1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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THURY - HARCOURT

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants sont des Harcourtois, Harcourtoises

Mars 1926  -  Querelle de ménage.  -  Depuis quelques temps, les époux Alfred Frémont, journalier au hameau de St-Bénin, sont en instance de divorce, cependant, ils habitent encore la même maison. Des discussions continuelles éclatent entre eux et une scène violente eut lieu l'autre soir.

La dame Frémont, née Eugénie Amand, 55 ans, aurait cassé un pot à eau sur la tête de son époux, âgé 65 ans. Furieux, celui-ci riposta par des coups de poings et de pied. Ils ont reçu les soins du docteur et ont réciproquement porte plainte pour coups et blessures.

 

Mars 1926  -  La neige.  -  La neige a fait son apparition hier matin dans les environs la chute fut assez abondante, notamment à Thury-Harcourt et à Clécy où une couche d'environ 10  centimètres couvrait le sol.

On signale d'autre part des dégâts assez importants occasionnés par les dernières gelées.

 

Août 1926  -  Contravention.  -  Procès-verbal a été dressé au marché de Thury-Harcourt contre Victor Bazire, 33 ans, marchand de primeurs à Caen, qui n'avait ni patente, ni récépissé de claration de marchand ambulant. Bazire ignorait qu'il fallait être muni de ces pièces.  

 

Septembre 1926  -  Grave incendie.  -  Un incendie s'est déclaré la nuit dans un bâtiment à usage d'abattoir, de grange, de magasin à outils, de remise appartenant à M. Louis Salles, boucher à Thury-Harcourt et à M Marie, instituteur à Croisilles ce bâtiment est situé rue de Condé.

M. Valette, pharmacien, vers deux heures du matin, aperçut par la fenêtre de sa chambre la lueur de flammes qui s'élevaient de l'immeuble situé à une cinquantaine de mètres de sa maison, il fit donner immédiatement l'alarme et la population accourut. Les secours s'organisèrent sous la direction des autorités et des gendarmes les pompiers amendaient leur matériel.
Malheureusement à cause de la sécheresse actuelle, l'eau manque à Thury-Harcourt comme partout ailleurs et on fut obligé d'organiser des chaînes de volontaires pour combattre le sinistre dont on fut maître vers 4 h. 1/2. On avait réussi à sauver quelques objets, les gendarmes arrivés dès le début purent sortir la camionnette de M. Salles. Le reste a été complètement truit.

Le bâtiment contenait 1.000 bottes de foin, 600 de paille, des objets de toutes sortes et des meubles. Les dégâts dépasseraient 80.000 fr. Il y a des assurances.

 

Novembre 1926  -  Électrification du canton .  -  A la suite d'une réunion tenue à Thury-Harcourt, le 22 septembre, les maires du canton ont décidé la création d'un syndicat d'études pour l'électrification des communes.  

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise  Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.  

 

Mars 1929  -  Des lettres anonymes provoquent des bagarres.  -  L'envoi de lettres anonymes à des personnes fort honorablement connues dans la ville continue toujours.

C'est ainsi que MM. Duduey, cafetier ; Robert Gautier, notaire ; Alphonse Lepy, clerc de notaire, ont reçu encore des cartes contenant des propos nettement injurieux.

La gendarmerie de Thury-Harcourt enquête activement et les recherches entreprises afin de trouver la personne malveillante qui envoie des lettres pourrait fort bien aboutir sous peu.

Les lettres sont colportées de mains en mains et les esprits s'échouent.

C'est ainsi qu'une altercation eut lieu entre M. Achille Cécire, propriétaire, et Mme Ribet, 66 ans, ménagère. Cette dernière dit que le propriétaire l'insulta et lui cracha au visage. M. Cécire assure de la façon la plus formelle n'avoir ni insulté, ni craché au visage de Mme Ribet. La soupçonnant d'être l'auteur des lettres anonymes, il lui fit simplement des reproches  en termes assez vifs. Mme Ribet a porté plainte.  

 

Janvier 1930   -  Une auto flambe.   -    M. Franck Ferreira, 34 ans, représentant en librairie à Nanterre (Seine), venant de Paris en auto, arrivait au lieu dit le « Calvaire », à Thury(Harcourt. Il roulait à environ 20 kilomètres à l'heure, quand soudain il aperçut une flamme sous le réservoir à essence. 

Aussitôt M. Ferreira dirigea son auto vers la berne et stoppa. Il n'eut que le temps de sauter hors du véhicule qui commençait à flamber et qui, en un instant, fut complètement embrasé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1930   -   Un escroc.  -   Mme Jourdan, cultivatrice à Hamars (Calvados), vint comme d'usage mardi dernier faire ses provisions le jour du marché à Thury-Harcourt.

Au moment du paiement, Mme Félix Legros, épicière, lui présenta une facture de diverses marchandises qui avaient été prises pour son compte par un individu se disant domestique chez elle, et qui lui avait remis une commande écrite au crayon sur un papier qu'elle avait conservé.

La facture s'élevait à 18 francs.

Surprise de cette réclamation, elle examina le papier que lui avait laissé l'acheteur et crut reconnaître l'écriture d'un domestique qui l'avait quittée quelques jours auparavant. Elle soupçonna donc un nommé Leroy Joseph-Emile-Léon-Paul, dit « Corbin », qui correspondait au signalement donné par l'épicière, et porta plainte.

Les gendarmes se mirent à la recherche de cet individu et ils le trouvèrent à Croisilles, où ils l'arrêtèrent.

Interrogé, il avoua spontanément avoir bien fait les achats désignés chez Mme Legros, mais dit avoir agi ainsi parce que, ayant travaillé un mois chez M. Jourdan, celui-ci lui avait retenu huit jours à son départ. Il voulait rentrer dans une partie de ses fonds.

Les gendarmes l'arrêtèrent, mais peu de temps après il fut remis en liberté provisoire sur les instructions de M. le Procureur de la République à Caen.

Pensant que Leroy aurait pu faire d'autres méfaits, ils continuèrent leur enquête et, se trouvant chez M. Salles, boucher, ils apprirent qu'un ouvrier était venu, le 7 mars, lui acheter du bœuf et des grillades de veau pour 29 fr. 50. Il disait venir de la part de Mlle Marcelle Aumont, cultivatrice à Croisilles, et que celle-ci solderait la note en venant le mardi suivant à Thury-Harcourt.

Lorsqu'on lui présenta la note, Mlle Aumont, comme Mme Jourdan, fut surprise de cette façon d'agir, n'ayant envoyé personne faire pour son compte des achats à Thury-Harcourt.

Leroy fut interrogé à nouveau sur sa manière d'agir. Il reconnut à nouveau que c'était bien lui qui s'était présenté chez M. Salles, au nom de Mlle Aumont, mais, comme celle-ci lui devait également 40 francs pour divers travaux, il avait cru pouvoir se payer lui-même en s'approvisionnant de nourriture.

Le tribunal ne sera peut-être pas du même avis. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Avril 1930   -   Une auto tombe dans le ravin.  -   M. Marcel Landais, 34 ans, entrepreneur de pavage, demeurant à Caen, 13, rue Neuve-Saint-Jean, quittait cette ville dans sa camionnette se dirigeant vers Thury-Harcourt, la voiture était pilotée par M. Victor Landais, frère de l'entrepreneur, l'auto suivait le chemin de G. C. n° 6, lorsqu'arrivé au lieu dit les Armes-d'Harcourt, le conducteur prit normalement le tournant de la route, mais sa direction se trouva bloquée et M. Landais ne put redresser sa voiture, celle-ci continuant sa marche franchit le talus et alla tomber dans le ravin profond de huit mètres qui, sur la route droite, longe le chemin.

Dans cette chute, un des deux employés de M. Landais qui se trouvait a l'arrière de la camionnette M. Léon Letournière, habitant à Bayeux, 6, rue de la Cave, a eu les deux jambes brisées.

Le docteur Prentout appelé aussitôt a fait transporter le blessé à l'Hôpital de Caen, son état inspire de vives inquiétudes, MM Marcel et Victor Landais se sont tirés indemnes de cet accident. L'autre employé, M. Lemarchand, n'a été que légèrement blesse à la figure.

La camionnette fut arrêtée à six mètres dans la descente du ravin, le capot enfoncé dans la terre et l'arrière accroché aux branches des arbres.

Le Parquet de Caen s'est rendu sur les lieux et M. le Juge d'instruction a fait saisir la voiture. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Mars 1932   -   Légion d’Honneur.   -   Deux grands mutilés de guerre, M. René Larue, de Thury-Harcourt, et Gendrin, restaurateur à Bayeux, rue St-Patrice, déjà médaillés militaires, viennent d'être nommés chevaliers de la Légion d'Honneur au titre du ministère de la Défense nationale. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Mort tragique de Mme Verel.   -   Un terrible accident d'auto s'est produit mercredi 4 mai, vers 15 h., alors que notre journal était deja mis sous presse :

A l'entrée de Tilly-sur-Seulles, près du calvaire St-Pierre, l'auto de notre distingué concitoyen, M. Maurice Verel, ancien industriel, demeurant rue des Carmes, à Caen, pilotée par son chauffeur, Fernand Hamard, et transportant Mme Verel, âgée de 72 ans, et sa fille, Mme de la Hougue, fit une embardée, par suite de la rupture de la direction, et alla se briser contre un arbre. Un boucher de Tilly, M. Lemonnier, qui suivait la voiture de M. Verel, se porta aussitôt au secours des victimes.

Dans la voiture, gisait Mme Verel qui avait été tuée sur le coup. Mais on put dégager Mme de la Hougue, grièvement blessée à la tête, qui, après les premiers soins à Tilly, fut portée dans une clinique de Caen. Quant au chauffeur, il est sorti indemne de l'accident. La nouvelle de la fin tragique de Mme Verel a produit à Caen et dans la région une vive émotion. Femme de grand cœur et de haute distinction, elle était l'animatrice de nombreuses œuvres charitables. Sa disparition y laissera un grand vide et d'unanimes regrets, Nous adressons à M. Verel, si douloureusement éprouvé, nos sincères condoléances et nous souhaitons du moins que Mme de la Hougue se remette vite de sa grave blessure.

-  Les obsèques de Mme Verel ont eu lieu lundi, à St-Jean, en présence d'une foule considérable. A l'issue de la cérémonie, et après les remerciements à l'église, ce fut, pendant près de trois quarts d'heure, le long défilé d'amis émus, venus témoigner à M. Verel leur sympathie attristée. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Du flair !   -   Il y a quelques jours, près de Thury-Harcourt, les employés de la Régie rencontraient une auto ayant à l'arrière tout un attirail d'engins de pêche.

Quoique les automobilistes parussent être d'honnêtes touristes, ils furent obligés de s'arrêter après une course assez mouvementée, et durent laisser visiter leur voiture. En fait de poisson, les employés de la régie découvrirent 250 litres d'eau-de-vie qui, bien entendu, n'avaient pas payé de droits. Cette marchandise a été saisie ainsi que l'auto. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Un cycliste renverse une septuagénaire.  -   Vers 20 h. Mme Marie Morin, née Vallée, 74 ans, quitta son travail chez M. Loison, aux Armes-d'Harcourt, où elle avait fait une journée de couture, et prit le chemin de son domicile, situé rue de Condé. Elle suivit le trottoir gauche de la route nationale Caen-Angers, puis, un peu après le virage d'Harcourt, elle voulut reprendre sa droite et traversa la chaussée. Au moment précis où la vieille dame arrivait sur le côté droit de la route, elle entendit une voix lui crier : « Pourquoi traverser ? ». En même temps, un choc violent la projetait sur le sol. Mme Morin venait d'être heurtée par un cycliste allant vers Croisilles et qui roulait à gauche. 

Essayant vainement de se relever. Mme Morin s'écria : « Oh ! j'ai la jambe casse ! ». Le cycliste, debout près d'elle, n'en entendit pas davantage, il enfourcha sa bicyclette et fila à toute allure. 

La blessée resta là près d'une demi-heure. Elle fut, secourue par M. André, mineur, puis transportée chez son gendre, M. Broust. Visitée par un médecin, qui a constaté une triple fracture de la jambe gauche. Mme Morin devra prendre un assez long repos. La gendarmerie, prévenue de cet accident, recherche le cycliste. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   L’équipée de deux commis coiffeurs.  -  Profitant de l'absence de leur patron, M. Lebaron, qui s'était rendu à Langrune dans sa famille, deux commis coiffeurs, Albert Viel, 22 ans, et Maurice Buin, 17 ans, se sont introduits par effraction, après boire, dans la maison de celui-ci et y ont dérobé et vidé quelques bouteilles de vin. A son réveil, le  lendemain, Buin, effrayé, quitta Thury-Harcourt et se rendit au-devant de M. Lebaron, auquel il avoua son équipée et auquel il remit une chaînette en or que les deux jeunes gens avaient volé durant leurs libations dans l'habitation. 

Viel et Buin ont été arrêtés et écroués. Appréhendé, Viel tenta de glisser entre les mains des gendarmes, mais en vain. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  - Les inondations dans la région.  -   Les pluies qui, après une courte accalmie, ont repris avec intensité, ont amené une crue de tous les cours  d'eau de la région. La terre complètement, saturée, n'absorbe plus une goutte d'eau, et tout ce qui tombe va grossir les rivières dont le niveau s'élève de façon inquiétante.

A Caen, bien que le barrage ait été complètement levé, la prairie commence à « mouiller » et de larges flaques font à son tapis vert des accrocs argentés. Toute la partie comprise entre la ligne de chemin de fer et l'Orne est inondée et la route de Louvigny couverte depuis le pont de l'Orne, sauf au passage à niveau, où la route est surélevée.

Tous les champs en amont de Caen, en bordure de l'Orne, sur une largeur de plusieurs centaines de mètres, sont recouverts par les eaux, entre notre ville et Thury-Harcourt. La plupart des communes sont touchées par l’inondation.  

La situation cet après-midi

Ce matin, à 8 h., la cote de l'Orne, à Caen, était de 8 m. 30, et, à Thury-Harcourt, de 3 m. 35, en crue.

A 15 h., par basse mer, la cote, à Caen, était demeurée la même. L'Orne étant toujours en crue et I'Odon avait légèrement monté.

La crue atteindra vraisemblablement son maximum, à Caen, ce soir, entre 20 heures et 21 heures.

L'eau a envahi la prairie de Louvigny et coupé la route entre l'école de Natation Maës et le passage à niveau. La route est également coupée entre l'école de natation Arion et le pont du chemin de fer.

Aucun péril n'est à redouter pour le moment. Les administrations ont pris, d'ores et déjà, toutes précautions pour parer à toute éventualité, mais il y a lieu d'espérer qu'elles se révéleront inutiles.

Dans la vallée d'Auge

Dans la nuit du 5 au 6 février, par suite des pluies incessantes de ces derniers jours, les rivières de la vallée de Pont-l'Evêque, la Touques et la Calonne, considérablement grossies, ont, une fois de plus, quitté leur lit et envahi les herbages et les prés.

Au cours de la matinée du 6, Pont-l'Evêque s'est trouvée coupée dans son artère principale à plusieurs endroits, et certaines rues ont été isolées. Toute la journée un service hippomobile fonctionna pour permettre aux nombreux piétons de vaquer à leurs affaires. Les enfants des écoles s'amusèrent de cet intermède inattendu.

En ce qui concerne les inondations dans la vallée, certaines fermes sont isolées par l'eau et de nombreuses bêtes à cornes ont été surprises dans les prairies. Toutefois, la situation s'améliore et aucun accident n'a été signalé. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  - La crue de l’Orne.  -   La pluie continue à tomber, toutefois de larges accalmies font espérer que la situation ne va pas s'aggraver, malgré les craintes qu'inspire la marée de demain, avec son coefficient de 0,89.

Les prairies sont inondées aux abords de l'Orne, et l'eau a fait son apparition dans les caves de la cité Gardin.

La cote, qui était à Caen, hier soir, à 20 heures de 8 m. 52, était redescendue, à 4 heures ce matin, à 8 m. 36, pour remonter, à 8 heures, à 8 m. 43.

A Thury-Harcourt, on signalait, à la même heure, une cote de 3 m. 08, en décrue.

Le service des Ponts et Chaussées, en évacuant d'importantes masses d'eau par le canal, s'emploie activement à limiter les effets de la crue. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Les inondations  -  La crue de la Dives.  -  Dans la nuit du vendredi à samedi, les eaux ont envahi le bourg de Mezidon depuis la ferme de Sainte-Barbe jusqu'à la mairie.

L'eau a pénétré par immersion et par infiltration dans les maisons en bordure da la rue Jules-Guesde.

Un service de voiture a dû être organisé dans le quartier de la Croix-Blanche pour le passage des piétons.

Dans la vallée du Noireau

Par suite de la persistance des pluies, les rivières la Druance et le Noireau ont débordé.

Dans la région de Condé-sur-Noireau tous les prés sont submergés. A Thury-Harcourt, l'Orne était hier matin à la cote de 3 m. 10. La crue s'accentue, mais ne se fait pas sentir à Caen où les chasses continuent. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Le cadavre d’un habitant, découvert dans la Noé.  -  Hier, vers 14 heures 30, on a retiré du cours d'eau La « Noë », qui traverse la Prairie, le corps de M. Corre Auguste, 50 ans, comptable, demeurant à Thury Harcourt. Le cadavre a été déposé à la Morgue. Les premiers éléments de l'enquête établissent que M. Corre, qui, à différentes reprises avait manifesté l'intention de mettre fin à ses jours, s'est suicidé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1937  -  Un chien cause un accident d’auto.  -  Dimanche dernier un accident d'auto s'est produit vers 16 h. 30, entre Thury-Harcourt et Caumont-sur-Orne, au lieu dit « Boudiniers ». Un chien appartenant à M. Aube, domicilié à Thury-Harcourt, s'est jeté sous la voiture conduite par M. Zeldine, tailleur à Caen. Cette voiture a fait une embardée et est allée se jeter dans le fossé. Trois des occupants : M. Bouvet, de Thury-Harcourt, et son enfant, ainsi que le beau-père du conducteur, ont été blessés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Le noyé avait-il été assassiné.     Le 20 juillet 1935, on retirait de l'Orne, à peu de distance de Thury-Harcourt, le cadavre du chef de district aux chemins de fer M. Cbamberland, 37 ans.

Le cheminot avait disparu la nuit précédente, au cours d'une tournée des signaux. On supposa qu'il était tombé à l'eau, au Pont-du-Parc, à proximité duquel on avait retrouvé sa bicyclette.

A la suite de plusieurs lettres anonymes, adressées depuis quelque temps au parquet de Falaise et à la troisième brigade de police mobile, à Rouen, l'affaire vient d'être reprise.

L'hypothèse d'un crime est sérieusement envisagée   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture. 

Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la  corde. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Les correspondances postales.   -   A partir du 10 août 1938, les correspondances déposées dans la matinée à la boite des Bureaux de poste ci-après : Condé-sur-Noireau, Vassy, St-Rémy, Clécy et Thury-Harcourt, pourront être distribuées à Paris à la dernière distribution, vers 19 heures et parviendront au cours de l'après-midi, à Caen, Bayeux, Lisieux et dans un certain nombre de localités du département. Des renseignements complets seront fournis par les Bureaux de poste intéressés. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1939   -   La crue de l’Orne.   -   Les pluies continuelles et importantes que nous subissons ont provoqué une crue des cours d'eau de la région. La « Druance » et ses affluents ont débordé. 

L'Orne était ce matin à la cote de 2 m. 95 à Thury-Harcourt, ce qui fait prévoir pour demain, à Caen, une cote minima de 8 m. 50 et même davantage. Les services ont été alertés en raison de la rapidité de la crue, qui a atteint 40 cent, en quelques heures. 

La prairie va vraisemblablement commencer à être couverte. Toutefois, il n'y a pas de danger imminent d'inondation dans les bas quartiers. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Un enfant se noie.   -   Vers 11 h. 30, Mme Poulain, habitant rue du Val-d'Orne, une maison située près de la rivière, s'aperçut de la disparition de son petit garçon Serge, âgé de deux ans et demi. Après deux heures de recherches, M. Lucas, voisin des époux Poulain, découvrit dans la rivière, accroché à des branches, le cadavre du pauvre enfant, à 400 mètres environ de l'habitation de ses parents. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France  et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en  faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940. 

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -   Interdiction des battages.   -   La Feldkommandantur du Calvados a changé la direction des services agricoles de faire connaître que l'autorité militaire allemande a décrété une interdiction générale des  battages.

Les battages de la récolte de cette année ne commenceront qu'après un ordre formel des autorités militaires allemandes. Il est seulement permis actuellement de battre l'avoine  nécessaire aux troupes d'occupation.

 

Août 1940   -   En maniant une grenade, un enfant se tue.   -   Un tragique accident s'est produit le 22 août Thury-Harcourt. Les enfants de M. Joseph Daniel Lacombe, directeur de  laiterie (Michel, 13 ans, Jérôme, 11 ans et Rémi, 9 ans) jouaient près de la maison de leurs parents au bord de la rivière. Soudain, une forte détonation se produisit. M. Daniel Lacombe  se précipita, il vit venir vers lui son plus jeune fils, Rémi, qui était couvert de sang et dans l'impossibilité de parler par suite de la commotion ; les deux autres enfants étaient étendus à  terre, grièvement blessés. Des soins leur furent rapidement donnés mais l'un d'eux, Jérôme, expirait peu après.

Michel et Rémi furent portés par une ambulance allemande dans une clinique de Caen où l'aîné a dû subir l'opération du trépan. On pense qu'en jouant, les enfants ont trouvé une  grenade mais on ignore la façon précise dont s'est produit ce drame qui a jeté la consternation dans tout le pays où la famille de M. Daniel Lacombe est fort estimée.  

 

Février 1944    -   La banditisme chez nous.   -   La fin de chaque, mois amène régulièrement une recrudescence d'attentats contre les mairies, ou les tickets d'alimentation du mois  suivant constituent des proies bien tentantes...

En fin Janvier, ce sont les mairies de Thury-Harcourt et d'Hérouville-St-Clair qui ont été cambriolées. A Thury-Harcourt, il était près de 11 h. du matin, quand soudain, 2 individus armés, l'un de 40 ans environ, l'autre de 25 à 30, surgissaient dans le bureau du ravitaillement où se trouvaient la secrétaire, Mme Brout, 2 auxiliaires et 2 ménagères. Sous la menace de leurs revolvers, les agresseurs se firent remettre 2.000 feuilles de pain, de matières grasses et de viande, prirent également un cachet de la mairie et, suivis d'un complice de 16 à 20 ans, qui  faisait le guet, ils disparurent à bicyclette. La scène n'avait duré que quelques secondes. Presque aussitôt, la gendarmerie, alertée, partait à la poursuite des bandits mais, manquant de moyens de locomotion, elle ne put les rattraper.

Le même jour et à la même heure, 3 autres bandits, de 25 à 30 ans, opéraient dans les mêmes conditions à la mairie d'Hérouville-St-Clair. Sous la menace de leurs armes, ils immobilisèrent les personnes présentes, 2 habitants et la secrétaire adjointe, se firent remettre 400 jeux complets de feuilles de ravitaillement, coupèrent les fils téléphoniques,  menacèrent au passage le secrétaire de mairie alerté par le bruit, et filèrent en vélo, deux vers Caen. un vers Colombelles. La Police, prévenue dès que possible, suit diverses pistes, notamment dans le quartier du Vaugueux, à Caen.

 

Mars 1944  -  Deux terroristes attaquent la perception de Thury-Harcourt.  -  Hier, vers 11 h. 50, un peu avant la fermeture du bureau, deux individus se sont présen à la perception de Thury-Harcourt. L'un portait une mitraillette, l'autre un gros revolver d'ordonnance, dix personnes se trouvaient à ce moment à attendre leur tour, un homme et cinq femmes. Ils furent immédiatement tenus en respect ainsi que les trois membres du personnel par les deux agresseurs, qui leur crièrent « Haut les mains » et qui se précipitèrent sur les guichets pour se faire remettre l'argent. Aussitôt accompli leur audacieux exploit les deux hommes sautèrent sur leurs bicyclettes et repartirent en direction d'Aunay.

Le montant du vol atteint 40.000 à 50.000 francs. Voici le signalement des deux Individus : l'un âgé de 20 à 23 ans, taille 1 m. 65, habillé d'un pardessus bleu marine, coiffé d'un chapeau mou de même couleur rabattu sur les veux, figure entièrement rasé. Son complice, âgé de 20 ans environ, mesure 1 m. 80, vêtu d'une veste de cuir marron, il porte une casquette grise ou un béret basque teint coloré.  La gendarmerie procède a une enquête.  

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Près de Thury-Harcourt, M. Laurent, 61 ans, journalier agricole, a été l'objet, chez lui, d'une attaque terroriste. Très grièvement blessé d'un coup de fusil par les inconnus, il a dû être hospitalisé. Le même jour, dans la soirée, deux individus se sont présentés à nouveau chez M. Laurent et ont déchargé leur revolver sur la femme et la sœur  de la victime, les blessant également très sérieusement.

 

Août 1944  -   Violents combats.  -  Les britanniques ont forcé le passage de l'Orne en aval de Thury-Harcourt est établi une tête de pont large de trois kilomètres. C'est vainement que les allemands ont contre-attaqué pour les rejeter sur l'autre rive du fleuve.

Au cours de la nuit d'hier, par un brillant clair de lune, 1000 bombardiers ont attaqué la charnière du front au sud de Caen. Les britanniques ont enlevé le Mont-Pincon, pivot général de  la ligne de feu qui apparaît maintenant comme le symbole de la valeur des unités d'infanterie et des chars qui les ont soutenus dans leur assaut de douze heures contre la position.

 

Mai 1945  -  Une patriote.  -   Le Comité Départemental de Libération a  l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal :

Mlle Merry de Bellegarde. «  Infirmière de la Croix-Rouge, s’est dépensée sans compter en juin et juillet 1944 pour relever et soigner les blessés à Thury-Harcourt, traversant de  nombreux tir de barrage, pour assurer sa mission. Haute conscience professionnelle ».

Ces vaillants avaient bien mérités l’hommage dont ils ont été l’objet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Évasion ratée.  -  Un prisonnier allemand évadé d’un camp de Cherbourg, a été arrêté à Thury-Harcourt.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Un drame de la jalousie.  -  Un drame de la jalousie s’est déroulé la semaine dernière à Thury-Harcourt. Il y a quelques mois, M. Louis Deschamps, 55 ans, restaurateur au village de Saint-Bénin, originaire de Saint-Germain-Langot, épousait une jeune femme de 21 ans, Rose Ollivier, demeurant à Placy, dont il reconnut les deux enfants. La paix ne régna  pas longtemps dans le ménage, sous l’empire de la jalousie, le mari faisait à sa femme des scènes fréquentes accompagnées de brutalités.

Lassée par une existence impossible, Mme Deschamps quitta son foyer pour se placer comme fille de salle à Putot-en-Auge, laissant ses deux enfants à la maison. Ceux-ci étant tombés malades, elle revint à Saint-Bénin et les querelles recommencèrent de plus belle. Au cours d’une nouvelle dispute, Deschamps prit son fusil et menaça de se tuer après avoir exécuté   toute la famille.

Au cris poussés par la jeune femme, un voisin, M. Drouin, désarma les restaurateur, tandis que M. Lefaivre, boulanger, cachant l’arme que le restaurateur devait retrouver en l’absence de son épouse partie prévenir les gendarmes. Braquant le canon contre sa poitrine, M, Deschamps appuya sur la gâchette et fut tué sur le coups.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Encore les « Fri’z » !  -  La bicyclette volée à M. Maupas, bûcheron à Thury-Harcourt vient d’être retrouvée à la Barre-en-Ouche (Orne) entre les mains d’un prisonnier  allemand évadé du camp de Tourlaville (Manche). (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  La municipalité approuve le plan d’urbanisme.  -  M. Remé, architecte, a présenté au Conseil municipal de Thury-Harcourt et à la commission d’Urbanisme le plan de la localité qui a été approuvé après examen. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  Un gars de chez nous.  -  L’aspirant Bernard Gourdin-Servinière, du 21e R.I.C., fils du dévoué médecin de Thury-Harcourt, vient au cours de combats en Indochine,  d’ajouter une nouvelle étoile à la Croix de guerre que lui valut sa brillante conduite durant la campagne d’Allemagne : « Chef d’un groupement de F. V., s’est distingué à plusieurs  reprises par son allant et son sang-froid. S’est particulièrement bien comporté à Than-Nyen, le 17 janvier 1946, où par une manœuvre de débordement audacieux, il permit la destruction d’une bande importante de rebelles, très bien menée et accrochés sérieusement au terrain ». Tous nos compliments. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  La reconstruction.     Le projet d’aménagement et de reconstruction de la commune de Thury-Harcourt établi par M. Rème, architecte urbaniste, sera déposé à la mairie jusqu’au 5 mars inclus.

A l’expiration de cette date un commissaire-enquêteur recevra au même lieu, les 6, 7, et 8 mars, de 14 à 16 h. les déclarations qui pourront être faites sur l’utilité du dit projet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  En attendant le Tour.     D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du département : Vire, Vassy, Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen (étape).

Le lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville, Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Le sport féminin a Thury-Harcourt.   -   Les jeunes filles de Thury-Harcourt et des environs qui voudraient faire partie de l'équipe de Basket-ball sont priées de se faire inscrire le plus vite possible chez Monsieur Paul Guilbert à Thury-Harcourt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Obsèques.   -   On vient de célébrer, à Thury-Harcourt, en présence d’une nombreuse assistance, les obsèques de M. Georges Frédéric, hôtelier, décédé à Paris le 23 mars.

Le défunt, ancien combattant 1814-1918, ancien président du comité des fêtes, était très estimé dans la localité où il avait rendu de très grands services. Il s'était particulièrement dévoué lors du débarquement du 30 juin 1944 pour dégager les malheureuses victimes ensevelies sous les ruines et porter secours aux blessés. De même, en rentrant de l'exode, il s'était employé activement à assurer le ravitaillement de la population. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Au feu !   -   Un commencement d'incendie qui semble avoir été provoqué par un fer électrique s'est déclaré en l'absence de Mme et M. Guervin, commerçants dans le baraquement qu'ils occupent à Thury-Harcourt. Une rapide intervention des pompiers à permis de circonscrire le sinistre qui a causé 40 000 francs de dégâts mobiliers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Thury-Harcourt à inauguré sa cité suédoise.   -   La fête patronale Saint-Sauveur a été marqué par l'inauguration de la cité édifiée à proximité du parc du château grâce à la générosité de nos amis suédois, ainsi que de trois voies nouvelles dont les noms rappelleront le souvenir de ceux qui contribuèrent à la renaissance de la commune.

Après l'audition de la « Marseillaise », les rubans tricolores qui barraient les rues, tenus par des fillettes costumées en normandes et en suédoises furent coupés : la rue de Suède par M. Lindholm, le boulevard de La Flèche par Mme de Mongascon et la rue du Parc par M. le Duc d'Harcourt.

Le cortège parcourut la cité nouvelle décorée avec goût, visitant les logements coquets et admirant les jardins déjà aménagés et fleuris, bien que la cité ne soit habitée que depuis un mois à peine.

Un concert organisé dans la cour d'honneur du château nous donna l'occasion d'entendre à nouveau toujours avec plaisir, MM. Métairie ainsi que Mme Germaine Dermoz est une troupe de la Gaité-Lyrique de Paris.

Une retraite aux flambeaux et un bal très réussi, terminèrent cette belle journée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Motus !.   -   Opérant un contrôle dans un car assurant le service de Thury-Harcourt à Caen, les gendarmes ont découvert sous une banquette une motte de 8 kilos de beurre dont aucun des voyageurs n'a tenu à revendiquer la propriété. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une dramatique partie de chasse.   -   Un drame de l'imprudence a causé dimanche, à Thury-Harcourt, la mort d'un chasseur. Quatre nemrods qui avaient battu durant la matinée les bois et les buissons regagnaient la plaine par un raccourci. Au lieu-dit « Beauvoir » une haie de ronces artificielles leur barra le chemin. L'un d’eux, M. Delphin Eudes, portant en bandoulière un fusil chargé d'un modèle « à chien », enjamba l'obstacle. Pour ce faire, il s’appuya sur un poteau de bois vermoulu qui céda sous le poids du chasseur.

La chute de M. Eudes déclencha la gâchette de l'arme. Un coup de feu partit, blessant mortellement en pleine poitrine le compagnon qui le suivait. M. Chesnel, mineur à Saint-Rémy et père de sept enfants. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Défense de circuler.   -   La circulation est interdite jusqu'au 24 octobre sur le pont provisoire du chemin départemental franchissant l'Orne à Thury-Harcourt. Des pancarte signal la déviation. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Bons pour le service !   -   Les opérations du conseil de révision pour les jeunes gens de la classe 1949 et l'examen des ajournées des classes 1944, 45, 46, 47 et 48 s'effectueront aux jours, heures et dates ci-après indiqués dans l'arrondissement de Falaise : mercredi 27 octobre, à 9 h. 30, Thury-Harcourt ; à 15 h., Bretteville-sur-Laize ; vendredi 29 octobre, à 9 h. 30. Falaise, à 15 h., Morteaux-Coulibœuf.

Dans tous les cantons, la Commission médicale siègera une demi-heure avant l'ouverture de la séance publique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Falaise.

Canton de Thury-Harcourt.   -   Thury-Harcourt (C. A.) ; Acqueville (R) ; Angoville (R) ; Cauville (D) ; Cesny Bois-Halbout (D) ; Saint-Denis-de-Méré (R) ; Tourneau (R) ; Le Vey (R) ; La Villette (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1949   -   Le mouvement de la population à Thury-Harcourt.   -   Au cours de l'année écoulée, l'État-Civil a enregistré 12 naissances, 11 mariages, 11 décès, 2 transcription de décès. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une rectification cadastrale.   -   Le Préfet du Calvados a modifié comme suit la limite intercommunale de Thury-Harcourt et de Saint-Martin-de-Sallen, au lieu dit « Le Haut de Saint-Bénin » :

Partant du chemin vicinal ordinaire n° 5 de Saint-Martin-de-Sallen à Thury-Harcourt pour suivre l'axe du chemin vicinal dit de Saint-Bénin au Mézeray sur une longueur de 400 m environ et rejoindre l'ancienne limite. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Onze communes vont recevoir la Croix de guerre.  -   Dimanche 7 août, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture d'accompagnera le chef d'État-major du général Marchand, commentant la subdivision de Caen, remettra la Croix de guerre à Onze communes du canton de Thury-Harcourt particulièrement éprouvées de la Bataille de Normandie.

Les cérémonies se dérouleront à la Villette, à 9 h. 30 ; à Saint-Denis-de-Méré, à 9 h. 45, et à 10 h. 15 au Vey.
A 11 h. 30, réception des autorités, à Thury-Harcourt, remise de la Croix de guerre, place du Monument-aux-Morts, avec le concours de la subdivision des sapeurs-pompiers, de la société de musique « La Fraternelle » et des différentes sociétés locales. A 12 h, 00, salle municipale, vin d’honneur offert par la municipalité au membres de la Défense Passive. A 12 h. 30, banquet par souscription. Se faire inscrire à la mairie.

A 16 h. 15, remise la Croix de guerre à Meslay ; à 16 h. 40, à Angoville ; à 17 h. 00, à Tournebu ; à 17 h. 30 à Acqueville et à 17 h 45 à Cesny-Bois-Halbout. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un vieillard renversé par une locomotive.   -    A  Thury-Harcourt une personne âgée du hameau de Saint-Bénin, Mme  Gautier allant chercher de l'eau à la Bonne-Fontaine emprunta un passage encombré de terre et de cailloux par suite des travaux de tout-à-l'égout actuellement en cours.

Le bruit d'un compresseur l'empêcha d'entendre l'arrivée du train minier. Mme Gautier fut renversée par la locomotive et projetée à quelques mètres. La blessée a été conduite à l'hôpital de Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Et les règlements ?   -   Le jour du marché de Thury-Harcourt, Mme Vve Joseph Micheau, née Moisy, s'est postée au lieu dit St-Bénin, et a sollicité des cultivateurs de lui céder le beurre et les œufs qu'ils portaient chez les collecteurs. Plusieurs se sont exécutés et, quand les gendarmes sont intervenus. Mme Micheau avait déjà acquis une caisse d'œufs et 35 kilos de beurre. Elle a refusé d'indiquer à quel prix elle avait payé le beurre.

Elle a fait l'objet d'un procès-verbal pour défaut de carte professionnelle et hausse illicite. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Thury-Harcourt s’agrandit.   -   Un décret publié au Journal Officiel du 12 janvier a rattaché à Thury-Harcourt certaines portions du territoire de Croisilles. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Une brute.   -   M. André Raboulin. 44 ans, boulanger à Thury-Harcourt, promenait en laisse son chien policier, âgé d'un an, lorsqu'il fit la rencontre de Georges Liehn, 39 ans, ouvrier agricole à Esson. Comme celui-ci paraissant légèrement « éméché » s'apprêtait à serrer la main de M Raboulin, la jeune bête mordilla les leggins du journalier qui devenu subitement furieux tua l’animal de plusieurs coups de couteau.

M. Raboulin a été lui-même blesse à une main. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   La langue trop longue et la main trop leste.   -  Mécontent de propos qu'il aurait tenus sur son compte, M. François Moiveaux, 28 ans, boucher à Thury-Harcourt, a frappé d'un coup de poing au visage M. Henri Lefaivre, 39 ans, boulanger, même lieu.

Nanti d'un certificat médical prescrivant une dizaine de jours de repos, le blessé à prévenu les gendarmes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Une rectification de frontières paroissiales.   -   Mgr Picaud a rattaché à la paroisse de Thury-Harcourt les  hameaux ou lieux dits de Tournebride ; Le Costil des Demagnes ; la Queue du Renard ; Saint-Silly, le passage à niveau numéro 18 et la presqu'ile du Hom qui dépendaient de la paroisse de Croisilles. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   Un incendie ravage six magasins provisoires à Thury-Harcourt.   -    Vendredi matin, vers 7 h., des ouvriers se rendant à leur travail remarquaient des flammes s'échappant d'un baraquement en bois de la cité commerciale édifiée place du Champ de Foire.

Les pompiers aussitôt accourus mirent en action une moto-pompe de 60 m3 mais l'insuffisance de pression d'eau jusqu'à l'achèvement de nouveaux réservoirs contraria leurs efforts qui réussirent cependant à éviter la propagation du sinistre.

Le local de 20 mètres sur 6 a été la proie des flammes. Il abritait les magasins de Mme Foucher, épicière ; Mme Maupas, modiste ; M. Gosselin, bijoutier ; M. Aubey, marchand de chaussures ; M. Mercier, nouveautés ; M. Lecoq, cordonnier.

Le fléau qui semble devoir être attribué à un court-circuit a provoqué des dégâts de l'ordre de 5 millions. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Un camion dans un ravin.   -   Sur le territoire de Thury-Harcourt, près du village des Armes, un camion de la Maison Bunel et Breuillé, de Saint-Rémy a dérapé sur la route par suite d'un coup de frein malencontreux.

Le lourd véhicule après avoir traversé la chaussée et percuté contre un talus est tombé dans un ravin profond de 30 mètres. Blessé à la tête le chauffeur M. Letellier, réussit à sortir de sa cabine et a reçu du docteur Gosselin, les soins que nécessitait son état. Le camion a subi d'importants dégâts. (Le Bonhomme Libre)

THURY-HARCOURT  -  École des Filles

THURY-HARCOURT (Calvados) -  Rue de Condé

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