1er Mai 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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THAON | ||
Canton de Creully |
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Quoi
qu'il en soit, il y a lieu de penser que le voile dont se couvrent les
coupables ne les dérobera pas longtemps à l'action de la justice.
(Mémorial du Calvados)
Septembre 1852 - Nouvelles locales. - L'orage désastreux de jeudi de l'autre semaine paraît s'être étendu à la plus grande partie du département. On nous écrit de l'arrondissement de Pont-l’Évêque qu'il a éclaté avec une violence inouïe à Trouville, Villerville , Barneville, Pennedepie et Honfleur. A quatre heures du soir, il a fallu allumer de la lumière. Le tonnerre grondait continuellement, et il est tombé, au lieu de grêle, des glaçons de près de quatre centimètres. Il y a une quantité de carreaux brisés. Si, malheureusement, cela fût venu huit jours plus tôt, toutes les récoltes de ce pays-là auraient été perdues. On assure que le point de départ de la trombe paraît être la commune de Subles, près Bayeux. A Thaon, canton de Creully, on a recueilli des glaçons de six centimètres carrés. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1852 -
Nouvelles locales. -
Malgré
le retour d'un temps favorable, qui avait permis depuis quelques
l'enlèvement des dernières récoltes, nous n'en avons pas fini avec
les orages. Dimanche, par une lourde température, un pluie torrentielle
a tombé sur notre ville depuis 9 heures du matin jusqu' à 2 heures de
l'après-midi. Le tonnerre se faisait entendre au loin et l'orage a dû
s'étendre sur une partie de notre littoral. Heureusement
que, dans toute notre contrée, les derniers blés sont rentrés, et que
ce temps déplorable n'aura guères contrarié que les parties de mer et
de chasse. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin 1856 - Calculs d'un genre nouveau. - Depuis plusieurs mois, la commune de Thaon et les paroisses circonvoisines étaient mises en grand émoi par deux femmes de la même famille — l’une âgée de 25 ans, l’autre de 16 ans, — qui éprouvaient à chaque instant, des crises dans lesquelles elles se débattaient et poussaient des cris de douleur assourdissants. Elles retrouvaient seulement un peu de calme après avoir rendu ou après qu’on leur avait fait rendre des calculs… Ces pierres, d’abord d’un petit volume, allaient toujours en grossissant au point que, dans ces derniers quinze jours, les deux femmes prétendaient en avoir rendu du poids de huit cents grammes — de véritables moëlons. — la collection s’élève à plus de 6 kilogrammes. — Des croix, des H, des J et d'antres lettres symboliques étaient gravés sur ces cailloux…. C’était merveilleux….. Un jeune médecin qui donnait des soins aux deux femmes, ne croyant pas que la perversité humaine pût aller jusqu'à feindre une pareille infirmité, avait, dans le principe, été dupe de cette comédie, mais, voyant que les calculs étaient inépuisables et augmentaient journellement de volume, il eût des doutes, et il invoqua les lumières d’un de ses confrères de la ville de Caen.
Cette déclaration si nette, ces reproches si bien mérités, qui allaient mettre fin au miracle, soulevèrent une véritable tempête dans le village. Il paraît que, la justice goûtant peu cette... plaisanterie d’un nouveau genre, a ordonné une perquisition qui a amené la saisie, dans la maison d’une des soi-disant malades, d’une grosse pierre qui fournissait les soi-disant calculs. Ces femmes sont aujourd’hui à l’hôpital et la maladie de la pierre est passée. L’autorité
civile et religieuse, M. le curé et M. le maire de Thaon sont venus en
aide, à la science et l’opinion publique, trop longtemps égarée,
considère et qualifie enfin, comme elles méritent de l’être, les
ignobles manœuvres que nous venons de signaler. L’effervescence est
calmée. (Source : Le journal de Honfleur)
Février 1859 - Un abominable forfait. - Vendredi dernier, un double attentat a été commis sur une jeune fille, à l'aide de violences, dans un petit bois dépendant de la commune de Thaon, canton de Creully. Les auteurs de cet abominable forfait sont restés inconnus. Voici leur signalement. Premier. — Trente à trente-cinq ans, taille moyenne, cheveux et sourcils noirs, menton rond, moustache noire, vêtu d'un pantalon noir, d'une blouse de toile, et coiffé d'une casquette plate en drap noir. Deuxième. — Âgé de trente-cinq à quarante ans, taille un peu grande, forte corpulence, cheveux et sourcils châtains, vêtu d'un pantalon noir, d'un paletot gris, d'une casquette grise. Les
malfaiteurs ont laissé sur les lieux une petite canne en jonc qui a
été saisie. La justice informe. (Moniteur du Calvados.)
Octobre 1860 - Un incendie. - Samedi dernier, vers 6 heures 3/4 du matin, un incendie se déclarait dans la grange du sieur Bayeux (Pierre-Emmanuel), cultivateur à Thaon. Aussitôt l'alarme fut donnée, et, grâce à l'activité avec laquelle les secours furent apportés par les habitants et par la compagnie de pompiers de Creully, qui était accourue sur le lieu du sinistre, en moins de deux heures on était, complètement maître du feu qui menaçait déjà d'envahir les habitations voisines. Toute
la charpente et la couverture en tuiles de la grange, 100 gerbes de
blé, 650 gerbes d'orge et 250 bottes de foin, le tout d'une valeur
d'environ 1 050 fr., ont été la proie des flammes. Rien n'était
assuré. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre 1860 - On lit dans le Journal d'Agriculture Pratique. - Le mois de septembre, avec ses pluies continuelles, n'a pas apporté d'amélioration à l'état des récoltes. On est plus en retard que jamais dans les travaux de la saison, les labours préparatoires pour les semailles d'automne sont à peine commencées, et beaucoup de champs portent encore des récoltes qui, dans les années ordinaires, sont rentrées du 1er au 15 septembre.
Les vendanges occupent en ce moment tous les bras dans les pays vignobles. On aura pas de vin de bonne qualité, mais le rendement se rapprochera assez de celui d'une année moyenne. ( L’Ordre et la Liberté)
Octobre 1860 - Rectification. - M. le maire de Thaon nous fait connaître que l'incendie qui a éclaté, le 29 septembre dernier, au domicile du sieur Bayeux, cultivateur de cette commune, et dont nous avons rendu compte dans notre numéro du 2 courant, a été éteint par la compagnie de sapeurs-pompiers de Thaon, et non par celle de Creully. ( L’Ordre et la Liberté)
Mars
1862 - Le tirage au sort.
- Hier
a commencé simultanément, dans tous les chefs-lieux de canton, la
grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1861
nés en 1841, pour la formation du contingent annuel. (l’Ordre et la
Liberté)
Avril 1862 - Une rixe. - Une scène des plus fâcheuses se produisait mardi dernier, dans la commune de Thaon, entre le sieur Ozerit, marchand, demeurant à Caen, et le sieur Herment de cette commune. A
la suite d'une réclamation faite par le sieur Ozerit, ce dernier aurait
été frappé par son débiteur de plusieurs coups de pied dans
l'abdomen, qui mettent aujourd'hui ses jours en péril. La justice
informe. ( l’Ordre et la Liberté)
Avril
1862 - Les suites d’une rixe.
- Le
malheureux Ozerit, victime de la brutalité du nommé Herment, dont nous
avons parlé dans notre numéro de samedi, est mort hier des suites de
ses blessures. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1867 -
Une visite. - M.
le comte de Quast, inspecteur général des
monuments du royaume de Prusse, a passé près d'une semaine dans le
Calvados. Il
a visité successivement Falaise, Saint-Pierre-sur-Dives et plusieurs
églises rurales de la contrée. À Caen, il a vu avec le plus grand
intérêt nos églises de l'Abbaye, de la Trinité et
de Saint-Pierre, et dans l'arrondissement celles de Bernières,
Langrune, Thaon, etc..., les châteaux de Lasson et de
Fontaine-Henry. Enfin, à Bayeux, M. Lambert lui a fait voir
Janvier
1870
- Fait divers.
-
Le 26 janvier, vers 3 heures du soir, en a trouvé noyé dans un
fossé bordant la route de grande communication n° 42, territoire de la
commune de Thaon, le cadavre du nommé Jacques Robert, âgé de 67 ans,
tisserant. Cette mort, reconnue accidentelle, remontait à environ deux
jours.
Juillet 1874 - Le réchauffement climatique. - La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.
Juillet 1874 - La comète. - Selon les prévisions des astronomes, la comète découverte par M. Coggia, de Marseille, le 17 avril dernier, n'aura tout son éclat que vers le 15 juillet, mais actuellement, grâce à la pureté momentanée de l'atmosphère, elle brille merveilleusement chaque soir, au-dessous de l'étoile polaire, comme une étoile de troisième grandeur. Sa traînée est très apparente à l’œil nu.
Octobre 1874 - Éclipse. - Le 10, il y aura une éclipse partielle de soleil, visible dans le Calvados.
Novembre
1877
-
Profanation. -
Dans
la nuit de jeudi à vendredi, un fait odieux s'est produit au
cimetière de la commune de Thaon, canton de Creully. La sépulture de
la famille Bayeux et Lecourtois a été violée par des inconnus qui ont
détruit, à l'aide de pinces, une chapelle de quatre mètres de
superficie et de trois mètres cinquante de hauteur. La
porte, la couverture, l'autel et sa garniture étaient jetés pèle
mêle avec d'autres débris dans le caveau. Les pierres, en tombant, ont
détruit un mètre environ de la maçonnerie qui recouvre un cercueil
inhumé depuis deux ans. Ce cercueil n'a pas été atteint. Les auteurs
de cet acte inqualifiable ont eu, croyons-nous, la vengeance pour
mobile.
Mars 1879 - Explosion d’une machine à battre. - Samedi matin, vers sept heures et demie, un incendie considérable a éclaté à Thaon, canton de Creully, dans la ferme appartenant à Mme Dursus de Courcy, et exploitée par M. Vivien. Au moment où ce dernier allait commencer à faire battre ses récoltes, la machine à vapeur fixe, installée en dehors de la ferme, fit explosion, projetant le foyer allumé dans les granges pleines et couvertes en chaume. L'alarme fut aussitôt donnée et les habitants avec la pompe accoururent sur le lieu du sinistre. Bientôt arrivèrent également cinq pompes des communes voisines. Les secours furent organisés avec beaucoup d'intelligence et de dévouement, mais l'incendie était si violent qu'il fallut se borner à préserver la ferme de M. Bastard et trois ou quatre bâtiments non éloignés de ceux enflammés. L'incendie
n'a pu être éteint que dimanche soir. Toutes les récoltes, partie du
mobilier et plusieurs animaux ont péri. Les dommages, tant pour la
propriétaire que pour le fermier, sont de 40 000 francs. Ce dernier est
assuré. Cette explosion n'a fort heureusement causé que des blessures
légères à quelques personnes.
Avril
1888
- Trahi par
son chien. -
Dernièrement, dans la
nuit, à Thaon, un individu venait de charger sur un petit camion une
certaine quantité de poudrette, appartenant à M. Mauger, ancien
député, et se disposait; avec l'aide de son chien, à l'emporter,
lorsque le camion, peu solide, se rompit. L'homme et le chien prirent la
fuite, le chien laissa choir son collier sur lequel était gravé le nom
de son maître.
Juin 1892 - Arrestation d’un voleur de crin. - Constant Lelièvre, 51 ans, au Locheur, a été arrêté au moment ou il tentait, de vendre du crin coupé la nuit à la queue de 16 chevaux qui étaient au piquet, sur le territoire de la commune de Thaon. Lelièvre nie être l'auteur du vol de Fontaine-Etoupefour, mais il avoue qu'au mois de mai 1891, il a coupé la queue de trois ou quatre chevaux qui étaient dans les champs, à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, près Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
—
Femme Mulot, 35 ans, journalière, rue d'Auge, à Caen, coups et
blessures à la femme Dauphin, 10 jours. —
Femme Hybert, 34 ans, couturière, en instance de divorce parce que son
mari la battait, et Paul Lavieille, 30 ans, plâtrier, tous les deux
habitants à Caen, adultère et complicité, 15 jours chacun. —
Félix Potier, 37 ans, maçon à Hérouvillette, coups et blessures,
15jours. —
Jean-Baptiste Hébert, 16 ans, jardinier à Luc, violences légères
envers la fille Testard, 2 mois. (Loi B.) — Jules Raymond, 19 ans, journalier à Thaon, vol de bois, 2 mois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Les suites de l’ivresse. - A Thaon, canton de Creully, devant la grille du château, on a trouvé étendu en travers du chemin, la face contre terre, les bras allongés le long du corps, le cadavre du sieur Jules Vauquelin, 31 ans, plâtrier à Basly. il avait été vu, la veille au soir, par un débitant de Thaon, auquel il dit qu'il se rendait à la gare de Bretteville-Norrey pour prendre le train qui devait le conduite à Bayeux. Cette mort est due au froid et à l'ivresse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Mérite agricole. - Sont décorés : MM. Barassin, cultivateur à St-Martin-de-Fontenay ; Fanet, cultivateur à Fontaine-Henry ; Gombault, aviculteur à Merville ; Gouye, maire de Canchy ; Henry, éleveur à Thaon ; Lepailleur, éleveur à Tessel-Bretteville ; Piel, horticulteur à Deauville, et Ricard, éleveur à Villerville. (Source:Le Bonhomme Normand )
Octobre 1895 - Assassinat. - Lundi, on a découvert au bord de la mer, territoire de Bernières-sur-Mer, le cadavre du sieur Noël Violette, berger à Cairon. On croit à un crime, car Violette devait avoir 5 à 600 fr. sur lui et ils n'ont pas été retrouvés. Le crime aurait été commis dans les environs de Thaon, et, pour faire croire sans doute à un accident, les assassins auraient transporté le cadavre sur le bord de la mer. Le médecin a constaté plusieurs blessures sur le corps et des traces de strangulation à la gorge. Il n'y a pas eu lutte à l'endroit où le corps a été trouvé, mais, quand on l'a déposé là, le malheureux Violette respirait encore, car autour de lui le sol indique qu'il s'est débattu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1895 - Septembre. - Ce mois a présenté les plus curieuses anomalies, au point de vue météorologique. Sa température moyenne a été de 20° 3 ; elle a dépassé celles des mois de juillet et d'août. Les chiffres extrêmes constatés depuis 1847 sont 20° 7 ; en 1866 et 13° 9 en 1849. Le jour le plus chaud a été le 3 septembre : 32° 6. Le thermomètre a dépassé 3 fois 30° et 13 fois 25°. La sérénité du ciel a donné 18 jours sans nuages, 8 jours nuageux, 3 variables et un seul couvert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1895 - Le mystère de
Cairon. -
Il y a plus
de quinze jours que le cadavre du sieur Noël-Violette, cultivateur à
Cairon, a été trouvé sur la plage de Bernières, et A
défaut de celui de la gendarmerie, voici le résultat de notre enquête
: Noël-Violette, selon son habitude, était ivre le samedi 28
septembre. Le soir, vers huit heures, il quitte sa ferme, emportant tout
l'argent qui se trouvait à la maison. Il passe une partie de la nuit à
boire chez un individu habitant Thaon, puis sous un hangar, de la même
commune. Le lendemain
dimanche, il mange des tripes chez un cabaretier de l'endroit. On le
voit, vers les dix heures du matin, se dirigeant vers le lieu dit
Bourbanville, où existe un petit bois. Puis ce n'est que le lundi qu'on
trouve le cadavre de Violette sur la grève de Bernières. Son
porte-monnaie, contenant 7 à 800 fr., avait disparu, ainsi qu'un
calepin sur lequel se trouvait inscrit le nombre de moutons qu'il
donnait en garde. On vient prévenir la femme Violette. Elle se rend à
Bernières avec son grand valet, c'est là qu'on les arrête à la suite
de dépositions des plus contestables et après les avoir sommairement
interrogés. D'après
un médecin du pays, Viollette est mort d'une congestion, soit. Mais il
n'est pas mort sur la grève de Bernières, son cadavre y a été
apporté. Violette est mort dans la matinée de dimanche, car les tripes
qu'il avait mangées n'étaient pas encore digérées. Il porte au cou
des traces de strangulation. Son porte-monnaie a disparu. Qui a
étranglé Violette ? Qui s'est emparé de son porte-monnaie ? Qui a
caché son cadavre pendant vingt heures avant de le transporter sur le
sable de Bernières ? Autant de questions sur lesquelles on aurait dû,
aussitôt le crime commis essayer de faire la lumière. A-t-on
recherché si parmi les gens besogneux du pays, connaissait Violette, il
ne s'en trouvait pas ayant intérêt à le faire disparaître et, par
suite, à faire peser les soupçons sur des innocents ? Est-il vrai que
le chien de Violette, très intelligent, n'approché plus qu'en grognant
du lieu où on suppose que Violette a été tué, et qu'il montre les
dents chaque fois qu'il rencontre un individu que fréquentait son
maître ? Est-ce exact
qu'une personne, à laquelle on disait d'entrer voir le cadavre de
Violette, ait répondu : « Je n’veux pas, ces
gens-là vous font des questions trop embarrassantes ». Nous
le répétons, il y a des témoins qui pourraient donner de précieux
indices, et on ne les a pas encore interrogés. On s'est contenté de la
déposition du courrier de la poste qui prétend avoir vu, vers les
quatre heures du matin, la voiture de Violette sur la route de Thaon, ce
qui est peu probable, car, il parait que cette voiture était en ce
moment dans une autre commune. En attendant, le propriétaire de la
ferme, M, Jules Le Bâtard, pour sauvegarder ses intérêts, a fait
mettre les scellés, et le pauvre bébé, auquel la femme Violette donnait
encore quelquefois le sein, serait mort faute de soins si une personne
charitable ne l'avait pas recueilli. Au dernier moment, on nous dit que
les viscères de Violette ont été envoyés à Paris pour être
analysés et s'assurer s'ils ne contiendraient pas des traces de poison.
En
résumé, Violette est mort, voilà le fait brutal. Est-ce de congestion
ou assassiné ? A la justice de le rechercher. Mais le certain, c'est
qu'il a été dévalisé. Par qui ? Dans le pays, on n'accuse ni la
femme Violette, ni son grand valet, quelles qu'aient été leurs
relations, et on s'étonne que le parquet et ses trois brigades de
gendarmes n'aient pas encore suivi la piste que la rumeur publique
indique. (Source :
Le Bonhomme
Octobre 1895 - La mort mystérieuse de Cairon. - Le juge d'instruction s'est enfin décidé à entendre un certain nombre de témoins au sujet de la mort du berger Noël-Violette, de Cairon. Mais l'enquête n'en est pas pour cela plus avancée. Cela n'a rien d;étonnant, car il y a eu trop de contradictions entre les enquêtes des trois gendarmes, sans compter le peu de précision des déclarations des médecins, qui constataient des traces de strangulation, puis déclaraient qu'il n'y en avait pas eu pour arriver à conclure à une mort par congestion ou par empoisonnement. Voilà qui explique l'envoi des intestins à Paris. Nous comprenons que le parquet soit très embarrassé et s'il décidé à mettre en liberté la femme Noël-Violette et son grand valet. Quoi qu'il en soit, l'enquête se poursuit, et, en outre de la première piste, on en suit deux autres. Espérons qu'on trouvera la vraie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1895 - La foudre sur une église. - Samedi après-midi un orage épouvantable, accompagné de grêlons et de neige, s’est déchaîné sur la commune de Thaon, et les environs. La foudre est tombée sur l'église, dont une partie de la couverture et du clocher a été détruite. La foudre a pénétré dans l'église, sans occasionner de dégâts, et est sortie par la sacristie, ou elle a laissé des traces et a enlevé une barre de fer. Des pierres du clocher de 50 à 100 kil. ont été enlevées. La cloche est restée suspendue, le restant du clocher menace ruine. Aucune personne n'a été atteinte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1896 - Morts subites. - Le cadavre de Jean Margueritte, 61 ans, maçon à Thaon, a été trouvé, à Rosel, dans le parc de M. du Ferrage. Margueritte s'était couché la veille après la collation. Comme il était légèrement pris de boisson, ses camarades ne le réveillèrent pas à la sortie du chantier, pensant qu'après un peu de repos il pourrait regagner son domicile. — La gendarmerie de Cambremer a constaté la mort, sur la voie publique, du sieur César Mioque, 73 ans, rentier à Bonnebosq. —
La dame Célina Delivet, 56 ans, journalière à Beuzeval, est morte
subitement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1896 - Le meurtre de Thaon. - Le sieur Louis Lefournier, 71 ans, cultivateur à Thaon, s'apercevait qu'on venait, chaque jour, farfouiller dans son fumier, il fit le guet, armé d'un fusil chargé. Et quand le coupable apparut, il le tua net, puis pour faire disparaître le corps de la victime, il l'emporta chez lui. Mais il y a été découvert et le pauvre homme a été condamné à 16 fr. d'amende par le tribunal de Caen. Cette indulgence est explicable, car la victime de ce meurtre était la poule de la mère Blin, une voisine avec laquelle maître Lefournier n'est pas cousin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1899 -
Les Saints de
glace. Le
souffle glacé de saint Mamers, de saint Servais et de saint Pancrace
est en avance. Pendant plusieurs jours, il a fait un vent du diable, il
a Espérons que ces bienheureux refroidis ne nous secoueront pas leurs glaçons les 11, 12 et 13 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1899 - Vagabond pas commode. - Le nommé Edmond Lecarpentier, dit Lafouiche, âgé de 35 ans, sans profession, domicilié à Thaon, a été arrêté pour vagabondage. Il a opposé la plus vive résistance au garde champêtre, et ce n'est qu'à l'aide de plusieurs personnes qu'on a pu le hisser sur une voiture pour la conduire à la gendarmerie de Creully. Là, il a frappé les gendarmes en les invectivant grossièrement, ainsi que M. le procureur de la République. Il a brisé les carreaux de la chambre de sûreté et jeté sa cruche à la tête des gendarmes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1899 - Condamnation. - Auguste Voisin, 34 ans, journalier à Thaon, 35 fr., d’amende pour outrages au garde champêtre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1900 - Mariage retardé.
- La
fille Alphonsine Suzanne, 21 ans, servante à Thaon, chez le sieur
Mauger, vint, un jour, trouver Aimé Lebrun, 24 ans, charpentier, et lui
dit : « Si tu veux m'épouser, j'apporterai en dot le prix d'eune vaque
que man maître m'a baillie comme cadeau de noces ». Lebrun
accepta et la future s'en fut, la nuit, chercher, dans l'herbage de son
maître, une vache qu'ils tentèrent de vendre au marché de
Villers-Bocage. Mais, intrigué par les allures embarrassées des
vendeurs et par le prix dérisoire qu'ils demandaient de la bête,
l'acheteur prévint les gendarmes qui arrêtèrent, le jeune couple. Ils ont été condamnés à treize mois de prison chacun. Se garderont-ils leur foi ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1900 - Entre gendre et beau-père.
- Procès-verbal
a été dressé contre le sieur Léon Hatin, cultivateur à Lantheuil,
canton de Creully, pour avoir enlevé de l'écurie de son beau-père, le
sieur François Mauger, propriétaire à Thaon, un cheval de 1 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1900 -
Chronique judiciaire. -
Edmond
Lecarpentier, dit Lafouiche, 36 ans, journalier à Thaon, 2 mois et 16
fr vol de bois, outrages, et coups à un garde. —
Noël Levesque, 43 ans, voiturier à Villers-Bocage, 1 mois de prison,
outrages et coups aux employés d'octroi, à Caen. — Gustave Tillard, 24 ans, journalier à Creully, 10 jours de prison et 50 fr. d'amende, vol de bois au sieur Delacour et chasse. ( Le Bonhomme Normand )
Avril 1900 - Les profanateurs. - Une modeste famille de la commune de Thaon s'était gênée pour acheter une petite tombe en pierre qui avait été placée sur la fosse d'une des leurs. Cette
pierre a été enlevée par un personnage assermenté, dit-on. De quel
droit ? On punit les profanateurs lorsqu'ils enlèvent des fleurs sur
les tombes ; laissera-t-on impuni celui qui enlève la tombe tout
entière ? (Source :
Le Bonhomme
Mai 1900 - Pour se marier. - La fille Suzanne Marie, 21 ans, avait fait la connaissance d'Aimé Lebrun, domestique, et lui avait demandé sa main, qu'il accorda avec plaisir. Tous les deux devaient donc se marier, mais il n'y avait pas de galette. La fille Marie en trouva sous les espèces d'une vache qu'elle vola à son maître,le sieur Mauger, cultivateur à Thaon, près Creully. Les deux, fiancés furent pincés au moment où ils essayaient de vendre la vache à Villers-Bocage. Poursuivis devant la police correctionnelle, ils furent condamnés à 13 mois de prison. Sur appel, ils furent renvoyés devant la cour d'assises. La fille Marie a eu beau soutenir que la vache lui avait été donnée par son maître qui est, dit-elle, au mieux avec sa mère, elle a été condamnée à 3 ans de prison ; son futur a été acquitté. Déf. : Maîtres Meheudin et Roger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Correspondance. - Le garde de Thaon nous écrit que la tombe dont nous avons parlé a été placée, il y a 37 ans, sur la fosse d'un enfant de 2 ans et, par suite du mauvais entretien, elle est tombée obstruant les allées et que c’est par ordre du maire qu'il la enlevée en nettoyant le cimetière. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1900 - Un garde-champêtre qui a le revolver trop prêt d’aller. - Un dimanche soir, vers dix heures, quatre journaliers : Auguste Vanlegeard, 26 ans; Alexandre Leboucher, 44 ans ; Georges Basley, 20 ans, et Désiré Gonfroy, 22 ans, rentraient chez eux en causant tranquillement de choses et d'autres, lorsque Adolphe Lecornu, 44 ans, garde champêtre de Thaon, canton de Creully, surgit tout à coup en criant : « Assez Causé ! » et, sans autre explication, aurait frappé, de son bâton, Leboucher et Basley, et tiré deux coups de révolter sur Vaulegeard qui a eu la main gauche traversée. Le
garde prétend qu'il était en état de légitime défense ; mais il
reconnaît avoir manqué de « sang-froid ». N'est-ce pas plutôt
la raison qui lui faisait défaut ? L'enquête, à laquelle la
gendarmerie procède, le dira.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1901 - Coups de foudre - Pendant un orage, le sieur Huet, 36 ans, employé à la Compagnie de l'Ouest, à Lison, eut l'imprudence de se mettre à l'abri de la pluie sous un peuplier. Quelques minutes après, il était foudroyé. Il laisse une veuve et deux enfants. — A Caen, la foudre est tombée sur l'église St-Etienne sans y faire de dégâts. — A Thaon, route de Creully, un veau a été foudroyé. — A La Broche (Eure) l'ouragan a enlevé une cahute dans laquelle se trouvait un jeune vacher. Pendant près de cinq minutes, la cabane roula comme un manchon et le pauvre vacher fut blessé à un tel point qu'il est mort de ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1902 - Le 17, un repris de
justice de 36 ans, surnommé "La Fouiche" se querelle
avec un ouvrier carrier de 26 ans, pour savoir qui paiera un litre de
cidre : 25 centimes.
Août
1902 - La même
session des Assises inflige à « La Fouiche »
Mars 1903 - Morts subites. - Nous ayons rapporté dans un numéro précédent l'acte de brutalité commis par le nommé Roger, marchand de chevaux à Moyaux, qui avait, au cours d'une discussion, crevé un œil au sieur Zéphir Herrier, 37 ans, à Lisieux. Or, celui-ci entrait samedi dernier chez le sieur Caraby, restaurateur, lorsque tout à coup il s'affaissa au milieu de la salle. Un docteur, mandé aussitôt, ne put que constater le décès. Une enquête est ouverte dans le but de découvrir si cette mort peut être le résultat des coups portés par Roger. — M. Hodierne, maire de Thaon, est mort subitement. II était âgé de 78 ans. — M. Bidet, gérant de la photographie Karren, à Caen, place de la République, est mort subitement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - Chevaux de gendarmes. Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Orages et pluies. - Le temps est incertain. Nous sommes dans l'été, on ne le dirait pas. Les foins ont été compromis par les pluies, les jardins sont dans un état déplorable. Il se confirme qu'il n'y aura pas de pommes du tout. — Vendredi, la foudre a tué un cheval de 450 fr. au sieur Devaux, cultivateur à Thaon, près Caen. — A Landelles, près Vire, une pouliche a été tuée sous un chêne par la foudre. — A propos de ces orages, on rappelle celui de l'Ascension, en 1828, pendant lequel le tonnerre tomba sur l'église de Maisoncelles-la-Jourdan. Le maire et sept autres personnes furent tués et 150 blessées. — Malgré le soleil, il fait froid. Dans la nuit de samedi, il y a eu 5 degrés au-dessous de zéro à Londres. — Dimanche, 25 000 pigeons voyageurs belges avaient été lancés en France, 8 000 ne sont pas rentrés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Fermeture d’écoles. - Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.
Janvier
1907 -
Démission. - M.
Mauger, maire de Thaon, a donné sa démission. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1907 -
Élections
d’un maire.
- M.
Blet, a été nommé dimanche, maire de Thaon, à l'unanimité.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1907 - Élection d’un
adjoint. - M.
Eugène Leperrier a été élu adjoint de Thaon par 7 voix sur 11
votants. M. Leperrier est le fils d'un ancien maire de Thaon.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Février
1907 - Mutilation d'arbres. -
Jeudi 28 février dans la nuit, dans un pré, appartenant à M.
Lemarchand, propriétaire, des malfaiteurs inconnus ont coupé la tête
d'une dizaine de jeunes pommiers greffés depuis six ou sept ans.
Mars 1913 - Accident de voiture. - Le 5 mars au soir, un fiacre appartenant à M. Thirel, aubergiste à Caen, a heurté violemment à Thaon, M. Amédée Roberge, 52 ans, menuisier dans cette commune, qui revenait avec sa femme de Creully. Grièvement atteint à la tête, M. Roberge fut jeté à terre et la voiture lui passa sur la bras. L'accident a été causé par le cheval du fiacre qui a eu peur.
Avril
1914 - Les
monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le
officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments
historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913,
pour le département du Calvados : Saint-Sever : Église ; Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville : Portail méridional de l'église ; Thaon : Église ; Thiéville : Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet : Clocher de l'église ; Touques : Église Saint-Pierre ; Tour : Église ; Ussy : Église ; Verson : Église ; Ver-sur-mer : Tour de l'église ; Vieux-pont-en-Auge : Église ; Villiers-le-sec : Clocher et le chœur de l'église ; Vire : Église Notre-Dame, Porte de l'horloge, Ruines du donjon.
Janvier 1920 - Dramatique suicide. - Mme Levallois ne voyant pas rentrer son mari, Pierre Levallois, 51 ans. garde à Thaon canton de Creully, se mit à sa recherche. Elle le trouva couché dans un bois, près de sa maison. Son fusil était entre ses[1]jambes. Il s’était tiré un coup de feu dans la tête. Il respirait encore, mais succomba peu après son transport chez lui. M. Levallois était neurasthénique. ( Le Bonhomme Normand )
Juin
1920 -
Mortel accident de voiture.
- M.
Jules Tanquerel, 57 ans, charretier au service de M. Piche,
entrepreneur de transports à Thaon, conduisait une voiture chargée
de bois, à laquelle était attelé en remorque un
« diable », lui-même
chargé d'un arbre. Quittant son attelage, Tanquerel vint
s'asseoir sur le diable. La chaine qui retenait
Janvier 1922 - Buisson creux ! - En brisant un carreau de la fenêtre, un individu a pénétré la nuit dans le bureau de poste de Thaon, canton de Creully. Le
matin, à l'arrivée du courrier, la receveuse, Mme Boure. s'aperçut
que le meuble dans lequel elle mettait son argent et qui fort
heureusement était vide avait été fracturé. Les soupçons se sont
portés sur un jeune homme qui est activement recherché. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1928 -
La dangereuse « Bonne Vierge ».
-
Au lieu-dit « La Bonne Vierge », M. Charles Bayeux,
24 ans, journalier à Thaon, qui revenait de Fontaine-Henri, a été
assailli par deux individus, dissimulés dans un bosquet, qui l'ont
violemment frappé au visage et blessé au pouce. Néanmoins, M. Bayeux
est parvenu à se dégager et à s'enfuir à bicyclette. Il croit avoir
été pris pour un garde particulier et l'enquête et dirigée dans ce
sens.
Octobre
1930 -
Une dramatique tentative de cambriolage. - L'autre
soir, les gendarmes de Creully étaient informés téléphoniquement par
le maire de Thaon qu'une propriétaire du bourg, une dame Thomasse, 69
ans, avait été victime d'une agression. Interrogée,
Mme Thomasse relatait que vers 20 heures, alors qu'elle traversait l'une
des pièces de sa maison ouvrant sur un jardin, elle avait été
assaillie par un individu qui y était caché. Saisie à la gorge,
terrassée et frappée brutalement, elle avait appelé à l'aide. Des
voisins accoururent à ses cris, l'homme s'était enfui abandonnant un
chapeau mou portant les initiales D. B. La
propriétaire ajoutait que le malfaiteur avec du s'introduire dans
l'habitation entre 17 h. 45 et 18 h. alors qu'elle se trouvait chez sa
fille. Entendue
à nouveau le lendemain, la sexagénaire attira l'attention des
gendarmes sur un certain Dubois Bernard, 23 ans, ancien pupille de
l'Assistance publique ayant été employé comme journalier dans
la commune avant que d'entrer dans la police municipale de Caen dont il
avait d'ailleurs été révoqué au bout de peu de temps, pour paresse
et mauvaise conduite. Mme Thomasse précisait qu'à ce sieur Dubois et
alors que celui -ci courtisait sa petite-fille, elle avait commis
l'imprudence de montrer ses économies s'élevant à 3000 francs
environ, en lui disant : « Ce sera pour la gamine
lorsqu'elle se mariera ». Or
Dubois avait été aperçu, quelques heures avant l'agression, rôdant
autour de la maison de la sexagénaire. Apprenant
que l'ex-agent logeait et prenait pension au café du Nord, rue
écuyère, à Caen, les gendarmes de Creully avisaient leurs collègues
de cette ville. Les
premières recherches effectuées permirent d'apprendre que Dubois, qui
s'était absenté de Caen le jour de l'agression, était employé sur un
chantier de la Demi-Lune. Appréhendé,
l'homme fut habilement " cuisiné" et passa bientôt des aveux
complets. Après
être entré, sous caution de 50 francs en possession de sa bicyclette
qui avait été saisie par la police de Caen pour défaut de plaque de
contrôle, il s'était attardé dans divers débits, puis, dans un état
voisin de l'ivresse, s'était dirigé vers Thaon dans l'intention de
visiter la maison de Mme Thomasse et de mettre la main sur le petit
magot. Ayant
Janvier
1932 -
Vols
sacrilèges.
- Quatre
églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des
fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un
tronc a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé
Boisne estime son préjudice à 50 fr.
- A Anisy, M.
l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été
avisé par M. de Morel, que les troncs de l'église, pouvant
contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.
- A la
Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un champ le
tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la
Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était
vide. - A Luc-sur-Mer, la chapelle des Pèlerins a aussi reçu la
visite des malfaiteurs. -
Enfin, à Hérouville-St-Clair, M. l'abbé Alix a constaté que
les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur,
un gamin de 15 ans, élève de l'École pratique industrielle de
Douvres, en vacances chez Mme
Davet, à
Hérouville-Saint-Clair, a avoué. Enfin,
les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et
délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce
même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance publique, arrêté à
Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades
qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que,
pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce
qu'il
avait fait.
Août
1938 -
Deux blessés dans une collision.
- Au hameau des « Barbières », sur la
route de La Délivrande à Aunay-sur-Odon, une camionnette pilotée par
M. Raymond Rotet, 48 ans, livreur, demeurant à Placy, s'est jetée,
vraisemblablement à la suite d'un dérapage, contre une automobile
venant en direction opposée à celle qu'elle suivait et que conduisait,
M. Paul Deleau, 58 ans, comptable, demeurant à Villiers-le-Bel
(Seine-et-Oise), en villégiature à Thaon. Dans
cette voiture se trouvait le propriétaire de celle-ci, M. Letellier, 63
ans, facteur de pianos, également domicilié à Villiers-le-Bel, sa
femme, âgée de 59 ans, et leur fille, 30 ans. M.
Letellier a été légèrement blessé au front, à l'épaule droite et
à la jambe gauche ; Mme Letellier a été plus sérieusement atteinte
à la tête, aux bras et à la poitrine.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Le site de la vieille église de Thaon est classé.
- Répondant
à un vœu du Touring-Club de France et aux démarches du Comité
départemental des Sites, le ministre vient de classer le vallon dans
lequel s'élève la vieille église de Thaon, au voisinage des aunes et
de l'if séculaire, que M. Édouard Herriot a décrits dans sa « Forêt
Normande ». ( Le Moniteur du
Calvados )
Janvier
1939 -
Un menuisier volait des troncs d’arbres.
- Informés
par M. Léon Leboucher, garde particulier à Thaon du vol de trois
troncs d'orme, ayant de 0 m. 50 à 2
Mai 1939 - Après boire. - M. Eugène Paris, 41 ans, jardinier, et son neveu, Eugène Lequest, 16 ans, ouvrier agricole, demeurant à Secqueville-en-Bessin, ont porté plainte contre, trois habitants de Thaon. Pierre Bricon, 24 ans, menuisier ; Léon Thorel, 20 ans, et Albert Bouquerel, journaliers, qui, après avoir, consommé avec eux dans un café de la localité, leur ont cherché querelle et leur ont porté des coups. M.
Paris a été sérieusement contusionné au visage, le jeune Lequest a
été blessé à la jambe droite et à eu trois dents brisées. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 - Tribunal
correctionnel. -
Le 18 mai
1939, Bricon Pierre, 21 ans, menuisier, Bouquerel Albert, 20 ans,
journalier et Thorel Léon, 20 ans, journalier demeurant à Thaon, ont
frappé à la porte d'un débit de cette commune, MM. Paris, Lequest
Eugène et Lequest Henri, Bouquerel a été condamné à 4 jours
d'emprisonnement avec sursis et 16 francs d'amende. Bricon à 6 jours
d'emprisonnement avec sursis et 16 francs et Thorel assisté de Me
Tesnière à 16 fr.
d'amende.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1947 -
Les temps sont durs. -
20 sacs de 50 kilos de pommes de terre et une trentaine
de kilos de haricots ont disparu d’un local attenant à la maison de
M. Léon Marguerite, 62 ans, cultivateur à Thaon. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre 1948 - Suprême hommage. - La commune de Thaon a fait d’émouvantes obsèques à M. Pierre Boitard, le plus jeune des fils de M. Léon Boitard, maire, mort pour la France en 1940 à Vienne-le-Château (Marne). Parmi la foule ont remarquait : M. Robiquet, chef de division de la Préfecture représentant le Préfet ; les municipalités des communes voisines et d'imposantes délégations d'anciens combattants et de prisonniers du canton. A
l'issue de l'office funèbre célébré par M. L’abbé Pinçon,
desservant la paroisse, l’absoute fut donnée par M. l’abbé Dutel,
ami de la famille. Au cimetière, des allocutions furent prononcées par
M. Guerrier, président des Anciens Combattants et Buon, ou nom du
conseil municipal. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Novembre 1948 - La guerre des Fernande. - Mmes Fernande Laurent, née Tailpied, 28 ans, et Fernande Laurent, née Jeannette, ménagères à Thaon, portent les mêmes noms et prénoms mais ne se portent pas sympathie. Un
combat singulier les a opposées l'une et l'autre, ces jours derniers,
chacune armée d'un gourdin. Le tournoi se termina à l'avantage de
Fernande Laurent-Jeannette qui avait pris, parait-il, l'initiative de
celui ci et qui appliqua à son adversaire un solide coup de trique
derrière la tête, d'où incapacité de travail de huit jours. Plainte
a été portée. (Source : Le Bonhomme Libre)
Août
1950 -
Une première messe à Thaon.
-
Dimanche prochain, à 10 heures, le R. P. Blet, de la Société
de Jésus, célèbrera sa première messe solennelle dans la chapelle
provisoire de Thaon en présence de diverses personnalités : MM. les
chanoines Bacon, du Petit Séminaire supérieur de La Maladrerie ; Lecoq,
directeur des Œuvres Diocésaines ; Denis, curé-doyen de
Blangy-le-Chateau. (Le Bonhomme Libre) |
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303. Ancienne Église de Thaon (Calvados) | |||
THAON (Calvados) - Place de la Criée | |||
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10040. THAON - L'Épicerie Prunier | |||
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