1er Février 2024 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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THEIL - en - BOCAGE

Canton de Vassy

Les habitants de la commune sont des Theilleuls et Theilleuses

Mai 1844   -  Nouvelles locales.   -     Le mois d'avril a déployé, cette année, toutes les magnificences du printemps. Il serait difficile de citer un mois de mai qui nous eût favorisés jusqu'alors d'une température aussi belle et aussi constante. Tout annonce que l'année sera riche en fruits et précoce.

A ce sujet, il ne sera pas hors de propos de faire remarquer à nos lecteurs que nous rencontrons précisément, en 1844, la grande période lunaire de 1825 (19 ans), époque d'abondance et de haute température.

Les tables astronomiques les plus exactes montrent qu'après  une période de 223 mois lunaires, ce qui correspond à peu près à 19 années solaires ou civiles, le soleil, la lune et la terre se retrouvent exactement dans les mêmes situations angulaires relatives ; cette période était connue des anciens astronomes : ils l'appelaient saros. Ils s'en servaient pour prédire en général, assez bien, les éclipses de soleil et de lune ; et il leur suffisait de transporter tous les phénomènes, observés pendant une période entière de 19 ans, sur les jours de même dénomination des périodes suivantes. Ceux qui admettent une puissante influence de la lune sur notre atmosphère assimilent les flux et reflux aériens aux flux et reflux de la mer. Ils croient que les marées de l'Océan se reproduisent dans le même ordre et précisément avec les mêmes valeurs, après une période de 19 ans. Ils doivent donc supposer que les marées de l'atmosphère suivent aussi cette loi.

Or, comme, d'après ce système, ces dernières marées sont la cause première, la cause principale des variations nombreuses qu'éprouve l'air dont nous sommes entourés, ils se trouvent inévitablement amenés à cette conséquence, que, chaque 19 ans, les saisons se représentent dans un ordre régulier et avec les mêmes traits caractéristiques. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1844   -  Chronique des Assises du Calvados.   -   La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte le lundi 6 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.

Nous continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières affaires :

La première affaire soumise au jury concernait une jeune fille du Theil. Victoire Marie, qui, à peine âgée de 24 ans, a marqué sa présence chez tous les maîtres qu'elle a servis, par des vols multipliés. Victoire Marie subira 6 années de réclusion.

   Le second accusé se nomme Massinot et il habitait la commune de Manerbe. Dans le courant du mois de décembre dernier, des ouvriers trouvèrent dans un bois plusieurs effets marqués de diverses initiales. S'imaginant, avec raison, qu'ils avaient été momentanément déposés en cet endroit par un voleur, les ouvriers firent le guet et surprirent bientôt Massinot qui revenait à sa cachette.

Reconnu coupable d'un vol considérable de linge, qui avait eu lieu à cette époque, Massinot a été frappé de trois années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  Prosper-Felix Hébert, âgé de 23 ans. journalier, et sa femme Virginie-Marie Lavigne, âgée de 23 ans, travaillant dans le ménage, demeurant à Laroque, étaient accusés d'avoir commis un nombre considérable de vois d'argent, et d'objets mobiliers au préjudice de plusieurs habitants des villages d'Éstry et du Theil, chez lesquels ils avaient été temporairement employés.

4 des 19 chefs d'accusation soumis au jury ayant été répondus affirmativement, 3 contre Hébert, un contre sa femme, le premier a été condamné à 7 années de réclusion avec exposition, et sa femme, en faveur de laquelle on a admis des circonstances atténuantes, à 4 années d'emprisonnement. (source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1860   -   Un incendie.   -   Encore un incendie causé par l'imprudence d'un enfant de 4 ans et demi, jouant avec des allumettes et chimiques.

Dimanche matin, à 10 heures environ, le sieur Madeleine Pierre, cultivateur au Theil, canton de Vassy, était occupé dans une pièce de terre, à 500 mètres de sa maison. La femme Madeleine était partie au bourg, leur petite fille seule restait, et s'amusait sous un hangar à faire prendre des allumettes.

Le feu se communiqua à des bottes de paille, qui s'enflammèrent en un instant. L'incendie gagna du terrain peu un peu, et, malgré les secours, dévora la toiture sur une longueur de 17 mètres. Les portes, les fenêtres, 300 bottes de foin, deux cuves, du bois de charpente et de chauffage, et divers instruments aratoires, ont été brûlés. La perte est estimée à 1 020 fr. Rien n'était assuré.  ( Écho Bayeusain)

 

Septembre 1866   -   Mort de l'institutrice.   -   Mademoiselle Duchemin, âgée de 21 ans, institutrice au Theil, canton de Vassy, vient de mourir à la suite d'un accident, et au milieu des plus cruelles souffrances.

Étant allée chez sa tante, à Burcy, la semaine dernière, elle a accepté à manger d'un civet de lapin, dès la première bouchée, cette pauvre fille a avalé un os, qui lui est resté quelques heures dans la gorge et qui ensuite est allé se loger le long des parois de l'estomac. La gangrène s'est mise à la gorge, et au bout de quelques jours la jeune fille a succombé.

Elle a emporté dans la tombe les regrets de tous ceux qui l'ont connue.  

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Le 10 de ce mois, le nommé Faverie, cultivateur au Theil, conduisait une voiture attelée de plusieurs chevaux, qu'il conduisait dans sa propriété. Arrivé dans un chemin creux où se trouvait une montée assez rapide, sa femme, Céleste Couterel, âgée de 41 ans, et plusieurs enfants, entre autres un nommé Caronalbert, âgé de 9 ans, en pension chez l'instituteur de cette commune, et dont le père est contre-maître à la filature de Rocreux (Orne), se mirent à pousser derrière cette voiture, lorsque tout à coup le cheval de limon se mit à céder, la voiture recula et ces malheureux furent pris entre un talus d'une hauteur de 2 mètres et le derrière de la voiture. La femme Faverie a eu l'ischion fracturé, néanmoins( on espère la sauver; mais quant au jeune Caronalbert, il a succombé une demi-heure après l'événement.  

 

Novembre 1879  -  Assassinat au Theil.  -  Un crime a été commis dans la commune du Theil, canton de Vassy, le dimanche 9 novembre. Le sieur Théophile Goubin, sabotier au bourg du Theil, revenait de chez son beau-père, vers neuf heures du soir, portant sur son épaule deux planches avec lesquelles il voulait fabriquer, un entonnoir, quand il fut attaqué tout à coup  par un sieur Rasiphe Bizé, charron, qui l'attendait sur le bord du chemin. Le meurtrier saisit une des planches que portait Goubin, puis il lui en porta sur la tête un coup, qui lui brisa le crâne. Bizé arracha ensuite une grosse pierre du mur du cimetière, et s'acharna de nouveau sur sa victime. Il lui donna sur la figuré un coup si furieux que l’?il du malheureux sortit de l'orbite. Bizé était échauffé par la boisson, il avait, dit-on, conçu depuis longtemps une haine violente contre Goubin. Voyant son ennemi couché sur le sol. Bizé retourna à la maison. Il dit alors à sa femme : « Va dire à la femme Goubin qu'elle aille chercher son mari, il est tombé dans le chemin et ne peut plus se relever. » Goubin, resté sans mouvement, fut porté chez lui, et, lundi soir, il expirait sans avoir repris connaissance. Le lundi matin, Bizé eut conscience de la responsabilité terrible qu'il avait encourue. Il se rendit à la gendarmerie de Vassy et  dit : « Je me suis, battu hier au soir avec Goubin, je crois qu'il va mourir, faites de moi ce que vous voudrez. » 

Le chef de la brigade l'arrêta aussitôt et se rendit au Theil où il put constater les faits. Il paraît que Bizé a prémédité son crime pendant un temps assez long. On dit qu'il attendit le passage du malheureux Goubin durant plus de deux heures, accoudé sur sa barrière. A quelqu'un qui, voyant son air sombre, lui demanda, en passant, ce qu'il faisait, Bizé répondit : < J'attends un ami. »  

 

Juillet 1883  -  Les orages.    La semaine dernière,. un orage avec grêle a dévasté les communes de Pierres, Le Theil, Éstry et Montchamps. La grêle atteignait la grosseur des oeufs de poules. Les blés, le sarrasin, les pommes et toutes les récoltes en général sont perdus. Beaucoup de cultivateurs ont été obligés de labourer leur sarrasin et d'ensemencer à nouveau. Le château de Pierres a eu 260 carreaux cassés, celui du Theil, 60 carreaux.  

 

Décembre 1891  -  Du danger de fréquentés les filles.  -  Un nommé Levasnier, toucheur de bestiaux au Theil, était de passage à Vire, où il fit, pour son malheur, la rencontre d'une demoiselle d'agrément et de ses cousins. Le toucheur, touché des charmes de la belle, lui demanda l'honneur de les admirer en particulier, ce qui fut accordé, mais, au bout d'un instant, Levasnier s'aperçut qu'il était seul et que sa compagne était partie en lui emportant son porte-monnaie garni de 600 fr. Il  courut après la fileuse et la trouva en compagnie de ses deux cousins, qui poussèrent Levasnier dans l'eau et disparurent.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1893  -  Entraînée par un fagot.  -  La dame Porquet, femme de l'instituteur du Theil, Canton de Vassy, était montée dans son grenier pour y prendre un fagot. En jetant le bois par la fenêtre, la malheureuse femme s'est trouvée entraînée et est venue tomber violemment sur le sol. Deux heures plus tard, elle expirait dans d'atroces souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  La boisson fait causer.   -   Il y a quelque temps, une demoiselle Désirée Boutrois, propriétaire au Theil, arrondissement de Vire, fut trouvée noyée dans un puits. Elle passait pour posséder des économies, mais on ne trouva, à la levée des scellés, que 2 fr. 55. 

Ce fut un nommé Eugène Collet, 31 ans, qui fut chargé de nettoyer le puits. A la suite de ce travail, il paya des dettes et acheta un tas de choses. L'argent provenait d'une somme de 1 800 fr. qu’il avait trouvée dans le puits, ce qui fût resté ignoré si Collet s'avait pas-parlé après boire. Il avoue n'avoir trouvé que 800 fr. Procès-verbal a été dressé. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  Les orages.   -   Depuis dix jours, notre contrée est sous le coup d'orages désastreux, les récoltes sont en souffrance, les pommes de terre se gâtent, les fruits ne mûrissent pas ou pourrissent aux arbres. La nouvelle lune parait vouloir nous être clémente. Il n'est pas trop tôt. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  La Cocotte.   -  Dans divers cantons de la Manche, limitrophes du Calvados, la fièvre aphteuse prend un tel caractère envahissant que le préfet a pris un arrêté interdisant l'introduction dans le Calvados des animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine de la Manche. 

(Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1894  -  Une femme enfourchée.   -   La dame Daligault, du Theil, arrondissement de Vire, est tombée sur une fourche et s'est perforé les intestins. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1897  -  Tentative de viol.  -  En revenant de chez son père, au Theil, la jeune Férey, 13 ans, a été violentée, sur la route de Vire à Vassy, par Eugène Lemardeley, 17 ans, domestique. Pour étouffer les cris de celle dont il voulait abuser, Lemardeley l'avait serrée à la gorge, mais heureusement ses appels furent entendus par deux femmes qui accoururent et l'agresseur prit aussitôt la fuite. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Novembre 1900   -   Suicides.  -  Le sieur Pierre Lemoine, 63 ans, journalier à Dampierre, canton d'Aunay-sur-Odon, s'est donné la mort en se pendant sous sa remise.

Le pauvre homme ne pouvait plus travailler et était secouru par le bureau de bienfaisance de sa commune. De plus, ses facultés étaient considérablement affaiblies. Ce sont là les motifs qui l'ont poussé à se suicider.

— Léonce Pénard, 35, ans, domestique au Theil, canton de Vassy, s'est noyé dans un étang à Bény-Bocage. Sa femme qui habite Saint-Marie-Laumont, avait formé contre lui une demande en divorce.

C'est après avoir reçu une citation pour se trouver devant le tribunal civil de Vire que ce malheureux s'est noyé.

— Le sieur Victor Maresq, demeurant à Vienne, près Ryes, s'est pendu dans son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1901   -   Lâche agression.   -   Le jeune Adolphe Siquot, 15 ans, dont les parents demeurent au Theil, revenait, le soir, de l'école de Vassy. Comme il passait près d'un bois, un individu en sortit précipitamment et, le saisissant par le bras, lui porta un coup de poing derrière la tête. Le jeune homme allait se débarrasser de son agresseur quand surgit un deuxième individu qui, après l'avoir renversé sur le sol, lui mit un genou sur la cuisse et une main sur la bouche. De sorte que le premier individu put, à son aise, le fouiller, s'emparer de son mouchoir de poche et de son porte-monnaie, heureusement ne contenant pas un sou. Au bruit d'une voiture sur la route, les bandits prirent la fuite. Pour ne pas être connus, ils avaient eu soin de s'entortiller le visage d'un foulard. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1903   -   Pour adultère.  -   En parlant d'adultère, nous disions, dans un précédent numéro, que quelques jours de prison pendaient au bout du nez de la femme Frédéric Halbout, 29 ans, et de Jean Boutrois, 37 ans, couvreur au Theil, canton de Vassy, pincés en flagrant délit d'adultère.

La coupable a été punie plus sévèrement que les autres, car elle a attrapé un mois de prison et son complice quinze jours. Il est vrai que la femme Halbout n'avait pas de motifs pour  tromper son mari et l'abandonner avec deux enfants, et que le malheureux, avant de porter plainte, a tout fait pour ramener sa femme au domicile conjugal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1912  -  À la suite d'une querelle qui éclata il y a quinze jours au Theil entre Emmanuel Cochard, 31 ans, garçon boulanger, chez M. Lucas, et Aldéric Lebouq, 31 ans, employé chez le même, ce dernier fut à moitié assommé par Cochard. Ils se plaignit vivement pendant plusieurs jours et mourut. Le parquet de Vire.

 

Février 1918  -  Un incendie.  -  Le 10 courant, dans la soirée, un incendie s'est déclaré au lieu dit Pont-de-la-Lande, dans un bâtiment à usage d'habitation, grange, tasserie, greniers, appartenant à M. Nicolas Esnault, propriétaire exploitant au Theil.

Dès qu'ils furent prévenus, M. et Mme Esnault, dont l'habitation se trouvait à 125 mètres du  sinistre, se rendirent sur les lieux et essayèrent vainement avec leurs voisins de faire la part du feu. Rien ne put être sauvé. Du bâtiment incendié, il ne resta que les murs. 1.300 bottes de foin, 400 gerbes d'orge et divers instruments aratoires devinrent la proie des flammes.

 

Octobre 1919  -  Le feu dans un hangar.  -  Le 2 courant, Mme Burel, 64 ans, propriétaire au village du « Pont de Lalande » en la commune du Theil, se rendait, accompagnée de son gendre, dans un herbage situé à peu de distance de son habitation, lorsqu'elle aperçut une épaisse fumée qui sortait de la toiture de son pressoir. Immédiatement elle donna l'alarme, deux voisins, Mme Challou et M. Troche, accoururent et grâce à la promptitude des secours l'incendie fut bientôt enrayé. Les dégâts sont relativement peu importants.  

 

Avril 1923   -  Les désespérés.   -    Dans une crise de neurasthénie, M. Albert Etasse, 64 ans, cultivateur au Theil, canton de Vassy, s'est pendu dans son grenier à foin. Il était célibataire.

— M. Émile Dolorme, 60 ans, cultivateur à Maisoncelles-sur-Ajon, canton de Villers-Bocage, profitant de l'absence de sa femme, s'est suicidé d'un coup de fusil dans la tête.

— Un ouvrier de la minoterie Bunel, à Grainville-sur-Odon, Théophile L'Olivier, 56 ans, s'est pendu dans une pièce du deuxième étage du moulin. Lorsque M. Bunel l'a découvert, le corps du désespéré était froid et sa mort remontait à plusieurs jours. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1927  -  Au feu !  -  Au Theil, canton de Vassy, un incendie a détruit un bâtiment couvert en chaume dépendant de la ferme de M. Panier. Activé par un vent violent, le feu s'est communiqué à un bâtiment voisin appartenant à M. Emmanuel Hardy, la toiture et la charpente ont été brûlées. Les dégâts s'élèvent à 10 000 francs pour M. Panier et 4000 francs pour M. Hardy.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances  physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances  quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Parmi elles, arrondissement de Vire, Pleines-D'Oeuvres, Saint-Denis-Maisoncelles, Sainte-Marie-Laumont et Le Theil. Parallèlement à cette installation du téléphone dans les communes rurales, de nouveau circuits ont été mis en service.  Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général adopte les conclusions d'un rapport portant répartition des subventions du département aux communes pour les bâtiments communaux. Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de 1931 pour venir en aide aux communes, dans les dépenses de construction ou de réparation aux bâtiments communaux autres que les écoles primaires. 

Un certain nombre de demandes ont été présentées.  A la Commission des Travaux publics et propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 10  550 francs, conformément aux propositions suivantes :  Le Theil (Vire). — Réparations au presbytère et aux écoles 500 fr.

 

Juillet 1931   -   Certificat d’études primaires.   -  23 inscrits, 22 présents, 21 admis.
Garçons - Vassy-bourg : Louis Bigeay, bien ; Gaston Ducret, bien ; Lucien Hébert, très bien, reçu premier du canton ; René Le Gallou, bien, reçu 2e du canton.
Estry :Georges Delamare, Noël Romain, bien.
Pierres : Albert Gesnouin, Roger Jambin.
Filles - Vassy-bourg : Lucienne Chérel ; Thérèse Duguay, bien, reçue 2e du canton ; Madeleine Leconte.
Burcy : Lucile Leconte.
Bérnières-le-Patry : Renée Lefèvre, bien, reçue première du canton.
Chênedollé : Marguerite Sallot.
Estry : Madeleine Rohée.
Le Theil :
Georgette Cailly ; Alice Dagobert.
Montchamp : Thérèse Léonard, bien.
Diplômes d’éducation physique.
Lucien Hébert (Vassy-bourg) et Mlle Renée Lefèvre (Bernières-le-Patry).

 

Août 1947  -    Les communes sinistrées.    Par arrêté du Ministre de la Reconstruction, les communes de Le Theil, Croisilles, Grimbosq, Clinchamps-sur-Orne, ont été déclarées sinistrées.

En conséquence, la création, le transfert et la réouverture des établissements industriels, commerciaux et artisanaux dans ces localités sont soumis à l’autorisation préfectorale ou la déclaration prévues par le décret-loi de 9 septembre 1939. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Une mégère blesse sa voisine à coup de rasoir.   -  Dans la soirée Mme Juliette Potier, née Quesnel, 48 ans, cultivatrice au Theil, village de la Moinerie, rentrait son âne à l'écurie lorsqu'elle a été assaillie par une femme cachée dans le local qui la terrassa et lui prenant la chevelure à poignée, lui lacera le visage avec une lame de rasoir.

Au cours de la lutte, Mme Potier reconnut son assesseur, la femme Tirard, née Georgette Crochu, 37 ans, dont le mari travaille à la reconstruction d'Aunay. La mégère avait pour complice son fils, âgé de 15 ans, qui aida sa mère à immobiliser la victime et maintenir fermée la porte de l'écurie. Abandonnée par ses tortionnaires et perdant son sang en abondance, Mme Potier se traîna jusqu’à la maison de Mme Marie. « C'est la femme Tirard et son gamin qui ont voulu me tuer », déclara-t-elle.

Après avoir reçu les premiers soins du docteur Maugeais, du Bény-Bocage, la blessée dont l'état fut jugé sérieux a été transportée à l'hôpital de Vire.

Quant à la mégère qui vit depuis un an en mauvaise intelligence avec sa victime, elle a déclaré aux gendarmes avoir voulu « lui fiche une raclée ». Déférée au Parquet de Vire, la femme Tirard a été écrouée à la maison d'arrêt et son fils confié provisoirement à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton de Vassy : Burcy (R) ; Chenedollé (R) ; Estry (D) ; Montchamp (R) ; Le Theil (R) ; Viessoix (D). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Toujours le beurre !   -   Une nouvelle affaire de trafic clandestin de beurre vient d’être découverte dans la région de Vire. Elle a mis en cause M. Fernand Massue, 71 ans, propriétaire au Theil.

L'enquête menée par les gendarmes de Vassy a déjà établi que celui-ci avait expédié en 5 mois, par l'intermédiaire des bureaux de poste d’Estry et de Vassy, sous des noms différents, 483 colis d'un poids variant entre 1 et 2 kilos.

Le délinquant a déclaré que ces envois avaient pour lui un caractère familial, la marchandise étant cédée au prix d'achat, port et emballage en sus. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1869   -   Un incendie.    -  Une boulangerie et une remise appartenant à la dame veuve Accard, née Biset, demeurant au Theil, village de la Durandière, ont été consumées par les flammes. La cause était accidentelle.

SCENES DE LA VIE NORMANDE

7   -   Visite à la Ferme, Le retour

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