Septembre
1830 -
L'enthousiasme patriotique se répand.
- Les
gardes nationales de Danvou , Lassy ; St-Jean ; St-
Vigor, arrondissement de Vire, sont également organisées, et
toutes animées du plus pur patriotisme.
Relativement
à la commune de St-Jean-le-Blanc, dont nous avons annoncé le zèle à
former sa milice, on nous fait observer que notre correspondant a
peut-être été un peu loin en disant que l'autorité municipale a mis
de l'opposition en cette circonstance, il y a eu tout au plus défaut de
zèle, du reste, la famille du maire a prouvé ses bons sentiments, car
ses deux fils, dont l'un a été nommé lieutenant de la compagnie du
Nord, ont travaillé de tous leurs efforts à activer l'organisation.
Dimanche
cette garde nationale passera la revue après la reconnaissance de ses
officiers. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1830 -
L'armement des gardes nationales.
- Des
lettres nous sont adressées de différents points du département, pour
savoir si les communes doivent espérer voir octroyer la demande
qu'elles ont formée de fusils pour armer leurs gardes nationales.
Nous
savons que M. le préfet du Calvados s'occupe d'obtenir les moyens
d'armer les communes, mais on parviendra difficilement à donner à
chaque localité la quantité d'armes demandée. En attendant, rien
n'empêche de faire usage pour les exercices et l'armement provisoire de
fusils de chasse.
Nous
savons aussi que dans plusieurs départements, les communes ont voté,
et d'autres se disposent à voter des fonds pour acheter les armes
nécessaires à leur organisation militaire. Nul doute que les préfets
n'approuvent et n'autorisent cette dépense, jamais emploi de fonds ne
sera fait plus utilement que celui qui a pour objet de maintenir la paix
publique, en imposant à l'intérieur un appareil propre à arrêter
ceux qui oseraient spéculer sur le désordre, et. en montant à
l'étranger quelle force la France pourrait, déployer si jamais elle en
avait besoin. (Le
Pilote du Calvados)
Novembre
1830 -
Assises du Calvados. -
Séance du 15
Novembre 1830. Présidence
de M. Bertauld, Conseiller.
-
Le premier accusé sur le sort duquel le jury ait eu à prononcer est un
nommé Dagobert, sabotier dans la commune de St- Vigor-des-Mézerets,
qui, convaincu d'un vol de blé dans les champs, a été condamné à 8
années de réclusion et aux peines accessoires.
-
La seconde affaire était relative à un nommé Antoine Begin, clerc
d'huissier à Lisieux, accusé de plusieurs faux en écriture de
commerce. Agé à peine de 20 ans, Begin, dans les crimes de faux qui
lui étaient imputés, avait montré un talent bien précoce et bien
funeste. Sa jeunesse, l'aveu de ses fautes, et plus encore l'intérêt
qu'inspirait au jury et à la Cour la probité de sa famille, n'ont pu
conjurer de châtiment trop mérité que la loi et les faits bien établis
appelaient sur son crime.
Déclaré
coupable de faux en écriture de commerce, il a été condamné en 5 années
de travaux forcés et à la flétrissure. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1842 - Cour d’Assises du Calvados. - Grâce
à sa jeunesse, Pierre Corneille, âgé de 19 ans, demeurant à
Mézidon, ne s'est vu condamner qu'à quatre ans de prison, pour un vol
d'argent effectué avec toutes les circonstances aggravantes.
—
Un verdict de non culpabilité est venu
rendre à la liberté Jean Le François, âgé
de 42 ans, né et demeurant à St-Vigor-des-Maizerets, auquel
l'accusation reprochait d'avoir fabriqué deux billets à ordre,
souscrits de la fausse signature Louis Le Bounois. Les charges sont
tombées au débats. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Février
1855 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Adeline. Audience du 5 février.
Rose-Victoire
Jacqueline, veuve Danne, âgée de 48 ans, débitante de tabacs à
Saint-Vigor-des-Maizerets, déclarée coupable d'avoir, dans le cours de
1854, à Saint-Vigor, recelé dans l'intérêt du sieur Louis Bidard,
commerçant failli, aujourd'hui en fuite, vingt-et-un ballots d'articles
de mercerie d'une valeur de 5 000 fr. environ, appartenant à ce
dernier, n'est condamnée qu'à deux ans de prison, vu l'admission des
circonstances atténuantes. (Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1862 -
Par arrêté du 15 juillet.
- M.
le préfet du Calvados a nommé M. Jumel (Jean-Jacques) maire de la
commune de Saint-Vigor-des-Mezerets. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1862 -
Les bibliothèques.
- Le
Journal général de l'Instruction publique contient un arrêté de M.
Rouland, en date du 1er juin, portant qu'il sera établi dans
chaque école primaire publique une bibliothèque scolaire. A cet
arrêté sont jointes une circulaire aux préfets et une autre aux
recteurs, relatives à l'organisation de ces bibliothèques. (l’Ordre
et la Liberté)
Novembre
1865 -
Un incendie. -
Un incendie, dont on croit connaître l'auteur, a détruit à
Saint-Vigor-des-Mezerets, une petite maison occupée par le cantonnier.
La
perte, pour la maison et le mobilier, est estimée à 1 800 fr. Elle est
couverte par des assurances.
(l’Écho bayeusain)
Octobre
1867 -
La demande des fermiers.
- Les fermiers
qui avaient demandé des chevaux de l'artillerie pour le service
agricole, ont été autorisés à venir les chercher. Cela a lieu tous
les ans, et la nouvelle n'a
d'importance que parce que l'on avait affirmé un moment qu'il n'en
serait pas ainsi en 1867.
Mars
1868 -
Une circulaire. -
M. le Préfet du Calvados vient d'adresser aux maires du
département une circulaire relative à l'échenillage et au
hannetonnage.
Quant
aux hannetons, M. le Préfet dit qu'il insiste d'autant plus pour leur
destruction que suivant les entomologistes, une reproduction
exceptionnelle de ces redoutables coléoptères doit se manifester cette
année.
Avril
1868
- La
récolte. -
Nous recevons du Pays d'Auge les nouvelles les plus rassurantes
sur l'apparence des récoltes.
Les
pommiers sont couverts de bourgeons, et, si le temps est favorable, il y
aura une abondante
moisson.
Février
1869 -
Une arrestation. - Le
vendredi 26 février, un nommé Adolphe Leveneur, né à Montilly et
ayant travaillé en dernier lieu à Clinchamps, entrait dans l'auberge
du sieur Jumel, à Saint-Vigor-des-Mézeret. Cet individu, qui était
blessé à la jambe, avait fait route sur une jument, qu'il attacha à
la porte. Il remit ensuite à l'aubergiste une poule dont il était
porteur et le pria de la lui faire cuire. La volaille rôtie et mangée,
il se trouva que le particulier n'avait pas d'argent pour en payer la
cuisson ni l'assaisonnement. Il offrit sa blouse pour paiement.
Pendant
que l'aubergiste se demandait s'il allait ou non accepté cette monnaie
d'un nouveau genre, la gendarmerie de Condé, survint et mit le dîneur
en état d'arrestation.
La
jument que Leveneur avait amenée appartenait à un sieur Saucey, de
Clinchamps, qui probablement avait porté plainte, et comme d'autre part
ce même Leveneur était déjà recherché par le parquet de
Falaise pour vol de divers effets d'habillement, à Saint-Denis-de-Meré,
en janvier dernier, tout porte à croire que notre homme va pouvoir à loisir
digérer sous les verroux la poule qu'il venait de dévorer au moment de
son arrestation.
Mars
1871 -
Fait divers.
-
Un jeune cultivateur de St-Vigor-des-Maizerets nommé Jacques
Guitton, célibataire et âgé de 34 ans, était incorporé dans la
garde nationale mobilisée du Calvados. Ce pauvre garçon, qui avait le
cerveau un peu dérangé, quitta son domicile dans la nuit du 7 au 8
novembre dernier, emportant son fusil. Depuis cette époque, on
n'avait de lui aucune nouvelle. Vendredi dernier, deux jeunes filles,
ramassant des feuilles dans le bois taillis des Maizerets, aperçurent
avec effroi, le cadavre d'un homme dans un état avancé de
putréfaction. Un fusil était à côté du mort. M. Jumel, maire de la
commune, et M. Falaize, maréchal-des-logis
de gendarmerie à la résidence de Condé, se rendirent sur les lieux,
et, reconnurent que ce cadavre était celui de Jacques Guitton. Le
malheureux jeune, homme avait encore à la main le morceau de bois, à l’aide
duquel il avait pu faire jouer la détente de son fusil dont la charge
pénétrant, sous le menton, lui avait complètement fracassé le
crâne.
Juin
1871 -
Annonce du jour.
- Une
demoiselle de St-Vigor-des-Mézerets, après
avoir subi toutes les tortures du double siège de Paris, vient de
rentrer dans son pays. Avis à ses nombreuses... connaissances.
Août
1871 -
Les impôts
- Seigneur
! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts
sur tout.
Sur
les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.
Mais
ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui
en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on
mette un impôt sur la
teurgoule.
La
teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les
petites maîtresses et les muscadins.
Mes
petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les
gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..
Et
cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de
telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en
teurd !
Octobre
1871 -
Fait divers.
- Dimanche,
vers huit heures du soir, Mme veuve Durand, marchande de tabac à
Saint-Vigor-des-Mézerets, se trouvait avec sa fille dans sa cuisine,
séparée de la boutique par une simple cloison, quand la sonnette de la
porte d'entrée annonça l'arrivée d'un acheteur. La marchande se
rendit aussitôt à son comptoir, mais grande fut sa surprise de ne
trouver personne.
Un
voleur, qui connaissait assurément les habitudes de la maison, avait eu
le temps de prendre, au milieu de l'obscurité qui régnait dans la
boutique, une boite placée sur le comptoir et renfermant une
vingtaine de francs en menue monnaie et timbres-postes et de s'enfuir
avant l'arrivée de la marchande de tabac. Le lendemain, on retrouvait
la boîte, vide bien entendu, sur la haie d'un champ voisin. Le voleur
n'a pu encore être découvert.
Avril
1874
- Tentative d’incendie.
- Dans
la commune de Saint-Vigor-des-Marzerets, on a essayé de mettre le feu
dans l’étable de M. Durand, propriétaire et ancien maire. Le matin,
en allant chercher les bestiaux pour les conduire aux champs, on a
trouvé sur la litière un petit paquet enveloppé de papier et garni
d'allumettes. Vérification faite, il a été reconnu que le papier
contenait de la poudre de chasse. Il paraît qu'il a été lancé dans
l'étable par une petite fenêtre. Une allumette, à moitié brûlée a
été trouvée au pied de cette fenêtre, et c'est grâce à la
maladresse de l'incendiaire qu'un grand malheur a été épargné.
L'étable fait corps avec les bâtiments d'habitation, et si la
tentative criminelle eût réussi, M. Durand, sa femme et sa domestique
auraient pu être victimes de l'incendie. L'émotion éprouvée par M.
Durand a été telle qu'il a été obligé de s'aliter et que ses jours
sont en danger. La justice a procédé à une enquête dont les
résultats ne nous sont pas encore connus.
Mars
1878
-
Décès. -
M.
l'abbé Queillé, curé de Saint-Vigor-des-Mézerets, décédé dans sa
83e année,
après avoir desservi sa paroisse pendant 46 ans.
Avril
1879 -
Demande de subvention. -
Le
Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les
fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été
établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en
tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des
ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder
aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux
presbytères, à Saint-Vigor-des-Mézerets, travaux à l'église.
Montant de la dépense 3 214 fr. déficit : 1 794 fr.
Octobre
1879
-
Secours aux communes. -
Les
secours ci-après ont été accordés à diverses communes du
département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -
Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.
- Beaumesnil,
travaux à l'église, 450 fr. -
Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.
- Le Désert, travaux
au pont, 1 000 fr. -
Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr. - Saint-Martin-de-Sallen,
construction d'une école de filles, 3 000 fr.
- Cheux,
construction d'une école de garçons, 750fr.
- May,
construction d'une école de filles, 2 000 fr.
- Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.
Novembre
1879 -
Galanterie électorale. -
Des électeurs galants, ce sont ceux de
Saint-Vigor-des-Mézeréts. Ils viennent de nommer conseiller municipal,
par vingt-huit voix...
l'institutrice de la commune. Les conseillers, s'inspirant de leurs
électeurs, veulent, à leur tour, la nommer adjoint. Deux résistent en
disant qu'une femme au milieu du conseil municipal n'est pas chose
décente, et peut donner des distractions.
Août
1883 -
Avis aux charivaristes. –
Les principaux
auteurs du charivari de St-Vigor-des-Mézerets ont comparu devant le
tribunal de simple police de Condé. Le sieur Jean-Baptiste
Letourneur a été condamné à un jour de prison et 11 fr. d'amende.
Une amende de 5 fr. a été prononcée contre cinq des tapageurs.
Juin
1888 -
Boissons.
-
Les voisins de la veuve Lecornu,70 ans, demeurant à
St-Vigor-des-Mézerets, étant entrés dans son domicile, ont trouvé
cette femme morte. Elle était assise sur son lit et une bouteille
d'eau-de-vie se trouvait auprès du cadavre. La veuve Lecornu avait des
habitudes d'intempérance.
Décembre
1888 -
Folie d’ivrogne. -
Léon Marguerite, 49 ans, cultivateur à St-Vjgor-des-Mezerets,
était ivre tous les jours, et, sous l'influence de l'ivresse, il
maltraitait sa femme. Celle-ci, fatiguée de subir ses mauvais
traitements, avait quitté son mari pour aller habiter, avec ses parents
à Vassy. Quelques jours après, Marguerite barricada les portes de son écurie
et de sa grange, où se trouvaient un bœuf, une vache et un veau lui
appartenant, il mit le feu dans le bâtiment, qui fut consumé avec les
bestiaux. Ensuite il se suicida en se jetant dans son puits,
ouvert dans l'intérieur de la grange. Depuis quelque temps, Marguerite
disait dans le pays qu'il voulait se détruire, mais qu'il ne voulait
rien laisser à sa femme.
Août
1890 -
Une envie. -
Dimanche dernier, la femme Vauquelin, née Ecolasse, et sa fille,
demeurant à Saint-Vigor, avaient volé des melons au sieur Ecolasse,
jardinier à Saint-Vigor. Elles ont été condamnées : la femme
Vauquelin, à 2 mois de prison ; la fille à 3 mois et 1 jour de la
même peine. Celle-ci avait cependant essayé comme excuse de persuader
aux agents que c'était... une envie. Ça n'a pas pris.
(source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1890 -
Statistique. -
En 1889, il y a eu, dans le Calvados, 2 936 mariages ; 72
divorces ; 9 007 naissances légitimes, 3 996 garçons et 3 948
filles ; illégitimes, 503
garçons et 560 filles ; Mort-nés, 402.
9535 décès dont 4 878 du sexe masculin. Excédent de décès
sur les naissances, 578. (source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1890 -
Les suites de l’ivresse. -
Un
matin de la semaine dernière, à Saint-Vigor-des-Mezerets, on trouvait
sur la route le cadavre du sieur Roussel 70 ans. Des voisins le prirent
sur une civière et le portèrent chez lui. En s'en retournant, ils
aperçurent un autre cadavre sur la route, c'était celui d'un sieur
Constant Marié, âgé de 62 ans,
propriétaire à Saint-Vigor-des-Mézerets.
Ces
deux décès ont été causés par l'ivresse. A la suite de ce double
accident, procès verbal a été dressé contre le sieur Victor Boutrois,
cafetier à Saint-Vigor-des-Mézerets, pour avoir servi à boire à des
gens ivres.
(source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1891 -
Incendie. - Un
incendie, cause inconnue, a éclaté dans la commune de
St-Vigor-des-Mézerets, et a consumé un corps de bâtiments inoccupé
appartenant aux sieurs Gaillon et Marguerite, à St-Vigor-des-Mézerets,
et au sieur Marguerin, à la Chapelle-Engerbold. Pertes, le sieur
Caillon, 4 000 fr., assuré ; le sieur Marguerite
2 400 fr. ; le sieur Marguerin, 1 250 h.
(source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1892 -
Fête. -
Saint-Vigor-des-Mézerets.
5 juin, fêté pour l'installation du maire, feu d'artifice fourni par
la maison du Bonhomme normand.
(source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Mort subite. -
Dimanche, à Saint-Vigor-des-Maizerets,
le sieur Honoré Sicot, propriétaire, est mort subitement d'une
congestion comme on commençait à le raser. (source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1893 -
Dénonciation anonyme.
-
Une lettre
anonyme dénonçait un cultivateur pour délit de chasse. Le délit
n'existait pas, on rechercha l'auteur de la lettre : C'est une femme
Augustine Onfroy, 23 ans, demeurant à St-Vigor-des-Mézerets.
Après
avoir nié, elle a fini par avouer. Le tribunal de Vire a manqué de
sévérité, car il n'a condamné cette femme qu'à six jours de prison
et 50 fr. d'amende, en la faisant en plus bénéficier de la loi
Bérenger pour la prison. Pour une fois que l'on met la main sur
l'auteur d'une lettre anonyme, il fallait le punir très sévèrement
afin d'en dégoûter les autres.
(source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1893 -
Accident de voiture. -
La
semaine
dernière, le sieur Aimé Lemarchand, 22 ans, boucher à
Saint-Vigor-des-Mézerets, soldat ajourné de la classe 1891 et
appelé à partir dans quelques jours, revenait mardi de chercher une
banne de chaux à Clécy. Arrivé presque à St-Vigor-des-Mézerets, il
monta dans sa voiture. Le cheval de flèche prit peur et s'emballa.
Lemarchand fut projeté en avant et glissa sous les pieds du cheval de
limon qui lui posa un de ses sabots sur le pied gauche. Il put se
dégager à temps pour ne pas être écrasé. Lemarchand a eu de graves
contusions.
(source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Mort accidentelle. -
M. Jean, demeurant
à Saint-Vigor-des-Mézerets, fut poussé par un jeune cheval. Dans sa
chute, il se fit des blessures assez graves
et, malgré les soins qui lui furent prodigués par un médecin, il
mourait le lendemain soir. (source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1896 - Dénonciation
calomnieuse. -
Raymond Lefèvre, cultivateur à la Chapelle-Engerbold, et
Jules Aumont, propriétaire à St-Vigor-des-Mézerets, s'en veulent à
mort. Aumont, pour ennuyer Lefèvre, avait écrit une lettre au
maréchal des logis de gendarmerie de Condé-sur-Noireau, relativement
à un bris de clôture dont Lefèvre se serait rendu coupable. Celui-ci
put se disculper et Aumont fut obligé de reconnaître qu'il avait
lui-même brisé la fenêtre.
Le
tribunal de Vire a condamné Aumont à 100 fr. d'amende. Ce n'est pas
cette amende-là qui amendera certainement la situation des deux
ennemis. (source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Un cheval pris pour un lièvre.
-
Prendre des vessies pour des lanternes, ça se voit souvent,
paraît-il ; mais prendre la patte d'un cheval au piquet pour un
lièvre, c'est assurément très rare, et cependant cela vient de se
voir à St-Vigor-des-Mézerets, canton de Condé.
Le
pauvre animal, dont la patte avait servi de cible, bien qu'attaché par
une forte chaîne, partit comme un trait et brisa son attache non sans
se donner un effort dans le boulet. Ce chasseur maladroit a dû verser
une indemnité au propriétaire du cheval. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1897 -
Vol dans une chapelle. -
Des
malfaiteurs
inconnus ont brisé, à Saint-Vigor-des-Mézerets, la grille d'une
chapelle appartenant au sieur Malouin, propriétaire à Lassy. Ils ont
fracturé le tronc et volé l'argent qui s'y trouvait, et ont
détérioré une «Vierge» placée à l'entrée. (source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1898 -
Quatre pendus. -
Émile
Outrequin, 27 ans, s'est
pendu dans l’écurie de M. Gost, marchand de chevaux, rue de l'Arquette,
à Caen, chez lequel il était palefrenier. On ignore la cause de cet
acte de désespoir.
—
On a trouvé, pendu à une poutre d'un bâtiment à usage de laiterie,
le sieur Esprit Lamidey, 43 ans, cultivateur à Saint-Gatien-des-Bois.
Cette funeste détermination est attribuée
à une condamnation à vingt jours de prison, pour coups sur sa femme,
que le désespéré avait encourue lundi à Pont-l'Evêque. D'ailleurs,
Lamidey explique dans une lettre qu'il avait été victime de faux
témoignages.
—
Le sieur Gassion, âgé de 64 ans, couvreur en ardoises à
Cricqueville-en-Bessin, a été trouvé pendu, à Grandcamp-les-Bains,
chez sa fille, récemment mariée à un marin-pêcheur. Les deux genoux
traînaient presque sur le plancher de la chambre. Depuis quelque temps,
et même dans la matinée, Gassion avait manifesté son intention bien
arrêtée d'en finir avec la vie. A une femme il avait dit : « La
journée ne se passera pas sans que je que me pende ». A
un gamin qui le voyant passer avec une corde lui demandait ce qu'il en
voulait faire, il lui aurait répondu : « C'est pour me pendre ».
—
Le sieur Tirard, demeurant à St-Vigor-des-Mézerets, canton de
Condé-sur-Noireau, s'est pendu. II avait, informé de sa funeste
résolution le maire, par une lettre qu'il était allé
lui porter. Le maire invita Tirard à prendre du café, mais, tout en
acceptant, celui-ci déclarait que c'était le dernier « sou de café
» qu'il buvait. «Passez chez moi, ajouta-t-il, vous verrez si j'ai dit
vrai, tout est préparé ». En
effet, quand on pénétra chez Tirard, il était pendu. Le malheureux
avait même pris la précaution de graisser le nœud coulant de la
corde.
Sur
la table, il avait placé une serviette, une bouteille et deux verres.
Tirard, qui s'adonnait à la boisson, vivait séparé de sa femme et en
était très affecté. (source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Disparu. -
Le
sieur Victor Leconte, 62 ans, à St-Vigor-des-Mèzerets, canton de
Condé-sur-Noireau, a disparu de son domicile depuis plusieurs
jours.
On
suppose qu'il a agi sous l'influencé d'une contrariété, il était en
différend avec son ancien propriétaire qui lui réclamait le dernier
terme. Leconte prétendait avoir payé, mais il n'avait pas de
quittance.
(source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Incendie. -
A
Saint-Vigor-des-Mézerets, près Condé, un incendie a détruit une
maison inoccupée appartenant au sieur Onfroy, à Vassy. Pertes, 1 500
fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
L’alcool dans l’armée.
- Dans
certains régiments, on a donné aux cantiniers le 1er mars,
comme dernier délai, pour écouler leur provision d'alcools.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Accident mortel. -
Le sieur Leplanquois,
employé chez son frère, marchand de bois à Condé-sur-Noireau, s'en
allait livrer un lourd chargement de bois. Arrivé près
St-Vigor-des-Mézerets, remarquant que les bois n'étaient plus
suffisamment assujettis par les chaînes, il arrêta les chevaux, monta
sur la voiture et se mit à peser puissamment sur le levier de serrage.
Malheureusement,
une maille d'une chaîne se rompit. Leplanquois tomba sur le sol à la
renverse, se faisant plusieurs fractures au crâne et se brisant la
colonne vertébrale. Il a succombé après deux jours d'atroces
souffrances.
Ce
malheureux laisse une veuve et deux enfants en bas âge. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1912 - Le
téléphone. - Le Conseil
municipal de Saint-Vigor-des-Mézerets vient de voter sa part de
contingent pour le rattachement du bureau de poste au réseau
téléphonique du département. - Le Conseil municipal de
Saint-Vigor-des-Mézerets vient de voter sa part de contingent pour le
rattachement du bureau de poste au réseau téléphonique du
département.
Novembre
1921 -
Cycliste imprudent. -
Georges Leroux, 16 ans, place Dumont-d'Urville, à
Condé-sur-Noireau, revenait à bicyclette de St-Vigor-des-Mézerets. A
800 mètres du bourg, au milieu d'une cote,
il rejoignit une auto et la saisit d'une main. Un des voyageurs
qui se trouvait dans l'auto fit remarquer au cycliste son imprudence et
le pria de lâcher la voiture, ce qu'il fit d'ailleurs. A ce moment,
l'auto avait pris une allure plus vive.
Le
malheureux garçon alla tomber sur un des cotés de la route, se faisant
de graves blessures à la tête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
La vieillesse ne rend pas sage.
- Depuis
longtemps déjà, Jean Cornu, 71 ans, cultivateur à
St-Vigor-des-Mézerets, canton de Condé-sur-Noireau, est réputé comme
brutal et violent. Sa malheureuse femme, née Victorine Learge, 72 ans,
en savait quelque chose.
Dernièrement,
au cours d'une discussion, le mari asséna à sa femme trois violents
coups de pied dans le dos. La malheureuse fut obligée de s'aliter et
mourut peu après.
A
la suite d'une dénonciation anonyme, les gendarmes ont procédé à
l'arrestation de Cornu, il est accusé d'avoir provoqué, par ses
mauvais traitements, la mort de sa femme. L'exhumation de Mme Cornu, aux
fins d'autopsie, a été ordonnée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 -
Les faiseurs d’anges.
- Alcide
Quiliard, 49 ans, journalier et sa maîtresse Mathilde Surville, 23 ans,
tous deux à Saint-Vigor-des-Mézerets, canton de Condé-sur-Noireau,
poursuivis, le premier pour manœuvres abortives sur la fille Surville,
et, cette dernière, pour avortement, ont comparu devant, le tribunal
correctionnel de Vire.
Quillard
a été condamné à un an de prison et 500 fr. d'amende. La fille
Surville à trois mois de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1938 - Un
accident mortel dans une carrière .
-
Un
accident s'est produit le 8 juin, à la carrière sise lieudit
« les Mézerets », exploitée par M. Courval.
M.
Marc Livet, 27 ans, ouvrier carrier, fut pris sous un éboulement de
pierre. Il fut immédiatement dégagé par les époux Laserge, qui
travaillaient a proximité, ainsi que par plusieurs personnes attirées
par les cris du blessé.
Grièvement
atteint au bassin et à la jambe. il fut transporté à l'hôpital de
Flers sur les indications de M. le docteur Lemierre, de Condé, qui
passait à ce moment. Malgré tous les soins dont il fut entouré, M.
Livet succomba le lendemain à la suite d'une opération.
(source le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
On liquide à bon marché les gares du Calvados.
-
Le Conseil général du Calvados, par les soins de sa commission
départementale, a fait procéder ces derniers temps, par
adjudication, devant des notaires, à des ventes des gares de l'ancien
réseau du chemin de fer du Calvados.
Jusqu'à
présent, ces ventes ont produit la somme de 264 350 fr., et le détail
s'établit de la façon suivante : Falaise-État, 51 .300 fr. :
Falaise-route de Caen, 10 600 fr. ; Urville, 4 200 fr. ;
Saint-Germain-le-Vassy, 14 800 fr. ; Fontaine-le-Pin, 4 500 fr. ; Gouvix,
4 500 fr. ; Ifs, 5 000 fr. ; Villers-Canivet, 4 300 fr. ; Saint-Martin-de-Fontenay,
4 000 fr.
; Balleroy-Bourg, 6 000 fr. ; Balleroy-Pont, 7 000 fr. ; Saint-Loup-Hors,
10 100 francs ; Subies,
5 500 fr. ; Noron, 7 700 fr. ; Le Tronquay, 3 600 fr. ; Castillon, 5 000
fr. ; Planquery, 7 100 fr. ; Sully, 10 000 fr.; Commes, 10 500 fr. ; St-Vigor,
20 300 fr. ; Graye-sur-Mer, 24 000 fr. ; St-Jean-des-Essartiers, 7
000 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1942 -
Destruction des pigeons.
- Conformément
à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux
propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces
(pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent
être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de
pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre
1942 -
Et ça continue.
- En raison de
la situation difficile de notre approvisionnement en beurre pour le mois
de novembre, le ravitaillement général réformes que les rations ne
pourront être honorées en une seule fois.
En
conséquence, les détaillants sont priés de ne livrer à leurs
consommateurs inscrits, que 80 gramme de beurre à valoir sur la ration
de 125 grammes. Le complément sera satisfait
au cours du mois. Espérons-le !
Novembre
1942 -
L'heure du couvre-feu.
- A partir du
1er novembre et jusqu'au 31 mars prochain, l'heure de fermeture des
débits et l'heure du couvre-feu sont fixées pour la Normandie comme
suit, par les autorités d'occupation : Heure de fermeture des débits,
22 h. 30 ; heures du couvre-feu, 23 h. 00 à 5 h. 00.
Novembre
1942 -
Le père des maires.
- M. Jules
Jean, le sympathique et vénéré maire de Saint-Vigor-des-Mézerets,
est-il le doyen des maires de France ?... âgé de 86 ans, il
ceint l'écharpe municipale depuis 60 ans. La Légion d'honneur lui a
d'ailleurs été décernée en récompense de ses longs services à la
collectivité.
Entouré
du respect et de l'affection de toute la population, M. Jean, malgré
son grand âge, continue à s'occuper activement en ces temps difficiles
des intérêts de sa commune. (Bonhomme
Normand)
Août
1945 - Électrocuté.
- En recherchant la cause d’une panne d’électricité qui s’était
produite au domicile de son voisin, M. Georges Lecanu, un marchand de
cycles de St-Vigor-des-Mezerets, M. Ernest Vieille, a été
électrocuté. Tous les soins qui lui furent prodigués pour le rappeler
a la vie demeurèrent vains. (source
: Le Bonhomme Libre)
Juin
1947 -
Tout a une fin.
–
Adrien Gillette de Saint-Vigor-des-Mezerets se fait pincer par
les gendarmes alors qu'il transportait 16 kg de beurre. D'après ses
déclarations il se livrait depuis un an à différentes affaires
frauduleuses, trafic de pneus d'auto et courtage de bestiaux sans
autorisation. (source : Le
Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
Un garnement qui promet.
-
Il y a deux
mois, une somme de 10 000 francs contenue dans un portefeuille déposé
dans une armoire été volée au domicile de M. Raymond Dufay,
cultivateur à Saint-Vigor-de-Mézerets. Ces jours derniers, le même
portefeuille placé toujours au même endroit, était délesté d'un
billet de 1 000 francs. Soupçonné en raison de dépenses anormales, le
jeune commis de M. Dufay, R. J........, 15 ans, interrogé par les
gendarmes, passa des aveux. Ce n'était point 11000 francs qu'il avait
volés à son patron, mais 14 000 environ.
Le
père du jeune malandrin s'est engagé à rembourser, à raison de 1 000
fr. par mois, les sommes dérobées par celui-ci. (Source : Le
Bonhomme Libre)
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