1er Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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ST - VIGOR - le - GRAND

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune sont des Saint-Vigoriens, Saint-Vigoriennes


Mai 1842  -   Nouvelles locales.   -   Plusieurs arrestations par suite de vols ont eu lieu ces jours derniers, entre autres, celle d'une femme Pavie, déjà reprise de justice et prévenue d'escroquerie dans une maison de St-Vigor. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Nous avons à enregistrer plusieurs accidents fâcheux arrivés ces jours derniers dans notre contrée.

M. Longuet, de Condé-sur-SeulIes, revenait de Mondaye avec sa femme et son jeune fils, ces deux derniers étaient montés sur un cheval qui, s'étant trouvé tout-à-coup effrayé, les a jetés violemment à terre, écrasant la tête de l'enfant qui est mort immédiatement, les blessures de la mère sont assez graves pour faire craindre pour sa vie.

—  Encore une imprudence de la part d'un voiturier : un sieur Roger James, cultivateur au Manoir est tombé sous la roue de sa voiture, sur le devant de laquelle il s'était assis, ses blessures quoique graves laissent espoir de guérison. 

—  Un autre malheur est arrivé dans une commune voisine. Le petit valet d'un sieur Gouy, cultivateur à Vienne, au retour de la charrue était monté sur un de ses chevaux qui marchait derrière les autres à une certaine distance. Ce cheval voulant les rejoindre, a pris subitement le galop et a renversé l'enfant qui, embarrassé dans les traits a été traîné par terre pendant près d'une demi lieue. On l'a ramassé horriblement brisé et sans vie.

—  Nous apprenons aussi qu'à St-Vigor, une servante a eu la tête brisée par un taureau ; la malheureuse est morte sur le coup. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -   Samedi dernier, un nommé Cousin traversait notre ville, couvert de plusieurs blessures graves et la tête tout ensanglantée, se rendant chez M. le commissaire de police pour y faire sa plainte.

Il avait été mis dans cet état pitoyable par une femme Guérin, tenant un cabaret à Saint-Vigor, et qui lui avait, à ce qu'il paraît, asséné sur la tête plusieurs coups d'un pot d'étain. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 20 avril.   -   Le sieur Le Gigan, officier de santé demeurant à La Cambe, a été condamné en six jours d'emprisonnement pour outrages envers M. le maire de la commune de St-Germain-du-Pert.

  Trois jours de la même peine ont été prononcés contre Jean-Baptiste Marie dit Tailpied, de la commune de Mandeville, pour s'être approprié un piquois appartenant au sieur Yver de Trévières.

  Élise Mathée, dentellière à Bayeux, et la femme Guérin, cabaretière à Saint-Vigor, pour les mêmes sévices envers le nommé Pierre Cousin ont été condamnées chacune en dix jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -  Le 27 de ce mois, une rixe assez violente a eu lieu dans un cabaret de Saint-Vigor-le-Crand, tenu par le sieur Douespied, entre le nommé Letanneur, de la commune de Vienne et la femme Hue, d'Esquay.

Il résulte d'un procès-verbal rédigé sur les lieux par les agents de la fotce publique que la femme Hue aurait d'un coup de bouteille grièvement blessé son adversaire. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1843   -  Nouvelles Locales.   -   Samedi dernier une tentative d'empoisonnement a mis en émoi la commune de St-Vigor-le-Grand : la nommée Virginie Le Beuve, âgée de 23 ans, née à Ste-Honorine-de-Ducy, servante chez M.. Le Bourguais, au hameau de Pouligny, a mis du vitriol en poudre dans la soupe de ses maîtres.

La famille du sieur Le Bourguais et ses domestiques ont été pris de vomissements auxquels un remède prompt et efficace a été heureusement apporté.

Cette fille qui devait quitter la maison et qu'un odieux sentiment de vengeance a portée à commettre ce crime, a tenté ensuite de se détruire en se portant à la gorge un coup de couteau : cette blessure qui n'offre aucun caractère de gravité, n'a pas empêché de la faire écrouer à la maison d'arrêt d e notre ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -   La fille Virginie Le Beuve dont nous avons annoncé l'arrestation dans notre numéro du 28 juin, pour tentative d'empoisonnement sur la famille Le Bourguais, de St-Vigor, est accusée d'un crime d'infanticide qui aurait été commis par elle, il y a quatre ou cinq mois. Aujourd'hui même la justice procède, dans la commune de Ducy, à l'instruction de cette nouvelle affaire.

  Sur un réquisitoire de M. le maire d'Aignerville, la gendarmerie de Formigny a procédé à l'arrestation du nommé Zacharie (Jean), maçon, né à Creully et domicilié à Trêvières, comme prévenu d'un vol de 75 fr. au préjudice de la veuve Michel. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1843   -  Nouvelles locales.   -  Depuis que nous avons entretenu nos lecteurs des soins habiles que M. Guernier se proposait de donner aux maladies des yeux, plusieurs succès nous ont confirmé dans l'opinion que nous avions du savoir et de l'adresse de ce médecin-oculiste, que l'on trouve tous les samedis chez M. Achard, rue St-Jean, depuis dix heure s à midi.

Une jeune aveugle, appelée Victoire Le Jeune, a été opérée par lui chez M. Aze, à St-Vigor, d'une cataracte dont elle était atteinte depuis une année, et la vue, ce charme de l'existence lui a été complètement rendue. Aucun accident n'est venu entraver cette opération, qu'une main exercée pratique en quelques secondes et presque sans douleur. Par la méthode d'abaissement, adoptée par M. Guernier, on n'a point à redouter les cicatrices que le procédé par extraction laisse souvent sur la cornée, et qui sont une nouvelle source de cécité ; on n' a pas à craindre non plus les déformations de la pupille qui signalent quelquefois ce dernier mode opératoire, et qui rendent aussi la vision plus ou moins imparfaite et difficile.

Plusieurs autres résultats heureux ont signalé les connaissances médicales de M. Guernier, dans le traitement des affections oculaires. MM . Bosquain, rue de la Cave, Bailleul, rue St-Jean, lui doivent l'inappréciable bienfait d'une guérison prompte et solide. Nous ne doutons pas que de nouveaux succès ne viennent bientôt récompenser M. Guernier de ses longues études et de ses travaux consciencieux. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1843   -  Chroniques des Assises du Calvados.   -  La femme Bénard, de St-Georges-en-Auge, avait servi comme domestique à gages chez les époux Chemin. Une nuit, à l'aide d'effraction et d'escalade, elle entra chez ses anciens maîtres, brisa une armoire, et déroba 40 fr. et divers effets. La femme Bénard avoue son vol , et le jury ayant admis des circonstances atténuantes, elle n'est condamnée qu'à trois ans de prison.

— Tessier, qui a subi déjà cinq condamnations pour vol, a entendu prononcer contre lui la peine de dix années de travaux forcés pour s'être introduit, à l'aide d'effraction et d'escalade, dans le domicile des époux Morel, d'Hermival, prés Lisieux, et leur avoir dérobé, après bris d'armoire, une somme de 15 fr.

— Les époux Lebourgeois, cultivateurs à St-Vigor-le-Grand, avaient à leur service la fille Marie-Anne Lebœuf, dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs. Ne trouvant pas dans leur domestique toutes les qualités qu'ils se croyaient en droit d'en attendre, ils lui avaient plusieurs fois annoncé l'intention de ne pas la conserver.

Le 18 juin dernier, la dame Lebourgeois signifia à cette fille qu'elle eût à chercher une place pour la St-Clair. Marie-Anne avait depuis lors manifesté des intentions de vengeance contre ses maîtres, qu'elle tenta d'empoisonner le 23 juin.

Les soupçons se portèrent immédiatement sur elle, aux premières accusations dont elle se voit l'objet, elle se trouble, puis entrant dans un cabinet voisin, elle s'arme d'un couteau, et se frappe de plusieurs coups à la gorge dans l'intention de se donner la mort. Les époux Lebourgeois qui l'avaient suivie l'empêchèrent d'accomplir cette résolution.

La justice, qu'on était allée prévenir, arriva sur les lieux, la fille Lebœuf passa les aveux les plus complets. C'était à l'aide d'un acide de sulfate de cuivre qu'elle avait tenté d'empoisonner ses maîtres. On trouva dans sa poche un papier qui avait évidemment renfermé de l'arsenic. Elle n'avait renoncé à se servir de cette substance que parce qu'elle avait craint que cette substance, en donnant de la blancheur à la soupe, n'eût éveillé les soupçons.

Heureusement pour la fille Lebœuf, il est résulté des débats que son intelligence est excessivement bornée. Le jury a admis des circonstances atténuantes, et la cour l'a condamnée aux travaux forcés à perpétuité.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   En Basse-Normandie, l'existence de phénomènes de la nature, que depuis le commencement de l'automne ils se sont multipliés autour de nous. Beaucoup d'arbres d'espèces diverses se sont parés d'un second feuillage, et dans plusieurs communes du Pays-d'Auge, voire même sur la route de Caen à Lisieux, on remarque en ce moment certains pommiers tout couverts de fleurs parmi d'autres qui menacent de se rompre sous le poids des fruits maintenant à peu près murs dont, par extraordinaire, ils sont surchargés cette année jusqu'à l'extrémité des branches les plus frêles et les plus délicates en apparence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Au concours des vaches laitières établi par notre Société d'agriculture et qui a eu lieu mercredi dernier, jour de la foire St-Luc, un grand nombre de vaches ont été présentées : jamais, au dire des personnes compétentes, plus beau choix ne s'était rencontré depuis longtemps. Si la plupart n'étaient pas d'une beauté exceptionnelle, toutes étaient belles. 

Les trois primes ont été distribuées dans l'ordre suivant : à M. Bence, propriétaire à St-Germain ; Deslonchamps, propriétaire à Saint-Loup-Hors ; Aubin Simon, à Saon. Cette prime n' a été accordée à M. Simon que dans le cas où il justifierait dans le délai de deux mois que sa vache est pleine. S'il ne remplissait pas cette condition, sa prime reviendrait de droit à M. Le Sénécal.

Les mentions honorables ont été obtenues par MM. Adrien Le Sénécal, marchand de chevaux à Bayeux ; Dubosq, cultivateur à Étreham ; Raisin, propriétaire à St-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 19 décembre.

   Le nommé Jacques-Oscar Le Breton, domestique à St-Vigor-le-Grand a été condamné en trois années d'emprisonnement, pour de nombreux vols et escroqueries dont il a été convaincu. 

   Un délit de chasse a valu au sieur Michel Enault, boucher à Saon une condamnation de 30 fr. d'amende. 

    Trente francs d'amende et la confiscation de l'arme, ont été prononcés contre le sieur Robert-Ambroise de Fournaise fils, pour délit de chasse sur la commune de Russy. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 18 juin.

Les époux Millet (Jacques-Germain), épiciers à Noron, comparaissaient sous l'accusation de violences exercées, à la complicité l'un de l'autre, avec préméditation et guet-apens, contre le sieur Jean Bihel, auquel ils ont fait de graves blessures.

La femme Millet a été assez heureuse pour obtenir son acquittement, mais le mari a été condamné en six jours de prison.

   François Ravenel, domestique à St-Vigor-le-Grand, est un jeune homme déjà profondément perverti. Il n'est âgé que de 15 ans, et un grand nombre de vols lui sont reprochés. Néanmoins, reconnaissant que le coupable pouvait avoir agi sans discernement, le tribunal l'a condamné à être renfermé pendant 3 ans dans une maison de correction. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Hier, vers dix heures du matin, on a retiré de la rivière, dans les prés de Cremel, le cadavre d'un jeune homme nommé Lefèvre, de Saint-Vigor-le-Grand. 

Un de ses camarades qui s'était endormi sur le bord de l'eau, pendant qu'il se baignait, a déclaré qu'ils étaient tous deux ivres, au moment où Lefèvre s'est mis à l'eau. Sans doute ce malheureux aura péri victime de cette fatale imprudence qui se renouvelle si souvent. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1844   -  Nouvelles locales.  -   Hier soir, un accident est arrivé à Saint-Vigor, quartier de la Maison-Brûlée, dans une auberge tenue par une dame Le Tulle. 

Cette femme, couchée depuis peu de temps, fut subitement réveillée par le feu qui venait de se communiquer aux  rideaux de son lit, et qui avait déjà atteint l'un de ses deux enfants jumeaux qui reposaient, couchés ensemble dans le même berceau, auprès de leur mère. La malheureuse femme en a été quitte pour quelques brûlures aux mains,  mais ce qui est plus triste, c'est que l'un des enfants, âgés de quelques mois, est dans un état tel que l'on désespère de le sauver. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1845   -  Nouvelles locales.   -   Un triste exemple des suites funestes de cette négligence des rouliers, que nous signalons, a eu lieu la semaine dernière sur la commune de St-Vigor, à l'endroit dit « la Maison-Brûlée ». Le nommé Marie, domestique chez M. Regnault, fermier à Crépon, a été renversé sous sa voiture et il a eu la tête fracassée. On l'a relevé dans un état désespéré, ce malheureux était dans un état complet d'ivresse. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1845   -  Police correctionnelle.   -   audiences des 24 juin et 1er juillet.

Sept affaires, suivies de condamnations à la prison ont occupé l'audience du 1er juillet.

 La première concernait un jeune homme de 16 ans, Gustave André, de St-Vigor, convaincu d'un assez grand nombre de vols, commis à diverses époques au préjudice de différentes personnes ; il subira 4 mois de prison.

  Encore un mari qui bat sa femme et qui subira pour cette fois un mois d'emprisonnement seulement. C'est le sieur Jacques Dupont, journalier à Bernesq. Puisse cette leçon le guérir de cette brutale manie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   audience du 20 septembre 1845.

Le tribunal, dans cette audience, a condamné : Pierre-Jules Marie dit Belhache, journalier à Sully, à 16 fr. d'amende, pour délit de chasse.

  Jacques Malherbe, chargeur de beurre à Bayeux, en 6 jours de prison, pour avoir exercé des actes de violence envers le sieur Quaitain, boucher à Englesqueville.

  Debaudre et Gilles Laîné, son domestique, coupable d’outrages envers M. le maire de Tracy, dans l'exercice de ses fonctions : Laîné en 11 fr. d'amende, et son maître civilement responsable.

  En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor, pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la demoiselle Marie-Amélie Daudeville.

 Le sieur Vardon, maréchal à Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de livres, a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Nouvelles.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846  -  Tribunal correctionnel.   -  Pierre Ecolasse, était cité pour avoir il y a environ six mois volé une paire de brodequins au préjudice du domestique de la dame Labrèque, fermière à St-Vigor, pour avoir il y a environ 3 mois volé une certaine quantité de bois au préjudice du sieur Riboult, fermier à St-Loup, un monceau de bois au préjudice du sieur Bouillon, une chaîne en fer au préjudice du sieur Bosquain, cultivateur à Subles. 

Ces faits lui ont valu 13 mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1846   -  Nouvelles divers.   -  Un vol d'abeilles a été commis l'un des jours de la semaine dernière, dans les dépendances d'une maison habitée de la commune de St-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Une découverte.   -   Une découverte intéressante pour l'histoire du pays a eu lieu mardi, 14 de ce mois.

Les pluies de ces jours derniers ayant provoqué un éboulis assez considérable dans la carrière à sable de Saint-Vigor, ont mis à découvert un sarcophage en calcaire de Caen, accompagné de son couvercle formé aussi d'une seule pierre, mais qui était rompue dans le milieu. L'extérieur de cette dernière partie était taillée en dos-d'ane.

L'intérieur des deux parties était évidé sur une longueur de 1 mètre 26 centimètres pour recevoir un corps qui ne pouvait être que celui d'un enfant de 8 à 10 ans, dont les restes s'y trouvaient encore. Mais ce qu'il est important de constater c'est que ce sarcophage avait été fabriqué avec un monument élevé à la gloire de Constantin-le-Grand, fils de Constance Chlore, dont les noms sont écrits en toutes lettres au-dessous de ce cercueil.

Le bibliothécaire de la ville a fait transporter de suite ce précieux document dans la cour de la bibliothèque où nos concitoyens pourront le visiter. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   On a constaté que, dans l'arrondissement de Bayeux, sur un contingent de 680 jeunes gens de la classe de 1845, qui ont tiré au sort cette année, 77 savent lire, 455 lire et écrire ; il y en a 27 dont on ignore l'instruction. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -   La Cour d'Assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

— Marie Louvel, âgé de 38 ans, a été condamné à cinq ans de prison, sans exposition, pour vols domestiques,

— Damigny , Michel-François, convaincu d'avoir volé des effets d'habillement et une somme de 50 francs au sieur Enault, jardinier à St-Vigor-le-Grand, chez lequel il s'était introduit à l'aide d'escalade et en brisant un des carreaux d'une fenêtre.

 Demigny, qui avait déjà subi deux condamnations , dont la dernière de 15 ans de travaux forcés, a été frappé de 20 années de la même peine, avec exposition publique. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1846   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Audience du 6 août 1846.   -  La troisième session des assises du Calvados s'est ouverte le 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault.

La première affaire soumise au Jury concerne le nommé Michel-François Damigny, âgé de 44 ans, se disant domestique, né à Subles, demeurant à Bayeux. De l'instruction et du débat résultent les faits suivants : Le 19 avril dernier, le sieur Enaux, jardinier à Saint-Vigor-le-Grand, quitta son domicile pour venir vendre des légumes au marché de Bayeux. A son retour, après avoir vainement tenté de forcer sa porte, un malfaiteur avait brisé un des carreaux de la fenêtre dont en passant sa main par cette ouverture, il avait fait jouer l'espagnolette et s'était introduit dans sa maison à l'aide d'escalade. Une fois entré, le voleur avait pris dans une armoire et un coffre auxquels les clefs étaient restées, 50 francs en pièces de 5 francs, huit chemises, quatre pantalons, une blouse, deu x gilets , trois cravates, u n tricot d e laine , un coupon d e drap , un e limou[1]sine , et une paire de bottes.

La justice prévenue de ce vol, se livra à de minutieuses recherches pour en découvrir l'auteur. L'inspection d'empreintes laissées sur le sol firent naitrent quelques soupçons sur le compte du nommé Damigny, forçat libéré, qui, longtemps avait travaillé chez le sieur Enaux, puis des renseignements survenus vinrent confirmer ces mêmes soupçons. En effet le jour du vol, on avait vu Damigny rôder dans les environs de la maison d'Enaux.

Il fut poursuivi et bientôt arrêté. On le trouva encore nanti d'une partie des objets volés, force lui fut donc de confesser son crime et toutes les circonstances qui l'avaient accompagné.

Les déplorables antécédents ne pouvaient guère lui concilier la bienveillance de ses juges. Après une première condamnation en 15 années de travaux forcés, il a de nouveau été frappé par le tribunal correctionnel d'Argentan, de deux années d'emprisonnement pour vol. Déclaré coupable par le Jury, la cour faisant à Damigny l'application des peines portées par la loi, et vu son état de récidive, l'a condamné en 20 années de travaux forcés, et à l'exposition publique. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1846   -  Nouvelles locales.   -  Un nommé Jean-Baptiste Dubosq, âgé de 48 ans, journalier, demeurant à Saint-Vigor-le-Grand, prévenu d'infraction à son ban de surveillance, a été condamné en 15 jours d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Caen. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Faculté des Lettres de Caen.   -   1er session d'examen pour le baccalauréat.

   Dans la session de janvier, 36 candidats se sont présentés, 10 ont été ajournés après la version, 25 ont subi les épreuves orales. De ce nombre 13 ont été refusés, et 12 ont été admis.

Les candidats reçus pour l'arrondissement de Bayeux, sont, dans l'ordre des examens , MM. Ferrand-de-laComté, de Lison, et Paret, de Saint-Vigor-le-Grand. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Prolongation de la fermeture de la chasse.   -   Par arrêté de M. le préfet, en date du 21 janvier 1847, la chasse ne sera close que le 16 février prochain.

La chasse dans les forêts de l'État ne sera close que le 1er mars, et la chasse des oiseaux de passage et du gibier d'eau dans les marais, sur les étangs et rivières, ne le sera que le 31 dudit mois, continuant toutefois d'être permise en tout temps sur les lais et relais de la mer. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1847   -  Nouvelles locales.   -   Par ordonnance du roi, en date du 26 janvier, douze mille des jeunes gens de la classe de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Depuis quelques jours, le nommé Pillon, couvreur, était disparu. Aujourd'hui le cadavre de ce malheureux, que sa famille cherchait vainement, a été retrouvé aujourd'hui dans l'Aure, près le moulin la Fosse, commune de St-Vigor-le-Grand.

On attribue le suicide de Pillon, à un dérangement de ses facultés mentales. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  A quelques jours d'un froid très piquant ( le 10 et le 11 le thermomètre s'était abaissé à 7 et 9 degrés au-dessous de zéro ), vient de succéder une température plus en rapport avec la saison, depuis trois jours, une douce chaleur répandue dans l'atmosphère nous a donné un avant goût des bienfaits du printemps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1847   -  Nouvelles locales.   -  Un remède certain contre les cors, oignons, durillons, oeils de perdrix, c'est le « Topique Saissac », il enlève la douleur de suite et détruit la racine en peu de jours.

  Dépôt à Bayeux chez M. Doullys, pharmacien. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847  -  Nouvelles locales.   -   Aux derniers examens pour le baccalauréat subis devant la faculté des lettres (Académie universitaire de Caen ), sur 107 candidats qui se sont présentés, 68 ont été admis aux épreuves orales, de ce nombre, 6 ont été reçus avec la mention BIEN, 34 avec celle ASSEZ BIEN,

M. Lachèvre, de Honfleur, est le troisième des six indiqués ci-dessus.

A un semblable examen à l'académie universitaire de Rouen, sur 45 candidats, 35 ont été admis aux épreuves orales, 25 de ceux-ci ont été reçus dont 5 avec la mention BIEN, 20 avec  celle ASSEZ BIEN, M. Gilles de Honfleur est le septième de ces derniers.  (source : Journal de Honfleur) 

 

Août 1847  -  Nouvelles locales.   -   On nous écrit : L'apparence de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence à couper, sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en avoir vu de plus beaux.

Les seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids le double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et sa fertilité. (source : Journal de Honfleur) 

 

Janvier 1848   -  Police correctionnelle de bayeux.   -  Audience du 29 décembre 1847.

   Victor Morice et Vigor Marie, maçons, demeurant à Saint-Vigor-le-Grand, ont été condamnés, le premier en 8 jours et le second en 3 jours d'emprisonnement, pour avoir volé deux oies au préjudice du sieur Châtel, aubergiste en ladite commune. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1848   -   Incendie.   -  Dimanche dernier, vers quatre heures de l'après-midi, le feu s'est déclaré à St-Vigor-le-Grand, rue St-Sulpice, dans une maison appartenant aux héritiers Miette. Les plus prompts secours y ont été portés par notre compagnie de pompiers et une partie de la population, quelques instants après on s'était rendu maître du feu. La toiture a été entièrement consumée, ainsi qu'une partie du mobilier. La perte est évaluée à 300 fr. environ.

Cet incendie est dû à une imprudence constatée. Au sujet de cet incendie on nous adresse la lettre suivante :

 

St-Vigor-le-Grand,             le 4 septembre 1848 .

Monsieur le Rédacteur,

Un incendie qui eût pu avoir des suites très graves, a éclaté hier dans la commune de St-Vigor-le-Grand. Grâce aux prompts secours de la population Bayeusaine et au zèle intelligent de sa compagnie de sapeurs-pompiers, l'on est bientôt parvenu à se rendre maître du feu. N'ayant pu, au moment du sinistre, remercier au nom de ma commune tous les citoyens présents, de leur concours empressé, je profile de la voie de votre journal pour leur en exprimer toute ma reconnaissance.

Agréez, etc...

Le Maire de St-Vigor-le-Grand.   DUBOSQ. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1849   -     Nouvelles locales.   -   Depuis plusieurs jours, l'hiver semble vouloir tardivement faire invasion sur nos contrées. Un vent de nord-est, accompagné de tempêtes et de neige, a soufflé violemment dans la journée de vendredi jusqu'à dimanche.

Le froid était devenu excessif et ce n'est qu'aujourd'hui que la température s'est un peu adoucie : la pluie qui tombe depuis hier a calmé cette bourrasque, dont les arbres fruitiers de nos jardins ont eu gravement a souffrir.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1849   -     Nouvelles locales.   -   Avis.   En résultance de l'arrêté de M. le Préfet du Calvados, en date du 24 mars 1849, les avant-projets des alignements des routes nationales, n° 13 et n° 172, et des routes départementales, n° 5, n° 6, n° 12, dans la traverse de Bayeux, l'avant-projet des alignements de la route nationale n° 13, dans la traverse de Saint-Vigor-le-Grand, ainsi que celui de la même route, dans la traverse de Saint-Martin-des-Entrées, seront déposés durant huit jours du 1er au 10 avril prochain, dans les mairies des communes traversées, afin que chacun puisse en prendre connaissance. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1851   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   La session de la cour d'assises du Calvados a été close par l’affaire suivante, appartenant à l'arrondissement de Bayeux :

Félix-Eugène Juhel, âgé de trente-sept ans, né à Littry, demeurant au Tronquay, et Modeste Marie, aussi âgée de 37 ans, née au Vernay, demeurant à Saint-Vigor-le-Grand, sont accusés d'avoir, à différentes époques, volé : 1° du blé, des pois et une chaîne au préjudice de la dame Nicolle, de Saint-Vigor-le-Grand, au service de laquelle ils étaient ; 2° du blé au préjudice du sieur Anger ; 3° du trèfle au préjudice du sieur Savary ; 4° un couteau au préjudice du sieur Flaux.

Marie est condamnée à 5 ans d'emprisonnement et Juhel à 3 ans de la même peine. Ministère public, M. Girard.   Défenseurs, Mes  Defaucambe et Bidard. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 20 et du 22 septembre 1851. 

— Par suite de l'opposition formée par Gustave Catherine dit André, âgé de 22 ans, jardinier, demeurant à St-Vigor-le-Grand, a un jugement par défaut rendu contre lui par ce tribunal, le 6 août dernier, qui le condamnait pour vols, en 18 mois de prison, cette peine a été réduite en un an un jour de la même peine. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1852   -  Tribunal de Police correctionnelle.  -   Coupable d'un outrage public à la pudeur, commis par lui le 25 février dernier, en la commune de Saint-Vigor-le-Grand, un jeune homme de vingt ans, le sieur Jean-Louis Sebire, journalier à Tracy-sur-Mer, subira un mois du prison. Cette leçon lui imposera sans doute pour l'avenir un peu plus de décence et de retenue dans ses faits et gestes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Un accident.   -   Hier soir, vers 7 heures, le jeune Camille Potier, enfant de sept ans à peine, voulant cueillir des cerises qu'il avait aperçues dans une cour, à St-Vigor-le-Grand, est tombé dans une citerne, où il s'est noyé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -  Un accident.   -   Le sieur Arnaud Morel, domestique de M. Bailleul, de St-Vigor-le-Grand, conduisait une voiture pesamment chargée de chaux. Comme il avait passé la nuit sans dormir, souvent il trébuchait sur la route, et plusieurs fois M. Bailleul, qui marchait derrière la voiture, lui avait crié de prendre garde.

Un tilbury vint à leur rencontre, et malgré les efforts de celui qui le conduisait, le malheureux Morel est allé tout endormi se jeter dessus. Mais, par un brusque mouvement de recul, il est tombé en travers sous l'une des roues de sa propre charrette, et il allait être broyé, quand M. Bailleul, s'élançant aux guides, a eu le bonheur d'arrêter court les chevaux. Dèjà Morel était engagé sous la roue, et il parait qu'il a une jambe cassée. Heureux encore en est quitte à ce prix !  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 7 juillet 1852.

Jean-Baptiste Lefèvre, à peine âgé de 13 ans, s'est acquis déjà, dans la commune de St-Vigor-le-Grand et aux environs, une notoriété précoce de mauvais sujet, de pillard et de voleur. Né avec de mauvais instincts, que ses parents n'ont combattu par aucun enseignement moral ou religieux, ce petit bandit se livrait dans les basses-cours du quartier à une masse de déprédations ; il volait canards, poules, pigeons, lapins, souvent même sa main s'étendait sur des objets plus importants. Ainsi, il a volé deux montres à la dame Malherbe, un couteau au sieur Caquenée ; il avait en outre la manie de voler des chiens… pour les noyer.

Le tribunal n'a pas considéré, vu son age, qu'il eût agi avec discernement, mais il a décidé que le jeune Lefèvre serait enfermé dans une maison de correction jusqu'à sa 18e année.

Audience du 21 juillet 1852.

— Un coupable abus de confiance amenait à la barre du tribunal Jacques-Victor Morice, âgé de 30 ans, maçon, demeurant à Sl-Vigor-le-Grand. Employé comme ouvrier, dans le mois de février dernier, chez le sieur Dorival, sculpteur à Bayeux, il lui a volé plusieurs outils ; il subira pour ce fait 3 mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

Août 1852   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche dernier, pendant la grande Messe, des malfaiteurs se sont introduits, après avoir brisé plusieurs portes, dans la maison de M. Le Neveu, propriétaire à St-Vigor-le-Grand, et y ont volé une somme de 60 francs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1852   -  Les orages.   -   L'orage qui a éclaté jeudi dernier sur Bayeux, s'est fait sentir aussi sur l'arrondissement de Caen, ou il a causé de notables ravages. Il a été là cause d'un funeste accident à Douvres. Une femme a été engloutie par une trombe d'eau qui a crevé sur sa maison, et le mari de la victime n'est parvenu à se sauver qu'en se cramponnant à la charpente. Il paraît qu'il est tombé des grêlons énormes dans plusieurs communes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  une fermeture.   -  On a répandu le bruit de la mort de la veuve Letulle à l'Hôpital de notre ville. Le fait est inexact, cette femme n'a pas quitté la prison où elle a été écrouée, à la suite de l'enquête judiciaire faite au domicile de son mari.

Par mesure administrative, le cabaret qui était tenu à Saint-Vigor-le-Grand par Letulle, a été déclaré définitivement fermé. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1852   -  Un vol.   -   Samedi dernier, trois individus s'étaient attablés à boire chez un aubergiste de Saint-Vigor. Se trouvant convenablement restaurés, ils se levèrent, et, sans plus de cérémonie, s'enfuirent, au grand ébahissement de l'aubergiste.

Deux ont réussi à échapper, le troisième, moins habile, a été saisi. Cet individu qui est de Rouen. et qui n'avait pas de papiers, a dû être déposé à la maison d'arrêt. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -  Une imprudence.   -   Le même jour, le sieur Duval, cabaretier, à Saint-Vigor, aidant à sa fille à décharger un tonneau de cidre, s'est trouvé pris sous ce tonneau. Il est grièvement blessé. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Un accident.   -   Une rencontre de nuit entre deux voitures non munies de lanternes a eu lieu, ces jours derniers, en la commune de Saint-Vigor-le-Grand. Le choc a été tel, que l'un des deux conducteurs, M. P. Laniepce, de Saint-Vigor, a été renversé et n'a pu se relever.

Quelques jours après, il est mort de cette chute funeste. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1853   -  Un vol.   -   Dimanche dernier, pendant l'heure des vêpres, un vol avec effraction et escalade a été commis au domicile de M. Delarue, propriétaire à St-Vigor-le-Grand.

Profilant de l'absence des habitants de la maison, le voleur a brisé un carreau de vitre et s'est introduit dans un appartement, où il a ouvert un secrétaire, auquel la clé était restée. Il s'est emparé d'une somme de 125 francs. La justice est à la recherche de l'auteur de ce vol audacieux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1853   -  Une noyade.   -   Hier matin, à 7 heures, une femme a été trouvée noyée dans le lavoir de Saint-Vigor-le-Grand, près le Pont-Trubert. On l'a reconnue pour être la nommée Emélie-Eléonore Delubrèque, veuve Guilbert, domiciliée à Bayeux. Cette femme avait quitté, son domicile à quatre heures du matin, sa mort ne pouvait donc, remonter tout au plus qu'à quelques heures. On avait remarqué antérieurement que cette malheureuse éprouvait un dérangement dans ses facultés mentales, et tout porte à croire que c'est la cause seule de sa mort. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853  -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Lentaigne. Audience du 26 Février 1853.

Assassinat.    Une femme comparaissait samedi dernier devant le jury sous l'accusation d'assassinat volontaire commis sur la personne de son mari. La nommée Jeanne Constance Lecanu, femme Letulle, âgée de 50 ans environ, aubergiste et débitante de tabac à Saint-Vigor-le-Grand (arrondissement de Bayeux), est appelée à répondre de ce crime.

Après un résumé de M. le président, empreint de la plus grande impartialité, comme le réquisitoire du ministère public, le jury s'est retiré dans la chambre de ses délibérations. Il en est sorti vers 10 heures et demie, apportant, en faveur de l'accusée, un verdict de non-culpabilité. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.  -  Session du 2e trimestre de 1853. Présidence de M. le Conseiller Courtoise.

Voici d'abord la liste des jurés de l'arrondissement du Bayeux, appelés à faire le service pendant la durée de cette session : Carité (Auguste), propriétaire au Breuil ; Le Baron (Alfred-Charles), marchand de nouveautés, à Baveux ; Tillard (Etienne), propriétaire à Sallen ; De la Bove-Duvalbourg (Charles Eléonor), maire, à Bezeuville; Savary (Aymar-Aimé), propriétaire, à Mosles.

Audience du 16 mai    Françoise-Delphine Catherine, journalière, née à Bayeux, en 1829, demeurant à St-Vigor-le-Grand, aurait commis, à l'aide d'effraction extérieure et d'escalade, une soustraction frauduleuse d'argent au préjudice des époux Delarue.

  Le 5 mars suivant, elle se serait rendue coupable, au préjudice des époux Renault, demeurant également à St-Vigor, d'une tentative de vol avec effraction et escalade, qui n'aurait manqué son effet que par des circonstances indépendantes de sa volonté.

Le jury a rendu en sa faveur un verdict d'acquittement.

Ministère public, M. Champin — Défenseur, Me  Vinnebaux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Etude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le dimanche 19 juin 1853, à huit heures du matin, madame Chauffrey fera vendre, dans la campagne, Saint-Vigor, un hectare de sainfoin.

— Le même jour, à l'issue de la grand'messe, onze heures et demie du matin, il sera procédé, à Couvert, à la vente de l'herbe à dépouiller des pièces nommées, les Long-Champs, lesquelles contiennent 4 hectares.

  Le même jour, à trois heures de relevée, madame veuve Gueroult fera vendre, son domicile, au Tronquay, dix-huit tonneaux de gros cidre de la première qualité.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Notre arrondissement fournissait encore la troisième affaire de cette audience.

Morice, Jacques Victor, de St-Vigor-le-Grand, a quitté depuis plusieurs années sa femme et ses enfants, pour mener une vie de vagabondage et de vol. Déjà repris de justice correctionnelle, il avait à répondre cette fois de quatre vols, accomplis avec effraction et escalade, dans les circonstances suivantes : le dix mai dernier, il volait, au domicile d'une veuve James, à Ellon, une somme d'argent en sous ; le quinze mai, il emportait de chez une veuve Désobeaux, à défaut d'argent, une bouteille de cassis et la provision de viande de cette pauvre femme ; le seize mai, dans les communes de Vienne et de Vaux-sur-Aure, il entrait d'abord chez le sieur Moret, et lui volait une douzaine d'œufs, ensuite, chez le sieur BailIeul, il s'emparait d'une bague, de pain et de viande.

Cette fois, la gendarmerie a mis fin à ses prouesses, en l'arrêtant encore muni de la bague, Morice a été aussi condamné à dix années de travaux forcés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1855   -   Le puisatier de St-Vigor-le-Grand.   -   Le nommé Baptiste Desmoles, ouvrier mineur, âgé de 43 ans, demeurant au Breuil, marié et père de deux enfants en bas âge, avait, ces jours derniers, attaché le forage d'un puits dans la cour de la ferme de la Blaitre. Aidé d'un second ouvrier, Desmoles poussait son opération avec activité, lorsque, le 30 décembre, à quatre heure de l'après-midi, au moment ou Desmoles venait de se faire descendre à une profondeur d'environ dix-sept mètres, un éboulement général eut lieu, ne laissant à la surface qu'un vide de trois mètres au plus. L'alarme fut donnée par son camarade.

Les autorités de Bayeux arrivèrent, dans la soirée, sur le lieu de l’événement, et M. G. Villers, adjoint, dont on ne saurait trop louer en cette occurrence, le zèle et l'intelligente activité, eut l'idée d'envoyer prévenir l'honorable directeur des mines de Littry. M. Auguste Lance, qui arrivait à minuit à l'hôtel de la sous-préfecture, pour s'entendre avec M. le sous-préfet, relativement aux travaux à entreprendre : Suivi bientôt de trois escouades de ses ouvriers mineurs, munis des appareils nécessaires, M. Lance, de concert avec deux habiles ingénieurs, MM. Fessard et Dujardin, se mit à l'œuvre pour organiser de puissants moyens de sauvetage.

Ce travail, entrepris avec vigueur, conduit par M. Lance et par MM. les ingénieurs avec une prudente lenteur, mais sans d'autre éventualité probable que celle de retrouver un cadavre, durait depuis soixante heures, lorsque, dans la nuit de dimanche à lundi vers deux heures du matin, les deux ouvriers, travaillant au nouveau puits, alors creusé à une profondeur de douze mètres environ, entendirent frapper plusieurs coups auxquels ils répondirent immédiatement par des signaux frappés, bien connus des mineurs. Réponse de la part du malheureux Desmoles, nouvelle épreuve, bientôt suivie de la certitude, cette fois bien acquise, que le prisonnier est vivant. On conçoit, à ce moment, avec quelle nouvelle vigueur et avec quel entrain les efforts ont redoublé.

Nous ne rapporterons pas en entier le long récit circonstancié, que font les journaux de la localité sur les diverses phases qu'ont suivies les travaux, qui ont été poursuivis intrépidement et sans relâche, avec des alternatives de crainte et d'espérance.

Nous extrayons seulement du journal l'Indicateur de Bayeux, les détails de la situation à laquelle on était arrivé le 5 janvier, au matin, dans l'opération de sauvetage.

Des complications sans cesse renaissantes, au moment de toucher le succès, venaient retarder le travail et déjouer toutes les prévisions.

Dans la soirée de mercredi, le percement de la galerie de communication continuait, lorsque, vers 11 heures, des craquements extérieurs sont constatés à la surface du puits éboulé, un tassement sensible a lieu. On fait remonter les ouvriers dont la sûreté semble compromise. Une longue délibération a lieu. M. le Préfet dont le sang-froid et la décision ne se démentent pas un instant, se fait descendre dans le puits de sauvetage, qu'on croit aussi menacé, il le sonde de haut en bas, en tous sens, et déclare qu'il n’a pas bougé. Épreuves nouvelles et sa conviction est partagée par MM. les ingénieurs.

Le percement transversal est repris, et à 6 heures du matin la communication est ouverte par M. Lance et deux ouvriers. Là on se trouve en face d'un nouvel et terrible embarras, on ne peut déterminer d'une manière précise la place où gît le pauvre reclus. Sa voix et ses signaux arrivent en sens opposés, enfin on parvient après l'enlèvement périlleux d'une masse énorme de sable, à deviner, sans le voir et sans le toucher, qu'il s'est exhaussé de 5 à 6 pieds au-dessus de l’ouverture de la galerie. Un travail de soutènement est dirigé sous lui, au milieu de fuites incessantes de sables.

A trois heures de l'après-midi, M. Lance s'installe, avec deux ouvriers dans la partie vide du puits et y construit avec une intrépide patience un solide plancher destiné à protéger les sauveteurs et le puisatier lui-même contre l'éboulement qu'on prévoit, lors de son entrée dans la galerie.

Sept heures du soir. — Cette opération vient de s'achever, et M. Lance reparaît annonçant que le résultat est désormais très prochain. MM. les ingénieurs vont à leur tour prendre connaissance des lieux, et chacun revient plein de confiance.

On continue d'extraire le sable, dont la masse ne diminue pas. On est auprès du prisonnier, on lui parle, il répond à ses camarades, reconnaît son directeur. Mais il se trouve enclavé, rivé, pour ainsi dire dans une espèce d'étau, par des débris de cercles et engagé jusqu'à la ceinture. On fait des efforts surhumains, et totalement impuissants pour le dégager. Le haut du corps n'est pas plus saisissable et se trouve hors portée des travailleurs. On ne peut lui toucher que la partie des reins. L'impuissance ne fait que s'accroître, le tassement continue d'une manière sensible. L'intrépide Lécluse s'engage par trois fois dans l'espèce d'entonnoir, par lequel le puisatier doit glisser dans la galerie, il en est arraché, recouvert de sable jusqu'aux épaules. La lutte devient aussi opiniâtre que la résistance est indomptable. Les éboulements continuent. La vie des travailleurs est en danger.

Deux heures du matin. — Enfin, M. Lance reparaît avec ses deux ouvriers, altéré, ému, non pas pour lui mais pour ses courageux coopérateurs, il déclare que la vie de ces hommes est compromise, et qu'il ne se croit plus le droit de leur ordonner de continuer. Nouvelle visite par M. le Préfet, et par chacun des quatre ingénieurs. Terrible confirmation de la situation désespérée des lieux.

Trois heures.   Il se passe une scène impossible à décrire. Les ouvriers délibèrent, et trois d'entre eux, suivis des deux braves et intelligents contre-maîtres Stiévenard et Vengeon, redescendent tenter de nouveaux et prodigieux efforts. La vie de ces cinq hommes, véritables héros, est maintenant engagée, au[1]tant et plus que celle de leur malheureux camarade, qui s'affaiblit et s'affaisse. D'énormes quantités de sable, toujours renouvelées, sont extraites encore. On parvient à passer une corde aux reins du patient. Le passage est agrandi, et les forces réunies de cinq athlètes ne peuvent le mouvoir d'une ligne.

Six heures. — Tout est impuissant et le danger va croissant. Tant de généreux efforts, tant de dévoueront et d'héroïsme doivent céder enfin, les cinq ouvriers remontent en proie au désespoir, et venant de constater par eux-mêmes et au péril trop prolongé de leur propre salut, l'affreuse vérité, qui depuis quelques heures a désarmé leur honorable chef.

M. l'abbé Faucon, vicaire de Saint-Vigor, qui depuis quatre jours, n'a pas quitté le lieu du sinistre, descend, malgré l'imminence du péril, et parvient à se faire entendre du patient, auquel il donne l'absolution, après s'être assuré qu'il en a été parfaitement compris.

Sept heures. — La suspension des travaux est forcément ordonnée, les plus téméraires ne comprennent que trop, d'ailleurs, leur état d'impuissance. M. le Préfet part en poste pour conférer télégraphiquement avec M. le ministre de l'intérieur. Notre premier magistrat va revenir dans la journée. En attendant, M. l'ingénieur des mines, qui reste sur les lieux, fait étayer la maison et prend toutes les mesures de conservation nécessaires.

Deux heures. — La situation est de plus en plus désespérée. On n'ose plus compter sur une chance de salut.

La plume nous tombe des mains !... Toute notre population est consternée.

Le Pilote du Calvados du jeudi 11 janvier, complète ainsi les renseignements ci-dessus :

Tous les efforts faits pour ramener vivant le malheureux Demosle ont été infructueux. Desmoles est bien mort. M. le sous-préfet est descendu avec les ingénieurs pour le constater.

Comme il parait y avoir possibilité de retirer le cadavre  —  auquel toute la population bayeusaine désire rendre les honneurs funèbres  —  le sauvetage continue avec une constante activité, les travaux de consolidation doivent être terminés à l'heure actuelle, ainsi qu'une nouvelle galerie horizontale qui permettra, du moins on l'espère, de recueillir les restes de l'infortuné puisatier.

Si Desmoles n'a pas été sauvé, cela tient à la fatale pensée qu'il a eue d'abandonner sa position première pour s'élever au-dessus de la galerie qu'on construisait et à une impossibilité matérielle. Le résultat final des travaux montrera, nous n'en pouvons douter, que des difficultés insurmontables se sont, en effet, opposées à la réussite du sauvetage et prouvera clairement à tous qu'enveloppé de paille et de cercles comme, l'était Desmosle, sa délivrance eût été un miracle.

— Le beau-frère du malheureux puisatier a été surpris, au Molay, par la chute d'un arbre qu'il abattait. Il a été tué sur le coup. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1855   -   Le Puisatier.   -   Samedi dernier 15 janvier, à 4 heures de relevée, on a retiré le malheureux Desmole du puits où il avait été enseveli vivant le 30 décembre dans l'après-midi, et où il avait vécu plus de huit jours, par la seule force de sa volonté, par l'espoir de sa délivrance.

Nous renonçons à peindre l'émotion poignante qui s'est emparée de tous les témoins de cette lugubre exhumation. Un cadavre couvert de contusions, jauni, émacié, c'était là tout ce que le gouffre avait rendu...

Les obsèques du pauvre puisatier ont eu lieu dimanche matin. Ses restes ont été transportés de l'église de Saint-Vigor en la commune du Breuil, où il demeurait avec sa femme et ses deux petits enfants... Une foule d'ouvriers précédait le clergé composé de deux prêtres et du porte-croix de St-Vigor. Le cercueil était porté par d'autres ouvriers qui se relayaient de temps en temps, vu la longueur du trajet, d'autres ouvriers encore, tous mornes et la tête inclinée, formaient le reste du cortège, dans lequel avaient aussi pris place le corps de musique de la commune du Breuil, M. Lance, MM. les ingénieurs de l'arrondissement et quelques-unes des autorités locales. Toute la population bayeusaine était sur pied et bien des yeux ont versé des larmes au passage du convoi.

Le bruit s'est répandu, à Bayeux, que la femme de Desmosle aurait succombé à la violence de ses émotions, suivant une autre version, l'infortunée vivrait encore, mais elle serait devenue folle…. Deux martyrs, au lieu d'un seul !

Le mineur Passy, qui, pendant la nuit du 11 au 12, a été blessé à la jambe, est dans un état satisfaisant. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Janvier 1855   -   Les éclipses de l’année.   -   Il y aura en 1855, deux éclipses totales de lune : le 2 mars et le 25 octobre ; l'une et l'autre seront en partie visibles chez nous. Il y aura deux éclipses de soleil, mais invisibles pour nous. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -   Actes de courage.  -   Voici les noms des personnes appartenant au département du Calvados, qui viennent, sur la proposition de M. le ministre de l'intérieur, d'obtenir des médailles d'honneur pour des actes de courage et de dévouement accomplis pendant le premier trimestre de cette année :

Louis Paysant, commissaire central de police à Caen. — La Folie, 19 septembre 1854. — A exposé ses jours dans un incendie pour arracher deux personnes à une mort certaine, et a été grièvement blessé. — Médaille d'argent de deuxième classe.

Jean-Jacques Thomasse, gendarme à Bretteville-l'Orgueilleuse, 19 janvier 1855. — A exposé ses jours pour arrêter un cheval emporté ; déjà titulaire d'une médaille d'honneur. — Médaille d'argent de première classe.

Lance, directeur des mines de Littry. — Saint-Vigor, 29 décembre 1854. — A fait preuve d'un grand dévouement pen[1]dant 22 jours qu'ont duré les travaux entrepris pour sauver le puisatier Demosle. — Médaille d'or de première classe.

Pascy, Aimable Lemoutier, L'Ecluse, ouvriers mineurs, — Saint-Vigor, 29 décembre 1854. — Dans la même circonstance ces trois ouvriers ont montré un zèle et une abnégation au-dessus de tout éloge. — Médaille d'argent de première classe. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1855   -  Nouvelles locales.   -  Vendredi dernier, un cheval entier, valant environ 700 fr., a été volé dans un herbage de Saint-Vigor-le-Grand, au préjudice de M. Bailleul, propriétaire en cette commune. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Un accident.   -  Un nouvel et funeste événement a eu lieu ce matin, vers six heures, en la commune de Saint-Vigor-le-Grand.

Deux ouvriers de cette commune, les nommés Gohier (Pierre), âgé de 53 ans, et Vauquelin, jeune homme de 20 ans, travaillaient à extraire du sable dans la grande carrière, située sur le bord du chemin de l'Église. Une masse énorme de sable s'étant détachée tout à coup du faite de la carrière, les a enseveli tous les deux.

Un jeune garçon de 12 ans, qui causait avec eux, n'a dû son salut qu'à l'énergie du charpentier Desobeaux, présent aussi sur le lieu du sinistre. On a pu constater immédiatement que les deux victimes avaient été écrasées par cette espèce d'avalanche, et M. le docteur Demagny a pu s'assurer aussi que la mort avait été instantanée.

Au moment ou l'on faisait des efforts pour les saisir, un nouvel éboulement a eu lieu, et il a fallu prendre des précautions. On travaille en ce moment à dégager les deux cadavres. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1855   -  La fraude au lait.   -   Dans la journée du 12 de ce mois, la police de Bayeux a saisi quantité assez considérable de lait, dans lequel il a été reconnu exister environ un tiers d'eau. Ce lait était apporté en ville par les nommées Cécile Manoury, femme Nicolas Le Tulle, et Marie-Mélanie Jehanne, femme Manoury, toutes les deux de St-Vigor-le-Grand.

Procès-verbal a été dressé contre elles et remis entre les mains du ministère public ; le lait saisi a été distribué aux pauvres. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855  -  Réunion des communes de Saint-Sulpice et de Saint-Vigor-le-Grand.  -  Le Conseil général, vu le rapport de M. le Préfet, relatif à la réunion de la commune de  Saint-Sulpice à celle de Saint-Vigor-le-Grand, le procès-verbal d'enquête, les délibérations des Conseils municipaux intéressés, de Saint-Sulpice favorables, et de Saint-Vigor défavorables à la réunion, que la commune de Saint-Sulpice, qui ne compte que 128 habitants, 182 hectares de territoire, 595 fr. de revenus ordinaires, et ne paie que 2 422 fr. de contributions, ne possède aucun établissement public, et peut difficilement dans de telles conditions conserver plus longtemps son existence administrative, l'examen du plan des lieux ne peut que faire ressortir l'opportunité de la réunion.

Si l'on doit respecter religieusement les droits acquis et les habitudes prises, la suppression des communes placées dans les conditions de Saint-Sulpice n'est pas moins  favorable à la prompte expédition des affaires qu'à l'intérêt des populations elles-mêmes.

Par ces motifs, dit qu'il y a lieu de réunir la commune de Saint-Sulpice à celle de Saint-Vigor-le-Grand,  sous le nom de Saint-Vigor-le-Grand. 

 

Mars 1856   -   Nécrologie.   -   Un service trentain était célébré hier, avec pompe, en l'église de Saint-Vigor, en l'honneur de M. Charles-François-Jacques de Parfouru.

Nous avons attendu cette occasion pour publier la notice historique suivante, due à notre savant bibliothécaire, et qui nous avait été communiquée depuis quelques jours déjà. Aux détails qu'elle contient, nous ajouterons que le représentant actuel de cette antique famille est M. de Parfouru, demeurant à Rocquancourt, près Lisieux.

Un des derniers représentants d'une des plus anciennes familles du pays vient de s'éteindre dans le courant du mois de février dernier. M. de Parfouru (Charles-François-Jacques) qui est décédé à Saint-Vigor-le-Grand, le 9 février 1856, à l'âge de quatre-vingt-dix ans neuf mois, sur l'ancien domaine de Sainte-Croix, près le pont Trubert, était né à Lison, canton d'lsigny, le 26 mai 1765. Il était entré à l'âge de onze ans au service du prince Honoré Grimaldi de Monaco, en qualité de page, et avait habité souvent cette principauté. Il passa de bonne heure au service militaire en qualité d'officier dans le régiment d'Angoumois, où il demeura pendant dix ans, et donna sa démission le 15 mai 1792, au moment où la révolution ne pouvait plus lui permettre de suivre les inspirations de sa famille.

M. de Parfouru, d'un caractère doux et conciliant, et particulièrement aimé des habitants de la petite commune de Hérils, près Bayeux, où il s'était retiré et dont il fut maire pendant plus de trente années. Fidèle à ses principes, il fut nommé Chevalier de Saint Louis après le retour de la maison de Bourbon, en 1814, et fut, avec M. de Bilheust d'Argenton, un des rares courtisans du malheur, qui, en 1830, accompagnèrent le roi Charles X s'acheminant vers l'exil jusqu'au port de Cherbourg.

Les armes dz la maison de Parfouru, qui sont d'azur à la fleur de lis d'or, témoignent que cette famille devait cette haute faveur à quelques service éclatant rendu au pays, puisque les émaux en étaient semblables à ceux de France.

Au XIIIe  siècle, la châtellerie de Saint-Pierre-de-Sémilly, qui offre encore aujourd'hui de si belles ruines, fut confisquée sur un comte de Chester, pour avoir porté les armes contre la couronne de France. Le roi Saint-Louis, par charte de 1259, donna celle châtellerie en fiéf à Charles de Parfouru, chevalier, moyennant une redevance qui se payait encore à la Sainte-Chapelle de Paris, au moment de la révolution de 1789.

Jeanne de Parfouru, dame châtelaine de Sémilly, fille héritière de Richard, fils de Charles de Parfouru, chevalier, auquel le roi Saint-Louis l'avait donné, épousa, en 1330, Jean IIIe  du nom, seigneur de Mathan, de Longvillers et de Jurques, et, c'est ainsi que cette propriété est passée dans la famille de M. le marquis de Mathan, où elle se trouve encore de nos jours.

M. Charles-François-Jacques de Parfouru eut la gloire de s'allier à une famille dont le nom est devenu célèbre dans les sciences, en épousant la fille aînée de M. Le Monnier (Pierre-Charles), illustre astronome, qui fut l'un des trois commissaires chargés d'aller sous le cercle polaire mesurer un degré du méridien, et auteur d'un grand nombre de découvertes, aujourd’hui acquises à la science. La seconde avait épousé I’illustre Lagrange et en secondes noces M. Hue de Sully, ancien officier supérieur, et la troisième, son oncle, premier médecin des rois Louis XV et Louis XVI, et botaniste habile.

Bien peu de personnes, savent aujourd'hui que c'est, dans l'ancien cimetière de Hérils, près Bayeux, que reposent les restes, presque ignorés, de l’illustre astronome Le Monnier, et de son épouse, Renée-Anne-Michelle de Cussy, dont nous avons pu encore relever les épitaphes, il y a une trentaine d'années.

La fille unique de M. de Parfouru a épousé M. Alexandre-André Du Homme, sorti d'une ancienne famille du pays, fixée à Ryes. On peut voir le mausolée remarquable de l'un de ses ancêtres, ainsi que celui de son épouse, Marie Dayot, dans le musée de Bayeux, où ils ont été transportés de l'église de Ryes, où ils se trouvaient au moment de la révolution. 

Bayeux, le 5 mars 1856   Ed. Lambert. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -   Découverte d'un sarcophage antique à Saint-Vigor-le-Grand.  -  On sait que, sous la domination romaine, le grand cimetière de la ville de Bayeux, alors Augustodurum, se trouvait placé sur la partie du Mont-Phaunus qui avoisine aujourd'hui l'église de Saint-Vigor-le-Grand. A différentes époques, on y a trouvé des sépultures antiques dont plusieurs ont été décrites par notre savant conservateur, M. Lambert, dans les mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie.

Dans le courant du mois de mai dernier, la découverte d'un cercueil de pierre, faite au même endroit, est venue révéler de nouveau l'existence de ce vaste champ de sépulture.

Ce cercueil, long de 2 m. 32, taillé dans un monolithe de pierre, diffère des sépultures de ce genre, trouvées jusqu'à ce jour, par sa disposition intérieure. On remarque en effet, vers la tête, deux petits cippes ou demi-colonnettes, avec bases carrées, dont les fûts sont reliés entr'eux par une espèce de bandeau en forme, de toit légèrement évidé. Au sommet de l'angle, se trouve une petite croix, dont les branches sont semblables à celles que l'on remarque sur les monnaies mérovingiennes.

Vers les pieds du cercueil sont disposés deux supports rectangulaires, destinés sans nul doute à supporter le couvercle qui devait être en dos d'âne, mais qui n'existe plus.

Cette sépulture, comme la plupart de celles que l'on découvre, avait été violée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1856   -  Nous lisons dans « le Normand ».  -  Par deux lois en date du 10 juillet 1856, les communes de Saint-Sulpice et Saint-Vigor-le-Grand sont réunies en une seule commune, dont le chéf-lieu sera fixé à Saint-Vigor-le-Grand et portera ce nom.

Et celles de Tessy et Mandeville sont aussi réunies en une seule commune, dont le chef-lieu sera placé à Mandeville et qui en portera le nom. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1856   -   Une chute.  -   Le nommé Manoury, âgé de 70 ans, couvreur à St-Vigor-le-Grand, est tombé samedi dernier du haut du moulin du Quesnay. Le malheureux n'a pas survécu à sa chute. Il a été inhumé lundi, dans la journée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1859   -  Vol.   -   Samedi matin, dans la matinée, un vol de 30 francs, accompli dans des conditions d'escalade et d'effraction, a eu lieu au domicile et au préjudice du sieur René Gustin, journalier à Saint-Vigor-le-Grand, hameau des Caboches.

Un buffet, à deux portes mal jointes, a été forcé, le linge qu'il contenait a été éparpillé dans la maison et la somme de trente francs cachée sous le linge, a été prise. Tous les autres meubles ont été fouillés. La femme du sieur René était partie le matin pour le marché de Bayeux et, c'est en rentrant chez elle, vers une heure après midi, qu'elle a pu constater ce vol. Son mari était à travailler à Saint-Martin-des-Entrées. Le malfaiteur s'était introduit par le jardin contigu d'un sieur Morain, dont la croisée avait été également forcée et les meubles ouverts et visités, sans qu'on y eût commis de vol, attendu qu'il n'y avait pas d'argent. Sous la fenêtre de la maison du sieur Morain, on a constaté également l'empreinte d'une chaussure à gros clous.

Tout semble dénoter que ces deux vols audacieux, accomplis on plein jour, avec escalade et effraction, proviennent du même malfaiteur, peut-être même, auraient-ils quelque corrélation avec l'assassinat de la malheureuse veuve Simier !... Les divers théâtres de ces trois crimes sont d'ailleurs peu éloignés les uns des autres. La justice informe, et la gendarmerie déploie la plus énergique activité dans la recherche des coupables. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

Avril 1860   -   Un escroc.   -   Mardi dernier, à 6 heures du matin, un individu se disant employé à l'intérieur de l'hospice Saint-Louis de Caen, portant en effet une blouse bleue, à petites rayures, comme certains employés de cette maison en portent, ayant les cheveux bruns, une taille moyenne, et quelque peu l'accent du Bocage, paraissant avoir de 40 à 50 ans, s'est présenté chez M. l'abbé Godard, en presbytère de Saint-Vigor-le-Grand. Il se disait envoyé exprès par Mme la supérieure de l'hospice, à la prière de MM. les vicaires de Saint-Jean, pour annoncer à M. Le curé de Saint-Vigor la triste nouvelle de la mort de M. de curé de Saint-Jean, son frère, arrivée subitement pendant la nuit. L'état connu de M. le curé de Saint-Jean donnait quelque vraisemblance à la chose. Ses parents ont ajouté foi aux paroles de cet homme.

On peut juger de l’émotion et de la douleur qu'elles leur ont causées. La nouvelle, bientôt répandue dans la ville de Bayeux, y a jeté dans la tristesse les nombreux amis de M. le curé de Saint-Jean et de sa famille.

Eh bien, tout cela n'était qu'une Imposture ! Le porteur de la fausse nouvelle est un escroc qui s'est présenté samedi dans les bureaux de l'évêché, dimanche et lundi dans diverses communautés, en demandant quelques secours. C'était pour intéresser en sa faveur qu'il donnait une semblable alarme au presbytère de Saint Vigor.

Le télégraphe, mis en jeu, à bientôt fait cette réponse : « M. le curé de Saint-Jean va beaucoup mieux ». ( Indicateur de Bayeux )

 

Juillet 1863   -   Signalement.   -   Dans la nuit du 13 au 14 juillet courant, il a été volé en la commune de Saint-Vigor-le-Grand, au préjudice du sieur BINÉ (Baptiste) marchand de charrée, un cheval coupé, dont le signalement suit :

Age, 5 ans.

Sous poil gris fer.

Taille 1 m. 50.  

Lisse en tête se prolongeant jusqu'au naseaux.

Assis sur ses jarrets.

Une cicatrice à la jambe hors montoir de derrière.

D'une valeur de 340 fr.

Le voleur a enlevé le cheval avec le licol.

MM. les officiers de police judiciaire, sont priés de vouloir bien faire rechercher le cheval volé, et de faire conduire, devant le soussigné, tout détenteur qui ne justifierait pas de sa légitime possession. 

Au Parquet, le 20 juillet 1863.

Le Procureur-Impérial, GODON.  ( Écho Bayeusain )

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Bayeux est depuis deux jours sous le coup d'une pénible émotion. L'incendie vient de semer ses ravages autour de cette ville.

Dans la nuit de dimanche, à minuit, le feu s'est manifesté subitement dans la grange de la ferme de M. Duhomme, à Saint-Vigor-le-Grand, et occupée par M. Dubosq, maire de cette commune. Un voisin ayant aperçu des flammes donna l'alarme, et quelques instants après un messager, emmenant des chevaux, accourait à Bayeux  réclamer le secours des pompes. Bientôt la générale, battue dans les rues, réveillait la population qui se rendait sur le théâtre de l'incendie, que lui indiquait de loin une lueur sinistre et d'une énorme intensité.

Les premiers secours donnés avec intelligence et énergie durent faire la part du feu, mais préservèrent le groupe de bâtiments contigus remplis d'un grande quantité de fourrages. Une tranchée faite aux toitures arrêta le feu dont l'intensité circonscrite dans son foyer, c'est-à-dire dans la grange, fut vigoureusement combattue par l'action de deux puissantes pompes qu'alimentait une longue chaîne puisant l'eau au pont Trubert, situé à près de 300 mètres du lieu du sinistre.

Jusqu'à 6 heures et demie, la population de Saint-Vigor et de Bayeux ne cessa de travailler aux chaînes. Après cette heure, elle se retira, laissant aux sapeurs-pompiers et aux  travailleurs qui les secondaient,  le pénible et dangereux soin d'extraire de la grange les 4.000 gerbes de blé qui s'y trouvaient renfermées, et qui, bien que s'enflammant à l'air, durent être transportées dehors. Ce ne fut qu'à 9 heures et demie que les sapeurs-pompiers, exténués de fatigue, rentrèrent en ville, laissant le soin de coopérer à l'achèvement du déblaiement de la grange à quelques-uns d'entre eux, qui ne sont revenus à Bayeux que lundi soir.

Au moment où nous nous disposions à rendre compte de cet incendie, le tambour s'est fait entendre de nouveau, et nous avons appris qu'un sinistre considérable venait d'éclater à Gueron, dans le hameau qui, il y a maintenant un an, fut désolé par le feu.

Une pompe et un fort détachement de sapeurs-pompiers sont en effet partis et se sont rendus à Gueron, suivis d'une foule considérable des habitants de Bayeux.

Le feu dévorait l'habitation de la dame veuve Marais, et s'étendait sur une longueur de 65 mètres de bâtiments. A l'arrivée des secours, presque toutes les toitures étaient en feu, les flammes allaient gagner un groupe d'habitations voisines que l'on tentait de protéger en les recouvrant de draps mouillés. La violence du feu était telle que les pierres éclataient comme des coups de fusil, le jeu de la pompe, habilement dirigé, est parvenu à préserver les deux étages inférieurs d'une partie de l'habitation, dont les planchers  ont été sauvés ainsi que le mobilier et le grain que le grenier contenait.

Après quatre heures d'un travail sans relâche, l'incendie a été éteint. On ignore encore la cause de ces deux incendies, dont la perte est heureusement couverte par des  assurances.

S'il est affligeant de voir ces tristes événements se renouveler aussi fréquemment dans notre pays, il y a au moins un fait qui console, c'est l'empressement, si honorable pour elles, avec lequel nos populations se précipitent sur le lieu du sinistre pour porter secours. Hommes, femmes, enfants, riches et pauvres, fonctionnaires et administrés,  tous rivalisent de zèle et ne se retirent que lorsque tout danger a disparu. A Saint-Vigor, tout le monde a payé sa dette. M. le vicomte de Bony, sous-préfet, de Bayeux ; M Despalières, maire de Bayeux ; MM. Villers et Niobey, adjoints ; M. de Gourmont, remplissant les fondions de juge d'instruction ; M Deshameaux, conseiller d'arrondissement ; M. le curé de Saint-Vigor, et d'autres  ecclésiastiques ; M. Le Moyne, ingénieur des ponts et chaussées ; M. Delcroix, commissaire de police et ses agents étaient accourus des premiers, pour organiser les secours, ainsi  que la gendarmerie.

Nous avons retrouvé ce matin presque. Nous avons retrouvé ce matin presque tous les mêmes fonctionnaires à Gueron, où nous avons constaté aussi là présence de M. Trébutien,  président du tribunal civil ; M. Pellerin, substitut du procureur impérial ; MM. les maires de Gueron et de Saint-Loup ; MM. les curés d'Arganchy, de Subles et de Gueron ; MM. les abbés Dubisson et Élie, vicaires de la cathédrale, et Trébutien, etc….

Quant aux personnes qui se sont fait remarquer par leur travail aussi persévérant que courageux, nous voudrions les citer toutes, mais leur nombre est tellement grand que  nous sommes dans l'impossibilité de leur payer ce tribut de reconnaissance. Nous nous bornerons à citer quelques noms. Ce sont ceux des sieurs Fauconnier, déchargeur à la halle, et du sieur Coquière qui, pendant toute la nuit de dimanche à lundi, se sont tenus dans la rivière pour remplir les seaux ; le sieur Manoury, qui a travaillé aux endroits périlleux avec une grande énergie ; le sieur Langlois, boulanger, et un sieur Amand Adam, charpentier à Subles qui, à l'incendie de lundi matin, a rendu par son intelligence et son courage de grands services.

Quant à nos sapeurs-pompiers, comme toujours ils ont fait leur devoir; mais parmi les plus intrépides, une mention spéciale, et que ratifiera l'opinion publique, est due au caporal Hémel qui, aux deux incendies, a tenu la lance au milieu du feu avec autant de courage que d'habileté ; aux sapeurs Lesseine, Ecolasse, Carville père, Robine, Gabriel, Lecomple, Liégard, aux caporaux Noircy et Bourmont,et aussi au sergent Dauchez et au clairon Thomas, qui se sont tenus tous aux endroits les plus périlleux. .

Nous accomplissons un devoir en signalant aussi à la reconnaissance publique M. Halley, adjudant, qui, en remplacement de M. Moutier, momentanément absent, a exercé  le commandement aux deux incendies, et, intelligemment secondé par M. Eugène Chasles, sergent, a dû, comme ce dernier, se multiplier et bravement payer de sa  personne.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux. 

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Décembre 1874   -   Recensement.  -  Les maires vont commencer dans toutes les communes le recensement des chevaux, juments et mulets susceptibles d'être utilisés pour les besoins de l'armée. Cette réquisition n'aura jamais lieu que moyennant le paiement d'une indemnité de 900 à 1 600 fr.

 

Décembre 1874   -   La neige.  -  La neige continue à tomber en grande abondance dans différentes régions de la France. Depuis vingt ans, dit le Courrier des Alpes, il n'était pas tombé autant de neige, il y en a deux mètres de haut sur la route de Bourg-Saint-Maurice. Dans la Lozère, la neige encombre les routes. A Angers, la halle s'est  écroulée sous le poids de la neige, huit victimes. Au delà de Mézidon et vers Rouen, la neige est tombée la semaine dernière avec abondance.

 

Janvier 1875   -   Mutilation.  -  Samedi, des individus restés inconnus ont coupé la queue à 4 vaches,  au piquet dans un herbage situé à Saint-Vigor-le-Grand. Cette mutilation porte préjudice de 40 fr. au sieur Constant Feuguet, cultivateur à Saint-Vigor-le-Grand.

10   La Vie Normande   -   Batterie de sarrazin

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