15 Décembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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St - SEVER - CALVADOS |
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Canton de Saint-Sever-Calvados |
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Malgré
la
très
grande
surveillance
exercée
sur
ces
animaux,
il
n'est
pas
de
semaines
que
les
colombophiles
virois
n'aient
à constater
la
disparition
d'un
ou
plusieurs
pigeons.
Les
uns
ont
été
tout
probablement
tués,
plumés
et
mangés,
les
autres
retenus
en
captivité.
Or,
il
est
bon
de
rappeler
qu'une
loi
punit
sévèrement
tous
ceux
qui
détruisent
ou
retiennent
ces
utiles
oiseaux.
Août
1926 -
Un gendre
vole son Beau-père et se suicide.
-
Victor
Guitton,
53 ans,
à Saint-Sever,
est depuis
quelque
temps
en instance
de divorce.
Ces jours
derniers,
pour
avoir
une entrevue
avec
sa femme,
âgé de
23 ans,
il se
rendit
chez
son beau-père,
M. Rouyer,
ou il
espérait
la rencontrer.
La maison
était
déserte.
Le journalier
réussit
à s'y
introduire
par la
cave.
Il s’empara
dans
une armoire,
d'un
livret
de caisse
d'épargne
au nom
de M.
Rouyer,
et de
deux bons
de la
Défense
Nationale
de 1000
francs.
Interrogé
par les
gendarmes.
Guitton
déclara
qu'il
avait
brûlé
le
livret
et les
bons
pour
se venger,
en ne
gardant
qu'un
peu de
monnaie
dérobée
dans
le tiroir
de l'armoire.
Gardé
a vue
par les
gendarmes,
le prévenu
fut sur
l'ordre
du procureur
de la
République,
remis
en liberté,
le vol
entre
parents
à ce
degré
n'étant
pas considéré
comme
un délit.
Guitton se rendit chez son patron à Montbray. Le lendemain un domestique le trouva noyé dans une pièce d'eau, dans une propriété voisine.
Octobre
1926 -
Les méfaits de la foudre.
- Au
village
de Larigousière,
en la
commune
de Saint-Sever,
une vache
appartenant
à M.
Goard
a été
foudroyée.
Décembre
1926 -
Chute de cheval.
-
Le chef
de la
brigade
de gendarmerie
de Saint-Sever,
M. Julien,
revenait
à cheval
d'une
tournée
effectuée
à Pontfarcy,
quand,
vers
20 heures,
au lieu
dit la
Cointerie,
sa monture
fit soudainement
un brusque
écart
et désarçonna
son cavalier
qui projeté violemment
sur le
sol,
se fit
diverses
contusions
à la
face
et
à l'un
des côtés. Ramené
à son
domicilie
par un
automobiliste,
M. Julien
fit visité
par M.
le docteur
Fontaine qui
a prescrit
au blessé
plusieurs
jours
de repos.
Mars 1927 - Hallali sanglant. - Samedi dernier, au cours d'une chasse à courre en forêt de Saint-Sever, le cerf aux abois a blessé un paisible spectateur. Comme un piqueur allait donner le coup de grâce à la bête exténuée, celle -ci, dans un suprême effort, s'élançait sur M. Ozenne, de Saint-Sever, qui a été renversé et assez grièvement blessé à une main et à l'aine gauche.
Le
département du Calvados, qui ne connaît que trop les ravages produits
par la tuberculose, a déjà de de créé, à Graye-sur-Mer, un
préventorium marin pour prémunir les enfants de la terrible maladie,
mais n'avait pas encore de sanatorium pour l'isolement et le traitement
des adultes et des enfants effectivement atteints. Pour combler cette
lacune et aussi pour exécuter les sages prescriptions de la loi, le
Conseil général, sur la proposition du préfet et après audition d'un
remarquable rapport, très documenté, du baron Gérard, a décidé,
à l'unanimité, la création d'un sanatorium public
départemental destiné aux femmes et aux enfants tuberculeux. Il a
été calculé que ces malades ne coûteraient pas plus cher à la
collectivité que s'ils étaient dans un simple hôpital. Pour les
hommes, on continuera à traiter avec un sanatorium d'un autre
département. Ce
futur établissement, qui serait de 100 lits, coûterait quatre
millions, dont la moitié serait donnée par l'état sur le produit des
jeux, et l'autre moitié prêtée au département par l'Office des
Habitations à Bon Marché, pour un intérêt de 3 %. Deux
emplacements à choisir ont été retenus : à la lisière de la forêt
de Saint-Sever, sur un point culminant qui domine la vallée, ou dans la
forêt de Balleroy, au lieu-dit " Belle Epine", dans un joli
site élevé, explosé au midi et entouré de sapins. Sans
que rien soit encore décidé, c'est ce deuxième emplacement qui aurait
la préférence du ministère de l'hygiène. Les
choses en sont la et l'Assemblée, après avoir voté le principe, a
chargé sa Commission départementale d'en étudier la réalisation.
Ainsi, notre Conseil général, sous l'inlassable impulsion de son
président, poursuit son oeuvre humanitaire et sociale. Après la
maternité de Bénouville, l'office d'hygiène sociale, l'école
artisanale de Douvres, le préventorium de Graye, voici l'hôpital
antituberculeux. S'il aide efficacement à nous débarrasser du fléau
redoutable, le sanatorium de " la Belle Épine" nous en aura
tiré une belle du pied.
Septembre
1928 -
Un enfant se noie. -
A Saint-Sever, le petit Pierre Bellenger, 5 ans, se rendant avec
sa mère dans un herbage, au lieu-dit « Le moulin
Michel », s'éloignait brusquement. Sa mère le crut
d'abord parti chez des voisins, puis, prise d'inquiétude, elle
rechercha vainement l'enfant. Ce n'est que le lendemain qu'on retrouva
le petit cadavre dans la Vire.
Juillet
1929 -
La température. -
La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des
vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement.
Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir,
avec des 30° et même plus à l'ombre. L'absence
de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les
travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable
fournaise. Cependant, mardi, le
Septembre
1929 -
La sécheresse. -
Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses
inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux
véritables souffrances physiques que cause une température aussi
élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter
sérieusement les agriculteurs. Non
seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque
entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les
cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits,
sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de
leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à
des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des
dépenses considérables. Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.
Septembre 1929 - Le garde-braconnier. - Depuis quelque temps, un mystérieux braconnier tendait des collets dans la forêt de Saint-Sever. Les gendarmes exercèrent une active surveillance et finirent par passer le malfaiteur en flagrant délit. Ils ne furent pas peu surpris en reconnaissant un garde des Eaux et Forêts, Camille Dumaille, 31 ans, qui depuis trois mois se livrait à ce petit trafic.
Octobre 1929 - L'heure d'hiver. - Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.
Décembre
1930 -
Le martyre d'un bambin de quatre ans.
-
Ces jours derniers, les gendarmes de Saint-Sever étaient avisés
par une lettre anonyme que les époux Fauvel, journalier au hameau de la
localité, martyrisaient leur deux enfants, notamment le petit Bernard
âgés de quatre ans dont l'état était pitoyable. Accompagnés
de M. le docteur Fontaine, maire du bourg, deux militaires de la brigade
se rendaient au domicile des susdits et trouvaient la femme Fauvel
tailladant à l'aide d'un rasoir la fesse gauche du jeune Bernard
déformée par un énorme abcès. Près de la mégère s'étendait une
large flaque de pus et sang au milieu de laquelle baignait un couteau.
Examinant l'infortuné bambin, les gendarmes constataient qu'il portait
à la tête plusieurs plaies, certaines faisant un trou. Le nez violacé
était écorché. Le bras droit du pauvre petit enserré de linges d'une
repoussante saleté, tombait inerte le long du corps. Il avait été
fracturé vraisemblablement d'un coups de bâton. Les ongles des pieds
de l'enfant étaient décollés. Vêtu d'une simple chemise et d'un
tricot couvert d'extrêmement, le jeune Bernard paraissait énormément
souffrir et cependant ne se plaignait pas. Visité
à son tour, la sœur du garçonnet fut reconnue atteinte d'une grave
brûlure produite par un fer à repasser.
Janvier 1931 - les aides aux jeunes filles. - Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués. Saint-Sever.
— Mlle Aumont Angèle, âgée de 24 ans, est l'aînée d'une famille
de 5 enfants vivants. Le père est décédé de maladie contractée
durant la guerre. Placée pendant 11
années, elle a donné entière satisfaction à ses patrons. Elle a
contracté mariage, le 13 novembre 1930, avec M. Bouvet, ouvrier
maçon, issu d'une famille de 10 enfants.
Février
1931 -
trop parler nuit. -
Un jour, à St-Sever, deux femmes, se disputant, se reprochèrent
de s'être fait avorter. Le propos fut entendu et transmis à la
gendarmerie puis à la brigade mobile de Rouen. L'enquête, poursuivie à Caen, vient d'amener l'arrestation d'une fraiseuse d'anges, Yvonne Boisramé, née Jarry, 34 ans, demeurant Clos-Herbert. Elle a avoué avoir fait avorter la femme de St-Sever, puis deux femmes à Caen. Ses clientes ont été laissées en liberté provisoire.
Avril 1931 - Subvention. - Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. Subventions
pour la ville de Saint-Sever.
— Remise en état
des vitreries de plusieurs fenêtres de l'église : 750 fr.
Juin 1932 - Mari brutal. - Lasse des coups et des mauvais traitements de Gustave Lemonnier, charpentier à St-Sever, sa femme portait plainte contre lui et allait se retirer chez ses parents, à Champ-du-Boult. Cependant, quelque temps après, elle cédait aux multiples sollicitudes de son mari et reprenait la vie conjugale. Mal
lui en prit car Lemonnier, toujours ivre et jaloux, se remit à la
brutaliser de plus belle, portant même sa colère sur son dernier
enfant, âgé de 4 mois. La pauvre femme dut s'enfuir chez des voisins.
(Bonhomme Normand)
Le
docteur-inspecteur Bourguin a d'abord eu une entrevue avec la commission
de surveillance du sanatorium que préside le docteur Fontaine,
conseiller général. Il a entendu aussi le docteur Reuniaux, médecin
chef, et M. Boulay, économe, avant de recevoir les déléguée des
grévistes, et M. Merma, délégué par la Fédération ouvrière des
services de santé. On espère que l'envoyé du ministre pourra
rapidement trouver une solution et arrêter la grève dont les malade
n'ont, d’ailleurs jusqu'ici aucunement souffert. (Source :
Le Moniteur
du Calvados)
Décembre
1936 -
Les fluctuations
du chômage en France.
-
Suivant les chiffres donnés par le service central de
la main d'œuvre, pour la semaine du 16 au 21 novembre, il y avait,
à cette dernière date et pour toute la France, 408 101
chômeurs, 308 824 hommes et 99 277 femmes. La semaine précédente, le
total était de 406 444 et pendant la semaine correspondante de
l'année dernière de 404 228. Il y a donc, pour la semaine du 16 au 21
novembre 1936, une augmentation de 1 657 chômeurs sur la semaine
précédente et de 3 873 sur l'année dernière. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 - La grève du sanatorium de Saint-Sever.
-
Comme
nous l'avons dit, il y a prés d'un mois que le personnel du sanatorium
de Saint-Sever s'est mis en grève, à la suit d'un conflit avec le
docteur Reumaux, directeur de l'établissement. Il
y a deux semaines le ministère de la santé publique avait envoyé sur
les lieux le médecin inspecteur Bourgeois, afin de régler le conflit. Les
choses en étaient là, quand le docteur Reumaux fut appelé au début
de cette semaine au ministère de la Santé publique. Le
docteur Reumaux rentrait à Saint-Sever mercredi dans la soirée quand,
pour empêcher son automobile de franchir la grille du sanatorium, les
grévistes barrèrent la route avec des camions. Des
malades de l'établissement, au nombre d'une trentaine, descendirent
alors de leur dortoir et protestèrent vivement contre l'attitude des
grévistes.
Personnel
et hospitalisés s'injuriaient copieusement, quand l'un des grévistes
nommé Menier, sortit un revolver et tout en menaçant les malades, les
obligea à regagner leur dortoir. Cette
scène avait vivement affecté les hospitalisés et une quarantaine
d'entre eux adressèrent par lettre au procureur de la République une
plainte pour menace de mort contre le gréviste Menier. Vendredi
vers 16 heures, MM. procureur de la République Pierre, juge
d'instruction et la Moel, greffier, se présentaient à la grille du
sanatorium dans le but d'ouvrir une enquête. Le
piquet de grève qui siège en permanence à la conciergerie depuis le
début du conflit refusa d'ouvrir. Pendant
que le Parquet faisait appeler les gendarmes de la brigade de St-Sever,
les grévistes barraient à nouveau l'entrée du sana avec des camions.
Nous
ne connaissons pas encore la suite de l'enquête. Inutile
de dire que l'attitude du personnel du sanatorium est sévèrement
jugée non seulement dans l'arrondissement de Vire, mais dans tout le
département. (Source :
Le Moniteur du
Calvados)
Février
1938 -
Une femme est gravement blessée.
- M.
Léon Martin, cultivateur, au lieu dit, « La Vissière », venait de quitter en automobile le bourg de Saint-Sever et il circulait sur la route du Gast, quand, arrivé
à la «
Croix Mérienne »,
il
renversa
Mme Cireux,
demeurant
au
bourg
de Le Gast,
qui,
ayant
son
attention retenue par
le
passage
d'un
camion,
ne
semble pas
s'être
aperçue
de
l'arrivée
de M. Martin,
marchant heureusement à une allure réduite. Relevée
avec de graves blessures. Mme Cireux reçut les premiers soins du docteur Fontaine. Elle devait être admise
à. l'Hôpital de Vire. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Une octogénaire trouvée morte dans un ruisseau.
- Jeudi,
vers 14 h. le jeune Laurent Gilbert, 11 ans, se rendait au bourg de
St-Sever quand, arrivé au village de La Bercerie, il aperçut une femme
tombée dans le ruisseau qui coule en bordure du chemin dans lequel il
marchait, puis, juste à ce moment, il vit un automobiliste auquel il
lit signe d'arrêter : c'était M Lemaître, cultivateur à Courson, et
tous les deux ils retirèrent du ruisseau la pauvre femme qui ne donnait
plus signe de vie et qui fut reconnue pour être Mme veuve Debon, née
Denis Florence, âgée de 83 ans, domiciliée au village de La Mercerie. Le
docteur Fontaine, de Saint-Sever, qui a examiné la noyée a conclu à
une mort accidentelle. On suppose que Mme Debon est tombée dans le
ruisseau par suite d'un faux-pas ou d'un vertige. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Le temps du mois de septembre.
- Dans
son ensemble, le mois de septembre a été doux et pluvieux. Il ne
compte aucune journée de grande chaleur, on ne signale également
aucune journée vraiment fraîche. Le
maximum journalier s'est main-tenu constamment aux environs de 20°,
tandis que le minimum ne s'abaissait jamais jusqu'à la gelée blanche.
La moyenne mensuelle, à s'établit à 15° 05, dépassant nettement la
normale 14° 79, sans présenter néanmoins une anomalie extraordinaire. Fait
assez curieux, les stations du Sud du département ont été notablement
plus fraîches que les autres Il
a fait plus beau sur les côtes que dans les collines du Bocage. Nous
retrouvons une opposition analogue dans la mesure des précipitations,
bien que le mois soit pluvieux dans l'ensemble du département. La
sécheresse a continué de prédominer au cours de la première
quinzaine à partir du 14, les pluies furent très abondantes. Au
voisinage de la mer, les averses furent moins importante. On note 61
m/m' à La Délivrande, 116 à Deauville, 127 à Saint-Sever. L’abondance
des précipitations unie à la douceur de la température, a été très
favorable aux prairies, partout les regains sont abondants et
d'excellente qualité. Le problème de l'alimentation des bestiaux
au cours de l'hiver ne se pose plus avec autant d'acuité qu'il y a
quelques mois. Abbé GABRIEL. (Source :
Août 1939 - La cachette du rétameur avait été découverte. - M. Eugène Raquidel, 76 ans, rétameur à St-Sever, qui s'était rendu à l'hôpital de Caen pour subir l'opération de la cataracte, a constaté à son retour que 3 000 francs environ, qu'il avait dissimulés dans une boîte enterrée sous un pied de rhubarbe, avaient disparu. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - Le temps qu’il a fait en Juillet. - Le mois de juillet a été pluvieux tout le monde le sait. Il a été normal pour les températures, beaucoup de personnes hésiteront à le croire. Cependant, le fait est indéniable. La normale 16,84 est dépassée dans le Nord et l’est du département. Fait remarquable, ce résultât est obtenu sans que le mois ait compté une seule journée de grande chaleur. La maximum absolu n'a pas dépassé 28° 8 à Caen. Mais les minima nocturnes ont été généralement élevés, dépassant parfois 14° et 15°. Il y a compensation, et le mois est normal pour les températures sans avoir été beau. Le mois a été excessivement nuageux, relativement pluvieux et moyennement chaud. Le
mois a été pluvieux, grâce à quelques journées orageuses qui ont
fourni de grosses quantités de pluie. Assez rares du 1er au 15, les
pluies ont été abondantes du 15 au 25, si bien que leurs sommes
totales dépassent largement la normale 59 m/m. On note, 72 à Bayeux,
la Délivrande et Littry, 127
à la forêt de Balleroy, et 198 à la forêt de St-Sever. Les collines
du Bocage ont été. largement arrosées, les stations voisines du
littoral l'ont été beaucoup moins que certaines personnes ne se
l'imaginent. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars 1940 - Une voleuse. - Pour avoir commis plusieurs vols dans la région de Saint-Sever, la nommée Despois, 43 ans, demeurant dans la forêt de Saint-Sever, est condamnée à deux mois de prison.
Avril
1941 -
Un avion anglais tombe St-Sever. -
Dimanche matin, vers 2 h. 30, les habitants de Saint-Sever
étaient réveillés par le vrombissement d'un avion qui, volant presque
au ras des toits, semblait chercher à atterrir. Tout
à coup, un bruit formidable se faisait entendre : l'appareil (un
bombardier anglais bimoteur) vient de s'abattre sur un groupe de
maisons, à l'entrée ouest du bourg. Toute la
population est aussitôt sur pied et les secours s'organisent, car le
feu s'étend déjà avec une grande rapidité. Les pompiers de Villedieu,
puis de Vire et enfin de Caen arrivent successivement, ainsi que
le maire, le sous-préfet et le parquet de Vire, le chef de la
kommandantur, les gendarmes, des soldats... Trois maisons ont été
détruites, celles occupées par MM. Champion, peintre ;
Charlemagne, boulanger et Mette, mécanicien. Malheureusement, il n'y a
pas que des dégâts matériels à déplorer : 9 personnes civiles dont
un bébé de 15 mois ont péri dans le sinistre ; les unes ont été
tuées en plein sommeil, les autres ont pas eu le temps de se soustraire
à une mort atroce. Voici
la liste des victimes : M. Léon champion, 52 ans, né à Sourdeval ;
Mme Augustine Champion, 57 ans, née à Champ-du-Boult ; leur petit-fils
Guy Boudier, 15 mois (la mère Par
décision du Conseil municipal, les obsèques des victimes ont eu lieu
aux frais de la commune, une foule énorme, profondément affligée, y
assistait. L'équipage de l'avion était formé de six hommes, cinq ont péri, le sixième, qui s'était sauvé en parachute, a été fait prisonnier.
Mai
1941 -
Mise au point après l'accident. -
Comme il a été annoncé, un bombardier angolais est tombé il y
a quelques jours à St-Sever. L'équipage se composait de six
hommes, cinq se sont tués, un seul est parvenu à se sauver en
parachute. On sait que cet accident a fait en outre neuf victimes
civiles. Ayant reconnu sa situation désespérée, l'aviateur anglais
qui a échappé à la mort s'était réfugié dans une ferme des
environs. La
propriétaire de cette ferme, sur sa demande, lui a donné de la
nourriture et lui a fourni des vêtements après
quoi, sachant que nul n'a le droit de donner l'hospitalité à un
soldat anglais, sous peine de mort, cette personne a fait
avertir le maire de l'événement. Par sa correction, elle a préservé
la population de St-Sever de sanctions
très graves. Ce fait permet de
constater que chaque français rend à la collectivité le
meilleur service en observant strictement les ordonnances publiées par
les autorités d'occupation.
Mai
1941 - Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple,
que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité
militaire allemande la plus proche.
Août
1941
-
Noyade.
- Le jeune Roger
Lalleman, 20 ans, ouvrier boulanger à Coulouvray-Boisbenâtre (Manche),
était venu dimanche avec des camarades à St-Sever, et s'était rendu
en forêt se baigner au nouvel étang. Savait-il insuffisamment nager ou
fut-il pris de congestion ? Toujours
est-il qu'après avoir fait quelques brasses, il coula à fond dans 4 m.
d'eau. On essaya bien de le sauver, mais en vain. Aux dernières
nouvelles, les recherches pour
Février 1944 - Marché noir. - En gare de Saint-Sever, les gendarmes ont confisqué plusieurs kilos de viande de porc et de beurre transportés par Bertih Maurice, 23 ans, employé à la S. N. C. F., Conrath Charles, 43 ans, demeurant à Paris, rue Eugène Sue, l'Algérien Amellou Hamon, 32 ans, demeurant rue Michel-Lecomte et Gondolfo Rolland, 56 ans, ébéniste, à Montreuil-sous-Bois.
Mars 1944 - Fait divers. - Lundi, entre 16 et 17 h., à La Graverie, au lieu-dit « La Papillonnière », l'ambulance du sanatorium de Saint-Sever a été mitraillée par des avions anglo-américains, Mlle Thérèse Michel, sous-économe, 29 ans, originaire d'Avranches, a été tuée. Le chauffeur de l'ambulance, M. Marie, a été blessé gravement au bras. Un peu plus loin, à Tracy-Bocage, un camion de la « Moderne Beurrerie » de Vire, a également été attaqué. Le chauffeur M. Letellier, a eu une main coupée. Les deux victimes ont été conduites à l'hôpital de Vire. A la même heure, le car postal qui assure le service de Vire à Caen, et qui transporte également des voyageurs a été lui aussi mitraillé à Jurques. Mme Marie Roulland, domestique chez M. Liégeard à St-Pierre-du-Fresne à été tuée. Quatre autres voyageurs ont été blessés et ont dû. être hospitalisés à l'hôpital d'Annay-sur-Odon : Mme et M. Peyronnet, rédacteur principal des contributions indirectes à Caen (Mme Peyronnet, notamment a dû subir une grave intervention dans le dos), M. Georges Dubois, peintre à Villers-Bocage, et le chauffeur du car postal, M Pierre Kergoat, demeurant à Vire, enfin, un cinquième blessé, M. Auguste Cervelle, a pu regagner son domicile.
Mai
1944 -
Chutes d’avions.
- Trois avions anglo-américains ont été abattus par la
D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont
percuté au sol pour des raisons non précisées. De
même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à
Lion-sur-Mer.
Le
16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur
Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec
son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par
des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg. Le
20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9
ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une
grenade allemande qu'il avait trouvé. Le
26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens
requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un
champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très
grièvement blessés. Le
27 mars à 16 heures, l'ambulance du
sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des
balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune de
Neuville. Melle
Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M.
Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un
autre véhicule qui passait à ce moment a été également blessé. Le
28 mars, un domestique de ferme et un enfant
de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion
d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il
Décembre 1944 - Une singulière histoire. - André David, 43 ans, polisseur, domicilié aux Forges, à Saint-Sever, se rendait en direction du Gast, lorsqu'à 30 mètres de la route, il entendit une forte détonation et fut blessé aux jambes et au visage. Il ne peut s'expliquer l'accident n'ayant vu, ni touché aucun engin.
Septembre 1945 - Elle lisait un roman. - Au passage à niveau de la route de Sept-Frères à Saint-Sever, une carriole conduite par Mlle Fernande Auvray, 20 ans, employée de culture chez M. Paul, cultivateur à Sept-Frères, s’est rencontrée avec un train. La locomotive heurta le cheval qui fut arraché des brancards et tué sur le coup. Projetée sur la voie, Mlle Auvray n’a eu que des contusions sans gravité. En
l’absence régulière de la garde-barrière, le service était assuré
par Mlle Jeanne Rivoal : celle-ci a déclaré que se trouvant dans
la guérite, elle était plongée dans la lecture d’un roman et
ne pensait pas au train.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1946 - Les accidents de la route. - En doublant à Saint-Sever, lieudit « la Braiserie », la carriole de Mme Julienne Leguillochet, cultivatrice à Fontenermont, une auto pilotée par M. Morin, préfet de la Manche, a violemment heurté le véhicule hippomobile qui a été tué sur le coup. Mme Leguillochet ainsi que Mme Morin qui accompagnait son mari ont été légèrement blessées. L’avant de la carrosserie de l’auto a été défoncée et les glaces brisées. -
En traversant le bourg de Vassy la roue de secours fixée sur le coté
droit d’une camionnette des P.T.T. conduite par M. Fernand Leroux, 34
ans, de Condé-sur-Noireau, a blessé au genou gauche un passant, M.
Louis Millet, 55 ans, retraité de la gendarmerie. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Toujours les mines ! –
Un camion conduit par M. Ritier, de Granville, circulait sur un
chemin vicinal à proximité de Saint-Sever lorsque le véhicule vola en
éclats sous le choc d’une explosion provoquée par une mine qui
serait restée enfouie en bordure de la route. Le chauffeur a été
grièvement blessé tandis que M. Ladoue, débitant à Saint-Sever, qui
l’accompagnait, a été tué sur le coup. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Décembre 1947 - Le feu dans une maison forestière. - A Saint-Sever, un incendie qui aurait pris naissance dans un appentis, s’est communiqué à la maison forestière occupée par le garde Marcel Henen. La toiture a été entièrement détruite. Une
intervention rapide des pompiers a permis de sauver le mobilier et d’éviter
que le sinistre ne se propage à la foret voisine. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1948 -
L'écharpe tricolore.
- M.
Maurice Lepage a été élu, au premier tour de scrutin, second adjoint
au maire de Saint-Sever par 8 voix contre 2 à Mme Marie Lefour ; 2 à
M. de Petiville ; 1 à M. Achille Lucas, 1 à Paul Gaignard, 1 à M. Bernard Sevaux. (Source : Le Bonhomme Libre)
La
médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui
de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au
milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus
belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous
féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec
courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du
devoir et de l'héroïsme : Médaille
d'argent de deuxième classe collective
: Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et
Vire. Médaille
d'argent de deuxième classe à titre posthume
: MM. Chapelain, Grandry, Naudin. Médaille
de bronze collective :
Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny,
Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives. Médaille
de bronze à titre posthume :
M. Nicol. Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1948
-
Le loup dans la bergerie.
-
À
Saint-Sever, des chiens errants ont mis à mal huit brebis que M. Marcel
Rouyet, cultivateur avait parquées dans un herbage. Le préjudice
s'élève à 45 000 francs. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre 1948 - Un trafiquant de beurre de Saint-Sever arrêté en gare du Mans. - Un nommé Daniel, de Saint-Sever, s'est fait pincer à 4 h. du matin en gare du Mans alors qu'il se rendait à Paris transportant dans deux valises 40 kilos de beurre en paquets d'un kilo. Daniel n'en était pas à son coup d'essai si l'on s'en rapporte à un carnet trouvé dans ses poches et sur lequel figuraient des achats de 398 kilos de matière grasse au prix de 470 francs. Conduit
devant le Procureur de la République, le trafiquant a été écroué.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Février 1949 - Une importante affaire de trafic de beurre. - Depuis 7 mois, plus de sept tonnes et demi de beurre avaient pris le chemin du marché parallèle à l'aide d'envois régulièrement effectués par l'intermédiaire de la poste de Saint-Sever. Une enquête rapidement menée par les gendarmes de la localité, alertés par le Contrôle Économique a permis de relever 31 infractions contre autant d'expéditeurs. Le record des envois a été atteint par Mme Beauquet, 55 ans, rue Margerie à Saint-Sever avec 3 000 kilos de beurre répartis en 266 colis à l'adresse de 18 personnes. Un trafiquant bien connu depuis un an dans la région, Victor Brely, de Chelles (Seine-et-Oise) et Mme veuve Edmond Duval, de Courson, arrivent ex-aequo en seconde position avec 1 000 kilos. Parmi les autres principaux délinquants, on relève : Robert et Léon Duval, tous deux également de Courson, avec 250 et 350 kilos ; Mme Billet, née Fontaines, de Saint-Sever, 650 kilos ; Mme Eugénie Lafontaine, et M. Leray, même commune, chacun 400 kilos.
Avril 1949 - Le feu en forêt de Saint-Sever. - Un incendie dont on ignore les causes c'est déclaré au lieu-dit « Les Quatre Chemins », non loin du Sanatorium. Les pompiers de Saint-Sever aidés par leurs collègues de Vire se sont rendus maîtres du fléau après deux heures d'effort. …Et dans les bois de Carville. - Les premières chaleurs ont provoqué à Montfrayon, dans la partie nord du bois de Carville, un incendie qui a ravagé trois hectares de fougères. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août 1949 - Un cantonnier passe sous les roues d'un camion. - Au cours de travaux de rechargement de la route nationale, entre Saint-Sever et Fontenermont, un cantonnier, M. Maurice Deschamps, 24 ans, de Courson, qui s'apprêtait à monter sur le marchepied d'un camion a perdu l'équilibre et fut précipité sous le véhicule. Atteint
d'une perforation d'un poumon, le malheureux a succombé à l'hôpital
de Villedieu. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre 1949 - La restauration de l’église de Saint-Sever. - Le Ministre de l'Education Nationale a approuvé un devis de réfection des couvertures du chœur et du transept de l'église de Saint-Sever s'élevant 2 323 454 fr. sous réserve que la commune accepte de financer le tiers de l'opération soit 774 000 fr. Considérant
que cette dépense ne peut être engagée sur le budget ordinaire, le
conseil municipal a demandé d'être autorisé à recourir à un
emprunt. ( Le Bonhomme Libre )
Décembre 1949 - Le ruban rouge . - M. Lucas, conseiller municipal de St-Sever, secrétaire des A. C. de 14-18. a été nommé chevalier de la Légion d'honneur au titre militaire. Les
insignes de son grade lui seront remis dimanche prochain, à 11 h., par
M. Josset grand mutilé, au cours d'une manifestation de sympathie
organisée à la mairie. ( Le Bonhomme Libre )
Avril
1950
-
La municipalité de St-Sever.
-
Le Conseil municipal
a approuvé un avant-projet de réfection de la canalisation des eaux de
Saint-Sever dressé par M. Grosjean, ingenieur-conseil. Les travaux dont
le montant atteindrait 20 millions seraient financés dans les
conditions suivantes : Le
Ministère de l'Agriculture envisagerait d'accorder une subvention de 32
%, soit 6 400 000 frs dont 3 200 000 frs versés en totalité, les
autres 3 200 000 frs devraient faire l'objet d'un emprunt local de 5 %
dont les annuités seraient payées entièrement
par l'État. Les 13 600 000 frs restant devraient être couverts d'une
part par un emprunt au Crédit Agricole et le reste au Crédit foncier. Au
cours de la même séance, le conseil a chargé le maire de confier
à M. Dumont, architecte communal, l'établissement d'un avant-projet
de construction d'une classe enfantine et demandé à
la commission des travaux de désigner l'emplacement le plus favorable
à son établissement. (Le Bonhomme Libre) |
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SAINT-SEVER (Calvados) |
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SAINT-SEVER - Château Chenel |
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