Novembre
1876
-
Les Pommes. -
On
calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de
cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de
francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque
partout la récolte est mauvaise.
Dans
les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu
donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.
Novembre
1876
-
Meurtre. -
Mercredi
matin, les sieurs Marie Victor
dit Barette, 33
ans, cultivateur à Subles et Dominique Bouillard, domestique au même
lieu, étaient à charger du galet en la commune de Saint-Paul-du-Vernay,
une discussion s'éleva entre eux. Marie asséna deux coups de pelle sur
la tête à Bouillard, qui tomba évanoui, transporté immédiatement au
domicile de son maître, il est mort vers 7 heures du soir malgré
les soins qui lui ont été prodigués. Marie a été arrêté et
écroué à Bayeux.
Juin
1883 -
La prestation en nature.
– La
semaine dernière, le curé de Saint-Paul-du-Vernay annonçait au prône
que le lendemain lui et son vicaire acquitteraient leur prestation en
nature, et que le catéchisme serait fait sur le lieu du travail. A
l'heure indiquée, les deux prêtres se sont rendus, sur une carrière
à gravier située dans le bois de la commune. Le travail assigné
était le redressement d'une vieille carrière. On a travaillé
sans doute, mais on a fait bonne chère aussi, parait-il. Ceci nous
rappelle ce noble et riche propriétaire qui voulut aussi acquitter sa
prestation en nature. Le maire s'en vengea, en
faisant balayer au noble seigneur la place de la Mairie.
Juin
1883 -
Médailles sur médailles. –
La semaine dernière, en présence d'une foule recueillie, a eu
lieu la plantation du calvaire de Saint-Paul-du-Vernay. La musique y
assistait en grand uniforme. En ouvrant une bouche à avaler le bonnet
de l'évêque, elle a crié comme un seul homme : « vive la croix !
»
Mgr de Bayeux les a chaleureusement félicités, et il doit même
leur envoyer une médaille de Lourdes, pour être placée à côté de
celles déjà obtenues.
Avril
1888 -
Battue au sanglier.
-
Jeudi, sur la demande de
M. Feron, mandataire de M. le duc de Vicence, MM Quérière et Morin,
lieutenants, de louveterie, se sont rendus à St-Paul-du-Vernay, où une
battue avait été organisée, afin d'y détruire un sanglier. Après
quatre heures de poursuite, le sanglier fût tué, par M. Désiré
Dubosq, propriétaire à Villy-Bocage : La présence des lieutenants de
louveterie a été mise à profit pour détruire en même temps
chevreuils et lapins, grands dévastateurs de récoltes.
Juin
1889.
-
Les voleurs d’églises.
-
Dans la nuit
de vendredi, des malfaiteurs se sont introduits par effraction dans
l'église de Balleroy, ont brisé le tronc, enlevé 4 couronnes, brisé
la porte de la sacristie et fracturé tous les meubles. Heureusement,
les objets précieux avaient été mis à l'abri par précaution.
Dans
la même nuit, l'église de St-Paul-du-Vernay a été aussi visitée par
les voleurs. Ils ont pénétré en enfonçant une fenêtre, brisé le
tronc des pauvres et celui de la chapelle
de la Vierge où ils n'ont trouvé que quelques sous. Ils ont volé une
couronne d'une certaine valeur.
La
sacristie a été mise au pillage, et les tiroirs ont été fractures,
mais les voleurs, trouvant sans doute les objets trop volumineux et d'un
transport difficile, n'ont rien enlevé.
A
l'empreinte des pas on a reconnu que l'un d'eux devait être un enfant
d'une douzaine d'années.
Dans
la nuit de lundi, les églises de Baynes et de Tournières, ont eu Je
même sort.
( Bonhomme Normand)
Août
1889. -
Vol et profanation. -
Il y a
quelque temps, on retirait d'un puits de la commune de
Saint-Paul-du-Vernay le cadavre de la dame Denis, journalière, qui s'y
était jetée volontairement, et la garde du corps avait été confiée
avant l'inhumation à la veuve Lecordier.
Celle-ci
profita de ce qu'elle était seule pour enlever du doigt de la défunte
une alliance.
Plainte
a été portée à la gendarmerie. La bague a été rendue, mais le procès-verbal
a été maintenu contre la délinquante. ( Bonhomme Normand)
Septembre
1890 -
Suicide. -
La nommée Angélique Vaussy, veuve Colleville, âgée de 80 ans,
sans profession, à St-Paul-du-Vernay, a été trouvée noyée dans un
puits situé
à 1 500 mètres
de son habitation. On attribue ce suicide à des chagrins de famille.
Octobre
1891 -
Blessures accidentelles. -
Vendredi, à
Saint-Paul-du-Vernay, le jeune Pierre Pelcot, 12 ans, enfant assisté de
l'hospice de Bayeux, placé chez une dame Lebourgeois, a eu la main
droite prise dans un engrenage de pressoir, quatre doigts ont été
complètement broyés. Il a été transporte à l'hôtel-Dieu de Bayeux.
(source,
le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Danger des armes à feu. -
L'un de
nos confrères de Bayeux annonce qu'un tout jeune homme de
St-Paul-du-Vernay a été tué par l'explosion de son fusil en tirant
sur un oiseau.
(source,
le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Fête. -
St-Paul-du-Vernay. —
Fête du 11 septembre St-Gorgon. Le matin, louerie de domestiques, jeux
et divertissements variés, l'après-midi. Bal, illuminations et
feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normands.
(source,
le Bonhomme Normand)
Septembre
1892 -
Parents dénaturés. -
Les époux Anne,
de Saint-Paul-du-Vernay, ont une petite fille de six ans, Adèle, qu'ils
martyrisent. Un jour, sa mère l'a poussée la tête contre un réchaud,
parce qu'elle avait déchiré son mouchoir. Une autre fois, elle la
mordit cruellement et lui donna un coup de marteau sur la main et un
coup de couteau sur le poignet. Le père lui a écrasé un doigt de pied
en lui marchant dessus, un autre jour, il lui donna un coup de pied dans
le bas-ventre.
L'hiver,
sous la neige, la femme Anne mettait l'enfant dehors et fermait la
porte. Un passant invita-la mère à la faire rentrer. Celle-ci
répondit : « qu'elle préférerait faire dix ans de galères et
la tuer ». Un autre jour, elle la rouait de coups en disant : «
Petite g……. quand donc seras-tu crevée ? ».
Enfin
les bourreaux eurent l'idée de changer de pays. Ils l'enfermèrent à
clef dans la maison et prévinrent sa grand'mère qu'elle pouvait la
prendre si elle voulait, qu'ils l'abandonnaient. Le tribunal de Bayeux
vient de les condamner par défaut : le mari à 13 mois et la femme à
18 mois. (source,
le Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Mère
et fils. -
Ces jours derniers, un jeune homme de 21 ans, demeurant avec ses
parents à St-Paul-du-Vernay, ayant insulté sa mère à la suite d'une observation
qu'elle lui faisait, en a reçu un vigoureux coup de bâton sur le nez
qui a fait jaillir le sang. Le jeune homme ne voit plus clair de l'oeil
gauche. Après avoir obtenu un certificat de médecin, il a porté
plainte à la gendarmerie.
(source,
le Bonhomme Normand)
Novembre
1892 -
Une leçon. -
Victor Mahier,
56 ans, voiturier à St-Paul-du-Vernay, avait reçu de M. Radiguet,
entrepreneur de carrières à Juaye-Mondaye, 150 francs pour
un travail de deux mois. Mahier eut le tort de s'attarder à boire dans
les auberges de la route et surtout de prendre pour compagnon un
journalier assez mal famé, Aimable Lejeune, 26 ans, journalier à
Trungy, qu'il ramena dans sa voiture. En arrivant chez lui, il ne
trouva pas ses 150 fr. Il soupçonna Lejeune et porta plainte. Les 150
fr. ont été retrouvés chez Lejeune, cachés sous la toiture
d'un grenier à foin. Lejeune a été condamné à trois mois, mais a
obtenu la loi Bérenger.
(source, le Bonhomme Normand)
Décembre
1892 -
Recensement. -
Le
recensement des voitures
attelées, susceptibles d'être utilisées pour les besoins de l'armée
au moment d'une mobilisation, aura lieu du 1er au 15
janvier.
(source, le Bonhomme
Normand)
Janvier
1893 -
Vol de 400 fr. -
Le
jour de Noël, pendant
que Mlle Anne Rouillard, 63 ans, rentière à St Paul-du-Vernay, était
à la messe, des malfaiteurs se sont introduits dans son habitation
en brisant un carreau de la fenêtre, et ont pris 460 francs en pièces
d'or et d'argent. Un billet de 50 fr. a été laissé. La gendarmerie a
aussitôt ouvert une enquête qui amènera d'ici peu la découverte des
coupables, car on a la certitude qu'ils étaient deux. (source,
le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Attentats la pudeur. -
Un
nommé Pigouchet, 59 ans,
journalier à Saint-Paul-du-Vernay, est poursuivi pour attentats à la
pudeur, en 1889, sur les jeunes Blanche et Marie Lebourgeois, âgées de
9 ans. Il nie énergiquement et est acquitté. (source,
le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Chronique judiciaire.
-
Edmond
Mahieu, 21 ans, domestique au Manoir, 16 fr., blessures en faisant le
moulinet avec un maillet.
—
Émile Moulins, 35 ans, journalier à Canchy, 6 semaines et 11 fr.,
coups et dommages à la propriété d'autrui.
—
Désirée Lahaye, femme Léon Maresq, 31 ans, fabricants de paniers à St-Paul-du-Vernay,
1 mois, vol. (source,
le Bonhomme Normand)
Mars
1895 - Triste fin.
-
L'autre soir, une femme de passage à Saint-Paul-du-Vernay
entra chez les époux Costil et leur demanda l'hospitalité en invoquant
son état de faiblesse. Ceux-ci consentirent à lui donner asile
pour la nuit.
Le
lendemain, son état s'étant aggravé, elle ne put s'en aller. Le
docteur Guernier, de Balleroy, se rendit auprès d'elle et reconnut
qu'elle était atteinte d'une pneumonie double.
Elle expira dans la nuit sans laisser d'indications sur son identité.
Des recherches faites, il résulte que c'est une femme Lacour, dont le
mari, jardinier, habite au Moulin-Renard. (source,
le Bonhomme Normand)
Mars
1896 -
Une mère qui tue son enfant.
-
Il y a quatre mois, la fille Pauline Guilbert, 27 ans,
née à Littry, demeurant à 8t-Paul-du-Vernay, accouchait d'une fille.
Pendant deux mois, elle éleva son enfant qui, tout à coup,
disparut sans qu'on pût savoir ce qu’il était devenu.
Cette
disparition éveilla les soupçons du maire du Vernay, qui interrogea à
diverses reprises Pauline Guilbert, mais il n'obtenait toujours que des
réponses évasives. A la fin, cette misérable, pressée de
questions, a fini par avouer que, dans la nuit du 28 janvier, elle avait
jeté sa petite fille dans la Drôme. A la suite de cette déclaration,
des recherches ont été faites, et on a découvert, à 2 kilomètres
environ de l'endroit où elle avait été noyée, la pauvre enfant dont
le cadavre était pris dans des racines. Pauline Guilbert a été
écrouée à Bayeux. (source,
le Bonhomme Normand)
Mai
1896 -
Voleur et incendiaire. -
Plusieurs
vols avaient été commis à St-Paul-du-Vernay, on soupçonnait un
nommé Gohier, 28 ans, de Ste-Croix-Grand'Tonne, de les avoir commis.
Cet individu était redouté. Il avait insulté plusieurs personnes et
avait proféré des menaces qu'il a mises à exécution en mettant le
feu à des bâtiments agricoles. Tout a été brûlé. Gohier a été
domestique dans le pays, chez la dame Auvray. Il a volé dernièrement
chez le sieur Bertrand, charpentier à Arganchy.
(source,
le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
St-Paul-du-Vernay. - Fête St-Gorgon, le dimanche 13 septembre : le matin,
louerie de domestiques ; l'après-midi, jeux et divertissements,
concert, bal, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice
fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1896 -
Suicide. -
Le sieur Jean Marie dit de la Boulangerie, 80 ans, né à
Condé-sur-Vire, qui était tombé en enfance et qui avait manifesté à
différentes reprises l'intention d'en finir avec la vie, s'est noyé à
St Paul-du-Vernay.
Cet
homme habitait Cahagnolles chez son neveu, qui le recherchait depuis la
veille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1896 -
Noyés.
-
Mardi
l'après-midi, un individu
inconnu, 60 ans environ, a été trouvé dans l'Aure, au Pont Trubert,
à Bayeux. Quand on l'a découvert, il y avait à peine deux heures
qu'il s'était noyé.
—
Le même jour, le sieur Auguste Jacqueline, 77 ans, rentier à
St-Paul-du-Vernay, s'est noyé accidentellement dans une mare, à 200
mètres de son habitation.
—On
a trouvé dans la « Morelle », à Honfleur, le cadavre du sieur
Hansen, interprète norvégien.
(source, le Bonhomme
Normand)
Juin
1897 - Les suites d’un
charivari. L'habitude,
dans nos campagnes, est d'user de l'affiche et de la lettre anonyme pour
embêter les gens auxquels on en veut. C'est ce qui a eu lieu, ces
jours-ci, à St-Aubin-sur-Mer, à l'occasion d'un mariage. Ces braves
gens ont méprisé ces petits moyens, et ils ont bien fait. Mais il n'en
a pas été de même à St-Paul-du-Vernay. La dame Jame et sa fille ont
attaqué en diffamation maître Jacques Margueritte, 55 ans, bûcheron,
qui aurait cassé du sucre sur leur dos et fait afficher des placards,
dans lesquels une grande fête était annoncée, organisée par « Mme
Facile dit Nul et la procureuse », avec le concours d'un « Saint-Vigor
». La procureuse indiquait la dame James ; sa fille personnifiait
Mme Facile ; « Saint-Vigor » était un nommé Vigot, de
Saint-Paul-du-Vernay, actuellement soldat et fiancé de la fille, et qui
a eu des démêlés avec Margueritte.
Le
mot Nul faisait allusion à un attentat à la pudeur dont a été
victime la demoiselle James, et qui a valu à son auteur une
condamnation aux travaux forcés. Margueritte aurait en outre organisé
un charivari et payé à boire à quelques individus pour le faire.
Finalement, notre Jacques, qui doit s'estimer très heureux d'en être
quitte à si bon compte, a été
condamné à 11 francs d'amende et à 50 francs de dommages-intérêts
seulement. (source,
le Bonhomme Normand)
Juillet
1897 -
Suicides. - On
a trouvé, noyé volontairement, à Saint-Paul-du-Vernay, le sieur
Victor Jolliot, 70 ans, journalier. Le malheureux, qui souffrait d'une
veine varice à la jambe, avait maintes fois manifesté l'intention de
se donner la mort.
—
Lesieur Armand Lefort, 62 ans, journalier à Touques, s'est pendu.
(source, le Bonhomme
Normand)
Octobre
1897 -
Enfant tuée par sa mère. -
La
fille Céline Marie, 24 ans, servante à St-Paul-du-Vernay, avait deux
enfants, dont une petite fille de trois ans. Ne pouvant pas la nourrir,
elle vint à Bayeux pour la mettre à l'hospice. On la renvoya à la
sous-préfecture, puis chez le maire de sa commune, pour réclamer les
pièces nécessaires. En route, elle résolut de se défaire de son
enfant et la jeta dans une mare séparée du chemin de Guéron par un
talus élevé. En tombant dans l'eau, elle a crié : « Maman! » Mais
cette misérable est restée insensible, attendant tranquillement que
l'eau qui recouvrait la pauvre petite ne remuât plus. Le lendemain,
elle se rendait à la Mme de Littry, où elle
se loua comme servante chez le sieur Élie,
à
Martragny, où elle a été arrêtée.
(source, le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Enfant
tué par sa mère.
-
Marie
Denis,
dite des Cochons, 24 ans, originaire de St-Paul-du-Vernay, avait une
petite fille de 3 ans qui lui était à charge. Elle essaya de la faire
admettre à l'hôpital de Bayeux. Ne pouvant y parvenir, elle résolut
de s'en débarrasser. Elle la conduisit à 4 kilomètres de Bayeux en la
brutalisant pour la faire marcher. Arrivée près de la mare de Guéron,
elle souleva l'enfant et, du haut du talus, la jeta dans l'eau. L'agonie
de la pauvre petite a duré dix minutes, pendant lesquelles,
en essayant de s'accrocher aux branches et aux herbes, elle ne cessa
d'implorer du regard et de la voix son bourreau. La fille Denis resta
impassible. Depuis, elle n'a manifesté aucun regret de son crime. Elle
a été condamnée à 20 ans de travaux forcés. (source,
le Bonhomme
Normand)
Janvier
1898 -
Assassinat
d’une femme de
82
ans. -
Samedi soir, la veuve
Marie Fouin, 83 ans, cultivatrice à St-Paul-du-Vernay, près Balleroy,
était partie, avec une petite voiture, pour traire ses vaches
dans un herbage tout près de son habitation. Le lendemain, ses voisins,
surpris de ne la voir ni chez elle, ni à la messe, s'inquiétèrent, de
cette absence et, après quelques recherches , découvrirent bientôt le
cadavre de la pauvre femme cacha sous les broussailles d’un
fossé.
La
malheureuse
avait été
assommée avec un maillet servant à « ficher » les vaches. Le vol a
été le mobile du crime, car les assassins s'étaient emparés des
clefs de leur victime que l'on disait riche et avaient, dévalisé sa
maison, emportant les valeurs, et jusqu'à plusieurs bouteilles
d'eau-de-vie. On soupçonna immédiatement le nommé Xavier Prével et
sa concubine. Louise Pacary. Après avoir d'abord nié, les inculpés
auraient, dit-on, avoué. (source,
le Bonhomme Normand)
Janvier
1898 -
Le
crime de Saint-Paul-du-Vernay.
- Nous
avons raconté, dans notre dernier numéro, que la veuve Fouin, 82 ans,
demeurant à Saint-Paul-du-Vernay, avait
été assassinée et que les assassins présumés étaient Xavier Prevel,
27 ans, et sa concubine Louise Pacary dite Toupinot, 20 ans. Cette fille
seule aurait frappé la pauvre vieille. Venue dans l'herbage pour
ramasser du bois sec, elle aurait été menacée avec un bâton par la
vieille. La prévenue se serait emparée de ce bâton et en aurait alors
frappé la veuve Fouin de sept coups sur la tête. La fille Pacary la
voyant inanimée l'aurait traînée près d'un fossé et l'aurait jetée
au milieu des ronces. La fille Pacary est
entrée ensuite par escalade et effraction dans le domicile de sa
victime, et s'est emparée de 50 francs qu'elle a ensuite dépensés en
compagnie de son amant. Jusqu'ici, Prevel ne serait poursuivi,
assure-t-on, que pour
complicité de vol par recel. (source,
le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les saints de
glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12
et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune
rousse, le 20 mai.
(source, le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
Meurtre et vols. -
Le
2 janvier, la veuve Fouin,
82 ans, était trouvée, à St-Paul-du-Vernay, morte dans le fossé d'un
de ses herbages. Le cadavre était couché sur le côté gauche, la face
dans la vase, la tête, couverte d'une pelisse, présentait sept plaies
produites par un instrument contondant.
L'enquête
établit qu'un vol avait été commis au domicile de la dame Fouin. On
avait, pénétré dans son habitation en escaladant une fenêtre du
premier étage dont les carreaux
n'existaient plus et on avait fracturé, dans la chambre à coucher, le
bas du panneau d'une armoire fermée à clef.
Les
soupçons se portèrent immédiatement sur la fille Louise Pacari, 26
ans, qui habitait avec son amant, Anatole Prevel, 27 ans, une maison
dont le jardin communiquait avec l'herbage où le cadavre de la veuve
Fouin avait été relevé. Un témoin avait cru reconnaître comme
appartenant à l'accusée le faucillon abandonné dans la chambre de la
victime. Précisément, la fille Pacari et son amant avaient
quitté leur domicile dans la nuit du 2 au 3 janvier, ils furent
arrêtés lorsqu'ils rentrèrent, le lendemain à leur domicile.
On découvrit chez eux une camisole tachée de sang.
Interrogés
séparément, Pacari et Prevel expliquèrent d'une manière différente
l'origine de cette tache et donnèrent des renseignements mensongers sur
l'emploi de leur temps pendant leur absence de leur domicile. Ils
nièrent, toutefois, toute participation au meurtre de la veuve Fouin et
au vol qui l'avait suivi. Conduits, le soir, à la chambre de sûreté
de Balleroy, les accusés firent devant le brigadier de gendarmerie des
aveux partiels qu'ils renouvelèrent le lendemain
devant le magistrat instructeur. Prevel reconnut que le faucillon
trouvé dans la chambre de la veuve Fouin était celui de sa concubine.
Celle-ci était sortie le 2 janvier vers sept heures et demie du matin.
Son absence avait duré près de trois quarts d'heure. A son retour, il
avait remarqué que sa camisole était tachée de sang : elle lui avait
dit que la veuve Fouin l'avait surprise au moment où elle prenait du
bois dans son herbage et lui avait donné l'ordre de se retirer, mais
qu'avant de le faire elle lui avait, porté des coups de bâton, puis
elle aurait ajouté qu’après avoir
ainsi battue elle avait pénétré dans son domicile en se servant d'une
échelle. La fille Pacari lui aurait enfin avoué qu'elle avait tué la
veuve Fouin. sans donner de détails.
L'accusée,
de son côté, déclara que, surprise par la veuve Fouin dans son
herbage où elle ramassait du bois, elle avait reçu
de la propriétaire deux ou trois coups de bâton sur
le corps, que, s'étant emparée de ce bâton, elle lui en avait
elle-même porté quelques coups sur la tête. La veuve Fouin s'était
affaissée et avait roulé dans le fossé. Puis elle, convint qu'après
avoir tué sa voisine elle l'avait prise sous son bras et l'avait
déposée dans le fossé où elle avait été retrouvée.
Depuis,
la fille Pacari est revenue partiellement sur ses aveux et a prétendu
qu'elle n'avait jamais dit au brigadier qu'elle avait transporté et
caché le corps de la veuve Fouin dans le fossé. Il est cependant
impossible que la veuve Fouin, frappée à 10 mètres de l'endroit où
son cadavre a été découvert, ait pu parcourir cette distance après
avoir été violemment frappée à la tête et, avoir été jetée à
terre.
L'autopsie
a révélé que la veuve Fouin, transportée étourdie dans le fossé,
la tête au fond, la face en pleine vase, était morte par suffocation.
La fille Pacari qui avait d’abord protesté contre le vol commis
après le meurtre, l'a avoué.
La
fille Pacari est, en outre, accusée d'un vol commis à Cahagnolles, au
préjudice d'une dame Lécoullet. Elle s'est introduite dans la maison
de cette femme qu'elle savait partie au marché de Balleroy, en brisant
deux carreaux d'une fenêtre, qu'elle a escaladée, et s'est emparée de
divers objets, notamment d'une grande quantité d’œufs.
Le
jury, ébranlé par une énergique et éloquente plaidoirie de Me
Hébert, a accordé des circonstances atténuantes à la fille
Pacari, qui n'a été condamnée qu'à 20 ans de travaux forcés. Prevel,
bien défendu par Me Lenouvel,
a été condamné à 8 ans de la même peine.
(source, le Bonhomme
Normand)
Mars
1898 -
Tuée
par une pierre. -
La femme
Émile Cléret, 20 ans,
travaillait avec son mari à la démolition d'une maison, à
Saint-Paul-du-Vernay, quand elle a été renversée par une lourde
pierre. La malheureuse femme, mariée du mois de janvier dernier, a
succombé sans avoir repris connaissance.
(source, le
Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Vieillard brûlé vif.
- On
a trouvé, carbonisé
dans sa cour, le sieur Jean Dubosq, 73 ans, journalier à
St-Paul-du-Vernay, près Balleroy, le bas des jambes et les pieds seuls
n'étaient pas brûlés. On suppose que l'infortuné vieillard, en
allumant du feu dans son domicile pour en renouveler l'air, aura mis le
feu à ses vêtements et qu'il s'est précipité dans sa cour pour
appeler du secours, mais qu'il n'aura pu crier. (source,
le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Vol d’un âne. -
On
a volé, dans un herbage où il était au piquet, un âne de 250 fr. au
sieur Jehan, propriétaire à St-Paul-du-Vernay, près Balleroy.
C'est
le jeune Louis Panel, 13 ans, qui avait emmené cet âne et l'avait
abandonné dans un herbage à Ellon. (source,
le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 - Un enfant écrasé par un banneau. -
Le sieur Désiré Pley, charron à Saint-Paul-du-Vernay, près
Balleroy, réparait un banneau devant sa maison. Pendant un moment
d'absence de son père, son petit garçon de 3 ans voulut grimper dans
la voiture, mais le banneau, démonté et mal assujetti, fit bascule et
tomba sur le pauvre enfant qui fut écrasé net.
On
le dégagea aussitôt. Il respirait encore, mais il est mort une heure
et demie après. (source,
le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Enfants martyres. -
La fille Marie Pacary, 58 ans, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay,
canton de Balleroy, prend des enfants en garde. Elle se charge de les
coucher, de les nourrir et de les tenir propres, moyennant une petite
redevance.
Au
mois d'août, elle en avait quatre dont un pauvre petit garçon qu'elle
ne pouvait souffrir. Aussi était-il battu plus que les autres. Tous
avaient à peine à manger et souvent n'avaient, comme nourriture, que
ce qu'ils récoltaient en mendiant.
Inutile
de dire que ces pauvres enfants étaient dans un état de saleté
repoussant. Ces faits dureraient peut-être encore si, un jour, des
voisins, étant accourus aux cris poussés par le petit garçon,
n'avaient vu le fils Pacary, une brute de 18 ans, frapper et jeter à
terre le petit martyr dont il cognait la tête sur le pavé.
Plainte
fut portée et le tribunal de Bayeux vient de condamner la fille Pacay
à trois mois de prison et Auguste Pacary à quinze jours. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Chronique judiciaire. -
René
Lecoq, 26 ans, journalier à Caen, 1 mois de prison, vol, sur les quais,
de charbon à M. Allainguillaume.
—
Camille Victoire, 15 ans, domestique à St-Paul-du-Vernay, 8 mois en
maison de correction, vol d'une blouse, taie d'oreiller et d'une cravate
au sieur Lemaigre, à Cheux ; de vêtements à des domestiques, à
Brécy et à Norrey, et à la dame Marie, à Carpiquet.
—
Victor Viel, 16 ans, et Léon Lebret, 18 ans, journaliers à Caen, 2
mois de prison chacun, vols de 60 kilos d'outils et de ferraille dans
une carrière, à la Maladrerie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
|