1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE - la - VIEILLE

Canton de Condé-sur-Noireau

Les habitants de la commune sont des Pétruviens, Pétruviennes

Novembre 1846   -  Incendie.  -   Le 18, vers 7 heures du matin, un incendie, attribué à l'imprudence, a éclaté dans la commune des Loges, dans le grenier de l'habitation du sieur Bures. La maison, les récoltes et une partie du mobilier ont été la proie des flammes. On évalue la perte à 1 500 fr. Rien n'était assuré.

Un autre incendie a dévoré la filature de colon du sieur Leboucher, à St-Pierre-la-Vieille, dans la nuit du 21 au 22.

La perte est évaluée à 8 500 fr. Le bâtiment et le mobilier étaient assurées. La cause de ce sinistre est jusqu'à présent inconnue. ( source : Journal de Honfleur)  

 

Février 1850   -  Nouvelles diverses.   -   Le 7 à 3 heures du matin, incendie à St-Pierre-la-Vieille, perte évaluée à 10 700 fr. en grains, foin, tonneaux etc…. Une femme a été écrasée par la chute d'un pan de mur, le bâtiment était assuré, malveillance ou peut-être imprudence.

 Dans la nuit du 7 au 8 février, incendie à St-Gatien, qui a occasionné la perte de deux corps de bâtiment. Ce sinistre est attribué à la malveillance.

 Le 11 incendie dans la commune de Clinchamps, imprudence ou négligence, perte, 400 fr.

  Dans la nuit du 12 au 13 incendie à Canapville, perte 7 à 800 fr. il y avait assurance, malveillance.

  Dans la nuit du 13 au 15, incendie dans la commune de Verbon, attribué à la malveillance. L'immeuble et le mobilier étaient assurés.

La justice informe quant au premier et aux deux derniers de ces événements.

Comme nous l'avons déjà remarqué, notre département et celui de la Manche sont trop souvent en proie à ces déplorables accidents.

— En même temps que les incendies se succèdent dans le Calvados et la Manche, il en est de même des vols d'église dans l'Eure, chaque courrier annonce de nouveaux délits de ce genre. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Vire.

Annebecq. - Travaux à l'église.   100 fr.

Saint-Aubin-des-Bois. - Travaux à l'église.   50 fr.

Saint-Pierre-du-Fresne. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Plessis-Grimoult. - Restauration du presbytère.   50 fr.

Le Gast. - Classement et installation des archives.   50 fr.

Saint-Sever. - Travaux à l'église.   100 fr.

Campeaux. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Carville. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Saint-Pierre-la-Vieille. - Travaux au presbytère.   50 fr.

Bény-Bocage. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landelles. - Travaux à la mairie.   50 fr.

Roullours. - Travaux au presbytère.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Juillet 1864   -   On nous écrit de St-Pierre-la-Vieille.  -    Samedi dernier, 16 du courant, un orage épouvantable se formant de deux côtés opposés, de Clécy et de La Chapelle, est venu fondre sur deux villages contigus, voisins du bourg de St-Pierre-la-Vieille. A quelques minutes d'intervalle et à quelques centaines de mètres de distance, la foudre a frappé ses victimes, elle est d'abord tombée sur la maison du sieur Jean Marie, cultivateur au village du Beaubrunet, où elle a renversé la cheminée, blessé à la jambe la femme Marie, qui était en prière, et lancé des pierres sur les jambes de son fils, assis à la table, puis elle est sortie par la fenêtre, après avoir arraché les portes d'un buffet de service et brisé les vitres et les verres qui se trouvaient dans la cuisine.

Peu d'instants après, elle est tombée sur la maison de M. Huart, propriétaire au village de la Binetière, et y a allumé un incendie. En un clin d'œil le feu a dévoré le toit couvert partie en ardoises et partie en chaume, dans une longueur de 25 mètres. Tout ce qui remplissait les greniers, environ 1 400 de foin et la provision de blé du fermier, est devenu la proie des flammes. L'intérieur seul de la maison a été épargné, grâce au dévouement des habitants qui, malgré une pluie torrentielle, n'ont cessé de faire de longues chaines qui apportaient l'eau nécessaire pour l'extinction du feu.

Dans cet affreux sinistre, où tous ont rivalisé de zèle, on remarquait surtout, au milieu des plus dévoués et des plus courageux, les Frères de l'école chrétienne de St-Pierre-la-Vieille, secondés par leurs plus grands élèves. Le Frère Auge, placé au poste le plus périlleux, dominait l'incendie du haut d'une échelle appliquée contre le toit enflammé, le jeune Frère Arsène, courant sur les planchers embrasés, jetait de l'eau et arrachait les chevrons et autres parties de la charpente embrasée, afin d'arrêter les progrès de l'incendie. Cette conduite si pleine d'abnégation et de charité était admirée de tous, même de ceux qu'un absurde préjugé porte à croire qu'il est inutile d'essayer d'arrêter le feu mis par la foudre.

M. l'abbé Revel, curé de St-Pierre-la-Vieille, organisait les chaînes et dirigeait les secours avec son intelligence si remarquable. Il était près de minuit lorsque, tout danger ayant disparu, le curé et les Frères ont quitté le théâtre du sinistre pour aller en visiter les victimes et leur porter secours et consolation. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1866   -   Un accident.   -   Le jeudi 20 de ce mois, un jeune enfant âgé de trois ans, dont le père, le sieur J. Chevreuil, habite un village appelé « le Val-Mérienne », dépendant de la commune de Saint-Pierre-la-Vieille, canton de Condé-sur-Noireau, et dont la demeure est située près d'un ruisseau qui se trouvait considérablement grossi par les pluies, a été victime d'un accident regrettable.

L'enfant, trompant la surveillance de ses parents, voulut passer sur une planche de peu de largeur, mais il tomba dans l'eau et fut entraîné par le courant à une distance d'une centaine de mètres. Son cadavre n'a pu être retrouvé que le lendemain, sur les neuf heures du matin, après bien des recherches.

 

Juin 1868   -   Un accident.   -   Le 5 de ce mois, vers neuf heures du soir, sur la route de grande communication, territoire de la commune de Saint-Pierre-la-Vieille, le nommé Adrien Gaignon, âgé de 33 ans, étameur, demeurant à Vire, est tombé sous la roue de sa voiture qui l'a écrasé. La mort a été instantanée.  

 

Août 1868   -   Un décès.   -   M. le comte Frédéric Charles de Corday-d'Orbigny vient de mourir à son château d'Orbigny, commune de Saint-Pierre-la-Vieille (Calvados), à l'âge de 84 ans. Il était cousin de charlotte de Corday-d'Armont, qui reçut l'hospitalité chez le père du défunt avant de connaître les girondins, réfugiés à Caen après le 31 mai 1793.

Charlotte de Corday n'avait alors aucune fortune, sa grand-mère était sœur de P. Corneille. La branche collatérale des Corday possèdait des domaines considérables dans les départements de la Seine-Inférieure, de l'Orne et du Calvados.  

 

Janvier 1871   -  Fait divers.   -  Les sieurs Jean-Louis Buot, Abel Leboucher, Pulchéry Barassin et Ferdinand Olivier, tous cultivateurs à St-Pierre-la-Vieille, quoique atteints par la mobilisation des célibataires de 21 à 40 ans, avaient refusé, jusqu'au 31 décembre dernier, de rejoindre leur compagnie. A cette date, la gendarmerie de Condé s'est transportée au  domicile des cinq réfractaires. Les deux premiers ont été arrêtés et conduits de brigade en brigade, devant le capitaine-major de la garde mobile à Caen. Quant aux sieurs Barrassin et Olivier, qui avaient quitté la commune, il a été jusqu'ici impossible de les retrouver.  

 

Novembre 1874   -   Incendies et incendiaires.  -  Depuis quelques numéros, nous enregistrons les nombreux incendies qui se succèdent sans interruption dans un périmètre assez restreint comprenant les communes de Clécy, la Villette et Saint-Pierre-la-Vieille.

Dans notre dernier numéro, nous parlions d'un incendie à Clécy, qui a coûté la vie à une malheureuse femme de 80 ans. D'un incendie à Saint-Pierre-la-Vieille, dans la toiture de la forge  d'un sieur Allix.  D'un autre à la Villette, dans la ferme de M. Cantelou, détruisant pour 41 000 fr. de meubles et d'immeubles,

  Le 3 novembre, à 5 heures et demie, le feu a été mis dans la commune de la Vieille à un petit bâtiment couvert en chaume, attenant à l'ancienne maison d'école, L'élément destructeur a consumé la chambre et le grenier de la maison. Les secours ont été portés à temps. Enfin jeudi dernier, vers 6 heures du soir, le feu éclatait de nuit dans le comble d'une maison inhabitée, appartenant au sieur Launay, aubergiste, et détruisait la toiture et les gluis renfermés dans le grenier. La perte évaluée, à 1 500 fr., est couverte par ure assurance.

C'est donc le cinquième incendie qui éclate dans ces communes depuis le 30 octobre.

Ces incendies si rapprochés, quelques agressions nocturnes qui ont eu lieu en même temps, l'une auprès d'Orbigny, l'autre à la Croix-des-Saulces, auprès de la Vieille, d'autres ailleurs, des vols faits à la Vieille et à la Chapelle-Engerbold ont effrayé les populations, qui, toutes les nuits, montent la garde, fusil chargé, comme en 1830. Le dernier incendie, dénote une rare audace de la part du criminel, car il était presque jour lorsque le sinistre s'est manifesté. On présume qu'il a commencé par l'intérieur du petit bâtiment. Les brigades de gendarmerie d'Harcourt et de Condé font de nombreuses excursions dans les campagnes, et la justice poursuit activement ses enquêtes.

 

Novembre 1874   -   Les incendiaires.  -  Nous avons parlé des incendies qui désolent les communes de la Villette, Saint-Pierre-la-Vieille et Clécy. Ce n'est pas la première fois que le canton d'Harcourt est le théâtre de semblables crimes. Vers 1854, de nombreux sinistres ont également effrayé cette contrée. L'auteur de ces crimes, un habitant de Saint-Pierre-la-Vieille fut découvert, condamné à mort par les assises et exécuté sur les promenades Saint-Julien, à Caen.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux.

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Janvier 1877   -  Températures.  -  La Température ne varie pas, et le temps reste humide, au grand déplaisir des cultivateurs qui voudraient voir succéder un peu de froid à la température anormale que nous subissons depuis trop longtemps. Hâtons-nous de le dire, cependant, il n'y a quant à présent, aucun dégât et tout serait pour le mieux s'il survenait sous peu du froid et de la sécheresse. 

Dans la nuit de dimanche, un ouragan terrible s'est fait sentir sur notre contrée, les dégâts sont presque insignifiants. 

 

Janvier 1877   -  Une mauvaise farce.  -  Jeudi, un cultivateur de Saint-Pierre-la-Vieille, venu à la halle de Condé, prenait un café avec un de ses amis dans l'auberge où il était descendu  avec son cheval et sa voiture, lorsque deux mauvais plaisants vinrent lui dire que cheval et voiture, qui étaient tranquillement remisés, couraient sur la route qui conduit à son domicile. Notre homme sans demander de plus amples explications, se leva et courut jusque chez lui (8 kilomètres environ), et fut tout étonné, paraît-il, de n'y trouver ni véhicule ni cheval. « Il jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus». et envoya quérir animal et voiture à Condé.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. 

Ce crédit, qui existe depuis longtemps, a toujours été employé en indemnités personnelles aux institutrices qui dirigent les écoles facultatives de filles, de manière à rapprocher le plus possible leurs émoluments de ceux déterminés par la loi pour les écoles obligatoires.  

St-Pierre-la-Vieille, 800 habitants, Mme Dollé (Appoline), sœur Saint-Jean-de-la-Croix, 25 élèves gratuites ; indemnité personnelle accordée, 35 fr.

 

Octobre 1881  -  Trop de sans-gène.  -  Mercredi, vers 5 heures du soir, le sieur Maheut, domestique chez M. Pagny, fabricant de chaux à Clécy, traversant la commune de St-Pierre-la-Vieille avec sa voiture attelée de deux chevaux, a, par suite d'une fausse manœuvre, brisé la fenêtre de la boutique de M. Eustache Dalibert, cordonnier, qui, naturellement,  réclama le montant des dégâts. Maheut lui répondit : «Je me moque de vous, ça ne me regarde pas, arrangez-vous comme vous voudrez ». Procès-verbal a été dressé contre Maheut.  

 

Juillet 1883  -  Incendie.    Samedi, vers 10 heures et demie du soir, la dame Aimée Auvray, de St-Pierre-la-Vieille, quitta son domicile pendant quelques instants, afin d'aller porter de la tisane à sa bru, qui habite le même village, et qui était malade. Quand elle rentra, elle vit que le feu avait pris dans un petit bâtiment à usage de grange et de cave, qui se trouve entre sa maison et celle du sieur Victor Launay, tisserand. Elle s'empressa de réveiller ce dernier, et, en attendant les secours qui ne tardèrent pas à arriver, les propriétaires des immeubles menacés se hâtèrent de mettre en sûreté leurs effets les plus précieux. Les pertes sont évaluées à 2 390 fr. pour la dame Auvray, et à 1 515 fr. pour le sieur Launay.

 

Septembre 1888  -  Basse vengeance.  -  Dans la nuit, un individu, en pratiquant une ouverture dans un toit en chaume, s'est introduit dans la cave de la femme Launay, journalière à Saint-Pierre-la-Vieille, et a arraché le fausset d'un tonneau de cidre contenant 1 400 litres, qui ont coulé à terre. La perte que subit la dame Launay est de 150 fr. environ. Cette femme  attribue cet acte à une basse vengeance et soupçonne son mari, avec lequel elle ne vit plus depuis quelques mois. 

 

Avril 1890  -  Odieuse agression.  -  Lundi de la semaine dernière, le sieur Barassin, propriétaire d'une carrière à St-Pierre-la-Vieille, et le sieur Jules Tirard, carrier à St-Jean-le- Blanc, soupaient chez le premier, une discussion s'éleva entre eux Barassin voulait une remise de deux francs sur chaque toise de pierre. Tirard refusant, Barassin le jeta à terre et l'accabla de coups. Le voyant sans connaissance, il le fit jeter dans une voiture et porter dans un chemin près de l'église de Périgny, puis il envoya ses domestiques prévenir le sieur Leboucher, de Périgny, ami de Tirard que celui-ci était étendu dans le vieux chemin et allait mourir. Leboucher fit transporter Tirard à son domicile. Plainte a été portée contre Barassin.

 

Août 1890  -  Mort dans un puits.  -  Un matin, la dame Séguin, demeurant à St-Pierre-la-Vieille, rentrait des champs, lorsqu'elle aperçut un des sabots de son mari près du puits. Elle s'approcha et aperçut les deux pieds de son mari, l'un était chaussé. Elle appela au secours, des voisins vinrent et purent retirer le vieillard qui respirait encore, mais qui expira quelques instants après. Séguin marchait difficilement, souffrait d'une migraine permanente et était souvent forcé de s'arrêter par la violence de la suffocation. Il éprouvait aussi de fréquents étourdissements. Il y a lieu de supposer que, en voulant consolider quelques pierres se trouvant autour du puits qui est recouvert seulement de quelques morceaux de bois. Séguin aura  glissé et sera tombé dans le puits.

 

Septembre 1890  -  Suicide d’un incendiaire.  -  Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 septembre, un incendie détruisait deux maisons à Saint-Pierre-la-Vieille. Ce sinistre fut attribué à la malveillance. Les soupçons se portèrent sur un vieillard de 77 ans, nommé Launay dit l'Empereur, dont la réputation était détestable. L'enquête releva de graves présomptions contre lui. Se voyant sur le point d'être arrêté, le misérable s'est pendu dans sa demeure. Avant son suicide, il a donné une dernière preuve de méchanceté en allant, de nuit, détruire des greffes de pommier dans le champ d'un voisin auquel il en voulait.

 

Septembre 1890  -  Suicide.  -  Le sieur Nicolas Launay, 77 ans, né à Saint-Pierre-la-Vieille, y demeurant, a été trouvé pendu à un pommier dans un champ lui appartenant. Les  constatations ont fait connaître que la mort était le résultat d'un suicide dont on ignore la cause. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Lequel est dans son tort ?  -  L'un de ces soirs, le sieur Bizé, 42 ans, domestique, chez M. Alfred de Corday d'Orbigny, à Saint-Pierre-la-Vieille, quitta sans permission son service et passa la nuit à boire. Le lendemain matin, à sa rentrée au château, il reçut de M. d'Orbigny des reproches mérités. Bizé répondit d'une façon insolente et M. d'Orbigny l'invita à quitter la maison. 

Le domestique,  furieux, saisit alors une assiette et s'élança vers son maître. Celui-ci, à ce moment, avait à la main la soucoupe d'une tasse à lait qui se brisa dans le choc et dont les éclats blessèrent le sieur Bizé au visage. Le domestique s'arma de son couteau et chercha, dit-on, à en frapper M. d'Orbigny, mais il ne pût l'atteindre. Bizé à porté plainte à la  gendarmerie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Incendie.  -  A St-Pierre-la-Vieille, un Incendie a consumé divers bâtiments, du mobilier et des récoltes appartenant aux sieurs Aimé Yon, Leconte et à la veuve Deboisne. Pertes : le sieur Yvon, 2 700 francs, le sieur Leconte, 2 500 fr., tous les deux assurés, la dame Deboisne, 17 420 francs, assurée seulement pour 2 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Culbute de voitures.  -  MM. Yvon et Brière, propriétaires à St-Pierre-la-Vieille, revenaient de Thury-Harcourt en voiture. M. Yvon conduisait un jeune cheval peu habitué d'être attelé. Malgré ses efforts, il ne put retenir l'animal qui voulait dépasser la voiture conduite par M. Brière. Après un écart, le cheval de M. Yvon alla donner sur l'autre attelage, un choc violent se produisit, et voitures, chevaux et gens furent renversés. MM, Yvon et Brière ont eu les épaules fracassées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  - Incendiaires.  -  Vendredi, à 7 heures du matin, les deux domestiques des époux Cosnard, cultivateurs à St-Pierre-la-Vieille, se sont aperçus qu'un commencement d'incendie s'était déclaré dans l'habitation de leurs maîtres, partis la veille au soir pour se rendre au marché de Vire. Aidés des, voisins, ils se sont rendus maîtres du feu et ont remarqué que des matières inflammables avaient été déposées à l'avance pour incendier le bâtiment. L'enquête a établi la malveillance et, à leur rentrée, les époux Cosnard, interrogés, ont avoué avoir mis le feu pour se procurer de l'argent, étant assurés. Ils ont été arrêtés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Tentative de vol.  -   Le 4 juin 1890, Adolphe Maloisel, 27 ans, journalier, s'introduisait chez les époux Bourdet, de Saint-Pierre-la-Vieille, fouillait leurs meubles, cherchant de l'argent. N'ayant rien trouvé, il prenait la fuite. On n'a remis la main sur lui qu'à la fin de décembre 1892. Il a été arrêté à Vitré. Il a été condamné à 5 ans de réclusion et à la relation. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Incendie.  -  Pierre Conard, 50 ans, exploitait à St-Pierre-la-Vieille une propriété appartenant au sieur Morel, à qui il devait près de 6 000 fr. pour loyers arriérés. 

Pour payer, Conard n'avait que son mobilier, assuré pour 12 000 fr. Menacé de saisie, il prit la résolution d'incendier sa maison et de se faire indemniser par la compagnie d'assurances du mobilier détruit. Il remplit les appartements de paille et de matières combustibles, il y mit le feu, puis partit pour Vire, mais il prit mal ses précautions, car les dégâts furent peu importants. Conard a été condamné à 5 ans de réclusion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1893  -  Les victimes de l’ivresse.  -  Une fois déjà, le sieur Poupinel, maréchal-ferrant à St-Pierre-la-Vieille, avait failli être brûlé vif étant gris. Cela ne l'a pas corrigé. La semaine dernière, rentrant chez lui, ivre-mort, il se jeta sur son lit. Un paquet d'allumettes qu'il avait dans sa poche prit feu. La femme de Poupinel, qui couche dans un appartement  voisin, apercevant une lueur, et ne respirant plus à cause de la fumée, alla voir ce qui se passait. Les vêtements de son mari flambaient et celui-ci ne bougeait pas. 

Elle appela un voisin qui accourut et jeta un seau d'eau sur le dormeur qu'on ne put réveiller. Poupinel est dans un état lamentable, la partie inférieure de son corps ne forme qu'une plaie. On n'espère pas le sauver. Triste retour, même les liquides ne peuvent passer. 

— L'autre semaine, à Truttemer-le-Petit, le sieur Adolphe Liot, 51 ans, cultivateur, était allé travailler chez un de ses voisins, pour l'aider à battre son sarrasin. Le soir, la femme Liot, ne le voyant pas rentrer, alla à sa rencontre, et le trouva étendu sur le chemin, ne donnant plus signe de vie. Il avait été écrasé par une voilure. Ce pauvre homme était un peu pris de boisson. 

— Le cadavre du sieur Joseph Dinel, 55 ans, a été trouvé sur la route de Vassy à Condé, au lien dit « la Fosse ». Il était pieds nus, et sans pantalon. Les souliers et le pantalon se trouvaient à quelques mètres de lui. Une enquête a établi que cet homme était mort d'une congestion pulmonaire produite par l'ivresse.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Les vacances.  -  Écoles primaires du Calvados. Sortie : le mercredi soir 31 juillet, rentrée : lundi 16 septembre. La distribution du lycée de Caen est fixée au 31 juillet, 9  heures du matin. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Un homme broyé.  -  Le sieur Victor Delarue, 60 ans, journalier à Condé, occupé à des travaux agricoles sur la propriété du sieur Barrassin, à St-Pierre-la-Vieille, conduisait un banneau sur un terrain en pente, lorsque ce malheureux a été pris et serré entre ce banneau et un pommier. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Lâcheté et stupidité.  -  Un triste individu a arraché pendant la nuit les deux cornes à une vache appartenant aux époux Mogis, débitants à Ondefontaine. 

— A Saint-Pierre-la-Vieille, les époux Isidore Angot, cultivateurs, ont trouvé, le matin, une de leurs brebis tout ensanglantée. Une partie des intestins lui sortaient par derrière. La bête crevait dans l'après-midi. L'autopsie a établi qu'on avait introduit dans le corps de la bête un objet qui l'a blessée et a déterminé la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Un père récalcitrant.  -  Une jeune fille de Saint-Pierre-la-Vieille, nommée L... accouchait d'une petite fille, ces jours derniers ; le père avait promis de l'épouser. Quand il  s'agit de passer aux actes, notre homme ne voulut rien savoir.

La fille L...  résolut de lui jouer un tour. Accompagnée, de son frère et de deux témoins, elle s'en fut la nuit à l'écurie où couche son ancien galant et elle déposa le bébé dans le lit de  monsieur son père. Celui-ci a porté plainte  et la mère a repris possession de son enfant.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1900   -   Immoralité.  -  Une femme de St-Pierre-la-Vieille, près Condé-sur-Noireau, divorcée et mère de plusieurs enfants, a dénoncé le nommé F………, son concubin, pour faits de honteuse immoralité qui remonteraient à trois ans. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1900   -   Attentats à la pudeur.  -  Eugène Cadot, 18 ans, convaincu d'avoir, à Meulles, arrondissement de Lisieux, commis des attentats à la pudeur sur la petit Eugénie Lemaitre, âgé de 12 ans, a été condamné à un an de prison, grâce à son défenseur, Me  Delahaye.

— Henri Festoc, 32 ans, est un breton brutal et grossier. Il vivait à St-Pierre-la-Vielle avec une femme Barassin. Il a commis des attentats nombreux sur les deux petites filles de cette femme, âgées de 6 et 10 ans. L'accusé nie.

Il a été condamné à 3 ans d'emprisonnement. Défenseur, Me Feltaine. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Incendies.  -  Un violent incendie, dont les causes sont inconnues, s'est déclaré à Livry, près Caumont, et a consumé deux bâtiments à usage de grange. L'un, de 20 mètres de long sur 6 de large, était exploité par le sieur Marais ; l'autre, de 28 mètres de long sur 6 de large, appartenait à la dame Vaussy, qui en jouissait. Ils contenaient 13 000 kilos de foin, 2 000 gerbes de blé et d'avoine et divers outils aratoires.

Les pertes s'élèvent, pour le sieur Marais, à 3 000 fr. ; pour le propriétaire, le sieur Folliot, à St-Georges-Montcoq (Manche), à 10 000 fr. ; pour la dame Vaussy, à 4 000 fr. Le tout est assuré.

— Par la foudre, d'une maison d'habitation au sieur Martin, à St-Pierre-la-Vieille. Pertes, 9 500 fr. Assuré.

— De 400 bottes de paille et de bourrées au sieur Goubin, à Grainville-sur-Odon. Pertes, 300 francs.

— D'une machine à battre au sieur Thomas, à Mouen. Pertes, 1 800 fr. Assuré. — D'un bâtiment à usage de grange au sieur Madeleine, à Saint-Pierre-de-Mailloc. Pertes, 3 000 francs. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

1900  c'est ici
SAINT-PIERRE-la-VIEILLE   -  Un Coin du Bourg
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