1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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THURY - HARCOURT

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants sont des Harcourtois, Harcourtoises

Janvier 1877   -  Premier avertissement.  -  On se plaint avec raison à Harcourt, que les rues sont mal éclairées, rarement balayées et encombrées de manière à rendre par place la circulation impossible. La grande rue, qui a un demi-kilomètre de long, est ornée de trois lanternes remontant au temps de Guillaume le Conquérant, les ruisseaux charrient, le jus des fumiers, et le chef de la municipalité ne pourrait faire un pas sans accrocher son bonnet de soie noire en coton à quelque béttier de charrette ou heurter ses sabots contre un tas de bois ou de cailloux. 

Nous reviendrons sur ce sujet si ce premier avertissement n'était pas suffisant.  

 

Juin 1887  -  Les fortes chaleurs.  -  Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.

 

Juillet 1887  -  Un baptême.  -  Dimanche 3 juillet, solennité de la Saint-Pierre, baptême de deux nouvelles cloches à l'église de Thury-Harcourt, a l'issue de la grand'messe. La cérémonie sera présidée par Mg l'Evêque de Bayeux. Un sermon sera prêché par un prédicateur éloquent. 

Parrains et marraines : M. Le Jeune, maire, et Mme la duchesse d'Harcourt, M. Duchemin et Mme Bellanger.

 

Mars 1888  -  Un homme qui à la berlue.  -  Une singulière aventure est arrivée à un des derniers marchés d'Harcourt. Le sieur Davignon de Donnay, avait vendu deux sacs d'avoine au sieur Pigaut, du Bois-Halbout. Après déjeuner, celui-ci va chercher son avoine, ne la trouve pas, crie au voleur et prévient la gendarmerie qui l'accompagne à Donnay, chez Davignon, qu'il accuse d'avoir remporté l'avoine. Celui-ci, mécontent à juste titre de cette accusation, accompagne Pigaut à Harcourt. On va à la halle et on y trouve l'avoine à la place même où Pigaut l'avait achetée. Celui-ci dut piteusement retirer sa plainte et plus piteusement encore faire des excuses à celui qu'il avait soupçonné.

 

Juillet 1888  -  Vol à la mairie d’Harcourt.  -  Dans  la nuit, des malfaiteurs se sont introduits dans le bâtiment en escaladant la claire-voie, ont passé sur le toit des lieux  d'aisances, et,  en s'aidant des corniches, Ont pu arriver à l'une des croisées de la grande salle. Là, ils ont brisé un carreau, et, introduisant la main par cette ouverture, ont tourné la crémone et ouvert la fenêtre. A l'aide de fausses clefs, ils ont enlevé une soixantaine de francs.  

 

Septembre 1888  -  Incendie.  -  Mardi soir, un incendie a détruit, à Harcourt, la scierie mécanique exploitée par M. Garnier et appartenant à M Lainé. Le feu s'est communiqué à un vaste magasin à tan et à l'établissement d'apprêt pour cuirs, appartenant au duc d'Harcourt et exploités par M. Dominique Brion, ainsi qu'à la tannerie de M. Chalot.  

 

Septembre 1888  -  Sinistre de 300 000 fr.  -  Les pertes du sinistres de Harcourt sont supérieures à celles annoncées. L'incendie, a détruit deux corps de bâtiments à usage de moulin et magasin à tan et de scierie mécanique, renfermant 700 000 kil. d'écorces, 4 scies circulaires et une machine à vapeur appartenant à M. Victor Garnier, marchand de bois, et à M. le duc d'Harcourt. Les pertes sont évaluées 300 000 francs.

 

Décembre 1888  -  Incendie.  -  A Harcourt, un incendie, attribué à la malveillance, a détruit deux magasins d’épicerie et une écurie contenant quatre chevaux et une grande quantité de fourrages, appartenant à MM. Gohier, frères, à Harcourt. Pertes, 25 000 fr.  

 

Août 1889.   -   La foudre.   -   La semaine dernière, la foudre est tombée sur la maison de Mlle Estelle Harivel, rue de Condé, à Harcourt, et a démoli la cheminée.

Les dégâts sont évalués à 80 fr. Il y a peu de temps, le tonnerre était tombé à 50 mètres de là, dans la propriété de Mlle Doublet, n'occasionnant que des dégâts matériels. . ( Bonhomme Normand)

 

Octobre 1890  -  L’électricité à Harcourt.  -  Le conseil municipal vient de concéder à M. Louis Jamus, électricien à Croisilles, l'éclairage public et particulier da Thury-Harcourt.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Les voleurs de volailles.  -  La semaine dernière, le garde champêtre d'Harcourt, averti qu'un individu suspect venait de vendre quatre oies sur le marché, se mit à sa recherche. Il lui demanda son état civil. Le particulier déclara d'abord se nommer Alcide Vengeon et demeurer au Plessis-Grimoult, village de la Malouinière. Le garde champêtre lui répondit qu'aucun village de ce nom n'existe en cette commune, et l'individu finit par avouer, qu'il s'appelait Alcide Briard, journalier, et demeurant à Vassy. Les quatre oies avaient été dérobées chez le sieur Leplanquois, au Theil.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Mort accidentelle.  -  La nommée Justine Angot, âgée d'environ 80 ans, demeurant à Thury-Harcourt, hameau de Saint-Benin, s'est noyée dans la rivière de l'Orne, où elle était tombée accidentellement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1892  -  Accouchement sur la voie publique.  -  Prudence Locart, domestique, revenait dernièrement de St-Jean-le-Blanc. Cette femme a été prise à environ un kilomètre d'Harcourt, sur la route d'Aunay, des douleurs de l'enfantement. Elle a accouché, sur le bord du chemin, d'un enfant qui est mort aussitôt. Elle a mis le petit cadavre dans un panier et a gagné péniblement Harcourt où elle a reçu des soins.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Incendie.  -  Dans la nuit de lundi à mardi, quatre incendies attribués à la malveillance ont éclaté, presque simultanément, à Harcourt, et ont consumé cinq bâtiments d'exploitation, distants d'environ dix mètres les uns des autres, appartenant à M. le duc d'Harcourt, et occupés par MM. Guérin, Albert Bellenger et Lefortier, capitaine de la compagnie de pompiers. Les pertes ne sont qu'en partie couvertes par des assurances.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Incendies.  -  Harcourt et ses environs sont de nouveau désolés, par le feu. Dans la nuit de dimanche, le feu a éclaté dans le village de Saint-Bénin et a détruit un bâtiment a usage de bergerie, appartenant à Mlle Baudier. Pertes, 500 fr. 

Dans la même nuit, au même village et à peu près à la même heure, le feu à détruit un bâtiment à usage de grange, dans lequel il y avait 1 400 gerbes de blé, appartenant à M.Langevin, propriétaire. Pertes, 3 000 fr.

Enfin, lundi soir, toujours à Harcourt, incendie accidentel chez M. Lemonnier, boulanger. Dégâts insignifiant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Le crime de la foire d’Harcourt.   -  Le soir de la foire d'Harcourt, une dispute s'était élevée entre Mathieu Frilley, 21 ans, et la femme Rieffet et son fils qui tenaient un tir à la lanterne. La femme Rieffel, ayant porté un coup de sabot à la figure de Frilley, celui-ci la poussa si rudement qu'elle tomba. Aussitôt Rieffet fils se précipita sur Frilley et le frappa à la tète et au bras gauche de six coups de couteau.  

Aujourd'hui, Frilley porte encore le bras en écharpe. Cette affaire est venue la semaine dernière devait le tribunal de Falaise, qui a condamné la femme Rieffet à un mois de prison et  Rieffet fils en une année de la même peine, admettant que, dans une certaine mesure, ce fils a pu être surexcité en voyant le jeune Frilley bousculer sa mère. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Vérifiez vos notes d’inhumation.   -   Un curé du canton de Harcourt avait un peu trop gonflé la note d'une inhumation. Au lieu de restituer le trop reçu, il a préféré aller en justice de paix. Là, il a bien fallu rendre l'argent à la suite d'un jugement dont nous publierons le texte si le curé en question y tient. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1895  -  Accident.  -  Le sieur Marrey, marchand de toiles, regardait décharger un tonneau de cidre à Harcourt. Le cheval de limon de la charrette sur laquelle on avait transporté le tonneau s'est mis à reculer tout d'un coup et Marrey s'est trouvé pris par la jambe droite entre la mécanique de la voiture et un mur, il en est résulté une fracture avec plaie. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Vol de lait.  -   L'autre nuit, des individus se sont introduits dans les herbages de M. Dossin, juge de paix de Thury-Harcourt, et ont trait toutes les vaches qui y étaient renfermées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1897  -  Vols de chevaux.  -  On a volé un cheval au sieur Martin, receveur des contributions indirectes, à Thury-Harcourt. 

— Un cheval de 600 fr. appartenant au sieur Victor Suzanne, bouchera Trévières, a été également volé dimanche la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Le feu.  -  Un incendie a éclaté l'après-midi, au domicile du sieur Auguste Hénard, jardinier à Harcourt, qui était parti à son travail. Le feu a été promptement éteint. Les  dégâts pour le locataire et le propriétaire, le sieur Manissier, s'élèvent, à 3 100 fr. Assuré. On  ignore les causes de ce sinistre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Malin, malin et demi.   -  Jacques Bozon est un garde particulier comme il n'en faudrait pas. En effet, notre Bozon, qui était garde particulier du juge de paix du canton d'Harcourt, se croyait tout permis, même de chasser sans permis. L'année dernière, il en avait pris un qui expirait en septembre. Il ne le renouvela pas, ce qui ne l'empêchait pas de se livrer au plaisir lucratif de la citasse. Étant lui-même en défaut, il aurait dû être coulant pour les fautes des autres. C'était tout le contraire, car, un jour, il dressait procès-verbal contre un chasseur, porteur d'un permis, qui avait eu le tort de passer sur un terrain gardé. 

L'affaire s'arrangea moyennant 5 fr., mais le délinquant les avait sur le cœur. Il se dit : « Ah ! tu fais le malin... Eh bien ! je vais te le rendre ». En effet, le lendemain, il s'en allait avec deux témoins à la gendarmerie et dénonçait le garde comme ayant chassé sans permis. Les faits ont été reconnus exacts, car le tribunal de Falaise a condamné notre Jacques à 50 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Triste accident.   -    Le sieur Denis, percepteur de Hamars, domicilié à Harcourt, sortait de chez lui pour se rendre à la gare au-devant de M. le préfet et des membres du conseil de révision, quand il a été frappé de paralysie dans le côté droit. Ses jours ne sont pas en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Accident de travail.   -  Le sieur Georges Delaunay, 26 ans, domestique chez M. le duc d'Harcourt, à Thury-Harcourt, est tombé d'un mur d'une hauteur d'environ six mètres, se blessant grièvement à la tête. On craint pour ses jours. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Suites d’accident.  -  Le nommé Laugeois ou Langlois, plus connu sous le nom du père Lajoie, qui était tombé l'autre soir sur la route d'Aunay-sur-Odon et sur le corps duquel les roues d'une voiture avaient passé, est mort à l'hôpital d'Harcourt. Ce bonhomme, âgé de 76 ans, vivait de mendicité et buvait plus que de raison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Remarque à propos du temps.  -   Le mois de novembre 1872, fut encore davantage pluvieux que celui de cette année et il fut suivi d'un hiver où il n'y eut que de très rares jours froids. D'autre part, presque tous les hivers rigoureux dont on a gardé souvenance ont fait suite à un mois de novembre clair et sec.

D'après cela, l'hiver qui a commencé le 22 décembre serait donc clément.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

13.   -   THURY-HARCOURT.   -    L'Orne.   -   Barrage du Ham.

THURY-HARCOURT

A la Boucle de l'Orne

THURY-HARCOURT (Calvados)  

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