1er Octobre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE - des - IFS

Canton de Lisieux 

Les habitants de la commune de Saint-Pierre-des-Ifs sont de Pétruvissiens et Pétruvissiennes

Mars 1853  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Lentaigne. Audience du 1er Mars 1853.

Grandval, demeurant à St-Pierre-des-Ifs (arrondissement de Lisieux), est accusé de viol sur la personne de Pélagie Joséphine Robine, âgée de 13 ans. Le jury rapporte un verdict négatif.

 

Juillet 1860   -   Une arrestation mouvementée.   -  Mercredi, dans la matinée, une femme de Saint-Pierre-des-Ifs se réfugiait tout effrayée chez l'adjoint de cette commune, en se plaignant de la présence sur la route de deux mauvais sujets qu’elle ne connaissait pas et qui étaient presque dans un état de nudité.

L'adjoint fit aussitôt venir le garde-champêtre, et, aidé de quelques voisins, il ne tardèrent pas, après une battue, à arrêter l'un des étrangers signalés, l'autre s'étant dérobé par la fuite. Pour vaincre la résistance que faisait le prisonnier, l'adjoint et son garde n'eurent pas d'autre moyen afin de pouvoir l'amener sûrement à la prison de Lisieux, que de lui lier les bras avec une corde. Arrivés à la ville, ils passaient devant le café du sieur Thomas, sur la place impériale, lorsque celui-ci s'avisa d'interpeller les deux représentants de la loi et de leur reprocher de conduire ainsi un homme qu’il connaissait.

Comme il les menaçait de couper les cordes, le garde lui montra en vain sa médaille, cet appel au respect que l'on doit à un agent de la loi dans l'exercice de ces fonctions fut inutile, Thomas en un clin d'œil coupé les cordes, écarte l'adjoint et le garde, tandis que le prévenu ce sauve à toutes jambes.

L'autorité prévenue de ces faits, a ordonné immédiatement la recherche du prisonnier évadé. Il a été arrêté, dans l'après-midi, chez MM. Lambert, dans l'usine desquels il travaillait.

Quant au sieur Thomas il a été arrêté jeudi et conduit à la maison d'arrêt sur un mandat de dépôt. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860   -   Un incendie.   -   Le 25 du courant, un incendie s'est déclaré dans un corps de bâtiment à usage de boulangerie, situé à Saint-Pierre-des-Ifs, appartenant à M. Baril, propriétaire et maire de la commune. Le bâtiment et quelques effets mobiliers, le tout d'une valeur approximative de 800 fr. ont été la proie des flammes.

La cause du sinistre est purement accidentelle, et on l’attribue à l'imprudence d'une personne qui avait laissé près de la bouche du four un fagot sur lequel des charbons ardents sont tombés et qui n'a pas tardé à s'enflammer. Les efforts des voisins ont réussi à maîtriser promptement l'action du feu. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mai 1861   -   Par arrêté.   -    Par arrêté préfectoral du 21 mai :

M. Chauvel, actuellement instituteur à Coquainvilliers, est nommé instituteur public à Saint-Martin-de-la-Lieue, en remplacement de M. Bedel, dont la démission est acceptée.

M. Leblais, actuellement instituteur à Saint-Pierre-des-Ifs, est nommé instituteur public à Coquainvilliers, en remplacement de M. Chauvel.

-   M. Madelaine, actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Fresnay, est nommé instituteur public à Saint-Pierre-des-Ifs, en remplacement de M. Leblais.

M. Lerat, instituteur en disponibilité, est nommé instituteur public à Notre-Dame-de-Fresnay, en remplacement de M. Madelaine. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Lisieux.

Lieury. - Réparations aux murs du cimetière.   100 fr.

Glos. - Réparations aux murs da cimetière.   50 fr.

Prêtreville. Couverture de l'église.   100 fr.

Saint-Pierre-de-Mailloc. - Réparation au presbytère.   50 fr.

La Houblonnière. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Prédauge. - Réparation au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-des-Ifs. - Réparation à l'église.   50 fr.

Lessard-le-Chène. -  Réparation à l'église.   50 fr.

Saint-Martin-de-la-Lieue. - Clôture du presbytère.   60 fr.

Saint-Jean-de-Livet. - Réparations à la sacristie.   50 fr.

Saint-Loup-de-Fribois. - Réparations à l'église.   50 fr.

Saint-Pair-du-Mont. - Réparations à l'église.   60 fr.

Castillon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Julien-le-Faucon. - Réparations à l'église.   100 fr.

Saint-Michel-de-Livet. - Réparations à l'église. 100 fr.    ( L’Ordre et la Liberté )

 

Novembre 1861   -   Un décret impérial du 17 novembre.   -   Autorise la commune de Saint-Pierre-des-Ifs :

1° à emprunter sans intérêts, d'un particulier, une somme de 3 200 fr., remboursable en trois ans, à partir de 1866, pour la constraction d'un chemin de grande communication.

2° A s'imposer extraordinairement 20 centimes en 1866 et 1867, et 10 centimes en 1868, devant rapporter 3 017 f. environ. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Septembre 1865   -   Un accident de chemin de fer.   -   Le Lexovien, rend compte en ces termes, d'un accident qui est arrivé mercredi, vers 4 heures du matin, sous le tunnel de la Motte, et dont on avait exagéré la gravité :

« Le train facultatif nº 250, allant de Caen à Mantes se trouvait engagé sous le tunnel lorsque, par une cause inconnue, sa marche se trouva ralentie. Derrière lui venait à l'heure réglementaire une machine-pilote qui avait conduit un train à Mesnil-Mauger.

Par suite du passage successif de plusieurs trains, le tunnel se trouvait tellement rempli de vapeur et de fumée que le conducteur de la machine-pilote ne s'aperçut pas qu'il arrivait sur le train facultatif ; un choc eut lieu entre le tender et la dernière voiture du train, choc bien moins violent, on le comprend, entre deux trains marchant dans le même sens que si les deux trains, marchant en sens inverse, se fussent heurtés.

Néanmoins, le mécanicien de la machine-pilote fut jeté sur le tas de charbon. Il en a été quitte pour une écorchure au nez ; le chauffeur a aussi eu le nez un peu endommagé, de plus une légère contusion à la cuisse, et le conducteur d'arrière une légère contusion à la jambe.

Ces trois employés n'ont point interrompu leur service, la circulation des trains n'a point été arrêtée. Le dernier wagon de marchandises a été fortement endommagé. » (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1867   -   Conseil municipal.    -   Le Conseil municipal de Saint-Pierre-des-Ifs a voté une somme de 50 francs pour faciliter à M. Madelaine, instituteur, la visite de l'Exposition Universelle.

 

Mars 1867   -   Le printemps en avance.   -   La végétation est tellement avancé dans notre contrée que les abricotiers sont en fleurs. D'ici huit jours au plus, les poiriers et les guiguiers vont épanouir leurs boutons nombreux cette année. Si la fin de l'hiver et le commencement du printemps sont favorables, il y aura une récolte abondante.

L'herbe pousse...... Les gros bœufs reparaissent...... Les dindes s'en vont avec les gras jours.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Les jeunes gens appelés par le sort à former le contingent de l'armé, et maintenus dans leurs foyers comme soutiens de famille, oublient quelquefois que cette faveur leur impose, vis-à-vis de leurs parents, des obligations rigoureuses. Un jeune soldat du Loiret, classe 1868, qui se trouvait dans ce cas, vient d'être dirigé sur le régiment auquel il avait été affecté, pour y accomplir le temps de service de sa classe, par suite de l'abandon dans lequel il avait laissé ses parents.

 

Août 1871   -  Avis aux Cultivateurs.  -  L'autorité militaire a reçu des instructions pour mettre des soldats à la disposition des cultivateurs, pour les travaux de la moisson, à la condition que les travailleurs recevront des indemnes convenables. Il ne sera satisfait d'ailleurs qu'aux demandes approuvées par les maires.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Mardi, le nommé Dumont, cultivateur, âgé de 76 ans, demeurant à Saint-Pierre-des-Ifs, s'est noyé accidentellement dans une mare près de laquelle il venait se laver les jambes.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui  s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Octobre 1874   -   Orages.   -  Un violent orage est venu fondre mercredi soir sur l'arrondissement de Lisieux : des éclairs d'une fores et d'un éclat extraordinaires, accompagnés de violents coups de tonnerre, ont pendant plusieurs heures sillonné le ciel en tous sens. Une pluie diluvienne s'est abattue sur Lisieux et ses environs. La foudre est tombée à Saint-Pierre-des-Ifs, sur l'écurie de la ferme de Mme Vve Carpentier, et exploitée par le sieur Detoy. 2 500 bottes de foin ont été brûlées, ainsi que des harnais et une partie du bâtiment. La perte est évaluée à 7 500 fr. environ. L'immeuble seul était assuré. Cet orage s'est étendu sur une grande étendue de pays. Nous trouvons dans les journaux d'Alençon les détails suivants : « Les grêlons avaient une forme sphérique, il ressemblaient à de grosses pralines, quelques-uns, les plus gros, à des oeufs d'oiseaux. Nous en avons pris au hasard qui pesaient en moyenne de 7 à 8 gr. On nous alarme qu'il en a été ramassé de plus forts pesant 12 et 15 grammes ».

Pendant l'orage qui a éclaté sur notre contrée dans la nuit de jeudi, la foudre est tombée sur le calvaire d'Ifs. L'arbre de la croix a été brisé ainsi que le socle en pierre, et le Christ a été très endommagé.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Avril 1875   -   Mort accidentelle.  -  Samedi, vers trois heures au soir, le sieur Honoré Vatier, propriétaire à Saint-Pierre-des-Ifs, âgé de 69 ans, a été renversé par son cheval, qui a été effrayé par le passage d'un train de chemin de fer sur un pont. Vatier a été tué sur le coup.  

 

Décembre 1875   -  Fraude.  -  Le sieur Hue, propriétaire à Saint-Pierre-des-Ifs, achetait chaque jour, depuis quelque temps, de plusieurs cultivateurs, une certaine quantité de lait,  destiné à la fabrication des fromages. Il avait cru s'apercevoir que le lait vendu par la femme Jouenne était additionné d'eau. En présence du garde champêtre, il pesa le lait qui venait de lui être livré par la femme Jouenne, et il reconnut qu'il contenait près d'un quart d'eau. Ce lait fut apporté à Lisieux, et après une nouvelle expérience faite par le maréchal des  logis, on reconnut que la constatation du sieur Hue était exacte. La femme Jouenne, poursuivie, a été condamnée à 50 fr. d'amende par le Tribunal de Lisieux.

 

Décembre 1875   -  La neige.  -  Le froid est rigoureux partout, en France c'est la région du Midi qui est la plus éprouvée. Marseille, Agen, Nimes, Montpellier, Limoges sont sous la neige. 

Dans le Calvados, du côté de Bayeux, la neige a atteint dimanche, une épaisseur de 55 centimètres, région de Caen, 20 centimètres ; de Lisieux, 8 centimètres. Plus on avance vers Paris, plus la couche diminue, à partir de Serquigny, elle couvre à peine le sol.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Saint-Jacques, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école mixte ; Saint-Pierre-des-Ifs, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Saint-Julien-le-Faucon, école de garçons ; Mesnil-Mauger, école mixte ; Orbec, école de garçons ; Saint-Julien-de-Mailloc, école de garçons ; Saint-Martin-de-Bienfaite, école de garçons ; Sainte-Marguerite-de-Viette, les deux écoles ; Montviette, école mixte ; Vieux-Pont, école mixte.

 

Janvier 1882  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche matin, à St-Pierre-les-Ifs, on a constaté la mort accidentelle par submersion du nommé Eugène Manson, âgé de 55 ans. Cet homme se trouvait chez sa tante, une veuve Andrieux, et c'est en voulant se débarbouiller sur le bord d'une mare qu'il s'est noyé.  

 

Juillet 1882  -  Orages et récoltes.  -  Les nouvelles que nous recevons sur les désastres causés ces derniers jours, par les orages, sont déplorables. La pluie, mêlée de grêle, a surtout  causé des dégâts assez sensibles dans les communes de St-Pierre-des-Ifs, Lessard-le-Chène et autres, comprises entre Lisieux et Saint-julien-le-Faucon. Il pleut un peu partout en  France. 

Les foins dont beaucoup ont été mal récoltés sont abondants. Les blés ont une belle apparence, mais beaucoup sont couchés, très peu de pommes dans le Pays-d'Auge. Beaucoup de pommes de terre malades.

 

Septembre 1888  -  Incendie.  -  Samedi la nuit, à St-Pierre-des-Ifs, un incendie a détruit le moulin et l'habitation du sieur Desrue.  

 

Octobre 1888  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Une vache robe rouge pâle et blanche, cornes courtes, six dents de lait, poids 200 kil., estimée 130 fr., a été dérobée la nuit dans l'herbage du sieur Eugène Pesnel, cultivateur à Saint-Pierre-des-Ifs.  Les personnes qui auraient des renseignements à fournira ce sujet sont priées de les adresser au propriétaire. 

 

Novembre 1888  -  Les voleurs de bestiaux.  -  Une vache estimée 260 fr. a été prise au sieur Antoine Dubost, demeurant à Lisieux, dans la propriété, qu'il possède à Saint-Pierre-des-Ifs. On a aussi volé une brebis faisant partie du troupeau du sieur Lefranc, berger à Fumichon.  

 

Juin 1890  -  Les effets d’une bonne répartie.  - Le maréchal des logis  chef de gendarmerie, Wintersdoff, rentrait à Lisieux en compagnie d'un autre gendarme et conduisait deux prisonniers. En arrivant à Saint-Pierre-des-Ifs, il aperçut un individu qui mendiait le long de la route. Lorsqu'il fut arrivé près de lui, il interrogea cet homme, qui lui déclara se nommer Marie Even, 21 ans, originaire des Côtes-du-Nord, et constata que ce mendiant était doublement coupable, le trouvant en état de vagabondage. Alors le maréchal des logis Wintesdorff mit Even en état d'arrestation. Celui-ci, furieux, se coucha par terre et dit : « Je suis comme ma montre, lorsqu'on m'arrête je ne marche plus. » Ce à quoi le gendarme lui répondit en l'attrapant délicatement par le fond de son pantalon et le plantant debout : « Quand ma montre ne marche plus, je la remonte.» Ces paroles persuadèrent Even, qui se mit en marcha.  

 

Octobre 1891  -  Suicide.  -  Le sieur François Cousin, 72 ans, demeurant à Saint-Pierre-des-Ifs, a été trouvé pendu dans la cheminée de sa cuisine, à l'aide d'une longe accrochée au clou de la crémaillère. Le sieur Cousin vivait seul, d'une pension que lui servaient ses enfants.  Dés qu'il avait touché son argent, il le dépensait jusqu'au dernier sou à s'enivrer journellement, puis il menait l'existence la plus misérable. C'est alors qu'il manifestait souvent l'intention de se suicider.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  La foudre.  -  La semaine dernière, les époux Guilbert, dont le mari est âgé de 82 ans, propriétaires à Vasouy, montaient la rue des Capucins, à Honfleur, lorsqu'un coup de tonnerre effraya le cheval attelé à leur voiture. L'animal fit un écart et l'une des roues de la voiture heurta la borne qui protège la pompe située à l'encoignure des deux rues. Le choc fut si violent que la voiture fut renversée et brisée, le cheval continua son chemin avec l'avant-train, pendant que les époux Guilbert étaient projetés à terre, le mari sous la caisse de la voilure, Mme Guilbert sur la chaussée La dame Guilbert n'a reçu que des contusions légères, mais les blessures de son mari sont plus graves et on craint pour les suites. 

— Pendant le même orage, la foudre est tombée sur un arbre du parc du château de Colombelles, prés Caen, et l'a fendu dans toute sa longueur, Le taillis où se trouve l'arbre sur lequel la foudre est tombée est situé à 50 mètres d'un groupe de maisons, où il y a eu de légers dégât. Fort heureusement, personne n'a été atteint. 

— La foudre est aussi tombée sur un bâtiment dépendant d'une ferme située au-dessus du tunnel de la Motte, sur la ligne de Caen à Paris, et a causé des dégâts à la couverture.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1892  -  Coups mortels.  -  Le 8 juillet, Jules Robine, journalier à Saint-Pierre-des-Ifs, se rendait à son domicile. Il était armé d'une faulx. Arrivé près de l'habitation des époux Samin, il voulut traverser leur enclos. Mais le sieur Samin, avec lequel Jules Robine avait déjà eu à ce sujet diverses discussions, le lui défendit. Comme l'accusé mettait peu d'empressement à se retirer, il le poussa d'abord pour le faire sortir, puis ensuite lui jeta des pierres. Exaspéré, Robine revint sur ses pas et porta avec le dos de sa faulx un coup sur le crâne de Samin, quatre jours après, il était mort. Robine était d'un caractère doux, Samin, au contraire, passait pour violent et brutal. Robine a été condamné à 3 ans.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1893  -  Changement d’herbage.  -  Le sieur Fournier, agent d'affaires à Lisieux, rue du Champ-Remouleux, vivait depuis 11 ans avec Alphonsine Plessis, 37 ans, couturière. 

Le dimanche de Quasimodo, il emmena celle-ci et la dame Fournier, mère, collationner à St-Pierre-des-Ifs. Au café, il alla prendre l'air et on ne l'a plus revu depuis. Il a filé avec la veuve Grenval, ancienne boulangère à St-Désir. Mais il a enlevé une certaine quantité d'objets appartenant à la fille Plessis et un titre au porteur de 3 000 fr. appartenant à sa mère. On le croit réfugié du côté de Caen. La fille Plessis a porté plainte. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1893  -  Une rude émotion.  -  Charles Morin et Paul Allaire, journaliers à Lisieux, étaient allés ensemble mendier à St-Pierre-des-Ifs, chez M. Jean Vattier, ils ne trouvèrent personne pour les recevoir et en profitèrent pour pénétrer dans la cave et se désaltérer au tonneau de cidre. 

Une fois la soif apaisée, Morin avisa un petit baril qui ne pouvait manquer de contenir de la bonne, mais à peine y avait-il goûté qu'il recula, se croyant empoisonné. Le drôle avait bu du vinaigre. Il n'était pas encore revenu de son émotion quand M. Vatier rentra et prit le signalement des deux buveurs qui ont été arrêtés. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1893  -  Incendie.  -  A St-Pierre-des-Ifs, le feu s'est déclaré dans une maison appartenant au sieur Alphonse Georges cultivateur à St-Jacques. Cette maison était occupée par le sieur Alexandre Dubois, chef d'équipe, qui devait la quitter le jour même pour céder la place au propriétaire, lequel allait lui-même s'y installer. Pertes pour le sieur Dubois, 5 000 fr., et pour le propriétaire, 9 000 f. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Les voleurs de vaches.  -   La semaine dernière, une vache appartenant au sieur Nicolas, propriétaire à Saint-Aubin-sur-Algot a été volée dans une cour. Mercredi, le voleur a été arrêté à Vieux-Pont. C'est un nommé Mellion, 25 ans. Il avait également volé une vache au sieur Deshayes de St-Désir. 

— Le sieur Eugène Pesnel, cultivateur à St-Pierre-des-Ifs, s'est plaint, qu'on lui a volé une vache. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1895  -  Qui se ressemble s’assemble.   -  C'est ce qui est arrivé à la femme de Philippe-Anguste, aujourd’hui domestique à Dives. Cette femme, qui est âgée de 27 ans, avait quitté son mari pour aller vivre, à Saint-Pierre-des-Ifs, avec le nommé Alexandre Maugeant, 25 ans. Cela n'a pas dû surprendre son mari, car il savait que sa femme, avant son  mariage, avait été pensionnaire dans une maison publique de Caen. 

Ce fut avec le mobilier commun qu'on meubla la maison de Saint-Pierre, mais il fallait vivre. La femme Philippe a d'abord commencé par commettre de nombreuses escroqueries à Lisieux, pendant que son amant volait des bestiaux et se faisait arrêter à Lisieux, au moment ou il voulait vendre un bœuf enlevé à M. Émile Bazire. Ce couple, si bien assorti, a été condamné à quatre ans de prison et 50 fr. d'amende chacun. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Marchandes à faux poids.  -  Quatre cultivatrices des environs de Trouville se sont vu dresser contravention pour avoir exposé et mis en vente une certaine quantité de pains de beurre ne pesant pas le poids annoncé. Ce sont : Césarine Letellier, femme Thuret, 48 ans, cultivatrice à Annebault, 7 pains de 500grammes ; Alexandrine Prout, femme Pouettre, 30 ans, cultivatrice à Saint-Pierre-Azif, 2 pains de 500 grammes ; Emilienne Poitevin, femme Lebrun, 48 ans, cultivatrice à Auberville, 5 pains de 500 grammes ; Adeline Legras, femme Lefort, 44 ans, cultivatrice à Saint-Pierre-Azif, 1 pain de 500 grammes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Trop crédule.  - A la dernière foire de Lisieux, le sieur Jules Régnier, 56 ans, propriétaire à Saint-Pierre-des-Ifs, était abordé par un individu qu'il ne connaissait pas et qui lui tint à peu près ce langage : « Figurez-vous, monsieur, que je viens de marchander un cheval à un homme qui en veut 650 fr., je lui en ai offert 55 pistoles, mais comme je sais qu'il est bon, voudriez-vous en offrir un louis de plus, comme si c'était pour vous. Vous le paierez, je vous rembourserai et vous verrez que je sais récompenser un service généreusement ». Régnier accepte et suit son interlocuteur dans l'écurie. Inutile de dire que le vendeur se trouva présent. On examiné le cheval, on en discute le prix, et finalement on se rend dans un café voisin. Là, après maintes discussions, le vendeur, dans un mouvement d'expansion, déclare que la tête de Régnier le « botte » et qu'il cédera sa bête pour 580 fr. Marché conclu. Mais Régnier explique qu'il n'a en sa possession que 515 fr. « Qu'à cela ne tienne, lui répond le marchand, vous remettrez le surplus dans la journée.. » Il empoche les 515 fr. et disparaît, sous un prétexte quelconque. C'est, alors que Régnier, retournant au cheval et l'examinant de près, cette fois, s'aperçoit, mais un peu tard, qu'il était la dupe de deux escrocs et que l'animal qui lui restait pour compte valait tout au plus 200 fr. Notre homme, ahuri, n'avait plus qu'à porter plainte, c'est ce qu'il a fait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1897  -  Pendu.  -  Le sieur Dupuis, 60 ans, journalier à St-Pierre-des-lfs, s'est pendu à son domicile. Le malheureux souffrait de violentes douleurs rhumatismales. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1898  -  Laine révélatrice.     Un agneau avait été dérobé, la nuit, dans l'herbage de la veuve Hardouin, propriétaire à St-Pierre-des-Ifs. Les gendarmes furent aussitôt prévenus. Comme on avait vu de la laine flotter dans une haie conduisant chez les époux Dumesnil, les gendarmes débutèrent par leur rendre visite. Ils trouvèrent le père, la mère et le fils en train de savourer leur café après avoir mangé un gigot. La perquisition amena la découverte, dans la cave, de l'agneau tout dépouillé. Il n'y manquait que le gigot ayant servi au dîner familial. 

A l'audience, Dumesnil père a déclaré qu'en apprenant le vol commis par sa femme et son fils il était entré dans une fureur noire et avait quitté la maison. Mais il faut croire qu'il y était revenu, puisque les gendarmes l'ont trouvé à table, prenant son café pour faire passer le gigot. Le tribunal de Lisieux a condamné la femme Berthe Dumesnil, 38 ans, à deux mois de prison, et le fils, de 16 ans, à un mois, pour avoir volé l'agneau, le père, Nicolas Dumesnil, 40 ans, employé au chemin de fer pour en avoir mangé, à un mois. La loi Bérenger a été accordée au fils. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Du danger de vouloir tromper la justice.  -  Le sieur Vital Dayes, 40 ans, cultivateur à St-Pierre-des-Ifs, et sa servante, Reine Genissel, 37 ans, étaient poursuivis pour falsification et écrémage du lait qu'ils livraient au sieur Rendu, fabricant de fromages à Roques. 

La servante, pour sauver son maître, se déclara seule coupable des falsifications reprochées. Le tribunal de Lisieux a pris la chose du mauvais côté, car, s'il n'a condamné la fille Genissel qu'à 50 fr. d'amende, il a ajouté trois mois de prison pour son maître, et, en plus, l'affichage et la publicité dans les journaux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Le « sale tour » d’Augustine.  -   La fille Augustine Chalot, 36 ans, vivait depuis plusieurs années avec le nommé Blanche, Journalier à Saint-Pierre-des-Ifs, près Lisieux. 

Depuis longtemps déjà, l'accord n’était plus parfait et, finalement, Blanche avait signifié son congé à sa compagne. Celle-ci, furieuse, cassa toute la vaisselle et les carreaux des fenêtres. Blanche ayant porté plainte, les gendarmes procédèrent à une enquête. 

Comme ils interrogeaient, dans le chemin, Blanche et la fille Chalot, celle-ci se sauva en criant à son amant qui l'accusait : « Ah ! chest comme cha ! et bien j'te vas joué un sale tour ». 

Quand les gendarmes voulurent pénétrer au domicile de Blanche, la porte était fermée à l'intérieur. La fille Chalot ne répondant pas, Blanche monta dans le grenier pour pénétrer dans la maison et trouva le corps de sa maîtresse se balançant à un clou. Elle avait tenu parole et joué un « sale tour » à son amant. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   La reine la têtue.   -    La fille Reine Genissel, 47 ans, cultivatrice à St-Pierre-des-Ifs, près Lisieux, avait pris pour associé Vital Dayes, 41 ans.

Au début, la fille Genissel commandait, bientôt, ce fut le tour du domestique de parler en maître. Dans ces conditions, les deux associés ne tardèrent pas à se disputer et même à se battre. Ils ne se trouvaient d'accord qu'au moment du coucher. Un jour que Dayes avait sans doute cogné plus fort que d'habitude, sa maîtresse porta plainte.

A l'audience, la fille Genissel, revenue à de tendres sentiments pour son domestique, prétend qu’il ne l'a pas battue et que c'est elle, au contraire, qui lui a caressé les côtes avec un manche à balai.

Malheureusement, des témoins sont venus confirmer les faits, et, comme la fille Reine, par entêtement, n'a jamais voulu revenir sur ce qu'elle disait, elle a été condamnée à deux mois de prison et 1 000 fr. d'amende pour faux témoignage. Quant à Dayes, déjà sept fois condamné, le tribunal lui octroie 40 jours d'emprisonnement. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -  Acte de cruauté.  -  Un inconnu a fendu l'un des trayons d'une vache appartenant à la veuve Castelain, propriétaire à St-Pierre-des-Ifs, près Lisieux. Cette vache était dans un herbage, à Monceaux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Jambes fracturées.  -   Le sieur Baptiste Divey, 39 ans, à Vaubadon, qui revenait de chercher cinquante barattées de carottes, est tombé, à Subles, sous la roue de sa voiture qui lui a fracturé une jambe.

— Le sieur Paul Binet, 67 ans, journalier à Saint-Pierre-des-Ifs, en conduisant des bestiaux, a fait un faux pas et s'est fracturé une jambe. On l'a transporté à l'hospice de Lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1903   -   Les voleurs d’églises.  -  Trois vols d'églises ont eu lieu dans le canton de Lisieux. A la Boissière, les cambrioleurs ont fait sauter un grillage et brisé une fenêtre de l'église. Une fois entrés, ils ont fracturé les troncs et enlevé 2 fr. 50.

  A l'église St-Pierre-des-Ifs, ia porte de la sacristie a été forcée et on a constaté la disparition d'une somme de 4 fr. 50 renfermée dans un placard.

— Pénétrant par la fenêtre, dont ils brisèrent les vitres, les voleurs ont forcé les troncs de I'église de St-Jean-de-Livet. On ignore l'importance des sommes enlevées.

— Il y a quelques semaines, le commissaire de police de Dreux (Eure-et-Loir) arrêtait un individu porteur d'un grand nombre d'objets de piété, dérobés dans les églises. Ces objets étaient brisés, martelés et écrasés. Le cambrioleur refusa de donner sa véritable identité et de fournir la moindre explication.

A l'aide de la mensuration il vient d'être établi que l'on est en présence d'un nommé Joseph Fleury, âgé de vingt-six ans, né à Chênedollé, près Vire, ayant subi plusieurs condamnations et passible de la relégation. Les objets trouvés, en sa possession avaient été volés à l'église de Boitron (Orne). (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Vols qualifiés.   -   Edmond Vauquelin, 23 ans, et Antoine Dauphin, 27 ans, journaliers, sont accusés de vols nombreux et peu importants commis à Ste-Marguerite-des-Loges, à Tortisambert, à Mesnil-Mauger, à St-Pierre-des-Ifs et à Ammeville.

Vauquelin et Dauphin sont deux récidivistes. Les Caennais connaissent Dauphin, c'était lui qui, habillé en sauvage et surnommé Racaco, mangeait, à la foire de Caen, des rats vivants, et de la viande pourrie.

Vauquelin a été condamné à 5 ans de prison et Racaco à 6 ans de travaux forcés, qu'il demandait, d'ailleurs, en promettant de recommencer son temps fait. — Défenseurs : Mes  Goujet et Villey-Desmezerets.

— Un récidiviste, Louis Boissel, 21 ans, journalier, qui a déjà subi 7 condamnations, était accusé de vols nombreux, mais de peu d'importance, commis à Gonneville-sur-Honfleur. Il était passible de la relégation, mais ayant obtenu les circonstances atténuantes il l'évitera pour cette fois et ne fera que trois mois de prison. — Défenseur : Me  Desportes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Veau phénomène.      A Saint-Pierre-des-Ifs, une vache a donné naissance à un veau à tête de bouledogue, ayant des dents de chien et réunissant les deux sexes. Un directeur de loge foraine l'a acheté aussitôt.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Suspension.  -  Nous avons dit hier que M. le comte de Vendeuvre, maire de Vendeuvre, avait eu l'honneur d'être suspendu pour un mois par le Préfet. Voici en quels termes M. de Vendenvre porte à la connaissance de ses administrés la mesure dont il est l'objet.

Par arrêtés préfectoraux, M. le comte de Noinville, maire de Saint-Martin-de-Bienfaite, et M. Roberge, maire de Saint-Pierre-des-Ifs, ont été honorés pour les mêmes motifs, de la mesure qui a frappé M. le comte de Vendenvre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1907  -  Maires suspendus.  -   A la liste que nous avons déjà donnée des maires qui ont eu l'honneur d'être suspendus par le préfet pour avoir refusé d'enlever les crucifix dans les écoles, nous devons ajouter les noms de MM le vicomte de Kéroman, maire de St-Pierre-de-Fresne, Champion, maire de Clinchamps (arrondissement de Vire), Marguerite, maire de Neuilly-le Malherbe, et Roberge, maire de St-Pierre-des-Ifs. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai  1919  -  Accident mortel.   -  Le nommé Émile Jarrier, occupé a des travaux de maçonnerie sous le tunnel de la Motte, surveillait l'enlèvement de madriers à l'aide d'un treuil, quand l'un de ceux-ci bascula et tomba d'une hauteur de quarante mètres sur la tête de Jarrier, qui fut littéralement assommé. Relevé aussitôt par un camarade, il fut conduit à  l'hôpital mixte de Lisieux, où il succomba quelques heures plus tard. 

Jarrier était marié. Il était rapatrié d'Allemagne depuis trois mois et entré depuis peu dans les chantiers de M. Leprince, entrepreneur à Rouen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1920  -  Suicide.   -   M. Paul Cordier, 41 ans, demeurant à Saint-Pierre-des-Ifs, près Lisieux, était parti le 1er janvier, disant qu'il allait faire une visite. Il ne revint pas le soir, et on apprit qu'il ne s'était pas rendu à l'endroit qu'il avait indiqué. 

Quelques jours après, on découvrit son cadavre dans une mare. On croit à un suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Le feu.   -   A St-Pierre-des-Ifs, canton de Lisieux, un bâtiment à usage de cave bouillerie et grenier à foin, appartenant a M. Lebray, de Lisieux, et loué à M. Catherine, a été détruit par un incendie. Les dégâts, qui sont assurés, sont de 20 000 francs.

—  Un incendie a détruit la cidrerie de M. Sandret, cultivateur à Repentigny, canton de Cambremer. Les dégâts pour M. Sandret et pour M Martin, propriétaire sont évalués à 7 000 fr. ils sont assurés.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923  -  Remise incendiée.  -  Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment à usage de remise, garage, écurie et de grenier à foin, situé près de l'église de Saint-Pierre-des-Ifs et pendant de la propriété de M. d'Aigneaux.
Grâce à la promptitude des secours, l'auto, les chevaux, trois voitures, les harnais purent être sauvés. Mais malgré la courageuse intervention des pompiers de Lisieux, le bâtiment a été détruit. Les dégâts sont évalués à 15.000 francs.  

 

Avril 1924  -  Fraude de lait. -  La femme Crespin, née Germaine Desseaux, 35 ans, cultivatrice à Saint-Pierre-des-Ifs, est inculpée de falsification de lait par mouillage dans la proportion de 32 %.
Le Tribunal prononce contre elle, une peine de un mois de prison, 1.000 francs d'amende et ordonne l'insertion et l'affichage du jugement.
   

 

Juin 1924  -  Arrestation d’un bandit.  -  Le nommé Arthur Lebrun, gardien d'herbages à Glanville, se trouvant momentanément à Saint-Pierre-des-Ifs, a été arrêté par MM. Belhache, commissaire de la brigade mobile, et Triboy, inspecteur. Ce dangereux individu était surveillé depuis le 4 juin dernier. Il est l'auteur d'une tentative de meurtre commise sur M. Pierre Chéron, fils de M. Chéron, propriétaire au château de Bourgeauville.  

 

Juin 1929  -  Accident.  -  M. Jules Charpentier, 17 ans, demeurant que chez ses parents Saint-Pierre-sur-Ifs, était monté dans un banneau qu'il conduisait sans guides. Son cheval s'étant emballé il sauta de la voiture et tomba sous la roue qui lui passa sur le ventre.  Transporté à l'hôpital de Lisieux, il y a reçu les soins du docteur Berthon.

 

Janvier 1932   -   Vol de lait.   -   Marie Simon, âgée de 44 ans, employée comme trayeuse de lait chez M. Dudoit, propriétaire à St-Pierre-des-Ifs, a été surprise vendredi soir, au moment où elle rentrait chez elle avec un seau d'une dizaine de litres de lait, dont elle comptait faire usage à son profit. Elle a avoué ses vols et raconté qu'elle opérait de la façon suivante : elle avait soin de ne pas traire toutes les vaches et en réservait tantôt une tantôt deux. Puis, après avoir porté le lait chez son patron, elle retournait dans la soirée continuer sa traite et ramassait chez elle le lait qu'elle revendait le lendemain.

Ayant répondu d'une façon inconvenants aux gendarmes, elle sera poursuivie non seulement pour vol, mais aussi pour insultes à la gendarmerie.

Marie Simon a été laissée en liberté provisoire à cause des ses enfants en bas age. . (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1936  -  Un terrible accident prés de Lisieux.   -  Un terrible accident s'est produit au cours de la nuit dernière, vers 22 heures, sur la route de Lisieux à Falaise et sur le territoire de la commune de Saint-Pierre-des-Ifs. 

Conduisant à un bal donné à Saint-Julien-le-Faucon cinq jeunes gens de Lisieux, un chauffeur de taxi de cette ville. M. Motte, pilotant sa voilure à vive allure, passait au lieu dit « Le  pont du Chemin de fer ». Lorsque par suite de la vitesse à laquelle roulait l'auto, il ne put prendre normalement un virage dangereux et jeta celle-ci sur l'une des piles du pont qui, à cet endroit, traverse la route. 

Dans l'accident, l'une des occupantes du taxi, Mlle Yvonne Lallier, 18 ans, domestique, fut tuée net. Un jeune homme, M. Landier, également âgé de 18 ans, relevé inanimé, est dans  un état désespéré. Les deux sœurs de la morte, Mlles Georgette et Louise Lallier, une demoiselle Hélène Trolley, l'un de leurs camarades, M. Punel, et le chauffeur Molle, grièvement blessés, les uns et les autres, ont été transportés à l'hôpital de Lisieux. Les blessures de certains d'entre eux inspirent les plus vives inquiétudes. 

Le chauffeur Motte avait été, à différentes reprises, l'objet de contraventions pour excès de vitesse. Il avait, il y a quelques jours, quitté sa femme qui est sur le point d'être mère.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Arrestation d’un individu accusé de tentative meurtre.  -  On se souvient du drame qui eut lieu dans la nuit du 27 au 28 avril dernier, sous une tente de la foire de Caen où le nommé Marins Madeline porta un coup de couteau à un compagnon, après boire.

Il s'était enfui. La gendarmerie de St-Pierre-sur-Dives ayant appris que l'individu se trouvait dans la région, se mit à sa recherche.

Le gendarme Caudron, de la brigade, inspectait la route, lorsqu'aux abords du pont du chemin de fer de La Motte, à St-Pierre-des-Ifs, il aperçut Madeline, assis au bord du chemin.

Quelques minutes après, le gendarme mit ses chefs au courant de sa découverte. Le capitaine Guilmain, commandant la section, se rendit en automobile à l'endroit indiqué avec le  gendarme Caudron et deux autres gendarmes et retrouva Madeline qui se laissa arrêter sans difficulté.

Ramené à Lisieux et interrogé, il avoua son acte, il a été ensuite déféré au Parquet. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1937  -  La victime de l’agression de St-Pierre-des-Ifs, a succombé.  -  Ces jours derniers, à Saint-Pierre-des-Ifs, Mme Vve Tougard, propriétaire, était victime d'une agression de la part de deux journaliers, les nommés Lucien Dieulin et Eugène Raime. S'étant introduits dans la maison de Mme Tougard, les journaliers avaient brisé le mobilier et frappé la propriétaire. 

Depuis lors, Mme Tougard avait dû être transportée à l'hôpital de Pont-Audemer, où elle succomba peu après. Le juge d'instruction de Pont-Audemer, à la suite d'une enquête, a délivré un mandat d'arrêt contre Dieulin et Raime, qui ont été écroués. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Une série de suicides.    M. Adrien Buffard. 50 ans, domestique agricole au service de M. Pierre Méhédin, à Touffréville, s'est suicidé par pendaison dans un hangar dépendant de la ferme de son patron. M. Buffard était atteint de neurasthénie.

 -  la suite d'une insolation dont il avait été frappé en travaillant sur la route. M. Octave Senécal, 39 ans, cantonnier, demeurant à Castillon, s'est pendu dans la cave de son habitation.

 -  On a découvert pendu dans la buanderie de sa ferme. M. François Belot, 62 ans, cultivateur à Saint-Pierre-des-Ifs. Atteint de paralysie du bras droit, M. Belot craignait de ne plus  pouvoir bientôt se livrer à aucun travail.

 -  Un cultivateur de Cartigny-l'Epinay, M. Pierre Simon, 75 ans, s'est suicidé en se pendant dans son grenier.

C’est sa fille, Mlle Jeanne Simon, qui a découvert le cadavre. Le décès a été constaté par le docteur Vernay, de Littry. On ignore totalement les raisons de ce suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938 - L'incendie suspect d'un bâtiment agricole. - Mercredi, à son réveil, Mme Lucas, cultivatrice, fut étonnée de constater qu'un de ses bâtiments, à usage de grange,  hangar et étable, couvert en chaume, situé derrière sa maison d'habitation, finissait de se consumer, alors qu'elle n'avait rien vu ni entendu.

Le bâtiment incendié appartenait à M. Valder, camionneur au Bec-Hellouin.

Il est à signaler qu'il y a quelques mois, un bâtiment a brûlé dans les mêmes conditions chez un voisin, M. Feuillye.

Les gendarmes de Saint-Georges-de-Vièvre qui croient à la malveillance, continuent leur enquête. . (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1946  -  Une bonne prise.  -  Vers 1 heure du matin M. Bertrand Jumel, débitant à St-Pierre-sur-Ifs, était alerté par des bruits insolites provenant de son habitation. Quel ne  fut pas son étonnement en constatant que prés d’une fenêtre ouverte se trouvaient 2 sacs renfermant 35 paquets de tabac, 65 paquets de cigarettes, du café et du sucre.

Mais l’auteur du cambriolage n’avait pas demandé son reste. Celui-ci ne tarda pas à être arrêté par les gendarmes, il s’agit de Bernard Armenoult, 34 ans, journalier à Orbec, déjà titulaire de plusieurs condamnations pour vol et qui venait de purger une peine de quatre ans de prison. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Pièges à loups !     Le maire de Saint-Pierre-des-ifs informe ses administrés que M. Roland Chabeau, cultivateur, lui a déclaré avoir tendu 10 piéges à renard dans les parcelles dites « Le Marais » et quatre dans « La Grande cour ». (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1947  -    La poudre d’escampette.    M. Robert Clabant, cultivateur à Saint-Pierre-des-Ifs, a découvert cachés dans un fossé en bordure de la voie ferrée, deux prisonniers allemands et un travailleur civil de même nationalité qui s’étaient enfuis de la ferme de M. Vandermesch.

Quatre jours après son arrivée chez Mme Vve Barré, cultivatrice à La Vespière, un prisonnier boche s’est enfui, durant la nuit, du domicile de sa patronne. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un trou dans le tonneau.   -   Opérant de nuit, des malandrins ont pénétré dans un bâtiment servant de cave à M. Henri Gossé, propriétaire et maire de Saint-Perre-des-Ifs, et ont puisé 50 litres de cidre dans les fûts.

Les auteurs du méfait ont été identifiés par la gendarmerie : il s'agit d'un ouvrier agricole de la localité, René Canivet, 32 ans, et de son beau-frère Maurice Scipion, maçon à Beuvillers. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Deux blessés dans une collision.   -   Sur la route de Lisieux à Falaise, au carrefour de la Corne, sur le territoire de la commune de Saint-Pierre-des-Ifs, une collision s’est produite entre deux automobiles conduites l'une par Mlle Marcelle Foucher, institutrice retraitée, secrétaire de mairie de cette localité, l'autre par M. Lefèvre, marchand de bestiaux, rue des Prémontrés, à Falaise. Sous la violence du choc, la portière de la voiture de Mlle Foucher s'ouvrit et cette dernières fut projetée hors de l’auto ainsi que Mlle Bernadette Le Rouilly, qui se trouvait à côté d’elle.

Blessée à la tête et atteinte de contusions internes, mademoiselle Foucher demeura inanimé sur la chaussée, Mlle Le Rouilly souffe de contusions multiples, quant à M. Lefèvre, il ne porte que des éraflures au visage. Les deux autos ont été sérieusement endommagées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Le ruban rouge.   -   La Croix de la chevalier de la Légion d'Honneur a été décernée à M. André de la Peschardière, maire de Colombiers-sur-Seulles depuis 43 ans, et Henri Gosset, maire de Saint-Pierre-des-Ifs, en récompense de 39 années de fonctions municipales. Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Les surprises du retour.   -   En regagnant son domicile après la fête de l'arbre de Noël chez M. Picot, conseiller municipal, M. Louis Mazure, instituteur à Saint-Pierre-des-Ifs, a constaté qu'un malfaiteur avait pénétré dans son logement. Dédaignant des bijoux, l'inconnu fit main basse sur 22 000 francs renfermés dans l'armoire d'une chambre et s’empara de 1 500 francs placés dans un buffet de cuisine, cette somme représentant l'argent collecté par les élèves pour la vente du timbre antituberculeux.

Divers indices auraient mis les gendarmes sur les traces de l'auteur du cambriolage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le feu à l'église de St-Pierre-des-Ifs.   -    Des paroissiens sortant dans la soirée du presbytère constataient que de la fumée s'échappait d'une fenêtre de la sacristie. Le curé, M. l'abbé Marie, devait constater peu après que le feu s'était déclaré dans les meubles de la sacristie.

Les habitants d'alentours s'employèrent à conjurer le fléau en attendant l'arrivée des pompiers de Lisieux alertés par téléphone.

Des ornements sacerdotaux ont été très endommagés. Le sinistre dont les causes sont inconnues aurait causé 300 000 francs de dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1950   -   Mort du doyen des maires de l’arrondissement.   -   Nous apprenons la mort à l'âge de 88 ans de M. Henri Gosset, maire de St-Pierre-des-Ifs.

Entré à l'assemblée municipale en 1896, élu adjoint en 1907, il présidait depuis 1913 aux destinées de la commune. Agriculteur averti, il s'intéressa tout spécialement l'élevage du cheval de trait et fut l'un des animateurs du Syndicat Hippique Augeron. Il y a un an, ses concitoyens avaient fêté la Croix de la Légion d'honneur que lui avaient méritée ses longues années de dévouement à leur service.

Les obsèques du défunt ont été célébrées lundi en l'église du Mesnil-Eudes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’écharpe tricolore.   -   Le Conseil municipal de Saint-Pierre-des-Ifs a procédé à l'élection d'un nouveau maire en remplacement de M. Gosset, décédé.

M. Basset a été élu au premier tour par 10 voix contre 1 à M. Lecat qui a été proclamé adjoint lors d'un deuxième scrutin. (Le Bonhomme Libre)

SAINT-PIERRE-DES-IFS (Calvados)

Souvenir de l'inauguration du Calvaire - 9 octobre 1927

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