1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE - CANIVET

Canton de Falaise Nord 

Les habitants de la commune de Saint-Pierre-Canivet sont des ...

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -  Des documents officiels nous font connaître que les mines, minières et carrières du Calvados occupent, année commune, 1 204 ouvriers qui sont repartis ainsi qui suit dans les différentes exploitations :

Mine de houille de Littry, 902 ouvriers.

Carrières d'Allemagne (32 exploitations), 120.

Carrières de la Maladrerie (10 exploitations), 85.

Carrières d'Aubigny et de St-Pierre-Canivet.  (9 ex.), 60.

Carrières de Fontaine-Henry (13 exp.), 20.

Carrières d'Orival (4 exp.), 7.

Carrières de Roche-Pendante (15 exp.), 20.

Trois accidents seulement ont eu lieu en 1844 dans ces diverses exploitations : l'un deux a été causé par l'exposition d'une mine, des éboulements de terrain ont occasionné les deux autres.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Le 1er août dernier, Jean François-Marie-Laurent, âgé de 27 ans, jardinier, né et demeurant à Saint Brieuc, alla demander à loger chez le sieur Lefrére, aubergiste à Saint-Pierre-Canivet, on le mit à coucher seul dans une chambre qui s'accède par un escalier communiquant avec l’intérieur de la maison, et par un autre escalier avec l'extérieur.

Laurent resta couché très tard, le 2 août, vers midi, on s'aperçut qu'il était parti sans payer sa dépense. On reconnut bientôt qu'une armoire, placée dans la chambre où il avait couché avait été forcée et qu'on y avait volé une somme d'environ 5 francs. On avait également volé plusieurs chemises appartenant au sieur Lefrère qui se trouvaient dans une chambre voisine.

Or, il n'y avait que Laurent qui put commettre ces vois et surtout le vol d'argent, sa disparition furtive de l'auberge du sieur Léfrére n'a laissé d'ailleurs aucun doute à cet égard. Il a de fâcheux antécédents. Poursuivi plusieurs fois pour vol, il a été condamné, le 13 décembre dernier, à un an d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de  Rennes.

Déclarè coupable de nouveau, mais avec admission de circonstances atténuantes, il subira 5 années d'emprisonnement. Dans cette peine se confondra celle prononcée à Rennes. (source Journal de Honfleur)

 

Novembre 1864   -   Par arrêté.  -   M. le préfet du Calvados, en date du 29 octobre, M. Barey, conseiller municipal, a été nommé adjoint de la commune de Maisons, en remplacement de M. Laniepce, démissionnaire.

Par arrêtés préfectoraux du 31 octobre :

-  M. Eustache (François), conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Fresney-le-Puceux, en remplacement de M. de Lafontaine, décédé.

-  M. Chéron, conseiller municipal, a été nommé maire de la commune de Saint-Pierre-Canivet, en remplacement de M. Pelvey, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1876   -   Les Pommes.  -  On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise.  

Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre.

 

Novembre 1876   -  Braconnage et intimidation.  -  Lundi, vers sept heures du soir, le maréchal des logis Brée, les gendarmes Alix, Debleds et Boulard des brigades de Falaise, étant en tournée pour la répression du braconnage sur le territoire de la commune de Saint-Pierre-Canivet, aperçurent deux individus qui chassaient à l'aide de filets. L'un de ces individus entendant des pas, cria : « Qui vive ! » Ne recevant pas de réponse, il dit a son camarade : « tire dessus ! » Ayant entendu ces deux mots et le bruit ayant circule que ces braconniers étaient armés de couteaux et de revolvers, le maréchal des logis et ses gendarmes se mirent en légitime défense en mettant eux-mêmes leur revolver à la main.  

En se dirigeant sur les chasseurs, le gendarme Debleds fit un faux pas si malheureux, qu'ayant le doigt sur la détente du revolver, le coup partit et l'atteignit au genou. Le courage ne lui a pas manqué pour atteindre cependant l'un des braconniers qu'il a arrêté. Sa blessure n'inspire pas de sérieuses inquiétudes. Il paraîtrait que les mots « Tire dessus » n'ont été prononcés que pour intimider les gendarmes, on n'a, du reste, rien trouvé sur les délinquants qui prouve qu'ils auraient pu mettre cette idée à exécution. 

 

Août 1879  -  Carrières et tourbières.  -  Les carrières souterraines, telles que celles d'Allemagne, de la Maladrerie, de Fontaine-Henry et de Saint-Pierre-Canivet sont l'objet d'une surveillance toute spéciale. Les carrières à ciel ouvert, beaucoup plus nombreuses et bien moins régulièrement exploitées, ne peuvent être surveillées d'aussi près. Un grand nombre d'exploitants négligent de produire la déclaration prescrite par le décret du 26 décembre 1855, et par suite l'existence même de leurs travaux reste souvent ignorée du service des mines, il en est de même des accidents qui peuvent s'y produire. Heureusement, les carrières à ciel ouvert ne demandent pas, en général, des précautions bien grandes.

A la suite de deux accidents survenus, les 19 octobre et 27 novembre 1878, dans les carrières abandonnées de Ranville et dans les carrières d'Hérouvillette, les propriétaires ont été mis en demeure de mettre des clôtures aux abords des points dangereux. L'exécution de ces clôtures se poursuit, sous la surveillance du service des mines, et sera prochainement achevé.

L'extraction de la tourbe, dans les marais de Vimont et de Chicheboville, tend à se réduire depuis qu'on a cessé d'employer ce combustible dans la tuilerie du Fresne-d'Argences. Les  produits obtenus en 1878 représentent, sur les lieux, une valeur de 5 à 6,000 francs.

 

Juin 1882  -  Bon exemple.  -  Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin de ne pas trop grever le budget communal. 

Il serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait, que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont eu lieu.

 

Juin 1882  -  La foudre.  -  Lors des derniers orages, la foudre est tombée à Saint-Pierre-Canivet dans deux endroits différents, sur la maison d'habitation de M. Jules Chéron, à laquelle elle a causé d'assez sérieux  dégâts. Le fluide électrique est passé très près de Mme Chéron, qui était occupée à coudre. Des morceaux de drap placés près d'elle ont été brûlés. Une autre femme, qui se trouvait dans l'appartement, a ressenti une violente douleur dans tout un côté du corps. Cette douleur a été très vive pendant plusieurs heures. Sur une maison appartenant à M. Montsallier, maire de St-Pierre, le tonnerre a brisé quelques tuiles, dont les morceaux ont été pulvérisés.  

 

Mai 1888  -  Chute mortelle.  -  La famille Chesnet revenait dans une .voiture de la fête du Mont-Joly. Tout le monde était gai. En passant sur la commune de Saint-Pierre-Canivet, le sieur Charles Chesnet, 24 ans, était assis sur le devant de la voiture. Le malheureux a sans doute voulu se lever, il est tombé à la renverse, la tête en avant.. On se précipita pour le relever, mais il était mort.  

 

Juillet 1891  -  Furetage.  -  — Nom d'eun bon sens !... Por qui qu'vo m'arrêtez comme cha ?

— Parce que vous n'avez pas de lanterne allumée à votre voiture.

— Mais j 'y vé assez clé...

— C'est possible !... Mais vous êtes en contravention et nous vous dressons procès-verbal.

— Savoux à qui vos causez ?

— Quand vous seriez sénateur.

— Pas co !... Cha viendra.., Moussieu Teurgis l'est by... J'sieux l'mâre d'ma commeune...

Ce dialogue était échangé entre maître Malluné et messieurs les gendarmes, sur la route de Falaise à Saint-Pierre-Canivet je ne sais qui.

— Nom d'eun bon sens ! reprend Malluné... Eh ben! j'en verrons pu long qu'cha, allez !...

— En effet, riposta l'un des gendarmes, car nous vous dressons aussi procès-verbal pour ivresse.

— A mé !… J'sieux pas sas...

— Enfin, vous n'êtes pas dans votre état normal, n'est-ce pas ?

— J'sieux terjoux comm’ cha.

Les gendarmes n'insistèrent pas.

Après avoir copié l'inscription de la plaque de la voiture. ils tournèrent les talons pendant que maître Malluné regagnait courroucé sa commune, en murmurant :

— Nom d'eun bon sens! Chest t'y permis, dreschi prochès-verbâ à z'un maire... Eh ben ! j'men vas leux fout' ma démission, puisque cha n'sert de rin d’ète d'qué.  

 

Juillet 1892  -  Les effets de la foudre.  -  Pendant le dernier orage, la foudre est tombée sur la toiture d'une écurie de l'usine de M. Monsallié, à Saint-Pierre-Canivet, L'électricité a brûlé le bout des chevrons, est descendue le long du mur et a frappé le nommé Charles Lantin qui se tenait dans un coin de l'appartement. Lorsque M. Monsallié vint voir si le coup de foudre n'avait pas causé de dégâts, il trouva son domestique couché à terre poussant des gémissements. Le-blessé a pu reprendre son travail le lendemain. Il portait alors les marques du passage de l'électricité sur son corps, comme une éraflure partant de l'épaule droite traversant le dos et descendant la jambe gauche.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1895  -  Un homme écrasé.   -  François Philippe dit Cholet, 52 ans, jardinier à St-Pierre-Canivet, avait bu un coup de trop. Il se trouvait, le soir, sur la route d'Ussy à Falaise, lorsqu'il est tombé sans doute sur le côté de la route où une roue de voiture a dû lui passer sur le corps. C'est un réserviste qui l'a trouvé mourant. Transporté dans une brouette, il n'a pas tardé à rendre le dernier soupir. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1896  -  Coup de couteau.  -  Le jour de Noël, le sieur Jutes Valentin, cultivateur, Aubigny, se rendait à une de ses ferme qu’il exploite, à Saint-Pierre-Canivet. Un nommé Bechet, journalier chez lui, embusqué à un endroit où passe le sieur Valentin chaque jour, s’est précipité sur lui et l’a frappé d'un violent coup de couteau à la tête. Le sieur Valentin, ainsi surpris, n'a pu se défendre, il est tombé évanoui, la figure ensanglantée. On a du le transporter en voiture chez lui et ensuite à Falaise où il a reçu tous les soins nécessaires. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1897  -  Enfant brûlées.  -  Pendant l'absence de ses parents, la jeune Louise Rouxel, 8 ans et demi, était restée seule à la maison, à Saint-Pierre-Canivet, avec ses deux  petites sœurs, 6 et 2 ans. En mettant une marmite sur le feu pour réchauffer la soupe, ses jupons prirent feu. La pauvre enfant courut aussitôt se jeter dans un fossé pour éteindre les flammes qui l'entouraient. A ses cris, des voisins accoururent, mais la fillette était horriblement brûlée sur tout le corps qui paraissait carbonisé, aussi, malgré tous les soins, elle ne tardait pas à succomber. 

— La dame Rosey, garde-barrière au Mesnil-Durand, près Livarot, étant allée laver du linge à une mare, a trouvé, à son retour, sa petite fille aînée, 5 ans 1/2, affreusement carbonisée. La pauvre enfant s'était approchée trop près du feu et ses vêtements s'étaient enflammés. Son cadavre, tuméfié, était épouvantable à voir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Parents, veillez !  -  Les enfants du sieur Dujardin dit Paris, à Saint-Pierre-Canivet, près Falaise, ayant renversé, en jouant, une marmite d'eau bouillante, un petit garçon de deux ans et demi fut atteint à la poitrine et au cou. Le pauvre bébé est mort des suites de ses cruelles brûlures. 

— Une femme de Blay avait confié sa fillette de 8 ans à sa grand'mère, épicière au Breuil, près Trévières. Cette dernière, étant descendue pour servir ses clients, avait laissé sa petite fille assise sur une chaufferette. Mais bientôt la grand'mère entendit crier, Elle se précipita dans la chambre et trouva la malheureuse enfant les vêtements en flammes. Sans y réfléchir, elle s'empressa de jeter de l'eau sur le corps de la petite fille, puis le feu éteint, elle coucha l'enfant dans son lit. La pauvre petite, glacée par l'eau qu'elle avait reçue sur le corps, expira peu de temps après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Vol d'un bœuf.  -   On a volé, la nuit, dans un herbage à St-Pierre-Canivet, un bœuf de 300 fr. au sieur Desprès, maire de Donnay, près Harcourt. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Orages. - Dimanche soir, il a plu à Caen. C'était la queue des orages qui avaient éclaté à Paris et à Rouen. Dans cette dernière ville et aux environs, le vent et la pluie ont occasionné de grands dégâts.

A Louviers (Eure), trois personnes ont été blessées par la chute d'une cheminée.

A Berk-sur-Mer, trois petits bateaux-chalutiers ont chaviré sous voile. Quatre hommes ont été noyés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Le clou d'une élection. - La. commune de Saint-Pierre-Canivet, près Falaise, était divisée en deux camps à l'occasion des élections municipales. Les partisans des élus organisèrent, le soir du vote, une promenade aux lanternes. Quant aux battus, ils furent se consoler dans les cabarets.

Les deux troupes s’étant rencontrées, il y eut des propos malsonnants d'échangés,au cours desquels Charles Gouas, se croyant menacé, envoya un morceau de bois garni d'un clou qui traversa le nez d'Eugène Guesdon.

Ce clou, que ce pauvre Guesdon a dans le nez, a été celui de la journée du 6 mai, qui aura probablement son dénouement devant la justice de paix. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900   -   Du danger de se vanter.  -   Le sieur Arthur Duguey, 35 ans, domestique à St-Pierre-Canivet, se trouvant un peu gris, criait dans un débit qu'il était riche et montrait une somme de 96 fr. qu'il portait sur lui. Le nommé Gouas, 25 ans, qui se trouvait là, attendit Duguey à la sortie et lui enleva son argent avec lequel il alla, à Falaise, s'acheter un complet tout neuf qu'il n'a pas eu le temps d'user, car il a été arrêté aussitôt. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Accident mortel.  -   Le sieur Jules Loisel, 66 ans, travaillait dans la carrière exploitée à St-Pierre-Canivet, près Falaise, par la maison E. James et Cie, de Caen, quand une parcelle du plafond, se détachant soudain, tomba et le tua sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1907  -  Suites d’une agression.  -  Nous avons raconté l'agression dont M. Charles Bocton, domestique chez M. Toutain, cultivateur à St-Pierre-Canivet, fut victime le 19 février. 

Au moment où il revenait de Jort, vers 4 heures et demie du soir, de porter du lait, M.Bocton, au moment de s'engager sur le chemin de St-Pierre-Canivet, se rangea sur la droite pour laisser passer une voiture qui le suivait, lorsque deux hommes, qu'il ne reconnut pas, sautèrent de la voiture, et pendant que l'un se jetait à la tête du cheval, l'autre montait dans la voiture où se trouvait M. Bocton et se livrait sur lui à une violente correction, sous prétexte qu'il n'avait pas laissée libre la voie assez tôt. Le domestique, connaissant aujourd'hui, le nom de ses agresseurs, a porté plainte contre eux.

Ce sont François Filâtre, âgé de 55 ans, cultivateur à Perrières. et son domestique Adolphe Cerisel, âgé de 24 ans. Les deux inculpés ne nient pas les faits qui leur sont reprochés, mais ils prétendent que depuis un certain parcours Bocton faisait la sourde oreille pour leur livrer passage, et que, même, il se serait livré à des violences sur Fitâtre. Une enquête est  ouverte. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1907  -  Un drame.  -  L'autre matin, la femme Haye, ménagère à Saint-Pierre-Canivet, était allée laver du linge, laissant seul chez elle son mari. Auguste Haye, dit Ragot, âgé de  74 ans. Ce  vieillard, paralysé des jambes se remuait difficilement. Avant de partir, sa femme lui avait mis sous les pieds une chauffrette et lui avait entouré les jambes d'une couverture.

Le pauvre vieux a-t-il voulu se lever ou activer le feu de sa chaufferette ? On ne sait ; mais peu après les voisins entendaient des appels déchirants, et des cris au feu. Ils s'empressèrent d'avertir la femme Haye qui accourut, mais déjà le vieillard était grièvement brûlé. Peu après il expirait dans de cruelles souffrances.

 

Novembre 1907  -  Démissions de maires.  -  A la suite de l'élection législative du 10 novembre,

deux maires de l'arrondissement de Falaise ont donné leur démission. Ce sont : MM. Leclerc, maire de La Hoguette, et Aumont, maire de Saint-Pierre-Canivet.  

 

Décembre 1915  -  Mort au champ d’honneur.  -  M. Thudor Ernest, du 274e d’infanterie, section de mitrailleurs a été tué le 2 octobre. Il laisse une veuve et 3 enfants.

 

Septembre 1917  -  Accident.  -  A Saint-Pierre-Canivet, près Falaise, M. Monsallié, cultivateur, a été renversé et piétiné par son cheval. Jambe fracturée.

 

Novembre 1917  -  Imprudence d’enfant.  -  A Saint-Pierre-Canivet, les deux petits Rivalin, revenant de l'école, s'arrêtèrent à jouer autour d'une voiture chargée d'arbres rangée sur le côté de la route. L'un d'eux, Joseph, 10 ans, ayant donné des coups de pieds dans la chambrière d'arrière, le chargement bascula sur l'enfant resta pris dessous. On le releva un bras fracturé et grièvement blessé à la tête. En raison de la gravité de son état, on a dû le transporter à l'hôpital de Falaise.  

 

Avril 1920  -  Une affaire à éclaircir.   -   L'été dernier, un vol de 1 800 fr. de linge d'objets divers avait été commis au château de la Tour, à St-Pierre-Canivet, appartenant au marquis de la Moussaye. Ce dernier ne soupçonnant, personne, ne porta pas plainte. Or, ces jours-ci, les domestiques perçurent du bruit provenant d'une des pièces du château. L'un d'eux s'y rendit et trouva un autre domestique nommé Alexandre Mèheut, 18 ans, qui parut fort gêné. Près de lui, à terre, était étendu, du papier et dessus, du  linge provenant du château.

Il fut congédié sur le champ. Il donna, sur sa présence dans l'appartement où on l'a trouvé, des explications peu claires, mais il est probable qu'il sera invité à en fournir de plus précises à la justice. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  Un drame à la chasse.  -  Dimanche, M. Bobot, propriétaire à Torne, faisait l'ouverture de la chasse. Il fut rencontré par le garde champêtre Lenoir, de Saint-Pierre-Canivet, qui lui demanda son permis de chasse.
M. Bobot refusa de le présenter. Lenoir se retira alors à une trentaine de mètres, épaula son fusil et tira deux coups sur Bobot qui fut blessé à une cuisse, à un jarret et à la main gauche. Le garde Lenoir a reconnu les faits à l’enquête et en a exprimé des regrets. Il a été laissé en liberté provisoire.  

 

Avril 1921  -  Le feu.   -   Des meules de grain appartenant à M. Pierre Bastard, cultivateur à Creully, et situées en bordure de la route, ont été la proie des flammes. Les dégâts, qui sont couverts par une assurance, sont évalués à 18 000 francs.

— Une meule de blé, comprenant environ 2 000 gerbes, appartenant à M. Georges Pitrou, cultivateur à Fierville-la-Campagne, canton de Bretteville-sur-Laize, a également été incendiée. Les dégats sont estimés à 10 000 fr. et sont assurés.

— Un incendie s'est déclaré dans les bois de la Tour, commune de St-Pierre-Canivet, canton de Falaise, appartenant à M. le marquis de la Moussaye. Dix hectares sont détruits. Les pertes sont couvertes par une assurance. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1924  -  Un crime passionnel.  -  M. René Patry, 28 ans, était domestique chez M. Morel, cultivateur à Saint-Pierre-Canivet, canton de Falaise. Il s'était éprit de la nièce de son patron, Mlle Léa Ledeme, âgée de 20 ans, et l'avait même demandée en mariage. On lui opposa un refus. Fou de rage le misérable tua la jeune fille d’un coup de fusil tournant ensuite son arme contre lui-même, il se fracassa la choire. L'assassin, dont l'état est grave, mais non désespéré, a été transporté à l'hôpital de Falaise. Le Parquet de cette ville s'est rendu sur les lieux du crime.  

 

Mai 1924  -  Après le crime.  -  L'état de René Patry l’assassin de Mlle Léa Ledeme, s'est, amélioré, il a pu mardi sous la conduite des gendarmes se rendre de l'hôpital la prison.

 

Janvier 1925  -  Assises du Calvados.   -   Le crime de Saint-Plerre-Canivet.   -   Le 1er avril 1923, René-Pierre Henri Patry, originaire du département de l'Orne, entrait comme grand valet au service des époux Morel, cultivateurs à Saint-Pierre-Canivet.

Il ne tardait pas à courtiser Mlle Léa Lademé, Agée de 19 ans, nièce de ses patrons, qui, bien que l'employant comme servante, lui portaient un intérêt particulier, et se proposaient de faciliter plus tard son établissement,

Aux dires de Patry, cette jeune fille prêta d'abord une oreille complaisante à ces projets de mariage.

Au mois du juillet 1923, Patry se rendit dans son pays à une fête de famille, et, de Flers envoya une carte postale à Léa Ledemé. A son retour, la jeune fille lui aurait rendu l'enveloppe qui avait contenu la carte, avec une mèche de ses chevaux, nouée d'un ruban bleu. Ce souvenir a été retrouvé dans le portefeuille de Patry. les cheveux, comparés avec ceux de Léa Ledemé, ont été expertisés par le professeur Balthasard, expert près de la Cour de Paris, qui a conclu à la vraisemblance de leur provenance, sans pouvoir l'affirmer d'une façon absolue.

Patry prétend que ses relations amicales avec la jeune fille se sont prolongées jusqu'au mois de mars 1924, mais il y a lieu de mettre en doute la sincérité de ses allégations, quant à la durée et à l'intimité de cette intrigue sentimentale, car elle a passé totalement inaperçue et n'a même été soupçonnée par aucune personne de leur entourage.

Il résulte, au contraire, de l'information, que les sentiments de Léa Ledemé à l'égard de Patry, n'ont pas tardé à devenir Indifférents, voire même hostiles, sa préférence s'étant fixée sur un autre prétendant.

En effet, dès le mois de juin 1923, un jeune homme de vingt-trois ans, M. Dufay, vint s'embaucher comme jardinier au service de Madame Myskowa, propriétaire du château et de la ferme des Tilleuls, exploitée par les époux Morel.

Il remarqua bientôt Léa Ledemé et lui offrit de l'épouser, la jeune fille répondit à ses avances et une innocente liaison s'établit entre eux, ouvertement. Les époux Morel, estimant que leur, nièce pouvait faire un mariage plus avantageux, ne l'encouragèrent pas, mais la tolérèrent, laissant aux parents de Léa le soin d'en décider. En janvier suivant, Dufay demanda la main de Léa et reçut une réponse évasive, motivée par l'âge de la jeune fille.

Quelques temps après, Dufay fut informé par sa fiancée que Patry se montrait jaloux, il s'était même emporté en menaces.

Le dimanche 18 mai, les époux Morel s'absentèrent, laissant à la ferme des Tilleuls Patry, Léa Ledemé, les époux Chevalier, aïeuls maternels de la jeune fille, et un ami de la famille, M. Lecrosnier.

Après déjeuner, Patry et M. Lecrosnier se rendirent à l'assemblée villageoise d'Aubigny, commune voisine, et y prirent quelques consommations, l'altitude de Patry ne prêtait à aucune observation. Vers seize heures, en compagnie d'un débitant, M. Haye, il fit un tir à la cible dans une baraque foraine. Le tenancier l'ayant félicité de son adresse, Patry lui répondit énigmatiquement : « qu'il allait faire un bien plus beau carton tout à l'heure ! »

Peu après, il quittait la fête et rentrait au logis, mais, au lieu de vaquer à ses occupations habituelles, il s'emparait du fusil de son patron, prenait trois cartouches dans la gibecière, et se dirigeait vers un pré où il savait Mlle Ledemé en train de soigner le bétail, depuis une heure, la jeune fille causait avec son fiancé, dans ce lieu écarté. Patry les épia, et, comme il s'en retournaient à la ferme, les suivit à distance. Se voyant soudain reconnu, il jetait son fusil dans un roncier. Dufay et la jeune fille s'étant séparés, Patry rejoignit cette dernière et  lui dit : « Léa, attends-moi là ! » Mlle Ledemé répliqua qu'elle n'avait ni à l'attendre ni à l'écouler. Cette réponse porta à son comble l'exaspération de Patry, il rebroussa chemin et reprit son fusil dans le buisson où il l'avait abandonné.

Son agitation et son air menaçant n'avaient pu échapper à la jeune fille, craignant de se retrouver seule en sa présence, elle alla chercher sa grand'mère dans le jardin potager.

Au moment où les deux femmes franchissaient la barrière du verger, Patry, son arme à la main, se dressa tout à coup devant elles et les coucha en joue sans mot dire.

Madame Chevalier, se jetant courageusement devant sa petite fille et écartant les bras dans un geste de protection, s'écria : « Vous n'allez pourtant pas tirer sur une femme de 70 ans ? », en même temps, la jeune fille poussait un cri de terreur  « Oh ! grand'mère ! » Le coup partit : il atteignit Mlle Ledemé en plein front, faisant sauter la boite crânienne et dispersant toute la substance cérébrale. La mort avait été foudroyante.

Patry alla sa jeter dans une citerne proche, mais l'eau étant peu profonde, il ne put s'y noyer, revenant alors près du cadavre de sa victime, il se tira dans la mâchoire le second coup de son fusil. La charge faisant balle, lui brisa le maxillaire inférieur sans atteindre aucun organe vital. Après cette double tentative de suicide, Patry alla se réfugier dans l'écurie et s'assit sur son lit en attendant que la gendarmerie vint l'arrêter.

Au cours de l'instruction, Patry, dénaturant les circonstances du drame, s'est efforcé d'établir qu'il n'avait pas prémédité son crime. C'est ainsi qu'il prétend avoir pris le fusil et les trois cartouches de son patron non dans une intention homicide, mais pour aller chasser.

Enfin, il nie avoir suivi la jeune fille et son fiancé, affirmant au contraire, que ceux-ci venaient à sa rencontre : M. Dufay lui donna sur ce point un démenti formel.

Il n'est donc pas osé de conclure que tous les faits et gestes de l'assassin, lors de l'après-midi du 18 mai, ses injures et ses menaces antérieures, son approche silencieuse à l'instant du drame, établissent chez lui la volonté préméditée de donner la mort à Léa Ledemé.

Sur sa demande, Patry a fait l'objet d'un examen mental, il a été reconnu sain d'esprit et pleinement responsable de ses actes.

Il n'a pas d'antécédents judiciaires. Ceux qui l'ont employé le représentent comme travailleur et sobre, mais enclin au libertinage et de caractère sournois.

Sa victime était une jeune fille douce, sérieuse, estimée de tous.

Après avoir entendu le réquisitoire de Me  Leclerc et la plaidoirie de Me  Boissais du barreau de Falaise le jury entre en délibération, Elle fut courte et le verdict ayant été affirmatif et  sans circonstances atténuantes, la cour condamne Patry à la peine de mort. Il accueille l'arrêt sans sourciller.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1926  -  Médaille militaire.  -    La daille militaire et la croix de guerre à titre posthume ont été conférés à la mémoire du soldat Racine Maurice-Louis, du 5e régiment d'infanterie, mort pour la France. Bon et brave soldat, tué glorieusement le 21 août 1914, à Malines (Belgique), en accomplissant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze. La famille de ce brave habite St-Pierre-Canivet.

 

 Août 1930   -   On a fêté deux vieux époux.   -   On a célébré à Saint-Pierre-Canivet, les noces d'or de M. et Mme Toutain, âgés respectivement de quatre-vingt-un et soixante-dix ans. La cérémonie a eu lieu en présence de leurs enfants, petits-enfants et de nombreux amis.

La municipalité a offert un vin d'honneur aux époux. Une messe fut ensuite célébrée à l'église paroissiale par M. l'abbé Juhel, desservant, qui prononça une allocution que circonstance.

 

Avril 1938   -   Le feu ravage la foret normande.  -  Deux fois en 24 heures, les sapeurs-pompiers de Falaise ont été appelés pour combattre des incendies couvant depuis samedi soir dans les bois de la Tour, propriété de M. le marquis de la Moussaye, dans la partie sise sur les communes de St-Pierre-Canivet et Noron.

Avant-hier après-midi, à leur arrivée sur les lieux, les sapeurs se trouvèrent en présence d'un brasier s'étendant sur un front de 3 kilomètres et une profondeur d'un kilomètre.

Au bout de quelques heures ils étaient maîtres du feu et, à la nuit, pouvaient quitter le bois de la Tour, laissant un piquet de surveillance sur les lieux.

Dans la soirée, le feu reprit vers l'abbaye de Villers-Canivet sur un front d'un kilomètre. Attaqué vigoureusement, il fut maîtrisé après quelques heures de travail.

La partie incendiée comprend surtout des bruyères, des genêts, des fougères sous futaie claire.

 Cependant les arbres se trouvant dans le périmètre où sévit le sinistre, ont beaucoup souffert et les dégats peuvent être considéré comme très élevés.

Les causes du sinistre sont inconnues. Ajoutons que le feu s'est déclaré dans une partie de la forêt très peu fréquentée.

Près de Lisieux.   -   Une vingtaine d'hectares de bois ont été détruits au cours de l'incendie que nous avons relaté, dans notre numéro d'hier. Ces bois, situés sur le territoire de Glos appartenaient à MM. Niaux, Brice et Didonné.

Le vent, qui soufflait assez fortement, favorisait l'extension du sinistre. Les pompiers de Lisieux, ont pu. à l'aide de branchage et après de longs efforts, circonscrire le sinistre, qui  menaçait de prendre de grandes proportions. C'est bien par des herbes sèche brûlées en tas à côté du bois de M. Niaux, que le feu a pris. Toute idée de malveillance doit donc être écartée.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1941   -   Avis à la population.   -   Le chef des Services régionaux de transmission des troupes d'occupation a pris l'arrêté suivant : « Des aviateurs anglais lancent depuis  quelque temps au-dessus des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche des pigeons-voyageurs et invitent la population française à renvoyer ces pigeons avec des nouvelles.

Nous espérons que la population française, songeant aux graves conséquences de son geste, ne se prêtera pas à cette manœuvre, mais livrera ces pigeons et tous leurs accessoires au bureau militaire allemand le plus proche ou à la mairie.

A l'avenir, toute personne qui livrera des pigeons-voyageurs ou le matériel servant à la transmission des nouvelles ou au lancement à terre du pigeon recevra une récompense par l'intermédiaire des Feldkommandanturs des départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche.

Je compte sur la loyauté de la population et j'attends de toute personne qui découvrira des pigeons-voyageurs, etc., qu'elle les remette sans délai aux autorités allemandes ».

 

Janvier 1942   -   Conseil municipal dissous.    -   Le Conseil municipal de Saint-Pierre-Canivet, se trouvant réduit à un effectif ne lui permettant pas d'assurer de façon  satisfaisante la gestion des affaires communales est dissous. Il est institué une délégation spéciale composée de MM. de la Moussaye, président ; Rebourg et Le Tellier, membres.  

 

Novembre 1944   -   La nouvelle municipalité.   -   Par arrêté préfectoral, MM. René Rebourg et Abel Oriot, ont été maintenus conseillers municipaux : MM. Alain de la Moussaye, Auguste Haye, Henri Dutour, Alexandre Durfay, Fernand Gautier, Lucien Brunner et Léon Sevestre ont été nommés conseillers.

Le 10 novembre 1944, le Conseil a nommé MM. Alain de la Moussaye et René Rebourg, respectivement maire et adjoint.  

 

Novembre 1945  -  Un brave.   -  M. Gérard Bourgeois, de St-Pierre-Canivet, vient de se voir décerner la Croix de guerre avec étoile de bronze pour sa brillante conduite aux  Pont-de-Cé au cours des dures journées des 19 au 20 juin 1940. Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  Tué par l’explosion d’un obus.  -  A St-Pierre-Canivet, M. Gineste, 30 ans, demeurant à Vincennes, chauffeur au service d’une Société chargée du désobusage d’une carrière, passait à proximité d’un feu où se consumait de la poudre, lorsqu’un obus déposé par mégarde prés du foyer fit explosion. Atteint à la tête par plusieurs éclats, M. Gineste est mort sur le coup. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Une carriole se renverse au passage d’un car.  -  A Proximité du bourg de Saint-Pierre-Cannivet, un autocar des Courriers Normands doublait une voiture hippomobile conduite par M. Marcel Duval, cultivateur au même lieu, lorsque le cheval eut peur d’une autre bête au piquet sur la berne et fit un écart sur la gauche. Heurté à la tête par le coté droit du pare-brise de l’autocar, le cheval de M. Duval s’abattit mortellement blessé, et la voiture hippomobile se renversa. 

Le conducteur s’en tira sans blessures, il n’en fut pas de même des deux autres occupants, MM. René Christophe, 24 ans, charretier, et Claude Masclé, 13 ans, de Fromentel, qui, légèrement atteints, ont été pansés à l’hôpital de Falaise. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une conduite de Grenoble.   -  Trois prisonniers boches « transformés » qui s'étaient rendus à un bal à Saint-Pierre-Canivet, se sont plaints aux gendarmes d'avoir été mis à la porte par une dizaine de jeunes gens et brutalisés sur la route. L'un d’eux prétend avoir été blessé de deux coups de couteau à la fête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une fillette renversée par une auto.   -   A Saint-Pierre-Canivet, deux enfants jouaient à la poursuite sur la route nationale quand survint une auto pilotée par M. Benoît Verbecke, de Champigny-sur-sarthe. Malgré des efforts du conducteur, la petite Jacqueline Nouet, 5 ans, fut heurtée par le véhicule. Atteinte d'une plaie au visage et des contusions multiples, la fillette a reçu à l'hôpital de Falaise les soins que nécessitait son état. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Arrondissement de Falaise.

Canton de Falaise Nord

Bons-Tassilly (R) ; Saint-Pierre-Canivet (R) ; Soumont-Saint-Quentin (D) Ussy (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

SAINT-PIERRE-CANIVET   -  L'Église

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