15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1

SURRAIN

Canton de Trevières 

Les habitants de la commune de Surrain sont des ...

Janvier 1824  -  Absorption.  -  En 1824, Surrain (338 habitants) absorbe Houtteville (83 habitants) à l'est de son territoire.

 

Février 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Daigremont-Manvieux, conseiller.

-  Le chien du sieur Vaudelle, cultivateur à Surin, est de bonne garde, et possède, à ce qu'il parait, un gosier assez sonore. Dans la nuit du 9 au 10 novembre dernier, ce chien se mit à aboyer fortement, puis bientôt, ses cris devinrent rauques, comme si l'on étouffait le pauvre animal, le sieur Vaudelle, sortit pour connaître la cause de cette suffocation, et vit un homme prendre la fuite de dessous son chartil, il porta secours à son chien qui était à moitie mort, et en rentrant dans sa cour, il aperçoit un nommé Jean Aze, son voisin qui allait en sortir.

Il lui mit la main au collet, et le força d'avouer qu'il voulait lui voler du blé et du sarrasin qui était déjà mis dans des poches déposées sous le chartil, on y retrouva effectivement les poches remplies de grain. Le voleur confessa qu'il s'était introduit dans le bâtiment ou se trouvait le blé du sieur Vaudelle, en escaladant une fenêtre.

Une perquisition faite chez Aze, fit retrouver une dizaine de chemises qu'il avait précédemment volées au préjudice du même propriétaire. Aze, qui a déjà fait plusieurs années de bagne pour cause de vol, était bon tourneur, et eût pu vivre honnêtement de son état.

Aux débats comme pendant l'instruction, il a avoué les faits qui lui étaient imputés, et, sur la déclaration affirmative du jury, la Cour l'a condamné, vu la récidive, aux travaux forcés à perpétuité. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1841   -   Conseil général.   -   Le conseil général appuie auprès du gouvernement les justes réclamations du conseil d'arrondissement de Bayeux, tendant à obtenir, sur la route royale n° 13 de Paris à Cherbourg :

1° l'achèvement des travaux de consolidation du pont de Surrain.

2° la construction d'un pont neuf à Formigny.

3° la réparation de la chaussée pavée dans la traverse d'Isigny.

4° la réparation de la traverse des bourgs et villages, quelque soit le système qu'on y adopte.  (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le conseil dit qu'il n'y a lieu a délibérer sur la reconstruction du pont de Surrain, et il insiste avec plus de force que jamais sur la suppression du péage du pont du Vey, dont les travaux que l'on exécute à présent pour le port d'Isigny vont nécessiter la destruction. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le conseil rejette la demande tendant à faire comprendre les communes de Surrain, Colleville et Ecrameville, au nombre de celles intéressées à l'entretien du chemin de grande communication de Trévières à Vierville. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Décembre 1842    -  Nouvelles locales.   -    Un accident qui pouvait avoir des suites plus graves et qui heureusement s'est borné à quelques légères contusions est arrivé le 10 courant à M. le comte d'Houdetot, pair de France, qui revenait dans sa calèche du château d'Engranville.

Arrivés au pont de Surrain, les chevaux s'emportèrent et culbutèrent la voiture sur le rebord d'un fossé. Grâce à la présence d'esprit du cocher qui, quoique renversé de son siége, n'avait pas abandonné les rênes, les chevaux ont été arrêtés sur-le-champ, et  l'accident n'a pas eu de suites graves. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1843    -  Nouvelles locales.   -    A l'occasion de l'accident arrivé à M. le comte d'Houdetot, près le pont de Surrain, on nous a prié de signaler à M. l'ingénieur des ponts  et chaussées, l'inconvénient grave d'autoriser plus longtemps le séjour auprès de ce pont, d'une cabane dans laquelle se trouve amassée une grande quantité de peaux puantes et pourries. Les odeurs méphitiques et malsaines exhalées de ce foyer d'infection sont telles, que la plupart des chevaux refusent de passer à cet endroit, et il n'est pas de jour qu'on ait à redouter d'autres accidents de cette nature, dont la cause doit être attribuée au voisinage trop rapproché de la route de la masure en question.

Dans l'intérêt des nombreux voyageurs qui fréquentent cette route, nous appelons sur ce fait l'attention de l'administration des ponts et chaussées. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 21 octobre. Le tribunal a eu, dans ces deux audiences, un assez grand nombre d'affaires à juger, dont le défaut d'espace nous a fait ajourner le compte-rendu à notre numéro d'aujourd'hui.

   Quinze jours de la même peine ont été infligés à Marie-Anne-Aimée Nöel, femme Vincent, de Surrain, pour la guérir de l'habitude coupable qu'elle semble avoir contractée d'introduire des matières étrangères, afin d'en augmenter le poids, dans les coins de beurre qu'elle expose en vente au marché de Trévières.

   Huit jours de prison ont été prononcés contre Marie-Anne Morel, femme Nicolas Levêque, de Lingèvres, pour avoir dans une dispute occasionné une chute grave à la fille Marie Dringot, à la suite de laquelle cette dernière a succombé.

   Etienne Laubard, domestique de Mme Thézard, commissionnaire de roulage à Bayeux, convaincu de s'être porté à des voies de fait envers le sieur Leroy , employé dans la même maison, a été condamné à 5 jours de prison.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 26 décembre. 

   Aimée Gouye , femme de Louis Yver, dentellière à Bayeux, a été condamnée en un mois de prison. pour vol d'une paire de draps et d'une paire de bas. 

   Déclarée coupable du vol de deux épingles en or et de deux bagues, l'une en or et l'autre en argent, la fille Julie-Marguerite Violette, âgée de 16 ans, servante à Surrain, a été condamnée en un an et un jour d'emprisonnement. 

   Françoise Collin, femme de Gabriel Ravenel, celui-ci et Louis Lamy, de la commune de Caenchy, ont été condamnés, pour vol de luzerne, la femme Ravenel, en un mois de prison, son mari et le nommé Lamy, chacun en 8 jours de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 16 avril.

  Les époux Delille, journaliers à Saint-Clément, sur lesquels pesait une accusation de vol de foin, ont été renvoyés absous.

   Un acquittement a été également prononcé en faveur de Édouard-Amand Tanquerel, cordonnier à Surrain, disculpé d'avoir volé un sac d'avoine dans la halle de Trévières, au  préjudice du sieur Nicolas Enée.

   Un vol d'une paire de bas commis le 16 mars dernier, au détriment des époux Martin, d'Asniéres, amenait sur le banc des prévenus Henriette Lefêvre, femme Dupont, de la même commune. Deux mois d'emprisonnement ont été infligés à la coupable. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Août 1844   -  Nouvelles locales.   -   Un accident qui pouvait avoir des suites graves est arrivé mardi soir, à la côte de Surrain. Le chariot qui fait le transport des beurres d'isigny à Paris, obligé de longer, à cause des travaux de terrassement qui s'exécutent en cet endroit, l'extrême berger, est aller rouler dans la prairie qui borde la route. Fort heureusement, le conducteur voyant le danger, a eu la présence d'esprit de dételer ses chevaux, les uns et les autres n'ont eu aucuns mal. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1844   -  On lit dans « le Pilote ».  -  L'achèvement du nouveau pont de Surrain (commune de Vieux-Pont-Surrain) touche à sa fin. Il ne reste plus à placer que ses trottoirs en granit. 

Ce pont, quoique d'une seule arche et jeté sur un courant qui, pendant la moitié de l'année n'a guère au-delà d'un mètre de profondeur, avait néanmoins besoin d'être bâti avec une extrême solidité pour résister, pendant les six autres mois, aux crues d'eau sans cesse grossissantes sous lesquelles demeurent alors submergés tous les marais environnants, il fallait, en outre, que cette construction (opérée, comme on sait, pour le redressement, à la hauteur de Vieux-Pont, de la route royale de. Caen à Cherbourg), fût protégée par des contreforts d'une résistance immense, pour soutenir, sans céder, depuis ses fondations jusqu'au niveau de son tablier toute la poussée des terres rapportées à ses deux extrémités. 

Le double résultat auquel il s'agissait d'arriver paraît avoir été atteint d'une manière pleinement satisfaisante.

— La route royale est désormais à l'abri : des inondations dans cette contrée.

— Un assez long et dangereux détour est évité, deux ou trois vallées sont comblées, et, partant, autant de côtes sont aplanies. Notre département gagne, en outre, a ce perfectionnement de grande voirie, un beau pont de plus. Nous n'avons donc qu'à nous féliciter entièrement de la réalisation d'une entreprise qui présente autant d'avantages et dont l'opportunité devenait chaque jour d'une plus incontestable évidence. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -  Nouvelles locales.   -   En annonçant dans notre dernier numéro l'admission du jeune Decrauzat, élève des cours spéciaux du collège de Bayeux, à l'école des arts et métiers d'Angers, nous eussions dû en même temps faire connaître l'admission du jeune Tanquerel, de Surrain, élève des mêmes cours, à I école normale du Calvados.

Nous nous empressons de réparer cette omission, et de constater ce double succès, dû au bon enseignement donné dans ces cours par M. Cordier, a qui la direction en est confiée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Étude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le dimanche 26 juin 1853, à six heures du soir, le sieur Doucet fera vendre à Surrain , sur plusieurs prés, cinq hectares d'herbe à faucher.

  Le même jour, à trois heures, il en fera vendre, à Mandeville, dans le marais, 4 hectares 50 ares.

  Le même jour, l'issue de la messe paroissiale de Colleville, M. Raould fera vendre l'herbe à faucher du pré du Petit-Château et du pré du Moulin. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1856   -   Accident.  -   Le 9 octobre courant, vers huit heures du soir, un enfant de 9 ans, voulant se soustraire à la surveillance de ses parents, pour aller mendier, suivait le chariot des beurres, appartenant à M. Héron, de Caen, et conduit par le sieur Hamon.

Arrivé près de Vieux-Pont, commune de Surrain, cet enfant, voyant le conducteur occupé près de ses chevaux, passa entre les roues pour aller se coucher dans la civière du chariot ; mais, dans ce mouvement, la roue de derrière le renversa et lui passa sur une jambe. L'amputation a eu lieu le lendemain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   Les aides.  -  M. le préfet du Calvados vient d'accorder sur les fonds départementaux (exercice 1856 ) des secours aux communes ci-après pour restaurations à leurs églises, classées dans les monuments historiques : A Gueron, 300 fr. ; à Colleville, 130 fr. ; à Ryes, 130 fr.

— S. Ex. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder un secours de 1 000 fr. à la commune de Surrain pour l'aider dans la construction d'une maison d'école. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1857   -   Nomination.   -   Par arrêté en date du 27 de ce mois, M. le préfet du Calvados a nommé M. Delauney, maire de la commune de Surrain, en remplacement du titulaire, démissionnaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Avis.   -   Les sieurs Chouquet (Théodore-Jean-Baiptiste), ex-cavalier au 5e escadron des équipages, envoyé en congé à Mandeville.

- Et Vannier (Gabriel), grenadier au 1er régiment de la garde impériale, envoyé en congé à Surrain, militaires dont la résidence présente est inconnue, sont invités à se présenter, avant le 18 de ce mois, à l'hôtel de la gendarmerie de Bayeux, chez M. le capitaine commandant la lieutenance de l'arrondissement, pour y recevoir la médaille de Crimée, qui leur a été accordée par S. M. la reine d'Angleterre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Nouvelles locales.   -   Par arrêté préfectoral, en date du 25 novembre, M. Dubosq (Félix) est nommé adjoint de la commune de Surrain, canton de Trévières, arrondissement de Bayeux. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1859   -   Étude de Me  BARBEY, huissier à Bayeux.   -   Ventes d’herbes à faire foin et de meubles.

A Surrain.  Le dimanche 26 juin 1859, à sept heures et demie du matin, M. Jacques Vimard, père, fera vendre, aux enchères, l'herbe à faire foin de l'herbage de la Croix, du pré des Graines et du pré Hamel, contenant 3 hectares 50 ares.

Le foin est de haut pays et sera de première qualité. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1859   -   Un accident.    Le 23 août courant, en la commune de Surrain, hameau de Vieux-Pont, trois individus en cabriolet, s'arrêtaient dans l'auberge du sieur Jumelle pour y prendre du café et donner l'avoine au cheval. Le sieur Marion (Georges), cocher à Caen, chargé de la conduite, alla au moment du départ, pour brider ce cheval ; mais à l'instant où il lui ôtait le licol pour lui mettre la bride, cet animal s'est échappé au galop, sur Ia route, entraînant le sieur Marion qui l'avait saisi aux crins d'une main et de l'autre se tenait au brancard.

Celui-ci lâcha prise bientôt et tomba le visage, contre terre ; trois quarts d'heure après avoir été relevé, Marion expirait des suites de sa chute. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1860   -  Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, en date du 23 août : 

- M. Hélie, élève-maître breveté, est nommé instituteur-suppléant à Surrain, en remplacement de M. Ledot.

- M. Thomas, maître-adjoint à Saint-Germain-du-Crioult, est chargé provisoirement de la direction de l'école du Bó, en remplacement de M. Vautier.

- M. Deschamps, instituteur à Coquainvilliers, est nommé à Cambremer, en remplacement de M. Lemarchand.

- M. Chauvel, instituteur à Saint-Martin-de-Sallen, passe à Coquainvilliers.  ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1869   -   Le froid.    -   Un habitant d'Aignerville, sieur Jean Baptiste Gouet, âgé de 63 ans, a été trouvé sans vie sur la route qui traverse Surrain. On attribue cette mort à une congestion pulmonaire causée par le froid.  

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Le 22 septembre courant, vers onze heures du matin, un incendie accidentel a éclaté, à Surrain, et a consumé un corps de bâtiment composé de boulangerie, cave et écurie, appartenant an sieur Léopold Emée, cultivateur. La perte approximative est évaluée à 5,900 fr., dont malheureusement une partie seulement est couverte par une assurance.  

 

Septembre 1889.   -   Deux infanticides.   -   Un infanticide a été commis à Surrain. Mercredi, des habitants aperçurent dans l'abreuvoir d'un herbage le cadavre d'un nouveau-né et allèrent aussitôt prévenir le garde champêtre, mais quand celui-ci arriva, il ne trouva pas le petit corps.

On pensa que la fille Faudemer, domestique chez M. Vimard, qui était alors en train de traire dans l'herbage, l'avait fait disparaître. Pressée de questions, elle soutint n'avoir rien vu et n'avoir touché à quoi que ce soit dans l'abreuvoir.

La gendarmerie, le garde champêtre, aidés de plusieurs habitants de Surrain, passèrent en recherches la soirée du mercredi et la matinée du jeudi, et ce n'est que dans l'après-midi que le cadavre fut trouvé caché dans un fossé couvert d'épais buissons.

La fille Faudemer, mise en présence du corps de l'enfant, le reconnut comme étant de ses œuvres, elle a été arrêtée et écrouée à la maison d'arrêt de Bayeux.

Cette malheureuse, âgée de 26 ans, est originaire de Mandeville.

-  Le cadavre d'un enfant nouveau-né, du sexe masculin, paraissant être né viable et ayant séjourné peu de temps dans l'eau, a été trouvé sur la plage de Trouville, près des jetées, enveloppé dans un morceau d'étoffe rouge et dans un journal. ( Bonhomme Normand)

 

Décembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -  Édouard Commensal, 44 ans, journalier à Surrain, 25 fr. son chien ayant mordu un jeune domestique.  

— Jules Duquesne, 30 ans, cultivateur à la Bazoque, 16 fr., chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Vache volée.   -   On a volé une vache au sieur Jean Fresnel, cultivateur à Surrain, canton de Trévières. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants.

En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Vol et Viol.  -  Un vieillard de 75 ans, demeurant à Surrain, a déclaré à la gendarmerie de Trévières qu'un édredon lui a été volé par la jeune Bernadette Lefèvre, 17 ans,  demeurant même commune. De son côté, cette jeune fille prétendrait avoir été victime d'un viol de la part du propriétaire de l'édredon qui le lui aurait donné. Où se trouve la vérité ?  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Entre dames.  -  La femme Simon, journalière à Formigny, et la femme Basley, cultivatrice à Surrain, sont deux adversaires acharnées.

L'autre jour, cette dernière a tiré trois coups de revolver sur la femme Simon, qui lui aurait ri au nez, mais elle ne l'atteignit pas. Les deux ennemies se bousculèrent, puis le jeune  Goupil, petit-fils de la femme Basley, intervint et, armé d'une faucille, blessa, au genou, la femme Simon qui perdit beaucoup de sang. Une enquête est ouverte sur cette affaire embrouillée.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

 Décembre 1901  -  Découverte macabre.  -  Le 28 décembre, M. Catherine, journalier à Surrain était occupé à faire des bourrées sur le bord de la route nationale de Paris à Cherbourg, quand la pluie l'obligea à chercher un abri. Il escalada un fossé couvert de ronces situé dans un champ voisin.

On juge de sa surprise en trouvant le squelette d'un être humain étendu sur le dos. Les os étaient complètement dépouillés de chair, quelques-uns même étaient disloqués.

À la chevelure, de couleur blond roux, restée intacte, on reconnut qu'on se trouvait en présence des restes d'une femme. Elle avait sur elle un caracot en coton et deux tabliers en  très  mauvais état ; ses pieds étaient chaussées de bas de coton rouge et de chaussettes de laine noire dont les semelles avaient été rapiécées avec du drap de même couleur. Ses autres vêtements ne formaient qu'un amas de haillons dont il était impossible de déterminer la nuance.

Dans une poche, on trouva un couteau et un porte-monnaie en cuir jaune contenant 20 francs 80, et, à quelque pas de là, une paire de galoches. Aucun papier n'a permis de fixer l'identité de la malheureuse qui, d'après l'examen du docteur Brée, de Trévières, pouvait être âgée d'une trentaine d'années. Sa mort remontait à six mois au moins. Par les soins de M. Aubray, adjoint au maire de Surrain, les restes ont été déposés dans un cercueil et transportés à la mairie jusqu'au moment de l'inhumation.

 

Mai 1907  -  Élection de l’adjoint.  -  Les conseillers municipaux de Surrain, réunis dimanche, ont nommé adjoint M. Monquit, en remplacement de M. Aubraye, démissionnaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1914  -  Une fillette brûlée vive à Surrain  -  La  dame Tanquerel, 55 ans, ménagère à  Surrain, quitta son domicile vers 6 heures et demie du soir pour aller traire les vaches d'une cultivatrice voisine, comme elle le fait chaque jour. Avant de partir, cette femme avait fait chauffer une moitié de brique  qu'elle enveloppa et plaça aux pieds de sa fillette, âgée de quatre  mois couchée dans son berceau. Ses trois autres enfants étaient couchés et dormaient dans une pièce voisine. A sa rentrée, vers huit heures et demie, la dame Tanquerel trouva rempli de fumée l'appartement dans lequel était placé le berceau; elle saisit sa Ailette et l'emporta dehors,  ou elle appela une voisine. L'enfant qui était gravement brûlée à une jambe et à l'abdomen, ne tarda pas a expirer dans les bras de sa mère affolée.  La brique trop chaude avait communiqué le feu au berceau.

 

Octobre 1914   -   Cultivateur attention !   -   Les gendarmes et le maire de Surrain ont procédé à la saisie de 2 400 kil. De foin se trouvant chez MM. François Gruel et Léon Germain, cultivateurs à Surrain, qui avaient omis de le présenter à la Commission de réception de Bayeux. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1917  -  Le secret de la morte.  -  A Surrain près Trévières, une femme Catherine dont le mari est mobilité, accoucha, fin mars, d'un enfant mort. Son mari devant venir en permission le lendemain, elle ordonna à sa fillette, âgée de 12 ans, de mettre le petit cadavre dans une poche, avec une grosse pierre, et d'aller jeter le tout dans le puits de la maison. L'enfant s'y étant refusée, la mère se leva et alla cacher le  corps dans une bassine, qu'elle recouvrit de bottes de foin. La femme Catherine mourut quatre jours après, et le mari, en déclarant le décès, avoua une partie de la vérité. Le parquet de Bayeux fut prévenu et une enquête fut ouverte. Une femme de la commune est soupçonnée d'avoir aidé la femme Catherine à cacher le cadavre de son enfant. Elle nie énergiquement.  

 

Avril 1921  -  Mortel accident de voiture.   -  Mme Alexis Bazire, 50 ans, cultivatrice à Surrain, canton de Trévières, conduisait sa voiture, qui versa. La malheureuse fut précipitée à terre, eut le corps pris sous le véhicule, et la poitrine écrasée. Elle est morte sur le coup.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  Goudronnage.  -  Semaine du 4 au 9 août, R.N. 13 de Paris à Cherbourg, communes de Mosles et Surrain.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Août 1929  -  Sabotage d'un transformateur électrique.  -  M. Boislorey, contremaître électricien à Bayeux, a porté plainte à la gendarmerie, au nom de la Société d'Electricité de Caen, au sujet d'un acte de sabotage commis au transformateur de Surrain.

Le cadenas du portillon basse tension d'entrée avait été coupé à l'aide d'un outil tranchant, la porte ouverte, la tringle de fermeture du portillon faussée et trois fusibles coupés. Est cet acte  malveillance a provoqué une panne de lumière dans le haut du bourg de Russy pendant deux jours.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Janvier 1930   -  Plaintes.   -   Une enquête faite à Surrain au sujet d'une plainte pour un vol de 5 000 francs commis au préjudice des héritiers du M. Léon Enouf, ne paraissait pas se confirmer.

Désirant régulariser la situation de la dame Lepeton, qui s'occupait de sa ferme et soignait ses enfants, M. Léon Enouf aurait manifesté à plusieurs personnes ses intentions de lui acheter une maison et de lui faire don de trois vaches.

La mort de M. Enouf étant survenue avant l'accomplissement des dispositions ci-dessus, ces faits auraient donné naissance du soi-disant vol.

— M. Fernand Marie, journalier à Surrain, a porte plainte contre le cantonnier Ferdinand Tanquerel du cette même commune. L'un et l'autre avaient acheté des lots de bois dans une vente et Tanquerel en aurait enlevé un appartenant à M. Marie. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1937  -  Élection du maire.   -   Dans sa réunion du 15 décembre 1937, le Conseil Municipal a procédé à l'élection du maire en remplacement de M. Vimard, démissionnaire. 

M. Lechevalier Léon a été élu par 7 voix sur 8 votants.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé nécessaires à la confection de leur dossier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Toujours les mêmes !  -  Interpellé sur la route par un prisonnier allemand qui lui demandait du feu, M. Léon Clérel, de Surrain, se vit menacé d’être détroussé d’un panier à provisions. Une lutte s’engagea au cours de laquelle, M. Clérel fut sérieusement blessé au bras gauche par un coup de hache.

Le boche, qui avait pris la fuite, a été rejoint à Tour-en-Bessin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Noce d’or.    Une cérémonie assez rare s’est déroulée en présence du sous-préfet de Bayeux à Englesqueville-la-Percée où l’on a célébré le même jour les noces d’or de Mme et M. Paimparey et de Mme et M. Houyvet. 

M. Paimparey présida durant de longues années aux destinés de la commune . M. Houyvet appartint également à l’assemblée municipale : domicilié maintenant à Surrain. Il y exerce encore les fonctions d’adjoint. Au cours d’un vin d’honneur, M. Lepelletier, maire, présenta aux jubilaires les compliments et les vœux de la population. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Deux bandits dévalisent un cultivateur.   -   M. Léon Baucher, 53 ans, demeurant à Surrain, qui se rendait en carriole au marché de Littry, a été attaqué près de Saon, par deux individus masqués. Sous la menace d'un revolver, le cultivateur fut détroussé de son portefeuille renfermant 55 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

A travers la Campagne Normande

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