Février
1829
-
Un accident de chasse.
-
Le nommé
Bequet, jardinier de M. Lefebvre-Montfort, propriétaire à
Saint-Pierre-du-Jonquet, a été trouvé mort dimanche matin près d'une
loge, dans laquelle il se postait ordinairement pour tirer sur le gibier
sauvage.
Il
paraît qu'apercevant quelques pièces qui s'étaient abattues dans des
joncs, il voulut prendre son fusil resté dans la loge, il le saisit,
dit-on, par le bout du canon et le tirait à lui, lorsque la gâchette
s'accrocha probablement aux glaïeuls qui tapissaient l'intérieur de la
loge, le coup partit, et Bequet fut mortellement frappé à la poitrine.
On
n'a plus trouvé sur le lieu que ce malheureux étendu sans vie et son
fusil près de lui, l'amorce avait mis le feu à la cabane qui a été
entièrement incendiée. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juin
1833 -
Par ordonnance
royale du 18 mai dernier.
- Les
communes de Rupierre et de Saint-Pierre-du-Jonquet sont réunies en une
seule, dont le chef-lieu est fixé a Saint-Pierre-du-Jonquet.
Les
communes d'Hernetot, de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger et d'Heritot sont également
réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé à
Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger.
(Mémorial du Calvados)
Juin
1860 - Inondation de la vallée de la Dives. -
A la suite des pluies abondantes et continuelles qui sont
tombées dans notre pays, une inondation considérable s'est produite
dans la riche vallée de la Dives et l'a submergée dans toute son
étendue, depuis Dives jusqu'à Corbon, c'est-à-dire dans
une longueur de plus de cinq myriamètres. Tous les herbages,
indistinctement sont ensevelis sous les eaux. On n'avait pas vu une
semblable crétine, à l'époque où nous sommes depuis un long espace
de temps.
Tous
les cours d'eau qui coulent dans la vallée ont franchi leurs digues et
se sont répandus dans les herbages voisins, on a constaté que les
digues avaient été emportées par la crétine en plusieurs endroits.
La belle vallée de la Dives, dont l'aspect présentait encore, il y a
peu de jours un aspect tout à fait enchanteur, n'est plus qu'un immense
lac d'eau bourbeuse. La route de Caen à Rouen, entre Troarn et
Saint-Samson, est couverte par l'eau comme au mois de décembre dernier,
lors de la crétine qui survint à la suite du dégel.
La
vaste plaine marécageuse, connue vulgairement sous le nom de
Domaine, qui appartenait, avant la révolution de 89, à M. le duc
d'Orléans, et qui est bordée par les communes de Saint-Samson et Saint-Pierre-du-Jonquet,
Le Ham, Goustranville et Putot, n'offre plus à l’œil qu'une
immense nappe d'eau. Tous les herbages que l'on destinait à être
fauchés, dans la vaste étendue de la belle vallée de la Dives, sont
tellement couverts d'eau que l'on a peine à découvrir quelques
vestiges d'herbe.
La
situation exceptionnelle de la vallée de la Dives et la nature
particulière du terrain dont elle est composée, rejettent toute
espèce de travaux de dessèchement, elle ne prospère que par
l'humidité naturelle du sol, ôtez lui cet élément indispensable à
sa prospérité, elle se desséchera et ne produira plus rien, les
rongeurs la ravageront complètement, et les bestiaux qu'on y met
au pâturage nous trouverons plus qu'une nourriture insuffisante, ces
faits se produisent dans la vallée toutes les fois qu'une inondation ne
l'a pas couverte pendant l'hiver.
La
crétine que nous signalons est hors de saison, c'est un mal inévitable
qu'il faut avoir la résignation de supporter, parce qu'aucun moyen ne
peut être assez efficacement employé pour l'empêcher ou pour
l'éviter, néanmoins, si le temps se fixait au beau et que les
propriétaires et les fermiers de la vallée en profitassent pour couper
leurs herbes telles
quelles, en temps opportun, le regain qui croîtrait à l’arrière
saison, s'il était favorisé par un temps convenable, les
dédommagerait encore considérablement de leur perte actuelle, tant la
fécondité de la vallée est grande et toute puissante après les
inondations. ( L’Ordre et la Liberté)
Septembre
1860 - Chemin d'Argences à Dives.
-
Le Conseil général classe comme chemin vicinal de grande
communication la ligne d'Argences à Dives.
Déclare
traversées les communes d'Argences, Saint-Pierre-du-Jonquet,
Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, le Ham, Brocottes et Beuvron, intéressées,
celles de Putot, Canteloup, Cléville, Hottot, Dozulé et Cricqueville.
( L’Ordre et la Liberté)
Décembre
1862 - Les mulots.
- Un
grand nombre d'herbages de la vallée de la Dives, situés, notamment,
sur les territoires de Saint-Pierre-du-Jonquet,
Saint-Samson, Troarn, Bures, Basseneville, sont en ce moment ravagés
par des milliers de mulots qui les labourent en tout sens et en
arrachent l'herbe sur leur passage.
Ces
herbages offrent un triste spectacle par la dégradation que causent
journellement ces terribles rongeurs, le fait se renouvelle chaque fois
que l'hiver n'est pas assez humide pour
produire une bienfaisante crétine qui, seule, a l'efficacité
nécessaire pour mettre fin à ce fléau. (l’Ordre et la
Liberté)
Juin
1864 -
Les routes. - Depuis
quelque temps déjà, on travaille avec activité à l'achèvement de la
route de moyenne vicinalité de Troarn à Beuvron, sur le territoire de
Saint-Pierre-du-Jonquet, où une lacune de plusieurs centaines de
mètres existait encore.
On
construit aussi sur cette voie des ponts avec tablier en fer, sur les
cours d'eau nommés le Canal-Oursin et la Muance, ainsi que sur la
Dives.
L'achèvement
de ces travaux était attendu avec impatience, et c'est avec une vive
satisfaction que les communes traversées par cette route voient
l'administration s'occuper de les mener à bonne fin.
Des
travaux de reconstruction ou de réparation vont être entrepris
également au pont dit de Varaville, situé en cette commune, sur
la route de Caen à Trouville.
Depuis
près d'un mois, toute circulation avec voiture est interdite sur ce
pont, dont le tablier est défoncé, et les voitures venant de Dives et
autres points environnants, ou s'y rendant, sont obligées de suivre la
direction de Cabourg pour reprendre la route de Caen à Varaville, au
lieu d'aller par la Croix-Guerpin. (l’Ordre et la Liberté)
Juin
1867 -
Une belle mort. - Jeudi
dernier, vers neuf heures du matin, le sieur Neuville, propriétaire à
Saint-Pierre-du-Jonquet, section de Rupierre, a été trouvé mort sur
son lit.
Ce
vieillard, âgé de 81 ans, se levait tous les jours de grand matin et
travaillait à son jardin pendant une heure ou deux, il rentrait ensuite
chez lui vers six heures, et se jetait sur son lit pour se reposer un
instant. Il habitait seul sa maison.
Son
petit-fils étant allé le chercher, jeudi, pour le promener au marché
d'Argences, suivant son habitude, le trouva étendu, tout habillé, sur
son lit et ne donnant plus aucun signe de vie. La mort était toute
récente, car le corps était encore chaud.
Avril
1882 - Morts accidentelles.
- Jeudi,
à Saint-Pierre-du-Jonquet,
le nommé Eugène Palais, 62 ans, de Janville, a eu la colonne
vertébrale brisée par un arbre qu'il abattait
et qui est tombé sur lui. La mort a été instantanée.
Juin
1882
- Fantaisie d’un
syndicat.
- Mercredi,
puis samedi, le marais de Cléville a failli être inondé par la Dives,
mais le maire de Cléville ayant requis tous les ouvriers disponibles,
l'inondation a pu être empêchée. Quant au syndicat de la Dives, qui
aurait dû prendre des mesures, il n'a pas donné signe de vie. En
revanche, il a fait un joli travail à St-Pierre-du-Jonquet.
Mercredi, en pleine crue de la Dives, ses ouvriers ont établi un
barrage dans le ruisseau appelé la Tranchée. Immédiatement une
inondation s'est produite, en avant de
ce barrage, et l'eau a
couvert 6 hectares de terrain, et montré ainsi que le syndicat de la
Dives, n'est pas plus malin qu'il n'en a l'air.
Mai
1892 -
Vols de bestiaux. -
Des malfaiteurs
se sont introduits dans l'herbage du sieur Louis Guérard, cultivateur
à Saint-Pierre-du-Jonquet, et ont volé à son préjudice : une
génisse de 2 mois 1|2, une autre génisse de 2 mois et un petit
taureau.
—
Une vache appartenant au sieur François Postel a été volée dans un
herbage de Heurtevent.
—
Un veau, estimé 130 fr., a disparu d'un herbage appartenant au sieur
Pichard, propriétaire à Vieux-Pont. Cette disparition est attribuée
à un vol. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1893 -
Mort accidentelle.
- Le
sieur Georges Beaunieux, 18 ans, fils unique de parents cultivateurs à
Argences, a été trouvé étendu sans vie sur le territoire de
Saint-Pierre-du-Jonquet, section de Rupierre.
Le
jeune Beaunieux était parti chercher une voiture de foin. On présume
que son cheval s'est emporté, et que le malheureux a voulu descendre
pour l'arrêter. Il serait alors tombé sous la roue qui lui a broyé la
tète. Ce jeune homme faisait partie de la fanfare d'Argences. Cette
société a Voulu s'associer à ce deuil cruel en s'abstenant de prendre
part au concours musical de Caen. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Août
1900 -
A propos de fièvre
aphteuse. - M.
Médéric Guilbert, propriétaire à Mosles ; Adolphe Revel,
propriétaire à Saint-Manvieu ; Morel, propriétaire à Creully ;
Henri Audrieu, propriétaire à Bavent ; Martine, maire de Brucourt ;
Martine, maire de Varaville, et Bézières, propriétaire à
Saint-Pierre-du-Jonquet, étaient poursuivis devant le juge de paix pour
avoir refusé d'ouvrir la bouche de leurs bœufs, sur l'injonction du vétérinaire
sanitaire chargé de la visite du marché de Caen. Tous ont été
acquitté.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1917
- Pincée quand
même. -
Deux
laitières,
la dame Wattelet, d'Argences, et la dame Retout, de St Pierre-du-Jonquet,
se trouvèrent, l'autre jour, en présence de l'agent de répression des
fraudes, qui émit la prétention d'effectuer un prélèvement dans les
channes de ces dames.
Croyant
sans doute se soustraire à une sanction possible, ces dernières
retournèrent leurs récipients sens dessus dessous. C'était clairement
avouer que leur lait était baptisé. Bien
entendu, l'agent put vérifier ce lait ; mais les deux femmes furent
condamnées, quelques jours plus tard, à 50 fr. d amende chacune par le
Tribunal correctionnel de Caen.
Novembre
1920 -
Accident de chasse.
-
Au cours
d'une battue, à St-Pierre-du-Jonquet, canton de Troarn, on a
découvert, dans les broussailles, du bois des Catelets, le cadavre
d'Alfred Aches, 34 ans, domestique chez M. Barbey, propriétaire.
Ce
malheureux, disparu depuis une quinzaine de jours, a été, croit-on,
victime d'un accident de chasse. Un coup de fusil à l'aisselle gauche a
dû causer sa morte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Une razzia. - On
a arrêté à Saint-Pierre-du-Jonquet, canton de Troarn, Emile Philippe,
cantonnier. Il aura à répondre du vol d'une vache au préjudice de Mme
Seigneuret, et de lapins et d'un autre vol commis chez M. Heurtault, à
Hottot-en-Auge. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1924 -
Un
drame
près
de
Caen.
- La
petite
commune
de Saint-Pierre-du-Jonquet,
située
à quelques
kilomètres
de Troarn,
vient
d'être
le théâtre
d'un
drame
sanglant.
A
une faible
distance
de l'église,
sur la
route
d'Argences,
Mme Vve
Quesnot
habitait
avec
sa fille,
divorcée
depuis
1920,
une maison
qui est
la propriété
des deux
femmes.
Après
le jugement
qui lui
rendait
la liberté,
Mme Quesnot
jeune,
commit
l'imprudence
d'accueillir
chez
elle
un ouvrier
dont
la réputation
était
déplorable,
Alcide
Gondouin,
menuisier,
âgé
de 47
ans.
L'union fut
de courte
durée
dans
le faux
ménage.
L'hôte
indésirable
hébergé
par sa
généreuse
protectrice,
avait
été
condamné
antérieurement
à 5
ans de
réclusion
pour
viol
et ce
précédent
fâcheux
le faisait
redouter
dans
le pays.
Il
se livrait
à des
brutalités
quotidiennes
sur la
personne
de sa
compagne
à laquelle
il ne
pardonnait
pas d'avoir
adopté
un orphelin,
Pierre
Hersent,
aujourd'hui
âgé
de 16
ans.
Ce dernier
était
fréquemment
menacé
par le
menuisier,
malgré
l'intervention
de la
femme
Quesnot.
-
Nous
disparaîtrons
l'un
ou l'autre,
s'écria
au cours
d'une
scène
violente
Alcide
Gondouin,
qui s'était
armé
de son
fusil.
Maintes
fois
la femme
Quesnot
avait
songé à
s'enfuir.
La peur
du menuisier
seule
l'avait
retenue.
Gondouin
eut-il
connaissance
des intentions
de sa
compagne,
on le
croit.
Toujours
est-il
que depuis
quelque
temps
il se
montrait
constamment
irascible.
Un drame
était
inévitable.
Voici
d'abord
les renseignements
que nous
avons
recueilli
sur les
circonstances
dans
lesquelles
il s'est
produit.
Lundi dernier,
réunis
dans
la pièce
servant
à la
fois
de cuisine
et de
salle
a manger,
Gondouin,
la femme
Quesnot,
la mère
de celle-ci
et Pierre
Hersent
achevaient
leur
repas
du soir
lorsqu'éclata
la querelle
habituelle.
Surexcité
par la
boisson,
le menuisier
se précipita
sur sa
compagne
et se
mit la
frapper.
Pierre
Hersent
voulut
s'interposer,
mais
moins
robuste
que Gondouin,
il fut
repoussé
par celui-ci
et se
réfugia
au fond
de la
pièce.
Le menuisier
le rejoignit.
Terrifié,
le jeune
homme
qui avait
réussi
à se
dégager,
courut
à l'atelier
tout
proche
où il
décrocha
un fusil
suspendu
au mur.
Au moment
où Gondouin
paraissait
dans
l'embrasure
de la
porte,
il aperçut
Pierre
Hersent
qui le
tenait
en joue.
Avant
qu'il
ait pu
faire
un pas,
deux
coups
de feu
avaient
retenti.
Mortellement
atteint
à la
nuque,
Gondouin
s'écroula
immédiatement.
Les
gendarmes
de la
brigade
de Troarn,
prévenues,
mirent
Pierre
Hersent
en état
d'arrestation.
Le jeune
homme
a été
écroué
hier
à la
prison
de Caen.
Comme
on lui
demandait s'il
regrettait
son acte,
il a
répondu
« Ah,
bien
sûr
que non !
j'ai
rudement
bien
fait ! »
L'autopsie
de la
victime
a été
faite
hier
après-midi.
Juillet
1940 -
Un
acte de vandalisme.
-
M.
Joseph Leteillier,
53 ans,
cultivateur à
Saint-Pierre-du-Jonquet,
revenait de
porter son
lait en
automobile, lorsqu'après
avoir dépassé
le passage
à niveau
de Giberville,
sur la
route de
Caen à
Rouen, il
aperçut un
grand camion
qui barrait
la route.
En arrivant
à hauteur
du véhicule,
il fut
arrêté par
un groupe
de huit
hommes qui
se placèrent
devant sa
voiture. Sous
la menace
d'un pistolet,
que tenait
l'un de
ces individus,
il dut
descendre de
son auto.
Les individus
jetèrent ses
bidons à
lait dans
le fossé,
montèrent à
six dans
la voiture
de M.
Leteillier et
partirent en
direction de
Troarn.
Le cultivateur
n'eut plus
qu'à conter
sa mésaventure
à la
gendarmerie
de Troarn,
qui a
ouvert
une enquête.
M.
Leteillier a
précisé que
les hommes
avaient un
fort accent
étranger et
portaient pour
la plupart,
un collier
de barbe.
Ils étaient
en civil.
Ils sont
activement
recherchés.
Décembre
1941
- Délimitation
de la région « Pays d'Auge ». - Elle comprend
pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf
Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c)
Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville,
Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville,
Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger,
Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d)
Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan,
Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de
Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge,
Norrey-en-Auge.
Février
1943
- Faits
divers. -
Une nuit. Mme
Barbey femme de l'adjoint au maire de St-Pierre-du-Jonquay, était
réveillée par des crépitements la
toiture d'un de ses bâtiments agricoles, de 45 métrés de long,
flambait. Trouvant un aliment facile dans le foin et le charbon de bois
entreposés, le feu prit si vite une extension considérable qu'un jeune
et courageux domestique eut à peine le temps de sauver sept des huit
vaches qui étaient dans le local.
Les
pompiers de Caen, alertés, ne purent circonscrire et maîtriser, le
sinistre qui à pris de longues heures d'effort. Les dégâts
s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs.
Mai
1946 -
Une fête religieuse. -
Isolée à la lisière des marais de la Dives et dominant de l’autre
côté une frondaison de plantureux herbages, la charmante église de
Saint-Pierre-du-Jonquet a connu, l’autre dimanche, une animation
inaccoutumée. En présence de M. le Doyen de Troarn, entouré d’un
nombreux clergé, on y bénissait une nouvelle cloche.
Au
cours de la grand’messe célébrée par M. l’Abbé Thouroude, curé
de Venoix et ancien desservant de la paroisse, un éloquent sermon fut
prononcé par M. le curé d’Argences. L’après-midi,
selon les rites traditionnels, la nouvelle née reçut les prénoms de
Marie-Madeleine-Jacqueline. Les parrain et marraine étaient M. Jacques
Barbery et Mlle Marie-Louise
Bézières. A l’issue de la cérémonie, un vin d’honneur offert par
M. le maire réunit les autorités religieuses et civiles.
(Source : Le Bonhomme
Libre)
Novembre
1946 -
On découvre deux nouveau charniers dans la région de Caen.
- Les
atrocités commises chez nous par les Allemands durant la période du
débarquement se font jour peu à peu, apportant à des familles qui
voulaient encore espérer contre toute raison la plus cruelle des
certitudes. Dans le bois de Rupierre, à St-Pierre-du-Jonquet, le
passage d’un sanglier a mis à jour des débris humains et des
morceaux de vêtements. Le fait fut remarqué samedi par un habitant de
la commune qui avisa le maire M. Bézière. Des fouilles
entreprises aussitôt ont permis de découvrir dans une fosse
vingt-et-une victimes de la Gestapo. Quatre d’entre elles ont été
reconnues. Ce sont : M. l’abbé Leclerc, ancien curé de
Dives ; M. Serret, rue des Sports, à Colombelles ; M. André
Vermughen, courtier en bestiaux, à Cabourg ; M. Bivarès, gendarme
en retraite, employé à la Société Électro-Métallurgique de Dives.
MM. Stanislas Ludwiczak, Fernand Manoury, Pierre Lecunff, Kiliggoski,
Jacques Bimont, Stéphane Okobgierka, tous domiciliés à Dives ;
Jean Roger, de Villerville, et Léon Pouchin, de Villers-sur-Mer. Le
docteur Martin, de Troarn, a été chargé de procéder à l’examen
des corps.
Le
même jour, à Merville-Franceville, cinq cadavres de parachutistes
anglais portant des traces de balles à la nuque ont été découverts
à proximité d’un blockhaus. Les autorités militaires alliées se
sont rendues sur les lieux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Le ravitaillement. -
La
distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre
alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre,
L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q.
R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) :
U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Les obsèques des victimes de la barbarie nazie.
- Une
foule nombreuse et recueillie a assisté, à Dives, aux obsèques des
huit patriotes divais dont les restes ont été découverts dans le
charnier de Saint-Pierre-du-Jonquet.
Le
représentant du Ministre des Anciens Combattants était accompagné de
MM. le sous-préfet de Lisieux, Lenormand, député ; Léonard
Gilles, président du Comité départemental
de Libération, conseiller général ; Heuzé, conseiller général
de Dozulé. Ces cérémonies furent précédées d’une veillée
funèbre par les anciens déportés et anciens combattants. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
A la tienne Gerhard ! –
Pour fêter le trente-deuxième anniversaire de leur camarade de
captivité, Gerhard Haaze, deux prisonniers boches au service de M.
Bézières, de Saint-Pierre-du-Jonquet, se sont introduits dans la cave
de leur patron et ont volé une douzaine de bonnes bouteilles.
La
« nouba » s’est terminé au camp de Fleury. (Source
: Le Bonhomme
Libre)
Octobre
1948 -
Un chauffard. - Roulant
à vive allure un automobiliste qui s'est empressé de prendre la fuite,
a bousculé au passage une voiture hippomobile que conduisait M. Maurice
Blaize, 40 ans, de Saint-Pierre-du-Jonquet, au service de M. Thorin,
herbager à Troarn.
Le
charretier a été blessé à la main, au bras et à la cuisse
gauches. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948
-
In memoriam.
-
Une
assistance nombreuse se pressait dimanche dans I'Église de
Saint-Pierre-du-Jonquet trop petite pour la circonstance) afin d'honorer
la mémoire des patriotes lâchement fusillés par l'ennemi et dont les
corps furent retrouvés en 46 dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet.
On
remarquait notamment : M. Bezière, maire de St-Pierre-du-Jonquet
entouré de son conseil municipal ; MM. Lallier et Polybe,
respectivement maires de Cléville et St-Ouen, entourés de leurs
conseils municipaux ; une délégation des pompiers de Méry-Corbon
commandée par le Sergent Lechevallier ; une délégation des A.C.P.G.
de Méry-Corbon ; MM. Fauverteix, Président des A.C. de Troarn ; Mabire,
Président des A. C. de Cléville et St-Ouen ; Poirrier, Président des
A.C.P.G. du canton et une délégation de la Gendarmerie de Troarn.
Au
cours du Service Funèbre, M. l'abbé Granger, dans un sermon d'une
haute tenue, après avoir évoqué la mémoire des Disparus, conjura
l'assistance de ne jamais oublier le sacrifice de ceux à qui nous
devons notre liberté.
Après
le dépôt d'une très belle couronne sur les tombes, une minute de
silence et une Marseillaise émue, clôturèrent la cérémonies.
Regrettons
que nos élus et les grandes administrations n'aient pas cru devoir se
faire représenter à cette cérémonie d'autant plus poignante que six
corps non identifiés resteront sans doute
anonymes à jamais. (Source : Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Canton
de Troarn. –
Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ;
Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ;
Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ;
Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville
(R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ;
Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair
(D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville
(D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R).
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Une noyade dans la Dives. -
Karlin Lindermann, ex-prisonnier de guerre allemand, 27 ans,
vacher au service de M. Bouvresse, de Saint-Pierre-du-jonquet, s'était
rendu sur les bords de la Dives pour apprendre à nager au fils de son
patron. Il plongea, mais accroché par les herbes de la rivière, ne
reparut pas.
Son
jeune compagnon donna alarme et les pompiers caennais furent mandés.
Dégagé, l'infortuné ne put être rappelé à la vie. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1949 -
In Memoriam. - Un
service Funèbre sera célébré en l'Église de St-Pierre-du-Jonquet,
dimanche 13 Novembre, à 10 h. 30 à la mémoire des Patriotes
lâchement fusillés par l'ennemi et dont les restes furent retrouvés
dans les bois en 1946.
Les
particuliers et les Sociétés Patriotiques de la région sont invités
à assister nombreux à la cérémonie. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
In Memoriam. -
Une foule
nombreuse a assisté en l'église de Saint-Pierre-du-Jonquet, à un
service funèbre à la mémoire des 27 patriotes fusillés par la
Gestapo que leurs tortionnaires jetèrent dans un charnier découvert
sur le territoire de la commune.
Parmi
les notabilités présentes à la cérémonie, on remarquait :
Bézières, maire de St-Pierre-du-Jonquet ; Barbey, son
adjoint ; Martine, maire de Canteloup ; Lethan, maire de
Moult ; Lallier, maire de Cléville, assisté de son Conseil
municipal ; Fauverteix, président des A. C. de Troarn ; les
délégations avec leurs drapeaux, de plusieurs associations des
communes environnantes ; les A.P.G. d'Argences, de Méry-Corbon, de
Troarn, de Cléville et Sannerville. La compagnie des sapeurs-pompiers
Méry-Corbon avec le commandant Beaudoin était également présente. M.
l'abbé Granger, curé de Cléville et desservant paroisse exalta le
sacrifice des disparus avant qu'une magnifique gerbe ne fut déposée au
cimetière où ils reposent. ( Le Bonhomme Libre )
Février
1950 -
Un sinistre à St-Pierre-du-Jonquet.
- Un
sinistre provoqué par un feu de cheminée a causé 50 000 francs de
dégâts à la toiture de la propriété de M. Pauger, éleveur.
Les pompiers de Caen sont intervenus. . ( Le Bonhomme Libre )
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