1er Juin 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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THURY - HARCOURT

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants sont des Harcourtois, Harcourtoises

Juin 1830   -   Renforcement militaire à Harcourt.   -   Samedi dernier, une compagnie de voltigeurs du 12e de ligne a été dirigée sur Harcourt, où la crainte de nouveaux incendies avait rendu nécessaire la présence de quelque force militaire. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1832    -   Maintien de quêtes illégales.   -   Nous sommes informés que, nonobstant les circulaires adressées à diverses reprises par M. le Préfet du Calvados, aux maires des communes, et en violation des actes législatifs des 7 frimaire an 5, 5 prairial an 11 et 30 décembre 1809, des   quêtes sont faites dans différentes églises de notre arrondissement, quêtes dont ces circulaires, ( la première lettre administrative sur cet objet, est du 8 décembre 1830 ) ont signalé l'illégalité.

Nous croyons utile de rappeler à MM. les Maires qu'il est de leur devoir de s'opposer à ces quêtes, quelque en soit le motif, les seules quêtes autorisées dans les églises sont celles qu'y fait faire le bureau de bienfaisance pour les pauvres de la commune, ou la fabrique pour l'église. En tolérer d'autres c'est causer préjudice aux indigents, puisque c'est détourner les aumônes ou une partie des aumônes des fidèles de la plus louables destination. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1832    -   Les travaux publics.   -    Le port d'Honfleur va se sentir à son tour de la grande impulsion donnée aux travaux publics dans toute la France. Une affiche fait savoir aux entrepreneurs que le 18 lévrier il sera passe à la préfecture de Caen une adjudication pour un mur de quai à construire dans ce port, que les ouvrages sont évalués à 95,57 % fr. 50 c. et que le revêtement et le dallage de ce mur seront en granit.

Voilà encore des secours pour les ouvriers, surtout pour ceux d'Honfleur, qui souffrent du ralentissement de la navigation maritime.

Une autre affiche annonce que le 18 février on adjugera à la même préfecture les ouvrages qu'il reste à faire pour perfectionner la route départementale d'Aulnay à Harcourt. Ils sont estimes 48,942 fr. 61 c. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1832    -    Tirage au sort de la classe 1831.   -    Le tirage des jeunes gens de la classe de 1831, aura lieu, les jours suivants, dans nos cantons :

-       Le mardi 27, à Coulibœuf.

-       Le mercredi 28, à Bretteville-sur-Laise.

-       Le jeudi 20, à Harcourt.

-       Le mardi 5 juillet, à Falaise, première division.

-       Le mercredi 4, à Falaise, deuxième division. ( Journal de Falaise )

 

Mai 1833    -   Nécrologie.   -   M. Charles Hélène , ancien curé d'Harcourt, vient de terminer une vie à laquelle il attachait peu de prix depuis son déplacement qui eût lieu en 1827.  A cette époque une place avantageuse lui fut offerte à Paris, mais, ne pouvant s'éloigner d'Harcourt et de ses pauvres dont il était si aimé, il refusa.

Le jour de son enterrement, toute la population, précédée d'un clergé nombreux et des autorités, formait le plus honorable des cortèges. Les pauvres des communes environnantes étaient venus se réunir à ceux d'Harcourt pour rendre les derniers devoirs à ce digne vieillard qui leur a si longtemps servi de père. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1834    -   Un hiver inquiétant de douceur.   -   Le beau temps continue avec une constance qui commence à devenir inquiétante. Un soleil brillant, un temps calme donnent une température très extraordinaire pour la saison.

Les amandiers sont en fleurs, beaucoup de pêchers aussi. On assure avoir vu des cerises et des prunes nouées et presque mûres. La vigne bourgeonne en quelques endroits. Il en est de même dans tout le midi, d'après les journaux du Languedoc et de la Provence, tandis que l'ouest et le nord sont désolée par des inondations et des tempêtes. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1834    -   On nous écrit de Harcourt.   -   Un père de famille, un excellent citoyen, M. Routtier est décédé dans cette commune le 21 février. Sur le refus du curé d'assister à l'enterrement, le maire y a fait procéder conformément aux dispositions du décret du 23 prairial an 12. Le corps municipal, tous les notables de la commune, la garde nationale tout entière, mais sans armes, ont accompagné le convoi, le corps du défunt a été présenté à l'église, où, à défaut des ministres du culte, les habitants ont chanté les psaumes de l'office des morts.

Le curé, en refusant de rendre les derniers devoirs à un homme de bien qu'il n'avait pas confessé, a usé d'un droit qu'on ne saurait lui contester, mais le zèle devait-il aller jusqu'à faire refuser par le trésorier de la fabrique et par le bedeau le drap mortuaire qui sert habituellement à ces tristes cérémonies ? Cette circonstance a fait murmurer les habitants, qui conçoivent autrement la charité chrétienne, et qui pensent, avec raison, que les ornements funèbres des fabriques doivent toujours être à la disposition de l'autorité civile, lorsqu'elle se voit dans la nécessité de procéder directement aux inhumations. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1840   -   Nouvelle local.  -   On nous mande d'Harcourt, le 7 février :  La route départementale qui part du Pays-d'Auge se dirigeant sur Port-en-Bessin, on traversant la ville de Falaise et les bourgs d'Harcourt et Aunay, et plus loin Villers-Bocage, Tilly-sur-Seulle et Bayeux est entièrement achevée.

Hier, M. le sous-préfet de Falaise est venu d’Harcourt pour procéder à la réception des derniers travaux de cette utile voie de communication, qui relie entre eux tant de points importants du département. (Source  : L'Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1840   -   Nouvelle Comète.  -  Les journaux ont signalé une nouvelle comète, découverte à l'observatoire de Berlin par M. Gall.

D'après une lettre de M. Humboldt, la comète a été découverte le 2 décembre, à sept heures trois quarts, très près de l'étoile 8 de la Vierge.

La brume épaisse et le mauvais temps ont contrarié les observations. Cependant, à l'époque où écrivait M. de Humboldt, Eincke et Gall l'avaient de nouveau observée le 8 et le 10. La comète a aussi été vue à Altona par M. Schumacher et à Breslau par M. Boguslawki. (Source  : L'Indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les loups désolent de plus en plus les cantons d'Harcourt, de Villers-Bocage et d'Évrecy. On en compte, dit-on, jusqu'à trente dans le seul bois de Montpinçon. Samedi dernier encore une génisse appartenant à M. d Vaucasselle, de Campandré, a été dévorée par ces dangereux animaux ! 

Quand donc viendra le jour des battues ?   (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Un incendie.   -   La belle filature de coton que M. Guilet, de Condé-sur-Noireau, avait fait construire, il y a quatre ans à peine, sur un ilot de l'Orne, à Harcourt, vient d'être complètement incendiée.

On ne sait par quel accident une botte de coton, placée devant la machine, a pris feu. En un clin d'œil, les flammes, s'élançant dans toutes les directions, atteignant les planchers et les cloisons en sapin, ont embrasé ainsi tous les ateliers.

Toute la population, accourue pour porter secours, n'a pu que préserver le bas du bourg d'une destruction complète. Il a fallu abandonner au feu l'usine tout entière, qui, en une demi-heure, a été totalement détruite. Telle était la violence du feu, que des flocons de coton embrasés sont allés tomber à plus de cinq kilomètres d'Harcourt.

Les pertes éprouvées par les habitants du bas bourg, qui heureusement sont tous assurés, peuvent s'élever de 12 à 20 000 francs. La filature était assurée à quatre compagnies pour une somme de 550 000 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853  -   Un incendie.   -   Un terrible incendie a détruit, en une heure et demie, une magnifique filature établie, il y a trois à quatre ans, sur un îlot baigné par l'Orne, à 7 à 8 mètres au plus de la partie basse du bourg d'Harcourt, et qui occupait de 100 a 150 ouvriers, dont plusieurs pères de famille.

C'était le matin, vers huit heures, et les ouvriers, hommes et femmes qui étaient à l'ouvrage ont pu échapper au fléau, en traversant la rivière.

Malgré les secours actifs et empressés de la population d'Harcourt, le dévouement des pompiers, le jeu incessant de trois pompes, l'aide des habitants de dix communes voisines, conduits par leurs maires et leurs curés, on n'a pu rien sauver de l'établissement, qui a été consumé en entier. II était assuré, par quatre compagnies, pour environ 550 000 francs. Les pertes des habitants du bourg, sont évaluées de 12 à 20 000 fr., assurés aussi.

On pense que ce dommage, qui va laisser chômer les ouvriers qu'il occupait, ne pourra être réparé avant 3 à 4 ans. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1853   -   Assises du Calvados.   -   La Cour d'Assises a ouvert lundi dernier sa session du 4e trimestre de 1853, sous la présidence de M. Lentaigne. 17 affaires seulement figurent sur le rôle comme devant y être jugées. Voici les affaires qui ont été soumises au jury, dans les audiences du 14, du 15 et du 16 :

Hippolyte-Rémy Biau, âgé de 18 ans, né à Caen, passera trois années en prison pour avoir, du 23 au 27 août dernier, à Harcourt, pénétré à l'aide d'escalade dans une tannerie appartenant au sieur Loisel-Grusse et y avoir volé, au moyen d'une effraction intérieure, une somme de 100 fr. environ déposée dans un tiroir. Arrêté à Caen, peu de jours après son crime, Biau  avait passé immédiatement les aveux les plus complets. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1855   -  Chemin de fer.   -   On s'occupe activement d'études relatives au projet de chemin de fer tendant à relier Granville à Caen. Il y a quelques jours, des cantonniers plantaient des jalons à cet effet, le long des coteaux d'Allemagne.

La même opération a eu lieu dans la vallée de l'Orne jusqu'à Harcourt, et depuis ce bourg jusqu'à Condé-sur-Noireau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

 Décembre 1855   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Le 22 septembre dernier, François-Victor Launay, âgé de 19 ans, domestique, né et demeurant à Thury-Harcourt, commit un attentat à la pudeur avec violence sur la personne d'une jeune fille alors âgée de moins de 15 ans ; il a été condamné à douze ans de travaux forcés, (Huis-clos). (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1859   -  La récolte de pommes.   -   Nous recevons les renseignements suivants sur la récolte des pommes dans plusieurs cantons de notre département :

Le canton d'Aulnay devra récolter une année moyenne de pommes à pressurer ; elles valent aujourd'hui depuis 1 fr. 25 c. à 2 fr. le demi-hectolitre.

Le canton de Caumont est mieux partagé ; il y a au moins trois quarts d'année ; elles y valent depuis 1 fr. 25 c. à 1 fr. 50 c. le demi-hectolitre.

Le canton d'Harcourt en possède peu, à peine un quart d'année ; elles y valent depuis 2 fr. à 2 fr. 25 c, toujours le demi-hectolitre.

Il est très présumable que les pommes apportées sur le marché d'Aulnay ne vaudront pas plus de 1 fr. à 1 fr. 50 c.

Dans le canton de Bretteville et de Honfleur, il y en a très peu, pas un dixième d'année, elles y valent depuis 2 fr. à 2 fr. 50 c. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Octobre 1861   -   Une découverte.   -   Le 9, a été retrouvé dans la rivière d'Orne, sur le territoire de Thury-Harcourt, le cadavre du sieur Victor Pouby, charpentier, àgé de soixante-dix ans, domicilié à Verson. On supposé que la mort de ce malheureux est due à un accident. ( L’Ordre et la Liberté )  

 

Juin 1862   -   Une chute.   -   M. le duc d'Harcourt a fait, la semaine dernière, une chute de cheval, à la suite de laquelle un des premiers médecins a été mandé à Harcourt. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Les crinolines.  -   On crie beaucoup après les crinolines, elles ont pourtant du bon, témoin, entre autres, le fait suivant :

Samedi dernier, la cuisinière d'un château des environs d'Harcourt se rendait à la ferme voisine pour aller chercher quelque chose dont elle avait besoin. En fait d’habitants, elle ne rencontre qu'un énorme chien qui, sans respect pour la volumineuse cage dont elle était parée, ou peut-être à cause de cet ornement auquel il n'était pas habitué, se précipite sur elle avec fureur et se dispose à lui faire un mauvais parti. Mais il avait compté sans son hôte, c'est-à-dire sans les cercles de la crinoline. L'un d'eux se prit entre ses dents, et se rompant sous l'effort, lui fit à la mâchoire une blessure tellement profonde que le pauvre animal s'enfuit tout honteux et laissant sur son chemin des traces sanglantes de sa défaite. La cuisinière en fut quitte pour la peur et une robe déchirée, elle pouvait avoir pis. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1862   -   Incendies.   -   Cinq incendies nous sont signalés dans le département depuis une quinzaine de jours.

- A Prêtreville, pendant que le sieur Frenel, tisserand, et sa femme étaient à dîner chez un de leur voisins, ont vint les avertir que leur maison brûlait. Lorsqu'ils arrivèrent chez eux, le feu, grâce aux secours que les habitante avaient organisés dès le premier moment, était déjà à moitié éteint. La toiture et une partie du mobilier ont été consumées. La perte qui se monte à 650 fr. environ, est couverte par une assurance de plus de 10 000 fr.

-       A Mesnil-Simon, un petit bâtiment servant à déposer différents outils, et situé loin de toute habitation a été réduit en cendres. Il appartenait au sieur Leroulier, menuisier. On estime le dommage à 300 fr.

-       A Harcourt, dans la nuit du 8 au 9 décembre, les cris au feu appelèrent en peu d'instants toute la population du bourg devant la demeure d'un boulanger, rue Pavée. Le bâtiment assez considérable, occupé par la boulangerie, a été fortement endommagé, et beaucoup d'ustensiles et de meubles mis hors de service, 2 000 bourrées environ présentaient aux flammes une proie trop facile pour que le sauvetage ait pu être bien efficace. Grâce au zèle des autorités, de la compagnie de pompiers, des habitants, on est parvenu à concentrer l'incendie dans son foyer et à préserver les maisons voisines. Il a pourtant été nécessaire d'entamer en partie la toiture d'un bâtiment attenant à celui du boulanger.  La perte totale est évaluée à 3,700 fr.

-        L'imprudence d'un enfant a occasionné, à Cesny-Bois-Halbout, la destruction d'une maison d'habitation, appartenant au sieur Alexandre, charpentier. Tout a été brûlé. L'immeuble est estimé à 4 400 fr et le mobilier à 450 fr.

La perte est couverte par une assurance de 4 600 fr.

-        Enfin, à Ouilly-le-Tesson, un commencement d'incendie a été heureusement éteint dans une grange qui appartient au sieur Dugué, cultivateur. Lorsqu'on s'est aperçu que le feu était dans cette grange, il n'avait encore brûlé qu'une gerbe ou deux de blé, et il a suffi de quelques minutes pour l'éteindre. (Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :

Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :

-        Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général.

-        Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ;  Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.

Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1864   -   Un accident.   -   Le 20 de ce mois, le brigadier de gendarmerie de Thury-Harcourt, M. Leclerc, a été victime d'un bien fâcheux accident.

Comme il se rendait à Grimbosq pour affaire de service, le cheval qu'il montait s'étant effrayé à la rencontre de la voiture portant les dépêches de Caen à Condé, s'est abattu sur un tas de pierres. Le brigadier Leclerc a eu la jambe droite prise sous le corps de cet animal, et cette jambe a été fracturée au-dessus de la cheville du pied.

Il a été immédiatement porté à son domicile, où les soins les plus empressés lui ont été prodigués. (l’Ordre et la Liberté)   

 

Août 1864   -   École communale de Thury-Harcourt.  -   Jeudi 28 juillet, a eu lieu la distribution des prix aux élèves de l'école de garçons de Thury-Harcourt.

Cette cérémonie, à laquelle présidait M. Bellanger, maire, a commencé par un discours de l'instituteur. M. le doyen du canton a ensuite pris la parole, et, dans une remarquable allocution, il a montré toute la sollicitude dont les maîtres entourent l'enfance, et la grandeur de la reconnaissance que doivent leur mériter, de la part des parents et des élèves, ces soins de tous les instants.

L'école primaire d'Harcourt, dirigée depuis un an seulement par M. Castel, paraît appelée à un brillant avenir. On ne saurait trop la recommander aux pères de famille qui veulent, avant tout, faire de leurs enfants de bons chrétiens et des hommes utiles à la société. ( l’Ordre et la Liberté )

 

Janvier 1865   -   La population.   -   Voici quel a été le mouvement de la population du bourg de Thury-Harcourt, en 1864 : Naissances, 30 ; décès, 34 ; mariages, 8. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1865   -   La lettre du préfet.   -    M. le préfet de la Manche a adressé, le 30 décembre dernier, la circulaire suivante à MM. les sous-préfets et maires du département : « Deux maires du même arrondissement ont été récemment condamnés pour délits de chasse. Il serait superflu d'insister sur ce que de tels faits présentent de regrettable et même de scandaleux.

Je me borne à vous signaler, messieurs, les condamnations dont il s'agit comme une circonstance exceptionnelle et qui ne se reproduira plus. Je n'hésiterai pas, d'ailleurs, en cas de nouveaux délits de cette nature, à sévir contre ceux qui manqueraient aussi gravement à la dignité de l'administration. Recevez, etc... (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1865   -   Les températures   -   La température, qui, par suite des dernières pluies, était descendue de 22 à 26 degrés, est remontée hier, à Paris, à 30 degrés. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1865   -   Distribution des prix.   -   Samedi dernier a eu lieu, dans la halle au blé, la distribution des prix aux élèves de l'école publique des garçons de Thury-Harcourt.

Beaucoup d'habitants de la localité et des environs en tête desquels on remarquait M. le duc d'Harcourt, M. le doyen, M. le juge de paix du canton, M. Bellenger, maire, et plusieurs autres personnes notables, s'étaient empressés de venir applaudir aux succès des jeunes lauréats.

C'était avec raison que, l'année dernière, nous recommandions à tous les pères de famille cette institution si bien dirigée par M. Castel, car nous apprenons que le sieur Peschel (Ernest), qui en suivait les cours depuis un an seulement, vient d'obtenir son brevet de capacité pour l'enseignement primaire. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1866   -   Une jolie sieste.   -   Dans un champ situé à quelques kilomètres de Thury-Harcourt, la semaine dernière, des personnes occupées à faner du foin s'étaient, après dîner, endormies à l'ombre d'une haie. L'une d'elles, homme robuste, qui dormait la bouche ouverte, poussa quelques cris inarticulés et gutturaux, qui furent entendus de ses camarades. Ceux-ci virent, avec effroi, une couleuvre de forte dimension, qui s'était introduite dans la bouche du dormeur imprudent, et qui était sur le point de disparaître entièrement.

L'un des faneurs, plus preste et plus hardis que les autres, vola au secours de son camarade, il saisit aussitôt le reptile par la queue et tira fortement à lui pour l'arracher de sa position, il crut un moment avoir réussi, en voyant un long tronçon qu'il avait à la main, mais, il revint bien vite de son erreur quand, il s'aperçut qu'il ne tenait que la peau de la couleuvre. En effet, celle -ci se sentant prise par l'extrémité, avait fait un effort pour s'enfoncer davantage, et, par suite de cet effort, elle s'était dégagée de sa peau qui était restée aux mains du  faneur. Quant au reptile, il était descendu dans l'estomac du malheureux dormeur.

Cet infortuné est, depuis ce jour, dans des transes continuelles (on conçoit sa frayeur). Il sent à chaque instant, dit-il, l'animal lui remuer dans l'estomac, sans cependant en éprouver aucun inconvénient. Il se figure que c'est une femelle et qu'elle pourrait bien avoir des petits dans le corps.

Pour le tirer un peu de sa sombre rêverie, on le plaisante parfois à ce sujet, mais aux quolibets qu'on lui adresse, il répond toujours d'un air mélancolique affaires pitié : « c'était tout de  même une fameuse couleuvre à avaler » !

 

Septembre 1866   -   Un bureau télégraphique.   -   Tout porte à espérer qu'Harcourt ne va pas tarder à avoir son bureau télégraphique.

Pour faire face aux frais d'installation, et aux avances exigées par l'administration des lignes télégraphiques, une souscription a été ouverte parmi les habitants.

En tête de cette liste, qui a déjà réuni des souscriptions s'élevant à 1200 francs, figurent les noms de M. le duc d'Harcourt, de M. Bellenger, maire, et de M. Belliot, notaire.

Voici une heureuse initiative, que nous voudrions voir suivie, dans mainte ville de notre département, encore déshéritée des bienfaits de la correspondance électrique.  

 

Septembre 1866   -   Des réclamations.   -   Plusieurs lettres et réclamations nous ont été adressées, depuis quelques jours, sur la difficulté qu'éprouvent les rouliers à traverser un gué situé sur la rivière de Laize, et dont le  passage a été rendu obligatoire par la reconstruction du pont de Laize, sis sur la route impériale d'Harcourt à Caen.

Quoique nous sachions parfaitement que ces réclamations ne sont pas dénuées de fondement, et que le passage du gué en question ne soit guère praticable, à cause des pluies continuelles dont nous sommes accablés depuis quelque temps, nous devons dire, d'un autre côté, que l'administration a fait tout ce qui a dépendu d'elle pour que les travaux du pont de Laize soient poussés avec la plus grande activité, et qu'aujourd'hui ses travaux sont très avancés.

En effet, les fondations des culées et la voûte sont terminées, et il ne reste plus que quelques travaux de terrassement pour que l'ouvrage soit entièrement fini.

Cela nous permet de rassurer les intéressés, et de leur annoncer qu'ils pourront se servir de la voie ordinaire vers les premiers jours d'octobre.

 

Août 1867   -   L'Exposition universelle.   -    21 départements ont envoyé leurs instituteurs à Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle, ces MM. sont répartis entre les trois lycées Louis-le-Grand, Saint-Louis et Napoléon.

Les instituteurs du Calvados habitent le lycée Louis-le-Grand.

L'Empereur et l'Impératrice ont reçu lundi dernier tous les instituteurs en ce moment à Paris.

En tête du cortège marchaient ceux du Calvados, représentés par MM.Douétil, instituteur à Vire ; Cauvin, chef à Bayeux ; Delarue, à St-Sever ; Barbier, à Castillon-en-Auge ; Biron, à St-Pierre-sur-Dives ; Castel, à Harcourt ; Briens, à Coulonces ; Harang, à Pierres, et quelques autres dont les noms n'échappent.

L'Empereur et l'Impératrice ont reçu ces députation avec des paroles de bienveillance et d'encouragement, qui ont porté à son comble l'enthousiasme des assistants privilégiés.  

 

Décembre 1867   -    L'enseignement.   -   M. le duc d'Harcourt, ancien aide de camp de M. le maréchal de Mac-Mahon, vient de se charger d'enseigner le dessin linéaire à la classe d'adultes de la commune de Thury-Harcourt, où il réside.

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Juillet 1871   -  Fait divers.   -   Mardi, vers deux heures du soir, dans la rue du Haut-du-Bourg, à Harcourt, on enfant de deux ans, appartenant au nommé Léger, fileur, a été écrasé sous une des roues de la voiture du sieur Bocage, boulanger au même lieu. la mort a été instantanée.  

4   -   THURY-HARCOURT  -  Entrée de la Ville

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