15 Mars 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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SAINT - SAMSON

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune sont des Saint-Samsonnais, Saint-Samsonnaises


Juin 1831    -    Inondations exceptionnelles dans la vallée d'Auge.   -   Les grosses pluies du commencement de la semaine dernière ont tellement enflé la Dives que les eaux ont débordé dans une grande partie de la vallée d'Auge, et inondé le bas pays comme dans les crues d'eau de l'hiver. Il a fallu retirer des marais les nombreux bestiaux qui les dépouillaient, et d'ici 15 jours, à moins de grandes chaleurs pour raffermir le sol, ils ne pourront y être remis.

Cette circonstance fâcheuse cause un très grand préjudice à la plupart des propriétaires du pays, qui ne pouvant prévoir à cette époque un débordement aussi considérable, n'avaient pas de ressources préparées pour y remédier et ne pas laisser dépérir leurs bêtes d'engrais.

Hier encore les eaux étaient à la hauteur de la chaussée de Troarn à St. Samson, et toute la vallée présentait l'aspect d'un bras de mer. Ce n'est qu'avec beaucoup de peine que l'on a pu préserver de l'inondation les prairies élevées, les chaussées destinées à les en garantir se trouvant en beaucoup d'endroits crevées par les taupes. Il  y a un grand nombre d'années que cet accident n'était survenu en pareille saison. (Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1843   -  Nouvelles du département.   -   Les pluies qui depuis six semaines sont tombées presque sans interruption ont, pour la seconde fois depuis le temps qui habituellement se nomme la belle saison, inondé le bas pays de la vallée d'Auge.

Il y a quelques jours encore, la chaussée de Troarn était couverte de vingt centimètres d'eau, et pour passer de ce bourg à Saint-Samson, il fallait des barques comme dans les mauvais jours de l'hiver. En ce moment il y a plus de 60 centimètres d'eau sur les prairies.

A Pont-1'Èvèque, la Touque était également débordée, et la lenteur avec laquelle les eaux s'écoulent prouve que les bassins supérieurs de la Touque et de la Dives ont reçu des quantités considérables de pluie. Dans toute la contrée les petits foins sont fort compromis.

Si le temps, se rétablit, comme les vents passés au nord depuis deux jours le font espérer, les prairies artificielles pourront encore donner ce qu'elles promettaient au commencement de la saison.

Quant aux blés, ils n'ont pas souffert, l'apparence est belle, mais l'époque de la floraison approche, et les pluies, à la fin de ce mois, feraient beaucoup de mal. La floraison des pommiers s'est bien faite. Les pommes seront abondantes cette année, et bien des gens cherchent déjà une consolation dans l'aspect des vergers. Il y a déjà baisse sur le prix des cidres et des eaux-de-vie. Cependant tout demande du soleil. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Nouvelles du département.   -   Dimanche, les processions de nos diverses paroisses ont parcouru la ville par un beau temps et au milieu de l'affluence de la population. Plusieurs reposoirs élégants attiraient l'attention des nombreux curieux qui se portaient en foule dans les rues où ils se trouvaient établis. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Lundi dernier, l'eau qui n'a cessé de tomber toute la journée et une partie de la nuit, a gonflé extraordinairement les rivières de Vie et de Dives. Lundi soir, Vimoutiers avait, dans ses rues, un torrent de plus d'un mètre de hauteur qui a causé les plus grands ravages.

Mardi on évaluait la perte à environ 200 000 fr. Ces dégâts ne sont rien auprès des pertes éprouvées dans la vallée d'Auge qui a été complètement submergée, et qui n'est encore aujourd'hui qu'un vaste lac. L'orage s'est étendu dans la vallée d'Orbec ; plusieurs bestiaux ont été entraînés, et quelques usines ont eu à souffrir. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Lundi dernier, deux attentats à la pudeur avec violence, ont été commis le même jour sur deux jeunes filles de 15 ans, par un habitant de la commune de Saint-Samson, près Troarn, marié et père de plusieurs enfants. M. le Procureur de la République, près le tribunal de Pont-l’Évêque, a commencé l'instruction de ce procès.  (source Journal de Honfleur)

 

Février 1858   -   Cour d’AssIses du Calvados.   -   Président de M. Renault, conseiller. Audience du 1er février.

Le nommé Sarnson (Victor-Alphonse-Eugéne) né le 1er novembre 1826, à Hermanville, se disant journalier et domicilié à Caen, était accusé d’avoir soustrait du pain et de l’argent au préjudice d’une demoiselle Lecesne, le 9 octobre 1857, en la commune de Bures, canton de Troarn ; d’avoir soustrait des objets mobiliers au préjudice des époux Lesueur, le 10 octobre 1857, en la commune de St-Samson, canton de Dozulé.

Profitant du moment ou la demoiselle Lecesne était sortie un malfaiteur s’introduit chez elle en forçant et en escaladant une fenêtre du rez-de-chaussée, fouilla les meubles restés ouverts et s’emparant d’un morceau de pain et d’une somme d’environ un franc cinquante centimes.

Le lendemain, en la commune de St-Samson, les époux Lesueur qui étaient absents depuis six heures et demie du matin, trouvèrent leur fenêtre ouverte en rentrant chez eux vers une heure de l’après midi. Ils constatèrent bientôt qu’on leur avait soustrait dans une armoire fermée à clef un somme de quarante francs deux pantalons et d’autres effets d’habillements. Une vitre brisée et les empreintes profondes qu’un instrument de fer, employé comme levier, avait laissées sur le contrevent de la fenêtre et sur les battants de l’armoire indiquait les moyens employés par le voleur pour commettre son crime.

Les soupçons se portèrent sur un homme étranger au pays qu’on avait vu le jour du vol rôdant autour de l’habitation des époux Lesueur. La police apprit bientôt qu’un homme entre les mains duquel on avait remarqué une pièce d’or et qui portait un paquet renfermant quelques vêtements s’était rendu à Dozulé et avait pris la voiture se rendant à Pont-l’Évêque. Mais là se perdaient les traces, lorsque le 25 octobre le commissaire de police de Dozulé remarqua dans le bureau des diligences un individu, le nommé Samson, qui retenait une place pour Caen, et dont le signalement lui paraissait se rapporter à celui de l’auteur du vol commis. Cet homme ne fit aucune difficulté pour dire son nom et son domicile mais répondit par la dénégation la plus formelle aux questions qui lui furent adressées relativement aux faits dont on l’accusait. Il ne put persister longtemps dans ce système, surtout lorsqu’il lui fallut expliquer la possession de la cravate du sieur Lesueur dont il était porteur. Il fut donc obligé de faire, des aveux qu’il renouvela devant les juges d’instruction.

Samson a été déclaré coupable sans circonstances atténuantes, et condamné à sept ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1860   -   Les inondations dans le Calvados.   -   La vallée de la Dives est, en ce moment, envahie par la Crétine, les eaux sont très hautes et couvrent la route de Rouen entre Troarn et Saint-Samson, on ne peut passer d'un endroit à l'autre qu’au moyen d’une écaude. La chaussée allant de Troarn à Saint-Pierre-du-jonquet et qui longe la Muance, est disparue sous l'eau. Toutes les rivières sont débordées et la riche et belle vallée de la Dives ressemble à un vaste lac.
Voici en quelques termes le Noireau rend conpte de l'inondation de Condé :
Un débordement quasi semblable à celui de 1852, s'est produit vendredi matin vers deux heures, dans les quartiers de la ville voisin de la rivière. On ne connaît pas encore le chiffre exact des dégâts.
L'inondation produite par la Durance a été, contrairement en 1852, inférieure de celle du Noireau. L'eau a atteint dans quelque rez-de-chaussée de la rue des Prés une hauteur de 25 centimètres environ, et n'est pas allé au-delà ; le pont de la rue de la Poissonnerie etait presque bouché et les prairies étaient entièrement submergées. On n'a que de légères pertes à déplorer dans cette partie de la ville.
Quant au Noireau, il a fait de plus grands ravages, tous les jardins du côté Est de la rue St-Martin et même quelques maisons ont été envahis par les eaux, qui ont atteint en certains
endroits prés d'un mètre de hauteur, la rue de La Roque était entièrement envahie, et les maisons qui avoisinent le pont ont été inondées à une hauteur de près d'un mètre quarante centimètres : la rue du Vieux-Château etait aussi submergée, mais l’eau n'y a atteint qu'une faible hauteur.
Plusieurs murs et pans de maisons se sont écroulés dans les rues St-Martin et de la Roque. On n’a heureusement à déplorer que des pertes matérielles, et personne n'a été victime de cet invisible et violente invasion.
La crue des eaux s'est fait sentir jusqu'à 8 heures 1/2 environ, moment où elles se sont retirées. Les rues n'ont cependant pas été complètement dégagées que dans la soirée.
On ne saurait trop louer dans cette circonstance la sollicitude de l'administration supérieure et le zèle apporté à secourir les inondés.
Sur la route de Condé à Athis et à Flers, les dégâts occasionnés par l'inondation sont tellement grands, qu'il est impossible d'y croire si on ne les a pas vus. La route qui longe les bois dits de « Montaigu », a été littéralement décaissée, il s'y est même produit des excavations de plus d'un mètre de hauteur. L'eau à charrié des blocs énormes de pierres qui empêchent presque, en certains endroits, la circulation. C'était un véritable torrent dévastateur, et le coup d'œil est navrant.
La maison appartenant à M. Michel Trolley, fabricant à Condé et occupée par la dame Le Choix, aubergiste, s'est écroulée le 31 vers dix heures du matin. Une jeune fille âgée de dix-neuf ans, la nommée Louise Le Choix, a été ensevelie sous les décombres.
Préservée heureusement par les meubles, elle a pu être retirée sans autre blessure qu’une large cicatrice au front. La violence des eaux était telle, qu’on n'a pu rien sauver de mobilier, tout a été emporté.
La dame Le Choix, veuve depuis trois mois, se trouve, par suite de ce sinistre, réduite à la plus profonde misère.
A Falaise, dans la soirée du 29 décembre, l'eau est tombée en si grande abondance que plusieurs quartiers de cette ville ont été inondés, c'était un véritable déluge.
Le Grand-Cours était entièrement couvert par l'eau. De plus, dans la rue des Boulangers, et à la Porte-de-Guibray, l'eau a envahi les caves et le rez-de-chaussée des habitations et causé de grands dommages au mobilier.
Les dégâts ont été plus sérieux encore dans d’autres endroits. Au faubourg de la Roche, l'eau a dépassé les lavoirs et s'est élevée d'un mètre trente centimetres au-dessus du sol, entraînant avec elle une certaine quantité de linges déposés là pour être blanchi.
Au Moulin-Bigot, les vannes de ce moulin ont été brisées et plusieurs sacs de farine entièrement submergés dans l'intérieur de l'usine, où l’eau avait pénétré.
Au Moulin-Hélie, des murs de clôture ont été renversés, et dans divers autres endroits des digues entraînées le long des bords de l'Ante, ou des biefs d'usine.
Dans les moulins qui se trouvent en aval de Saint-Laurent, il y a eu des farines compromises par les eaux
On n'a pas encore le détail exact de toutes les pertes éprouvées par les habitants. ( L’Écho Bayeusain )

 

Juin 1860   -   Inondation de la vallée de la Dives.   -   A la suite des pluies abondantes et continuelles qui sont tombées dans notre pays, une inondation considérable s'est produite dans la riche vallée de la Dives et l'a submergée dans toute son étendue, depuis Dives jusqu'à Corbon, c'est-à-dire dans une longueur de plus de cinq myriamètres. Tous les herbages, indistinctement sont ensevelis sous les eaux. On n'avait pas vu une semblable crétine, à l'époque où nous sommes depuis un long espace de temps.

Tous les cours d'eau qui coulent dans la vallée ont franchi leurs digues et se sont répandus dans les herbages voisins, on a constaté que les digues avaient été emportées par la crétine en plusieurs endroits. La belle vallée de la Dives, dont l'aspect présentait encore, il y a peu de jours un aspect tout à fait enchanteur, n'est plus qu'un immense lac d'eau bourbeuse. La route de Caen à Rouen, entre Troarn et Saint-Samson, est couverte par l'eau comme au mois de décembre dernier, lors de la crétine qui survint à la suite du dégel.

La vaste plaine marécageuse,  connue vulgairement sous le nom de Domaine, qui appartenait, avant la révolution de 89, à M. le duc d'Orléans, et qui est bordée par les communes de Saint-Samson et Saint-Pierre-du-Jonquet, Le Ham, Goustranville et Putot,  n'offre plus à l’œil qu'une immense nappe d'eau. Tous les herbages que l'on destinait à être fauchés, dans la vaste étendue de la belle vallée de la Dives, sont tellement couverts d'eau que l'on a peine à découvrir quelques vestiges d'herbe.

La situation exceptionnelle de la vallée de la Dives et la nature particulière du terrain dont elle est composée, rejettent toute espèce de travaux de dessèchement, elle ne prospère que par l'humidité naturelle du sol, ôtez lui cet élément indispensable à sa prospérité, elle se desséchera et ne produira plus rien, les rongeurs la ravageront complètement, et les bestiaux  qu'on y met au pâturage nous trouverons plus qu'une nourriture insuffisante, ces faits se produisent dans la vallée toutes les fois qu'une inondation ne l'a pas couverte pendant l'hiver.

La crétine que nous signalons est hors de saison, c'est un mal inévitable qu'il faut avoir la résignation de supporter, parce qu'aucun moyen ne peut être assez efficacement employé pour l'empêcher ou pour l'éviter, néanmoins, si le temps se fixait au beau et que les propriétaires et les fermiers de la vallée en profitassent pour couper leurs herbes telles quelles, en temps opportun, le regain qui croîtrait à l’arrière saison, s'il était favorisé par un temps convenable, les dédommagerait encore considérablement de leur perte actuelle, tant la fécondité de la vallée est grande et toute puissante après les inondations. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1861   -   Découverte d’un cadavre.   -  Il y a quelque temps, nous faisions connaître que, le 12 février dernier, un musicien ambulant s'était jeté dans la Dives, à la suite d'une querelle qui venait d'avoir lieu entre lui et sa femme dans une auberge de la commune de Saint-Samson, près Troarn, et que, depuis ce moment, il n'avait plus reparu.

Des doutes s'étaient élevés sur la mort de cet individu, qu'on assurait même avoir vu le lendemain avec sa femme. Cependant, le 8 de ce mois, un pêcheur de Cabourg retirait de la Dives, sur le territoire de la commune de ce nom, le cadavre d'un inconnu paraissant âgé d'environ 45 ans, dont le signalement se rapportait à celui du musicien, et dont la mort semblait remonter à une quinzaine de jours au moins, le corps ne présentait aucune trace de violence.

Dans les vêtements de cet individu, on a trouvé entre autres objets, un calepin renfermant plusieurs certificats, un permis d'exercer la profession de musicien, délivré, par le préfet de l'Yonne, à un sieur Hemery (Fortuné- Adolphe), domicilié à Paris, et un passeport au même nom, stipulant que le porteur vovageait avec sa femme.

D'après ces constatations, il y a tout lieu de supposer que le cadavre est celui de l'individu qui s'est volontairement noyé à Saint-Samson, le 12 février. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1861   -   Un  accident de la route.   -   Le mardi 13 de ce mois, le sieur Couvrechef, journalier à Troarn, était occupé, en la commune de Saint-Samson, à charroyer du foin.

L'attelage qu'il conduisait s'étant trop approché de la masse d'un fossé qui bordait le chemin qu'il parcourait, la roue de la charrette s'engagea sur cette masse, de sorte que le véhicule versa. Le voiturier, ayant été lui-même renversé, a eu le malheur de se défaire l'épaule dans sa chute. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1861   -   Les inondations.   -   Par suite de l'inondation qui couvre la vallée de la Dives, toute communication à pied est interrompue, depuis quelques jours déjà, sur la route de Caen à Rouen, entre Troarn et Saint-Samson.

L'eau couvre la route sur une étendue de 60 mètres environ, et elle a plus d'un mètre de hauteur dans les herbages de la vallée. De mémoire d'homme on n'avait vu, à pareille époque, la route interceptée par la crétine.

L'administration des ponts et chaussées a établi, pour les piétons, un service d'écaude au moyen duquel on franchit la partie de route ensevelie sous l'eau. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1862   -   Une mort subite.   -   Le samedi 28 décembre dernier, Mme Saint-Martin, femme de confiance chez M. le curé de Saint-Samson, est morte subitement, le matin, dans son lit.

Cette dame, se sentant indisposée, appela M. le curé pour lui faire part de sa position. Comme cet ecclésiastique voulait sortir pour chercher du secours, elle le pria de ne pas la quitter, disant qu'elle mourrait pendant son absence. M. le curé chercha à la rassurer, mais ce fut inutilement, elle ne tarda pas à expirer.

Depuis longtemps, Mme Saint-Martin s'était frappé l'imagination qu'elle mourrait subitement. Les remontrances des médecins et du curé, à ce sujet, ne purent la dissuader, tant elle avait nourri cette idée dans son esprit. Elle était âgée de soixante et quelques années. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1862   -   Un vol.   -   Il y a quelques jours on a volé, nuitamment, au préjudice de la demoiselle Cécile Postel, gardienne, demeurant à Saint-Samson, huit volailles et huit lapins. Les voleurs ont arraché la serrure du poulailler pour s'emparer des volatiles. La justice informe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Les mulots.   -   Un grand nombre d'herbages de la vallée de la Dives, situés, notamment, sur les territoires de Saint-Pierre-du-Jonquet, Saint-Samson, Troarn, Bures, Basseneville, sont en ce moment ravagés par des milliers de mulots qui les labourent en tout sens et en arrachent l'herbe sur leur passage.

Ces herbages offrent un triste spectacle par la dégradation que causent journellement ces terribles rongeurs, le fait se renouvelle chaque fois que l'hiver n'est pas assez humide pour produire une bienfaisante crétine qui, seule, a l'efficacité nécessaire pour mettre fin à ce fléau. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Toujours les mulots.   -   Afin de mettre un terme aux ravages inquiétants que causaient journellement, dans les herbages de la vallée de la Dives, les myriades de mulots qui y pullulaient, on a, ces jours derniers, levé les vannes des écluses des rivières et cours d'eau, et l'on a, par ce moyen, submergé tous les herbages qui se trouvent dans le bassin de la Muance, au sud de la route de Troarn à Saint-Samson.

Cette crétine artificielle débarrassera, nous n'en doutons pas, les herbages submergés des incommodes rongeurs qui les dévastaient d'une manière si préjudiciable aux intérêts des fermiers.

Il est à désirer que la partie du bassin de la Muance qui se trouve au nord de la chaussée de Troarn soit également submergée pour obtenir, de ce côté, le même résultat. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1867   -   Inondation.   -  Le dégel a produit une grande crétine dans la vallée de la Dives. Les cours d'eau ont débordé et sont venus ajouter à l'inondation, qui est général dans toute la vallée.

Samedi dernier, les personnes qui se rendaient à pied, au marché de Troarn, étaient obligées de passer dans une écaude, la chaussée de Troarn, entre ce bourg et Saint-Samson, qui était couverte par les eaux.  

 

Avril 1867   -   Un drame.   -   Lundi dernier, vers midi, la dame Casset, de Saint-Samson, quitta son domicile sans vouloir attendre son mari, qui désirait l'accompagner pour aller traire sa vache qui est au pâturage.

Quelques instants après son départ son mari quitta son domicile pour aller la rejoindre. En approchant de la pièce, il vit sa femme son mouvement auprès de l'animal, s'en étant approché, il approuva inanimée. A ses cris, plusieurs personnes s'empressèrent de se rendre auprès du sieur Casset, ils relevèrent la malheureuse femme et la transportèrent chez son fils, sans qu'elle donnât aucun signe de vie.

On avait cru tout d'abord que l'infortunée avait été tuée par sa vache, il n'en était rien. Cette femme, qui était presque septuagénaire, a succombé à une attaque d'apoplexie foudroyante.

Cette mort soudaine a causé une vive émotion parmi la population de Saint-Samson.

 

Avril 1869   -   La mer et les naufrages.   -   Dans la nuit de samedi à dimanche, un nouvel ouragan s'est déchaîné sur notre contrée.

Vers onze heures, le vent, qui était au sud-ouest, a sauté brusquement au nord, et a soufflé en tempête jusqu'au lendemain.

C'est entre deux et trois heures du matin que l'ouragan a éclaté avec toute sa violence. Les maisons étaient ébranlées comme par un tremblement de terre, par moments, on eut dit, tant la rafale était bruyante, que les éclats de la foudre se mêlaient assez mugissements.

À Caen, aucun accident grave n'est arrivé. Sur le cour, quelques baraques seulement ont été renversées.

Sur les berges du canal, 12 à 15 arbres ont été rompus, principalement dans la vallée située entre Blainville et Bénouville.

Par suite du mauvais temps qu'il faisait dimanche, les steamers pour Caen et Trouville sont restés au port.

Cette tempête a produit également de nouveaux dégâts, non seulement aux toitures, dont elle a arraché des tuiles ou des ardoises en quantité, mais aussi dans les champs et les vergers où elle a couché sur le sol une grande quantité d'arbres à fruits.

De plus, elle a donné une crue considérable à la crétine qui envahit la prairie de Caen et la vallée de la Dives dans toute son étendue, de telle sorte que la route de Caen à Rouen, dans la traverse de Troarn à Saint-Samson, est complètement ensevelie sous l'eau, dont la hauteur atteint, en quelques endroits, plus de 50 centimètres.

Depuis dimanche dernier, l'administration des ponts et chaussées à organisé un service de Charette pour passer les piétons qui circulent sur la route de Troarn à Saint-Samson. De longtemps on avait vu une pareille crue.

Les départements de l'Orne, de la Manche, de l'Eure, de la Seine-Inférieure et de la Sarthe, ont également ressenti les effets de cette tempête.  

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Dimanche dernier, le petit domestique de M. Leroy, herbager à Saint-Samson, se rendit, au point du jour, à un appartement, de bergerie, situé à quelque distance de la maison d'habitation, dans un herbage bornant la grande route, afin d'y prendre du foin pour les bestiaux. A peine était-il entré dans l'appartement, qu'il aperçut deux hommes couchés sur le foin. La peur l'ayant pris aussitôt, l'enfant sortit précipitamment en fermant la porte à clef, puis il vint rendre compte à son maître de sa découverte. M. Leroy expédia immédiatement un exprès à Troarn pour requérir la gendarmerie.

Pendant ce temps, M. Adrien Leroy fils se dirigea vers la bergerie pour surveiller les individus qui y étaient renfermés, mais, à son arrivée, il vit l'un d'eux sauter à terre par un trou qu'il avait pratiqué dans la couverture. Il se dirigea résolument vers l'inconnu ; et le saisit au collet.

Celui-ci, se voyant appréhender, enjoignit à M. Leroy de le relâcher, sinon qu'il allait lui porter des coups de couteau. En effet, ayant tiré un couteau de sa poche, il menaçait d'en faire usage, il blessa même M. Leroy à la main avec la lame en cherchant à s'arracher de ses mains. M. Leroy ayant lâché prise, les deux inconnus s'esquivèrent à travers les herbages, dans la direction du Ham.

Les gendarmes de Troarn étant arrivés sur les lieux, on les informa de ce qui s'était passé et de la direction prise par les deux individus. Ces militai;res se mirent à leur recherche et les découvrirent bientôt dans une auberge du Ham où ils les trouvèrent attablés, ils se saisirent de leurs personnes et les amenèrent à Troarn étroitement serrés. Le lendemain ces deux malfaiteurs ont été écroués. 

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  La poste, ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins d'accroître la rapidité des correspondances.

Dans ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à desservir, Nous applaudissons franchement à cette  mesure, qui apportera une grande célérité dans la correspondance et qui améliorera la situation pénible des facteurs qui desservent la campagne.

 

Mai 1872   -  Le temps qu’il fait.  -  La température insolite qui règne depuis quelques semaines, est cause d'une aggravation de la mortalité dans certaines contrées.

A Paris le chiffre des décès a été de plus 1000 dans la dernière semaine, total considérable en raison du nombre actuel des habitants.

 

Mai 1872   -  Fait divers.   -  La récolte du blé sera abondante cette année et le pain bon marché. Qui dit cela ? La caille, d'après le dicton ancien : « Autant de fois chante la caille, autant de pistoles vaut le sac de blé. » Or, cette année, la caille fait entendre son chant criard quatre fois consécutives : signe d'abondance et le blé à 40 fr. le sac. L'année dernière, elle le répétait six et sept fois ; présage de cherté. En effet, le blé n'a-t-il pas, en ces derniers jours, monté à plus de 60 fr.

 

Mai 1872   -  Batterie de femmes.   -  Une rixe engendrée par la jalousie, a eu lieu, le 25 mai, vers 9 heures du soir, entre deux femmes de St-Samson. Ces deux rivales s'étant rencontrées, s'injurièrent d'abord et se prirent ensuite aux cheveux.

Dans la lutte, l'une d'elles, la femme M…..., qui avait un licol à la main, le passa à la tête de son adversaire et tirait par la longe de toute sa force, à la grande joie des spectateurs de cette scène burlesque, tandis que la femme S….., cherchant à se débarrasser du fatal licol qui l'étreignait, tenait l'autre par la chevelure. Bref , la femme M….., malgré son licol, a eu le dessous et a été relevée toute sanglante, la face égratignée et les bras contusionnés.

Une enquête ayant été faite à ce sujet par la gendarmerie de Dozulé, la justice aura à se prononcer sur cette affaire.

 

Décembre 1873   -   Accident.   -  Lundi, dans la soirée, un accident est arrivé à St-Samson, canton de Dozulé, au sieur Lechandelier, épicier à Goustranville. Après avoir fait une commission au bureau de tabac, cet homme était remonté dans sa voilure et s'en allait, quand il s'aperçut qu'il avait laissé ses mitaines au bureau, il descendit de voiture pour aller les chercher, mais s'étant embarrassé les pieds dans les guides, il tomba lourdement sur le sol et se démit ou cassa le genou.  

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse  furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A  Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Juillet 1874   -   La comète.   -  Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.

 

Octobre 1874   -   Éclipse.   -  Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.

 

Octobre 1874   -   Végétation.  -  On signale partout en ce moment d'étranges phénomènes de végétation : à St-Samson, ce sont des pommiers qui sont en fleurs comme au mois de mai, de Vimont, on nous a apporté un bouquet de lilas blanc.

Mais voilà le plus singulier :  M. Blochon nous a présenté des branches de poiriers et pommiers couverts non seulement de fleurs, mais encore de fruits ayant dépassé la circonférence des plus gros cerneaux.

 

Janvier 1875   -   Le froid.  -  L'année débute mal, le verglas du premier janvier 1875 restera légendaire.  A Paris, le nombre des individus entrés dans les hôpitaux pour blessures à la suite de chutes sur le verglas est de 2 000 au moins. Quant aux chevaux tués et aux voitures versées, le chiffre en est inconnu.

Dans notre région, les conséquences n'ont pas été aussi graves, mais les accidents ont été assez nombreux pour que deux jours durant, nos médecins n'aient été occupés qu'à remettre des jambes brisées et des poignets foulés.

En Normandie, dans la nuit du 29 au 30 décembre le thermomètre est descendu à - 12 degrés. A Orléans, le thermomètre est descendu à - 15 degrés. A Pontarlier, - 20 degrés.

En France, à St-Goussaud (Creuse), le sieur Bergeron, âgé de 32 ans, facteur rural, s'est perdu dans les neiges et a péri de froid.

La ville de Paris vient d'acheter un fond-neige d'un modèle assez curieux. C'est un cylindre roulant, ayant un foyer central qui dégage assez de calorique pour fondre la neige qu'il écrase et pour sécher le sol.

 

Février 1875   -   Question.  -  La Cour de Cassation a décidé : 1° que, seuls les propriétaires ou les fermiers avaient le droit exceptionnel de tirer sur les poules des voisins ; 2° qu'ils ne pouvaient les tuer qu'au moment où elles commettaient un dégât actuel et effectif ; 3° et sur les lieux mêmes où le dommage était causé. Ceci s'applique aussi aux pigeons.

 

Février 1875   -   Grave question.  -  Des canaux de dessèchement ont été établis pour préserver de l'inondation les communes de Troarn, Saint-Samson, Basseneville, Goustranville et Janville. Les marais de ces quatre premières communes sont sous l'eau depuis un mois, seul, Janville est à sec. Qui nous expliquera ce phénomène ?  

 

Août 1877   -  Rixes.  -  La fête Saint-Samson, près Troarn, a été troublée par plusieurs faits regrettables qui auront leur dénouement devant la justice. Quatre individus pris de boisson ont injurié et frappé le maire, un nommé Levêque, de Saint-Samson, soldat en convalescence, a terrassé et frappé brutalement le sieur Duval, de Basseneville, parce que cet homme s'était refusé à ce que sa petite fille, âgée de 9 ans, dansât avec lui.  

 

Mai 1880  -  Accident.  -  Ces jours derniers, vers 7 heures du soir, le sieur Louis-Urbain Roger, âgé de 76 ans, journalier, demeurant à Troarn, venait de quitter son frère, cordonnier à Saint-Samson, et revenait à son domicile, arrivé près le pont situé sur la Dives, et connu sous le nom de pont de Saint-Samson, il fut renversé sur le sol par un char-à-bancs, attelé d'un cheval que son conducteur menait grand train, la roue du véhicule lui passa sur le corps. Le voiturier s'arrêta aussitôt et, aidé de quelques hommes, il plaça le blessé dans sa voiture jusqu'à Troarn. La blessure du malheureux ouvrier consiste dans la fracture d'une fausse côte, ayant amené la perforation de la base du poumon. On ignore le nom du voiturier, qui est de Caen.

 

Avril 1881  -  Suicide.  -  Jeudi, un nommé Paul Ferment, cultivateur à Saint-Samson, s'est suicidé à l'aide d'un fusil. Pour accomplir son funeste dessein, Ferment qui avait déjà essayé, il y a quelque mois, de se détruire avec un pistolet, profita de ce que sa femme était à laver du linge à la mare, ferma les fenêtres et la porte, puis fixa un clou le long du chambranle, sur lequel il appuya son fusil, dont il mit le canon dans sa bouche, le coup partit et lui fit sauter la cervelle. On ignore la cause du suicide de ce malheureux.

 

Octobre 1887  -  Malheureux coup de feu.  -  La semaine dernière, un individu, croyant tirer un sanglier, a tué une génisse noire appartenant au sieur Huette, cultivateur à Saint-Samson. L'animal est estimé 150 francs. Après bien des recherches, on croit être sur la piste du maladroit.  

 

Avril 1888  -  Épizootie.  -  En présence des cas de fièvre aphteuse, dite cocotte, qui se sont produits sur divers points du département, le préfet rappelle aux Maires, propriétaires, éleveurs et cultivateurs, les dispositions de la loi du 21 juillet 1881, qui oblige de faire au maire la déclaration de tout animal malade afin qu'il le fasse visiter, interdit la vente et le transport des animaux atteints le tout sous peine d'amende et de prison.

 

Avril 1888  -  Accident de voiture.  -  Samedi dernier, la dame Leprêtre, bouchère à Saint-Samson, prés Troarn, revenait du marché de Dozulé vers 8 heures du soir, dans une voiture conduite par son garçon. En descendant la côte, le cheval s'emballa et vint se jeter dans la barrière du chemin de fer qui était fermée et dont il brisa quelques barreaux. Le train de Trouville arrivait. La garde barrière fit les signaux nécessaires pour arrêter le train, et grâce à son sang-froid tout accident fut écarté de ce côté. Mme Leprêtre, grièvement blessée à la tête, fut portée à l'hôtel de la Gare où des soins intelligents. Elle ensuite transportée chez elle.

 

Juin 1894  -  Les effets d’une lettre anonyme.   -  En décembre 1892, la banque Asseline, de Caen, recevait la lettre suivante : « Monsieur, j'ai l'honneur de vous prévenir en ami de vous méfier et de vous engager à ne pas donner de fonds à Léonce Fontaine, de Cricqueville, ou vous vous ferez pincer pour une grosse somme. Un ami ». 

M. Léonce Fontaine est un herbager bien connu dans les arrondissements de Caen, Bayeux, Pont-l'Evêque et Lisieux. Il n'a pas moins de 5 à 600 bœufs dans ses herbages. Il avait un fort découvert à la banque Asseline. On lui demanda de se mettre au pair dans le délai d'un mois. Il s'exécuta et réclama la lettre anonyme qui mettait son crédit en suspicion. Il crut qu'elle émanait de M. Leroy, commissionnaire en bestiaux et maire de Saint-Samson. Ils étaient ami, cependant. M. Fontaine a cité M. Leroy devant le tribunal civil de Pont-l’Evêque. Il demande 50 000 fr. de dommages-intérêts et la publicité. M. Leroy nie être l'auteur de la lettre, trois experts affirment qu'elle est de sa main. M. Leroy demande une nouvelle expertise. La décision du tribunal ne sera connue que dans quelques semaines. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1895  -  Fin d’une vieille affaire.   -   On se rappelle que le sieur Fontaine, maire de Cricqueville, avait intenté un procès en 50 000 fr. de dommages-intérêts au sieur Leroy, maire de Saint-Samson, alléguant que ce dernier avait écrit, à la banque Asseline et Cie de Caen, le 6 mars 1891, une lettre anonyme qui lui avait fait supprimer son crédit par cette banque. Des experts de Rouen et Pont-l'Evêque, nommés par le tribunal, déclaraient que la lettre était bien de M. Leroy. Mais, à la suite des débats, le tribunal embarrassé ordonna une nouvelle expertise et désigna trois experts de Paris. Le sieur Fontaine porta appel de cette décision, soutenant que les documents produits par lui étaient suffisants pour montrer qu'il n'était pas l'auteur de la lettre anonyme. La cour de Caen vient de statuer sur cette affaire. Elle a déclaré qu'il y a, au sujet de la culpabilité de Leroy, des doutes et des invraisemblances, et que la lettre anonyme n'a pas été la cause de la fermeture du crédit du sieur Fontaine, dont elle a rejeté la demande et qu'elle a condamné à tous les dépens. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1898  -  Vol de médailles.  -  On a volé 325 médailles et divers objets au sieur Ernest Rocquier, propriétaire à Saint-Samson, canton de Dozulé. Le vol est évalué à 300 francs environ. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Vol de veau.  -   On a volé un veau de 250 fr. au sieur Albert Casset, propriétaire à St-Samson, canton de Dozulé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1904  -  Une grosse affaire.  -  Lors des crues occasionnées par les grandes pluies du commencement du mois, le vannage des Croullières, située sur la commune du Ham, céda et par ce fait tous les terrains des environs se trouvèrent inondés par les eaux vaseuses charriées par la Dives.

Tous les terrains en aval solidaires par les canaux, eurent également à souffrir mais le plus lésé se trouve être M. Cabrol, propriétaire de l'ancienne ferme Delarbre, une centaine de bœufs ont dû être enlevés et tous les foins à peu près perdus.

Ce propriétaire intente une action au syndicat en réparation du dommage causé. Il allègue que l'association paie au directeur des travaux et gardes une somme d'au moins 6000 francs, qui forme  moins 20 % du budget. Que ce personnel payé par les propriétaires syndiqués doit au moins veiller au bon état des ouvrages du syndicat et que des accidents occasionnés par la mauvaise surveillance doivent engager sa responsabilité. Que le directeur des travaux et le directeur résidant en dehors des terrains syndiqués ne peuvent apporter dans leurs fonctions la surveillance nécessaires. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette affaire qui intéresse toute la vallée.  

 

Juillet 1931   -   Dramatique fin de fête.   -   Dimanche soir, M. Lelaidier, de Bures, revenait avec sa femme à bicyclette de la fête de Touques quand, sur le pont de Saint-Samson, pour des motifs inconnus, il descendit de vélo et se jeta dans la Dives. Sa femme courut chercher du secours mais quand elle revint, son mari avait disparu. Ce n'est que le lendemain, et aprés de  longues recherches, qu'on parvint à repêcher le cadavre.

Le défunt était un homme très estimé et l'on se demande pourquoi il a voulu se tuer.  

 

Février 1932   -   La circulation est rétablie entre Troarn et St-Samson.   -   Le Préfet du Calvados, par son arrêté en date du 13 janvier 1932, avait interrompu la circulation sur l'ancien chemin de grande communication n° 3 entre Troarn et Saint-Samson, jusqu'au 29 février 1932.

M. l'Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées ayant pu faire achever les travaux, le Préfet est heureux d'informer les conducteurs des voitures à chevaux et même des automobiles de la région qu'ils pourront à partir du vendredi 12 février 1932, circuler sur ledit chemin sur lequel il ne reste plus à exécuter que l'empierrement et le revêtement superficiel.

C'est avertir les intéressés qu'ils ne pourront encore passer qu'à une allure très modérée et à leurs risques et périls. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Une automobile tombe dans une mare.      A la fin de l'après-midi, M. Roger Meigneux, cultivateur à Homoy (Somme), suivait en automobile la route de Rouen à Caen. A 300 mètres environ du bourg de Saint-Samson, par suite d'un dérapage, la voiture quitta la route, passa au-dessus du fossé et d’une haie, après avoir fait plusieurs « tonneaux » et tomba dans une mare, en contre-bas de la route. Elle disparut presque entièrement dans l'eau, reposant des quatre roues sur le fond. Par bonheur, la glace arrière gauche s'était brisée et le conducteur put sortir par la portière. Il en était quitte pour un bain forcé et quelques égratignures au visage et aux mains. Il n'avait pas perdu connaissance, malgré la violence du choc, sinon il aurait été noyé.

La voiture a pu être retirée de la mare, non sans peine. Elle était en piteux état. Seul, le moteur ne paraît pas avoir trop souffert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Après l’auto dans la mare, l’attelage dans la rivière.    Il y a quelques jours, une auto tombait dans la mare de Saint-Samson. Mercredi après midi, un accident qui rappelle ce dernier s'est produit au Pont-de-Saint-Pierre.

M. Etienne Lemarinier, 35 ans, cultivateur à Saint-Samson, se rendait à la fenaison avec une racleuse attelée de deux chevaux accouplés. Il voulut traverser le pont sans descendre pour tenir les chevaux par la bride. Or, le pont est étroit et sans parapet. Le cheval glissa et l'attelage tomba dans la rivière, La Muance. M. Lemarinier n'eut que le temps de sauter de son siège. Il put retirer un des chevaux de la rivière, mais l'autre, retenu par ses harnais, fut noyé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton de Dozulé : Auberville (R) ; Goustranville (D) : Saint-Samson (R).  (Source  : Le Bonhomme Libre)

Environs de Troarn.  -  St-SAMSON (Calvados)  -  L'Église

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