Janvier
1901 - Mentions honorables. - Des mentions honorables pour actes de
courage ont été accordées à MM. Dion, matelassier à Caen ; Morin,
marchand de cidre à Caen ; Blaise, ouvrier tanneur à
Saint-Pierre-sur-Dives ; Bouteiller, Bessin et Guilbert,
sapeurs-pompiers à Pont-l'Évêque. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1901 -
A éclaircir. -
S'il
faut en croire le sieur Léon Lécuyer, 26 ans, cultivateur à
St-Pierre-sur-Dives, deux individus l'auraient assailli sur la route d'Ussy
à Villers-Canivet comme il revenait de la foire de Pont-dOuilly.
Après
l'avoir mis dans l'impossibilité de faire un mouvement, ils l'auraient
fouillé et lui auraient enlevé 310 fr. contenus dans trois
bourses.
Le
sieur Lécuyer accuse même une personne de la contrée d'être l'un des
auteurs de cette agression nocturne. Mais pourquoi avoir attendu au
surlendemain pour déposer sa plainte à la gendarmerie de
Saint-Pierre-sur-Dives au lieu de la porter, le soir même, à la
gendarmerie de Falaise où il est allé prendre le train.
Voilà
ce qui ne s'explique pas. Une enquête est ouverte, elle mettra
peut-être un peu de clarté dans cette affaire mystérieuse.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Un voleur de vache.
- On
a arrêté, à St-Pierre-sur-Dives, le nommé Eugène Oudin, 25 ans,
journalier, né à Argences, sans domicile fixe, au moment où il venait
de vendre une vache volée à la demoiselle Leboucher, demeurant à
St-Germain-de-Livet. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Tentative de suicide.
- On
trouvé, baignant dans son sang, la femme Vastine, née Henriette Touet,
47 ans, ménagère à Saint-Pierre-sur-Dives. L'infortunée, atteinte de
la manie de la persécution, s'était tailladé la gorge et les deux
poignets avec un couteau. Son état est désespéré. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Morts subites. -
Le sieur René Valogne, 22
ans, clerc d'avoué à Pont-l'Évêque, est mort subitement d'une
congestion, en se rendant chez un cultivateur pour y photographier son
jeune enfant décédé.
—
On à trouvé mort dans son domicile le sieur Henri Lecesne, 35 ans,
sans profession à St-Pierre-sur-Dives.
—
La dame Fromond, 32 ans, femme du chef de gare du tramway (Ouest-Bayeux),
s'est trouvée subitement indisposée, la nuit, et a expiré.
—
Le sieur Frédéric Madelaine, 37 ans, cocher aux Omnibus-Tramways, à
Caen, est mort subitement, lundi, dans la rue, d’une maladie de cœur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Réduction de la durée du service militaire.
- Il
est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à
deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements
et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des
cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Morts subites. -
La
dame Julie James, 72 ans, ménagère à St-Pierre-sur-Dives,
reconduisait au hameau de Donville ses petits-enfants, quand, prise d'un
malaise subit, elle s'affaissa sur la chaussée. On s'empressa de
relever la pauvre femme, mais elle avait déjà rendu le dernier soupir.
—
Le sieur Paul Petit, 40ans, instituteur à Saint-Martin-de-la-Lieue,
près Lisieux, est mort subitement. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
Falsification du lait. -
Le
commissaire de police de St-Pierre-sur-Dives a dressé procès-verbal
contre la dame Jouanne, demeurant à Ecots, pour trop baptiser, depuis
longtemps déjà, le lait qu'elle fournissait à un fabricant de
fromages de Mittois. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Quitte pour la peur. -
Le
sieur Piton, ouvrier peintre, travaillait à l'établissement du sieur
Lepetit, fabricant de fromages à St-Pierre-sur-Dives, quand sa blouse
se trouva prise par un arbre de transmission qui entraîna le malheureux
dans le mouvement de rotation. Au bout de quelques tours, il fut
rejeté, complètement nu, sur le sol. Ses blessures sont heureusement
sans aucune gravité. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Les pommes. - Il
y a apparence de récolte moyenne dans certains endroits du pays d'Auge.
Dans d'autres, la récolte sera peu abondante. La Seine-Inférieure et
la Bretagne paraissent mieux partagées. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Messieurs les maires, attention.
- Le maire de Serrières-de-Briord (Ain) a été condamné
à 300 fr. d'amende pour avoir procédé à un mariage malgré
l'opposition, régulièrement signifiée, de la mère du futur.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Tout n’est pas profit pour les fraudeurs.
–
Nous avons dit que Joseph Maizeret, 39 ans, cocher, avait été
pris en flagrant délit de fraude. Il passait sur le pont de
Bénouville, lorsque deux douaniers lui intimèrent l'ordre de
s'arrêter. Maizeret essaya de fuir, mais il fut rejoint par les
douaniers qui trouvèrent dans sa voiture six petits barils d'eau-de-vie
et dans son coffre huit bouteilles. Le tout a été saisi.
Maizeret
a transigé pour un billet de mille francs, mais il a été quand même
poursuivi devant la justice correctionnelle et condamné à 25 fr.
d'amende pour refus de s'arrêter.
—
Deux commis de la régie, faisant une tournée d'inspection en voiture,
surprirent, sur la route de Magny, Georges Courville, représentant en
liquides à St-Pierre-sur-Dives, qui, dans une voiture couverte d'une
bâche, transportait, sans le papier obligatoire, 140 litres
d'eau-de-vie. Le fraudeur détala au grand galop de son cheval, les
commis se mirent à sa poursuite et, après maints détours, ils le
rattrapèrent.
Georges
Courville a été condamné à 2 500 fr. d'amende et à la confiscation
du liquide avec maximum de la contrainte par corps.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Un jeune vantard.
- M.
Lecarpentier, bijoutier à St-Pierre-sur-Dives, employait comme ouvrier
Raoul Caignard, 21 ans, né à St-Sever, arrondissement de Vire. Ayant
été renvoyé, Caignard tint sur la jeune fille de son patron des
propos de nature à porter atteinte à l'honneur de Mlle Lecarpentier.
Son
but était, paraît-il, de faire manquer le mariage projeté avec un
autre jeune homme afin de le remplacer. M. Lecarpentier, furieux, cela
se comprend, et d'un caractère très violent, a tiré sur Raoul
Caignard un coup de revolver chargé à blanc, comme pour faire peur aux
moineaux,
Un
vilain moineau que ce jeune vantard. M. Lecarpentier est allé faire sa
déclaration au parquet de Lisieux, mais on pense que cette affaire
n'aura pas de suites. Quoi qu'il en soit, les avis sont partagés à
Saint-Pierre-sur-Dives et certains donnent tort à M. Lecarpentier. Dame
! quoique bijoutier, il n'est pas d'or, et ne peut pas plaire à tout le
monde. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Accidents du travail.
- Le
sieur Émile Bohard, domestique à Saint-Pierre-sur-Dives, a eu
plusieurs côtes fracturées en tombant d'un tombereau qu'il conduisait.
—
Le sieur Octave Chouquet, 38 ans, ouvrier de scierie, à Honfleur, est
tombé d'une pile de planchettes et s'est luxé un coude. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Graves
blessures. -
Le sieur Félix Lepage, 51 ans, domestique chez le sieur
Lepetit, fabricant de fromages à Saint-Pierre-sur-Dives, voulait monter
dans sa voiture, quand le cheval partit tout à coup. Lepage, qui était
déjà monté sur le marchepied, fut renversé, et, sa jambe s'étant
trouvée prise dans les rayons de la roue, il eut la cheville brisée et
a été transporté à l'hôpital de Lisieux.
—
Le sieur Auguste Salle, 46 ans, demeurant à Maizières, canton de
Bretteville-sur-Laize, était occupé à charger un tonneau de cidre,
lorsque, la chaîne venant à se rompre, toute la charge tomba sur le
malheureux, lui broyant une jambe, en plusieurs endroits. Son état est
très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Triste ! triste !
- L'affaire
de Saint-Pierre-sur-Dives dans laquelle Raoul Caignard, le jeune
horloger de Saint-Sever, a joué un rôle si abominable, a des dessous
bien tristes.
Ce
petit polisson ne s'est pas contenté de dire partout que la fille de
son patron lui avait accordé ses faveurs, il a ajouté qu'elle les lui
avait offertes et qu'il les avait acceptées, à la condition
qu'ils se marieraient.
C'était
donc du chantage. La preuve se trouve dans la lettre suivante adressée,
par Caignard, à M. Lecarpentier, horloger à Saint-Pierre-sur-Dives, le
père de la jeune fille : « Monsieur, vu ce qui s'est passé ce matin
chez vous, j'ai cru devoir me retirer, mais soyez sûr que votre
demoiselle m'appartient plus qu'à d'autres... Je suis prêt à épouser
votre demoiselle... Donnez-moi une réponse au plus vite, si vous ne
voulez pas de scandale, et je me rendrai chez vous avec mon père ».
Comme
Caignard était revenu à Saint-Pierre, sans doute pour «tâter le
terrain», son père lui télégraphia : « Si affaire pas arrangée,
reviens ». Caignard père était donc au courant des honteuses manœuvres
de son fils... Triste !
Mais
il se pourrait que les choses n'en restent pas là, car M. Lecarpentier
est en droit de poursuivre le vil diffamateur de sa jeune fille pour
diffamation et chantage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1901 - Récompense honorifique.
- Mention
honorable au sieur Madeleine, ouvrier tanneur à Saint-Pierre-sur-Dives,
pour avoir, le 2 septembre, porté secours à une petite fille tombée
dans la Dives. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - La variole. -
L'épidémie de
variole régnant dans le bourg de St-Pierre-sur-Dlves, l'école
communale des garçons a été licenciée pour trois semaines.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1902 - Suppression du commissaire de Police.
- À la suite du départ de M. Capron, commissaire de police a
Saint-Pierre-sur-Dives, le Conseil Municipal de cette ville a
décidé, par mesure d'économie, de supprimer le poste de commissaire
de police.
Mars
1903 - Lampe qui éclate.
-
La dame Blaise, demeurant à Saint-Pierre-sur-Dives, se
servait d'une lampe à alcool pour faire bouillir de l'eau quand, tout a
coup, la lampe fit explosion et communiqua le feu à ses cheveux.
A
ses cris, son fils saisit un tablier, enveloppa la tête de sa mère et
put arriver à étouffer le feu. Cette pauvre femme, a eu la figure
brûlée. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1903 - Hauts faits de la Régie.
-
Un matin, les employés de la régie se présentaient au domicile
du sieur Rivière, marchand de liquides à Saint-Pierre-sur-Dives, pour
aller visiter l'entrepôt qu'il a à Thiéville.
Mme
Rivière répondit que son mari venait de partir pour Bayeux. Les agents
se cachèrent et virent bientôt le sieur Rivière sortir d'une de ses
caves. Ils lui renouvelèrent la demande de l'accompagner à son
entrepôt, il refusa sous prétexte qu'il devait prendre un train pour
Bayeux. Procès-verbal fut dressé.
Le
lendemain, les agents vinrent faire leur visite et ne trouvèrent rien
d'anormal. Malgré cela, le tribunal de Lisieux a condamné le sieur
Rivière à 3 000 fr. d'amende, plus les décimes.
—
Voici, maintenant, une nouvelle prouesse de dame régie : le sieur Jean
Campion, herbager à Beuzeville, avait eu chez lui un loueur d'alambics
qui avait commis une erreur dans les déclarations exigées. Cette
erreur avait été reconnue par son auteur, et le sieur Campion avait
été le premier à la signaler quand il l'avait connue.
Malgré
cela, les agents de Pont-l'Evêque se présentèrent a improviste chez
le sieur Campion. Les portes étant fermées, ils frappèrent et
appelèrent en vain. Un serrurier fut requis pour forcer les portes et
une visite des plus minutieuses eut lieu de la cave au grenier, pas le
plus petit coin ne fut épargné.
Pendant
que les agents faisaient leur inspection, le fils Campion prenait, avec
un appareil photographique, les divers incidents de cette petite scène,
qu'il serait fort amusant à
voir reproduire par la cinématographie.
Néanmoins,
procès-verbal a été dressé et le sieur Campion sera poursuivi.
Sera-t-il condamné ? Voilà la question. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - En déveine. -
Nous avons annoncé, dans
notre dernier numéro, la condamnation, à 3 000 fr. d'amende, du sieur
Eugène Rivière, 32 ans, entrepositaire à Saint-Pierre-sur-Dives, pour
refus d'exercice dans son magasin.
Le
voilà, une fois encore, pincé par la régie. Un soir qu'il sortait de
ce même magasin avec trois fûts d'eau-de-vie sans acquits-à-caution,
il fut surpris par trois agents de la brigade volante de Caen qui
faisaient le guet. Ces derniers soupçonnaient depuis longtemps que
Rivière faisait la fraude, mais ils n'avaient pu le prendre en flagrant
délit.
Comme
un malheur n'arrive jamais seul, Rivière, dans un mouvement de colère,
ne s'est-il pas avisé de porter sur le bras de l'employé Reynal un
violent coup de poing, dans l'intention sans doute de faire renverser le
liquide dont celui-ci avait prélevé un échantillon? D'où nouveau
procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Pour ne plus
être tanné. - Victor Lorieux, 43 ans, est débitant à
Saint-Pierre-sur-Dives, mais un bien petit débitant, car, les agents de
la régie s'étant présentés chez lui, sa femme prétendit n'avoir que
50 centilitres d'eau-de-vie en magasin. Les agents s'étant mis à
fouiller partout finirent par découvrir trois litres d'eau-de-vie de
cidre dont on ne put leur remettre les pièces de régie.
Lorieux
a prétendu qu'il n'est plus débitant et qu'il va se faire tanneur pour
ne plus être tanné par les agents de la régie. Cela n'a pas empêché
le tribunal de Lisieux de le condamner à 2 000 fr. d'amende, plus les
décimes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Pieds de cochon. -
Le sieur Deshayes, charcutier à St-Pierre-sur-Dives, en
déchargeant un porc à la porte d'un abattoir, a reçu, de l'animal, un
coup de pied à la jambe qui l'obligera à un repos de trois semaines.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Une cure au lait.
- Le
laitage est très bon pour l'estomac, chacun sait ça. Mais une
domestique de M. Le Petit, marchand de fromages à St-Pierre-sur-Dives,
le sait mieux que tout le monde. Pendant quinze mois, elle volait chaque
jour un litre de crème et plusieurs douzaines de « petits suisses
».
M.Le
Petit estime le dommage à 500 fr. et il a porté plainte. Mais pourquoi
cette femme volait-elle tant de « petits suisses » ? Elle aurait eu
plus vite fait d'en voler un grand. Si Saint-Pierre-sur-Dives n'en a
pas, il y en a un à Saint-Pierre de Caen, et un « bieau ! » (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Jeu dangereux.
- Un
homme ennuyé, c'est Eugène Rivière, 34 ans, hôtelier à
Saint-Pierre-sur-Dives et entrepositaire à Thiéville. C'est de sa
faute. II a voulu jouer la régie, il a perdu. Au lieu de payer, il a
essayé de tricher en faisant entendre des faux témoins. Il avait
affaire à trop forte partie et il a écopé.
Après
réflexion, les témoins, qui prétendaient n'avoir rien vu ni connu,
ont fini par dire la vérité et ils ont bien fait, car il leur en
aurait cuit. Rivière lui-même a tout avoué. Il a reconnu que les
bidons, contenant 220 litres d'eau-de-vie, trouvés, à Lisieux, dans
les paniers du marchand forain Peullier, sortaient bien de chez lui,
ainsi que les 60 litres d'eau-de-vie saisis, à Mézidon, dans la
voiture de son employé Goujon.
Dans
l'affaire Peullier, il a été condamné à trois mois de prison et 5
400 fr. d'amende pour avoir employé des engins spécialement fabriqués
pour la fraude. A propos de cette affaire, Peullier avait déjà été
condamné à six semaines de prison et à 3 000 fr. d'amende.
Dans
l'affaire Goujon, condamné à 3 000 fr. d'amende, Rivière a été
déclaré responsable. Déjà, il avait été condamné, pour fraude, à
3 000 fr. d'amende, réduits à 1 500 fr. par la cour, et, pour fraude
et violences envers les employés de la régie, à un mois de prison et
3 000 fr. d'amende. Ce qui fait, au total, à l'actif de Rivière :
quatre mois de prison et 12 000 fr. d'amende, sans compter les décimes
et les frais. Une vraie rivière, quoi !
La
gendarmerie de St-Pierre-sur-Dives vient d'arrêter le fraudeur Gustave
Gastebled, 32 ans, au service du sieur Rivière. Cet individu avait
été condamné au mois de mars, par le tribunal de Caen, à 6 000
francs d'amende pour fraude de 873 litres d'eau-de-vie, à Louvigny.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - Voleurs précoces.
- Chez
la dame Romain Brunet, à St-Pierre-sur-Dives, on avait cambriolé et
volé du linge.
Le
voleur vient d'être découvert. C'était le petit-fils de la volée, le
jeune Auguste Bellais, de Maizières. Il a été arrêté et conduit à
la prison de Lisieux.
Ce
garnement a dénoncé lui-même ses complices : René Féret, 22 ans,
journalier, à Argences, et son amie, une fille Poulard, 17 ans, sans
profession, à Livry.
Ce
couple a été pincé à Caen dans un garni et ramené à Lisieux. Tous
trois passeront aux prochaines assises. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - La vente du lait.
- Un
groupe de propriétaires de la région de St-Pierre-sur-Dives vient
d'entrer on pourparlers avec un certain nombre de cultivateurs des
cantons de Livarot et de Vimoutiers pour former une laiterie
coopérative, dans le but de se soustraire à l'action des fabricants de
fromages qui sont tous syndiqués. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1904 - Refroidissement.
- Les
maires du canton de Saint-Pierre-sur-Dives ont attrapé un fâcheux
refroidissement... envers l'administration, à la suite de diverses
nominations dans les bureaux de bienfaisance qu'on a trouvées tout au
moins singulières.
Chaque
année, pour le tirage au sort, les maires, la musique municipale et les
pompiers allaient en grand tralala à la gare, au devant de M. le sous
préfet de Lisieux. Mais cette fois, pour protester, on a laissé
ce fonctionnaire arriver à Saint-Pierre-sur-Dives sans tambours ni
trompettes. II y est arrivé tout de même. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Une
bande de voleurs.
- Le
jeune Bellais, arrêté à la suite du vol commis chez sa grand'mère,
Mme Romain Brunet, rue de Falaise, à Saint-Pierre-sur-Dives, a été
relâché.
Mais
le nommé Ferret, journalier, et sa concubine, la fille Poulard,
arrêtés dans un garni à Caen, pour complicité de ce vol, ont fait
des aveux complets et désigné une maison de Biéville, tout près de
St-Pierre-sur-Dives, où ils avaient porté une partie de leur butin.
Une perquisition a été faite dans cette maison. Mme Brunet y a reconnu
différents objets lui appartenant.
Un
nommé Joseph Poisson, compromis dans l'affaire, a été rejoindre ses
complices à la prison. Un cinquième individu est soupçonné aussi.
Toute la bande passera aux assises prochaines. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - La tempête.
- Depuis
bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le
veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en
cataractes. Partout les rivières débordent.
—
L'Orne et l'Odon sortent de
leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville,
Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du
bas Venoix sont
bloqués chez eux.
—
A Pont-l’Évêque on
aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû
organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et
devra être refaite.
La
crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on
ait vues.
Pourtant
Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.
—
A Orbois, canton de
Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont
été arrachés par le vent.
—
A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres
plus loin.
—
A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un
kilomètre et arrêté complètement la circulation.
—
A Saint-Pierre-sur-Dives,
il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu
pareille crue depuis celle de 1881.
—
Sur la cote, la mer charrie
des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’
« Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux
navires ont été on perdition.
—
L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de
Honfleur.
—
La « Rose-Marguerite »
de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et
l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été
sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec
une peine inouïe, l'a ramené au port.
—
La tempête dure encore et
ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Le
dernier complice. - On
se souvient du vol commis à Saint-Pierre-sur-Dives, chez la dame Romain
Brunet. Quatre individus soupçonnés avaient été déjà arrêtés. Le
cinquième et dernier complice est à présent aussi sous les
verrous.
Se
sachant sous le coup d'un mandat d'amener, il s'est présenté lui-même
au juge d'instruction. C'est un nommé Beaudemont, journalier.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 -
Pour faire son beurre.
- On
se souvient du vol de deux cents kilos de beurre à M. Lepetit,
négociant à Saint-Pierre-sur-Dives. Il aurait été commis par un
nommé Coudray, de Magny-la-Campagne, arrête pour vol de grains.
Une
perquisition, faite au domicile de cet individu, a amené la découverte
do vingt-cinq kilos de beurre provenant du vol. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Jeunes incendiaires.
- Trois petits enfants de cinq à six ans, Fernand Ledain, Paul
Rose et André Anne, demeurant chez leurs parents, à
Saint-Pierre-sur-Dives, s'amusaient dans l'herbage du sieur Arsène
Leherre, menuisier, où se trouvait une meule de paille.
Ils
eurent l'idée de s'amuser avec des allumettes et le feu se communiqua
à la meule, qui fut entièrement consumée.
La
perte est légère, heureusement, 300 francs, couverts par une
assurance. Mais c'est une chance que les jeunes incendiaires n'aient pas
péri, victimes de leur dangereuse imprudence.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Voleurs de bestiaux. -
Au
marché de Saint-Pierre-sur-Dives, un inconnu a volé un jeune veau que
le sieur Henri Picard, cultivateur à Tôtes, venait de vendre 40 francs
à un marchand de Gacé.
—
Une génisse blanche caillée rouge, estimée 300 fr., a disparu, dans
la nuit, du plant du sieur Victor Raquidel, cultivateur à Coulonces,
près Vire. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Cour d’Assises. - Une
bande de voleurs. -
Raymond Féret, 21 ans, ouvrier de scierie ; Pauline Poulard, 18
ans, ouvrière de fabrique ; Joseph Poisson, 20 ans,
journalier ; René Baudemont, 20 ans, ouvrier fileur à Lisieux ;
Georges Massue, 41 ans, propriétaire à Hiéville, et Catherine Massue,
sa femme, 41 ans, ont formé, pendant quelque temps, une véritable
association de malfaiteurs. Association non autorisée qui fut dissoute
et dont trois membres sur six sont pourtant encore cloîtrés à l'heure
qu'il est.
Le
jeune Brunet, avec l'aide de Féret, mit au pillage la maison de sa
grand'mère, la dame Brunet, de St-Pierre-sur-Dives. Ils portèrent leur
butin chez les époux Massue. Poussés par ces derniers, ils
retournèrent dans la maison voler du linge qu'ils rapportèrent encore
chez leurs receleurs. Ils pénétrèrent aussi par escalade chez le
sieur Deslonchamps, charcutier à St-Pierre-sur-Dives, et enlevèrent
des lapins. Après quoi, aidés de Poisson, de Baudemont et de la fille
Poulard, maîtresse de Féret, ils retournèrent deux fois encore chez
la veuve Brunet, prendre du linge, des vêtements, des couverts, etc…
Le
jeune Brunet, soupçonné par sa grand'mère, avoua tout et dénonça
ses complices, qui furent arrêtés et avouèrent à leur tour.
Seuls
les époux Massue nient leur participation aux vols. Massue et Baudemont
n'ont eu jusqu'ici que des condamnations insignifiantes, mais Féret et
Poisson sont des habitués, d'incorrigibles repris de justice.
Trois
des inculpés sont acquittés. Raymond Féret, défendu par Me
Cautru, est condamné
à 18 mois de prison. Poisson, à un an et la relégation, défenseur Me
Brix, et Massue à 6 mois, défenseur Me
Chéron, du barreau de Lisieux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Vols importants.
- Un
propriétaire de Saint-Pierre-sur-Dives, le sieur Bazire Poret, 78 ans,
a porté plainte contre la femme Marguerite, 40 ans, son ancienne
servante, demeurant à Ernes, qu'il accuse de lui avoir volé. 3 000
francs, du vin et de la vaisselle ancienne. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Orages et Inondations.
- Les orages de la semaine dernière ont causé d'immenses
dégâts dans la région.
—
Dans le Calvados, les dégâts sont moins importants : pourtant la
grêle a ravagé les pommiers un peu partout.
A
Saint-Manvieu, canton de Tilly, elle est tombée sur un arbre au pied
duquel une vache, appartenant à un sieur Touyon, était attachée par
une chaîne. Le fluide meurtrier a suivi la chaîne et tué la vache.
A
St-Pierre-sur-Dives, le tonnerre est aussi tombé sur l'épicerie
Lecrosnier, faisant quelques dégâts matériels.
—
A Mamers (Sarthe), une pluie diluvienne a fait déborder subitement la
« Dives ». Cette rivière s'est transformée en un torrent
impétueux de 125 mètres de largeur, renversant tout ce qui se trouvait
sur son passage. Dans toute la traversée de Mamers, sur un kilomètre
de longueur, les eaux, qui à certains endroits atteignaient jusqu'à 4 mètres
de hauteur, ont emporté de nombreux immeubles et occasionné des
dégâts qui dépassent 1 million.
Le
collège, l'hospice civil et militaire, un asile de vieillards ont subi
des dégradations importantes. La ville de Mamers venait d'acheter, pour
servir à l'amélioration prochaine de son service des eaux, un moulin
situé rue du Fort. Ce moulin s'est écroulé.
D'autres
moulins ont été en partie détruits. Le gazomètre a sauté. Il y a eu
vingt et une victimes dont quatre ont été entraînées jusqu'à Suré
(Orne).
M.
Barbier, cantonnier, s'était hissé sur une barrière près de sa
maison et criait au secours. Au même moment une vague énorme se rua,
abattant l'immeuble dont un pan de mur écrasait l'infortuné. Détail
navrant : M. Barbier avait, juste au même endroit, sauvé sa femme et
sa fille, pendant la crue violente que subit la « Dives » au
cours de l'hiver 1879-1880.
Un
petit, domestique, qui est resté cinq heures sur un cerisier, n'a pu
être sauvé que lorsque les eaux se furent retirées. Le sieur
Brassard, journalier, était monté sur un toit pour échapper à la
mort. Il ne put être sauvé qu'à minuit passé, sur cette maison
croulante.
Heureusement
que cette inondation s'est produite le jour, car le nombre des victimes
eût été plus grand.
—
A Alençon, l'orage a été d'une violence extrême. Une trombe d'eau
mêlée de grêlons — quelques-uns de la grosseur d'un œuf de pigeon
— a éclaté. Elle a causé de nombreux dégâts. Au Merlerault. la
foudre est entrée par la cheminée d'une maison située dans un
herbage, a abattu cette cheminée et est ressortie par le toit,
A
Barville, la veuve Gelée, 68 ans, a été noyée dans sa maison.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Pickpockets.
- Les voleurs à la
tire continuent à faire des ravages dans les poches garnies. Une bande
exploite les foires, les marchés et les fêtes de notre région.
Après
les nombreux porte-monnaie volés au marché de Bayeux, une rafle
énorme a eu lieu à Saint-Pierre-sur-Dives, l'autre dimanche. Il est
probable que ces habiles pickpockets vont maintenant se diriger sur
Lisieux en prévision des grandes fêtes de dimanche. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
On demande de l’eau.
- La campagne
souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a valu 25 fr. le
cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit de lundi, un
petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la mer. On a de
sérieuses craintes aussi pour les pommiers. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Héritage embarrassant.
- Il y a quelques
années, M. et Mme Daulne laissèrent au bourg de Saint-Pierre-sur-Dives
un héritage de 55 000 fr. à charge de construire
un hôpital pour les malades du canton.
Le
legs fut accepté un peu à la légère et un devis fut commandé. On
comptait sur le concours
de l’État qui réserve à cet usage le bénéfice du pari mutuel.
Mais, faute d'appui près du ministère, l'État vient de refuser toute
subvention et les gens de Saint-Pierre-sur-Dives, dont le budget est
déjà lourd, sont bien embarrassés avec leur projet d'hôpital et leur
héritage dont ils se seraient bien passés. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
La foudre. -
Le tonnerre a fait de grands ravages dans le Pays d'Auge.
A
Beuvron, il est tombé sur la maison de la dame Fossard, deux cheminées
et la toiture ont été détruites. Dans un herbage, une vache à M.
Pierre Aumont a été tuée.
La
foudre a aussi mis le feu à l'atelier du sieur Lassery, mécanicien à
St-Pierre-sur-Dives, pertes, 20 000 fr. et chez la dame Loir, à
Marolles. Pertes : 12 000 fr. Toutes ces pertes sont assurées.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Vengeance stupide.
- Un malfaiteur inconnu a brisé les pattes d'une
vache à l'herbage, appartenant à M. Bazile Poret, propriétaire à
Saint-Pierre-sur-Dives. L'animal a été abattu. Préjudice, 200 francs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Soldat braconnier.
- Deux
gardes particuliers de Maizières, amenaient en voiture, à
Saint-Pierre-sur-Dives, deux braconniers qu'ils avaient arrêtés. En
entrant dans les bureaux, l'un des prisonniers se sauva à toutes
jambes, mais les gardes s'en consolèrent en découvrant que celui qui
restait n'était autre qu'un nommé Genvrin, soldat au 24eme d'infanterie,
recherché par l'autorité militaire pour absence illégale de son
corps. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Gare aux pétrole.
- Certaines
personnes commettent l'imprudence d'allumer leur fourneau avec du
pétrole et risquent ainsi les plus graves accidents.
La
jeune bonne du sieur Gautier, peintre, rue de Caen, à
Saint-Pierre-sur-Dives, a mis le feu à un récipient, et le liquide
enflammé, se répandant à terre, a causé un commencement d'incendie
qu'on a pu heureusement éteindre à temps. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Faute d’argent.
- Le
commandant de gendarmerie demandait à la municipalité de
Saint-Pierre-sur-Dives la construction d'une nouvelle caserne pour la
brigade. Comme le bourg est déjà pas mal endetté, le Conseil a
repoussé cette demande, et il est probable que les gendarmes à cheval,
dont deux viennent pourtant de se distinguer par l'arrestation de
Sevestre, l'assassin de Pierrepont, vont être remplacés par des idem
à pied. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Une apparition. -
Les
petits enfants de Saint-Pierre-sur-Dives sont à demi
morts de peur. Il paraît qu'une Dame Blanche, dont on n'avait
pas entendu parler
depuis plus de quinze ans, se « repromène » maintenant le soir,
le long du cimetière et dans d'autres lieux.
Plusieurs
personnes ont constaté cette apparition. Voilà une bonne occasion,
pour les gens hardis, de flanquer une tripotée aux farceurs imbéciles
qui se livrent à ces petits divertissements fantastiques. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Un brutal. -
Une femme Servain 43 ans,
de Saint-Pierre-sur-Dives, est allée, tout ensanglantée, à la
gendarmerie, porter plainte contre son amant, le nommé Raymond Ferret,
42 ans, qui, étant ivre, l'avait violemment frappée à coups de
bâton, elle et son fils. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Ils gardent les gendarmes. -
Faute de leur offrir une caserne
convenable, les habitants de Saint-Pierre-sur-Dives allaient perdre
leurs gendarmes. Ils se sont décidés alors à faire de lourds
sacrifices, et le conseil a voté 12 000 fr. pour la construction
d'une nouvelle caserne. Par économie, on installera la poste dans les
locaux de la mairie occupés actuellement par la maréchaussée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Actes de courage. -
Un
cheval, attelé à une voiture dans laquelle se trouvait un vieillard,
s'était emballé et parcourait à une allure folle les rues de
St-Pierre-sur-Dives, quand un passant, M. Halder, directeur de l'usine
à gaz, se jeta à la tête de l'animal et put réussir à
l'arrêter.
Son
acte de courage n'a coûté heureusement à M. Halder que quelques
légères contusions dont il est, aujourd'hui, complètement rétabli.
—
Le domestique de M. Gallier, vétérinaire, avait arrêté sa voiture
rue de Strasbourg. Le cheval s'est emballé et a renversé son
conducteur. Une des roues lui a passé sur le bras sans le blesser
sérieusement. Le sieur Adam, jardinier, rue Caponière, s'est jeté
courageusement à la tête de l'animal et est parvenu à l'arrêter. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
La gendarmerie errante. -
Les
gens de St-Pierre-sur-Dives se sont bien décidés à garder leurs
gendarmes et à leur construire une nouvelle gendarmerie, seulement, ils
ne savent pas où la mettre.
Trois
ou quatre emplacements ont été proposés, mais on trouve à chacun des
inconvénients. Espérons qu'on va finir par se décider. On verra alors
que, quand ils se trouvent bien logés, tous les gendarmes rient dans la
gendarmerie. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Les méfait du
vent. -
Ou sait que le vent a
fait rage et souffler tempête dans la nuit du 31décembre au 1er
janvier. Notre contrée
n'a pas été plus épargnée que tant d'autres. Une
haute cheminée, construite en pierres de taille et érigée sur la
maison de M. Hie, adjoint au maire de Saint-Pierre, qui habite la rue de
Falaise, a été renversée entièrement. For heureusement il n'y
a pas eu d'accident de personnes. Tout s'est borné à un épouvantable
fracas qui a attiré tout le quartier sur le lieu de l'accident. On a
des dégâts purement matériel à enregistrer.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 - Incendie.
-
Le feu a pris jeudi matin à 6 h. 10 minutes boulevard Collas, dans
une buanderie appartenant à M. Levavasseur, pâtissier à Saint Pierre,
et louée à M. Decoin, entrepreneur de menuiserie, qui
y avait établi un dépôt de planches.
Les
dégâts s'élèvent à la somme de 2 000 francs. L'immeuble était
assuré.
Dans
le grenier se trouvaient des fourrages au milieu desquels, paraît-il,
venaient passer fréquemment la nuit les ouvriers qui n'étaient
nullement autorisés à le faire.
On
suppose que le feu aura été mis par une
allumette ayant servi à enflammer une cigarette et jetée
ensuite imprudemment dans le foin. On ne croit pas à la malveillance.
En
un instant, les flammes se sont fait jour
et se sont élevées a une grande hauteur. Bientôt, elles dévoraient
toute la
toiture
du bâtiment et les matériaux qui y étaient renfermés.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 - Trop d’empressement.
- M.
Jaillard fils apercevait, ces jours derniers, un gros chien à poil roux
qui lui parut avoir des allures suspectes. Il se crut aussitôt en
présence d'un chien hydrophobe II n'hésita pas à prendre son fusil et
à abattre l'animal.
M.
Duclos, vétérinaire, après examen de la bête, déclara qu'elle
n'avait aucun symptôme d'hydrophobie.
Reste
a savoir comment le propriétaire du chien prendra cette exécution un
peu Irréfléchie.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 - Marché
du lundi 14 février 1907.
- L'administration
municipale de
St-Pierre-sur-Dives, nous apprend qu'un grand marché aux bœufs,
vaches, veaux, moutons et agneaux aura lieu le lundi 4 février
19/7 au matin.
Un
certain nombre de primes en espèces seront accordées pour chaque
catégorie, aux propriétaires des plus beaux produits exposés.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 -
Toujours
les vols de lapins.
-
Depuis longtemps, M.
Fresnil, maire de Saint-Pierre, était victime de nombreux vols de
lapins, jusqu'ici, pensant que la déveine cesserait un jour, il
s'était refusé a porter plainte, mais la semaine dernière le même
malfaiteur sans doute, a opéré à nouveau chez lui et cette fois il a
dérobé au sympathique maire tout ce qui lui restait dans son
clapier, mère et petits ont disparu.
M.
Fresnil s'est décidé enfin à informer la gendarmerie de ce nouveau
vol qui lui cause un préjudice de 20 fr.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril
1908 - Découverte de cadavre.
- Le nommé Laurent Dam, âgé de 70 ans, sans profession ni
domicile fixe, a été trouvé mort dans la rue des Ruettes, à
Saint-Pierre-sur-Dives.
Juin
1912 - Grave
accident - Un jeune domestique de M. Lecœur, meunier à
Cesny-aux-Vignes, a été renversé à Saint-Pierre-sur-Dives par son
cheval effrayé soudain. Il a eu un bras broyé par une roue de la
voiture. Il se plaint de douleurs internes. L'état du blessé
transporté à l'hôpital est grave.
Juin
1912 - Grave accident - Deux
voitures qui étaient venues chercher un chargement de matériaux chez
M. Coëffrés, traversaient Saint-Pierre-sur-Dives vers 4 heures du soir
pour s'en retourner à Crévecoeur. La seconde voiture qui
contenait du plâtre, de la chaux et des tuyaux, était conduite
par M. Bourgeois, entrepreneur à Crévecoeur. Il était alors un
genoux pour conduire son cheval, lorsqu'il glissa et tomba devant
la roue qui lui passa complètement sur le dos. On le crut blessé
grièvement, lorsqu'au bout d'un moment il se sentit mieux et
voulut repartir. Il s'arrêta un peu plus loin au café de la Terrasse
pour prendre un réconfortant. Le docteur Madelain fut alors demandé et
diagnostiqua des lésions internes. M. Coëffrés fut
ensuite reconduit à son domicile.
Juillet
1912 - Cycliste contre voiture. -
Lundi matin, un jeune homme nommé Bellais, âgé de 16 ans, et habitant
Ouville-la-Bien-Tournée, était venu faire des emplettes à
Saint-Pierre-sur-Dives. Il s'en retournait à bicyclette et suivait une
voiture appartenant à M. Aumont, de Thiéville, et conduite par un de
ses serviteurs. Au sortir du pays, sur la route de Crévecoeur, Bellais
allait dépasser la voiture, lorsque le conducteur de celle -ci, qui ne
le voyait pas venir, tourna pour revenir sur ses pas. Le jeune cycliste
heurta alors violemment le brancard, qui lui cassa un bras et le
marche-pied lui déchira son pantalon et lui fit une forte coupure à la
cuisse. Son père, prévenu, arriva aussitôt et fit conduire le
jeune blessé chez M. Le docteur Lesauvage qui lui prodigua ses
soins.
Avril
1913 - Le danger
des boîtes à conserve - En ouvrant une boîte à
conserve, un jeune commis épicier employé chez M. Catherine, le nommé
Raymond Chauvin, 16 ans, s'est piqué à la main droite et un
abcès s'étant déclaré, M. Le docteur Viel lui a ordonné un repos
d'au moins 15 jours.
Mai
1913 - Découverte
- En faisant des fouilles pour la restauration de la salle
capitulaire de l'abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, des ouvriers ont
découvert presque à ras du sol, deux cercueils en pierre. L'un
contenait un squelette de deux mètres de long, les dents de la
mâchoire parfaitement conservées. Ces cercueils doivent remonter au
XIIe siècle.
Août
1913 - Violent
incendie - Un violent incendie vient de se
déclarer dans la nuit à la fromagerie Bazin, route de Livarot à
Saint-Pierre-sur-Dives. Le feu prit naissance dans le grenier à
foin d'un immeuble à usage de cave, pressoir, laiterie et porcherie, et
trouva dans les fourrages un aliment facile. Les domestiques qui
couchaient dans l'immeuble purent heureusement se sauver à temps
en sautant par les fenêtres des étages. Malgré les efforts des
pompiers de Saint-Pierre-sur-Dives arrivé presque aussitôt sur
les lieux, tout le bâtiment a été la proie des flammes. Cinq
porcs qu'on ne put faire sortir ont été carbonisés. On ignore les
causes du sinistre.
Février
1914 - Passage de
troupes. - Un détachement du 119e régiment d'infanterie
séjournera à Saint-Pierre-sur-Dives, du 23 au 24 février prochain.
Les hommes au nombre de 116, seront logés chez
l'habitant.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du
31 décembre 1913, pour le département du Calvados :
Rucqueville
: Église ; Ryes : Église ; Saint-André-d'Hébertot : Église,
façades, Douves et parterre du château ; Saint-Contest : Église ;
Saint-Gabriel : Restes du prieuré ; Saint-Hymer : Église ;
Saint-Loup-hors-Bayeux : Église ; Sainte-Marie-aux-Anglais : Église ; Saint-Pierre-sur-Dives
: Église, Salle capitulaire, Halles ; Saint-Sever : Église ;
Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ;
Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ;
Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville :
Portail méridional de l'église ; Thaon : Église, etc....
Avril
1914 - Une fillette grièvement brûlée.
- Chacun connaît les dangers des vêtements de pilou qui sont
très inflammables et il ne se passe pas de jour où l'on n"ait
à enregistrer quelque accident nouveau à ce sujet.
Mlle Lorieux, dont les parents sont tanneurs à Saint-Pierre-sur-Dives,
époussetait la cheminée de la cuisine. Imprudemment elle s'approcha
trop près du foyer et le feu se communiqua à sa robe de de pilou
qui s'enflamma en un clin d'œil. On accourut aux cris de l'enfant
et on réussit à éteindre les flammes qu'il a dévoraient, mais
malheureusement elle était déjà gravement brûlée à l'abdomen et
aux jambes. Son état, quoique grave, n'inspire cependant pas
d'inquiétudes.
Septembre
1914 -
Une imprudence. -
Le jeune
Robine, employé à l'épicerie Lengliné, à St-Pierre-sur-Dives, était
allé tirer du pétrole en compagnie du jeune Leleu. Robine eut la
malencontreuse idée de frotter une allumette et communiqua le feu à
l'un des récipients. Les deux jeunes gens furent assez grièvement brûlés.
Pourtant on espère les sauver.
Un
commencement d'incendie qui s'était déclaré fut aussitôt éteint par
des voisins. (Bonhomme Normand)
Juillet
1916 -
Les blessés en Normandie.
- Après
être
restés assez longtemps vides, nos hôpitaux sa remplissent de nouveau.
Dans certaines formations sanitaires, les grands blessés sont
assez nombreux. Par malheur, les infirmières se raréfient. Les femmes
dévouées qui, depuis deux ans. sont demeurées à leur poste,
commencent à se fatiguer. Être infirmière à présent, ce n'est
plus du snobisme, c'est du vrai dévouement. Aussi adresse-t-on un
pressant appel aux dames qui voudraient aller consacrer, chaque jour,
quelques heures à soigner les blessés. On les accueillera avec
empressement et reconnaissance dans les hôpitaux caennais.
Nos
voisins de la Manche ont reçu, eux, des blessés Boches. A Coutances,
il en est arrivé 280, qu'on a logés dans le grand séminaire. Ce sont
des prisonniers faits dans les premiers jours de juillet. Il y en
a de grièvement atteints et plusieurs, déjà, ont succombé.
Juillet
1916 -
Un faux esculape.
-
Louis
Malouie, 26
ans, originaire de la Corrèze, garçon pâtissier à
Saint-Pierre-sur-Dives, avait plusieurs cordes à son arc. En plus de sa
profession habituelle, il exerçait volontiers celles de médecin
et de pharmacien. La gendarmerie, prévenue, fit une perquisition dans
la chambre de l'Esculape amateur, elle
y trouva, entre autres choses, une trousse médicale complète,
quantité de médicaments, parmi lesquels des poisons qui ne sont
délivrés que sur ordonnance, notamment de la cocaïne. On l'a arrêté
et écroué à Lisieux. Il sera poursuivi pour exercice illégal
de la médecine. L'enquête a démontré que Malouie avait exercé ses
talents de médecin et de pharmacien amateur à Rouen, à Caen et
même à Hotot.
Août
1916 -
Le temps qu’il fait.
-
Inutile
de parler de la chaleur,
tout le monde la sent. Nous sommes dans la canicule, cela ne veut pas
dire qu'il doit faire un temps de chien,
mais tout bonnement que le soleil traverse en ce moment la
constellation du Grand Chien dont Sirius (Invisible en ce moment, bien
entendu) est l'étoile la plus brillante du ciel. Si la récolte
des foins se fait admirablement, les herbages et prairies commencent à
souffrir de la sécheresse, car il n'a pas plu depuis près d'un
mois.
Août
1916 -
Une bonne prise.
- Un
nommé Lelleron,
dit Alleron, dit la Culotte Rouge, 51 ans, s'était installé, l'autre
jour, à la table d'un café, à St-Pierre-sur-Dives. Il était plein
comme un oeuf et ne voulait pas partir. La « cafetière » dut
appeler les gendarmes. Elle eut tort, car elle écopa d'une
contravention pour avoir donné à boire à un pochard. Celui-ci n'en
était pas moins de bonne prise. Les gendarmes constatèrent, en effet,
que Lelleron était sous le coup d'un mandat d'arrêt pour attentat à
la pudeur et injures à un chef de gare. On l'a arrêté et
conduit à Lisieux.
Avril
1917
- L’irascible
propriétaire. -
Mécontente de ne pas toucher régulièrement les termes d'une de
ses locataires, une dame Deshayes, demeurant dans une maison
qu'elle possède à Saint-Pierre-sur-Dives. Mme Chevalier,
propriétaire â Totes, résolut de mettre un terme à cet état de
choses. Elle envoya son fils s'emparer des clefs du logement, puis,
s'introduisant elle-même chez sa locataire, qui était absente et dont
elle espérait ainsi se débarrasser, elle enleva les portes et les
fenêtres. mais Mme Deshayes, dont le fils est mobilisé, prit la
chose du mauvais coté et porta plainte. Mme Chevallier a dû d'abord
remettre les choses en état, en attendant d'être poursuivie pour
violation de domicile.
Novembre
1917
-
Une visite impudique.
-
C'est
la Dives.
A propos de rien elle sort de son lit et se met à courir les prés. Ces
débordements scandaleux ont ému la municipalité de Saint-Pierre-sur-Dives,
qui s'est occupée des moyens de rappeler la trop folle rivière à la
pudeur. Malheureusement cela n'est pas facile, les mauvaises habitudes
sont prises. Il parait
— pour parler sérieusement — que les curages ne sont plus
faits, les herbiers et les arbres déracinés encombrent la rivière,
les vannes ne fonctionnent plus, une d'entre elles, même,
à été murée par un usinier sans gêne « dans le but d'amener
une plus grande quantité d'eau dans ses turbines ». Tout cela
fait que le niveau de la rivière a monté de plus de 20
centimètres et que les herbages inondés ne donnent plus de foin. La
perte a été énorme cette année dans cette vallée jadis si fertile.
Va-t on essayer de faire quelque
chose.
Juillet
1918 - Mort
pour la France.
- Le
lieutenant
Corbel,
du 297e
d'infanterie,
vient
d’être tué
glorieusement
à l'ennemi.
Instituteur-adjoint
à Saint-Pierre-sur-Dives,
il était
à la
mobilisation
caporal
au 119e,
et avait
conquis
tous
ses grades
sur le
champ
de bataille.
Il était
titulaire
de plusieurs
citations.
Juillet
1918
- Incendie.
- Un
violent
incendie
s'est
déclaré
pendant
la
nuit
chez
M.
Morand,
tapissier,
place
de
l'Hôtel
de
Ville.
1.800
francs
de
dégâts.
Septembre
1918
- Vol de
fromages. - Des
fromages avaient,
disparu dans
deux expéditions
faites
par les
maisons Lepetit,
de Saint-Pierre-sur-Dives,
et Saffrey,
de Saint-Loup-de-Frébois.
Le facteur-chef
Merpillat et
le facteur
André Roullier
recherchèrent les
voleurs.
Bientôt,
ils découvrirent,
dans un
chemin voisin
du hall
de la
grande vitesse,
le soldat
Joseph Haye
et le
domestique Charles
Deshayes,
qui étaient
couchés et
feignaient de
dormir. Haye
avait près
de lui
deux musettes
remplies de
fromages. Malgré
l'évidence, il
a nié
son larcin.
Il a
été néanmoins
arrêté et
conduit au
poste de
Mézidon. L'administration
des chemins
de fer
a adressé,
au général
commandant la
IIIe région,
une plainte,
en conseil
de guerre
contre cet
amateur
de fromages.
Septembre
1918
- Incendie
d'une
filature.
- Un
violent
incendie
s'est
déclaré,
pendant
la nuit,
à la
filature
de Thiénille,
près
de St-Pierre-sur-Dives,
dans
la partie
du bâtiment
réservée
aux réassortiments.
Le
fils
du directeur,
M. Maurice
Wuillème,
et M.
Arthur
Leseur.
conseiller
municipal,
ont donné
l'alarme
et les
deux
pompes
de l'usine
ont été
mises
en action,
pendant
qu'on
prévenait
les pompiers
de Saint-Pierre-sur-Dives.
Après
deux
heures
de travail,
le fléau
a été
enrayé.
Beaucoup
de marchandises
ont été
détruites.
De nombreux
appareils
sont
devenus
inutilisables.
Le toit
est complètement
effondré.
Cette
usine appartenait
à une
société
anonyme
dont l’administrateur-délégué,
M. Marcel
Ollivier,
manufacturier
à Elbeuf,
estime le
préjudice
subi
à 150.000
francs.
On
croit
que des
pièces
de carde
se seraient
échauffées
et auraient
mis le
feu à
des déchets
de laine.
Une enquête
a été
ouverte
par la
gendarmerie,
mais
toute
idée
de malveillance
parait
devoir
être
écartée.
Grâce
aux mesures
prises
par la
Société,
Il n'y
aura
pas de
chômage.
Septembre
1918
-
Mort
de misère.
-
On
a
trouvé
sous
un
hangar,
le
cadavre
d'un
pauvre
vieux,
Alphonse
Garnier,
qui
couchait
depuis
de
longues
années
à
la
belle
étoile,
et
qui
était
mort
de
misère.
Janvier
1919 -
Les prisonniers encore en Allemagne.
- Le Sous-secrétaire d'Etat
à la démobilisation fait savoir que le gouvernement français s’est
préoccupé de savoir si
les autorités allemandes ne maintenaient pas cachés des
militaires français jusqu'alors portés déparas.
Une
déclaration formelle a été faite par les autorités allemandes que de
tels prisonniers n'existent pas. Pour la contrôler, et d'accord avec
les autres gouvernements de l'Entente, le gouvernement français
organise des missions chargées de procéder aux recherches et
vérifications utiles.
D'autre
part, un avis officiel va être donné par tous les moyens de publicité
désirables à la population allemande d'avoir à signaler, sous peine
de sanctions individuelles et collectives les plus sévères, tout
sujet des pays de l'Entente qui se trouverait encore sur le territoire
allemand. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
Janvier
1919 -
Boucheries et charcuteries départementales.
-
On nous communique la note suivante :
Le
bruit a couru ces derniers jours, et la presse s'en est fait l'écho, de
la fermeture, au 15 février prochain, des boucheries et des
charcuteries départementales.
Nous
sommes en mesure d'affirmer que cette
nouvelle est sans fondement. La démobilisation de divers spécialistes
affectés à ces établissements doit, à la vérité, entraîner des
modifications dans leur fonctionnement. Certains magasins de vente vont
faire retour à leurs occupants de 1914. Mais il sera procédé à leur
remplacement par le service du ravitaillement départemental qui,
nous le répétons poursuit et poursuivra son action aussi longtemps
qu'elle sera nécessaire. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mai
1919 -
Conseil Général du Calvados.
- Séance
du 29 avril 1919 - Lait.
- M. Bellissent démontre la difficulté d'application par les
maires du droit de réquisition.
Il
signale la mort fréquente d'enfants, faute de lait.
MM.
Le Cherpy de Longuemare et Perrotte prennent part à la discussion. M.
le préfet signale les difficultés du ravitaillement en lait.
L'assemblée
émet à l'unanimité le vœu : 1°
Qu'à l'aide de toutes mesures qui seront jugées nécessaires, les
Pouvoirs publics réservent à la consommation des enfants, des malades
et des vieillards, le lait Indispensable à leur alimentation avant
toute transformation industrielle.
2°
Que les maires des communes usent
du droit de réquisitionner le lait dont ils peuvent avoir besoin pour
les enfants, malades et vieillards.
3°
Qu'on réalise le projet de fixer autour des
villes une zone interdite aux fromageries afin de permettre le ramassage
du lait par les villes et leur ravitaillement, dans des
conditions de fraîcheur et de conservation
irréprochables. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Vol. -
Le
lundi 21 avril, Madame Lechevallier, mercière à Cagny, avait laissé
dans la Halle aux Grains de St-Pierre-sur-Dives, à l'issue du marché,
un stock de marchandises Invendues rangées dans 3 paniers en
osier.
En
venant le 28 avril pour monter son étalage sur le marché, elle
constata que deux des paniers, étaient vides. Le montant du vol est
estimé à 4 000 francs.
Il
résulte de l'enquête que le voleur a dû se cacher pendant le Jour
dans la Halle, d'où il est sorti après avoir commis le vol, en
fracturant la serrure. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Arrestation. - La nommée Lemaunier (Marie), sans domicile fixe,
consommait, le 26 mai, chez Mme Marie, débitante, hameau de Douville.
Profitant d'une absence de Mme Marie, elle ouvrit la caisse, dont
la clef était sur la serrure, et s'empara de 35 fr. Arrêtée le 28
mai, la coupante a fait des aveux. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Septembre
1919 - Un
chauffeur se tue
- Un
nommé Hamon, qui appartenait au dépôt de Mézidon, était monté en
qualité de chauffeur sur la machine du train N. S. R. I. qui passe à
Saint-Plerre-sur-Dives, sans arrêter. Un organe de la machine
fonctionnant mal, le chauffeur se pencha et sa tête heurta un wagon de
denrées qui était sur la voie de garage. Le choc fut si violent qu'il
tomba du train. Le mécanicien parvint à arrêter aussitôt sa
machine et courut au secours de son camarade qu'il trouva le crâne
défoncé. Le docteur Lesauvage mandé en hâte ne put que
constater le décès. Le
corps de la victime a été transporté provisoirement à l'hôpital de
Saint-Pierre-sur-Dives. On attend des renseignements puis précis sur
l'Identité de cet infortuné chauffeur.
Janvier
1920 -
Une femme poignardée par son mari.
- Le
ménage Acezat, qui habitait Bordeaux, vivait depuis longtemps en
mésintelligence. Pour se soustraire aux scènes continuelles que lui
faisaient son mari, Mme Acezat décida de partir avec une demoiselle
Loudière, qu'elle recevait chez elle et donc les parents habitent
Thiéville. Acezat et l'ami de la demoiselle Loudière pensant que les
deux femmes étaient parties pour Thiéville prirent le train et les
rejoignirent à St-Pierre-sur-Dives. C'est à la gare, où elle venait
retirer ses bagages, qu'Acezat rencontra sa femme.
Se
précipitant sur elle, un couteau à la main, il la poignarda en pleine
poitrine. Regrettant sans doute son acte, il la conduisit dans une
pharmacie, puis dans un hôtel où un médecin vint lui donner des
soins. L'état de la malheureuse femme est grave. Le meurtrier a été
arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1920 -
La fin des maux. -
Mme
Lecreps, journalière à St-Pierre-sur-Dives, a découvert pendu à un
arbre, sur le bord de la route, Albert Courtois, 45 ans, ouvrier
agricole, originaire de St-Pierre-sur-Dives, Courtois, qui avait été
mobilisé, avait été à la fin de la campagne, classé dans les
services auxiliaires, à la suite de dérangement cérébral.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1920 -
Un emprunt. -
M. Bret, propriétaire à Courcy, était venu assister à une
représentation de cinéma à St-Pierre-sur-Dives. Il avait attaché son
attelage à l'Hôtel de France.
Pendant
la représentation, on vola l'attelage, estimé 7 000 fr. On a
retrouvé, ces jours derniers, le cheval et la voiture abandonnés dans
un chemin à Beuvron-en-Auge. On a découvert le voleur, un certain
Auguste Henry, 23 ans, ouvrier peintre à Villers-sur-Mer. Henry était
venu à bicyclette à St-Pierre-sur-Dives. Sa bécane lui refusant tout
service pour revenir, Henry avait trouvé tout naturel de la remplacer
par l'attelage de M. Bret, qu'il avait vu attaché au mur de l'hôtel.
Il a été écroué à Pont-l’Évêque, puis relâché peu après,
sa famille ayant désintéressé M. Bret. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1920 - Incendie. —
Le feu s'est déclaré dans un bâtiment servant d'écurie et
appartenant à M. Ernest Leprince, camionneur, rue de Caen.
Des
secours immédiats furent apportés, mais malgré leur promptitude le
bâtiment a été entièrement consumé. Un cheval a péri dans les
flammes. Les dégâts causés sont importants,
mais couverts par une assurance. L'incendie est dû à une imprudence.
Août
1920 -
Un sauvetage. - En
passant sur pont de la Dives, M. Maurice Giot, ouvrier mécanicien à
St-Pierre-sur-Dives, entendit des cris désespérés. S'approchant, il
aperçut un homme, qui se noyait. N'écoutant que son courage, M. Giot,
qui pourtant venait de prendre son repas n'hésita pas à se jeter au
secours de l'infortuné et parvint à le ramener sur la rive. Ce
malheureux était tombé en puisant de l'eau à la rivière.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1920 -
Le feu. -
Un
violent incendie s'est déclaré dans une écurie appartenant M.
Leprince, camionneur à St-Pierre-sur-Dives. Trois chevaux sur quatre
ont pu être sauvés, mais ils sont couverts de profondes
brûlures. Tout le reste a péri dans les flammes. On recherche
les cause de ce sinistre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
La motte truquée. - Au
marché de Saint-Pierre-sur-Dives, une ménagère avait acheté une
livre de beurre. Arrivée chez elle, elle eut la surprise de constater
qu'à l'intérieur se trouvait un mauvais morceau de beurre salé.
Goûtant
peu cette surprise, elle alla faire constater l'affaire par les agents.
Au marché suivant, l’acheteuse a retrouvé sa marchande et celle-ci,
interrogée par les gendarmes, a du reconnaître la tromperie.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Pour faire son beurre.
- La
dame Gallet, 40 ans, cultivatrice à St-Pierre-sur-Dives, avait vendu à
Mme Lainé, sur le marché de cette localité, une livre de beurre,
soi-disant frais. Ce beurre était fraudé et on vient de condamner la
dame Gallet à 100 fr. d'amende.
—
Le sieur Omer Vandamme, 42 ans, épicier à Lisieux, poursuivi pour
spéculation illicite sur le beurre, est condamné à 500 fr. d'amende,
à l'insertion et l'affichage du jugement. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1921 -
Gare aux ruade !
-
Louis Paulmier,
domestique chez M. Fortin, à St-Pierre-sur-Dives, remisait sa voiture
et rentrait son cheva! à l'écurie, lorsqu'il reçut une ruade sur le
coté gauche de la tête, lui faisant une grave blessure. Transporté à
l'hôpital de Caen, Paulmier a dû subir une opération. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Cruel accident. -
Maurice Magdelaine soldat au 33e d'artillerie,
en permission chez ses parents à St-Pierre-sur-Dives, a eu trois doigts
de la main gauche sectionnés
par une scie circulaire.
Ses
doigts furent projetés dans un carreau qui fut brisé. Une,
hémorragie, étant à craindre, on l'a transporté à I’hôpital de
lisieux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1921 -
Légion d’honneur. -
Sont
nommés chevaliers de la Légion d'honneur, au titre militaire : le
capitaine Georges Huchon, du 20e territorial,
fils, de M. Huchon, tapissier, place Thiers, à Lisieux ; le lieutenant
Gabriel Lassery, du 119e d'infanterie, fils de M. Lassery,
ancien conseiller municipal, à Saint-Pierre-sur-Dives. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1921 -
Parents veillez. - Pour faire ses provisions, Mme Douanel, rue de Caen, à
Saint-Pierre-sur-Dives, avait laissé seul chez elle son jeune enfant de
deux ans. Pendant son absence, l'enfant tomba dans le foyer où en
rentrant, elle le trouva horriblement brûlé sur toutes les parties du corps. Le pauvre petit fut transporté à l’hôpital de
Lisieux où il expira quelques heures après. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Une bande de sauvages.
- Revenant
de St-Pierre-sur-Dives, après avoir pris une consommation dans un
débit, trois employés de la fromagerie Lepetit, MM. Victor Lhuissier,
Paul Lebailly et Charles Dufresne, se disposaient à rentrer le soir,
vers 9 heures.
Sur
la route, ils rencontrèrent une voilure qu'ils croyaient appartenir à
la fromagerie et demandèrent à monter. La voiture s'étant arrêtée,
il en descendit quatre ou cinq jeunes gens qu'accompagnait une femme.
Sans rien dire, cette bande se jeta sur les trois employés et les
frappa avec violence. Touché le premier, Lebailly tomba sur le talus de
la route où il resta évanoui. Son camarade Lhuissier reçut également
de nombreux coups, mais ce fut surtout sur Dufresne que les agresseurs
s'acharnèrent. Ils le terrassèrent, l'assommèrent à coups de pied,
puis le laissèrent évanoui et tout couvert de sang.
Son
coup fait, toute la bande remonta en voiture, abandonnant ses victimes
sur la route. Lhuissier et Lebailly n'ont aucune blessure sérieuse.
Quant à Dufresne, la gravité de son état a nécessité son transfert
à l'hôpital de Lisieux.
On
recherche activement les énergumènes, auteurs de cette sauvage
agression.
Mai
1922 -
A deux contre un !
- Ouvrier
charron à St-Pierre-sur-Dives, M. Robert Quiquemelle, 35 ans, revenait
du cimetière de Hiéville, lorsque, sur la route, il entendit des cris.
C'était Yves Deslandes, 21 ans, soldat au 36e, qui profitait
d'une permission pour battre sa femme. M. Quiquemelle voulut
s'interposer, Deslandes l'envoya rouler à terre d'un coup de poing. De
plus, un individu qui avait suivi le charron, loin de lui porter
secours, se mit aussi à le frapper avec brutalité.
Inondé
de sang, M. Quiquemelle a été transporté dans un café voisin. Le
deuxième agresseur n'a pas été difficile à découvrir, c'est un
nommé Louis Mercier, 19 ans, ouvrier maréchal à St-Pierre-sur-Dives.
Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1922 -
Bonne prise !
- Attablé au restaurant Jacqueline, à Saint-Pierre-sur-Dives,
Eugène Chédot, ayant travaillé à Berville, chercha querelle à des
pensionnaires.
Le
patron de l'établissement dut l'inviter à sortir. Il braqua alors son
revolver sur M. Jacqueline qui eut juste le temps de se jeter de coté.
Plainte fut portée et Chédot vient d'être arrêté. C'est un
malfaiteur redoutable, auteur de plusieurs vols dont il a reconnu être
l’auteur. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1922 -
Argument tranchant.
- Un
maçon de Carel, hameau de Saint-Pierre-sur-Dives. nommé Lemonnier, a,
sans raison, frappé d'un coup de couteau au bras le sieur Pillette,
journalier.
L'arme
dont il s'était servi, un couteau à cran d'arrêt, a été retrouvé
caché dans une haie. Lemonnier, déjà titulaire de plusieurs
condamnations, a été écroué à Lisieux. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin
1922 -
Prise sur le fait.
- La
femme Lesueur, 55 ans, journalière à St-Pierre-sur-Dives, employée
comme femme de ménage chez un bijoutier de St-Pierre, a été surprise
au moment où elle dérobait une boîte renfermant une centaine de
francs. Elle a été arrêtée.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Une désespérée. -
Mme Prud'homme, femme d'un contremaître de l'Usine Jaillard,
à St-Pierre-sur-Dives, s'est suicidée en se jetant dans la Dives.
Cette personne était neurasthénique et son mari devait la surveiller
de près. Mme Prud'homme a profilé du sommeil de son mari pour aller se
jeter à l'eau. Elle était mère de neuf enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Accident de travail. -
M.
Bastard, 51 ans, employé à la scierie du Tremblay à
St-Pierre-sur-Dives, a eu quatre doigts coupés, en poussant un arbre
sur la scie circulaire.
M.
Bastard qui habite Falaise, est père de trois enfants. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923 -
Cruels accidents. - Un
des ouvriers occupé à l'installation électrique, dans les locaux de
la grande vitesse, à la gare de St-Pierre-sur-Dives, est tombé de
quatre mètres, sur le dos d'une chaise et s'est empalé. Grièvement
blessé, il a été transporté d'urgence dans une clinique de Caen. —
M. Raymond Michel, ouvrier boulanger chez M. Géneslay, à
St-Pierre-sur-Dives, a eu le bras happé par une hélice du pétrin
mécanique et horriblement mutilé. Transporté à l'hôpital de
Lisieux, le malheureux a dû subir une opération. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Un circuit raccourci.
- M.
Martin, employé à la Société d'électricité de St-Pierre-sur-Dives,
procédait à l'encaissement des factures chez les abonnés et se
présentait chez M. Germain, débitant, rue de Falaise..., Par hasard,
son regard s'étant porté sur le compteur d'électricité, il
remarquait que le disque enregistrant la consommation était bloqué par
une aiguille traversant le compteur, ce qui donnait à l'abonné
l'avantage de profiter de la lumière sans que la consommation soit
enregistrée.
Plainte
a été portée contre le débitant par M. Foy, directeur de la
Compagnie. Interrogé, Germain a déclaré que, dans un but d'économie,
il pratiquait ce petit jeu là une fois la semaine, depuis trois mois.
Ses dires ont été contestés par M. Foy qui, depuis 1920, a constaté
des anomalies dans la consommation.
Le
préjudice causé à la Société atteindrait une somme assez
importante. M. Germain sera poursuivi pour captation de courant
électrique et détérioration d'appareil. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1923
-
Voleurs et volés.
-
Un
fût de 136 litres de Calvados valant 1 997 fr. a disparu sous le hall
de la petite vitesse à la gare de St-Pierre-sur-Dives où il avait
été déposé par M. Leray, entrepositaire pour être expédié à M.
Prevel, à Nogent-le-Rotrou. Une enquête est ouverte sur cette
disparition. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923 -
Inondation.
-
La pluie
torrentielle
tombée
dans
la région
a causé
une
inondation à
Saint-Pierre-sur-Dives. La
route
et le
cimetière
furent
envahis
par l'eau.
La maison
de Mme
Roy fut
inondée.
Les magasins
de M.
Caupin,
entrepreneur
de maçonnerie,
furent
également
très
endommages;
le préjudice
est estimé
300 fr.
environ.
Plusieurs
jardins
situés
rue de
Caen
ont été
inondés
complètement,
ainsi
que des
herbages
et de
nombreuses
caves.
Mars
1923 - Médaille
militaire. - par
arrêté ministériel,
la médaille
militaire a été
attribuée à la
mémoire du
soldat Maurice
Mesnil, mort
pour la
France.
« Brave
soldat, tué
le 27 mai
1918, à
Nomény
(Meurthe-et-Moselle), en
faisant vaillamment
son devoir. »
(Croix de
guerre avec
étoile de
bronze)
Mars
1923 -
Le temps qu’il fait.
- Pendant
les premiers jours de mars, il a plu, replu et surplu. La terre se
trouvant enfin saturée et ayant cessé de boire, fleuves, rivières et
ruisseaux ont débordé un peu partout.
La
Seine à Paris, la Loire, la Maine à Angers, le Rhône, la Saône, le
Doubs sont tous sortis de leur lit comme des dévergondés. Notre Orne
même, qui a toujours eu l'humeur un peu vadrouilleuse, est allée faire
un tour dans ses prairies riveraines. Elle s'est avancée, à Caen,
jusqu'au pied des tribunes des Courses. Seuls émergeaient, lundi matin,
l'hippodrome et quelques îlots verts. Les vaches, demeurées dans la
prairie, n'en perdaient pas une goulée pour cela.
—
Toute la vallée d'Auge a été inondée et l'eau allait couler de
nouveau dans les rues de Pont-l’Évêque. A Saint-Pierre-sur-Dives,
cela a failli tourner au vilain. La rivière Gronde, pour le moment bien
nommée, a grossi sous les averses. Un barrage de branches s'est formé
le long du pont, près du cimetière qui s'est trouvé inondé. Des
tombes disparaissaient, de lugubres excavations se formaient. Des
magasins et des maisons ont du être évacués. — Sur la mer, la
tempête a fait rage, des paquebots ont dû rentrer en toute hâte dans
les ports.
—
Pas trop de mal cependant jusqu'ici, pourvu que ça s'arrête. Mais, au
moins, on ne nous chantera plus, cet été, que les sources sont basses.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923
-
Vitrines défoncées.
-
A
St-Pierre-sur-Dives, le cheval de Mme Auvray, propriétaire à Berville,
a pris peur au passage d'une auto et a reculé brusquement dans
la devanture de M. Esseline, café de Rouen. Une grande glace estimée 1
200 francs a été brisée. Les dégâts sont assurés.
—
Egalement à St-Pierre-sur-Dives, M. Lebigot, boulanger au Billot, en
voulant tourner sa voiture, a défoncé la vitrine de Mme Levêque,
modiste. Préjudice, 300 francs. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1923 -
Une terrible
bourrasque a
causé des
ravages.
- Caen,
août. (De
notre correspondant
particulier.)
Un cyclone
d'une rare
violence a
ravagé, mardi
dernier, la
région sud
du Calvados.
L'ouragan atteignit
son maximum
d'intensité dans
les communes
de Morteaux-Coulibœut
et de
Pont-d'Ouilly, où
un nombre considérable
de pommiers
furent arrachés,
les récolte,
couchées et
plusieurs immeubles
renversés.
A Saint-Pierre-sur-Dives,
une pluie
torrentielle
submergea les
rues.
Au cours
de ce
formidable cyclone,
les communications
téléphoniques ont
été interrompues
avec les
localités intéressées.
Septembre
1923
-
Bénédiction de la statue de la bienheureuse Thérèse de l’enfant
Jésus.
-
Dimanche
dernier a
eu lieu
à Saint-Pierre-sur-Dives,
la bénédiction
solennelle de
la statue
de la Bienheureuse
Sœur Thérèse
du Carmel
de Lisieux.
Des personnes
dévouée de
la paroisse,
répondant
avec empressement
à l'appel
de M.
le Doyen,
avaient confectionné
des milliers,
de roses
de toutes
couleurs, avec
lesquelles
M. Édouard
Bernier, sut
décorer la
vieille église
d'une façon
ravissante et
originale. Une
sorte de
pluie de
roses descendait
des voûtes.
Le R. P.
Abbé de la Grande
Trappe a célébré
la messe.
L'après-midi,
le R.
P. Édouard,
prononça une
allocution très
éloquente et
retint longuement
l'attention d'un
nombreux auditoire.
Au cours
des offices
de la
journée, un
groupe
de dames
et de
jeunes filles,
accompagnée par
Mlle de
Vendeuvre, ont
exécuté avec
beaucoup de
sentiment, divers
morceaux de
circonstance, notamment
la Cantate
à la Bienheureuse,
de l'abbé
Boyer.
Mme Breard,
M. Édouard
Bernier et
la jeune
Mathilde Leguevel,
douée d'un
talent remarquable,
furent également
entendus avec
plaisir. L'orgue
a été
tenu par
Mlle Denise
Cosse, dont
la réputation
d'artiste n'est
plus à
faire.
Octobre
1923
-
Une auto-baladeuse.
-
Hier,
vers midi, M. Bachelier demeurant à Paris arrivait
de Lisieux
à Saint-Pierre-sur-Dives.
Descendu chez
M. Marie,
boulanger, rue
de Lisieux,
il abandonna
sa voiture
devant la porte
de ce
commerçant, avec
la certitude
qu'il avait
bien freiné.
Pendant que
cet automobiliste
s'entretenait avec
son client,
l'auto, mal
arrêtée, se
mit doucement
en marche
et, au
hasard, descendit
une partie
de la
rue de
Lisieux. La
porte de
l'auto alla
heurter violemment
les volets
de la
devanture du
magasin de
Mme Gautier,
qui furent
arrachés, ainsi
que la
porte de
l'auto elle-même,
qui resta
sur place.
La voiture,
ralentie par
ce choc,
alla s'arrêter
en face
le magasin
de M.
Desprez, sans
occasionner d'autres
dégâts.
Décembre
1923 -
Médaille militaire.
-
La médaille
militaire a
été attribuée
à la
mémoire du
soldat Olivier
Leroy, mort
pour la
France. « Brave
soldat courageux
et dévoué.
Tombé glorieusement
pour la
France le
15 septembre
1914 à
Ville-sur-Tour. Croix
de guerre
avec étoile
de bronze.
La veuve
de ce
brave habite
section Carel,
à St-Pierre-sur-Dives.
Février
1924 -
Cérémonie
d’inauguration.
- Une
grande cérémonie religieuse a eu lieu dimanche en
l'église de Saint-Pierre-sur-Dives, à l'occasion de l'inauguration des
lustres
électriques dont ce monument vient d'être doté.
Ces
lustres sont le produit d'une vente de charité ayant été faite salle
Saint-Wambert, et l’œuvre de M. Valette.
Sur l'invitation de M. le chanoine Fumée, curé-doyen de Saint-Pierre,
la musique municipale et la Société de trompettes prêtaient
leur concours à cette fête. A
l'issue du chant des Vêpres, une allocution de circonstance fut
prononcée par M. l'abbé Balley, curé-doyen de St-Jean de Caen. La
bénédiction des lustres a été faite par M. le chanoine Fumée,
et un beau programme musical fut exécuté ensuite.
Mai
1924
- Mortel accident d’auto.
-
Dimanche
dernier, M.
André Dusoir,
pâtissier à
Saint-Pierre-sur-Dives, était
allé en
compagnie de
sa mère,
d'une amie
de sa
famille, Mme
veuve Vallée,
68 ans,
propriétaire rue
de Caen
et de
sa petite-fille
Yvonne Vallée,
16 ans,
passer la
journée
à Jort,
localité des
environs, dans
laquelle
avait lieu
une fête
sportive. Il
rentrait
à St-Pierre
vers deux
heures du
matin quand,
à 200 mètres des
premières maisons,
rue de
l'alaise, il
vit un
chien traverser
la rue.
Pour l'éviter,
M. Dusoir
donna un
brusque
coup de
volant et,
en même
temps, fit
agir les
freins.
L'arrière de
la voiture
où se
trouvait Mme
Vallée, heurta
violemment un
gros arbre
bordant la
route et
fit un
tête à
queue complet.
Tous les
voyageurs furent
projetés hors
de l'auto.
Ils se
relevèrent sains
et saufs,
en proie
à une
émotion que
l'on devina.
Seule, Mme
Vallée resta
étendue et
inerte. En
s'approchant d'elle,
on se
rendit compte
que sa
figure était
couverte de
sang. Le
docteur
Anriaud. appelé
en hâte,
ne put
que constater
le décès
dû à
une fracture
du crâne.
Août
1924
-
Vol d’un vêtement.
-
Un
imperméable
d'une
valeur
de
170
fr.
a
été
volé
au
préjudice
de
M.
Foulon,
éleveur,
alors
qu'il
dînait
à
l'hôtel
de
la
Gare.
Les
gendarmes
prévenus
immédiatement
ont ouvert
une enquête
et ont
découvert
le voleur,
un
nommé
René
Voisin.
63 ans,
journalier,
sans
domicile
fixe.
Cet individu
a été
arrêté
et
conduit à la prison de
Lisieux.
Septembre
1924
-
Curage
des cours d’eau.
-
Le
maire vient de prendre l'arrêté suivant :
Les travaux de curage des rivières et ruisseaux de la commune de
Saint-Pierre-sur-Dives, y compris les sections de Carel et de
Donville, commenceront le vendredi 5 septembre prochain au matin et
finiront le dimanche 7 septembre au soir. Le
curage de tous les cours d'eau sera fait à vifs bords et à vifs fonds,
conformément aux dispositions
de l'arrêté de M. le Préfet du Calvados, en date du premier avril
1924, affiché et publié. Les
propriétaires et fermiers obligés au curage, sont mis collectivement
en demeure de remplir leurs obligations dans les délais prescrits. A
l'expiration des délais prescrits et sans aucune autre mise en demeure,
le maire procédera à une reconnaissance des travaux et fera exécuter
immédiatement les travaux en retard et aux frais des retardataires.
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