Mars
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Le nommé
Alexis Urbain Lindel, âgé de 21 ans, domestique, né demeurant à
St-Ouen-le-Pin, était accusé d'avoir à Coquainvilliers, du 1er
au 2 novembre 1844, volé un lapin, au préjudice du sieur Delatour, à
l'aide des circonstances aggravantes de nuit, de dépendance de maison
habitée, et d'escalade.
Sur
la plaidoirie de Me Lemonnier,
Lindel a été rendu à la liberté. ( source : Journal de
Honfleur)
Février
1868 -
Une inspection. -
Il sera procédé, à compter du 15 mars prochain, à
l'inspection de tous les chevaux, juments et mulets de trait de l'armée
en dépôt chez les cultivateurs.
Pour
l'exécution de cette inscription, les différents départements où il
existe des animaux en dépôt sont divisés en vingt-six
circonscriptions d'inspection.
Chaque
circonscription sera inspectée par un officier d'artillerie ou du train
des équipages militaires, assisté d'un vétérinaire ou d'un maréchal
ferrant.
Les
cultivateurs seront prévenus par la gendarmerie, au moins quatre jours
à l'avance, du jour, de l'heure, de la localité où ils seront tenus
de présenter eux-mêmes les animaux.
Les
animaux qui, pour cause de maladie, seul motif de dispense, ne seront
pas amenés aux lieux indiqués, seront visités sur place par la
gendarmerie.
Mai
1868 -
Un dicton populaire. -
Si ce dicton populaire : Année de hannetons, année de pommes,
est vrai, l'année présente devra être d'une abondance exceptionnelle
à l'égard de ce produit, car, depuis que la température s'est
adoucie, les hannetons se sont montrés en si grande quantité, que les
arbres en sont littéralement chargés. Le soir, à la chute du jour,
ces insectes se répandent dans l'air et font entendre un bourdonnement
véritablement assourdissant.
Il
est vrai que nous avons eu abondance de pommes dans des années où lon
ne voyait guère de hannetons, ce qui donne à supposer que leur
présence n'est pour rien dans la production de ce fruit, mais, ce qu'il
y a de certain, c'est que les arbres à fruits et les pommiers à cidre
sont d'une beauté incomparable, et que leur rameaux sont courbés sous
le poids des fleurs. Si le temps les favorise dans leur floraison, on
peut espérer avoir une abondance de fruits à l'automne prochain.
Avril
1870 -
Fait divers.
- On
aurait pu croire mardi matin, sur la place Impériale de Lisieux, à une
émeute des marchandes de volailles.
Elles
se pressaient toutes à la porte du commissaire et y formaient un
rassemblement imposant.
Voici
ce qui y donnait lieu : Dimanche, au retour de la messe, Mme Armoulin,
fermière à Saint-Ouen-le-Pin, s'aperçut que deux de ses plus belles
poules d'Inde avaient disparu de sa basse-cour. Les soupçons de Mme
Armoulin se portèrent sur sa plus proche voisine, la femme
Prévost, mais étant en mauvaise intelligence
avec cette femme, elle se garda de les faire connaître, et supposant,
avec quelque apparence de raison, que ses volailles seraient amenées au
marché de Lisieux, toute la matinée de samedi,
elle avait fait bonne garde.
Vers
10 heures, effectivement, la
femme Prévost s'installe sur le marché et met deux poules d'Inde en
vente, Mme Armoulin vient les marchander et s'assure facilement que ce
sont bien les siennes. En effet, comme le petit Poucet qui semait des
cailloux blancs pour reconnaître son chemin, Mme
Armoulin avait
attaché à l'aile de
ses volailles un petit morceau d'étoffe que la voleuse n'avait pas
aperçu.
Pas
moyen de nier devant cette preuve évidente, un agent de police est
appelé, et la femme Prévost est conduite chez le commissaire de
police, puis au parquet où elle est bien obligée de confesser son vol
qui n’a aucune excuse, cette femme étant dans une position de fortune
qui devrait la mettre à l'abri de pareille faiblesse.
Décembre
1876
-
Écoles.
-
Le ministre de
l'instruction publique a accordé à la commune de St-Ouen-le-Pin
un secours supplémentaire de 3 000 fr. pour expropriation d'une maison
d'école ; A la commune de Moutiers-en-Cinglais, 600 fr. pour
réparation de la maison d'école ; A la commune d'Epaney, 1 200 fr.
pour réparation de la maison d'école ; A la commune d'Esson, 4 000 f.
pour construction d'une maison d'école.
Juillet
1878
-
Excellente mesure. -
Le
Ministre vient d'interdire dans les écoles communales les quêtes qui
s'y font habituellement sous divers prétextes religieux ou autres.
Pendant qu'il y était, le Ministre aurait bien fait d'interdire aussi
les souscriptions ouvertes dans certaines écoles pour offrir soit à
l'instituteur, soit au curé, un cadeau à l'occasion de leur fête ou
anniversaire.
Juillet
1878
-
Trouble fête. -
La
fête religieuse de sainte Anne, à Saint-Ouen-le-Pin, a été troublée
par un douloureux événement. On venait de commencer l'office, lorsque
le sieur Célestin Duclos, chantre, tomba inanimé au milieu du chœur.
On s'empressa de le relever et de le transporter hors de l'église, où
il est mort au bout de sept à huit minutes. M. Le Provost, médecin à
Cambremer, a constaté que ce décès devait être attribué à une
congestion cérébrale et
pulmonaire. Duclos
était âgé de 55 ans, il laisse une veuve et deux enfants en bas âge,
il jouissait d'une excellente réputation.
Janvier
1892 -
Une souscription ratée. -
Le
conseil municipal de St-Ouen-le-Pin refusait dernièrement
de voter un crédit destiné à payer la location d'une cour pour le
cheval du curé, ce bidet ne servant au pasteur que pour s'absenter de
sa paroisse. M. de Witt, maire et député, a écrit à ses administrés
pour leur demander de bien vouloir louer cette cour par souscription et
il s'est, inscrit en tête de la liste, mais cela n'a pas marché et
comme la cour était déjà louée, le curé en sera de sa poche.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Deux sur un.
-
Antoine Maloisel, 28 ans, journalier à St-Ouen-le-Pin, et son
beau-frère Eugène Dujardin, 26 ans, cultivateur à
Saint-Aubin-sur-Algot, avaient eu une discussion avec le sieur Henri
Gautier, 52 ans, marchand de chiffons à Lisieux, qui parcourt les
campagnes avec son cheval et sa voiture, achetant des chiffons et
vendant de la faïence.
Gautier
n'avait pas voulu leur prêter son cheval. Les trois hommes se
rencontrèrent un soir sur la route de Lisieux. Sous prétexte que
Gautier les avait frôlés, Maloisel et Dujardin se jetèrent sur lui,
le renversèrent, lui écrasèrent la poitrine avec le talon de leurs
bottes et le serrèrent à la gorge pour l'étouffer. Quand il reprit
ses sens, Gautier constata que son porte-monnaie, son tabac, sa pipe et
son couteau avaient disparu.
Le
lendemain, Gautier entrait à l'hôpital de Lisieux avec une jambe
démise, deux côtes brisées, le visage et le corps couverts
d'ecchymoses. Les prévenus soutiennent n'avoir donné que deux coups de
poing à Gautier. Le tribunal ne les a pas moins condamnés
solidairement à 2 000 fr. de dommages-intérêts et chacun à huit mois
de prison. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Morts subites. -
Le
sieur Victor
Enguerrand, propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin, est mort subitement
d'une congestion cérébrale.
—
Le sieur Hyacinthe Mérieult, 72 ans, employé à l'atelier de charité,
demeurant rue du Vaugneux, 47, à Caen, est mort subitement, boulevard
Bertrand.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1901 - Méfiez-vous des tireuses de cartes. - Nous
avons déjà parlé de la tireuse de cartes Esther, se donnant comme
somnambule égyptienne et se faisant forte de guérir du « mal donné
», autrement dit « sort jeté ».
La
voyante Esther ne croit pas au « mal donné », mais elle a une
entière confiance dans les cartes qui ne lui ont pas, cependant,
annoncé son arrestation et sa comparution devant le tribunal de
Lisieux. Malgré les avertissements de la presse, que de personnes se
sont laissé duper par cette Esther qui n'a rien d'égyptien, car elle
est née à Caen sous le nom d'Esther Dubus. Elle est aujourd'hui âgée
de 38 ans. Elle habitait le Havre d'où elle venait exploiter, avec
profit, les arrondissements de Lisieux et de Pontl'Évêque où elle a
été arrêtée.
Parmi
ses nombreuses victimes, citons une veuve Rousselle, demeurant au
Mesnil-sur-Blangy, venue pour la consulter au sujet d'une de ses filles.
Elle remit d'abord 51 fr., puis, la fille Esther, faisant le signe de la
croix sur une mèche de cheveux de la malade, déclara que c'était une
femme rouge qui lui avait jeté un sort, qu'il fallait, pour obtenir la
guérison, que cette femme disparût et que, pour la faire passer aux
oubliettes, il lui fallait 1 000 fr. La veuve Rousselle ne les avait
pas, heureusement, sans cela elle les eût sûrement versés.
Dans
les mêmes conditions, la soi-disant voyante a escroqué 51 fr. à la
dame Leprêtre, propriétaire à Saint-Ouen-le-Pin, et même
somme à une pauvre servante, la fille Cresté, en service à
Bourgeauville.
Grâce
à sa calvitie, Émile Cochin, 46 ans, maçon à Pont-l'Évêque, s'en
est tiré avec 5 fr.
Comme
le président lui demandait si la voyante ne lui avait pas réclamé de
ses cheveux, le témoin a répondu : « Pas mèche, man président...
Guettez, j'ai la tête p'iée comm' voute genou ».
La
fille Dubus avait pour codétenue une fille Victorine Lecoq, 40 ans, qui
vendait une espèce de thé dont elle faisait porter, en forme de
scapulaire, un sachet sur la poitrine de ses clients malades.
La
fille Dubus ayant été déjà condamnée pour tentative de vol, le
tribunal de Lisieux lui a infligé quatre mois de prison, et à la fille
Lecoq, quarante jours de la même peine, avec la loi Bérenger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1902 -
Une victime du froid.
- Un individu nommé Mathurin Lepelletier, âgé de 48 ans,
journalier, sans domicile, paraissant être un vagabond, a été trouvé
mourant dans l'un des fossés de la route. Plusieurs personnes le
transportèrent dans une maison voisine, mais il mourait avant d'y être
arrivé, succombant à une congestion occasionnée par le froid.
Janvier
1903 -
Accident du travail. -
Le
8 janvier, dans la soirée, un nommé Louis Dehoulle, 28 ans, ouvrier à
la scierie de Saint-Ouen-le-Pin, près Cambremer, déjà amputé de la
jambe gauche, a eu les doigts de la main gauche atteints par la scie
circulaire. Le pouce, qui a disparu clans }a sciure, n'a pu être
retrouvé, et le médius et l'index sont coupés également. Il a été
transporté à l’hospice de Lisieux. (Source :
Le Bonhomme Normand°
Octobre
1903 - Vol de vaches.
- On avait
volé dans un herbage, à Litteau, près Balleroy, une vache appartenant
à la dame Pannier, propriétaire à Bérigny.
L'animal
a été retrouvé au marché de Villers-Bocage, où il avait été mis
en vente par un cultivateur de Cormolain, qui l'avait lui-même acheté
au marché de Saint-Lô.
—
Une vache de 350 fr., appartenant au sieur Lesufleur, cultivateur à St-Ouen-le-Pin,
près Cambremer, a été volée, la nuit, dans un herbage.
—
A Saint-Contest, près Caen, on a volé une génisse de 3 ans, estimée
400 francs, appartenant à la dame veuve Viel, cultivatrice.
—
Une vache de 350 francs a été volée, pendant la nuit, dans l'herbage
du sieur Arsène Callouet, cultivateur à Friardel, près Orbec.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Bouilleurs de cru.
- Au
ministère des finances, on a décidé que, pour le Calvados, les
propriétaires de 35 pommiers ou 20 poiriers et au-dessous
bénéficieraient de l'amendement à la loi sur les bouilleurs de cru et
seraient dispensés de toutes formalités.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1932 -
Encore un drame conjugal !
- A
St-Ouen-le-Pin, Mme Michel Canivet, 45 ans, née Maria Pelhaitre, a asséné
de violents coups de bêche sur son mari pendant que celui-ci, le dos
tourné, donnait la pâtée à de jeunes dindonneaux. Canivet réussit,
en rampant, à gagner la porte du jardin et la femme, par peur des
voisins, s'arrêta de frapper. M. André de Langenhagen, 28 ans,
entendant les appels du malheureux, réussit à maîtriser l'horrible mégère
qui, par deux fois, essaya de le blesser.
Interrogée
par les gendarmes, elle a reconnu qu'elle voulait tuer son mari, et ne
rien regretter. Elle a, d'ailleurs, un passé fort chargé. Très
violente, surtout quand elle est ivre, c'est la troisième fois, depuis
dix ans de mariage, qu'elle exerce de violents sévices sur son mari.
Elle
a été écrouée à la maison d'arrêt de Pont-l'Évêque. (Bonhomme
Normand)
Septembre
1946 -
Un cambriolage à St-Ouen-le-Pin.
- Pendant
la fête du pays, des malfaiteurs ont pénétré par effraction chez M.
Roger Lecourt, épicier-débitant, et se sont emparés de 95 paquets de
tabacs et d’une sommes de 6 500 fr.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Procès-verbal a été dressé.
- Contre
Mme Henriette Lerebourg, cultivatrice à St-Ouen-le-Pin, pour transport
illicite de 11 kilos de beurre.
Contre
M. Hudère, à Garnetot, qui expédiait en gare de Mézidon un colis de
14 kilos de beurre destiné à un consommateur parisien. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Sur la route. - M.
Roger Normand, cultivateur à Saint-Ouen-le-Pin, a signalé à la
gendarmerie que, circulant à bicyclette en compagnie de Mlle Ben Malec,
ils avaient été contraints l'un et l'autre, au lieu-dit « la
Petite Vallée », de se jeter dans un fossé pour éviter un
camion. Peu après, venant en sens inverse, le conducteur du même
véhicule avait de nouveau si fortement appuyé vers eux que la machine
de M. Normand à ce moment déposée sur la berne avait été écrasée.
Le
chauffeur du camion a été identifié par la maréchaussée : il
s'agirait d'un nommé René Delaunay de Courseulles. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Les « renards » avaient bon appétit. - Arrêtés
ainsi que nous l'avons relaté la semaine dernière pour pillages de
basses-courts et de clapiers, les frères Louis, Marcel, Léonard et
Lucien Lorimé, domiciliés à Livarot et à Saint-Ouen-le-Pin, ont
déchargé leur conscience par quelques aveux qui s'allongent encore la
liste de leurs
méfaits. C'est ainsi qu'ils ont reconnu avoir commis, ensemble ou
séparément, les vols suivants :
Ceux
d'une montre, prise à Mme veuve Lebreton à Montviette, de volailles
chez M. Lavigne, cultivateur à Heurtevent ; de seize poules dérobées
à M. André Motte à Biéville-en-Auge, quatorze poules à M.
Blanchard, cultivateur à Saint-Loup-de-Fribois, six lapins, sept
volailles à M. Champion, menuisier à Crèvecœur-en-Auge, deux oies à
M. Leproux, cultivateur à Mesnil-Bacley, neuf poules et un coq au
préjudice de M. Piquot au Pré d'Auge, huit lapins, deux poules à Mme
veuve Cruyer, cultivatrice à Tortisambert. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949
-
Une croix bien gagnée.
-
La
croix d’Officier de la Légion d'Honneur vient d'être décernée à
M. Alphonse Lecoq, de Saint-Ouen-le-Pin, au titre de grande mutilé de
la guerre 1914-18. Blessé une première fois en 1915 à Souchez, M.
Lecoq le fut de nouveau, l'année suivante, à Verdun, alors qu'il
appartenait au 36e Régiment d'Infanterie, très grièvement
atteint, il dut être amputé de l'avant-bras gauche et partiellement de
la main droite, il perdit également un œil.
Décoré
de la Médaille Militaire 1916, il avait été fait Chevalier de la
Légion d'Honneur en 1922. Nulle promotion n'était plus méritée que
celle dont il vient d'être l'objet. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Février
1949 -
Encore des dupes des escrocs à la photo.
- Décidément
les filous dont nous avons dans nos précédents numéros signalé les
« exploits » ont largement opéré dans le Calvados.
Aux
plaintes déposé par des habitants des régions de Vire, de
Villers-Bocage, de Livarot et Orbec, viennent de s'ajouter celles de M.
Mauret-Levasseur de Saint-Aubin-sur-Algot, Gaston Granval et Daniel
Dagorn, de Cambremer, et Dutheil de Saint-Ouen-le-Pin.
Ces
derniers comme les autres victimes des escrocs ont versé une certaine
somme pour l'achat d'un cadre et non jamais reçu l'objet. (Source
: Le Bonhomme Libre)
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