Janvier
1833 -
Découverte du corps de Monsieur Lesage.
- Dans
la nuit du 9 au 10 de ce mois, le sieur Lesage ( Jean-Jacques ), âgé de
47 ans, vivant de son bien et domicilié à Bayeux, a été trouvé sans
vie dans le milieu de la route de Bayeux à Port, sur le territoire de la
commune de Sully.
La
mort de cet individu paraît avoir été occasionnée par la rigueur du
froid de la nuit, qui avait pris d'autant plus d'empire sur lui, qu'après
avoir bu avec excès du cidre et de l'eau-de-vie, il était tombé dans
l'eau, d'où cependant il était parvenu à se retirer.
Son
chien était resté près de lui, et l'on a retrouvé sur sa personne sa
montre et l'argent dont il était porteur.
(Mémorial du Calvados)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. -
La famille Tillard, le
père, la mère Rosalie Le François, et leur fille Caroline auront, par
suite d'une amende de 3 francs et les dépens prononcés contre eux, à
mettre à profit une semblable leçon, pour avoir injurié et maltraité
les époux Néel de la commune de Sully. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à
remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de
toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. - La
semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre
contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée
de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur
très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les
routes, les rues , les toits des maisons.
L'arrivée
des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de
Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit
de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24
heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu
impraticable.
Au
reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est
sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les
points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée,
par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi
matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le
cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au
soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera
sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait
l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été
surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Vendredi
dernier, le nommé Guesnon, de Sully, prévenu de faux en écriture
publique, que la police recherchait depuis deux ans, a été arrêté
à Caen, à l'Hôtel-Dieu où il était infirmier, puis écroué à la
maison d'arrêt de notre ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
Police correctionnelle.
-
audience du 20 septembre 1845.
Le
tribunal, dans cette audience, a condamné : Pierre-Jules Marie dit
Belhache, journalier à Sully, à 16 fr. d'amende, pour délit de chasse.
—
Jacques Malherbe, chargeur de beurre à Bayeux, en 6 jours de
prison, pour avoir exercé des actes de violence envers le sieur Quaitain,
boucher à Englesqueville.
Debaudre
et Gilles Laîné, son domestique, coupable d’outrages envers M. le
maire de Tracy, dans l'exercice de ses fonctions : Laîné en 11 fr.
d'amende, et son maître civilement responsable.
—
En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor,
pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la demoiselle
Marie-Amélie Daudeville.
—
Le sieur Vardon, maréchal à
Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de
livres, a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Octobre
1845 -
Nouvelles. -
Nous lisons dans
plusieurs journaux de Paris :
L'année
humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce
qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de
la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité
supérieure.
Ces
prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus
abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est
du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont
plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.
Ainsi
non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans
les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des
foins qui ont été considérablement avariés par les inondations.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1845 -
Informations locales. -
Nous croyons
utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été
faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :
Depuis
un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite
des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues
de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de
la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à
l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1846 -
Nouvelles locales. - Le
3 de ce mois, une mutilation a été commise sur un cheval appartenant à
M. Gauguain, maire à Sully. Ce malheureux animal a eu la mâchoire
inférieure presque emportée. L'auteur de ce crime est resté inconnu,
toutefois, les soupçons se portent sur un individu dont, quant à
présent, nous devons taire le nom. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Avril
1850 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 4 avril 1850.
—
Le nommé Constant-Pierre-Bazile Ozouf, journalier, âgé de 33
ans, né à Saint-Maurice, arrondissement de Valognes, demeurant à Sully,
inculpé de vols de bois et d'huile au préjudice des sieurs Yvon et
Tillard, cultivateurs à Sully, à été condamné en 13 mois
d'emprisonnement. Cet individu se trouve dans le cas de la récidive
légale. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1852
-
Tribunal de Police Correctionnelle.
-
Audience
du 7 juillet 1852.
Pierre-Jules
Marie dit Bellehache, âgé de 33 ans, demeurant à Sully, s'est vu
condamner, pour outrages publics à la pudeur et pour attentat aux mœurs,
à six mois d'emprisonnement, à 50 fr. d'amende et à 5 ans
d'interdiction civile. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1852 -
Recensement de la population.
- M.
le Préfet vient de publier l'état du recensement de la population du
département du Calvados, qui est de 491 210 habitants.
L'arrondissement
de Bayeux figure dans la répartition pour les chiffres suivants : 6
cantons, 145 communes, population, 79 976 habitants. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1852 -
Nouvelles locales. -
Un
fait qui aurait pu avoir des suites très malheureuses, vient de se passer
à Sully. Le fils d'un cultivateur de cette commune, irrité des bons
rapports qu'il croyait exister entre sa sœur et leur domestique, a
maltraité ce dernier d'une manière grave. Dans sa colère, devenue de
l'exaspération, il s'est même armé d'un fusil pour le poursuivre. Fort
heureusement, un individu de la même commune est intervenu à temps, et a
fini par désarmer ce jeune homme et le ramener à des sentiments plus
modérés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1852 - Cour d'assises du Calvados.
-
Audience du 9.
—
Une femme Férol, servante
à Sully, n'a été condamnée qu'à 48 mois d'emprisonnement pour vol
domestique.
—
Jean Louis Lubin Foucques,
journalier à Maisons, a été condamné à 3 ans d'emprisonnement pour
faux en écritures de commerce et en écriture privée.
—
Michel François Lepage, à
4 ans pour avoir porté des coups et fait des blessures à sa mère. On a
admis des circonstances atténuantes en sa faveur. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1852 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Au
nombre des affaires soumises au jury dans cette session, nous enregistrons
les suivantes, concernant des individus appartenant à l'arrondissement de
Bayeux :
Une
femme Féret, Marie-Magdeleine-Marguerite, paraissait, sous l'accusation
de vol de plusieurs effets mobiliers en linge, commis au préjudice des
époux Gaugain, à Sully, chez lesquels elle était domestique.
La
plupart des objets volés avaient été retrouvés dans son armoire.
Grâce à l'admission des circonstances atténuantes, la femme Féret n'a
été condamnée qu'a 18 mois d'emprisonnement.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1854 -
Tribunal de Police correctionnelle.
- Audience
du 4 janvier 1854. Ont été condamnés :
Marin,
Pierre Jules, dit Belhache , âgé de 35 ans, charpentier, né à Tour,
demeurant à Sully, à 2 ans d'emprisonnement, et à 16 francs d'amende
pour complicité de vols, et pour outrages
publics à la pudeur. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1861 -
Mercredi matin,
le nommé Emmanuel Catherine puisatier, demeurant à Bayeux, rue Teinture,
a péri dans un puits, situé sur la propriété de M. Gaugain, á Sully.
La
veille, il avait fait partir une mine au fond de ce puits, et il avait
prudemment suspendu son travail en prévision du danger que pourrait
offrir l'air vicié. Le lendemain, vers 7 heures du matin, il se fit
redescendre, et, à peine au fond, il cria qu'il étouffait. On le remonta
immédiatement, les pieds dans le seau et les mains se tenant à la corde,
malheureusement, aux deux tiers de son ascension, il perdit connaissance
et lâcha la corde, tombant d'une hauteur de 27 mètres sur un amas de
pierres, où il fut brisé. La mort a dû être instantanée.
Après
quelques précautions rapides de désinfection. les nommés Auguste Le
Paulmier, demeurant à Bayeux, et François Marie (dit Bonet), de Carcagny,
descendirent à sa recherche pour ne ramener que son cadavre. Ils ont
failli eux-mêmes être victimes de leur dévouement et ont éprouvé un
commencement d'asphyxie, assez grave pour nécessiter de prompts et
énergiques secours. Leur état n'offre plus d'ailleurs aucun danger.
Le
malheureux Catherine, né à Littry, n'était âgé que de 38 ans, il
laisse une veuve et quatre enfants, sur lesquels nous appelons toute la
sollicitude des personnes charitables. (L'Indicateur de Bayeux.
Octobre
1867 -
Les présages de l'hiver.
- Certains
signes semblent présager que l'hiver qui arrive sera rigoureux. Le
départ des hirondelles a été, cette année, plus précoce que
d'habitude, et l'on a signalé de bonne heure des passages d'oiseaux
émigrant du nord vers le sud.
Voici
qu'on écrit de Clermont-Ferrand que jeudi dernier les habitants se
montraient avec stupéfaction le sommet du Puy-de-Dôme couvert de neige,
chose qui ne s'était pas vue, dans une saison aussi peu avancée, depuis
un demi-siècle.
D'un
autre côté, des télégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a
déjà fait son apparition dans la partie occidentale de l'État de
New-York.
Comme
nous venons de traverser une période De quelques années pendant
lesquelles la température de l'hiver n'a point été très basse, le
calcul des probabilités nous interdit de compter sur le retour d'une
pareille circonstance. En outre, la terre n'ayant pas reçu une grande
quantité de chaleur, elle ne tardera pas à épuiser la quantité de
calories qu'elle aura reçue si la provision recueillie dans l'été n'est
point entretenue par un soleil d'hiver excessivement chaud.
Il
a gelé, mercredi la nuit, dans la banlieue lyonnaise. La neige a fait son
apparition sur les montagnes du haut Beaujolais et de l'Izeron.
Octobre
1876
-
Accident mortel. -
Le
vendredi 29 septembre, vers 11 heures du soir, la communes de Sully, a
été le théâtre d'un bien triste accident. Le nommé Amand Benoist,
âgé de 28 ans, employé au travaux de Port-en-Bessin, avait eu
l'imprudence de s'endormir sur le haut d'une voiture chargée de chaux.
Tout à coup, il tomba si malheureusement que sa tête fut écrasée entre
la roue gauche et la caisse de la voiture.
Le
malheureux Benoist, a succombé au bout d'un quart d'heure d'atroces
souffrances, entre les bras de ses camarades. Après les constatations
faites par M. le maire de l'endroit et un gendarme, le corps a été
déposé dans l'orangerie de M. Gaillot, qui s'est chargé de la
sépulture et l'a fait garder pendant deux nuits. L'inhumation a eu lieu
dimanche, dans le cimetière de Sully. Coïncidence fatale ! Le père de
ce malheureux jeune homme est mort d'un accident de voiture.
Mars
1877
-
Révision. -
Les
opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de
la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que
c'est aux familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui
doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il
peut être accordé des sursis d'appel aux jeunes gens qui, avant le
tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet
effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole,
industrielle ou commerciale à laquelle ils se livrent pour leur
compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne
soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.
Avril
1877
-
Infanticide. -
Lundi, un cultivateur,
nommé Ledevin, travaillant dans une de ses pièces de terre, sise en la
commune de Sully, a découvert, dans du colza, le cadavre
d'un enfant du sexe féminin. La gendarmerie, informée de ce fait, s'est
transportée sur les lieux, accompagnée de l'autorité judiciaire et d'un
docteur-médecin, M. Basley, qui, ayant fait l'autopsie du corps, a
déclaré que l'enfant était né viable, et que sa mort remontait à un
mois environ. Les investigations de la justice pour découvrir l'auteur de
ce crime ont été infructueuses.
Septembre
1885 -
L’orage. -
L'orage de la nuit de
mercredi à jeudi a causé plusieurs accidents dans notre région. A
Bayeux, route de Port, la foudre est tombée d'abord sur le
milieu de la voie, entre deux voitures venant en sens inverse, les deux
chevaux se sont arrêtés subitement. La foudre est également tombée à
St-Vigor-le-Grand sur un orme, situé près l'église. A Sully, un
cheval et une génisse ont été tués dans un herbage. A St-Sulpice,
trois arbres ont été brisés.
A
l'Hôtellerie, près Lisieux, un bâtiment a été détruit par la foudre
avec tout le matériel qu'il contenait, appartenaient aux sieurs Alphonse
Lefèvre, de la Chapelle-Gautier, et Hippolyte Petit, boucher à l'Hôtellerie.
Juin
1890 -
Chenilles, criquets et grenouilles.
- Dans
notre région, les chenilles ont dévasté une grande partie des pommiers.
— En Algérie, les criquets ont fait leur réapparition. Les dégâts
sont considérables. — A Yvetot (Seine-Inférieure), une pluie de
grenouilles s'est abattue sur une partis de la ville. C'est par milliers
que l'on comptait ces batraciens sur les chemins.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1890 -
Infanticide. -
Mercredi,
prévenue par la rumeur publique que la fille Constance Duvet, marchande
de moules à Sully, malgré ses 43 ans, était accouchée clandestinement
et avait fait disparaître son enfant, la gendarmerie de Bayeux a
procédé à une enquête. Interrogée, elle a nié et a demandé à être
soumise à l'examen d'un médecin, mais, comme on la conduisait à Bayeux,
elle entra dans la voie des aveux, et dit qu'épuisée par les souffrances
elle avait, une fois délivrée, déposé son enfant, dans un jupon, mais
que prise de faiblesse elle s'était vue forcée de se remettre aussitôt
au lit à bout de forces. Ce n'est que le lendemain, après avoir repris
ses sens, qu'ayant trouvé son enfant mort, elle l'avait fait
disparaître. Sur les indications fournies par la coupable, les
gendarmes ont trouvé le cadavre du nouveau-né , enfoui dans un trou
creusé dans la cuisine et recouvert d'une planche. La fille Duvet a
été conduite à la prison de Bayeux, elle est mère de trois enfants
dont l'aîné a environ 20
ans. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1890 -
Un taureau qui se venge. -
Un
nommé Ferdinand Lecoutey, conducteur de bestiaux, à St-Fromond, se
présentait chez M. Barette, cultivateur à Sully, pour prendre livraison
d'un taureau qu'il devait conduire à la gare de Littry.
Accompagné
dans l'herbage par plusieurs domestiques de la ferme, Lecoutey commença
par administrer à l'animal des coups de bâton et c'est en continuant de
le brutaliser sans raison qu'il l'amena dans la cour, mais le taureau,
rendu furieux, chargea subitement celui qui le frappait, et d'un coup de
tête formidable le pressa contre le mur, puis se retira lentement
laissant sa victime inanimée. On s'empressa autour du malheureux pour lui
donner les soins que réclamait son état. Un médecin fut mandé, il
constata que Lecoutey
avait deux côtes brisées et que des lésions internes avaient du se
produire. Vers trois heures du matin, Lecoutey succombait victime de sa
brutalité.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Mort subite.
-
Sur la route de Port,
aux environs des fours à chaux de Sully, le sieur Ravenet, cultivateur à
Colleville-sur-Mer, qui amenait un veau dans sa carriole au marché de
Bayeux, a été frappé d'une congestion.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le
fléau a atteint le Calvados et s'est étendu sur presque toute la
France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.
A
Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A
Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont
été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.
A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture.
A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques
Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.
A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. :
A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à
tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.
A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux
personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20
ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur,
demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les
marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire
le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est
pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas.
Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à
Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes
sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville,
à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des
bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature
Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est
tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.
A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église,
où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la
tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant
la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église.
MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en
descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva
avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre
connaissance. Il n'a eu d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui
priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée
également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les
environs, il y a eu des gerbes de blé de brûlées, sur la route de
Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs
peupliers ont été atteints et teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre
est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été
tuée net.
A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.
A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a
interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.
A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ
qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont
été tués dans l'herbage de M. Macé.
Les
campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Vol de vaches. -
Dans la nuit de
mardi à mercredi, on a volé dans un herbage, à Sully, deux vaches
estimées 720 fr. au préjudice du sieur Albert Lemanissier, cultivateur
à Bayeux, route de Port. On télégraphia dès le matin dans toutes les
directions le signalement des animaux volés, et, deux heures après, les
deux vaches étaient reconnues à Villers,-Bocage, et l'auteur du vol
était arrêté. C'est une fille Fleury qui a été servante chez M.
Lemanissier. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1893 -
Une demoiselle Pannier, qui en fait danser l’anse.
- Mlle
Valérie Pannier, 31 ans,
servante à Sully, était depuis sept ans au service de M. Le Brun,
meunier. Valérie Pannier, pour justifier son nom, faisait sauter l'anse
du panier d'une façon remarquable. Quand elle payait une note pour son
patron, elle ne manquait jamais de lui réclamer un prix supérieur à
celui qu'elle avait payé.
Tous
les samedis, elle portait des oeufs chez un boulanger de Bayeux : elle
rendait honnêtement ses comptes, mais avait soin de diminuer plusieurs
douzaines sur la totalité. M. Lebrun, ayant acquis la certitude de ces
vols, a porté plainte.
Une
perquisition, faite dans la chambre de la fille Pannier, a amené la
découverte d'obligations pour une somme de 11 400 fr., elle en avait
acheté pour 4 300 fr. en 1892. On a trouvé sur elle une somme de 251 fr.
contenue dans trois porte-monnaie. La fille Pannier prétend avoir fait un
héritage de 7 000 fr. et tenir le reste d'un individu dont elle n'a pas
voulu dire le nom. Elle gagnait 250 fr. par an, et cependant, en plus des
obligations ci-dessus, elle possédait une garde-robe des mieux montées,
qu'on a saisie.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Une fille économe. -
Valérie Pannier,
31 ans, domestique à Sully, a fait 8 000 fr. d'économies. Voici comment.
Placée depuis 7 ans chez le sieur Lebrun, minotier, elle apportait des
oeufs tous les samedis à Bayeux, et n'en déclarait qu'une partie à ses
maîtres, elle augmentait le prix de tout ce qu'elle achetait au nom de M.
et Mme Lebrun, elle volait des effets d'habillement, du linge, des objets
de toute sorte, qu'on a trouvés à son domicile à Anctoville. Elle a
été condamnée à 13 mois. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Outrage public à la pudeur. -
Procès-verbaux ont
été dressés contre les nommés Jules Parfouru, Albert Parfouru, à
Sully, et Alexandre Tuloup, à Cussy, pour outrage
public à la pudeur.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Singuliers effets de la foudre.
- L'orage
de mercredi de la semaine dernière a produit de singuliers effets à
Bayeux. Au haut de la côte de Vaucelles, une voiture a été jetée dans
le fossé par la foudre, et le cheval s'est trouvé dételé. Malgré
cette secousse formidable, voyageurs et cheval se sont retirés
indemnes.
Le
cheval d'une autre voiture qui suivait a été assez grièvement blessé
par suite d'un choc avec la première voiture.
—
Chez le sieur Fossey, sur la route de, Vaucelles à Sully, la foudre
tombant sur la maison a démoli une cheminée et brûlé assez grièvement
une bonne qui était occupée à étendre du linge dans la laverie. La
pauvre femme est restée sans connaissance pendant près d'une
demie-heure. Ses brûlures ne mettent pas sa vie en danger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 -
Pauvre fille. -
Mardi de la semaine dernière, dans la soirée, la nommée
Marthe Jeanne, 24 ans, servante de ferme, sans domicile, née à
Cerisy-la-Forêt (Manche), prise des douleurs de l'enfantement, s'est
rendue dans un herbage, à Sully, route de Port à Bayeux, où elle est
accouchée d'un petit garçon mort-né. Puis elle est restée sans soins
jusqu'au lendemain, où elle a été trouvée, et transportée à
l'hospice. (
Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Vengeance de femme. - Obéissant à un sentiment de jalousie contre la veuve
Enguenard, 64 ans, demeurant à Sully, canton de Bayeux, la dame Fontaine,
54 ans journalière, a fait tirer par son fils Gustave, 16 ans. deux coups
de fusil dans la fenêtre de sa rivale.
Réveillée
à la première détonation, la dame Enguenard a eu heureuse inspiration
de se blottir dans ses couvertures. Les plombs du deuxième coup ont
traversé l'appartement et se sont logés près de son lit.
Questionnée,
la dame Fontaine a déclaré avoir à se plaindre de l'altitude de son
mari avec sa voisine. On l'a arrêtée, avec son fils. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Déprédations sacrilèges.
- A
deux reprises différentes, un vandale a causé, avec un objet pointu, des
détériorations au monument que l'on élève aux Morts de la Guerre, à
Sully, canton de Bayeux. Des insultes à l'adresse de certains
conseillers, sont écrites sur ce monument. On a soupçonné une femme de
la commune. Questionnée, elle a nié en disant : « Je respecte trop les
morts pour cela ! ». Est-elle bien sincère ? (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1928 -
Un enfant tué par une ruade.
-
En vacances chez des parents à Sully, canton de Bayeux, le petit
Paul Ménage, 9 ans, de Lingèvres, était chargé, l'autre soir, d'aller
lâcher dans un herbage un cheval.
En
prenant sa liberté, l'animal lança une terrible ruade dans le ventre du
petit Paul. Porté dans une clinique caennaise, le pauvre gamin y expirait
peu après.
Septembre
1936 -
L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.
- En
vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure
d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre
prochain.
A
minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une
heure.
(Source
: Le Moniteur du
Calvados)
Juillet
1940 -
Effraction.
- Mme
Léonce Jeannette,
29 ans,
journalière à
Sully, en
rentrant chez
elle, a
trouvé sa
porte enfoncée.
A l'intérieur,
rien n'avait
disparu, à
part quelques
pierres de
sucre placées
dans une
boite. Un
couteau de
poche qui
était resté
piqué dans
la porte
du pressoir
permettra peut-être
de retrouver
l'auteur de
cette effraction,
que les
gendarmes de
Bayeux recherchent
activement.
Octobre
1942 -
Destruction des pigeons.
- Conformément
à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux
propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons
domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être
sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons
s'exposeraient à des sanctions très sévères.
Octobre
1942 -
Fait divers.
- Un grave
incendie a ravagé une grange à M. Yves Le Borgne, cultivateur à Sully,
où se trouvaient entreposés 80 quintaux de blé, 40 d'avoine, 6
d'orge et 85 000 kilos de paille. Du hangar il ne reste plus que les murs,
la toiture en tuiles, s'étant effondrée.
Les
causes de ce sinistre ne sont pas encore établies. M. Le Borgne, qui
n'est pas assuré évalue les dégâts à environ 130 000 francs, pour les
grains seulement. (Bonhomme
Normand)
Mai
1948 -
Un cultivateur tombe sous son attelage.
- A la
suite d'une chute, M. Marcel Bouillet, 40 ans, cultivateur à Sully, a
été pris sous une barrique à eau. Atteint de contusions lombaires, il a
été hospitalisé à Bayeux. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Les tribulations d'une polonaise.
-
Les gendarmes ont mis en état d'arrestation Maria Kostezen, 26
ans, demeurant à Sully.
D'origine
polonaise, elle quitta son pays en septembre 1939 pour aller travailler en
Allemagne où elle fit la connaissance d'un prisonnier de guerre français
nommé Nicolas Constant qui la ramena en France, six ans après. Sont-ils
mariés ? Elle ne peut le prouver. Lors d'un séjour à Ger (Manche) elle
fit une demande de carte d'identité d'étrangère et s’est
désintéressée depuis de sa situation au regard de la loi. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février
1950 -
Écrasé par un camion.
- Près
de Sully, un camion conduit par M. Georges Dières, transporteur à
Grandcamp, a renversé un cycliste, M. Maurice Malherbe, demeurant route
de Tilly, à Bayeux, qui a été tué sur le coup. L'automobiliste aurait
été ébloui par une voiture venant à sa rencontre, par ailleurs le
vélo de la victime était démuni de feu rouge arrière. ( Le Bonhomme
Libre )
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