1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - PIERRE  s/ DIVES

Canton de Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la commune sont les Pétruviens, Pétruviennes

Décembre 1828   -   Cour d’Assises.   -    Victoire le Monnier, jeune fille âgée de 14 ans, et Catherine Martin, femme le Monnier, sa mère, ont ensuite été amenées devant le jury. Elles étaient accusées d'avoir, à la complicité l'une de l'autre, volé 12 à 15 livres de plumes au préjudice des époux de Noly, chez lesquelles Victoire était domestique à St-Pierre-sur-Dives.

Elles ont été acquittées toutes les deux par le jury, qui aura sans doute été disposé à l'indulgence par la grande jeunesse de Victoire et par le peu d'importance du vol.

-   Le 1er août 1828, Pauline Rosey était restée couchée dans la maison de ses parents, à St-Désir-de-Lisieux, lorsqu'un étranger s'introduisit par la fenêtre dans l'appartement où elle était, et s'approcha d'une commode dans laquelle il fouilla en demandant s'il y avait de l'argent.

Cet homme était le nommé Pierre le Breton. Pauline Rosey le reconnut parfaitement, et d'autres témoins le virent dans le voisinage. Pierre le Breton a été condamné à raison de ces faits en cinq années de travaux forcés.      (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Décembre 1829   -   On nous écrit de Saint-Pierre-sur-Dives.   -    Samedi dernier, 28 novembre, à huit heures du soir, il éclata un violent incendie occasionné par l'imprudence d'un peigneur de lin dont le peigne était placé sous une trappe de grenier à foin, bouchée seulement avec deux planches et quelques bottes de paille, à neuf heures et demie cet incendie présenta l'aspect le plus désastreux pour le bourg; mais grâces à l'intrépidité des sapeurs-pompiers qui rivalisaient de zèle, aux prompts et généreux secours apportés par tous les habitants des deux sexes et ceux des communes voisines, à l'ordre établi par l'autorité, à minuit le feu cessa entièrement.

Parmi ceux qui travaillaient avec le plus d'activé on remarquait avec satisfaction le vicaire de la cure, M. l'abbé Ozanne, dont les vertus évangéliques et la charité chrétienne se plaisent à soulager toutes les infortunes. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Août 1830    -    Une réclamation.   -   Nous recevons aujourd'hui une réclamation signée par M. Laperelle, adjoint de la commune de St.Pierre-sur-Dives, et par M. le commandant de la gendarmerie, contre une lettre rapportée dans un de nos précédents numéros, dans laquelle notre correspondant nous annonçait que le maréchal-des-logis de la gendarmerie de ce bourg, avait encore, le dimanche 5 août, arboré le drapeau blanc.

Un certificat joint à la réclamation atteste que depuis le 25 juillet le drapeau blanc n'a point été arboré à St-Pierre-sur-Dives.

Nous faisons d'autant plus volontiers droit à cette réclamation, que le maréchal-des-logis auquel s'adressait le reproche de notre correspondant, est un ancien soldat de la vieille armée qui a fait quatorze campagnes sous l'étendard national, et qui a conquis à l'ombre des trois couleurs la croix du brave qui décore sa poitrine. (Le Pilote du Calvados)

 

Octobre 1831    -    Arrestation d'un criminel récidiviste.   -    Depuis quelque temps une bande de voleurs inquiétait les environs de St-Pierre-sur-Dives, de Livarot et de Thibouville. La gendarmerie avait reçu le signalement d'un individu que l'on soupçonnait ètre le chef de la bande, les brigades de Livarot et St-Pierre-sur-Dives se sont entendues pour la poursuite de cet individu, et sont parvenues à s'en emparer, après avoir fait preuve de beaucoup d'intelligence, car lui-même est renommé par son adresse à s'échapper des prisons et à se soustraire aux recherches dont il est l'objet.

Cet individu est un nommé Malfilatre, âgé de 26 ans, échappé pour la quatrième fois du bagne où, par suite de plusieurs condamnations il avait encore une trentaine d'années à passer. Au moment où il a été arrêté dans une auberge des environs de Livarot, il n'a fait aucune difficulté pour décliner ses noms, prénoms et qualités, assurant aux gendarmes qu'il s'embarrassait peu d'être repris, parce qu'avant trois mois il aurait de nouveau quitté le bagne. Il a dû être déposé dans la maison d'arrêt de Lisieux, où il restera jusqu'à ce que la justice ait fait les recherches tendant à la preuve que depuis son évasion du bagne, Malfilatre ne s'est pas contenté de respirer l'air de la liberté. (Le Pilote du Calvados)

 

Décembre 1839   -   Nouvelles locales.  -  Pendant le mois de décembre 1839 , Mgr. l'Evêque de Bayeux a nommé : MM. Ménage , curé de Carel, canton de St-Pierre-sur-Dives ; Saffray, curé de Campeaux, canton de Bény-Bocage ; Jamet, curé de Martigny , canton de Falaise, et Létournel, curé de La Roque , canton de Vassy. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1841   -   Cour d’assises du Calvados.   -  Victor Lebailly, accusé d'attentat à la pudeur sur sa propre fille, enfant de 8 ans, a été acquitté. 

 Patient Robine et Jean Fichet, reconnus coupables d'avoir volé une vache au préjudice du sieur Lenoble, de St-Pierre-sur-Dives, de l'avoir vendue et de s'être partagé le montant de cette vente, ont été condamnés à 7 ans de réclusion. 

— Jean Jame, de Vaudry, a forcé le secrétaire de son maître et lui a volé 100 fr., ainsi que quelques petits objets : il a été condamné à 3 ans de prison. 

— Le jury a prononcé un verdict d'acquittement qui à rendu la liberté à Pierre Amour, accusé d'avoir apposé une fausse signature au bas d'un billet de 75. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1842    -  Chronique des Assises.   -   La fille Harang, de Saint-Pierre-sur-Dives, a été condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour crime d'infanticide. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -  Les vols se multiplient dans notre département. Le 11 de ce mois, un malfaiteur s'est introduit dans le domicile d'un sieur Duval, journalier a Saint-Pierre-sur-Dives, et s'est emparé d'une somme de 400 fr. qui était déposée dans une armoire.

Le lendemain un vol d'une somme de 250 à 300 francs fut commis dans la commune d'Ecquemauville, dans le domicile et au préjudice d'un sieur Manuel Anne, jardinier.

   Le même jour, à Caen, M. Moisset, carrossier, rue St-Jean, 188, avait reçu, pour prix d'une voiture qu'il avait vendue, une somme de 2 100 fr. Cette somme avait été l'enfermée par lui dans une boîte à secret ; le lendemain la boite était intacte, les valeurs qu'elle contenait avaient disparu.

Les auteurs de ces soustractions sont restés inconnus jusqu'à présent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

1845  -  Un rattachement.  -  La commune de Carel (aujourd'hui un hameau de quelques maisons le long de la D511) est  rattachée à Saint-Pierre-sur-Dives.

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

La fille Patry, en service chez les époux Dupuy, cultivateur à Colombelles, disparut de chez ses maîtres le 2 mai, emportant des effets d'habillement et des étoffes, arrêtée le 15 mai suivant, elle avoua son crime. La fille Patry, qui avait déjà subi une condamnation pour vol domestique, et dont les antécédents sont déplorables, a été condamnée à 7 ans de travaux forcés avec exposition.

— Arsène-Sébastien Lerat, cordonnier, demeurant à Saint-Pierre-sur-Dives, et Rose-Victoire Lecouturier, âgée de 27 ans, couturière, demeurant au même lieu, comparaissaient  ensemble, accusés de vols qualifiés, commis à la complicité l'un de l'autre.

Lerat, qui a déjà subi deux condamnations pour coups et blessures, abus de blanc seing et escroquerie, a été condamné à 8 ans de travaux forcés, et la fille Lecouturier à 6 ans de la même peine. (source : Journal de Honfleur)

 

Juillet 1846   -   Nouvelles locales.  -  Nous nous faisons un devoir de répéter l'avis qui vient d'être publié par le conseil de salubrité publique du royaume.

« Il est recommandé aux personnes mordues par les chiens enragés 1e de presser fortement la plaie ; 2e de la laver avec de l'alcali-volatil, soit avec de l'eau de lessive, de l'eau de savon, de l'eau de chaux, de l'eau salée, de l'urine, même de l'eau pure. 3e de cautériser la plaie avec un fer chauffé au rouge blanc, enfin de s'adresser sans perte de temps à un homme de l'art ».  (source Journal de Honfleur)

 

Octobre 1846   -  Nouvelles locales.  -   La route départementale de St-Pierre-sur-Dives, à Trouville a été ouverte à la circulation le 27 septembre, elle se joint au chemin de grande communication entre Dives et Lisieux. (source : Journal de Honfleur)  

 

Décembre 1848  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Session extraordinaire. Cette session était, comme on le sait, causée par la très longue affaire qui a occupé une si grande partie de la session ordinaire.

Dans celle-ci doit paraître celle des insurgés d'Elbeuf renvoyés comme ceux de Rouen, à la cour du Calvados ; ils sont au nombre de 17 et entraînent l'audition de plus de 100  témoins,  mais avant d'entamer ce procès, la cour en a vidé plusieurs autres moins importants.

Audience du 18 décembre. Le premier est celui de Prosper Roussel âgé de 37 ans, sans profession, né à Lieurey, demeurant à Boissey, arrondissement de Lisieux, accusé de tentative de vol, la nuit, à l'aide de fausses clefs dans une cave dépendant d'une maison habitée, celle de la femme Léger, aubergiste, à St-Pierre-sur-Dives.

Cet homme, sans aucune ressources, s'était mis à vendre de l'eau-de-vie dans le environs, mais c'était dans la cave de la femme Léger qu'il s'approvisionnait. Il a la plus mauvaise réputation, passe sa vie à vagabonder au lieu de travailler pour aider sa femme a soutenir sa nombreuse famille. Il a déjà été accusé d'un vol qualifié, mais acquitté. Cette fois il subira six ans de travaux forcés.

Après lui a comparu Nicolas Laplace, âgé de 45 ans, plâtrier, né et demeurant à Caen. II avait recherché en mariage Rose Angot, qui ne voulut plus entretenir de relations avec lui, ayant su qu'il était marié. De petits cadeaux qu'ils s'étaient fait, furent renvoyés de part et d'autre.

Peu de jours après, Laplace rencontre la fille Augot, qui était avec quelques compagnes, une desquelles donnait le bras à un militaire. La jalousie de Laplace fut excitée par cette rencontre et il porta à son ancienne amie un coup de poignard à l'épaule, qui ne fit qu'une blessure légère, il fut bientôt arrêté.

Son avocat a fait appel à la pitié du jury, en présence de la malheureuse mère de, l'accusé. La question de tentative d'assassinat a été résolue négativement et l'accusé déclaré seulement coupable de coups et blessures. Il n'a été condamné qu'a deux ans d'emprisonnement et 100 francs d'amende au profit de la fille Angot.

(source Journal de Honfleur)  

 

Juin 1852   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Audience du 18.

Marguerin, carrier à Allemagne et Duvelleroi, journalier à Maizet, blessèrent et dévalisèrent le sieur Marie, cultivateur à la Folie, le 19 mars, sur la route de Caen à cette commune, la nuit, avec violences et de complicité. Marguerin, habile et audacieux, redouté des habitants d'Allemagne, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité, Duvelleroi à 12 ans de la même peine.

— Michel-André Chemin, âgé de 47 ans et Madeleine Thommerel, âgée de 61 ans, étaient accusés d'avoir, en 1842, volé le sieur Pelhâtre, demeurant à St-Pierre-sur-Dives, qui jouissait de 5 à 6 000 fr. de revenu, dépensait peu, avait l'habitude de recueillir les vieux louis, et à la mort duquel on ne trouva chez lui qu'une valeur de 7 000 fr. en numéraire. Une demoiselle Pelhâtre, cousine du défunt, habitait avec lui, ainsi que les deux accusés, ses domestiques.

La première était sa légataire pour tous ses biens mobiliers, mais elle l'ignorait. Les soupçons, se dirigèrent sur Chemin, mais aucune plainte n'étant portée par la demoiselle Pelhâtre, aucune suite ne fut donnée à ces bruits.

Cependant au bout de dix ans, cette demoiselle vient de mourir, après avoir déclaré qu'à la mort de son cousin, ne sachant pas alors qu'elle était sa légataire, elle avait, de concert avec Chemin et la fille Thommerel, et à leur sollicitation, soustrait du coffre-fort du défunt une somme en or de 17 à 18 000 fr, qu'ils avaient partagée entre eux.

Delà instruction contre les deux survivants, mais le jury n'a point été convaincu de leur culpabilité et ils ont été acquittés. Cette affaire commencée le 18 n'a été terminée que le lendemain. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1852   -  Un déplorable évènement.   -   La fête patronale de St-Pierre-sur-Dives a été favorisée, dimanche dernier, par un temps magnifique, une affluence énorme d'étrangers se pressait dans les rues et places de ce bourg important. Des divertissements et des orchestres en plein vent attestaient la sollicitude des habitants pour les plaisirs de leurs hôtes.

Un déplorable événement a jeté, vers sept heures du soir, un voile de deuil sur la joie générale. Le domestique d'un propriétaire du pays a été tué d'une manière horrible ; trois chevaux entiers qu'il conduisait à l'abreuvoir, pris en même temps d'un accès de fureur subit, l'ont renversé, foulé aux pieds et lui ont brisé la poitrine. Un médecin, accouru sur les lieux, n'a pu que constater la mort de ce malheureux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -  Une affaire de lune.   -   On sait que le mois de juillet, dans lequel nous venons d'entrer, aura deux pleines lunes. C'est un phénomène qui ne se voit qu'à de très longs intervalles. On ne l'a pas observé depuis 1787. La première de ces deux pleines lunes a eu lieu le 1er, à trois heures 37 minutes du soir ; la seconde se verra le 31, à deux heures 21 minutes du matin.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1854  -  Réunion de Donville à St-Pierre-sur-Dives.  -  Le Conseil est d'avis de réunir la commune de Donville à Saint-Pierre-sur-Dives.

Le Conseil général, Vu le rapport de M. le Préfet, les avis favorables de M. le Sous-Préfet, du Conseil d'arrondissement de Lisieux et de M. le Directeur des contributions directes, vu les procès-verbaux d'enquête, considérant que la commune de Donville, déjà réunie pour le culte et l'instruction primaire à Saint-Pierre-sur-Dives, possède une population peu importante et des revenus insuffisants. Donville, séparé par la Dives de St-Pierre-sur-Dives, est mis en communication avec cette dernière commune par un pont de construction nouvelle, on peut attendre à bon droit le meilleur résultat, dans l'intérêt de Donville, de sa réunion à Saint-Pierre-sur-Dives. 

Par ces motifs , est d'avis que la commune de Donville soit réunie à Saint-Pierre-sur-Dives, mais à la condition qu'avant la réunion cette dernière commune soit mise en demeure de  faire face par les voies de droit au paiement des contingents qu'elle reste encore devoir pour la confection des lignes d'association qui l'intéressent.

 

Août 1855   -   Conseil d'Arrondissement.   -   Séance du 21 juillet 1855 : Routes départementales.

Le conseil demande le maintien des crédits alloués pour ces routes. Il demande aussi un supplément de crédit de 5 000 fr. pour la route de Saint-Pierre-sur-Dives à Trouville, afin de compléter les améliorations qui y sont entreprises, (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   On lit dans « Le Lexovien » du 16 courant.  -   Lundi soir, après une journée d’une chaleur étouffante, un violent orage a éclaté sur notre ville et sur toute la contrée. Pendant plusieurs heures, le tonnerre n’a cessé de gronder avec un fracas épouvantable ; vers cinq heures, un coup plus violent que les autres a jeté l’effroi dans toutes les maisons en donnant la certitude que la foudre avait éclaté sur la ville ; en effet, le tonnerre était tombé deux fois successivement à la gare du chemin de fer, sur l’extrémité du bâtiment sous lequel on remise les machines ; il avait pulvérisé un piquet en chêne, coupé un fil de fer qui attachait un tuyau de poêle, puis suivi les

rails sur une longueur de quelques mètres et avait disparu n’ayant occasionné que ces quelques dégâts insignifiants, mais ayant causé une frayeur très grande à plus de deux cents personnes qui se trouvaient à la gare pour l’arrivée du train de Paris.

Pendant toute la durée de l’orage, les fils du télégraphe ont été constamment en agitation. La foudre est aussi tombée dans le même moment sur un peuplier dans le jardin de M. Macé, sur la route de Pont-l’Évêque.

Cet orage a été accompagné d’une pluie torrentielle ; en un instant les rues ont été transformées en torrents ; la violence de l’orage était particulièrement dirigée sur les vallées de Livarot et d’Orbec ; la pluie y a été accompagnée de grêlons énormes qui ont causé quelques dégâts aux bâtiments et aux arbres ces grêlons étaient de la grosseur d’un œuf ; et quelques uns, rapportés en ville et pesés à 8 heures du soir, 5 heures après leur chute, donnaient encore un poids de 40 grammes.

L’orage a été aussi très violent dans le canton de Saint-Pierre-sur-Dives ; la grêle y est tombée avec abondance et a abîmé beaucoup de pommiers. A Ecots, on a ramassé et pesé plusieurs grêlons : il y en avait du poids de 400 et 420 grammes, un entr’autres, véritable morceau de glace atteignait le poids énorme de 875 grammes. Dans les herbages les bestiaux effrayés par l'orage et atteint par ces grêlons, poussaient des beuglements effrayants.

Cet orage dont heureusement nous avons peu d’exemples dans notre contrée, s’est étendu au loin à Thiberville, on dit qu'il a occasionné beaucoup de dégâts à l’église, dont la couverture a été endommagée et les vitraux brisés.

Les journaux de l’Eure et de la Seine-Inférieure en signalent les mêmes effets. (Source : Le journal de Honfleur)

 

1858  -  Encore un rattachement.  -  une partie de la commune de Donville, alors supprimée, est partagée entre Saint-Pierre-sur-Dives et Escures-sur-Favières. L'ancien bourg de Donville constitue aujourd'hui la rive gauche de l'agglomération de Saint-Pierre.

 

Décembre 1858   -  Un gendarme courageux.  -   Lundi dernier, 6 décembre, jour où se tient le marché de St-Pierre-sur-Dives, l’un des plus considérables du département, un cheval, laissé à l’abandon près la halle aux grains, et attelé à une voiture à laquelle était suspendu un escalier de meunier, prit tout à coup le mors aux dents et se dirigea au grand galop dans le centre du marché ; tout le monde prit la fuite pour se préserver du danger.

Le gendarme Vézier (Henri, Constant), de notre brigade, qui était en surveillance, n’écoutant que son courage, se jeta généreusement à la tête du cheval, et fut assez heureux pour le dompter et prévint par là les nombreux accidents qui étaient inévitables.

Ce n’est pas la première fois que ce brave gendarme a fait preuve de courage ; il y a environ un an, deux chevaux échappés d’une des écuries qui avoisinent le marché, se dirigeaient au galop sur cette place ; ils furent encore arrêtés, par ce militaire.

La conduite de M. Vézier mérite les plus grands éloges. ( Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1860   -   Des nominations.   -  Par arrêté préfectoral, en date du 25 juin :

M. Gautier, actuellement instituteur à Blangy, est nommé instituteur à Saint-Pierre-sur-Dives, en remplacement de M. Delaunay, dont la démission est acceptée.

M. Morières actuellement instituteur à Notre-Dame-de-Courson, est nommé instituteur à Blangy, en remplacement de M. Gautier.

M. Leblanc, actuellement instituteur suppléant à Vieux-Pont, est nommé instituteur à Notre-Dame de Courson, en remplacement de M. Morières.

M. Lancelin, actuellement instituteur adjoint à Touques, est chargé à titre provisoire de la direction de l'école de Vieux-Pont, remplacement de M. Leblanc.

M. Bouet, actuellement instituteur suppléant à Castillon, arrondissement de Lisieux, est nommé instituteur public sans changer de résidence. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860   -   Un accident de la route.   -   Il y a quelques jours, la jeune Alexandrine Chemin, âgée de 14 ans, traversait la route de Saint-Pierre-sur-Dives, lorsque, tout-à-coup, elle fut renversée par une voiture lancée au galop, le cheval et la voiture lui passèrent sur le corps.

Elle fut relevée dans un état déplorable, deux doigts de sa main droite étaient presque entièrement coupés, et de nombreuses blessures et contusions lui couvraient le corps. Pendant qu'on prediguait des soins à cette pauvre enfant, les personnes qui montaient la voiture avaient continué leur route, et jusqu'à présent elles sont demeurées inconnues. Cependant de fortes présomptions pèsent sur un propriétaire domicilié à Notre-Dame-de-Fresnay. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1862   -   Un jeune voleur.   -   Voici encore, dit le Normand de Lisieux, un exemple du penchant précoce de quelques enfants pour le vol et de leur audace dans les moyens de le commettre : La brigade de St-Pierre-sur-Dives a arrêté, samedi 12, en flagrant délit de vol, à l'aide d'escalade et d'effraction extérieure et intérieure, un enfant de dix ans, le nommé Lemonnier (Louis), dit Lavigne, né et demeurant à Donville, qui s'était introduit dans la gare de St- Pierre-sur-Dives. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1862   -   Les bibliothèques.   -    Le Journal général de l'Instruction publique contient un arrêté de M. Rouland, en date du 1er juin, portant qu'il sera établi dans chaque école primaire publique une bibliothèque scolaire. A cet arrêté sont jointes une circulaire aux préfets et une autre aux recteurs, relatives à l'organisation de ces bibliothèques. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1863   -   A l’Honneur.   -   Sur la liste des récompenses accordées par le ministre de l'intérieur pour des actes de dévouement, nous voyons avec plaisir figurer les noms de deux courageux citoyens qui ont obtenu chacun une médaille en argent de 2e classe, ce sont :

M. Chappe (Agénor-Joseph), brigadier au haras impérial du Pin, qui, à Saint-Pierre-sur-Dives, le 30 mars 1862, s'est rendu maître d'un cheval emporté, attelé à une voiture dans laquelle était une personne.

M. Belloy, lieutenant de sapeurs-pompiers de Cherbourg : dévouement éprouvé dans plusieurs incendies (Cherbourg, 19 novembre 1858 ; 2 novembre 1860). (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   A l’honneur.     -   Sur la liste des récompenses accordées par le ministre de l'intérieur pour des actes de dévoûment, publiée par le Moniteur universel de dimanche, nous remarquons les noms de deux courageux citoyens, appartenant au Calvados, qui ont obtenu chacun une médaille d'argent de 2e classe, ce sont :

-       M. Guiot (Jean-Louis-Frédéric), sergent-fourrier des sapeurs-pompiers à Lisieux, blessé dans un incendie, à Lisieux, le 30 août 1857.

-       M. Duval (Louis-Charles-Adolphe), sapeur-pompier à Saint-Pierre-sur-Dives : 23 ans de services utiles et dévoués. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   L’hiver arrive.   -   Une violente bourrasque, qui s'est élevée dans la nuit de dimanche à lundi, est venue pour ainsi dire marquer à Caen un changement notable dans la température. Après les pluies abondantes qui sont tombées depuis quelques jours dans notre pays, hier le temps s'est subitement mis au froid, et tout annonce que nous sommes décidément entrés dans la saison d'hiver. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1863   -   Par une circulaire en date du 19 octobre.     -   M. le préfet du Calvados rappelle à MM. les sous-préfets, les maires, les commissaires de police et les commandants de gendarmerie, que les règlements en vigueur dans le département rendent obligatoire l'éclairage de toutes les voitures, sans exception, marchant la nuit, et il invite ces fonctionnaires à prendre des dispositions pour que les règlements à ce sujet reçoivent une nouvelle publicité, et pour que, s'il y a lieu, des procès-verbaux soient dressés contre les voituriers qui refuseraient de s'y conformer. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1864   -   Inauguration d’un orgue.  -   Le mardi 25 octobre, une belle fête avait lieu à Saint-Pierre-sur-Dives, il s'agissait d'inaugurer, dans la magnifique église de cette ville,  un grand orgue, aussi, dès le matin, une foule d'étrangers descendait des trains et arrivait des communes voisines pour prendre part à cette fête.

A 10 heures, M. Toutain, maire; M. le curé, M. d'Infréville, conseiller général, le Conseil municipal, M. le juge de paix, les fonctionnaires publics et plusieurs maires des communes du canton se rendirent en cortége à la gare pour recevoir M. le sous-préfet de Lisieux, qui avait bien voulu accepter l'invitation que lui avait faite l'administration municipale. La brigade de gendarmerie et la compagnie de sapeurs-pompiers formaient l'escorte.

Aussitôt l'arrivée de M. le sous-préfet et après queIques paroles de bienvenue adressées par M. Toutain, maire, à ce magistrat, et une réponse chaleureuse et cordiale de ce dernier, le cortège se rendit à l'église, qui, ce jour et malgré sa vaste étendue, pouvait à peine contenir tous les assistants. M. l'abbé Hébert, curé-doyen de Saint-Pierre-sur-Dives, bénit les orgues et officia, entouré d'une grande partie des prêtres du canton et d'un nombreux clergé, c'était une belle et imposante cérémonie.

Mme Toutain, accompagnée par M. le sous-préfet, fit une quête au profit de l'orgue.

M. l'abbé Germain, aumônier du Lycée impérial, dont l'éloquence est si justement appréciée de tous ceux qui l'ont entendu, a su charmer son auditoire par l'abondance, l'élégance et la facilité de sa parole.

L'orgue était alternativement tenu par MM. Haulardde Caen, Beretta et Carlez de Lisieux, et ces messieurs, par la variété de leur jeu, leur profonde connaissance des ressources de l'instrument, ont justifié tout ce qu'on attendait de leur talent. MM. Luce, père et fils, de Lisieux, facteurs de l'orgue inauguré, ont mérité les félicitations des experts pour la bonne confection de l'instrument et la beauté du travail.

A trois heures, un banquet, dans lequel n'a cessé de régner la plus franche cordialité, réunissait M. le sous-préfet, M. Toutain, maire ; MM. les ecclésiastiques. M. d'Infréville, conseiller Général ; l'administration municipale, M. le juge de paix, les fonctionnaires publics et divers notables.

M. le curé a pris la parole pour remercier M. le maire du toast qu'il venait de porter, et a dit d'une voix émue que si sa modestie ne lui permettait pas d'accepter tous les éloges qu'on lui adressait, il se sentait profondément touché des sentiments d'amitié dont il venait de recevoir l'assurance.

Cette imposante et belle fête laissera dans le cœur de ceux qui y ont assisté un précieux et doux souvenir. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1866   -   Une bénédiction.  -   La pose et la bénédiction de la première pierre de la maison d'école des garçons de Saint-Pierre-sur-Dives a eu lieu samedi dernier, en présence des autorités du lieu et une foule nombreuse.  

 

Juin 1866   -   Un deuil.   -    Quelqu'un disait à une femme des environs de Saint-Pierre-sur-Dives, qui venait d'enterrer son homme :

   -   Comment, votre mari est mort sans secours ! Il n'y avait donc pas là un médecin  ?

   -   Ma foi non, monsieur, chez nous, nous mourrons nous-mêmes....

 

Juin 1866   -   Découverte d'un cadavre.   -   La femme Maillard, de Saint-Pierre-sur-Dives, âgée de 83 ans, a été trouvée, lundi dernier, noyée dans une mare. Elle était absente de sa maison depuis la veille. On présume que, voulant franchir cette mare sur une planche à moitié brisée, elle aura perdu l'équilibre.

Des ronces et des herbes qu'elle tenait de la main indiquent les efforts impuissants qu'elle a fait pour se sauver.

 

Février 1867   -    Un courageux.   -   J'ai l'honneur de vous signaler un acte de courageux dévouement que je serai heureux de voir publier dans votre estimable journal.

Le 25 janvier, le sieur Angerville, marchand de beurre à Saint-Pierre-sur-Dives, se rendait en voiture avec trois personnes à Mesnil-Mauger. Arrivé au pont de la Grâce, il trouva la route couverte sur un mètre de hauteur par les eaux et les glaçons de la rivière débordée. Tout à coup, le cheval refuse d'avancer, les coups qu'il reçoit le fond bientôt reculer. M. Lemaitre, vétérinaire à Viette, avait aperçu le péril que couraient les quatre voyageurs. Il arrive à toute bride sur le lieu du danger, brisant la glace sous les pieds de sa jument, il rejoint la voiture après les plus pénibles efforts, et est assez heureux pour la ramener sur la chaussée au moment où elle allait être précipitée dans la rivière.

M. Lemaitre est âgé de 84 ans, il a fait glorieusement, avec le 2ème régiment de chasseurs, les campagnes de 1803 à 1810.                    

 

Mars 1867   -   Un accident.    -   lundi dernier, dans l'après-midi, un déplorable accident est arrivé à Saint-Pierre-sur-Dives.

Après le marché, le sieur Duhamel, menier à la Peschardière, près de Livarot, regagnait son domicile. Arrivée au haut de la rue de Lisieux, presque en face du calvaire, cet infortuné est tombé si malheureusement sous l'une des roues de la voiture qu'il conduisait, qu'il a eu la tête littéralement broyée.

Le cadavre a été inhumé mardi soir dans le cimetière de Saint-Pierre-sur-Dives.  

 

Mai 1867   -   Un secours.    -   M. le ministre de la justice a bien voulu accorder un secours de 6000 francs à la commune de Saint-Pierre-sur-Dives pour l'aider dans la dépense de   restauration de son église.

 

Août 1867   -   L'Exposition universelle.   -    21 départements ont envoyé leurs instituteurs à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle, ces MM. sont répartis entre les trois lycées Louis-le-Grand, Saint-Louis et Napoléon.

Les instituteurs du Calvados habitent le lycée Louis-le-Grand.

L'Empereur et l'Impératrice ont reçu lundi dernier tous les instituteurs en ce moment à Paris.

En tête du cortège marchaient ceux du Calvados, représentés par MM.Douétil, instituteur à Vire ; Cauvin, chef à Bayeux ; Delarue, à St-Sever ; Barbier, à Castillon-en-Auge ; Biron, à St-Pierre-sur-Dives ; Castel, à Harcourt ; Briens, à Coulonces ; Harang, à Pierres, et quelques autres dont les noms n'échappent.

L'Empereur et l'Impératrice ont reçu ces députation avec des paroles de bienveillance et d'encouragement, qui ont porté à son comble l'enthousiasme des assistants privilégiés.

 

Septembre 1867   -   Une visite.   -   M. le comte de Quast, inspecteur général des monuments du royaume de Prusse, a passé près d'une semaine dans le Calvados.

Il a visité successivement Falaise, Saint-Pierre-sur-Dives et plusieurs églises rurales de la contrée. À Caen, il a vu avec le plus grand intérêt nos églises de l'Abbaye, de la Trinité et de Saint-Pierre, et dans l'arrondissement celles de Bernières, Langrune, Thaon, etc..., les châteaux de Lasson et de Fontaine-Henry. Enfin, à Bayeux, M. Lambert lui a fait voir la cloche de Fontenailles, la Tapisserie et la cathédrale.  

 

Septembre 1868   -   Un bureau télégraphique.   -   Enfin Saint-Pierre-sur-Dives va procéder un bureau télégraphique, il sera installé dans la maison d'école et fonctionnera vers la fin  du mois.

Nous ne comprenons vraiment pas comment cette localité, dont l'importance commerciale est incontestable, n'a pas été dotée depuis longtemps de ce moyen de correspondance.                    

 

Septembre 1868   -   Une drôle de découverte.   -   Une tête humaine, dépourvue de cheveux et de chair, a été retirée vendredi soir, vers quatre heures, à Saint-Pierre-sur-Dives, de l'un des bras de la  rivière la Dives, en face de l'ancien hôpital.

M. le docteur Pépin, appelé à faire l'examen de cette tête n'y a remarqué aucune fracture, et son opinion est qu'elle est du sexe féminin, et qu'elle a séjourné dans l'eau un certain laps de temps.

Les recherches faites pour découvrir le cadavre et constater l'identité du mort sont restées jusqu'ici infructueuses. Procès-verbal a été dressé.

Tout porte à croire que ce débris humain aura été trouvé dans les terres enlevées, il y a deux ans environ, dans l'ancien cimetière de la commune, et jeté à l'eau par quelque ouvrier terrassier.

 

Décembre 1868   -   Une découverte.   -   On vient de découvrir dans le terrain de Saint-Pierre-sur-Dives, la mâchoire inférieure d'un saurien. Ce curieux fossile de 70 centimètres de long, a été donné à M. Pépin, licencié es-sciences naturelles. Cet os maxillaire devait appartenir à un Sténéosaure animal d'une organisation bizarre, telle qu'une imagination en délire en pourrait concevoir.

 

Novembre 1869   -   Fait divers.   -  Lundi de la semaine dernière, un fabricant d'ustensiles en bois se rendait, monté dans sa charrette, au marché de Saint-Pierre-sur-Dives, pour vendre sa marchandise.

Au moment de descendre, le pied lui a manqué, et il est tombé sous l'une des roues du véhicule, qui lui est passé sur le dos. Relevé immédiatement, il a été transporté dans une auberge, où un médecin a heureusement constaté que cet accident n'aurait aucune suite grave. 

 

Janvier 1870   -   Un don.   -  Sur la demande de M. le maire de Saint-Pierre-sur-Dives, M. le ministre de l'instruction publique vient d'accorder à la bibliothèque scolaire de l'école des garçons de sa commune, 79 volumes et 7 tableaux destinés à l'enseignement agricole.                    

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Août 1870   -  Pour les blessés.   -   La population de Saint-Pierre-sur-Dives met à la disposition de l'autorité militaire une vingtaine de lits où les blessés de l'armée recevront les soins les plus empressés et tout ce dont ils auront besoin.  

 

Septembre 1870   -  Un blessé.   -   Un jeune soldat, né à Lisieux, mais dont les parents habitent actuellement près de St-Pierre-sur-Dives, vient de rentrer blessé dans sa famille. Le pauvre jeune homme a eu la chair du bras fendue de haut en bas presque dans toute la longueur, par un coup de sabre, resté sur le champ de bataille sans secours, il s'est pansé lui-même, comme il a pu, avec sa chemise qu'il portait, et c'est en haillons, autant il faut dire sans chaussures, qu'il est rentré près des siens.

 

Décembre 1870   -  La migration.   -   Depuis plusieurs jours, les oiseaux émigrants passent précipitamment et par grandes masses. C'est un présage de mauvais temps et d'un rude hiver.

 

Décembre 1870   -  Fait divers.   -   Lundi dernier, à St-Pierre-sur-Dives a eu lieu la réception de la compagnie des francs-tireurs de la Dives, équipés et armés aux frais de M. Lenteigne de Logivierre qui en est le chef.

Escortée par la garde nationale,  cette compagnie est allée entendre la messe dite à son intention, à l'issue de laquelle a eu lieu la bénédiction du drapeau.

A la suite d'une chaleureuse allocution prononcée par M. Delalande, nouveau curé de St-Pierre, une quête a été faite dans l'église et à domicile par plusieurs membres de la  compagnie, elle a dû être assez abondante. Les francs-tireurs ont pris le soir même la direction du Mans.                    

 

Janvier 1871   -  Fait divers.   -  La Cour martiale de Saint-Pierre-sur-Dives vient de condamner à la peine de mort le nommé Monnot, mobile du 2e   bataillon du département de l'Eure, pour résistance à la force armée de voies de fait envers ses supérieurs.

L'exécution a eu lieu lundi dernier, à six heures au matin, derrière le cimetière de la commune, devant le bataillon tout entier.                    

 

Septembre 1871   -  Fait divers.  -  Une cérémonie qui ne manquera pas d'attirer quelques étranger, aura lieu à Saint-Pierre-sur-Dives, dimanche prochain, vers 4 heures après-midi... Il s'agit, d'une statue de la Ste-Vierge, érigée en remerciement de ce qu'elle a protégé le territoire de cette localité, contre l'invasion désastreuse des troupes prussiennes.

Cette statue sera placée sur une éminence faisant bifurcation du chemin de grandi vicinalité de St-Pierre à Vimoutiers. Les pompiers et les autorités de la commune assisteront à la cérémonie.

 

Octobre 1871   -  La statue de la vierge.   -  Vous savez qu'une statue de la vierge a été dernièrement placée aux portes de Saint-Pierre-sur-Dives. A peine installée, la sainte figure a voulu signaler sa présence et sa puissance par une opération miraculeuse.

La bienheureuse de son choix a été la femme d'un tanneur du lieu. La pauvre dame, aveugle jusqu'à ce jour sur la fidélité de son époux, a soudain ouvert les yeux... Et s'est aperçue que son mari employait tout son tan à faire la cour et a embellir les jours et la garde-robe d'une demi-vertu du pays.  

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  Tout récemment, dans un auberge située sur la route de Crevecœur à Saint-Pierre-sur-Dives, un brave homme du pays achetait, après boire, à l'un de ses amis, pour 29 fr. un bourri efflanqué.

L'acquisition ne fut pas du goût de la ménagère, qui chercha querelle a son mari, jusqu'à ce que celui-ci consentit à reconduire l'ânon à son précédent propriétaire.

   Mais que l'y dire ? demanda le bonhomme.

   Tu l'y diras qu'il est cornard, répondit la femme.

Deux heures après, l'homme et le bourri étaient rendus chez le vendeur, qui ne voulut pas, bien entendu, reprendre sa bête...

   Tu prétends que m'n’âne est cornard, objecta-t-il à l'acquéreur... Eh ben ! c'est t'n'affaire..., qui se ressemble s'assemble !

 

Mai 1872   -  Fait divers.   -  La récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance et le blé à 40 fr. le sac.  L'année dernière, elle le répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le blé n'a-t-il pas, en ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.

 

Juin 1872   -  Les martyrs de Strasbourg.   -  On jouait cette pièce au théâtre de Saint-Pierre-sur-Dives. Au commencement du quatrième acte, plusieurs décors sont tombés sur la rampe, éclairée au pétrole. Les décors ont pris feu, et sans un prompt secours des spectateurs qui s'y trouvaient en grand nombre, la salle eût été assurément incendiée. La pièce a continué après vingt minutes d'arrêt, et le tout a été joué à la plus grands satisfaction des assistants.

 

Juin 1872   -  Fait divers.   -  D'après les documents relatifs au recensement recueillis jusqu a ce jour, on, estime et que la population du Calvados a diminué de 25.000 habitants, depuis le recensement de 1866.

 

Juin 1872   -  Fait divers.   -  La petite ville de Saint-Pierre-sur-Dives fêtait dimanche son patron. A vrai dire, la fête existait guère qu'à l'église où s'étaient rendues toutes les autorités escortées des sapeurs-pompiers et de quelque musiciens. Le baptême « hydropique » la course en sacs, n'avaient attiré que bien peu de curieux sur la place du marché. Mais où il y avait fête, et grande fête, je vous  assure, c'était au bal. Danseurs et danseuses affluaient, quelques-unes de ces dernières, je devrais dire, presque toutes, avaient jugé, bon et convenable de faire une toilette de soirée on exhibait  (oh ! timidement), un bout d'épaule, il faisait si chaud, d'ailleurs, et puis, vous savez, on a toujours un grain de coquetterie et alors... Inutile de vous dire que personne ne s'est plaint de cette, délicate attention. Que  les commissaires de la fête, nous permettent de leur offrir nos félicitations, que nos aimables cavalières nous permettent  également de les remercier du plaisir qu'elles, nous ont procuré et du bon vouloir qu'elles ont montré pour contenter les nombreux danseurs qui les assiégeaient. 

Nous espérons que dimanche prochain nous les retrouverons de nouveau sur la brèche, toutes prêtes à accueillir favorablement nos modestes invitations. À dimanche, mesdames, à  dimanche !

 

Juillet 1872   -  Les orages.   -  Les nombreux orages qui se sont déchaînés depuis quinze jours sur nôtre contrée ont fait de très grands dégâts.

La foudre est tombée sur plusieurs points, notamment dans les cantons de Condé, Saint-Pierre-sur-Dives, Aunay. A Saint-Germain-du-Crioult, elle est tombée sur la propriété de M. Olivier, où elle a tué trois moutons.

A Saint-Jean-des-Essartiers, canton d'Aunay, elle a mis le feu et consumé un corps de bâtiment à usage de grange et écurie, appartenant à M. Louis Fortin, propriétaire. La  perte est évaluée à 9.285 fr. Tout était assuré.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée sur l’hôtel du Dauphin, rue de Falaise, elle a brisé plusieurs tuiles de la couverture et mis a nu le bois de charpente qui a pris feu aussitôt, quelques seaux d'eau ont suffi pour l'éteindre. Le fluide a démoli un peu du couronnement d'une des cheminées et brisé quelques vitres, dans une chambre, et, par un choc en retour, est allé briser une pierre de taille d'une cheminée eu face de l'hôtel, sur l'autre côté de la rue.

Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que la même détonation à produit à Berville, petite commune située à  4 kilomètres de Saint-Pierre une brèche au couronnement d'une des cheminées du presbytère, brisé des ardoises, pratiqué un large trou dans la couverture et cassé quelques carreaux de vitres dans une chambre, où on a perdu sa trace.

Samedi, le nommé Etienne Friley, journalier, âgé de 63 ans, domicilié à Sainte-Honorine-du-Fay, canton d'Évrecy, a été tué par la foudre, en se mettant à l'abri de l'orage sous un arbre.  

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Fait divers.  -  Sur le marché aux bestiaux de Saint-Pierre-sur-Dives, une vache, prise tout à coup d'un accès de folie furieuse, se débarrassa facilement des liens qui la retenaient et parcourut pendant quelques instants la place. Le danger était imminent, lorsque le sieur Piquot, limonadier, saisit son fusil et tira deux coups de feu, qui firent à l'animal deux blessures, l'une à l'épaule et l'autre au flanc, mais cette attaque rendit la bête plus furieuse, et, se précipitant sur le courageux citoyen, lui fit une légère blessure aux reins, la douleur fit que Piquot laissa tomber son fusil et les cartouches qu'il tenait à la main. 

L'arme et les cartouches furent aussitôt ramassées par une autre personne, dont nous regrettons de ne pas connaître le nom, cet homme chargea vivement le fusil de Piquot, et d'un coup de feu, abattit l'animal, devenu plus furieux par le sang qu'il perdait.

SAINT-PIERRE-sur-DIVES   -   Marché et Halle aux Grains

SAINT-PIERRE-sur-DIVES

Boulevard Colas et la Gare

76     SAINT-PIERRE-sur-DIVES  -  L'Intérieur des Halles  LL.

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