1er Mars 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE - TARENTAINE

Canton de Le Bény-Bocage

Les habitants de la commune de Saint-Pierre-Tarentaine sont des  ...

Février 1830   -   Tragédie familiale près de Vire.   -    Un sieur Radiguet , de la commune de St-Pierre-Tarentaine, près Vire, a tué son fils, âge de 25 ans, d'un coup de feu qu'il lui a tiré dans le bas-ventre.

Immédiatement après ce crime, il s'est rendu chez le maire ou il a passé sa déclaration, prétendant qu'ayant reçu de son fils deux coups de bâton, il avait saisi vivement et sans réflexion le fusil dont il a fait un si funeste usage.

Radiguet a été arrêté, on n'a découvert sur lui aucunes traces des coups qu'il dit avoir reçus. (Le Pilote du Calvados)

 

Mars 1830   -   On nous écrit de Vire.   -    La terreur s'est répandue depuis quelque temps dans plusieurs communes de notre arrondissement.

Indépendamment des incendies dont vous avez rendu compte, et malgré l'arrestation des individus soupçonnés d'en être les auteurs, de nouveaux incendies ont éclaté, le 14 et le 15, dans la commune de St-Pierre-Tarentaine, et plusieurs corps de bâtiments ont été consumés.

Les habitants font sentinelle de jour et de nuit autour de leurs maisons, et l'on espère que l'autorité donnera des ordres pour que la gendarmerie de Villers adjoigne quelques hommes à la brigade de Mesnil-Ozouf, qui seule ne peut exercer une surveillance assez active.

Après une tentative d'incendie, qui se manifesta le 17 dans la même commune, un individu entra dans une auberge de la commune du Tourneur, et tout en prenant son repas, il tira de sa poche divers objets parmi lesquels une sorte de mèches, dont une seule qu'il jeta au feu produisit une fumée si épaisse que l'appartement fut en un moment rempli de fumée et qu'on ne put savoir par où cet individu avait pris la fuite. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1830    -    Cour d’Assises du calvados.   -    Tôt ou tard le crime se découvre, et pour amener la justice à la connaissance de faits importants qui paraissaient devoir rester inconnu il ne faut souvent qu'une petite circonstance. C'est ainsi que poursuivi d'abord pour un vol de mince conséquence, le nommé Raquidel, cultivateur à Saint-Pierre-Tarentaine, s'est vu enveloppé dans plusieurs accusations infiniment plus graves, et relatives à de vieux péchés.

L'instruction apprit en effet que, pendant une nuit, il y a quelques années, Raquidel tenta d'arrêter sur une grande route le sieur Mauduit, maître de postes au Mesnil-Ozouf, et qu'il ne manqua son coup que par la rapidité de la course du cheval du sieur Mauduit qui crut bien reconnaître l'accusé. On sut en outre qu'il y à environ 4 ans, il se rendit coupable du vol d'un plat d'étain dans une auberge où il était entré avec un de ses amis.

La réputation de cet homme était d'ailleurs fort mauvaise. Il n'a cependant été convaincu que de ce dernier vol pour lequel il devra passer une heure au carcan et 7 années dans une maison de réclusion. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1848  -  Nouvelles locales.    -   Les derniers journaux de Caen font connaître plusieurs incendies.

Un le 20 juillet à St-Pierre-Tarentaines, arrondissement de Vire. La perte mobilière est estimée à 2 680 fr. rien n'était assuré. On attribue cet incendie à la malveillance.

Un autre, le 21, au Désert, même arrondissement. La veille une tentative de semblable crime avait été sans résultat. La fille Surville, qui en est accusée, a été arrêtée.

Le 21, un troisième a éclaté dans la commune du Pin, arrondissement de Lisieux. Le dommage est évalué à 1 600 fr. On croit pouvoir l'attribuer à la malveillance. On soupçonne un individu marchand d'images.

Un quatrième, le 22, canton de Trévières, n'est dû qu'à l'imprudence. On estime la perte à 2 360 fr. La maison était assurée pour 2 000 fr.

Le 30 le feu a consumé une grange et un pressoir à Vaux-sur-Seules, arrondissement de Bayeux. Les mêmes accidents se sont présentés dans le département de l'Eure à Anfreville-la-Campagne, arrondissement de Louviers, des enfants jouant avec des allumettes chimiques ont mis le feu à un bâtiment.

Le lendemain un autre incendie eut lieu à Canappeville, même arrondissement.

Et le 24 des malveillants mirent le feu à une meule de foin à St-Pierre-de-Vauvray.

Le 18 à Montmartin-en-Graignes département de la Manche, un autre incendie anéantissait une maison et deux bâtiments contigus, assurés pour 3 500 fr. Les propriétaires, accusés par la voix publique d'en être les auteurs, ont été mis sous la main de la justice. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Août 1848  -  Nouvelles Normandes.    -   Au moment où un terrible fléau exerce ses ravages dans l’Europe orientale, nous ne saurions trop recommander à nos concitoyens les mesures d'hygiène habituellement en usage à I’époque des fortes chaleurs.

Nous voulons parler du nettoiement des rues et de l'arrosage, soit par les soins de la ville, soit par ceux des particuliers. La propreté de l'intérieur des maisons des rues et des places doit être exigée dans un intérêt de salubrité publique ; aussi appelons-nous sur ce point l'attention et la sollicitude de l'autorité municipale.

 Nous l'invitons également à donner à la police urbaine les ordres les plus sévères pour empêcher la vente des fruits encore verts ou gâtés : l'usage immodéré des fruits malsains et indigestes a toujours été considéré comme une des causes les plus fréquentes de nos maladies, surtout dans la saison où nous sommes. (source Journal de Honfleur) 

 

Août 1848  -  Nouvelles nationales.    -   Les engagements volontaires de jeunes gens de 17 à 20 ans sont si nombreux qu'à part l'époque de 1792, il n'y avait jamais eu une si grande affluence. Le nombre varie de 100 à 150 par jour, presque tous demandent à être dirigés sur l'armée des Alpes. (source : Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853   -   La foudre s'abat sur le Pays de Vire.   -  Les journaux de Vire disent que, le 26 avril, la foudre est tombée sur l'église de Vassy, où elle a causé pour environ 200 fr. de dégâts, et à St-Pierre-Tarentaine, où elle a tué une vache. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853  -  Fin de l'anomalie climatique.   -   Les savants ont attribué la froideur continue du printemps de cette année à la présence d'astéroïdes réunis, en grand nombre, entre la terre et le soleil, dont ils interceptaient les rayons. Il parait qu'ils se sont dissipés.

Depuis le commencement de la semaine, nous éprouvons la chaleur bienfaisante ressentie habituellement à cette époque. Le soir après le coucher du soleil, il y a fréquemment des éclairs, très rarement quelques roulements de tonnerre. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Présidence de Monsieur Bouffey, conseiller. Audience du 10 Mai.

Bien qu’âgé de 17 ans à peine, Lebaron (Jean-Jacques), demeurant au Tourneur, a déjà subi une peine d’emprisonnement pour vol.

Ce châtiment ne l’a pas corrigé. En effet, le dimanche 2 mars dernier, pendant la grand’messe, il s’est introduit à l’aide diffraction et d'escalade, chez le curé de Saint-Pierre-Tarrentaine, et s’est emparé, au préjudice de cet ecclésiastique et de la demoiselle Anger, sa sœur, d’une montre, d'un pistolet, d’une petite somme d’argent et de quelques comestibles, etc..., etc… Les soupçons se sont bientôt portés sur lui, une perquisition a été opérée à son domicile, et l’on y a découvert la plupart des objets volés. Après avoir méconnu son crime, Lebaron s’est vu contraint de passer des aveux complets.

Il subira 10 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Décembre 1859   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Audience du 29 novembre. — Ministère public : M. Dupray-Lamahérie, substitut du procureur général.

Jacques Graindorge est accusé du crime de coups et blessures suivis de mort. Voici les circonstances dans lesquelles les faits se sont produits :

Le 20 mars dernier, vers huit heures du soir, le nommé François Graindorge, charbonnier, se trouvait avec son frère, Jacques Graindorge, qui exerçait le même métier que lui, dans le cabaret tenu par le sieur Vadois, au village de Cadeholles, commune de Saint-Pierre-Tarentaine. Une querelle s'éleva entre les deux frères, déjà quelque peu pris de boisson. Sur l'invitation de Vadois, ils sortirent, suivis du jeune Exupère, fils de François Graindorge, et du meunier Carel. La querelle recommença dehors. François continua à injurier son frère, il le frappa même violemment de la tête et du poing, et le renversa à trois reprises différentes sur un tas de bois. Chaque fois que Jacques se relevait, François s'élançait sur lui comme un bélier et le terrassait de nouveau.

La troisième fois que Jacques se releva, il saisit un énorme morceau de bois, et, comme François, suivant sa tactique, s'éloignait un peu pour se ménager son élan, il lui en asséna par derrière un coup si violent, que celui-ci tomba sans connaissance. Jacques prit alors la fuite, et ne fut arrêté que cinq mois après. Quant à François, il fut transporté dans l'écurie de Vadois. Le lendemain, la fraîcheur du matin ayant ranimé ses sens, il voulut reprendre son ouvrage, mais bientôt il tomba en défaillance, s'évanouit de nouveau et mourut, le 1er avril, sans avoir repris connaissance. Le coup lui avait fracturé l'os temporal en plusieurs endroits.

L'accusation, tout eu faisant la part des circonstances, demande que Jacques Graindorge soit condamné dans une certaine mesure.

Le défenseur, Me  Blanche, soutient qu'il y a eu un malheur, mais non un crime. Jacques Graindorge a fait preuve dans la querelle et dans le commencement de la lutte de la plus grande modération, puisqu'il se laissait battre sans se défendre. Ce

n'est qu'après avoir reçu des coups terribles, dont les suites ont déterminé chez lui un grave dépôt intérieur, ainsi que le rapporte un témoin digne de foi, ce n'est qu'après avoir été renversé trois fois que, se relevant exaspéré, il saisit ce qui lui tombe sous la main et frappe n'importe où.

Ce coup eut des conséquences fatales, mais Jacques, assailli par un adversaire plus jeune et plus fort, qui abusait odieusement de ces deux avantages, était lui-même en danger de sa vie, et quand il parvenait enfin à saisir un bâton et s'en servait, il usait de son droit : la défense était proportionnée à l'attaque. Jacques Graindorge est acquitté. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés en date des 12 et 24 mars.   -   M. le préfet du Calvados a nommé :

-        Maire de la commune d'Esquay-sur-Seulles, M. Lefèvre, adjoint, en remplacement de M. Lesueur, décédé.

-        Maire de la commune de Saint-Pierre-Tarentaine, M. Canivet, adjoint, en remplacement de M. Pannier, décédé.

-        Adjoint de la commune d'Ellon, M. Fauchon, en remplacement de M. Barey, décédé.

-        Adjoint de la commune de Glos, M. Mouton, en remplacement de M. Mourier, démissionnaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1866   -   Cadeau de l'Empereur.    -    Dernièrement, M. le curé de Saint-Pierre-Tarentaine a reçu, de Sa Majesté l'Empereur Napoléon, une chape blanche ornée de pierreries et de l'écusson impérial.  

 

Octobre 1866   -    Un orage.   -   Lundi dernier, le 22 octobre courant, vers six heures du matin, un violent orage a éclaté à Saint-Pierre-Tarentaine.

La foudre est tombée sur le clocher de l'église du Tourneur, et y a occasionné des dégâts assez importants. Un arbre a été séparé en deux par la foudre.

Pendant plus d'un quart d'heure, l'eau est tombée à flots, les chemins étaient devenus de véritables torrents.

 

Février 1867   -   Un accident.   -  Jeudi dernier, vers huit heures du matin, de l'habitation du sieur Gesbert Jean-Marin, propriétaire à Saint-Pierre-Tarentaine, âgé de 79 ans, s'est écroulée par suite du dégel et surtout de l'état de vétusté des murs.

Ce malheureux vieillard, pris sous une des côtières, y a trouvé une mort instantanée.

 

Mai 1867   -   Le printemps.    -   Hosanna!!!...   Ou en d'autres termes, pour ceux de mes lecteurs qui ne comprennent pas le patois !    Quelle chance !!!...

Le joli mois de mai vient enfin de prendre dans un des douze compartiments du zodiaque, la place qui lui est assignée depuis un temps immémorial.

Il a même fait son entrée parmi nous, escorté de 24 degrés de chaleur.

Pour un printemps avancé, celui-là peut se flatter de l'être... il tient sans doute à marcher sur les brisées de son siècle.

De cette température franchement exceptionnelle, il a surgi des phénomènes sont nombre.

La végétation a pris à Caen une activité tellement subite, tellement irrésistible, qu'un épicier de la rue Saint-Pierre a eu le pied traversé par la soudaine irruption d'une asperge, au moment où notre homme bourrait tranquillement sa pipe dans le jardin qu'il possède dans les Champs-Saint-Michel. Je sais qu'au premier abord, se fait vous paraîtra invraisemblable, mais au second.....

 

Mai 1867   -   Un pèlerinage.   -   Mardi dernier, les habitants de Saint-Pierre-Tarentaine ont fait un pèlerinage à la chapelle de Saint-Vaast, pour obtenir la préservation des récoltes  contre l'effrayante quantité de mans existant dans la contrée. Une foule immense assistait à cette procession.  

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Dimanche dernier, le nommé Alexis Lévêque, âgé de 38 ans, journalier, a été trouvé noyé dans l'étang de Crenne, commune de Saint-Pierre-Tarentaine. Il avait eu la triste précaution d'attacher à sa ceinture une pierre retenue dans son mouchoir de poche. On ignore les causes de ce suicide. 

 

Juillet 1871   -  Fait divers.   -   Dans la nuit du 2 au 3 de ce mois, vers 11 heures, à Saint-Pierre-Tarentaine, un incendie a consumé la couverture et la charpente d'une boulangerie appartenant au sieur Jean-Jacques Desmonts, propriétaire. Perte 100 fr.  

 

Octobre 1891  -  Cheval méchant.  -  Le nommé Alix Dufay, 20 ans, domestique au Tourneur, traversait Saint-Pierre-Tarentaine avec une charretée de sarrasin. En s'approchant du cheval de limon, celui-ci qui est méchant le renversa d'un coup de pied et la voiture en passant l'atteignit à la hanche droite qui fut fortement contusionnée. Dufay est de la classe 1890 et devait partir le mois prochain. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1894  -  Incendies.   -  Le sieur Lebu, demeurant à Saint-Pierre-Tarentaine, ayant eu l'imprudence de placer une mine dans un tronc d'arbre, place trop près d'une habitation, le feu a été communiqué à des bâtiments appartenant à quatre personnes. Les pertes, pour le propriétaire, s'élèvent à 17 000 fr., assurées, pour les locataires, à 9 500 fr., sauf un, tous étaient assurés. 

— Dans la nuit, un incendie a détruit, à Beaumont-en-Auge, deux corps de bâtiments appartenant à Mme veuve Laplace. Pertes, 10 000 fr. On croit à la malveillance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Attention.  -  Une vache à M. Hippolyte Labbé, cultivateur à St-Pierre-Tarentaine, arrondissement de Vire, étant au pacage dans son plant, l'animal a eu la queue en partie arrachée. On suppose qu'un chien errant ou un animal carnassier se sera jeté sur la vache. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Tombé dans un lavoir.  -  On a trouvé, à St-Pierre-Tarentaine, près Bény-Bocage, dans un lavoir où elle a dû tomber accidentellement, le cadavre de la femme Decaen, née Delphine Larue, 55 ans, journalière à Brémoy. La femme Decaen passait pour s'enivrer, on a découvert dans l'une des poches de sa robe une petite bouteille contenant encore deux petits pots d'eau-de-vie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Plaisanterie qui tourne au vilain.  -  Un lundi, avait eu lieu la vente de la veuve Denis, aubergiste à St-Pierre-Tarentaine. Le soir, après avoir pris un sou de café, le crieur de la vente, accompagné d'un autre individu et de Charles Pépin, cultivateur à Bény-Bocage, revenaient en causant, lorsque Pépin se mit à leur dire « qu'ils pouvaient se donner la main, car ils faisaient aussi mauvais ménage les uns que les autres. » Le crieur se fâcha et traita de menteur et de fainéant Pépin, qui, à son tour, tomba à coups de poings sur le crieur. Le tribunal correctionnel de Vire a condamné Pépin à 25 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Animaux volés. - Un cheval, estimé 500 francs, a été volé, la nuit, dans un champ, au sieur Jules Biron, cultivateur à Bernières-sur-Mer.

— Une jument de 500 fr. a été volée, la nuit, au sieur Louis Gérard, cultivateur à Prètreville, près Lisieux.

— On a volé une vache de 275 fr. au sieur Hérel, propriétaire à Saint-Pierre-Tarentaine, près Bény-Bocage. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Un voleur pris de remords.   -   Nous avons signalé, dans un de nos derniers numéros, le vol, par le nommé Pierre Gesbert, 39 ans, cultivateur à Sainte-Marie-Laumont, d'un bœuf au sieur Auvray, cultivateur à Landelles, près St-Sever. 

Quelques jours plus tard, une vache était aussi volée au sieur Hérel,. propriétaire à St-Pierre-Tarentaine. Gesbert, que le besoin a poussé à voler, pris de remords, est allé se constituer prisonnier à la gendarmerie de Bény-Bocage. Il laisse sa femme et trois enfants dans une profonde misère.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1900   -   Noyé accidentellement.  -  On a trouvé noyé dans une pièce d'eau, à 20 mètres de son habitation, le sieur Arsène Duchemin, 65 ans, cultivateur à St-Pierre-Tarentaine, près Bény-Bocage. 

Le sieur Duchemin vivait séparé de sa femme, mais il n'avait jamais parlé de se donner la mort.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Sous les roues.   -   A St-Pierre-Tarentaine, près Bény-Bocage, le jeune Anthime Bunel, 19 ans, allait porter un alambic en voiture, lorsqu'ayant donné un coup de fouet à sa jument, celle-ci s'emballa et occasionna la chute du jeune homme qui eut la poitrine écrasée par une roue. Quand on le secourut, il était mort. Ses parents sont très considérés dans le pays. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Ou est le panier ?    -   Alphonsine Launay, ménagère à Bény-Bocage, se rendait à Mesnil-Auzouf portant, dans son panier, une bourse contenant 200 fr. Elle monta, en chemin, dans la voiture de la dame Ménard, boulangère à Mesnil-Auzouf. 

Les voyageuses descendirent à Saint-Pierre-Tarentaine, pour se rafraîchir et la femme Launay fut bientôt tellement ivre qu'il fallut la coucher. Une fois dégrisée, elle ne trouva plus son panier. La boulangère prétendit le lui avoir rendu, mais des témoins affirment qu'elle l'a emporté. Cette affaire n'est pas claire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1906  -  Découverte d'un cadavre. -  Jeudi matin, on a trouvé dans une mare appartenant Léon Marie, propriétaire, le cadavre d'un ouvrier charron, Jules Labbé, âgé de 37 ans.  

Cet homme, qui se livrait à la boisson, a dû être trompé par l'obscurité mercredi soir en rentrant chez lui et sera tombé dans la mare. Il laisse une veuve et quatre enfants.  

 

Juillet 1910  -  Un homme de 25 ans se croyait persécuté par des mauvais esprits. Sa bonne de 19 ans tente de le persuader de l'épouser, pour mieux supporter ces sorts à deux ... Il préfère appeler un désenvoûteur : un terrassier de Saint-Lô. Ce dernier le bat pendant quatre jours, le frictionne à l'eau bénite, l'enferme dans une malle et viole la servante. En  septembre, il sera condamné à trois mois de prison. 

 

Mai 1916  -  Noyade dans un étang.  -  Le 1er mai, vers 15 heures, la dame Jules Lahaye, fermière à Saint-Pierre-Tarentaine, travaillait dans son légumier situé environ à 800 mètres de l’étang de Frennes, lorsqu’elle aperçut un homme qui se débattait dans l’eau. Elle y courut. Le jeune Samson, facteur auxiliaire à Bény-Bocage, l’avait déjà devancée. Celui-ci, aidé de plusieurs personnes, ramena sur la berge le cadavre du malheureux, le nommé Paul Pécot, charpentier  à Saint-Pierre-Tarentaine. Sujet à des troubles cérébraux, Pécot péchait à la ligne, lorsqu’il glissa accidentellement dans l’eau. Il était âgé de 42 ans.

 

Septembre 1916  -  Les écoliers aux champs.  -  Le gouvernement fait appel au concours des écoliers pendant les vacances, pour les travaux de la moisson. Le transport vers les exploitations agricoles de la jeunesse scolaire des agglomérations urbaines sera fait, gratuitement, par réquisition, aux frais de l'État. D'autre part, toutes les mesures seront prises pour protéger moralement et matériellement les Jeunes gens des écoles qui auront à cœur de consacrer leurs vacances aux travaux des champs. Les élèves disposés à répondre a cet appel devront se faire inscrire soit à la mairie de leur commune, soit à la Préfecture, office départemental de placement, qui fournira tous les renseignements utiles.

 

Septembre 1916  -  Une battue S.V.P.  -  Pendant que, sur le front, nos poilus chassent le Boche, à l'arrière, les sangliers ravagent les récoltes. C'est ainsi que, dans le Bocage, on  en a vu jusqu'à dix dans un seul champ. On peut se faire une idée de l'état d'une pièce de terre après le passage de tel maraudeurs. Aussi les habitants des communes les plus  éprouvées : Saint-Charles-de-Percy, Montchauvet, Montchamps, Saint-Pierre-Tarentaine et Bény-Bocage, demandent-ils instamment qu'on les débarrasse de ces hôtes gênants.  

 

Juillet 1920   -   Triste beau-père.   -  Jules Gosselin, 33 ans, cultivateur, à St-Pierre-Tarentaine, est prévenu d'attentat à la pudeur sur les jeunes Augustine et Émilie Brunot, issues d’un précédent mariage de sa femme. L'enquête à démontré l'exactitude des actes reprochés à Gosselin et qu'il a, d'ailleurs, reconnus en partie. 

Les renseignements recueilles sur son compte sont plutôt mauvais. C'est un ivrogne et, un paresseux. Il est brutal et méchant et maltraite fréquemment sa femme. Il a été condamné à trois ans de prison. — Défenseur : Me  Martin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Les mœurs ?   -   Albert Perrette, maçon à St-Pierre-Tarentaine, canton du Bény-Bocage, a été arrêté sous l'inculpation d'outrages à la pudeur sur sa fille âgée de 10 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Cour d’Assises.   -   La session des assises pour le premier trimestre de 1923 s'est ouverte sous Ia présidence de M. Breton, conseiller à la Cour, assisté de MM. Malençon et Lemoigne, conseillers.

Affaires de Mœurs.     Georges Lerouge, 59 ans, journalier à Courtonne-la-Meurdrac, canton de Lisieux, est accusé d'attentat à la pudeur sur la petite Thérèse Douche, 6 ans. Lerouge nie les faits. Les renseignements recueillis sur l'accusé sont assez bons. La. Cour l'a acquitté. — Défenseur : Me  de Resbecq, du barreau de Lisieux.

 Autre attentat aux mœurs : Albert Perrette, 39 ans, cultivateur à St-Pierre-Tarentaine, est accusé d'avoir tenté d'abuser de sa fillette de 9 ans et de l'avoir contaminée.

L'affaire est jugée à huis clos. Perrette est condamné à 4 ans de prison et déchu de la puissance paternelle. — Défenseur : Me  Souron. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1923  -  Une fillette vivait avec les porcs.  -  Le maire de Saint-Pierre-Tarentaine ayant été informé que la petite Rosine Lerebourg, âgée de 6 ans, subissait de la part de ses parents d'odieux traitements, se rendit la ferme des époux Lerebourg. au village de Maillemet.
Ceux-ci étaient absente. Le maire ne remarqua rien
d'anormal. Il allait repartir lorsqu'il entendit une voix plaintive venant d'un local servant de porcherie.
C'est qu'il découvrit la pauvre enfant, couverte de haillons, transie de froid, mourant de faim. Elle fut conduite chez son grand-père, M. Pelcerf. cultivateur au Tourneur, à qui elle a été confiée.
Il résulte de l'enquête, que la fillette devait passer de longues heures sans nourriture, sans feu et sans vêtements, dans ce réduit ou les porcs eux-mêmes doivent se trouver fort mal. L'enquête se poursuit.  

 

Juin 1928  -  Accident mortel.  -  M. Joseph Prunier, 49 ans, cultivateur à Saint-Pierre-Tarentaine, canton de Bény-Bocage, revenait de la distillerie communale avec une grosse voiture quand son cheval fit un écart et partit au galop. Projeté hors du véhicule, l'infortuné cultivateur roula sous les roues qui lui passèrent sur le corps. La mort fut immédiate.  

 

Janvier 1932   -   Suicide.   -   Mme veuve Dumaine, née Farcy Anaïs, âgée de 65 ans, cultivatrice au village de La Vautelière, en la commune de Saint-Pierre-Tarentaine, a mis fin à ses jours en se pendant à une poutre de sa cave.

Cet acte de désespoir aurait été motivé par la peine que la pauvre femme ressentit lorsque, il y a quelques mois, un de ses frères fut frappé de paralysie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Un ignoble individu.   -  Deux jumelles, Simone et Yvette L……..., âgées de 10 ans et demi, dont les parents demeurent à St-Pierre-Tarentaine, s'amusaient prés d'une remise, située à proximité de leur maison d'habitation. A quelques mètres, un individu, à demi-ivre. Serrel André, 64 ans, carrier, résidant depuis peu de temps au village. Le Parquet, commune de St-Pierre-Tarentaine, se tenait derrière une haie. 

Soudain, les enfants entendirent une voix, c'était Sériel qui les interpellait en leur faisant signe d'approcher. 

Sans défiance, les enfants obéirent et, sur son ordre, la petite Yvette s'éloigna de la remise, tandis que Simone était entraînée par Serrel. Il se livra sur elle à actes qui vont le conduire en Cour d'assises, car sur la plainte des parents, justement indignés, la brigade de gendarmerie de Bény-Bocage l'a arrêté mardi. Il a été écroué à Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1938   -  Une automobile renverse un piéton et s’enfuit.   -   Le 11 novembre, à la tombée de la nuit, M. Duchemin Gustave, âgé de 65 ans, demeurant à St-Pierre-Tarentaine, village des « Fiefs", s'apprêtait à traverser la route de Vire à Caen, près de son domicile, quand il aperçut une auto qui venait de la direction de Caen.

Il attendit le passage de cette voiture, puis s'engagea sur la route. A peine avait-il fait quelques pas qu'il fut happé et renversé par une autre auto venant de la direction de Vire. La voiture s'arrêta, une dame en descendit, et, sans doute constatant qu'aucune personne n'était présente au moment de l'accident, remonta dans la voiture qui disparut aussitôt.

Un automobiliste qui venait de la direction de Caen, et qui a fourni sur l'auto qui causa l'accident quelques renseignements assez précis, ayant, à la lueur de ses phares, aperçu étendu sur la route, M. Duchemin, arrêta son auto, et alerta le voisinage. Bientôt, plusieurs personnes furent près du blessé qui fut transporté à son domicile. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Les désespérés.   Dans une crise de neurasthénie, M. René Harel, 36 ans, cultivateur à Ondefontaine, s'est jeté dans un puits, au lieu dit « La Varinière »,  où il a été retrouvé noyé.

M. Arthur Aye, 64 ans, journalier à Saint-Pierre-Tarentaine, a été trouvé pendu à une poutre de sa cave. La misère serait la cause de sa funeste détermination. . (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Un septuagénaire se suicide.  -   Atteint d'une maladie incurable M. Paul Roynel, 73 ans, sabotier au hameau de La Vautellière, s'est suicidé par pendaison dans son atelier.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un incendie.  -  M Malzeray Émile, cultivateur à Arclais, était informé qu'un incendie s'était déclaré dans un timent composé de trois pièces situé à proximité du bourg de Ondefontaine et lui appartenant.

Dans ce bâtiment se trouvaient 300 bottes de foin et 50 bottes de paille, puis, dans une des pièces à usage de boulangerie étaient déposés des instruments de culture. Deux pièces ont été détruites par le feu, y compris le foin et la paille. 

Les dégâts s'élèveraient à 9.600 francs. Ce n'est que tout cemment que M. Malzeray a prévenu la gendarmerie du sinistre qui serait attribué à la malveillance ou à des nomades qui, la nuit, se seraient mis à l'abri dans le bâtiment.

 

Août 1947  -    Le feu à Saint-Pierre-Tarentaine.    Un commencement d’incendie s’est déclaré au domicile de M. Mérienne, marchand forain, hameau de la Vautelière. Celui-ci,  qui rentrait du marché de Villers, alors que le feu venait d’éclater est parvenu à se rendre maître du sinistre. 

Les dégâts sont évalués à 20 000 fr. A la suite de la découverte près d’une fenêtre de deux allumettes et d’un morceau de toile paraissant provenir d’un sachet de poudre, les gendarmes ont ouvert une enquête. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1947  -    Le service postal dans le Bocage.  -   Une agence postale vient d’être créée à Saint-Pierre-Tarentaine. Elle desservira les communes de Saint-Pierre-Tarentaine et d’Archais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Trois maisons flambent à Saint-Pierre-Tarentaine.   -   Un incendie qui aurait été provoqué par un feu de cheminée, à détruit les habitations de MM. Rebourg, Lemée, et Mme Rogier.

Les pompiers du Tourneur et du Bény-Bocage auxquels vinrent se joindre ceux de Vire, durent aller puiser l'eau à 400 mètres des lieux du sinistre, ce qui ne leur a permis que de préserver deux maisons voisines menacées par les flammes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1964  -  Une union.  -  Saint-Pierre-Tarentaine (346 habitants) absorbe Arclais (73 habitants), petite commune au sud-est du territoire qui était délimitée par le Blandouit, affluent de la Souleuvre. Elle avait survécu à la suppression de la paroisse, rattachée à celle de Montamy après la Révolution, et de son église Saint-Samson qui avait suivi.

 

St-PIERRE-TARENTAINE  -  Intérieur de l'Église

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