Juin
1831 -
Inondations exceptionnelles dans la vallée d'Auge.
- Les
grosses pluies du commencement de la semaine dernière ont tellement
enflé la Dives que les eaux ont débordé dans une grande partie de la
vallée d'Auge, et inondé le bas pays comme dans les crues d'eau de
l'hiver. Il a fallu retirer des marais les nombreux bestiaux qui les dépouillaient,
et d'ici 15 jours, à moins de grandes chaleurs pour raffermir le sol,
ils ne pourront y être remis.
Cette
circonstance fâcheuse cause un très grand préjudice à la plupart des
propriétaires du pays, qui ne pouvant prévoir à cette époque un débordement
aussi considérable, n'avaient pas de ressources préparées pour y remédier
et ne pas laisser dépérir leurs bêtes d'engrais.
Hier
encore les eaux étaient à la hauteur de la chaussée de Troarn à St.
Samson, et toute la vallée présentait l'aspect d'un bras de mer. Ce
n'est qu'avec beaucoup de peine que l'on a pu préserver de l'inondation
les prairies élevées, les chaussées destinées à les en garantir se
trouvant en beaucoup d'endroits crevées par les taupes. Il
y a un grand nombre d'années que cet accident n'était survenu
en pareille saison. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1843 -
Nouvelles du département.
- Les
pluies qui depuis six semaines sont tombées presque sans interruption
ont, pour la seconde fois depuis le temps qui habituellement se nomme la
belle saison, inondé le bas pays de la vallée d'Auge.
Il
y a quelques jours encore, la chaussée de Troarn était couverte de
vingt centimètres d'eau, et pour passer de ce bourg à Saint-Samson, il
fallait des barques comme dans les mauvais jours de l'hiver. En ce
moment il y a plus de 60 centimètres d'eau sur les prairies.
A
Pont-1'Èvèque, la Touque était également débordée, et la lenteur
avec laquelle les eaux s'écoulent prouve que les bassins supérieurs de
la Touque et de la Dives ont reçu des quantités considérables de
pluie. Dans toute la contrée les petits foins sont fort compromis.
Si
le temps, se rétablit, comme les vents passés au nord depuis deux
jours le font espérer, les prairies artificielles pourront encore
donner ce qu'elles promettaient au commencement de la saison.
Quant
aux blés, ils n'ont pas souffert, l'apparence est belle, mais l'époque
de la floraison approche, et les pluies, à la fin de ce mois, feraient
beaucoup de mal. La floraison des pommiers s'est bien faite. Les pommes
seront abondantes cette année, et bien des gens cherchent déjà une
consolation dans l'aspect des vergers. Il y a déjà baisse sur le prix
des cidres et des eaux-de-vie. Cependant tout demande du soleil.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles du département.
-
Dimanche, les processions de nos diverses paroisses ont parcouru
la ville par un beau temps et au milieu de l'affluence de la population.
Plusieurs reposoirs élégants attiraient l'attention des nombreux
curieux qui se portaient en foule dans les rues où ils se trouvaient
établis. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1843 -
Nouvelles Locales. -
Lundi dernier, l'eau qui n'a cessé de tomber toute la journée
et une partie de la nuit, a gonflé extraordinairement les rivières de
Vie et de Dives. Lundi soir, Vimoutiers avait, dans ses rues, un torrent
de plus d'un mètre de hauteur qui a causé les plus grands ravages.
Mardi
on évaluait la perte à environ 200 000 fr. Ces dégâts ne sont rien
auprès des pertes éprouvées dans la vallée d'Auge qui a été
complètement submergée, et qui n'est encore aujourd'hui qu'un vaste
lac. L'orage s'est étendu dans la vallée d'Orbec ; plusieurs bestiaux
ont été entraînés, et quelques usines ont eu à souffrir.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. - Lundi dernier, deux attentats à la pudeur avec violence, ont
été commis le même jour sur deux jeunes filles de 15 ans, par un
habitant de la commune de Saint-Samson, près Troarn, marié et père de
plusieurs enfants. M. le Procureur de la République, près le tribunal
de Pont-l’Évêque, a commencé l'instruction de ce procès. (source
Journal de Honfleur)
Février
1858 - Cour d’AssIses du Calvados. - Président
de M. Renault, conseiller. Audience du 1er février.
Le
nommé Sarnson (Victor-Alphonse-Eugéne) né le 1er novembre
1826, à Hermanville, se disant journalier et domicilié à Caen, était
accusé d’avoir soustrait du pain et de l’argent au
préjudice d’une demoiselle Lecesne, le 9 octobre 1857, en la commune
de Bures, canton de Troarn ; d’avoir soustrait des objets mobiliers au
préjudice des époux Lesueur, le 10 octobre 1857, en la commune de St-Samson,
canton de Dozulé.
Profitant
du moment ou la demoiselle Lecesne était sortie un malfaiteur s’introduit
chez elle en forçant et en escaladant une fenêtre du rez-de-chaussée,
fouilla les meubles restés ouverts et s’emparant d’un morceau de
pain et d’une somme d’environ un franc cinquante centimes.
Le
lendemain, en la commune de St-Samson, les époux Lesueur qui étaient
absents depuis six heures et demie du matin, trouvèrent leur fenêtre
ouverte en rentrant chez eux vers une heure de l’après midi. Ils
constatèrent bientôt qu’on leur avait soustrait dans une armoire
fermée à clef un somme de quarante francs deux pantalons et d’autres
effets d’habillements. Une vitre brisée et les empreintes profondes
qu’un instrument de fer, employé comme levier, avait laissées sur le
contrevent de la fenêtre et sur les battants de l’armoire indiquait
les moyens employés par le voleur pour commettre son crime.
Les
soupçons se portèrent sur un homme étranger au pays qu’on avait vu
le jour du vol rôdant autour de l’habitation des époux Lesueur. La
police apprit bientôt qu’un homme entre les mains duquel on avait
remarqué une pièce d’or et qui portait un paquet renfermant quelques
vêtements s’était rendu à Dozulé et avait pris la voiture se
rendant à Pont-l’Évêque. Mais là se perdaient les traces, lorsque
le 25 octobre le commissaire de police de Dozulé remarqua dans le
bureau des diligences un individu, le nommé Samson, qui retenait une
place pour Caen, et dont le signalement lui paraissait se rapporter à
celui de l’auteur du vol commis. Cet homme ne fit aucune difficulté
pour dire son nom et son domicile mais répondit par la dénégation la
plus formelle aux questions qui lui furent adressées relativement aux
faits dont on l’accusait. Il ne put persister longtemps dans ce
système, surtout lorsqu’il lui fallut expliquer la possession de la
cravate du sieur Lesueur dont il était porteur. Il fut donc obligé de
faire, des aveux qu’il renouvela devant les juges d’instruction.
Samson
a été déclaré coupable sans circonstances atténuantes, et condamné
à sept ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)
Janvier
1860 - Les
inondations dans le Calvados.
- La
vallée de la Dives est, en ce moment, envahie par la Crétine,
les eaux sont très hautes et couvrent la route de Rouen entre Troarn et
Saint-Samson, on ne peut passer d'un endroit à l'autre qu’au moyen d’une
écaude. La chaussée allant de Troarn à Saint-Pierre-du-jonquet et qui
longe la Muance, est disparue sous l'eau. Toutes les rivières sont
débordées et la riche et belle vallée de la Dives ressemble à un
vaste lac.
Voici en quelques termes le Noireau rend conpte de l'inondation
de Condé :
Un débordement quasi semblable à celui de 1852, s'est produit vendredi
matin vers deux heures, dans les quartiers de la ville voisin de la
rivière. On ne connaît pas encore le chiffre exact des dégâts.
L'inondation produite par la Durance a été, contrairement en 1852,
inférieure de celle du Noireau. L'eau a atteint dans quelque
rez-de-chaussée de la rue des Prés une hauteur de 25 centimètres
environ, et n'est pas allé au-delà ; le pont de la rue de la
Poissonnerie etait presque bouché et les prairies étaient entièrement
submergées. On n'a que de légères pertes à déplorer dans cette
partie de la ville.
Quant au Noireau, il a fait de plus grands ravages, tous les
jardins du côté Est de la rue St-Martin et même quelques maisons ont
été envahis par les eaux, qui ont atteint en certains endroits
prés d'un mètre de hauteur, la rue de La Roque était entièrement
envahie, et les maisons qui avoisinent le pont ont été inondées à
une hauteur de près d'un mètre quarante centimètres : la rue du
Vieux-Château etait aussi submergée, mais l’eau n'y a atteint qu'une
faible hauteur.
Plusieurs murs et pans de maisons se sont écroulés dans les rues
St-Martin et de la Roque. On n’a heureusement à déplorer que des
pertes matérielles, et personne n'a été victime de cet invisible et
violente invasion.
La crue des eaux s'est fait sentir jusqu'à 8 heures 1/2 environ, moment
où elles se sont retirées. Les rues n'ont cependant pas été
complètement dégagées que dans la soirée.
On ne saurait trop louer dans cette circonstance la sollicitude de
l'administration supérieure et le zèle apporté à secourir les
inondés.
Sur la route de Condé à Athis et à Flers, les dégâts occasionnés
par l'inondation sont tellement grands, qu'il est impossible d'y croire
si on ne les a pas vus. La route qui longe les bois dits de
« Montaigu », a été littéralement décaissée, il s'y est
même produit des excavations de plus d'un mètre de hauteur. L'eau à
charrié des blocs énormes de pierres qui empêchent presque, en
certains endroits, la circulation. C'était un véritable torrent
dévastateur, et le coup d'œil est navrant.
La maison appartenant à M. Michel Trolley, fabricant à Condé et
occupée par la dame Le Choix, aubergiste, s'est écroulée le 31 vers
dix heures du matin. Une jeune fille âgée de dix-neuf ans, la nommée
Louise Le Choix, a été ensevelie sous les décombres.
Préservée heureusement par les meubles, elle a pu être retirée sans
autre blessure qu’une large cicatrice au front. La violence des eaux
était telle, qu’on n'a pu rien sauver de mobilier, tout a été
emporté.
La dame Le Choix, veuve depuis trois mois, se trouve, par suite de ce
sinistre, réduite à la plus profonde misère.
A Falaise, dans la soirée du 29 décembre, l'eau est tombée en si
grande abondance que plusieurs quartiers de cette ville ont été
inondés, c'était un véritable déluge.
Le Grand-Cours était entièrement couvert par l'eau. De plus, dans la
rue des Boulangers, et à la Porte-de-Guibray, l'eau a envahi les caves
et le rez-de-chaussée des habitations et causé de grands dommages au
mobilier.
Les dégâts ont été plus sérieux encore dans d’autres endroits. Au
faubourg de la Roche, l'eau a dépassé les lavoirs et s'est élevée
d'un mètre trente centimetres au-dessus du sol, entraînant avec elle
une certaine quantité de linges déposés là pour être blanchi.
Au Moulin-Bigot, les vannes de ce moulin ont été brisées et plusieurs
sacs de farine entièrement submergés dans l'intérieur de l'usine, où
l’eau avait pénétré.
Au Moulin-Hélie, des murs de clôture ont été renversés, et dans
divers autres endroits des digues entraînées le long des bords de
l'Ante, ou des biefs d'usine.
Dans les moulins qui se trouvent en aval de Saint-Laurent, il y a eu des
farines compromises par les eaux
On n'a pas encore le détail exact de toutes les pertes éprouvées par
les habitants. ( L’Écho Bayeusain )
Juin
1860 - Inondation de la vallée de la Dives. -
A la suite des pluies abondantes et continuelles qui sont
tombées dans notre pays, une inondation considérable s'est produite
dans la riche vallée de la Dives et l'a submergée dans toute son
étendue, depuis Dives jusqu'à Corbon, c'est-à-dire dans une longueur
de plus de cinq myriamètres. Tous les herbages, indistinctement sont
ensevelis sous les eaux. On n'avait pas vu une semblable crétine, à
l'époque où nous sommes depuis un long espace de temps.
Tous
les cours d'eau qui coulent dans la vallée ont franchi leurs digues et
se sont répandus dans les herbages voisins, on a constaté que les
digues avaient été emportées par la crétine en plusieurs endroits.
La belle vallée de la Dives, dont l'aspect présentait encore, il y a
peu de jours un aspect tout à fait enchanteur, n'est plus qu'un immense
lac d'eau bourbeuse. La route de Caen à Rouen, entre Troarn et
Saint-Samson, est couverte par l'eau comme au mois de décembre dernier,
lors de la crétine qui survint à la suite du dégel.
La
vaste plaine marécageuse, connue vulgairement sous le nom de
Domaine, qui appartenait, avant la révolution de 89, à M. le duc
d'Orléans, et qui est bordée par les communes de Saint-Samson et
Saint-Pierre-du-Jonquet, Le Ham, Goustranville et Putot, n'offre
plus à l’œil qu'une immense nappe d'eau. Tous les herbages que l'on
destinait à être fauchés, dans la vaste étendue de la belle vallée
de la Dives, sont tellement couverts d'eau que l'on a peine à
découvrir quelques vestiges d'herbe.
La
situation exceptionnelle de la vallée de la Dives et la nature
particulière du terrain dont elle est composée, rejettent toute
espèce de travaux de dessèchement, elle ne prospère que par
l'humidité naturelle du sol, ôtez lui cet élément indispensable à
sa prospérité, elle se desséchera et ne produira plus rien, les
rongeurs la ravageront complètement, et les bestiaux qu'on y met
au pâturage nous trouverons plus qu'une nourriture insuffisante, ces
faits se produisent dans la vallée toutes les fois qu'une inondation ne
l'a pas couverte pendant l'hiver.
La
crétine que nous signalons est hors de saison, c'est un mal inévitable
qu'il faut avoir la résignation de supporter, parce qu'aucun moyen ne
peut être assez efficacement employé pour l'empêcher ou pour
l'éviter, néanmoins, si le temps se fixait au beau et que les
propriétaires et les fermiers de la vallée en profitassent pour couper
leurs herbes telles quelles, en temps opportun, le regain qui croîtrait
à l’arrière saison, s'il était favorisé par un temps convenable,
les dédommagerait encore considérablement de leur perte actuelle, tant
la fécondité de la vallée est grande et toute puissante après les
inondations. ( L’Ordre et la Liberté)
Mars
1861 - Découverte d’un cadavre.
- Il
y a quelque temps, nous faisions connaître que, le 12 février dernier,
un musicien ambulant s'était jeté dans la Dives, à la suite d'une
querelle qui venait d'avoir lieu entre lui et sa femme dans une auberge
de la commune de Saint-Samson, près Troarn, et que, depuis ce moment,
il n'avait plus reparu.
Des
doutes s'étaient élevés sur la mort de cet individu, qu'on assurait
même avoir vu le lendemain avec sa femme. Cependant, le 8 de ce mois,
un pêcheur de Cabourg retirait de la Dives, sur le territoire de la
commune de ce nom, le cadavre d'un inconnu paraissant âgé d'environ 45
ans, dont le signalement se rapportait à celui du musicien, et dont la
mort semblait remonter à une quinzaine de jours au moins, le corps ne
présentait aucune trace de violence.
Dans
les vêtements de cet individu, on a trouvé entre autres objets, un
calepin renfermant plusieurs certificats, un permis d'exercer la
profession de musicien, délivré, par le préfet de l'Yonne, à un
sieur Hemery (Fortuné- Adolphe), domicilié à Paris, et un passeport
au même nom, stipulant que le porteur vovageait avec sa femme.
D'après
ces constatations, il y a tout lieu de supposer que le cadavre est celui
de l'individu qui s'est volontairement noyé à Saint-Samson, le 12
février. ( L’Ordre et la Liberté)
Août
1861 - Un accident
de la route. - Le
mardi 13 de ce mois, le sieur Couvrechef, journalier à Troarn, était
occupé, en la commune de Saint-Samson, à charroyer du foin.
L'attelage
qu'il conduisait s'étant trop approché de la masse d'un fossé qui
bordait le chemin qu'il parcourait, la roue de la charrette s'engagea
sur cette masse, de sorte que le véhicule
versa. Le voiturier,
ayant été lui-même renversé, a eu le malheur de se défaire
l'épaule dans sa chute. ( L’Ordre et la Liberté )
Octobre
1861 - Les inondations.
- Par
suite de l'inondation qui couvre la vallée de la Dives, toute
communication à pied est interrompue, depuis quelques jours déjà, sur
la route de Caen à Rouen, entre Troarn et Saint-Samson.
L'eau
couvre la route sur une étendue de 60 mètres environ, et elle a plus
d'un mètre de hauteur dans les herbages de la vallée. De mémoire
d'homme on n'avait vu, à pareille époque, la route interceptée par la
crétine.
L'administration
des ponts et chaussées a établi, pour les piétons, un service
d'écaude au moyen duquel on franchit la partie de route ensevelie sous
l'eau. ( L’Ordre et la Liberté )
Janvier
1862 -
Une mort subite. -
Le samedi 28
décembre dernier, Mme Saint-Martin, femme de confiance chez M. le curé
de Saint-Samson, est morte subitement, le matin, dans son lit.
Cette
dame, se sentant indisposée, appela M. le curé pour lui faire part de
sa position. Comme cet ecclésiastique voulait sortir pour chercher du
secours, elle le pria de ne pas la quitter, disant qu'elle mourrait
pendant son absence. M. le curé chercha à la rassurer, mais ce fut
inutilement, elle ne tarda pas à expirer.
Depuis
longtemps, Mme Saint-Martin s'était frappé l'imagination qu'elle
mourrait subitement. Les remontrances des médecins et du curé, à ce
sujet, ne purent la dissuader, tant elle avait nourri cette idée dans
son esprit. Elle était âgée de soixante et quelques années. ( L’Ordre
et la Liberté )
Décembre
1862 -
Un vol. - Il
y a quelques jours on a volé, nuitamment, au préjudice de la
demoiselle Cécile Postel, gardienne, demeurant à Saint-Samson, huit
volailles et huit lapins. Les voleurs ont arraché la serrure du
poulailler pour s'emparer des volatiles. La
justice informe.
(l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1862 - Les mulots.
- Un
grand nombre d'herbages de la vallée de la Dives, situés, notamment,
sur les territoires de Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Samson,
Troarn, Bures, Basseneville, sont en ce moment ravagés par des milliers
de mulots qui les labourent en tout sens et en arrachent l'herbe sur
leur passage.
Ces
herbages offrent un triste spectacle par la dégradation que causent
journellement ces terribles rongeurs, le fait se renouvelle chaque fois
que l'hiver n'est pas assez humide pour produire une bienfaisante
crétine qui, seule, a l'efficacité nécessaire pour mettre fin à ce
fléau. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1863 -
Toujours les mulots. - Afin
de mettre un terme aux ravages inquiétants que causaient journellement,
dans les herbages de la vallée de la Dives, les myriades de mulots qui
y pullulaient, on a, ces jours derniers, levé les vannes des écluses
des rivières et cours d'eau, et l'on a, par ce moyen, submergé tous
les herbages qui se trouvent dans le bassin de la Muance, au sud de la
route de Troarn à Saint-Samson.
Cette
crétine artificielle débarrassera, nous n'en doutons pas, les herbages
submergés des incommodes rongeurs qui les dévastaient d'une manière
si préjudiciable aux intérêts des fermiers.
Il
est à désirer que la partie du bassin de la Muance qui se trouve au
nord de la chaussée de Troarn soit également submergée pour obtenir,
de ce côté, le même résultat. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1867 -
Inondation. -
Le dégel a produit une grande crétine dans la vallée de la Dives.
Les cours d'eau ont débordé et sont venus ajouter à l'inondation, qui
est général dans toute la vallée.
Samedi
dernier, les personnes qui se rendaient à pied, au marché de Troarn,
étaient obligées de passer dans une écaude, la chaussée de Troarn,
entre ce bourg et Saint-Samson, qui était couverte par les eaux.
Avril
1867 -
Un drame. -
Lundi dernier, vers midi, la dame Casset, de Saint-Samson, quitta
son domicile sans vouloir attendre son mari, qui désirait l'accompagner
pour aller traire sa vache qui est au pâturage.
Quelques
instants après son départ son mari quitta son domicile pour aller la
rejoindre. En approchant de la pièce, il vit sa femme son mouvement
auprès de l'animal, s'en étant approché, il approuva inanimée. A ses
cris, plusieurs personnes s'empressèrent de se rendre auprès du sieur
Casset, ils relevèrent la malheureuse femme et la transportèrent chez
son fils, sans qu'elle donnât aucun signe de vie.
On
avait cru tout d'abord que l'infortunée avait été tuée par sa vache,
il n'en était rien. Cette femme, qui était presque septuagénaire, a
succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante.
Cette
mort soudaine a causé une vive émotion parmi la population de
Saint-Samson.
Avril
1869 -
La mer et les naufrages.
- Dans la nuit
de samedi à dimanche, un nouvel ouragan s'est déchaîné sur notre
contrée.
Vers
onze heures, le vent, qui était au sud-ouest, a sauté brusquement au
nord, et a soufflé en tempête jusqu'au lendemain.
C'est
entre deux et trois heures du matin que l'ouragan a éclaté avec toute
sa violence. Les maisons étaient ébranlées comme par un tremblement
de terre, par moments, on eut dit, tant la rafale était bruyante, que
les éclats de la foudre se mêlaient assez mugissements.
À
Caen, aucun accident grave n'est arrivé. Sur le cour, quelques baraques
seulement ont été renversées.
Sur
les berges du canal, 12 à 15 arbres ont été rompus, principalement
dans la vallée située entre Blainville et Bénouville.
Par
suite du mauvais temps qu'il faisait dimanche, les steamers pour Caen et
Trouville sont restés au port.
Cette
tempête a produit également de nouveaux dégâts, non seulement aux
toitures, dont elle a arraché des tuiles ou des ardoises en quantité,
mais aussi dans les champs et les vergers où elle a couché sur le sol
une grande quantité d'arbres à fruits.
De
plus, elle a donné une crue considérable à la crétine qui envahit la
prairie de Caen et la vallée de la Dives dans toute son étendue, de
telle sorte que la route de Caen à Rouen, dans la traverse de Troarn à
Saint-Samson, est complètement ensevelie sous l'eau, dont la hauteur
atteint, en quelques endroits, plus de 50 centimètres.
Depuis
dimanche dernier, l'administration des ponts et chaussées à organisé
un service de Charette pour passer les piétons qui circulent sur la
route de Troarn à Saint-Samson. De longtemps on avait vu une pareille
crue.
Les
départements de l'Orne, de la Manche, de l'Eure, de la
Seine-Inférieure et de la Sarthe, ont également ressenti les effets de
cette tempête.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- Dimanche
dernier, le petit domestique de M. Leroy, herbager à Saint-Samson, se
rendit, au point du jour, à un appartement, de bergerie, situé à
quelque distance de la maison d'habitation, dans un herbage bornant la
grande route, afin d'y prendre du foin pour les bestiaux. A peine
était-il entré dans l'appartement, qu'il aperçut
deux hommes couchés sur le foin. La peur l'ayant pris aussitôt,
l'enfant sortit précipitamment en fermant la porte à clef, puis il
vint rendre compte à son maître de sa découverte. M. Leroy expédia
immédiatement un exprès à Troarn pour requérir la gendarmerie.
Pendant
ce temps, M. Adrien Leroy fils se dirigea vers la bergerie pour
surveiller les individus qui y étaient renfermés, mais, à son
arrivée, il vit l'un d'eux sauter à terre par un trou qu'il
avait pratiqué dans la couverture. Il se dirigea résolument vers
l'inconnu ;
et le saisit au
collet.
Celui-ci,
se voyant appréhender, enjoignit à M. Leroy de le relâcher, sinon
qu'il allait lui porter des coups de couteau. En effet, ayant tiré un
couteau de sa poche, il menaçait d'en faire usage, il blessa même M.
Leroy à la main avec la lame en cherchant à s'arracher de ses mains.
M. Leroy ayant lâché prise, les deux inconnus s'esquivèrent à
travers les herbages, dans la direction du Ham.
Les
gendarmes de Troarn étant arrivés sur les lieux, on les informa de ce
qui s'était passé et de la direction prise par les deux individus. Ces
militai;res
se mirent à leur recherche et les découvrirent bientôt dans une
auberge du Ham où ils les trouvèrent attablés, ils se saisirent de
leurs personnes et les amenèrent à Troarn étroitement serrés. Le
lendemain ces deux malfaiteurs ont été écroués.
Décembre
1869 -
Fait divers.
- La poste,
ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins
d'accroître la rapidité des correspondances.
Dans
ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin
de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à
desservir, Nous applaudissons franchement à cette mesure, qui
apportera une grande célérité dans la correspondance et qui
améliorera la situation pénible des facteurs qui desservent la
campagne.
Mai
1872 - Le temps
qu’il fait.
- La
température insolite
qui règne depuis quelques semaines, est cause d'une aggravation de la
mortalité dans certaines contrées.
A
Paris le chiffre des
décès a été de plus 1000 dans la dernière semaine, total
considérable en raison du nombre actuel des habitants.
Mai
1872 - Fait
divers.
- La
récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui
dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois
chante la caille, autant
de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait
entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance
et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le répétait six
et sept fois ; présage de cherté. En effet, le
blé n'a-t-il pas, en
ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.
Mai
1872 - Batterie
de femmes.
- Une
rixe engendrée par la
jalousie, a eu lieu, le 25 mai, vers 9 heures
du soir, entre deux femmes de St-Samson.
Ces deux rivales s'étant rencontrées,
s'injurièrent d'abord et se prirent ensuite aux cheveux.
Dans
la lutte, l'une d'elles, la femme M…..., qui avait un licol à la
main, le passa à la tête de son adversaire et tirait par la longe de
toute sa force, à la grande joie des spectateurs de cette
scène burlesque, tandis que la femme
S….., cherchant à se
débarrasser du fatal licol
qui l'étreignait, tenait l'autre par la chevelure. Bref , la femme M…..,
malgré son licol, a eu
le dessous et a été relevée toute sanglante,
la face égratignée et les bras contusionnés.
Une
enquête ayant été faite à
ce sujet par la
gendarmerie de Dozulé, la justice aura à se prononcer sur cette
affaire.
Décembre
1873
-
Accident. - Lundi,
dans la soirée, un accident est arrivé à St-Samson, canton de
Dozulé, au sieur Lechandelier, épicier à Goustranville. Après avoir
fait une commission au bureau de tabac, cet homme était remonté dans
sa voilure et s'en allait, quand il s'aperçut qu'il avait laissé ses
mitaines au bureau, il descendit de voiture pour aller les chercher,
mais s'étant embarrassé les pieds dans les guides, il tomba lourdement
sur le sol et se démit ou cassa le
genou.
Juillet
1874
-
Le réchauffement climatique.
- La
comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons.
En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse
furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle
comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains
endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le
vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera
de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr.
par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à
l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas
d'insolation sont
signalés.
Juillet
1874
-
La comète. - Selon
les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de
Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15
juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de
l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de
l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa
traînée est très apparente à l’œil nu.
Octobre
1874
- Éclipse. -
Le
10, il y aura une
éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.
Octobre
1874
- Végétation. -
On
signale partout en ce moment d'étranges phénomènes de végétation :
à St-Samson, ce sont des pommiers qui sont en fleurs comme au
mois de mai, de Vimont, on nous a apporté un bouquet de lilas blanc.
Mais
voilà le plus singulier : M. Blochon nous a présenté des
branches de poiriers et pommiers couverts non seulement de fleurs, mais
encore de fruits ayant dépassé la circonférence des plus gros
cerneaux.
Janvier
1875
-
Le froid. -
L'année
débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.
A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour
blessures à
la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux
chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu.
Dans
notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les
accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos
médecins n'aient été occupés qu'à remettre
des jambes brisées et des poignets foulés.
En
Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est
descendu à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à -
15 degrés. A Pontarlier, - 20 degrés.
En
France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans,
facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid.
La
ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux.
C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de
calorique pour fondre la neige qu'il écrase et pour sécher le sol.
Février
1875
-
Question. - La
Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou
les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des
voisins ; 2° qu'ils ne
pouvaient les tuer qu'au
moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur
les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux
pigeons.
Février
1875
-
Grave question. - Des
canaux de dessèchement ont été établis pour préserver de
l'inondation les communes de Troarn, Saint-Samson, Basseneville,
Goustranville et Janville. Les marais de ces quatre premières communes
sont sous l'eau depuis un mois, seul, Janville est à sec. Qui nous
expliquera ce phénomène ?
Août
1877
-
Rixes. -
La fête Saint-Samson, près Troarn, a été troublée
par plusieurs faits regrettables qui auront leur dénouement devant la
justice. Quatre individus pris de boisson
ont injurié et frappé le maire, un nommé Levêque, de Saint-Samson,
soldat en convalescence, a terrassé et frappé brutalement le sieur
Duval, de Basseneville, parce que cet homme s'était refusé à ce que
sa petite fille, âgée de 9 ans, dansât
avec lui.
Mai
1880
- Accident. -
Ces
jours derniers, vers 7 heures du soir, le sieur Louis-Urbain Roger,
âgé de 76 ans, journalier, demeurant à Troarn, venait de quitter son
frère, cordonnier à Saint-Samson, et revenait à son domicile, arrivé
près le pont situé sur la Dives, et connu sous le nom de pont de
Saint-Samson, il fut renversé sur le sol par un char-à-bancs,
attelé d'un cheval que son conducteur menait grand train, la roue du
véhicule lui passa sur le corps. Le voiturier s'arrêta aussitôt et,
aidé de quelques hommes, il plaça le blessé dans sa voiture jusqu'à
Troarn. La blessure du malheureux ouvrier consiste dans la fracture
d'une fausse côte, ayant amené la perforation de la base du poumon. On
ignore le nom du voiturier, qui est de Caen.
Avril
1881 - Suicide.
- Jeudi, un nommé
Paul Ferment, cultivateur à Saint-Samson, s'est suicidé à l'aide d'un
fusil. Pour accomplir son funeste dessein, Ferment qui avait déjà
essayé, il y a quelque mois, de se détruire avec un pistolet, profita
de ce que sa femme était à laver du linge à la mare, ferma les
fenêtres et la porte, puis fixa un clou le long du chambranle,
sur lequel il appuya son fusil, dont il mit le canon dans sa bouche, le
coup partit et lui fit sauter la cervelle. On ignore la cause du suicide
de ce malheureux.
Octobre
1887 -
Malheureux coup de feu.
-
La semaine dernière, un individu,
croyant tirer un sanglier, a tué une génisse noire appartenant au
sieur Huette, cultivateur à Saint-Samson.
L'animal est estimé 150 francs. Après bien des recherches, on croit
être sur la piste du maladroit.
Avril
1888 -
Épizootie.
-
En présence des cas de
fièvre aphteuse, dite cocotte, qui se sont produits sur divers points
du département, le préfet rappelle aux Maires, propriétaires,
éleveurs et cultivateurs, les dispositions de la loi du 21 juillet
1881, qui oblige de faire au maire la déclaration de tout animal malade
afin qu'il le fasse visiter, interdit la vente et le transport des
animaux atteints le tout sous peine d'amende et de prison.
Avril
1888 -
Accident de voiture.
- Samedi
dernier, la dame Leprêtre, bouchère à Saint-Samson, prés Troarn,
revenait du marché de Dozulé vers 8 heures du soir, dans une voiture
conduite par son garçon. En descendant la côte, le cheval s'emballa et
vint se jeter dans la barrière du chemin de fer qui était fermée et
dont il brisa quelques barreaux. Le train de Trouville arrivait. La
garde barrière fit les signaux nécessaires pour arrêter le train, et
grâce à son sang-froid tout accident fut écarté de ce côté. Mme
Leprêtre, grièvement blessée
à la tête, fut portée à l'hôtel de la Gare où des soins
intelligents. Elle ensuite transportée chez elle.
Juin
1894 -
Les effets d’une lettre anonyme.
- En
décembre 1892, la banque Asseline, de Caen, recevait la lettre suivante
: « Monsieur, j'ai l'honneur de vous prévenir en ami de vous méfier
et de vous engager à ne pas donner de fonds à Léonce Fontaine, de
Cricqueville, ou vous vous ferez pincer pour une grosse somme. Un
ami ».
M.
Léonce Fontaine est un herbager bien connu dans les arrondissements de
Caen, Bayeux, Pont-l'Evêque et Lisieux. Il n'a pas moins de 5 à 600 bœufs
dans ses herbages. Il avait un
fort découvert à la banque Asseline. On lui demanda de se mettre au
pair dans le délai d'un mois. Il s'exécuta et réclama la lettre
anonyme qui mettait son crédit en suspicion. Il crut qu'elle émanait
de M. Leroy, commissionnaire en bestiaux et maire de Saint-Samson. Ils
étaient ami, cependant. M. Fontaine a cité M. Leroy devant le tribunal
civil de Pont-l’Evêque. Il demande 50 000 fr. de dommages-intérêts
et la publicité. M. Leroy nie être l'auteur de la lettre, trois
experts affirment qu'elle est de sa main. M. Leroy demande une nouvelle
expertise. La décision du tribunal ne sera connue que dans quelques
semaines. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mars
1895 - Fin d’une
vieille affaire. - On se rappelle que le sieur Fontaine, maire de
Cricqueville, avait intenté un procès en 50 000 fr. de
dommages-intérêts au sieur Leroy, maire
de Saint-Samson, alléguant que ce dernier avait écrit, à la banque
Asseline et Cie de Caen, le 6 mars 1891, une lettre anonyme qui lui
avait fait supprimer son crédit par cette banque. Des experts de Rouen
et Pont-l'Evêque, nommés par le tribunal, déclaraient que la lettre
était bien de M. Leroy. Mais, à la suite des débats, le tribunal
embarrassé ordonna une nouvelle expertise et désigna trois experts de
Paris. Le sieur Fontaine porta appel de cette décision, soutenant que
les documents produits par lui étaient suffisants pour montrer qu'il
n'était pas l'auteur de la lettre
anonyme. La cour de Caen vient de statuer sur cette affaire. Elle a
déclaré qu'il y a, au sujet de la culpabilité de Leroy, des doutes et
des invraisemblances, et que la lettre anonyme n'a pas été la cause de
la fermeture du crédit du sieur Fontaine, dont elle a rejeté la
demande et qu'elle a condamné à tous les dépens.
(Source
: Le Bonhomme
Normand)
Mai
1898 -
Vol de médailles. -
On a volé 325
médailles et divers objets au sieur Ernest Rocquier, propriétaire à
Saint-Samson, canton de Dozulé. Le vol est évalué à 300 francs environ.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Vol
de veau. -
On a volé un veau de 250
fr. au sieur Albert Casset, propriétaire à St-Samson, canton de
Dozulé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 - Une grosse affaire. - Lors des crues
occasionnées par les grandes pluies du commencement du mois, le vannage
des Croullières, située sur la commune du Ham, céda et par ce fait
tous les terrains des environs se trouvèrent inondés par les eaux
vaseuses charriées par la Dives.
Tous
les terrains en aval solidaires par les canaux, eurent également à
souffrir mais le plus lésé se trouve être M. Cabrol, propriétaire de
l'ancienne ferme Delarbre, une centaine de bœufs ont dû être enlevés
et tous les foins à peu près perdus.
Ce
propriétaire intente une action au syndicat en réparation du dommage
causé. Il allègue que l'association paie au directeur des travaux et
gardes une somme d'au moins 6000 francs, qui forme moins 20 % du
budget. Que ce personnel payé par les propriétaires syndiqués doit au
moins veiller au bon état des ouvrages du syndicat et que des accidents
occasionnés par la mauvaise surveillance doivent engager sa
responsabilité. Que le directeur des travaux et le directeur résidant
en dehors des terrains syndiqués ne peuvent apporter dans leurs
fonctions la surveillance nécessaires. Nous tiendrons nos lecteurs au
courant de cette affaire qui intéresse toute la vallée.
Juillet
1931 -
Dramatique fin de fête.
- Dimanche
soir, M. Lelaidier, de Bures, revenait avec sa femme à bicyclette de la
fête de Touques quand, sur le pont de Saint-Samson, pour des motifs
inconnus, il descendit de vélo et se jeta dans la Dives. Sa femme
courut chercher du secours mais quand elle revint, son mari avait
disparu. Ce n'est que le lendemain, et aprés de longues
recherches, qu'on parvint à repêcher le cadavre.
Le
défunt était un homme très estimé et l'on se demande pourquoi il a
voulu se tuer.
Février
1932 -
La circulation est rétablie entre Troarn et St-Samson.
- Le
Préfet du Calvados, par son arrêté en date du 13 janvier 1932, avait
interrompu la circulation sur l'ancien chemin de grande communication
n° 3 entre Troarn et Saint-Samson, jusqu'au 29 février 1932.
M.
l'Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées ayant pu faire achever les
travaux, le Préfet est heureux d'informer les conducteurs des voitures
à chevaux et même des automobiles de la région qu'ils pourront à
partir du vendredi 12 février 1932, circuler sur ledit chemin sur
lequel il ne reste plus à exécuter que l'empierrement et le
revêtement superficiel.
C'est
avertir les intéressés qu'ils ne pourront encore passer qu'à une
allure très modérée et à leurs risques et périls. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Une automobile tombe dans une mare.
– A la fin de l'après-midi, M. Roger Meigneux,
cultivateur à Homoy (Somme), suivait en automobile la route de Rouen à
Caen. A 300 mètres environ du bourg de Saint-Samson, par suite d'un
dérapage, la voiture quitta la route, passa au-dessus du fossé et d’une
haie, après avoir fait plusieurs « tonneaux
» et tomba dans une mare, en contre-bas de la route. Elle disparut
presque entièrement dans l'eau, reposant des quatre roues sur le fond.
Par bonheur, la glace arrière gauche s'était brisée et le conducteur
put sortir par la portière. Il en était quitte pour un bain forcé et
quelques égratignures au visage et aux mains. Il n'avait pas perdu
connaissance, malgré la violence du choc, sinon il aurait été noyé.
La
voiture a pu être retirée de la mare, non sans peine. Elle était en
piteux état. Seul, le moteur ne paraît pas avoir trop souffert. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Après l’auto dans la mare, l’attelage dans la rivière.
– Il
y a quelques jours, une auto tombait dans la mare de Saint-Samson.
Mercredi après midi, un accident qui rappelle ce dernier s'est produit
au Pont-de-Saint-Pierre.
M.
Etienne Lemarinier, 35 ans, cultivateur à Saint-Samson, se rendait à
la fenaison avec une racleuse attelée de deux chevaux accouplés. Il
voulut traverser le pont sans descendre pour tenir les chevaux par la
bride. Or, le pont est étroit et sans parapet. Le cheval glissa et
l'attelage tomba dans la rivière, La Muance. M. Lemarinier n'eut que le
temps de sauter de son siège. Il put retirer un des chevaux de la
rivière, mais l'autre, retenu par ses harnais, fut noyé.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R
: régiment ; D : division.
Arrondissement
de Lisieux.
Canton
de Dozulé : Auberville (R) ;
Goustranville (D) : Saint-Samson (R).
(Source : Le Bonhomme Libre)
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