1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PAUL - du - VERNAY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Saint-Paulois, Saint-Pauloises

Février 1830   -   Le froid.   -   Le froid ne s'était pas fait sentir, depuis bien des années avec autant d'intensité. M. Arago a, dit-on, assuré que, vers le milieu de ce mois, il s'élèverait à 18 degrés.

Ce célèbre astronome attribue cette circonstance à la rupture des glaces polaires, qui a une influence considérable sur l'atmosphère de l'Europe. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1830   -   La Cour d’Assises.   -   Le 17 octobre dernier, vers midi, la femme François s'absenta pendant quelques instant de la maison du nommé Fierville son père, demeurant à St-Paul-Duvernay, en y rentrant peu de temps après, elle en vit sortir un étranger, et elle s'aperçut aussitôt que ses deux armoires avaient été forcées.

On se mit à la poursuite de l'inconnu, il fut arrêté, il déclara se nommer François Robin, et être domicilié à Palaoues, département du Finistère. Robin fit l'aveu qu'il était entré dans la maison, mais n'y avait commis les deux effractions qu'afin de s'emparer d'une chemise dont il avait besoin.

 

Mai 1830   -   Un voleur récidiviste condamné à 6 ans de travaux forcés.   -   Le 24 décembre dernier, à la suite d'une perquisition faite au domicile du nommé Louis Colleville dit Forget, journalier, demeurant à St-Paul-du-Vernay, relativement à un vol de blé qui lui était imputé, on trouva en sa possession une certaine quantité de cuir et de clous que l'on présuma être le fruit de soustractions frauduleuses commises par cet individu au préjudice du sieur Baillehache, de la même commune, chez lequel il travaillait en qualité d'apprenti. Ces différents objets furent aussitôt représentés au sieur Baillehache, qui les reconnut pour lui appartenir. Colleville avoua qu'il les avait en effet soustraits.

Ces faits attirèrent plus particulièrement l'attention de l'autorité sur Colleville, et bientôt on apprit du sieur Baillehache que ce vol n'était pas le premier dont il eût à se plaindre. Il déclara que vers la fin du mois de novembre 1827, cet homme s'était déjà rendu coupable d'un fait semblable à son préjudice, qu'il s'était introduit pendant son absence, dans sa maison, à l'aide d'escalade, et en brisant un carreau de la fenêtre, qu'il lui avait volé une somme de trente deux francs déposée dans le tiroir d'un buffet, qu'après avoir commis ce vol il avait avant de se retirer, cassé plusieurs verres et quelques vases qui se trouvaient dans la maison qu'enfin il était entré dans la cave et y avait arraché la clé d'un tonneau, et avait ainsi occasionné la perte d'une quantité considérable de cidre qu'il contenait.

Forcé de s'expliquer sur ces faits, Colleville est convenu qu'il en était l'auteur, seulement il a prétendu écarter la circonstance d'escalade jointe au vol du mois de novembre 1827, et celle qui tendait à le présenter comme ouvrier de Baillehache au moment où il aurait commis le vol de clous et de cuir.

Ses efforts ont réussi sur ce dernier point seulement, mais déclaré coupable sur les deux questions principales, et avec la circonstance d'escalade et d'effraction extérieure sur le vol d'argent, il a été condamné à 6 ans de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1830   -   Incendies volontaires à Vernay.   -   Nous annonçâmes dernièrement qu'une tentative d'incendie avait eu lieu dans la commune du Vernay, le 24 mai, samedi dernier la maison contre laquelle cette tentative avait été dirigée a été incendiée.

On dit que 2 individus de la commune de Longueraye ont été pris presque en flagrant délit, ce sont les nommés Bisson père et fils. Celui-ci, qui est âge d'environ 15 ans, est parvenu à s'échapper. Ce qui est constant c'est que le père a été déposé dimanche dans la maison d'arrêt de Bayeux.

Dans la même commune, on était parvenu à éteindre un incendie qui s'était déclaré dans une grange, mais quelques heures plus tard le feu s'y est manifesté de nouveau, sans que l'on ait découvert personne sur qui faire planer les soupçons. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1830    -    Un incendie.   -   Mardi , vers cinq heures du soir, une incendie a éclaté dans la commune du Verney, près Bayeux. 2 000 gerbes de blé ont été la proie des flammes, ainsi que cent pieds de bâtiments. le feu s'est déclaré dans un petit hangar, où l'on croit qu'il a été mis par la malveillance. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1834   -   On nous écrit de Bayeux le 16 octobre.   -    Il y a quelques jours, on a trouvé, dans le bois de Vernay, un cadavre qui a été reconnu pour être celui du sieur Foin, garde-champêtre de cette commune. On présume qu'il a péri victime d'un assassinat, et l'on soupçonne de ce crime le nommé Lévêque, aujourd'hui détenu dans la prison de Bayeux.

On attribue cet acte de vengeance à ce que le garde-champêtre du Vernay avait aidé au brigadier de gendarmerie de Vaubadon à opérer l'arrestation de Lévêque, qui ensuite s'était évadé de ses mains.  Lévêque passe pour un profond scélérat, il avait proféré des menaces violentes contre le sieur Foin. Celui-ci, qui est d'un âge avancé, paraît avoir été étouffé par Lévêque, dont la force est extraordinaire.

M. le procureur du roi s'est transporté sur les lieux, et une information a été commencée. (Mémorial du Calvados)

 

Août 1841   -   Assises du Calvados.   -    Lundi, 2 août, s'est ouverte la 3e session du jury du Calvados, voici dans l'ordre où elles ont été soumises au jury, les affaires déjà jugées :

— Aumont Auger, âgé de 33 ans, né à Avranches, en surveillance à Bayeux, par suite d'une précédente condamnation aux travaux forcés, a été condamné à 20 années de la même peine pour avoir commis, le 6 mai 1841, à St-Paul-du-Vernay, une tentative de vol avec escalade.

— Reconnu coupable de cinq faux en écriture de commerce, Etienne Fontaine, boulanger à Caumont, subira 2 ans de prison.

— Acquittement prononcé en faveur de Léger Besson, demeurant à Marchal (Cantal), de l'accusation portée contre lui pour banqueroute frauduleuse.

— Plusieurs vols d'argent commis au préjudice de différents domestiques, avec lesquels il était en service, depuis le mois de juillet 1830 jusqu'au commencement de cette année, ont amené contre Arnaud Delafosse, valet de ferme à Jurques, une condamnation à 5 années de travaux forcés.

— François Homet, bonnetier à Falaise, et Jean-François Mènent, journalier, ont été condamnés pour faux en écriture privée, Homet à 2 ans de prison, Mènent à 1 an de la même peine. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Février 1843   -  Tribunal correctionnelle de Bayeux.   -   A l'audience dernière, du 14 février, la nommée Adrienne Leguin, âgée de 25 ans, servante à Balleroy, s'est vue condamner à un mois d'emprisonnement, pour vol de bas et autres marchandises, commis au préjudice de la dame Lenjalley, marchande.

   Si quelquefois les battus paient l'amende…. il ne faut pourtant pas trop se fier à l'infaillibilité de cet axiome, c'est ce qu'apprendront à leurs dépens les nommés Frémanger, cultivateur à Campigny, et François Gilles du Vernay, lesquels expieront, l'un par six jours de prison et l'autre par dix francs d'amende, les mauvais traitements qu'ils ont exercé envers le sieur Flambart, cultivateur au Vernay. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1843   -  Police correctionnelle.   -   Une fille Françoise Delle, de la commune du Mollay, subira un mois d'emprisonnement en récompense de l'habitude qu'elle avait contractée de traire à son profit les vaches de plusieurs fermes où elle était admise comme journalière.

— Trois jours de prison ont été infligés au nommé Bourse, d'Arganchy, pour vol de sable au préjudice de M. Dumanoir.

—  Un vol de foin commis dans la nuit du 8 au 9 février, au préjudice du sieur Duhamel, boucher aux Oubeaux, a valu une condamnation en 15 jours de prison, au nommé Isidor Lavieille, excoriateur de la même commune.

—  La manie de la chasse amène souvent après elle plusieurs sortes d'inconvénients , dont le moindre et le plus fréquent est le manque de port-d'arme.

Le sieur François Guilbert, de Crouay, qui avait oublié de remplir cette formalité préliminaire, a été condamné en 30 francs d'amende et aux dépens.

—  Même oubli et même résultat pour le sieur Letual de la Heuderie, de la commune de Tournières.

—  Trois condamnations en 20 jours de prison et 16 francs d'amende, et deux autres en 15 jours et 16 francs d'amende, ont été prononcées à cette audience contre cinq jeunes gens du Vernay, à l'occasion de quelques scènes de trouble qui ont eu lien dans cette commune, le 15 janvier dernier, lors des obsèques de M. l'abbé Hébert, décédé deux jours auparavant. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit du 11 au 12 de ce mois, un coup de fusil chargé à plomb a été tiré dans la croisée de la chambre à coucher de M. le curé de St-Paul-du-Vernay, plusieurs carreaux ont été cassés.

Le lendemain, dans l'après-midi, pareille attaque s'est renouvelée et deux carreaux d'une autre fenêtre ont été brisés à coup de pierres.

Si les auteurs de ce guet-à-pens ne sont point encore connus, peut-être suffira-t-il de la publicité donnée à leur action coupable, pour en prévenir le retour, c'est un avertissement salutaire dont il est à désirer, dans leur intérêt, qu'ils comprennent toute la portée. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -  En attendant la mise à exécution de la nouvelle loi sur la chasse, qui est présentée aux chambres, les maraudeurs de gibier semblent vouloir jouir de leur reste : il est peu d'audiences correctionnelles où les tribunaux n'aient à réprimer de ces sortes de délits, braconniers incorrigibles et coutumiers du fait, les nommés Pierre Marie domestique, et Thomas Brunet, de la commune du Vernay, avaient à répondre d'un triple délit de chasse, commis par eux sur les propriétés de Mme la duchesse de Vicence ; et ce, dans un temps prohibé, sans permission et sans port-d'armes.

Convaincus du triple délit qui leur était imputé, ils ont entendu prononcer contre eux une triple condamnation : la première, en chacun 20 francs d'amende ; la deuxième, également  en 20 fr. ; et la troisième en 30 francs de la même peine. Pierre Marie qui avait augmenté sa part de responsabilité dans cette affaire d'une somme d'injures et d'outrages envers le garde particulier de Mme la duchesse, a été condamné en autre à une quatrième amende de 10 francs et aux dépens du procès. —Avis aux braconniers !.. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Juin 1843   -  Chronique des Assises.   -  Le nommé Le Rebourg, officier de santé, bien connu dans notre arrondissement, comparaissait devant le jury, à l'audience du 26 mai, sous la terrible accusation d'avoir, dans les mois de mars et d'avril 1838, porté six fois la torche incendiaire dans les bois de Mme la duchesse de Vicence, situés en la commune de St-Paul-du-Vernay.

Le ministère public représentait cet accusé comme un homme aux instincts haineux et lâches, capable des plus odieuses machinations. Le Rebourg, disait-il, avait conçu contre les gardes du Vernay un ressentiment très-profond, parce que ceux-ci , las d'avoir chaque jour à réprimer ses maraudages de toute sorte , avaient fini par lui interdire l'entrée des bois.

Pour se venger et tirer à la fois le plus de parti possible de sa vengeance, Le Rebourg s'était mis en tête de remplacer le régisseur Peulier, et de faire chasser en même temps que celui-ci tous les gardes dont il croyait avoir à se plaindre ; mais, en vain, dès les premiers mois de 1835, avait-il tenté de s'imposer, à Mme de Vicence comme un homme nécessaire, indispensable à l'amélioration de ses vastes propriétés ; en vain avait-il mis sur pied, pour circonvenir la duchesse et la décider enfin à l'accepter, une foule de personne honorables, son espoir avait été complètement déçu. Le Rebourg alors, poussé par son naturel pervers, n'avait pas craint de faire usage de l'arme des lâches, de lettres anonymes.

Dans ces lettres, il se rencontrait, à chaque phrase, des insinuations contre le régisseur, et des accusations contre la conduite et la probité des garde ; dans ces lettres on annonçait que les bois seraient incendiés si l'on ne renvoyait les gardes, si l'on ne changeait le régisseur, enfin si l'on ne prenait à la place de ce dernier, le médecin même de la commune du Vernay, le sieur Le Rebourg qui, lui avait failli un jour être assassiné pour avoir embrassé trop chaleureusement les intérêts de Mme de Vicence.

Ces diverses lettres, répétait le ministère public, émanaient bien toutes, à dire d'experts, de la propre main de Le Rebourg. Et, ajoutait-il encore, que se trouvait-il d'invraisemblable, quand six incendies s'étaient successivement manifestés dans le bois presqu'au moment où les lettres anonymes les faisaient présager, que se trouvait-il d'invraisemblable dans la supposition que celui-là même qui n'avait pu réussir auprès de la duchesse par instances, par lettres, par menaces, par une coercition morale en quelque sorte, se fût enfin décidé à triompher forcément de ses répugnances, par une coercition plus directe et plus efficace, par le moyen terrible de l'incendie ? Telle s étaient, a peu près, les charges invoquées contre Le Rebourg, par l'accusation qui lui reprochait, en outre, d'avoir été quatre fois repris de justice, et, une fois entre autres,  d'avoir dans une lettre anonyme, calomnieusement accusé  de concussion un gendarme appartenant à la lieutenance de Bayeux.

Les débats n'ayant pas justifié les faits produits par l'instruction, le jury, après quelques instants de délibération, a rendu en faveur de l'accusé un verdict d'acquittement.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 11 août. —  4 jours de prison puniront le nommé Joseph Pelvey, de s'être porté à des voies de fait envers le sieur François Hébert, de Saint-Paul-du-Vernay .

   Louis Bellery, journalier à Maisons, subira 6 jours de la même peine, pour avoir soustrait un demi-hectolitre de blé, au préjudice des sieurs Turmel et Bachelet.

 Convaincue d'un vol de blé sur pied, le 27 juillet dernier, la veuve Turmel a été condamnée en 50 fr. d'amende.

 Un vol de 75 fr. et de divers objets, commis le 2 juillet au préjudice des sieurs Levatois et Louis Michel, a valu une condamnation en 8 jours de prison à Jean Zacharie, tailleur de pierres de la commune de Creully. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Dernièrement la gendarmerie a, sur un réquisitoire de M. le procureur du roi, arrêté le nommé Gustave Davot, de Mandeville, prévenu d'avoir reçu 6 fr. d'arrhes en se louant, comme domestique, chez M. Aublet, propriétaire au Vernay, et de ne s'être pas rendu à son poste. 

Depuis quelque temps de nombreuses manœuvres de ce genre, sont déférées à la justice. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 28 novembre.

   Un délit de mendicité en réunion ont valu à Michel-Jean Thiennotte, de Cerisy-la-Forêt, 3 mois d'emprisonnement.

   Viennent ensuite Louis Hébert, escoriateur, et Madelaine Colleville, femme Jean Marie, tous les deux du Vernay, auxquels l'accusation reprochait d'avoir, le 11 septembre dernier, à la complicité l'un de l'autre, volé une bourse contenant 6 francs, au sieur Persillet. Convaincus de ce vol, ils ont été condamné chacun en 15 jours de prison.

   Un vol de trèfle commis, le 1er septembre, au préjudice du sieur Guerard, de Monceaux, amenait à la barre les deux complices Charles Margré, roulier à Ellon, et Pierre  Laplanche, voiturier à Juaye, lesquels ont été condamnés chacun en 10 jours d'emprisonnement. 

   Enfin, pour terminer cette longue audience, le tribunal a prononcé une condamnation de un an et un jour d'emprisonnement contre François-Alexandre Prével, journalier à Longraye, convaincu d'avoir volé quatre draps au préjudice des époux Lacroix, du Vernay, le 3 septembre dernier. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Un vol de 290 fr. a été commis avec effraction, dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, au préjudice du sieur Pierre Lomonnier, boucher à Blay. La justice est à la recherche des coupables , qui ne sont jusqu'ici qu'en état de suspicion.

—  La nuit suivante, un vol commis dans la même circonstance a eu lieu au domicile et au préjudice de la femme Benoist, de la commune du Vernay, à laquelle on a pris dix chemises et trois poules.

Les démarches de la justice sont encore restées sans résultat pour la découverte du coupable. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.  -   Malgré les avertissements réitérés de la presse et les nombreuses condamnations prononcées, les contraventions dans la police des routes se commettent toujours avec une incroyable, continuité. Chaque jour des procès-verbaux constatent de nouveaux délits. Les charretiers ne veulent donc pas comprendre que les ordres les plus précis sont donnés pour punir ces infractions  ? (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 20 mars.

   Le nommé Victor Aze, de Formigny, comparaissait sous l'accusation d'un vol commis au préjudice de M. Lepégoix, propriétaire et adjoint de la même commune. Reconnu coupable, Aze a été condamné en trois mois d'emprisonnement.

   Une condamnation en 15 jours de la même peine a été prononcée contre Marie-Anne Martin, journalière, demeurant à Isigny, hameau de la Madelaine, convaincue de vol de bois commis sur la propriété de Mme de Mathan.

   Pour s'être portée à des voies de fait envers Joséphine Colleville, Madelaine Cottard s'est vue infliger une amende de 1 franc et les dépens.

  Le tribunal a prononcé l'acquittement de Révérend Cosne, propriétaire au Vernay, qu'une prévention de vol amenait sur le banc correctionnel.

   Pierre-Frédéric Gratteplanche, fileur de laine, sans domicile fixe, avait à répondre à une accusation de délit de mendicité avec menaces et de vagabondage. Le tribunal  usant d'une juste sévérité envers ce coupable d'une dangereuse espèce, l'a condamné en un an et un jour d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Chasses aux loups.   -   La semaine dernière a vu débarrasser notre arrondissement et les contrées qui l'avoisinent de trois loups qui, depuis plusieurs mois, inquiètent les cultivateurs du pays. Indépendamment de la louve qui a été tuée, le dimanche 5 mai, dans le bois du Tronquay, les journaux de la Manche nous ont appris que, la veille, un loup avait été tué aussi à Précorbin, près Saint-Lô. Nous donnons plus bas les détails circonstanciés de cette chasse. Samedi dernier, 11 mai, vers une heure de l'après-midi, la population de Bayeux se pressait aux abords du marché, vers l'établissement consacré à la marque du beurre, où l'on venait d'apporter le cadavre d'un énorme loup, qui avait été Abattu le matin.

Dans la nuit précédente, un jeune veau avait été dévoré à Blay, sur la ferme de M. Vimard, occupée par le sieur Jean Laurent, qui avait donné l'éveil. Cette nouvelle propagée dés le matin dans les communes voisines par les soins de M. Carité et de plusieurs citoyens dévoués comme lui, eut pour résultat immédiat de faire cerner le bois de Longeau, dans lequel on supposait avec raison que le loup s'était jeté. 

Cette battue improvisée, mais conduite avec zèle et activité le fit sortir vers onze heures de sa retraite, et il fut atteint, en passant au chemin de la Croix de Campigny, de plusieurs coups de feu qui retendirent sur place. Trois ou quatre des chasseurs ont eu à revendiquer l'honneur de ce nouveau succès ; et l'on doit d'ailleurs les plus grands éloges à l'empressement qu'ont mis les habitants à se porter sur les traces de l'ennemi commun. 

Jusqu'au soir de nombreux curieux de la ville et de la campagne ont visité moyennant 15 centimes le cadavre du loup ; il était de la grande espèce, âgé de 2 ans 1/2, d'une taille énorme ; il pesait 40 kilogrammes.

   Le lendemain dimanche, près de 2 000 personnes ont recommencé de nouvelles battues dans les bois du Tronquay, du Vernay et sur le territoire de diverses communes du canton de Balleroy : elles n'ont amené aucun résultat. Peut-être faut-il espérer que nous en avons fini avec ces hôtes dangereux ? ou que s'il en existait d'autres, chassés sur tous les points, ils auront enfin quitté notre contrée ? 

P.-S. —  Nous apprenons à l'instant que les loups continuent leurs ravages. Cette nuit encore, une vache appartenant au sieur Laroche, de Littry, a été dévorée par l'un de ces féroces animaux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -  Mercredi dernier, un jeune homme des environs d'Harcourt et qui a pendant longtemps habité la ville de Caen, s'était rendu à Saint-Paul-Vernay de grand matin, et s'était mis à l'affût dans un pommier pour guetter de ce poste le passage d'un lièvre. Après une assez longue station, voyant l'insuccès de son attente, le malheureux jeune homme voulut descendre, mais il oublia de mettre au repos la batterie de son fusil ; l'une des détentes rencontra une petite branche au moment où l'imprudent chasseur tenait le canon de son arme tourné du côté de sa poitrine, le coup partit, arriva en plein corps, et la mort fut instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -   Au moment où nous écrivons la justice vient de partir pour la commune de St-Paul-du-Vernay pour y constater les causes d'un incendie qui vient d'éclater chez un nommé Le Pritre et qu'on attribue à la malveillance. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -   Mardi dernier, 24 juin, la gendarmerie de Bayeux, en vertu d'un réquisitoire de M. le procureur du roi, s'est rendue dans la commune  du Vernay, pour se saisir du nommé Robert Jourdain, charpentier, accusé de s'être porté envers sa femme à des traitements, par suite desquels cette malheureuse a succombé. La justice est saisie de cette affaire. 

On nous rapporte, à propos du cet événement, des traits bien blâmables à une époque et dans un pays comme le nôtre que nous avons des raisons de croire civilisés. Ainsi, pour ne citer qu'un fait, au lieu d'un louable empressement à rendre les derniers devoirs à la victime on n'a rencontré qu'une stupide indifférence dans le voisinage et chez les personnes de la famille, de sorte que les gendarmes eux-mêmes ont été obligés de procéder à l'ensevelissement du corps de la malheureuse, et encore c'est à peine s'ils ont pu se procurer les choses les plus essentielles pour accomplir convenablement cette mission suprême. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1845   -  Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Laisné-Deshayes.

Les assises du Calvados (3e session de 1845), se sont ouvertes le 1er août, à 10 heures. Après le discours ordinaire de M. le président aux jurés, il a été procédé au jugement des affaires fixées pour l'audience de ce jour — nous donnons le résumé succinct des affaires qui concernent des accusés de l'arrondissement de Bayeux :

   Marie-Joseph Pirois, se disant journalier, né et domicilié à Rennes, déjà repris de justice, et condamné notamment à 2 ans de prison pour vol, se trouvant dans  l'arrondissement de Bayeux, le 18 mai dernier, sans but avoué, s'introduisit dans lé domicile des époux Madelaine, en la commune de Saint-Paul-du-Vernay, en brisant un carreau et, après avoir forcé une armoire, y vola une somme de 22 fr.

Pris et arrêté en flagrant délit, il avoua immédiatement son crime. Déclaré coupable sans circonstances atténuantes, il a été condamnée 8 années de travaux forcés avec exposition. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Le 1er  de ce mois, vers 3 heures de l'après-midi, le feu s'est manifesté dans la commune de St-Paul-du-Vernay, au domicile du  sieur Edine, journalier, la perle occasionnée par ce sinistre, qui ne peut être attribué qu'à l'imprudence, est évaluée à 532 fr. 50 centimes. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 23 décembre 1845. 

Un délit de chasse, commis à l'aide d'engins prohibés, dans la forêt de Cerisy, a fait condamner le sieur Jean Poultier, de Vaubadon, à 50 fr. d'amende. 

  Un mois de prison a été prononcé contre Jean-Baptiste-Adrien Prevel, de Mosles, convaincu du vol d'une veste de tricot. 

  Napoléon Eudine, journalier au Vernay, et la femme Eudine, étaient prévenus d'un assez grand nombre de vols. Le premier subira 3 mois de prison, et la seconde 3 jours de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Police correctionnelle.   -   audience du 14 juillet. Pierre Gouesmel, boucher à Aignerville, la femme Bornier, de Vaucelles, et la femme Gilles, aussi de Vaucelles, comparaissaient sous l'inculpation de vol d'une cuillère au préjudice du sieur Rosty, cafetier à Bayeux.

Renvoie des fins de la plainte la femme Bornier et le sieur Gouesmel, et condamne la femme Gilles à un mois de prison et aux dépens.

  Le ministère public reprochait au nommé François Lévesque, du Vernay, une escroquerie d'argent au préjudice du sieur Desblais, et de la dame Boivin.

Condamné en 2 jours d'emprisonnement et aux dépens.

  La femme Bellenger, bouchère à Blay, subira cinq jours de prison, pour vol et mauvais traitements envers le sieur Haudeville.

  Une condamnation en six mois d'emprisonnement a été prononcée contre la nommée Rose-Françoise Mauger, femme Charles, pour coups et blessures commis envers la veuve Charles, sa belle-mère. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un incendie, attribué d'abord à la malveillance, mais dû en réalité à une imprudence, a éclaté le 17 de ce mois, en la commune du Vernay, du domicile des nommés Avenel et Sylvain, bergers. Le dommage est évalué à la somme de 1 500 fr. environ. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Mars 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 2 Mars 1847.

— Le nommé Jacques Ruel, agé de 62 ans, marchand boucher, né à Foulognes, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay, pour avoir volé une poule au préjudice de la femme Le Breton, a été condamné en 3 mois d'emprisonnement.

— La nommée Constance Brion femme de François-Jean Surget, mendiante, demeurant aux Oubeaux, a été condamnée en 3 mois de prison, pour vagabondage et mendicité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  A quelques jours d'un froid très piquant ( le 10 et le 11 le thermomètre s'était abaissé à 7 et 9 degrés au-dessous de zéro ), vient de succéder une température plus en rapport avec la saison, depuis trois jours, une douce chaleur répandue dans l'atmosphère nous a donné un avant goût des bienfaits du printemps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un remède certain contre les cors, oignons, durillons, oeils de perdrix, c'est le « Topique Saissac », il enlève la douleur de suite et détruit la racine en peu de jours.

  Dépôt à Bayeux chez M. Doullys, pharmacien. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1847   -  Nouvelles locales.   -  Le 11 de ce mois, vers 8 heures du soir, un incendie s'est manifesté dans la maison du sieur Jacques Leprètre, journalier à Saint-Paul-du-Vernay. On ignore les causes de cet incendie. La perte est évaluée à 210 fr. Le tout était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Le nommé Douchin, né à Quibon (Manche), coupable d'avoir volé, à St-Paul-du-Vernay, du blé au préjudice du sieur Mérard au service duquel il était, a été condamné à deux ans d'emprisonnement, le jury ayant admis des circonstances atténuantes. (source : Journal de Honfleur)

 

Août 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -   Audience du 20 juillet 1847.

   La nommée Marguerite-Micheline Mayet, domestique, demeurant au Vernay, a été condamnée en deux mois d'emprisonnement pour escroquerie d'une somme de 11 francs, qui lui avait été remise à titre de pot de vin, par suite de l'obligation qu'elle prenait de servir comme domestique.

   Le nommé Louis-Michel Gillette, journalier, demeurant à Neuilly, subira un mois de prison pour vol de bois.   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 26 décembre 1849.

  Pour avoir habituellement exercé illicitement l'art des accouchements, les nommées Marie Anne, femme de François Bachelot, demeurant au Vernay, et Eulalie Le Page, veuve de Pierre Le Comte, demeurant à Bayeux, ont été condamnées chacune en 5 fr. d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Tribunal de police correctionnelle.   -   Pour avoir le 1er août dernier, outragé un officier ministériel dans l'exercice de ses fonctions, les nommés Jean Flambard, âgé de 41 ans, journalier, demeurant au Vernay, et Marie Flambard, âgée de 37 ans, sans état, demeurant au même lieu, ont été condamnés : Flambard, en 16 francs d'amende, et la fille Flambard en 25 francs de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Au nombre des affaires soumises au jury dans cette session, nous enregistrons les suivantes, concernant des individus appartenant à l'arrondissement de Bayeux :

— Un nommé Lepage, habitant de St-Paul-du-Vernay, était connu dans cette commune pour son caractère, violent et pour sa mauvaise conduite. Il se livrait envers sa mère, âgée de 62 ans, à de mauvais traitements habituels, auxquels, le 23 août dernier, il mit le comble par une scène des plus violentes. A la suite d'une discussion, il porta à sa mère plusieurs coups de bâton qui lui firent des blessures assez graves pour la rendre longtemps malade.

Lepage a été condamné à 4 années d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1853   -  Les deux évadés de la prison.   -   Les deux détenus, Duval et Suzanne qui se sont évadés vendredi dernier de la prison de notre ville n'ont point été encore repris. Il parait que le jour même de leur fuite, ils ont été vus en la commune du Vernay, où ils ont déjeuné chez une dame Lepage. Ils se sont présentés chez cette femme, sous le prétexte de lui donner des nouvelles de son fils, qu'ils avaient rencontré à la prison.

Elle a donné du linge pour panser la main de l'un d'eux, assez gravement mutilée par suite des morsures du gardien. Après s'être fait héberger pendant quelques instants, les deux fugitifs ont repris leur route, sans qu'on ait pu suivre leurs traces. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 31 mars 1853.

Le nommé Jean Marie dit Tarin, âgé de 69 ans, mendiant, né et demeurant en la commune du Vernay, déclaré coupable du délit de mendicité habituelle hors le canton de sa résidence, a été condamné en quinze jours d'emprisonnement.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.  -  Audience du 1er juin 1853.

— Le vol d'une somme de 10 francs, commis dans le tiroir de la commode des époux Turgis, de la commune de St-Paul-du-Vernay, par Amand-Constant Dudouet, âgé de 46, journalier, né et demeurant à Longraye, a été réprimé par un emprisonnement de deux mois. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -   Audience des 7 et 8 mars 1854.  Ont été condamnés :

— Clerel (Jean-Victoire), dit Quignot, âgé de 29 ans, journalier, né à Arganchy, demeurant au Vernay, à un mois d'emprisonnement pour vol de blé et de bois.

— Le Plard (Exupère), âgé de 43 ans, marchand de volailles, né à Condé-sur-Seulles, demeurant à Audrieu, à quinze jours d'emprisonnement, pour avoir, le 31 janvier dernier, soustrait frauduleusement 2 canards au préjudice du sieur Caraby, cultivateur, demeurant en la commune de Buceels. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1854   -   Un incendie.   -   Le 3 de ce mois, un incendie a eu lieu au Vernay, dans le bois de M. le marquis de Caulaincourt. Le dommage a été peu considérable, et s'est borné à quelques bourrées, qui ont été brûlées.

Ce commencement d'incendie est attribué à l'imprudence d'un bûcheron qui aurait allumé du feu là pour cuire son repas. . (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Présidence de M. Lemenuet de Jajugannière.

Audience du 2 Août.   -   Bisson (Michel), âgé de 47 ans, marchand de balais, et Hue (Jacques-François), ouvrier maréchal, hommes mal famés, habitant ensemble la commune du Vernay, et ne travaillant point, sont traduits devant le jury comme accusés d'avoir, le 15 août, de complicité, commis, à l'aide d'escalade d'effraction extérieure et intérieure, des vols d'argent, d'effets d'habillement, d'eau-de-vie, au préjudice du sieur Vauleger père, demeurant au Vernay, et du sieur Vauleger, fils, domicilié, à Arganchy.

Bisson est condamné à 6 ans de travaux forcés ; quant à Hue, il est acquitté. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1854   -  Un incendie.   -   Un incendie a éclaté, le 2, vers dix heures un quart, au Vernay et a détruit presque complètement trois bâtiments, une petite grange, dans laquelle il y avait de la litière et des bourrées, une petite cave, qui renfermait trois tonneaux dont deux pleins, et, sur la maison, 650 bottes de petit foin. Le reste du mobilier a été épargné.

Les bâtiments appartiennent au sieur Leprestre, entrepreneur de routes, ils doivent être assurés.

Ce sinistre est attribué à l'imprudence des enfants du sieur Leprestre,  ( l'un âgé de cinq ans et demi, l'autre de trois ) qui ont voulu faire du feu, au moyen d'allumettes chimiques, dans l'une des constructions maintenant détruites. On évalue la perle à 2 000 fr. environ. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1855   -  Un accident.   -   Vendredi dernier, un sieur Bachelot (Jean-François), âgé de 31 ans, demeurant à St-Paul-du-Vernay, était allé chez un charron de cette commune chercher un tombereau qui y était en réparation. Au retour, le malheureux eut l'imprudence de monter dans cette voiture sans avoir de guides, il avait à peine fait 400 mètres, que le cheval partit au grand trot, et, au tournant d'un chemin, fit passer l'une des roues sur un tas de pierres, le tombereau fut renversé et tomba sur la poitrine de Bachelot, dont la mort fut instantanée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1855   -  Un accident.   -   Mardi dernier, vers 8 heures du matin, un incendie s'est manifesté en la commune de St-Paul-du-Vernay, au domicile de M. Lefèvre, huissier.

Une grange, deux celliers et une cuisine ont été brûlés. La perte est estimée à 3 700 francs environ. La malveillance est étrangère à ce sinistre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -  Tribunal de Police Correctionnelles.   -   Audience du 21 novembre 1855.  A été condamné :

— Jean-Baptiste Loisel, âgé de 41 ans, cultivateur, né à Lamberville, arrondissement de St-Lô, demeurant à St-Paul-du-Vernay, en 8 jours d'emprisonnement, pour avoir, en 1854 et 1855, commis dans les champs différentes soustractions de récoltes, au préjudice des sieurs Langlois et Tillard. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1856   -   Un infanticide.  -   Une femme Sylvain, journalière à Saint-Paul-de-Vernay, passait depuis longtemps pour être enceinte, et, depuis quelques jours, certains indices firent penser qu'elle était accouchée.

Pressée de questions par M. commissaire de police de Balleroy, qui était hier en tournée, à St-Paul-du-Vernay, la femme Sylvain a nié persévéramment qu'elle eût, mis un enfant au monde. Cependant, les présomptions ayant une certaine gravité, on l'a conduite chez M, Villeroy, médecin à Balleroy, qui a déclaré qu'elle était récemment accouchée.

Alors elle a avoué que, dans la nuit du 19 au 20 de ce mois, elle avait mis au monde un enfant mort, qu'elle l'avait porté dans le bois du Vernay, et couvert avec de la mousse.

La femme Sylvain a été arrêtée et déposée en lieu de sûreté, en attendant les informations de la justice. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Présidence de Monsieur Adeline, conseiller. Audience du 4 Août.

Avortement. — La femme Marie (née Marie-Catherine-Victoire), enfant naturelle, âgée de 46 ans, journalière, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay, arrondissement de Bayeux, avait quitté son mari depuis quinze ou seize ans environ.

Dans les premiers mois de 1856, elle se trouva enceinte. Ayant appris, vers le mois de mai, que son concubin avait l’intention de l’abandonner pour épouser une jeune fille des environs elle conçut un si violent dépit qu’elle résolut de se faire avorter. Sachant que certaines plantes ont des propriétés abortives, elle s’en procura, en pénétrant pendant la nuit, dans un jardin du voisinage. Une fois en possession de ces plantes, elle en composa un breuvage dont elle fit deux ou trois fois usage.

Le 17 mai, la femme Marie ressentit les premières douleurs...  Au bout d’une heure et demie de souffrances, l’avortement s’accomplit. Le lendemain, qui était un dimanche, elle alla cacher le fœtus qu’elle avait produit et dont la découverte à son domicile aurait pu la compromettre.

En dehors des aveux de la femme Marie, les investigations de la justice ont démontré sa culpabilité. On a, en effet, reconnu sur sa personne les traces d’une fausse couche récente ; d’un autre côté un rapport médical constate que les plantes employées par la femme Marie peuvent procurer l’avortement.

Grâce à l’admission des circonstances atténuantes, elle en sera quitte pour 15 mois de prison. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Septembre 1857   -   St-Gorgon.  -   L'antique assemblée St-Gorgon a eu lieu dimanche dernier, au Vernay, favorisée par un beau temps, elle avait attiré un nombreux concours d'étrangers. Le soir, un magnifique feu d'artifice, tiré par M. Delamache, d'Aignerville, a excité à plusieurs reprises les applaudissements de toute la foule.

Cette assemblée, véritable fête de famille, a été la plus belle de celles qui ont eu lieu depuis longtemps au Vernay. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Infanticide.   -  On dit qu'une fille Bertrand, marchande de balais au Vernay, vient d'être arrêtée et écrouée à la maison d'arrêt de Bayeux, comme l'auteur de l'infanticide commis à Trungy la semaine dernière, dont nous avons rendu compte dans l'un de nos précédents numéros. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Le printemps.   -  Malgré la température assez vive de ces jours derniers, nous paraissons en avoir fini avec l'hiver, et le printemps commence à se faire sentir.

L'état des récoltes est aussi satisfaisant qu'il puisse l'être à cette époque de l'année. Les travaux en vue des semailles de printemps se poursuivent sur tous les points, et les terres se préparent bien. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -  La bénédiction des cloches.   -   Mercredi dernier, la paroisse de Saint-Paul-du-Vernay offrait l'aspect du plus beau jour de fête, il s'agissait de la bénédiction de trois belles cloches dont cette heureuse paroisse vient de s'enrichir avec l'obole de la veuve, mêlée à de larges offrandes.

Ces cloches, qui à une rare pureté de son joignent une irréprochable harmonie, sont l'œuvre d'un artiste dont l'habileté est bien connue, M. Viel-Ozenne, fondeur à Villedieu.

Malgré une pluie battante, qui a duré tout le jour, longtemps avant l'heure fixée pour la cérémonie, l'église du Vernay était littéralement comble. Après une messe solennelle, célébrée par M. Pavie, curé-doyen de Balleroy, chargé de la bénédiction des nouvelles cloches, M. l'abbé Fouin, chanoine titulaire de Bayeux, a rappelé à la foule, saintement recueillie, l'usage joyeux et lugubre de cet airain sacré. Vers la fin de ce remarquable discours, nous avons entendu de gracieux remerciements adressés à l'assistance, et, sous le voile des allusions les plus délicates, nous avons reconnu le riche bienfaisant qui a consacré sa vie à la défense des intérêts de tous, et dans lequel on aime à retrouver le père des pauvres, l'instigateur et le soutien de toutes les bonnes œuvres. Elle a eu aussi sa large part dans ses légitimes remerciements, l'humble chrétienne qui, sous les yeux du Seigneur, a su prélever sur son nécessaire des dons magnifiques.

Cette journée a été belle pour le pasteur dévoré du zèle de la maison de Dieu, et pour son digne collaborateur. Elle n'a pas été moins belle pour ses paroissiens généreux qui leur ont prêté, dans cette œuvre leur bienveillant concours, et dans la reconnaissance qui éclatait de toutes parts, ils ont déjà reçu quelque chose qui ressemble à la récompense promise à ceux qui passent sur la terre en faisant le bien. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1858   -  Les pluies.   -   Après une période de sécheresse beaucoup trop prolongée, nous avons eu des pluies en abondance, et les usines ont pu fonctionner sur tous nos cours d'eau. Ainsi se sont calmées des craintes très vives.

Nos marchés sont bien approvisionnés.

Les ensemencements d'automne se sont faits généralement dans de bonnes conditions. Les prairies artificielles ont peu souffert, elles se présentent bien. Les colzas sont en bonne situation, les repiquages ont généralement réussi. Quant aux betteraves, elles sont malheureusement très compromises par les gelées. C'est une cause de plus à ajouter à celles qui contribuent à la dépréciation de la viande sur pied, car on sait que les betteraves sont un précieux élément d'alimentation pour les bestiaux pendant la saison d'hiver. Ne pouvant nourrir, les cultivateurs vendront. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   On nous écrit du Vernay.   -  L'assemblée de la Saint-Gorgon a eu lieu dimanche dernier, en la commune du Vernay, au milieu d'une foule immense de promeneurs et de curieux de la localité et des communes voisines. Les jeunes gens du lieu avaient organisé divers amusements et réjouissances publiques, tels que : exercices du mal de cocagne et autres jeux qui ont duré toute l'après-midi.

A la nuit, un joli feu d'artifice a été tiré, au milieu des témoignages joyeux de la satisfaction des nombreux spectateurs. Cette fête locale s'est continuée le lendemain avec un nouvel entrain ; elle s'est terminée par le lancement d'un ballon.

La commune du Vernay a fait, cette année, de sa fête Saint-Gorgon, l’une des assemblées les plus importantes de la contrée. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1860   -   Une noyade.   -   Mercredi, le nommé Genais jean, âgé de 84 ans, a été trouvé noyé dans une mare, à Saint-Paul-du-Vernay, près de son domicile. Ce vieillard, qui est seul de sa famille, allait à cet endroit pour laver lui-même son linge, il est tombé dans l'eau par accident. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1860   -   Pour les élèves des lycées et collèges.   -   A l'occasion de l'annexion de la Savoie et de l'arrondissement de Nice à la France, le ministre de l'instruction publique a décidé qu'il y aurait congé avec sortie demain dimanche 17, pour les élèves des lycées et collèges des départements. Deux jours seront ajoutés aux grandes vacances pour tous les lycées et collèges de l'Empire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   Les prières publiques.   -   Dimanche dernier, au prône de toutes les paroisses de la ville, a été lue une lettre de Mgr l'évêque de Bayeux et Lisieux, prescrivant des prières publiques pour demander à Dieu la cessation des pluies, qui donnent les plus sérieuses inquiétudes pour les récoltes. Ces prières, qui ont commencé dimanche, ont lieu tous les soirs à 8 heures 1/4, et se continueront jusqu'au lundi 22. ( L’Écho Bayeusain )

 

Juillet 1861   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 6 juillet 1861.  Ont été condamnés :

-   Marie-Romaine Lacour, femme de Pierre-Jacques Ygouf, âgée de 31 ans, cultivatrice, née à Balleroy, demeurant à St-Paul-du-Vernay, et Germain-Michel Vauléger, âgé de 40 ans, cultivateur, né et demeurant à St-Paul-du-Vernay ; la première, en trois mois de prison pour adultère, et le deuxième, en trois mois de prison et cent francs d'amende pour complicité d'adultère.

-   Auguste Michelle, dit Marie, âgé de 23 ans, domestique, né et demeurant à Campigny, en 50 francs d'amende pour délit de chasse en temps prohibé.

-   Modeste-Agathe Delavallée, femme de Louis Le Moigne, âgée de 35 ans, journalière, née à Villers-Fossard, arrondissement de St-Lô, demeurant à Trévières, en cinq Francs d'amende pour injures envers un particulier. ( L’Écho Bayeusain )

 

Juillet 1861   -   Nouvelles des récoltes.   -   Les renseignements recueillis par le ministère de l'agriculture constatent que la moisson sera cette année de trois semaines en avance sur la moisson de l'année dernière, ce qui revient à dire qu'elle pourra avoir lieu à peu près en temps ordinaire, puisque la moisson de l'année dernière était d'un mois en retard. ( L’Écho Bayeusain )

 

Septembre 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet.   -   En date du 16 septembre, sont nommés :

-        Maire de la commune d'Arganchy, M. Le Paulmier (Michel-Louis-Gustave).

-        Maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Morel (Raphaël).

-        Maire de la commune de Saint-Germain-du-Pert, M. Bataillard (Anne-Charles-Thomas).

-        Maire de la commune de Cricqueville, M. Le Verrier (Alexandre).

-        Adjoint de la commune de Lison, M. Thibout (Thomas).

-        Adjoint de la commune de Ranchy, M. Le Grand (Jacques-Tranquille).

-        Adjoint de la commune de Torteval, M. Pley (Jean-Louis).

-        Adjoint de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Baillehache (Pierre).

-        Adjoint de la commune de Cricqueville, M. Verel (Emmanuel).

Par un autre arrêté préfectoral du 17,

-       M. Rabel (Arsène) est nommé maire de la commune du Faulq. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 13 septembre, a nommé, M. Baillehache ( Pierre-Charles), adjoint et conseiller municipal, est nommé maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, en remplacement de M. Morel, décédé.

Par deux autres arrêtés préfectoraux des 13 et 14 septembre, sont nommés : Adjoint de la commune d'Ecrammeville, M. Mahouy, conseiller municipal, en remplacement de M. Marie Bulot, nommé maire.

Adjoint de la commune de Colleville-sur-Orne, M. Lebecq (Maximilien), conseiller municipal, en remplacement de M. Madelaine, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Voici une condamnation que nous croyons devoir porter à la connaissance des marchands de bestiaux : Dans sa dernière audience, M. le juge de paix de Caen a condamné à 1 fr. d'amende le sieur Jules Frigost, marchand de bestiaux à Saint-Paul-du-Vernay, pour avoir, avant l'ouverture du marché, acheté des porcs sur la place de Caen.  

 

Août 1870   -  Une circulaire.   -   D'après une circulaire de M. le ministre de l'intérieur du 8 août 1870, les dons en nature, tels que le vin, l'eau-de-vie, les liqueurs, le tabac, le linge, les chevaux, le bétail, etc., seront reçus dans toutes les villes où réside un sous-intendant militaire ou un fonctionnaire qui en remplit les fonctions, c'est-à-dire dans tous les  chefs-lieux d'arrondissement de l'Empire.

 

Août 1870   -  Nominations.   -    Par arrêté, M. le préfet a nommé : instituteur à Asnelles, en remplacement de M. Janssaud, M. Roger, actuellement instituteur à  Sainte-Marguerite-d'Elle ; institutrice de 2e classe à Saint-Pierre-du-Mont (emploi créé), Mlle  Denis, institutrice-adjointe à Saint-Paul-du-Vernay.

 

Août 1870   -  Les blessés.   -   Des blessés de l'armée sont attendus dans le Calvados. Un certain nombre de lits sont, dès à présent, disposés pour les recevoir dans les hospices. En outre, une foule de concitoyens dévoués se sont empressés de se faire inscrire pour recevoir chez eux un ou plusieurs convalescents, et leur offrir ainsi les soins et les ménagements qu'ils trouveraient dans leurs propres familles.

 

Septembre 1872   -  L’état civil.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un si grand degré la population tout entière.

 

Septembre 1872   -  Fête.  -  L'antique et belle assemblée St-Gorgon aura lieu, le 15 septembre prochain. Rien ne sera négligé pour offrir des divertissements aux nombreux étrangers qu'elle attire chaque année. Messe militaire, jeux du tourniquet, courses en sacs, baiser de la tuile, mât de cocagne et autres exercices.

Un café chantant de Caen donnera une soirée magnifique. Tel est le programme de cette fête, qui sera terminée par un feu d'artifice, et suivi de la retraite aux flambeaux. Un herbage, mise à la disposition pour la tenue de l'assemblée, permettra aux débitants et marchands forains de s'installer avantageusement.

 

Mars 1873   -   Tirage au sort.   -  On procède en ce moment au Tirage au sort. Malgré l’établissement du, service militaire obligatoire, ce tirage à été maintenu. Il a, du reste, une certaine importance, les jeunes gens qui tireront les numéros les plus élevés ne feront qu'une année de service, où même six mois, s'ils passent avec succès, au corps leurs examens.  Les jeunes gens qui tireront les numéros les plus bas, 1, 2, 3, etc……, jusqu'à un chiffre que le ministre à la guerre fixera suivant le nombre de soldats dont il aura besoin  chaque année, feront cinq ans de service.

 

Mai 1873   -  Les Événements.   -   Samedi soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République française. Il a été remplacé par le maréchal de Mac-Mahon, duc de  Magenta. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.

 

Juillet 1873   -   Homicide.   -   Dans la nuit du 28 au 29 juillet, vers 3 heures du matin, les nommés Pierre Cardine, âgé de 44 ans, et François Marie, âgé de 29 ans, cultivateurs à Saint-Paul-du-Vernay, étaient avec leurs femmes chez ce dernier, ils étaient tous deux en état d'ivresse. A la suite d'une discussion qui s'éleva entre la femme Cardine et Marie, celui-ci menaça de la tuer d'un coup de fusil, et prit en effet son arme, qu'il dirigea vers elle. Cardine se précipita pour couvrir sa femme et reçut le coup à bout portant. Il est mort quelques instants après. Le meurtrier a été écroué à la maison d'arrêt.

 

Mai 1875   -   Accident de voiture.  -  Vendredi, vers une heure de l'après-midi, dans la carrière à gravier située sur le territoire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, le jeune Tanquerel, âgé de 12 ans, demeurant chez ses parents, à Saint-Côme-de-Fresné, est tombé sous sa voiture, chargée de gravier, et a été écrasé. La mort a été instantanée.  

 St-PAUL-du-VERNAY  -  L'Église

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