15 Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE - du - JONQUET

Canton de Troarn

Les habitants de la commune de Saint-Pierre-du-Jonquet sont des

Février 1829   -   Un accident de chasse.   -    Le nommé Bequet, jardinier de M. Lefebvre-Montfort, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, a été trouvé mort dimanche matin près d'une loge, dans laquelle il se postait ordinairement pour tirer sur le gibier sauvage.

Il paraît qu'apercevant quelques pièces qui s'étaient abattues dans des joncs, il voulut prendre son fusil resté dans la loge, il le saisit, dit-on, par le bout du canon et le tirait à lui, lorsque la gâchette s'accrocha probablement aux glaïeuls qui tapissaient l'intérieur de la loge, le coup partit, et Bequet fut mortellement frappé à la poitrine.

On n'a plus trouvé sur le lieu que ce malheureux étendu sans vie et son fusil près de lui, l'amorce avait mis le feu à la cabane qui a été entièrement incendiée. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juin 1833    -      Par ordonnance royale du 18 mai dernier.    -   Les communes de Rupierre et de Saint-Pierre-du-Jonquet sont réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé a Saint-Pierre-du-Jonquet.

Les communes d'Hernetot, de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger et d'Heritot sont également réunies en une seule, dont le chef-lieu est fixé à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1860   -   Inondation de la vallée de la Dives.   -   A la suite des pluies abondantes et continuelles qui sont tombées dans notre pays, une inondation considérable s'est produite dans la riche vallée de la Dives et l'a submergée dans toute son étendue, depuis Dives jusqu'à Corbon, c'est-à-dire dans une longueur de plus de cinq myriamètres. Tous les herbages, indistinctement sont ensevelis sous les eaux. On n'avait pas vu une semblable crétine, à l'époque où nous sommes depuis un long espace de temps.

Tous les cours d'eau qui coulent dans la vallée ont franchi leurs digues et se sont répandus dans les herbages voisins, on a constaté que les digues avaient été emportées par la crétine en plusieurs endroits. La belle vallée de la Dives, dont l'aspect présentait encore, il y a peu de jours un aspect tout à fait enchanteur, n'est plus qu'un immense lac d'eau bourbeuse. La route de Caen à Rouen, entre Troarn et Saint-Samson, est couverte par l'eau comme au mois de décembre dernier, lors de la crétine qui survint à la suite du dégel.

La vaste plaine marécageuse,  connue vulgairement sous le nom de Domaine, qui appartenait, avant la révolution de 89, à M. le duc d'Orléans, et qui est bordée par les communes de Saint-Samson et Saint-Pierre-du-Jonquet, Le Ham, Goustranville et Putot,  n'offre plus à l’œil qu'une immense nappe d'eau. Tous les herbages que l'on destinait à être fauchés, dans la vaste étendue de la belle vallée de la Dives, sont tellement couverts d'eau que l'on a peine à découvrir quelques vestiges d'herbe.

La situation exceptionnelle de la vallée de la Dives et la nature particulière du terrain dont elle est composée, rejettent toute espèce de travaux de dessèchement, elle ne prospère que par l'humidité naturelle du sol, ôtez lui cet élément indispensable à sa prospérité, elle se desséchera et ne produira plus rien, les rongeurs la ravageront complètement, et les bestiaux  qu'on y met au pâturage nous trouverons plus qu'une nourriture insuffisante, ces faits se produisent dans la vallée toutes les fois qu'une inondation ne l'a pas couverte pendant l'hiver.

La crétine que nous signalons est hors de saison, c'est un mal inévitable qu'il faut avoir la résignation de supporter, parce qu'aucun moyen ne peut être assez efficacement employé pour l'empêcher ou pour l'éviter, néanmoins, si le temps se fixait au beau et que les propriétaires et les fermiers de la vallée en profitassent pour couper leurs herbes telles quelles, en temps opportun, le regain qui croîtrait à l’arrière saison, s'il était favorisé par un temps convenable, les dédommagerait encore considérablement de leur perte actuelle, tant la fécondité de la vallée est grande et toute puissante après les inondations. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1860   -   Chemin d'Argences à Dives.   -   Le Conseil général classe comme chemin vicinal de grande communication la ligne d'Argences à Dives.

Déclare traversées les communes d'Argences, Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, le Ham, Brocottes et Beuvron, intéressées, celles de Putot, Canteloup, Cléville, Hottot, Dozulé et Cricqueville. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Les mulots.   -   Un grand nombre d'herbages de la vallée de la Dives, situés, notamment, sur les territoires de Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Samson, Troarn, Bures, Basseneville, sont en ce moment ravagés par des milliers de mulots qui les labourent en tout sens et en arrachent l'herbe sur leur passage.

Ces herbages offrent un triste spectacle par la dégradation que causent journellement ces terribles rongeurs, le fait se renouvelle chaque fois que l'hiver n'est pas assez humide pour produire une bienfaisante crétine qui, seule, a l'efficacité nécessaire pour mettre fin à ce fléau. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1864   -   Les routes.   -    Depuis quelque temps déjà, on travaille avec activité à l'achèvement de la route de moyenne vicinalité de Troarn à Beuvron, sur le territoire de Saint-Pierre-du-Jonquet, où une lacune de plusieurs centaines de mètres existait encore.

On construit aussi sur cette voie des ponts avec tablier en fer, sur les cours d'eau nommés le Canal-Oursin et la Muance, ainsi que sur la Dives.

L'achèvement de ces travaux était attendu avec impatience, et c'est avec une vive satisfaction que les communes traversées par cette route voient l'administration s'occuper de les mener à bonne fin.

Des travaux de reconstruction ou de réparation vont être entrepris également au pont dit de Varaville, situé en cette commune, sur la route de Caen à Trouville.

Depuis près d'un mois, toute circulation avec voiture est interdite sur ce pont, dont le tablier est défoncé, et les voitures venant de Dives et autres points environnants, ou s'y rendant, sont obligées de suivre la direction de Cabourg pour reprendre la route de Caen à Varaville, au lieu d'aller par la Croix-Guerpin. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1867   -   Une belle mort.   -   Jeudi dernier, vers neuf heures du matin, le sieur Neuville, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, section de Rupierre, a été trouvé mort sur son lit.

Ce vieillard, âgé de 81 ans, se levait tous les jours de grand matin et travaillait à son jardin pendant une heure ou deux, il rentrait ensuite chez lui vers six heures, et se jetait sur son lit pour se reposer un instant. Il habitait seul sa maison.

Son petit-fils étant allé le chercher, jeudi, pour le promener au marché d'Argences, suivant son habitude, le trouva étendu, tout habillé, sur son lit et ne donnant plus aucun signe de vie. La mort était toute récente, car le corps était encore chaud.  

 

Avril 1882  -  Morts accidentelles.  -  Jeudi, à Saint-Pierre-du-Jonquet, le nommé Eugène Palais, 62 ans, de Janville, a eu la colonne vertébrale brisée par un arbre qu'il abattait et qui est tombé sur lui. La mort a été instantanée. 

 

Juin 1882  -  Fantaisie d’un syndicat.  -  Mercredi, puis samedi, le marais de Cléville a failli être inondé par la Dives, mais le maire de Cléville ayant requis tous les ouvriers disponibles, l'inondation a pu être empêchée. Quant au syndicat de la Dives, qui aurait dû prendre des mesures, il n'a pas donné signe de vie. En revanche, il a fait un joli travail à St-Pierre-du-Jonquet. Mercredi, en pleine crue de la Dives, ses ouvriers ont établi un barrage dans le ruisseau appelé la Tranchée. Immédiatement une inondation s'est produite, en avant de ce barrage, et l'eau a couvert 6 hectares de terrain, et montré ainsi que le syndicat de la Dives, n'est pas plus malin qu'il n'en a l'air.  

 

Mai 1892  -  Vols de bestiaux.  -  Des malfaiteurs se sont introduits dans l'herbage du sieur Louis Guérard, cultivateur à Saint-Pierre-du-Jonquet, et ont volé à son préjudice : une génisse de 2 mois 1|2, une autre génisse de 2 mois et un petit taureau. 

— Une vache appartenant au sieur François Postel a été volée dans un herbage de Heurtevent. 

— Un veau, estimé 130 fr., a disparu d'un herbage appartenant au sieur Pichard, propriétaire à Vieux-Pont. Cette disparition est attribuée à un vol.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1893  -  Mort accidentelle.  -   Le sieur Georges Beaunieux, 18 ans, fils unique de parents cultivateurs à Argences, a été trouvé étendu sans vie sur le territoire de Saint-Pierre-du-Jonquet, section de Rupierre. 

Le jeune Beaunieux était parti chercher une voiture de foin. On présume que son cheval s'est emporté, et que le malheureux a voulu descendre pour l'arrêter. Il serait alors tombé sous la roue qui lui a broyé la tète. Ce jeune homme faisait partie de la fanfare d'Argences. Cette société a Voulu s'associer à ce deuil cruel en s'abstenant de prendre part au concours musical de Caen.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   A propos de fièvre aphteuse.  -  M. Médéric Guilbert, propriétaire à Mosles ; Adolphe Revel, propriétaire à Saint-Manvieu ; Morel, propriétaire à Creully ; Henri Audrieu, propriétaire à Bavent ; Martine, maire de Brucourt ; Martine, maire de Varaville, et Bézières, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, étaient poursuivis devant le juge de paix pour avoir refusé d'ouvrir la bouche de leurs bœufs, sur l'injonction du vétérinaire sanitaire chargé de la visite du marché de Caen. Tous ont été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1917  -  Pincée quand même.  -  Deux laitières, la dame Wattelet, d'Argences, et la dame Retout, de St Pierre-du-Jonquet, se trouvèrent, l'autre jour, en présence de l'agent de répression des fraudes, qui émit la prétention d'effectuer un prélèvement dans les channes de ces dames. 

Croyant sans doute se soustraire à une sanction possible, ces dernières retournèrent leurs récipients sens dessus dessous. C'était clairement avouer que leur lait était baptisé. Bien entendu, l'agent put vérifier ce lait ; mais les deux femmes furent condamnées, quelques jours plus tard, à 50 fr. d amende chacune par le Tribunal correctionnel de Caen.

 

Novembre 1920  -   Accident de chasse.  -   Au cours d'une battue, à St-Pierre-du-Jonquet, canton de Troarn, on a découvert, dans les broussailles, du bois des Catelets, le cadavre d'Alfred Aches, 34 ans, domestique chez M. Barbey, propriétaire. 

Ce malheureux, disparu depuis une quinzaine de jours, a été, croit-on, victime d'un accident de chasse. Un coup de fusil à l'aisselle gauche a dû causer sa morte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Une razzia.   -   On a arrêté à Saint-Pierre-du-Jonquet, canton de Troarn, Emile Philippe, cantonnier. Il aura à répondre du vol d'une vache au préjudice de Mme Seigneuret, et de lapins et d'un autre vol commis chez M. Heurtault, à Hottot-en-Auge. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1924  -  Un drame près de Caen.  -  La petite commune de Saint-Pierre-du-Jonquet, située à quelques kilomètres de Troarn, vient d'être le théâtre d'un drame sanglant.

A une faible distance de l'église, sur la route d'Argences, Mme Vve Quesnot habitait avec sa fille, divorcée depuis 1920, une maison qui est la propriété des deux femmes. Après le jugement qui lui rendait la liberté, Mme Quesnot jeune, commit l'imprudence d'accueillir chez elle un ouvrier dont la putation était déplorable, Alcide Gondouin, menuisier, âgé de 47 ans.
L'union fut de courte durée dans le faux ménage. L'hôte indésirable hébergé par sa généreuse protectrice, avait été condamné antérieurement à 5 ans de réclusion pour viol et ce précédent fâcheux le faisait redouter dans le pays.

Il se livrait à des brutalités quotidiennes sur la personne de sa compagne à laquelle il ne pardonnait pas d'avoir adopté un orphelin, Pierre Hersent, aujourd'hui âgé de 16 ans. Ce dernier était fréquemment menacé par le menuisier, malgré l'intervention de la femme Quesnot.

 - Nous disparaîtrons l'un ou l'autre, s'écria au cours d'une scène violente Alcide Gondouin, qui s'était armé de son fusil.

Maintes fois la femme Quesnot avait songé à s'enfuir. La peur du menuisier seule l'avait retenue. Gondouin eut-il connaissance des intentions de sa compagne, on le croit. Toujours est-il que depuis quelque temps il se montrait constamment irascible. Un drame était inévitable.

Voici d'abord les renseignements que nous avons recueilli sur les circonstances dans lesquelles il s'est produit.
Lundi dernier, réunis dans la pièce servant à la fois de cuisine et de salle a manger, Gondouin, la femme Quesnot, la mère de celle-ci et Pierre Hersent achevaient leur repas du soir lorsqu'éclata la querelle habituelle. Surexcité par la boisson, le menuisier se précipita sur sa compagne et se mit la frapper. Pierre Hersent voulut s'interposer, mais moins robuste que Gondouin, il fut repoussé par celui-ci et se réfugia au fond de la pièce. Le menuisier le rejoignit. Terrifié, le jeune homme qui avait réussi à se dégager, courut à l'atelier tout proche il décrocha un fusil suspendu au mur. Au moment Gondouin paraissait dans l'embrasure de la porte, il aperçut Pierre Hersent qui le tenait en joue. Avant qu'il ait pu faire un pas, deux coups de feu avaient retenti. Mortellement atteint à la nuque, Gondouin s'écroula immédiatement.

Les gendarmes de la brigade de Troarn, prévenues, mirent Pierre Hersent en état d'arrestation. Le jeune homme a été écroué hier à la prison de Caen. Comme on lui demandait s'il regrettait son acte, il a répondu « Ah, bien sûr que non ! j'ai rudement bien fait ! »

L'autopsie de la victime a été faite hier après-midi.

 

Juillet 1940  -  Un acte de vandalisme.  -  M. Joseph Leteillier, 53 ans, cultivateur à Saint-Pierre-du-Jonquet, revenait de porter son lait en automobile, lorsqu'après avoir dépassé le passage à niveau de Giberville, sur la route de Caen à Rouen, il aperçut un grand camion qui barrait la route.
En arrivant à hauteur du hicule, il fut arrêté par un groupe de huit hommes qui se placèrent devant sa voiture. Sous la menace d'un pistolet, que tenait l'un de ces individus, il dut descendre de son auto. Les individus jetèrent ses bidons à lait dans le fossé, montèrent à six dans la voiture de M. Leteillier et partirent en direction de Troarn.
Le cultivateur n'eut plus qu'à conter sa mésaventure à la gendarmerie de Troarn, qui a ouvert une enquête.
M. Leteillier a précisé que les hommes avaient un fort accent étranger et portaient pour la plupart, un collier de barbe. Ils étaient en civil. Ils sont activement recherchés.

 

Décembre 1941   -   Délimitation de la région « Pays d'Auge ».  -  Elle comprend pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf Thiéville) : b) Arrondissement de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures, Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville, Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet, St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge, Norrey-en-Auge.

 

Février 1943   -   Faits divers.   -   Une nuit. Mme Barbey femme de l'adjoint au maire de St-Pierre-du-Jonquay, était réveillée par des crépitements  la toiture d'un de ses bâtiments agricoles, de 45 métrés de long, flambait. Trouvant un aliment facile dans le foin et le charbon de bois entreposés, le feu prit si vite une extension considérable qu'un jeune et courageux domestique eut à peine le temps de sauver sept des huit vaches qui étaient dans le local.

Les pompiers de Caen, alertés, ne purent circonscrire et maîtriser, le sinistre qui à pris de longues heures d'effort. Les dégâts s'élèvent à plusieurs centaines de mille francs.

 

Mai 1946  -  Une fête religieuse.  -  Isolée à la lisière des marais de la Dives et dominant de l’autre côté une frondaison de plantureux herbages, la charmante église de Saint-Pierre-du-Jonquet a connu, l’autre dimanche, une animation inaccoutumée. En présence de M. le Doyen de Troarn, entouré d’un nombreux clergé, on y bénissait une nouvelle cloche.

Au cours de la grand’messe célébrée par M. l’Abbé Thouroude, curé de Venoix et ancien desservant de la paroisse, un éloquent sermon fut prononcé par M. le curé d’Argences. L’après-midi, selon les rites traditionnels, la nouvelle née reçut les prénoms de Marie-Madeleine-Jacqueline. Les parrain et marraine étaient M. Jacques Barbery et Mlle Marie-Louise Bézières. A l’issue de la cérémonie, un vin d’honneur offert par M. le maire réunit les autorités religieuses et civiles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  On découvre deux nouveau charniers dans la région de Caen.  -   Les atrocités commises chez nous par les Allemands durant la période du débarquement se font jour peu à peu, apportant à des familles qui voulaient encore espérer contre toute raison la plus cruelle des certitudes. Dans le bois de Rupierre, à St-Pierre-du-Jonquet, le passage d’un sanglier a mis à jour des débris humains et des morceaux de vêtements. Le fait fut remarqué samedi par un habitant de la commune qui avisa le maire M. Bézière. Des fouilles entreprises  aussitôt ont permis de découvrir dans une fosse vingt-et-une victimes de la Gestapo. Quatre d’entre elles ont été reconnues. Ce sont : M. l’abbé Leclerc, ancien curé de Dives ; M. Serret, rue des Sports, à Colombelles ; M. André Vermughen, courtier en bestiaux, à Cabourg ; M. Bivarès, gendarme en retraite, employé à la Société Électro-Métallurgique de Dives. MM. Stanislas Ludwiczak, Fernand Manoury, Pierre Lecunff, Kiliggoski, Jacques Bimont, Stéphane Okobgierka, tous domiciliés à Dives ; Jean Roger, de Villerville, et Léon Pouchin, de Villers-sur-Mer. Le docteur Martin, de Troarn, a été chargé de procéder à l’examen des corps.

Le même jour, à Merville-Franceville, cinq cadavres de parachutistes anglais portant des traces de balles à la nuque ont été découverts à proximité d’un blockhaus. Les autorités militaires alliées se sont rendues sur les lieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Les obsèques des victimes de la barbarie nazie.  -   Une foule nombreuse et recueillie a assisté, à Dives, aux obsèques des huit patriotes divais dont les restes ont été découverts dans le charnier de Saint-Pierre-du-Jonquet.

Le représentant du Ministre des Anciens Combattants était accompagné de MM. le sous-préfet de Lisieux, Lenormand, député ; Léonard Gilles, président du Comité départemental de Libération, conseiller général ; Heuzé, conseiller général de Dozulé. Ces cérémonies furent précédées d’une veillée funèbre par les anciens déportés et anciens combattants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  A la tienne Gerhard !    Pour fêter le trente-deuxième anniversaire de leur camarade de captivité, Gerhard Haaze, deux prisonniers boches au service de M. Bézières, de Saint-Pierre-du-Jonquet, se sont introduits dans la cave de leur patron et ont volé une douzaine de bonnes bouteilles.

La « nouba » s’est terminé au camp de Fleury. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un chauffard.   -   Roulant à vive allure un automobiliste qui s'est empressé de prendre la fuite, a bousculé au passage une voiture hippomobile que conduisait M. Maurice Blaize, 40 ans, de Saint-Pierre-du-Jonquet, au service de M. Thorin, herbager à Troarn.

Le charretier a été blessé à la main, au bras et à la cuisse gauches.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   In memoriam.   -   Une assistance nombreuse se pressait dimanche dans I'Église de Saint-Pierre-du-Jonquet trop petite pour la circonstance) afin d'honorer la mémoire des patriotes lâchement fusillés par l'ennemi et dont les corps furent retrouvés en 46 dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet.

On remarquait notamment : M. Bezière, maire de St-Pierre-du-Jonquet entouré de son conseil municipal ; MM. Lallier et Polybe, respectivement maires de Cléville et St-Ouen, entourés de leurs conseils municipaux ; une délégation des pompiers de Méry-Corbon commandée par le Sergent Lechevallier ; une délégation des A.C.P.G. de Méry-Corbon ; MM. Fauverteix, Président des A.C. de Troarn ; Mabire, Président des A. C. de Cléville et St-Ouen ; Poirrier, Président des A.C.P.G. du canton et une délégation de la Gendarmerie de Troarn.

Au cours du Service Funèbre, M. l'abbé Granger, dans un sermon d'une haute tenue, après avoir évoqué la mémoire des Disparus, conjura l'assistance de ne jamais oublier le sacrifice de ceux à qui nous devons notre liberté.

Après le dépôt d'une très belle couronne sur les tombes, une minute de silence et une Marseillaise émue, clôturèrent la cérémonies.

Regrettons que nos élus et les grandes administrations n'aient pas cru devoir se faire représenter à cette cérémonie d'autant plus poignante que six corps non identifiés resteront sans  doute anonymes à jamais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Une noyade dans la Dives.  -  Karlin Lindermann, ex-prisonnier de guerre allemand, 27 ans, vacher au service de M. Bouvresse, de Saint-Pierre-du-jonquet, s'était rendu sur les bords de la Dives pour apprendre à nager au fils de son patron. Il plongea, mais accroché par les herbes de la rivière, ne reparut pas.

Son jeune compagnon donna alarme et les pompiers caennais furent mandés. Dégagé, l'infortuné ne put être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1949   -   In Memoriam.   -   Un service Funèbre sera célébré en l'Église de St-Pierre-du-Jonquet, dimanche 13 Novembre, à 10 h. 30 à la mémoire des Patriotes lâchement fusillés par l'ennemi et dont les restes furent retrouvés dans les bois en 1946.

Les particuliers et les Sociétés Patriotiques de la région sont invités à assister nombreux à la cérémonie. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   In Memoriam.   -   Une foule nombreuse a assisté en l'église de Saint-Pierre-du-Jonquet, à un service funèbre à la mémoire des 27 patriotes fusillés par la Gestapo que leurs tortionnaires jetèrent dans un charnier découvert sur le territoire de la commune.

Parmi les notabilités présentes à la cérémonie, on remarquait : Bézières, maire de St-Pierre-du-Jonquet ; Barbey, son adjoint ; Martine, maire de Canteloup ; Lethan, maire de Moult ; Lallier, maire de Cléville, assisté de son Conseil municipal ; Fauverteix, président des A. C. de Troarn ; les délégations avec leurs drapeaux, de plusieurs associations des communes environnantes ; les A.P.G. d'Argences, de Méry-Corbon, de Troarn, de Cléville et Sannerville. La compagnie des sapeurs-pompiers Méry-Corbon avec le commandant Beaudoin était également présente. M. l'abbé Granger, curé de Cléville et desservant paroisse exalta le sacrifice des disparus avant qu'une magnifique gerbe ne fut déposée au cimetière où ils reposent. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un sinistre à St-Pierre-du-Jonquet.   -   Un sinistre provoqué par un feu de cheminée a causé 50 000 francs de dégâts à la toiture de la propriété de M. Pauger, éleveur.  Les pompiers de Caen sont intervenus. . ( Le Bonhomme Libre )

54   -   EN NORMANDIE   -   Distillerie de cidre

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