1er Mai 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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SULLY - le - CHÂTEAU

Canton de Bayeux

Les habitants de la commune de Sully-le-Château sont les ...


 

Janvier 1833    -    Découverte du corps de Monsieur Lesage.   -    Dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, le sieur Lesage ( Jean-Jacques ), âgé de 47 ans, vivant de son bien et domicilié à Bayeux, a été trouvé sans vie dans le milieu de la route de Bayeux à Port, sur le territoire de la commune de Sully.

La mort de cet individu paraît avoir été occasionnée par la rigueur du froid de la nuit, qui avait pris d'autant plus d'empire sur lui, qu'après avoir bu avec excès du cidre et de l'eau-de-vie, il était tombé dans l'eau, d'où cependant il était parvenu à se retirer.

Son chien était resté près de lui, et l'on a retrouvé sur sa personne sa montre et l'argent dont il était porteur. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  La famille Tillard, le père, la mère Rosalie Le François, et leur fille Caroline auront, par suite d'une amende de 3 francs et les dépens prononcés contre eux, à mettre à profit une semblable leçon, pour avoir injurié et maltraité les époux Néel de la commune de Sully. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril.

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -  La semaine dernière la neige est tombée pendant trois jours sur notre contrée avec une abondance inaccoutumée, surtout à l'époque avancée de la saison où nous nous trouvons. Un tapis blanc, d'une épaisseur très considérable en certains endroits, a couvert les champs, les routes, les rues , les toits des maisons.

L'arrivée des voitures publiques a été retardée, les malles-poste de Paris et de Cherbourg ont subi dans les heures de passage en notre ville, six à huit de retard : vendredi, celle de Granville à Bayeux a été retardée de 24 heures, il paraît que le parcours de la forêt de Neuilly était devenu impraticable.

Au reste, le dégel dure depuis plusieurs jours, la température s'est sensiblement adoucie et les circulations se rétablissent sur tous les points. Nous n'avons pas appris qu'il soit arrivé dans notre, contrée, par suite de ce mauvais temps, d'accidents graves : seulement, vendredi matin on a trouvé dans la neige, au chemin de la Croix de Vienne, le cadavre d'un sieur Noël Desprez, cultivateur au Manoir. La veille au soir, il avait quitté Bayeux dans un état complet d'ivresse, et il sera sans doute tombé dans la neige sans avoir pu se relever : cet homme avait l'habitude de boire outre mesure et personne dans le pays n'a été surpris de l'événement qui a terminé son existence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -  Vendredi dernier, le nommé Guesnon, de Sully, prévenu de faux en écriture publique, que la police recherchait depuis deux ans, a été arrêté à Caen, à l'Hôtel-Dieu où il était infirmier, puis écroué à la maison d'arrêt de notre ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   audience du 20 septembre 1845.

Le tribunal, dans cette audience, a condamné : Pierre-Jules Marie dit Belhache, journalier à Sully, à 16 fr. d'amende, pour délit de chasse.

  Jacques Malherbe, chargeur de beurre à Bayeux, en 6 jours de prison, pour avoir exercé des actes de violence envers le sieur Quaitain, boucher à Englesqueville.

Debaudre et Gilles Laîné, son domestique, coupable d’outrages envers M. le maire de Tracy, dans l'exercice de ses fonctions : Laîné en 11 fr. d'amende, et son maître civilement responsable.

  En 30 fr. d'amende Louise-Etienne Grisel, cantonnier à St-Vigor, pour s'être, porté à des actes de violences graves envers la demoiselle Marie-Amélie Daudeville.

 Le sieur Vardon, maréchal à Étréham, accusé de banque-route simple, pour défaut de tenue de livres, a été renvoyé acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Nouvelles.   -   Nous lisons dans plusieurs journaux de Paris :

L'année humide que nous traversons, désastreuse pour bien des produits, est à ce qu'il paraît, très favorable aux herbages du Berry, du Nivernais et de la Normandie. Aussi espère-t-on que le bétail sera de qualité supérieure.

Ces prévisions nous semblent erronées. Les herbages sont à la vérité plus abondants que l'année dernière, mais ils sont moins succulents. Il est du reste reconnu que les secondes herbes des années de sécheresse sont plus riches en principes nutritifs que celles des années pluvieuses.

Ainsi non seulement le bétail ne trouvera pas une nourriture substantielle dans les secondes herbes, mais il aura à souffrir de la mauvaise qualité des foins qui ont été considérablement avariés par les inondations. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1845   -  Informations locales.   -   Nous croyons utile de donner de la publicité à une triste observation qu'a été faite dernièrement et qui devra servir d'exemple aux intéressés :

Depuis un mois environ, plus de trente voituriers ou préposés à la conduite des voitures ont été tués ou très grièvement blessés sous les roues de leurs charrettes, dans les deux seuls départements du Calvados et de la Manche. Tous ces accidents étaient dus à l'imprudence ou à l'ivrognerie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Nouvelles locales.   -   Le 3 de ce mois, une mutilation a été commise sur un cheval appartenant à M. Gauguain, maire à Sully. Ce malheureux animal a eu la mâchoire inférieure presque emportée. L'auteur de ce crime est resté inconnu, toutefois, les soupçons se portent sur un individu dont, quant à présent, nous devons taire le nom. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1850   -   Police correctionnelle.   -   Audience du 4 avril 1850.

  Le nommé Constant-Pierre-Bazile Ozouf, journalier, âgé de 33 ans, né à Saint-Maurice, arrondissement de Valognes, demeurant à Sully, inculpé de vols de bois et d'huile au préjudice des sieurs Yvon et Tillard, cultivateurs à Sully, à été condamné en 13 mois d'emprisonnement. Cet individu se trouve dans le cas de la récidive légale.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Tribunal de Police Correctionnelle.   -    Audience du 7 juillet 1852.

Pierre-Jules Marie dit Bellehache, âgé de 33 ans, demeurant à Sully, s'est vu condamner, pour outrages publics à la pudeur et pour attentat aux mœurs, à six mois d'emprisonnement, à 50 fr. d'amende et à 5 ans d'interdiction civile. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Recensement de la population.   -  M. le Préfet vient de publier l'état du recensement de la population du département du Calvados, qui est de 491 210 habitants.

L'arrondissement de Bayeux figure dans la répartition pour les chiffres suivants : 6 cantons, 145 communes, population, 79 976 habitants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -   Nouvelles locales.   -  Un fait qui aurait pu avoir des suites très malheureuses, vient de se passer à Sully. Le fils d'un cultivateur de cette commune, irrité des bons rapports qu'il croyait exister entre sa sœur et leur domestique, a maltraité ce dernier d'une manière grave. Dans sa colère, devenue de l'exaspération, il s'est même armé d'un fusil pour le poursuivre. Fort heureusement, un individu de la même commune est intervenu à temps, et a fini par désarmer ce jeune homme et le ramener à des sentiments plus modérés. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1852   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Audience du 9.

  Une femme Férol, servante à Sully, n'a été condamnée qu'à 48 mois d'emprisonnement pour vol domestique.

  Jean Louis Lubin Foucques, journalier à Maisons, a été condamné à 3 ans d'emprisonnement pour faux en écritures de commerce et en écriture privée.

  Michel François Lepage, à 4 ans pour avoir porté des coups et fait des blessures à sa mère. On a admis des circonstances atténuantes en sa faveur. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1852   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Au nombre des affaires soumises au jury dans cette session, nous enregistrons les suivantes, concernant des individus appartenant à l'arrondissement de Bayeux :

Une femme Féret, Marie-Magdeleine-Marguerite, paraissait, sous l'accusation de vol de plusieurs effets mobiliers en linge, commis au préjudice des époux Gaugain, à Sully, chez lesquels elle était domestique.

La plupart des objets volés avaient été retrouvés dans son armoire. Grâce à l'admission des circonstances atténuantes, la femme Féret n'a été condamnée qu'a 18 mois d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1854   -   Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 4 janvier 1854. Ont été condamnés :

Marin, Pierre Jules, dit Belhache , âgé de 35 ans, charpentier, né à Tour, demeurant à Sully, à 2 ans d'emprisonnement, et à 16 francs d'amende pour complicité de vols, et pour outrages publics à la pudeur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1861   -   Mercredi matin, le nommé Emmanuel Catherine puisatier, demeurant à Bayeux, rue Teinture, a péri dans un puits, situé sur la propriété de M. Gaugain, á Sully.

La veille, il avait fait partir une mine au fond de ce puits, et il avait prudemment suspendu son travail en prévision du danger que pourrait offrir l'air vicié. Le lendemain, vers 7 heures du matin, il se fit redescendre, et, à peine au fond, il cria qu'il étouffait. On le remonta immédiatement, les pieds dans le seau et les mains se tenant à la corde, malheureusement, aux deux tiers de son ascension, il perdit connaissance et lâcha la corde, tombant d'une hauteur de 27 mètres sur un amas de pierres, où il fut brisé. La mort a dû être instantanée.

Après quelques précautions rapides de désinfection. les nommés Auguste Le Paulmier, demeurant à Bayeux, et François Marie (dit Bonet), de Carcagny, descendirent à sa recherche pour ne ramener que son cadavre. Ils ont failli eux-mêmes être victimes de leur dévouement et ont éprouvé un commencement d'asphyxie, assez grave pour nécessiter de prompts et énergiques secours. Leur état n'offre plus d'ailleurs aucun danger.

Le malheureux Catherine, né à Littry, n'était âgé que de 38 ans, il laisse une veuve et quatre enfants, sur lesquels nous appelons toute la sollicitude des personnes charitables. (L'Indicateur de Bayeux.

 

Octobre 1867   -   Les présages de l'hiver.   -   Certains signes semblent présager que l'hiver qui arrive sera rigoureux. Le départ des hirondelles a été, cette année, plus précoce que d'habitude, et l'on a signalé de bonne heure des passages d'oiseaux émigrant du nord vers le sud.

Voici qu'on écrit de Clermont-Ferrand que jeudi dernier les habitants se montraient avec stupéfaction le sommet du Puy-de-Dôme couvert de neige, chose qui ne s'était pas vue, dans une saison aussi peu avancée, depuis un demi-siècle.

D'un autre côté, des télégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a déjà fait son apparition dans la partie occidentale de l'État de New-York.

Comme nous venons de traverser une période De quelques années pendant lesquelles la température de l'hiver n'a point été très basse, le calcul des probabilités nous interdit de compter sur le retour d'une pareille circonstance. En outre, la terre n'ayant pas reçu une grande quantité de chaleur, elle ne tardera pas à épuiser la quantité de calories qu'elle aura reçue si la provision recueillie dans l'été n'est point entretenue par un soleil d'hiver excessivement chaud.

Il a gelé, mercredi la nuit, dans la banlieue lyonnaise. La neige a fait son apparition sur les montagnes du haut Beaujolais et de l'Izeron.  

 

Octobre 1876   -  Accident mortel.  -  Le vendredi 29 septembre, vers 11 heures du soir, la communes de Sully, a été le théâtre d'un bien triste accident. Le nommé Amand Benoist, âgé de 28 ans, employé au travaux de Port-en-Bessin, avait eu l'imprudence de s'endormir sur le haut d'une voiture chargée de chaux. Tout à coup, il tomba si malheureusement que sa tête fut écrasée entre la roue gauche et la caisse de la voiture. 

Le malheureux Benoist, a succombé au bout d'un quart d'heure d'atroces souffrances, entre les bras de ses camarades. Après les constatations faites par M. le maire de l'endroit et un gendarme, le corps a été déposé dans l'orangerie de M. Gaillot, qui s'est chargé de la sépulture et l'a fait garder pendant deux nuits. L'inhumation a eu lieu dimanche, dans le cimetière de Sully. Coïncidence fatale ! Le père de ce malheureux jeune homme est mort d'un accident de voiture.  

 

Mars 1877   -  Révision.  -  Les opérations du conseil de révision pour la formation des contingents de la classe de 1876 auront lieu prochainement. L'administration rappelle que c'est aux  familles et aux jeunes gens à se procurer les pièces qui doivent justifier devant le conseil de leurs droits à la dispense. Il peut être accordé des sursis d'appel aux  jeunes gens qui, avant le tirage au sort, en auront fait la demande. Les jeunes gens doivent, à cet effet, établir que, soit pour les besoins de l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale à laquelle ils se  livrent pour leur compte ou pour celui de leurs parents, il est indispensable qu'ils ne soient pas enlevés immédiatement à leurs travaux.

 

Avril 1877   -  Infanticide.  -  Lundi, un cultivateur, nommé Ledevin, travaillant dans une de ses pièces de terre, sise en la commune de Sully, a découvert, dans du colza, le cadavre d'un enfant du sexe féminin. La gendarmerie, informée de ce fait, s'est transportée sur les lieux, accompagnée de l'autorité judiciaire et d'un docteur-médecin, M. Basley, qui, ayant fait l'autopsie du corps, a déclaré que l'enfant était né viable, et que sa mort remontait à un mois environ. Les investigations de la justice pour découvrir l'auteur de ce crime ont été infructueuses.  

 

Septembre 1885  -  L’orage.  -  L'orage de la nuit de mercredi à jeudi a causé plusieurs accidents dans notre région. A Bayeux, route de Port, la foudre est tombée d'abord sur le milieu de la voie, entre deux voitures venant en sens inverse, les deux chevaux se sont arrêtés subitement. La foudre est également tombée à St-Vigor-le-Grand sur un orme, situé près l'église. A Sully, un cheval et une génisse ont été tués dans un herbage. A St-Sulpice, trois arbres ont été brisés. 

A l'Hôtellerie, près Lisieux, un bâtiment a été détruit par la foudre avec tout le matériel qu'il contenait, appartenaient aux sieurs Alphonse Lefèvre, de la Chapelle-Gautier, et Hippolyte Petit, boucher à l'Hôtellerie.

 

Juin 1890  -  Chenilles, criquets et grenouilles.  -  Dans notre région, les chenilles ont dévasté une grande partie des pommiers. — En Algérie, les criquets ont fait leur réapparition. Les dégâts sont considérables. — A Yvetot (Seine-Inférieure), une pluie de grenouilles s'est abattue sur une partis de la ville. C'est par milliers que l'on comptait ces batraciens sur les chemins. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1890  -  Infanticide.  -  Mercredi, prévenue par la rumeur publique que la fille Constance Duvet, marchande de moules à Sully, malgré ses 43 ans, était accouchée clandestinement et avait fait disparaître son enfant, la gendarmerie de Bayeux a procédé à une enquête. Interrogée, elle a nié et a demandé à être soumise à l'examen d'un médecin, mais, comme on la conduisait à Bayeux, elle entra dans la voie des aveux, et dit qu'épuisée par les souffrances elle avait, une fois délivrée, déposé son enfant, dans un jupon, mais que prise de faiblesse elle s'était vue forcée de se remettre aussitôt au lit à bout de forces. Ce n'est que le lendemain, après avoir repris ses sens, qu'ayant trouvé son enfant mort, elle l'avait fait disparaître.  Sur les indications fournies par la coupable, les gendarmes ont trouvé le cadavre du nouveau-né , enfoui dans un trou creusé dans la cuisine et recouvert d'une planche. La fille Duvet a  été conduite à la prison de Bayeux, elle est mère de trois enfants dont l'aîné a environ  20 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Un taureau qui se venge.  -  Un nommé Ferdinand Lecoutey, conducteur de bestiaux, à St-Fromond, se présentait chez M. Barette, cultivateur à Sully, pour prendre livraison d'un taureau qu'il devait conduire à la gare de Littry. 

Accompagné dans l'herbage par plusieurs domestiques de la ferme, Lecoutey commença par administrer à l'animal des coups de bâton et c'est en continuant de le brutaliser sans raison qu'il l'amena dans la cour, mais le taureau, rendu furieux, chargea subitement celui qui le frappait, et d'un coup de tête formidable le pressa contre le mur, puis se retira lentement laissant sa victime inanimée. On s'empressa autour du malheureux pour lui donner les soins que réclamait son état. Un médecin fut mandé, il constata que Lecoutey avait deux côtes brisées et que des lésions internes avaient du se produire. Vers trois heures du matin, Lecoutey succombait victime de sa brutalité. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Mort subite.  -  Sur la route de Port, aux environs des fours à chaux de Sully, le sieur Ravenet, cultivateur à Colleville-sur-Mer, qui amenait un veau dans sa carriole au marché de Bayeux, a été frappé d'une congestion. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Orages et foudre.  -  Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche, le fléau a atteint le  Calvados et s'est étendu sur presque toute la France en faisant des victimes et en occasionnant des pertes immenses.

A Caen et dans l'arrondissement, rien de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où elles étaient à pâturer.

A Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches assez larges à la toiture.

A Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de Ranchy, a été tuée.

A Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. : A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée.

A Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils, 20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans, cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans faire le moindre  mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg, elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a brûlé des gerbes de seigle.

A Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu  d'ailleurs aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des  gerbes de blé de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés. A Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie venait de dételer, elle a été tuée net.

A Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage.

A Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec Falaise.

A Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M. Macé.

Les campagnes sont dévastées et les récoltes entièrement perdues. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Vol de vaches.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, on a volé dans un herbage, à Sully, deux vaches estimées 720 fr. au préjudice du sieur Albert Lemanissier, cultivateur à Bayeux, route de Port. On télégraphia dès le matin dans toutes les directions le signalement des animaux volés, et, deux heures après, les deux vaches étaient reconnues à Villers,-Bocage, et l'auteur du vol était arrêté. C'est une fille Fleury qui a été servante chez M. Lemanissier.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Une demoiselle Pannier, qui en fait danser l’anse.  -  Mlle Valérie Pannier, 31 ans, servante à Sully, était depuis sept ans au service de M. Le Brun, meunier. Valérie Pannier, pour justifier son nom, faisait sauter l'anse du panier d'une façon remarquable. Quand elle payait une note pour son patron, elle ne manquait jamais de lui réclamer un prix supérieur à celui qu'elle avait payé. 

Tous les samedis, elle portait des oeufs chez un boulanger de Bayeux : elle rendait honnêtement ses comptes, mais avait soin de diminuer plusieurs douzaines sur la totalité. M. Lebrun, ayant acquis la certitude de ces vols, a porté  plainte. 

Une perquisition, faite dans la chambre de la fille Pannier, a amené la découverte d'obligations pour une somme de 11 400 fr., elle en avait acheté pour 4 300 fr. en 1892. On a trouvé sur elle une somme de 251 fr. contenue dans trois porte-monnaie. La fille Pannier prétend avoir fait un héritage de 7 000 fr. et tenir le reste d'un individu dont elle n'a pas voulu dire le nom. Elle gagnait 250 fr. par an, et cependant, en plus des obligations ci-dessus, elle possédait une garde-robe des mieux montées, qu'on a saisie. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Une fille économe.  -  Valérie Pannier, 31 ans, domestique à Sully, a fait 8 000 fr. d'économies. Voici comment. Placée depuis 7 ans chez le sieur Lebrun, minotier, elle apportait des oeufs tous les samedis à Bayeux, et n'en déclarait qu'une partie à ses maîtres, elle augmentait le prix de tout ce qu'elle achetait au nom de M. et Mme Lebrun, elle volait des effets d'habillement, du linge, des objets de toute sorte, qu'on a trouvés à son domicile à Anctoville. Elle a été condamnée à 13 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Outrage public à la pudeur.  -  Procès-verbaux ont été dressés contre les nommés Jules Parfouru, Albert Parfouru, à Sully, et Alexandre Tuloup, à Cussy, pour outrage public à la pudeur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Singuliers effets de la foudre.  -   L'orage de mercredi de la semaine dernière a produit de singuliers effets à Bayeux. Au haut de la côte de Vaucelles, une voiture a été jetée dans le fossé par la foudre, et le cheval s'est trouvé dételé. Malgré cette secousse formidable, voyageurs et cheval se sont retirés indemnes. 

Le cheval d'une autre voiture qui suivait a été assez grièvement blessé par suite d'un choc avec la première voiture. 

— Chez le sieur Fossey, sur la route de, Vaucelles à Sully, la foudre tombant sur la maison a démoli une cheminée et brûlé assez grièvement une bonne qui était occupée à étendre du linge dans la laverie. La pauvre femme est restée sans connaissance pendant près d'une demie-heure. Ses brûlures ne mettent pas sa vie en danger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Pauvre fille.  -   Mardi de la semaine dernière, dans la soirée, la nommée Marthe Jeanne, 24 ans, servante de ferme, sans domicile, née à Cerisy-la-Forêt (Manche), prise des douleurs de l'enfantement, s'est rendue dans un herbage, à Sully, route de Port à Bayeux, où elle est accouchée d'un petit garçon mort-né. Puis elle est restée sans soins jusqu'au lendemain, où elle a été trouvée, et transportée à l'hospice. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1920  -  Vengeance de femme.  -  Obéissant à un sentiment de jalousie contre la veuve Enguenard, 64 ans, demeurant à Sully, canton de Bayeux, la dame Fontaine, 54 ans journalière, a fait tirer par son fils Gustave, 16 ans. deux coups de fusil dans la fenêtre de sa rivale. 

Réveillée à la première détonation, la dame Enguenard a eu heureuse inspiration de se blottir dans ses couvertures. Les plombs du deuxième coup ont traversé l'appartement et se sont logés près de son lit. 

Questionnée, la dame Fontaine a déclaré avoir à se plaindre de l'altitude de son mari avec sa voisine. On l'a arrêtée, avec son fils. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Déprédations sacrilèges.   -   A deux reprises différentes, un vandale a causé, avec un objet pointu, des détériorations au monument que l'on élève aux Morts de la Guerre, à Sully, canton de Bayeux. Des insultes à l'adresse de certains conseillers, sont écrites sur ce monument. On a soupçonné une femme de la commune. Questionnée, elle a nié en disant : « Je respecte trop les morts pour cela ! ». Est-elle bien sincère ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1928   -   Un enfant tué par une ruade.   -   En vacances chez des parents à Sully, canton de Bayeux, le petit Paul Ménage, 9 ans, de Lingèvres, était chargé, l'autre soir, d'aller lâcher dans un herbage un cheval.

En prenant sa liberté, l'animal lança une terrible ruade dans le ventre du petit Paul. Porté dans une clinique caennaise, le pauvre gamin y expirait peu après.

 

Septembre 1936  -   L’heure d’hiver sera rétablie dans la nuit du 3 au 4 octobre.  -  En vertu des accords passés avec l'Angleterre et la Belgique, l’heure d'hiver sera rétablie dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 octobre prochain. 

A minuit, le changement s'effectuera et l'on retardera les pendules d'une heure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1940  -  Effraction.  -  Mme Léonce Jeannette, 29 ans, journalière à Sully, en rentrant chez elle, a trouvé sa porte enfoncée. A l'intérieur, rien n'avait disparu, à part quelques pierres de sucre placées dans une boite. Un couteau de poche qui était resté piqué dans la porte du pressoir permettra peut-être de retrouver l'auteur de cette effraction, que les gendarmes de Bayeux recherchent activement.

 

Octobre 1942   -   Destruction des pigeons.   -   Conformément à l'ordre donné par les autorités allemandes, il est rappelé aux propriétaires de pigeons que tous les pigeons de toutes espèces (pigeons domestiques, pigeons d'agrément et pigeons voyageurs) doivent être sacrifiés. Faute de déférer à cet ordre les possesseurs de pigeons s'exposeraient à des sanctions très sévères.

 

Octobre 1942   -   Fait divers.   -   Un grave incendie a ravagé une grange à M. Yves Le Borgne, cultivateur à Sully, où se trouvaient entreposés 80 quintaux de blé, 40 d'avoine, 6 d'orge et 85 000 kilos de paille. Du hangar il ne reste plus que les murs, la toiture en tuiles, s'étant effondrée.

Les causes de ce sinistre ne sont pas encore établies. M. Le Borgne, qui n'est pas assuré évalue les dégâts à environ 130 000 francs, pour les grains seulement.  (Bonhomme Normand)

 

Mai 1948   -   Un cultivateur tombe sous son attelage.   -  A la suite d'une chute, M. Marcel Bouillet, 40 ans, cultivateur à Sully, a été pris sous une barrique à eau. Atteint de contusions lombaires, il a été hospitalisé à Bayeux.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Les tribulations d'une polonaise.   -   Les gendarmes ont mis en état d'arrestation Maria Kostezen, 26 ans, demeurant à Sully.

D'origine polonaise, elle quitta son pays en septembre 1939 pour aller travailler en Allemagne où elle fit la connaissance d'un prisonnier de guerre français nommé Nicolas Constant qui la ramena en France, six ans après. Sont-ils mariés ? Elle ne peut le prouver. Lors d'un séjour à Ger (Manche) elle fit une demande de carte d'identité d'étrangère et s’est désintéressée depuis de sa situation au regard de la loi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1950   -   Écrasé par un camion.   -   Près de Sully, un camion conduit par M. Georges Dières, transporteur à Grandcamp, a renversé un cycliste, M. Maurice Malherbe, demeurant route de Tilly, à Bayeux, qui a été tué sur le coup. L'automobiliste aurait été ébloui par une voiture venant à sa rencontre, par ailleurs le vélo de la victime était démuni de feu rouge arrière. ( Le Bonhomme Libre )               

 117.   Env. de Bayeux  -  Sully

L'Église

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