d'eau.

D'après l'enquête, M. Terry a dû vouloir sauter le fossé et, s'étant pris le pied dans une racine, est tombé à la renverse, la tête la première, dans le fond du fossé.

Le docteur Lemonnier, d'Argences, a conclu à une mort naturelle.

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Mars 1947  -  Le feu dans une fromagerie.     Un grave incendie s’est déclaré, durant la nuit, à St-Ouen-du-Mesnil-Oger, dans les dépendances de la fromagerie de Mme Vve Beaudouin, village de Hériot. Le sinistre fut combattu par des voisins que renforcèrent peu après les pompiers de Méry-Corbon. Un garage où était remisé un camion, et un bâtiment contigu, ont été la proie des flammes. Le fléau aurait été provoqué par un court-circuit dans le véhicule. Dégâts importants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

EN NORMANDIE   -   Les Pommes

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