15 Août 2024

UN SIECLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

ST - OUEN - le - HOUX

Canton de Livarot 

Les habitants de la commune sont des Audoniens, Audoniennes

Février 1864   -   Le tirage.   -    C'est le 15 de ce mois que commence, dans les 89 départements de l'Empire français, la grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1863, nés en 1843. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   Par arrêté du 8 février.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune de Saint-Ouen-le-Houx, M. Billard (Jean-Pierre), en remplacement de M. Lafosse, démissionnaire.

-        Adjoint de la même commune, M. Lenoir (Jean-Messenin), en remplacement de M. Billard. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   L’hiver est là.   -    L'hiver ne nous laisse absolument plus rien à désirer, après les gelées assez fortes que nous avons endurées, puisqu'elles ont dépassé dix degrés, la neige est survenue, et aujourd'hui toutes nos rues en sont couvertes, depuis plusieurs jours. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premièr abord, se fait vous paraîtra

invraisemblable, mais au second.....

 

Juin 1867   -   Réparation des édifices religieux.   -   Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux réparations de leurs édifices religieux :

300 fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ; 300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500 fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à Grandcamp ; 1000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200 fr. à Saint-Vaast ;500 fr. à Ver ; 4000 fr. à Saint-Pair et Saint-Laurent-du-Mont ; 5000 fr. à Touques.  

 

Décembre 1867   -    Un incendie.   -    Un incendie accidentel a éclaté, le 22 de ce mois, à Saint-Ouen-le-Houx, vers dix heures du soir, et à consumé une maison, 60 bottes de foin, 25 bourrés, 3 tonneaux et 1200 litres de cidre. Le tout appartenant au sieur Lallement.

 

Janvier 1872   -  Fait divers.   -   Lallemand père, de Saint-Ouen-le-Houx, a été condamné à 50 et son fils à 25 fr. d'amende, pour s'être approprié un chevreuil blessé à mort  par M. Laniel à Moutiers-Hubert, et qui était allé mourir dans une propriété voisine de la forêt.

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Samedi dernier, dans la soirée, à St-Ouen-le-Houx, le nommé Surin, âgé de 28 ans, rentrait chez lui après sa journée avec sa femme et son enfant. Il portail un fusil renfermé dans un sac, chargé, il est vrai, mais ayant les chiens démontés. Les capsules étaient restées sur les cheminées.

Avant de passer sous une barrière, le malheureux a poussé le sac devant lui, en tenant le fusil par le bout du canon. Dans ce mouvement, la capsule de droite ayant heurté un corps dur, a pris feu, et la charge a atteint Surin sous le bras droit. On désespère de le sauver.  

 

Juillet 1875   -   Danger des armes à feu.  -  Mercredi, à trois heures du soir, le nommé Ferdinand Hervieu, âgé de 16 ans et demi, journalier chez ses parents, à la Brevière, près Livarot, était à faucher avec son père, dans un pré, sur la commune de Saint-Ouen-le-Houx. Profitant du sommeil de ce dernier, il s'arma d'un fusil à un coup et se mit à chasser, étant arrivé dans un champ de blé et entendant venir du monde de son côté, il voulut cacher son arme dans une haie, la crosse la première, en tenant le canon de la main gauche, le chien du fusil se trouva accroché et fit partir le coup. Hervieu reçut toute la charge au-dessus du cœur, ce qui provoqua une hémorragie intérieure,  le malheureux jeune homme marcha encore l'espace d'environ dix mètres, puis vint tomber aux pieds d'un aveugle, auquel il raconta ce que nous avons relaté ci-dessus. Hervieu est mort aussitôt en prononçant le nom de son père.

 

Octobre 1884  -  Fatale erreur.  -  La semaine dernière, à St Ouen-le-Houx, un propriétaire, apercevant de loin un enfant qui cueillait du gland dans un de ses chênes, lui tira un coup de fusil chargé à plomb. Il se repentit aussitôt de sa colère irréfléchie, car c'était son fils qu'il avait pris pour un pillard. Le pauvre enfant a eu la figure criblée de plombs. On craint qu'il ne perde un oeil.

 

Octobre 1884  -  Une erreur fatale.  -  Sous ce titre, nous avons raconté qu'un propriétaire de St-Ouen-le-Houx avait tiré un coup de fusil sur son enfant. Voici comment les faits se sont passés : « Le propriétaire était à la chasse avec son fils, après avoir marché pendant quelque temps, ce dernier dit à son père qu'il était fatigué et qu'il retournait à la maison. Peu de temps après, il montait dans un vieux têtard de chêne, placé devant la porte de la maison, pour cueillir du gland, le père qui rentrait de la chasse se dit en le voyant : « Tiens, j'ai tué un pitois il y a quelque temps dans ce chêne, en voilà encore un... » Et, sans plus de réflexion, il tira un coup de fusil, et l'enfant s'écria : « Papa ! tu me tues ! » Son beau-frère, qui arrivait en ce moment, alla le chercher dans le chêne, et on constata que l'enfant avait reçu toute la charge dans un côté de la figure. Le médecin, appelé sur le champ, a extrait le plomb, mais on craint que l'enfant ne perde un oeil.  

 

Août 1886  -  Immoralité, jalousie, assassinat et suicide.  -  Pierre Got, âgé de 63 ans, est un propriétaire-cultivateur aisé de St-Ouen-le-Houx, petite commune située à une lieue de Livarot. Got, qui est veuf, avait, depuis longtemps, des relations avec l'une de ses servantes, Félicia Allaire, âgée de 26 ans. Cette situation, que Got ne cherchait pas à cacher, était connue de tout le pays.

Ils vivaient dans d'assez bons termes, bien que Got fit souvent des scènes de jalousie à sa maîtresse, lorsqu'un jeune homme de 20 ans, Albert Chevreuil, fut engagé comme domestique. Il fit la cour à Félicia, celle-ci l'écouta et des relations s'établirent. Got s'en aperçut et renvoya le galant domestique. Les amoureux n'en continuèrent pas moins à se voir. Got s'en doutait et les épiait.

Dimanche, Albert Chevreuil s'introduisait chez son ancien maître, mais il n'en put sortir, Got faisant le guet. A 7 heures du soir, il dit à sa Servante : « Ton amant est caché dans le grenier, tu vas aller lui ouvrir la porte et tu le feras descendre !... »

Félicia Allaire, effrayée, monta au grenier et en ouvrit la porte, le jeune homme hésitait à descendre. « Ne crains rien ! » lui dit-elle. Mais, au bas de l'escalier, ils trouvèrent Got armé d'un fusil à deux coups. Il en déchargea à bout portant un coup sur le jeune homme qui tomba inanimé aux pieds de sa maîtresse. Puis le meurtrier visa Félicia Allaire, qui fut atteinte au ventre. Elle essaya de fuir, mais, sa blessure l'empêchant de courir, elle dut essuyer un nouveau coup de feu de l'assassin, qui avait eu le temps de recharger son arme. On releva la malheureuse, qui put, avant de rendre le dernier soupir, raconter ce terrible drame.

Lundi matin, les gendarmes se rendirent à la ferme. Ils trouvèrent le cadavre de Got à cent mètres de sa maison. L'assassin s'était fait justice, en se tirant un coup de fusil dans la tête. Got avait prémédité son crime et son suicide, il l'avait dit à plusieurs personnes et à sa fille, qui habite les Moutiers-Hubert, où elle est mariée.

Pierre Got n'était pas aimé. Fait assez grave, les habitants de la ferme, ont bien pensé à envoyer, chercher les gendarmes, mais ils ont oublié de faire venir un médecin pour donner ses soins à la pauvre servante, qui eût peut-être été sauvée.

   

Mai 1887  -  Coup de fusil.  -  Dimanche dans la nuit, le sieur Haudeville, cultivateur à St-Ouen-le-Houx, a tiré un coup de fusil à balle, dans une des fenêtres d'un sieur Lainey : personne n'a été blessé. Cet exploit de Haudeville est dû, dit-on, à l'intempérance, mais l'ivrognerie n'est pas une excuse et la justice tiendra à connaître les motifs qui l'ont poussé à faire ainsi parler la poudre.

 

Mai 1887  -  Les suites d’un homicide.  -  Un dimanche, le sieur Montel, domestique chez le sieur Pierre Aubert, cultivateur à St-Ouen-le-Houx, rentrait assez tard à la ferme. Il se dissimula le long des bâtiments afin de n'être pas disputé par son maître. Celui-ci entendit du bruit, prit son fusil et cria : « Qui est-là ? » Montel ne répondit pas, Aubert tira et, huit heures après, le pauvre domestique expirait. Aubert poursuivi pour, homicide par imprudence, a été condamné à 8 jours de prison et 50 fr. d’amende. 

 

Mars 1898  -  Incendie. -  Mardi dernier, pendant que tout le monde était à la cérémonie de la bénédiction des cloches, un incendie, se déclarait chez M. Anatole Duval, adjoint au maire de Saint-Ouen-le-Houx, dans un bâtiment servant à l'usage de charreterie, poulailler, cave, etc….. Tous les combles du bâtiment ont été brûlés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Victime de la tempête.   -   Pendant la tempête de jeudi dernier, la dame veuve Chappe, de Saint-Ouen-le-Houx, revenait en voiture, vers six heures du soir, du marché de Livarot, lorsqu'arrivée sur la route longeant la propriété de M. le comte de Neuville, un sapin se renversa juste au moment où passait la voiture de cette dernière et la tua net. 

Détail horrible : on pouvait remarquer sur l'arbre des lambeaux de chair restés adhérents.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Un dramatique suicide.   -   Un journalier de St-Ouen-le-Houx, près Livarot, Gustave Laignel, 47 ans, s'est pendu dans sa chambre. Auparavant, il avait allumé plusieurs foyers d'incendie dans la maison, mais le manque d'air empêcha le feu de se développer. 

On croit que Laignel, la  poursuites motivées par une plainte que sa femme et ses enfants venaient de poser contre lui pour attentats à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -   Accident de voiture.  -  M. Sauvage, boucher à Lisieux, montait en voiture la route de Paris. A peu de distance de la ville, il aperçut un homme étendu. C’était un nommé Pellouin, 50 ans, charretier chez M. Laugeois, à Lisieux, qui, quelques instants auparavant, était tombé de sa voiture et s'était cassé, la jambe. M. Sauvage le transporta à l'hôpital. 

— Un employé. de M. Lallemand, cultivateur à Saint-Ouen-le-Houx, canton de Livarot, Eugène Maheux, 45 ans, faisait un charroi de pommes pour le pressoir. Une roue de la voiture, en s'écrasant, a renversé le chargement et M. Maheux est tombé entre les pattes du cheval dont les ruades l'ont atteint, à la poitrine et dans le dos. 

Relevé dans un triste état, il a été transporté à l'hôpital de Livarot. Le malheureux qui avait le crâne et la poitrine défoncés est mort quelques jours après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Mortel accident de voiture.   -   Malgré ses 70 ans, M. Eugène Bernier, cultivateur et maire de Saint-Ouen-le-Houx, canton de Livarot, conduisait une voiture de foin, monté sur le haut du chargement. Une secousse provoquée par une ornière fit perdre l'équilibre au vieillard qui vint s'abattre sur le sol.

Transporté à son domicile, M. Bernier est mort quelques jours après des suites de ses blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1926  -  Démission du maire. — Malgré les vives instances du Conseil municipal, M. Brasseur, maire de Saint-Ouen-le-Houx. a donné sa démission. D'autre part, il a été pourvu à l'élection d'un conseiller municipal en remplacement de M. Malfilatre. décédé.

M. Henri Lemoine a été élu par 17 voix sur 26 volants.  

 

Septembre 1946  -  Un incendie à St-Ouen-le-Houx.  -  Le feu s’est déclaré dans un bâtiment agricole à usage de laiterie, dépendant de la ferme de M. Louis Ausfry. Les pompiers de Livarot ont maîtrisé le sinistre. 1 000 bottes de foin, des outils et du matériel agricole ont été la proie des flammes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un voleur bien accueilli.   -   L'autre nuit, un jeune garçon, Moulinet, fils d'une cultivatrice de Saint-Ouen-le-Houx, était tiré de son sommeil par des bruits suspects provenant de la cour de la ferme, un voleur tentait de s'introduire dans un poulailler.

S’armant d'un fusil de chasse, M. Moulinet fit feu dans la direction du malfaiteur qui battit rapidement en retraite et s'enfuit à bicyclette. Heureusement pour lui, il avait eu affaire à un tireur tout à fait novice, en effet c'était la première fois que Moulinet se servait d'un fusil ! (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   Une démission.   -   M. Léon Normand, qui avait été élu en 1945 maire de Saint-Ouen-le-Houx en remplacement de M. Lemoine, a démissionné de ses fonctions. ( Le Bonhomme Libre )

63       LA VIE NORMANDE    -    Marchande de Quatre Saisons

Commentaires et informations : Facebook - @