1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PAUL - du - VERNAY

Canton de Balleroy

Les habitants de la commune sont des Saint-Paulois, Saint-Pauloises

Novembre 1876   -  Les Pommes.  -  On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise. 

Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre. 

 

Novembre 1876   -  Meurtre.  -  Mercredi matin, les sieurs Marie Victor dit Barette, 33 ans, cultivateur à Subles et Dominique Bouillard, domestique au même lieu, étaient à charger du galet en la commune de Saint-Paul-du-Vernay, une discussion s'éleva entre eux. Marie asséna deux coups de pelle sur la tête à Bouillard, qui tomba évanoui, transporté immédiatement au domicile de son maître, il est mort vers 7 heures du soir  malgré les soins qui lui ont été prodigués. Marie a été arrêté et écroué à Bayeux.  

 

Juin 1883  -  La prestation en nature. –  La semaine dernière, le curé de Saint-Paul-du-Vernay annonçait au prône que le lendemain lui et son vicaire acquitteraient leur prestation en nature, et que le catéchisme serait fait sur le lieu du travail. A l'heure indiquée, les deux prêtres se sont rendus, sur une carrière à gravier située dans le bois de la commune. Le travail assigné était le redressement d'une  vieille carrière. On a travaillé sans doute, mais on a fait bonne chère aussi, parait-il. Ceci nous rappelle ce noble et riche propriétaire qui voulut aussi acquitter sa prestation en nature. Le maire s'en vengea,  en faisant balayer au noble seigneur la place de la Mairie.

 

Juin 1883  -  Médailles sur médailles. –  La semaine dernière, en présence d'une foule recueillie, a eu lieu la plantation du calvaire de Saint-Paul-du-Vernay. La musique y assistait en grand uniforme. En ouvrant une bouche à avaler le bonnet de l'évêque, elle a crié comme un seul homme : « vive la croix !  »  Mgr de Bayeux les a chaleureusement félicités, et il doit même leur envoyer une médaille de Lourdes, pour être placée à côté de celles déjà obtenues.  

 

Avril 1888  -  Battue au sanglier.  -  Jeudi, sur la demande de M. Feron, mandataire de M. le duc de Vicence, MM Quérière et Morin, lieutenants, de louveterie, se sont rendus à St-Paul-du-Vernay, où une battue avait été organisée, afin d'y détruire un sanglier. Après quatre heures de poursuite, le sanglier fût tué, par M. Désiré Dubosq, propriétaire à Villy-Bocage : La présence des lieutenants de louveterie a été mise à profit pour détruire en même temps chevreuils et lapins, grands dévastateurs de récoltes.  

 

Juin 1889.   -   Les voleurs d’églises.   -    Dans la nuit de vendredi, des malfaiteurs se sont introduits par effraction dans l'église de Balleroy, ont brisé le tronc, enlevé 4 couronnes, brisé la porte de la sacristie et fracturé tous les meubles. Heureusement, les objets précieux avaient été mis à l'abri par précaution.

Dans la même nuit, l'église de St-Paul-du-Vernay a été aussi visitée par les voleurs. Ils ont pénétré en enfonçant une fenêtre, brisé le tronc des pauvres et celui de la chapelle de la Vierge où ils n'ont trouvé que quelques sous. Ils ont volé une couronne d'une certaine valeur.

La sacristie a été mise au pillage, et les tiroirs ont été fractures, mais les voleurs, trouvant sans doute les objets trop volumineux et d'un transport difficile, n'ont rien enlevé.

A l'empreinte des pas on a reconnu que l'un d'eux devait être un enfant d'une douzaine d'années.

Dans la nuit de lundi, les églises de Baynes et de Tournières, ont eu Je même sort.  ( Bonhomme Normand)

 

Août 1889.   -   Vol et profanation.   -   Il y a quelque temps, on retirait d'un puits de la commune de Saint-Paul-du-Vernay le cadavre de la dame Denis, journalière, qui s'y était jetée volontairement, et la garde du corps avait été confiée avant l'inhumation à la veuve Lecordier.

Celle-ci profita de ce qu'elle était seule pour enlever du doigt de la défunte une alliance.

Plainte a été portée à la gendarmerie. La bague a été rendue, mais le procès-verbal a été maintenu contre la délinquante. ( Bonhomme Normand)

 

Septembre 1890  -  Suicide.  -  La nommée Angélique Vaussy, veuve Colleville, âgée de 80 ans, sans profession, à St-Paul-du-Vernay, a été trouvée noyée dans un puits situé à 1 500 mètres de son habitation. On attribue ce suicide à des chagrins de famille.  

 

Octobre 1891  -  Blessures accidentelles.  -  Vendredi, à Saint-Paul-du-Vernay, le jeune Pierre Pelcot, 12 ans, enfant assisté de l'hospice de Bayeux, placé chez une dame Lebourgeois, a eu la main droite prise dans un engrenage de pressoir, quatre doigts ont été complètement broyés. Il a été transporte à l'hôtel-Dieu de Bayeux.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Danger des armes à feu.  -  L'un de nos confrères de Bayeux annonce qu'un tout jeune homme de St-Paul-du-Vernay a été tué par l'explosion de son fusil en tirant sur un oiseau. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Fête.  - St-Paul-du-Vernay. — Fête du 11 septembre St-Gorgon. Le matin, louerie de domestiques, jeux et divertissements variés, l'après-midi. Bal, illuminations et  feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normands.   (source, le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1892  -  Parents dénaturés.  -  Les époux Anne, de Saint-Paul-du-Vernay, ont une petite fille de six ans, Adèle, qu'ils martyrisent. Un jour, sa mère l'a poussée la tête contre un réchaud, parce qu'elle avait déchiré son mouchoir. Une autre fois, elle la mordit cruellement et lui donna un coup de marteau sur la main et un coup de couteau sur le poignet. Le père lui a écrasé un doigt de pied en lui marchant dessus, un autre jour, il lui donna un coup de pied dans le bas-ventre. 

L'hiver, sous la neige, la femme Anne mettait l'enfant dehors et fermait la porte. Un passant invita-la mère à la faire rentrer. Celle-ci répondit : « qu'elle préférerait faire dix ans de galères et la tuer ». Un autre jour, elle la rouait de coups en disant : « Petite g……. quand donc seras-tu crevée ? ». 

Enfin les bourreaux eurent l'idée de changer de pays. Ils l'enfermèrent à clef dans la maison et prévinrent sa grand'mère qu'elle pouvait la prendre si elle voulait, qu'ils l'abandonnaient. Le tribunal de Bayeux vient de les condamner par défaut : le mari à 13 mois et la femme à 18 mois. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Mère et fils.  -  Ces jours derniers, un jeune homme de 21 ans, demeurant avec ses parents à St-Paul-du-Vernay, ayant insulté sa mère à la suite d'une observation qu'elle lui faisait, en a reçu un vigoureux coup de bâton sur le nez qui a fait jaillir le sang. Le jeune homme ne voit plus clair de l'oeil gauche. Après avoir obtenu un certificat de médecin, il a porté plainte à la gendarmerie. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Une leçon.  -  Victor Mahier, 56 ans, voiturier à St-Paul-du-Vernay, avait reçu de M. Radiguet, entrepreneur de carrières à Juaye-Mondaye, 150 francs pour un travail de deux mois. Mahier eut le tort de s'attarder à boire dans les auberges de la route et surtout de prendre pour compagnon un journalier assez mal famé, Aimable Lejeune, 26 ans, journalier à Trungy, qu'il  ramena dans sa voiture. En arrivant chez lui, il ne trouva pas ses 150 fr. Il soupçonna Lejeune et porta plainte. Les 150 fr. ont été retrouvés chez  Lejeune, cachés sous la toiture d'un grenier à foin. Lejeune a été condamné à trois mois, mais a obtenu la loi Bérenger. (source, le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1892  -  Recensement.  -  Le recensement des voitures attelées, susceptibles d'être utilisées pour les besoins de l'armée au moment d'une mobilisation, aura lieu du 1er  au 15 janvier. (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1893  -  Vol de 400 fr.  -  Le jour de Noël, pendant que Mlle Anne Rouillard, 63 ans, rentière à St Paul-du-Vernay, était à la messe, des malfaiteurs se sont introduits dans son habitation en brisant un carreau de la fenêtre, et ont pris 460 francs en pièces d'or et d'argent. Un billet de 50 fr. a été laissé. La gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête qui amènera d'ici peu la découverte des coupables, car on a la certitude qu'ils étaient deux. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Attentats la pudeur.  -   Un nommé Pigouchet, 59 ans, journalier à Saint-Paul-du-Vernay, est poursuivi pour attentats à la pudeur, en 1889, sur les jeunes Blanche et Marie Lebourgeois, âgées de 9 ans. Il nie énergiquement et est acquitté. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Edmond Mahieu, 21 ans, domestique au Manoir, 16 fr., blessures en faisant le moulinet avec un maillet. 

— Émile Moulins, 35 ans, journalier à Canchy, 6 semaines et 11 fr., coups et dommages à la propriété d'autrui. 

— Désirée Lahaye, femme Léon Maresq, 31 ans, fabricants de paniers à St-Paul-du-Vernay, 1 mois, vol. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1895  -  Triste fin.   -   L'autre soir, une femme de passage à Saint-Paul-du-Vernay entra chez les époux Costil et leur demanda l'hospitalité en invoquant son état de faiblesse.  Ceux-ci consentirent à lui donner asile pour la nuit. 

Le lendemain, son état s'étant aggravé, elle ne put s'en aller. Le docteur Guernier, de Balleroy, se rendit auprès d'elle et reconnut qu'elle était atteinte d'une pneumonie double. Elle expira dans la nuit sans laisser d'indications sur son identité. Des recherches faites, il résulte que c'est une femme Lacour, dont le mari, jardinier, habite au Moulin-Renard. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1896  -  Une mère qui tue son enfant.  -  Il y a quatre mois, la fille Pauline Guilbert, 27 ans, née à Littry, demeurant à 8t-Paul-du-Vernay, accouchait d'une fille. Pendant deux  mois, elle éleva son enfant qui, tout à coup, disparut sans qu'on pût savoir ce qu’il était devenu. 

Cette disparition éveilla les soupçons du maire du Vernay, qui interrogea à diverses reprises Pauline Guilbert, mais il n'obtenait toujours que des réponses évasives. A la fin, cette  misérable, pressée de questions, a fini par avouer que, dans la nuit du 28 janvier, elle avait jeté sa petite fille dans la Drôme. A la suite de cette déclaration, des recherches ont été faites, et on a découvert, à 2 kilomètres environ de l'endroit où elle avait été noyée, la pauvre enfant dont le cadavre était pris dans des racines. Pauline Guilbert a été écrouée à Bayeux. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Voleur et incendiaire.  -  Plusieurs vols avaient été commis à St-Paul-du-Vernay, on soupçonnait un nommé Gohier, 28 ans, de Ste-Croix-Grand'Tonne, de les avoir commis. Cet individu était redouté. Il avait insulté plusieurs personnes et avait proféré des menaces qu'il a mises à exécution en mettant le feu à des bâtiments agricoles. Tout a été brûlé. Gohier a été domestique dans le pays, chez la dame Auvray. Il a volé dernièrement chez le sieur Bertrand, charpentier à Arganchy. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  St-Paul-du-Vernay.   -   Fête St-Gorgon, le dimanche 13 septembre : le matin, louerie de domestiques ; l'après-midi, jeux et divertissements, concert, bal, illuminations, retraite aux flambeaux et feu d'artifice fourni par la maison du Bonhomme normand. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Suicide.   -   Le sieur Jean Marie dit de la Boulangerie, 80 ans, né à Condé-sur-Vire, qui était tombé en enfance et qui avait manifesté à différentes reprises l'intention d'en finir avec la vie, s'est noyé à St Paul-du-Vernay.

Cet homme habitait Cahagnolles chez son neveu, qui le recherchait depuis la veille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Noyés.  -  Mardi l'après-midi, un individu inconnu, 60 ans environ, a été trouvé dans l'Aure, au Pont Trubert, à Bayeux. Quand on l'a découvert, il y avait à peine deux heures qu'il s'était noyé. 

— Le même jour, le sieur Auguste Jacqueline, 77 ans, rentier à St-Paul-du-Vernay, s'est noyé accidentellement dans une mare, à 200 mètres de son habitation. 

—On a trouvé dans la « Morelle », à Honfleur, le cadavre du sieur Hansen, interprète norvégien. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  - Les suites d’un charivari.  L'habitude, dans nos campagnes, est d'user de l'affiche et de la lettre anonyme pour embêter les gens auxquels on en veut. C'est ce qui a eu lieu, ces jours-ci, à St-Aubin-sur-Mer, à l'occasion d'un mariage. Ces braves gens ont méprisé ces petits moyens, et ils ont bien fait. Mais il n'en a pas été de même à St-Paul-du-Vernay. La dame Jame et sa fille ont attaqué en diffamation maître Jacques Margueritte, 55 ans, bûcheron, qui aurait cassé du sucre sur leur dos et fait afficher des placards, dans lesquels une grande fête était annoncée, organisée par « Mme Facile dit Nul et la procureuse », avec le concours d'un « Saint-Vigor ». La procureuse indiquait la dame  James ; sa fille personnifiait Mme Facile ; « Saint-Vigor » était un nommé Vigot, de Saint-Paul-du-Vernay, actuellement soldat et fiancé de la fille, et qui a eu des démêlés avec  Margueritte. 

Le mot Nul faisait allusion à un attentat à la pudeur dont a été victime la demoiselle James, et qui a valu à son auteur une condamnation aux travaux forcés. Margueritte aurait en outre organisé un charivari et payé à boire à quelques individus pour le faire. Finalement, notre Jacques, qui doit s'estimer très heureux d'en être quitte à si bon compte, a été  condamné à 11 francs d'amende et à 50 francs de dommages-intérêts seulement. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Suicides.  -  On a trouvé, noyé volontairement, à Saint-Paul-du-Vernay, le sieur Victor Jolliot, 70 ans, journalier. Le malheureux, qui souffrait d'une veine varice à la jambe, avait maintes fois manifesté l'intention de se donner la mort. 

— Lesieur Armand Lefort, 62 ans, journalier à Touques, s'est pendu. (source, le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Enfant tuée par sa mère.  -   La fille Céline Marie, 24 ans, servante à St-Paul-du-Vernay, avait deux enfants, dont une petite fille de trois ans. Ne pouvant pas la nourrir, elle vint à Bayeux pour la mettre à l'hospice. On la renvoya à la sous-préfecture, puis chez le maire de sa commune, pour réclamer les pièces nécessaires. En route, elle résolut de se défaire de son enfant et la jeta dans une mare séparée du chemin de Guéron par un talus élevé. En tombant dans l'eau, elle a crié : « Maman! » Mais cette misérable est restée insensible, attendant tranquillement que l'eau qui recouvrait la pauvre petite ne remuât plus. Le lendemain, elle se rendait à la Mme de Littry, où elle se loua comme servante chez le sieur Élie, à Martragny, où elle a été arrêtée. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1897  -  Enfant tué par sa mère.  -  Marie Denis, dite des Cochons, 24 ans, originaire de St-Paul-du-Vernay, avait une petite fille de 3 ans qui lui était à charge. Elle essaya de la faire admettre à l'hôpital de Bayeux. Ne pouvant y parvenir, elle résolut de s'en débarrasser. Elle la conduisit à 4 kilomètres de Bayeux en la brutalisant pour la faire marcher. Arrivée près de la mare de Guéron, elle souleva l'enfant et, du haut du talus, la jeta dans l'eau. L'agonie de la pauvre petite a duré dix minutes, pendant lesquelles, en essayant de s'accrocher aux branches et aux herbes, elle ne cessa d'implorer du regard et de la voix son bourreau. La fille Denis resta impassible. Depuis, elle n'a manifesté aucun regret de son crime. Elle a été condamnée à 20 ans de travaux forcés. (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Assassinat d’une femme de 82 ans.  -  Samedi soir, la veuve Marie Fouin, 83 ans, cultivatrice à St-Paul-du-Vernay, près Balleroy, était partie, avec une petite voiture,  pour traire ses vaches dans un herbage tout près de son habitation. Le lendemain, ses voisins, surpris de ne la voir ni chez elle, ni à la messe, s'inquiétèrent, de cette absence et, après quelques recherches , découvrirent bientôt le cadavre de la pauvre femme cacha sous les broussailles d’un fossé. 

La malheureuse avait  été assommée avec un maillet servant à « ficher » les vaches. Le vol a été le mobile du crime, car les assassins s'étaient emparés des clefs de leur victime que l'on disait riche et avaient, dévalisé sa maison, emportant les valeurs, et jusqu'à plusieurs bouteilles d'eau-de-vie. On soupçonna immédiatement le nommé Xavier Prével et sa concubine. Louise Pacary. Après avoir d'abord nié, les inculpés auraient, dit-on, avoué. (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1898  -  Le crime de Saint-Paul-du-Vernay.  -  Nous avons raconté, dans notre dernier numéro, que la veuve Fouin, 82 ans, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay, avait été assassinée et que les assassins présumés étaient Xavier Prevel, 27 ans, et sa concubine Louise Pacary dite Toupinot, 20 ans. Cette fille seule aurait frappé la pauvre vieille. Venue dans l'herbage pour ramasser du bois sec, elle aurait été menacée avec un bâton par la vieille. La prévenue se serait emparée de ce bâton et en aurait alors frappé la veuve Fouin de sept coups sur la tête. La fille Pacary la voyant inanimée l'aurait traînée près d'un fossé et l'aurait jetée au milieu des ronces. La fille Pacary est entrée ensuite par escalade et effraction dans le domicile de sa victime, et s'est emparée de 50 francs qu'elle a ensuite dépensés en compagnie de son amant. Jusqu'ici, Prevel ne serait poursuivi, assure-t-on, que pour complicité de vol par recel. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  Meurtre et vols.  -   Le 2 janvier, la veuve Fouin, 82 ans, était trouvée, à St-Paul-du-Vernay, morte dans le fossé d'un de ses herbages. Le cadavre était couché sur le côté gauche, la face dans la vase, la tête, couverte d'une pelisse, présentait sept plaies produites par un instrument contondant.

L'enquête établit qu'un vol avait été commis au domicile de la dame Fouin. On avait, pénétré dans son habitation en escaladant une fenêtre du premier étage dont les carreaux  n'existaient plus et on avait fracturé, dans la chambre à coucher, le bas du panneau d'une armoire fermée à clef.

Les soupçons se portèrent immédiatement sur la fille Louise Pacari, 26 ans, qui habitait avec son amant, Anatole Prevel, 27 ans, une maison dont le jardin communiquait avec l'herbage où le cadavre de la veuve Fouin avait été relevé. Un témoin avait cru reconnaître comme appartenant à l'accusée le faucillon abandonné dans la chambre de la victime.  Précisément, la fille Pacari et son amant avaient quitté leur domicile dans la nuit du 2 au 3 janvier, ils furent arrêtés lorsqu'ils rentrèrent, le lendemain à leur domicile. On découvrit chez eux une camisole tachée de sang.

Interrogés séparément, Pacari et Prevel expliquèrent d'une manière différente l'origine de cette tache et donnèrent des renseignements mensongers sur l'emploi de leur temps pendant leur absence de leur domicile. Ils nièrent, toutefois, toute participation au meurtre de la veuve Fouin et au vol qui l'avait suivi. Conduits, le soir, à la chambre de sûreté de Balleroy, les accusés firent devant le brigadier de gendarmerie des aveux partiels qu'ils renouvelèrent le lendemain devant le magistrat instructeur. Prevel reconnut que le faucillon trouvé dans la chambre de la veuve Fouin était celui de sa concubine. Celle-ci était sortie le 2 janvier vers sept heures et demie du matin. Son absence avait duré près de trois quarts d'heure. A son retour, il avait remarqué que sa camisole était tachée de sang : elle lui avait dit que la veuve Fouin l'avait surprise au moment où elle prenait du bois dans son herbage et lui avait donné l'ordre de se retirer, mais qu'avant de le faire elle lui avait, porté des coups de bâton, puis elle aurait ajouté qu’après avoir ainsi battue elle avait pénétré dans son domicile en se servant d'une échelle. La fille Pacari lui aurait enfin avoué qu'elle avait tué la veuve Fouin. sans donner de détails.

L'accusée, de son côté, déclara que, surprise par la veuve Fouin dans son herbage où elle ramassait du bois, elle avait reçu de la propriétaire deux ou trois coups de bâton sur le corps, que, s'étant emparée de ce bâton, elle lui en avait elle-même porté quelques coups sur la tête. La veuve Fouin s'était affaissée et avait roulé dans le fossé. Puis elle, convint qu'après avoir tué sa voisine elle l'avait prise sous son bras et l'avait déposée dans le fossé où elle avait été retrouvée.

Depuis, la fille Pacari est revenue partiellement sur ses aveux et a prétendu qu'elle n'avait jamais dit au brigadier qu'elle avait transporté et caché le corps de la veuve Fouin dans le fossé. Il est cependant impossible que la veuve Fouin, frappée à 10 mètres de l'endroit où son cadavre a été découvert, ait pu parcourir cette distance après avoir été violemment frappée à la tête et, avoir été jetée à terre.

L'autopsie a révélé que la veuve Fouin, transportée étourdie dans le fossé, la tête au fond, la face en pleine vase, était morte par suffocation. La fille Pacari qui avait d’abord protesté  contre le vol commis après le meurtre, l'a avoué.

La fille Pacari est, en outre, accusée d'un vol commis à Cahagnolles, au préjudice d'une dame Lécoullet. Elle s'est introduite dans la maison de cette femme qu'elle savait partie au marché de Balleroy, en brisant deux carreaux d'une fenêtre, qu'elle a escaladée, et s'est emparée de divers objets, notamment d'une grande quantité d’œufs.

Le jury, ébranlé par une énergique et éloquente plaidoirie de Me  Hébert, a accordé des circonstances atténuantes à la fille Pacari, qui n'a été condamnée qu'à 20 ans de travaux forcés. Prevel, bien défendu par Me  Lenouvel, a été condamné à 8 ans de la même peine. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mars 1898  -  Tuée par une pierre. -  La femme Émile Cléret, 20 ans, travaillait avec son mari à la démolition d'une maison, à Saint-Paul-du-Vernay, quand elle a été renversée par une lourde pierre. La malheureuse femme, mariée du mois de janvier dernier, a succombé sans avoir repris connaissance. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1898  -  Vieillard brûlé vif.   -   On a trouvé, carbonisé dans sa cour, le sieur Jean Dubosq, 73 ans, journalier à St-Paul-du-Vernay, près Balleroy, le bas des jambes et les pieds seuls n'étaient pas brûlés. On suppose que l'infortuné vieillard, en allumant du feu dans son domicile pour en renouveler l'air, aura mis le feu à ses vêtements et qu'il s'est précipité dans sa cour pour appeler du secours, mais qu'il n'aura pu crier.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Vol d’un âne.   -   On a volé, dans un herbage où il était au piquet, un âne de 250 fr. au sieur Jehan, propriétaire à St-Paul-du-Vernay, près Balleroy. 

C'est le jeune Louis Panel, 13 ans, qui avait emmené cet âne et l'avait abandonné dans un herbage à Ellon. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Un enfant écrasé par un banneau.   -   Le sieur Désiré Pley, charron à Saint-Paul-du-Vernay, près Balleroy, réparait un banneau devant sa maison. Pendant un moment d'absence de son père, son petit garçon de 3 ans voulut grimper dans la voiture, mais le banneau, démonté et mal assujetti, fit bascule et tomba sur le pauvre enfant qui fut écrasé net.

On le dégagea aussitôt. Il respirait encore, mais il est mort une heure et demie après. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Enfants martyres.   -   La fille Marie Pacary, 58 ans, demeurant à Saint-Paul-du-Vernay, canton de Balleroy, prend des enfants en garde. Elle se charge de les coucher, de les nourrir et de les tenir propres, moyennant une petite redevance.

Au mois d'août, elle en avait quatre dont un pauvre petit garçon qu'elle ne pouvait souffrir. Aussi était-il battu plus que les autres. Tous avaient à peine à manger et souvent n'avaient, comme nourriture, que ce qu'ils récoltaient en mendiant.

Inutile de dire que ces pauvres enfants étaient dans un état de saleté repoussant. Ces faits dureraient peut-être encore si, un jour, des voisins, étant accourus aux cris poussés par le petit garçon, n'avaient vu le fils Pacary, une brute de 18 ans, frapper et jeter à terre le petit martyr dont il cognait la tête sur le pavé.

Plainte fut portée et le tribunal de Bayeux vient de condamner la fille Pacay à trois mois de prison et Auguste Pacary à quinze jours.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Chronique judiciaire.  -  René Lecoq, 26 ans, journalier à Caen, 1 mois de prison, vol, sur les quais, de charbon à M. Allainguillaume.

— Camille Victoire, 15 ans, domestique à St-Paul-du-Vernay, 8 mois en maison de correction, vol d'une blouse, taie d'oreiller et d'une cravate au sieur Lemaigre, à Cheux ; de vêtements à des domestiques, à Brécy et à Norrey, et à la dame Marie, à Carpiquet.

— Victor Viel, 16 ans, et Léon Lebret, 18 ans, journaliers à Caen, 2 mois de prison chacun, vols de 60 kilos d'outils et de ferraille dans une carrière, à la Maladrerie. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 SAINT-PAUL-du-VERNAY  -  L'Église

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