1410
- En 1410, le roi d'Angleterre fit raser la forteresse de
Tilly-Verolles (Tilly-sur-Seulles), il ordonna à toutes les femmes,
dont les maris tenaient le parti du roi de France, de sortir de la
province, sous huit jours, sous peine de prison. Cette dernière mesure
avait pour objet d'empêcher que ces femmes, restées en Normandie, ne
fissent parvenir à leurs maris absents une partie quelconque de leurs
revenus.
Janvier
1829 -
Les accidents. -
Depuis
quelques jours on n'entend parler dans la ville et les environs que de
morts subites et d'accidents de toutes espèces.
-
Lundi dernier, le nommé Le Ligois de Tilly-sur-Seulles se trouva
excité par une espèce de défit assez commun chez les gens de la
campagne à boire beaucoup d'eau-de-vie, on dit qu'il en avala une pinte
en fort peu de temps, le lendemain matin on le trouva mort sur le bord
de la grande route près de Juvigny.
Il
est probable que l'ivresse l'ayant fait tomber, il aura été saisi par
le froid qui l'aura glacé.
- La même nuit a été fatale à un habitant de la
commune de Sannerville, qui a aussi été trouvé le lendemain mort ou
mourant sur la bruyère de Troarn où il avait probablement passé la
nuit sans pouvoir retrouver sa route.
-
Jeudi matin, un de nos concitoyens, âgé de 38 ans et
père de famille, a glissé dans la rue, il est tombé de sa hauteur sur
le pavé. L'autopsie cadavérique a prouvé que cette chute était cause
de sa mort, et qu'il n'y avait ni apoplexie ni rien de semblable, mais
à peine a-t-on pu trouver au cervelet l'indice de la
commotion qui a dû occasionner une mort aussi terrible et aussi
prompte. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Avril
1830 -
Drame conjugal évité de justesse.
- A
la suite d'une discussion assez chaude, dit-on, dimanche dernier la
femme d'un sieur G ......, mercier à Tilly-sur-Seulles, alla se jeter
à la rivière qui coule à quelque distance du bourgs, après avoir eu
la précaution d'ôter ses boucles d'oreilles et bagues, et de les
remettre à une voisine pour le donner à son mari.
L'époux
averti aussitôt conçut des soupçons, et courut sur les traces de sa
moitié qu'il vit se jeter à l'eau, il s'y jeta lui-même, comme tout
bon mari doit le faire en pareil cas surtout quand il sait nager, et il
la ramena bien vivante sur le bord.
On
ajoute que rentrée chez elle cette femme s'est frappée à la gorge,
mais que la blessure n'est pas
dangereuse. (Le Pilote du Calvados)
Avril
1830 -
Une servante de 16 ans récidive.
- Une
jeune fille arrivant à sa 16e année, Thérèse Vintras,
servante à Tilly-sur-Seulles, vola, le 22 novembre dernier, une
camisole et quelques autres objets à sa maîtresse. Ayant eu
connaissance que l'on s'était aperçu de la soustraction, elle prit la
fuite. Cependant une information se fit, par suite
de laquelle on a su qu'un an auparavant cette fille avait volé à
Cahagne, arrondissement de Vire, et sa commune natale, une somme de 80
fr., et qu'elle avait commis le vol dans une maison voisine de celle où
elle était servante, en cassant un carreau et en passant par la
fenêtre.
Quoique,
d'après les soupçons qui avaient plané sur elle la fille Vintras eût
avoué sa faute, sa jeunesse, ses marques de repentir, lui avaient valu
grâce, et l'affaire n'avait point été éventée, lorsque le second
fait est venu prouver que la leçon n'a été pour elle d'aucun fruit.
Le
tribunal ayant reconnu qu'elle a agi avec discernement, l'a condamnée
par défaut à 2 années d'emprisonnement et 5 de surveillance.
(Le Pilote du Calvados)
Mai
1831 -
Célébration de la fête nationale du Roi.
-
Le bourg de Tilly-sur-Seulles a célébré avec une pompe
inaccoutumée le jour St-Philippe. Dès la veille, pour faire participer
les pauvres à cette solennité nationale, 600 livres de pain furent
distribuées aux pauvres, le même jour des décharges de mousqueterie
et le son des cloches annoncèrent la fête, qui le lendemain commença
de la même manière. A une heure, un banquet de 120 couverts, auquel
prenaient part toutes les autorités du lieu, a donné à l'assemblée
l'occasion de manifester son patriotisme. Des feux de file et de peloton
ont accompagné chacun des toasts qui ont été portés. Le soir une
illumination brillante et des danses exécutées au chant de la
Marseillaise et de la Parisienne, vinrent prolonger les plaisirs de la
population. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1831 -
Les listes électorales.
- C'est
vendredi à minuit, 13 du présent mois, que le registre destiné à
recevoir les noms des citoyens qui réunissent les capacités
électorales, sera clos. Il n'y a donc point de temps à perdre pour
faire les démarches nécessaires pour parvenir à l'inscription.
Les
citoyens ayant droit de requérir cette inscription ne doivent pas
oublier que c'est sur les listes qui se dressent actuellement que les
prochaines élections seront faites, et qu'il n'y aura point de tableau
de rectification comme sous l'empire de la précédente législation
électorale. Ceux qui ne seraient pas inscrits avant samedi prochain, ne
pourraient
songer à exercer leur droit civique qu'en 1832, et l'importance des
élections qui auront lieu probablement dans le courant de juin, leur
fait un devoir de ne pas négliger
de se faire inscrire. (Le Pilote du Calvados)
Février
1833 -
Un ouragan. -
La tempête
qui a éclaté avec tant de violence dans la nuit du 14 au 15 de ce mois
a occasionné de grands ravages. Des pans de murs, des cheminées
entières ont été renversées sur les toits et dans les rues. Une
vingtaine d'arbres de la plus belle venue ont été abattus sur le Cours
et dans le jardin de la Préfecture. Une foule d'autres, fortement
ébranlés, annoncent une chute prochaine.
On
attend avec inquiétude des renseignements sur les désastres que
l'ouragan a causés dans les campagnes. Nous apprenons déjà que le
toit de l'église de Martragny a été considérablement endommagé, que
des maisons entières se sont écroulées, et qu'un grand nombre de
pommiers ont été brisés ou déracinés dans les cantons de Creully,
de Tilly-sur-Seulles et de Bretteville-sur-Laize.
On
nous assure qu'une femme a été écrasée, dans la commune de Baron,
sous la chute d'une chaumière. Une jeune fille, qui se trouvait auprès
d'elle, n'a éprouvé aucun mal.
(Mémorial du Calvados)
Avril
1834 -
Au feu ! -
Le feu s'est
manifesté hier, vers dix heures du matin, dans la principale cheminée
de l'auberge occupée par le sieur Lepetit, et située sur la place du
marché de Tilly-sur-Seulles.
Après
un travail de trois quarts d'heure, les sapeurs pompiers sont parvenus
à éteindre complètement cet incendie, qui, par sa violence, menaçait
les maisons voisines. On nous signale comme s'étant principalement fait
remarquer par leur zèle et leur intrépidité les gardes nationaux
James fils et Alexandre Onfroy. (Mémorial du Calvados)
Janvier
1843 - Nouvelles locales.
- A
l'occasion du dernier accident, rappelons comme nouvel avis aux
personnes imprudentes qui conduisent des voitures et qui négligent, le
plus souvent de guider elles-mêmes leurs chevaux, que le tribunal de
Bayeux vient de condamner à deux mois de prison et cinquante francs
d'amende, le sieur François Roupnet, domestique à Tilly, convaincu
d'avoir fait passer, par imprudence, sa voiture sur le corps du sieur
Levêque, vieillard septuagénaire.
Roupnet,
avant sa comparution à la barre correctionnelle, avait offert à la
victime toutes les indemnités qu'il lui plairait d'exiger.
(source : L’Indicateur de
Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence
à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort
douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour
empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et
de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. -
L'immense quantité de neige tombée dans notre pays, durant
la seconde moitié de cette semaine, a rendu excessivement pénible et
difficile le service des voilures publiques. La poste elle même a
éprouvé des retards de 5 à 6 heures et à présent encore ce n'est
que fort avant dans l'après-midi qu'on reçoit les journaux et la
correspondance de Paris.
Le
dégel qui a commencé dès hier rendra promptement il faut l'espérer,
un libre cours à la circulation sur les grandes routes, et le départ
et l'arrivée reprendront alors leur régularité accoutumée. Nous
n'avons point entendu dire jusqu'à ce moment que cette subite invasion
des neiges ait causé aucun accident grave. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Alexandre
Lantheuil, âgé de 19 ans, demeurant à Tilly-sur-Seulle, accusé d'un
vol de colza au préjudice des sieurs Dumont et Allard, avec
circonstances aggravantes de nuit et de complicité, avec un nommé
Léon Fontaine et une fille Dargène, contumaces, a été déclaré non
coupable et acquitté. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles
locales. -
Le 28 décembre, à 9 heures du soir, un violent incendie a
éclaté dans la commune de Tilly-sur-Seulles, dans une ferme
appartenant à Mme la comtesse de Grenonville.
La
fortune du fermier, M. Folliot, a failli être gravement compromise dans
ce sinistre. Le feu a pris dans une distillerie d'eau-de-vie, et à
consumé près de 100 mètres de couverture, sans attaquer heureusement
le corps des bâtiments qui renfermaient une grande quantité de
spiritueux.
L'administration
locale a, dans cette circonstance, déployé le zèle le plus louable. A
la tête des travailleurs, on remarquait le maire, le juge de paix, le
curé et son vicaire. On doit les plus grands éloges au dévouement et
au sang-froid du sapeur-pompier James et du brigadier de gendarmerie
Blandin.
Parmi
les personnes accourues des premières sur le lieu du sinistre, on
distinguait un des officiers de notre garde nationale, M. Quesnel, qui a
dirigé avec une grande intelligence un groupe de travailleurs. . (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1844 -
Nouvelles locales. -
On
nous écrit de Tilly, pour ajouter quelques renseignements à ceux que
nous avons publiés sur l'incendie qui a éclaté le 18 décembre
dernier, à Tilly-sur-Seulles, dans la ferme de M. Folliot.
On
nous signale comme ayant le plus contribué à éteindre cette incendie
( qui a consumé 50 mètres et non 100 mètres de couverture, comme nous
l'avons dit ), MM. Femier, lieutenant de pompiers, Charles Gosselin et
Geoffroy fils, qui ont déployé un zèle, une activité dignes des plus
grands éloges. (source : Le Haro)
Mai
1844 -
Carton de Colza. -
Jusqu'à ce jour les tiges de colza n'avaient été jugées
bonnes qu'à brûler, elles paraissaient échapper à toute application
industrielle ; on n'apprendra donc pas sans un véritable intérêt que
M. Geoffroy fils, exploitateur actuel du fameux moulin à papier de
Tilly-sur-Seulles, vient de leur trouver une destination utile et
même commerciale.
Ce
jeune homme s'en sert actuellement pour fabriquer des cartons qui
peuvent rivaliser pour la moins avec ceux provenant des chiffons, si
même ils ne leur sont pas préférables. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1844 -
Nouvelles locales. - Par
suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les
déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie
du département, les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully
passent, la première à St-Sever, la seconde à
Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à
Tilly-sur-Seulles. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Audience du 2 août. -
Le 6 mai, on
s'introduisit chez la fille Lecointe, à Lingèvres, par la fenêtre
dont on avait cassé un carreau, on vola une chemise, deux mouchoirs,
une pièce de fil fin.
Cette
pièce de fil fut vendue le même jour par un nommé Lebec, journalier
sur lequel on retrouva la chemise. Il n'a été condamné qu'à deux ans
d'emprisonnement.
—
Mondey, âgé de 24 ans, a
volé dans le parc de Tilly en mai 1837, une jument, après avoir forcé
une des grilles du parc et brisé un cadenas. Ce vol était resté
inconnu mais le
coupable, poursuivi en 1848 à Lisieux pour vol d'un cheval, fut alors
reconnu comme auteur de celui de la jument.
II
a été condamné à cinq ans de réclusion.
—
La troisième affaire de la
journée était une accusation d'infanticide, qui s'est réduite à
celle d'homicide par imprudence. La fille Poirier qui en est reconnue
coupable ne subira que deux ans de prison. (source : Le Journal de
Honfleur)
Juin
1847 -
Police correctionnelle de Bayeux.
- Audience du 9 juin 1847.
—
Pierre-Laurent Sevêtre,
journalier, demeurant à Sallen, subira six mois d'emprisonnement pour
vol d'argent dans le comptoir du sieur Achard, marchand mercier à
Caumont.
—
Jean-Louis Couespel,
journalier, demeurant à Tour, a été condamné pour avoir, le 27 avril
1846, volé des objets mobiliers au préjudice du sieur Lemenicier,
cultivateur à Cussy, en un an et un jour d'emprisonnement.
—
François-Auguste Hardoin, journalier, demeurant à Tilly-sur-Seulles,
subira quinze jours de prison, pour avoir, à Port-en-Bessin, détourné
une somme de dix francs, au préjudice
du sieur Ménage. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1848 -
Cour d'assises du Calvados.
-
Arrondissement de Bayeux.
Présidence
de M. Regnauld, Conseiller.
Dans
la nuit du 29 au 30 mai 1847, une jument fut volée dans le parc du
château de Tilly, au préjudice de Mme de Grenouville.
Pour
effectuer ce vol, le malfaiteur avait brisé un cadenas et forcé l'une
des grilles de ce parc. L'auteur de ce fait resta longtemps inconnu.
Cependant le nommé Ferdinand-Victorien Mondey, âgé de 24 ans,
cultivateur, né à Boissey, demeurant à Balleroy, ayant déjà été
poursuivi en 1848 pour vol d'un cheval et condamné correctionnellement
par le tribunal de Lisieux, l'on obtint dans le cours de l'instruction
des renseignements qui le désignaient comme s'étant aussi rendu
coupable du vol commis
au château de Tilly.
Malgré
ses dénégations devant le jury, Mondey a été condamné à 5 ans de
réclusion. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Août
1849 -
Cour
d’Assises du Calvados. -
Présidence de M. le conseiller LOISEL. Audience du 6 août.
Le
16 mai dernier, le nommé Duval, repris de justice, profita de l'absence
des époux Geneviève dits Lamare, bouchers à Tilly-sur Seulles,
pour briser un carreau de la devanture de leur boutique et s'introduire
dans leur domicile. Il venait de monter dans la chambre à coucher quand
la dame Geneviève survint, avec deux voisines.
II
se réfugia sous le lit, mais il y fut promptement découvert
: il avoua qu'il était entré dans le but de voler de la viande et du
pain. Le sieur Geneviève averti par sa femme, accourut
et arrêta cet audacieux malfaiteur.
Duval
subira 6 années de travaux forcés.
— Le nommé Robert, cultivateur, âgé de 36 ans, né et
demeurant à St-Quentin-Tassilly, arrondissement de Falaise, était
accusé d'avoir, en 1848, fabriqué treize billets faux, sur lesquels il
avait apposé des endossements également faux. Robert était parvenu à
se soustraire aux recherches de la justice et à se rendre à Paris, où
il commit diverses escroqueries.
Au
commencement de juillet dernier, il revint dans son pays pour affaires
et il fut arrêté dès le lendemain de son retour. Il a été condamné
à 6 ans de travaux forcés.
M
Brunet, conseiller assesseur, a exercé dans cette affaire les fonctions
de président.
(source Journal de Honfleur)
Septembre
1849
-
Attelage abandonné.
-
Les charretiers ont souvent la déplorable habitude de laisser
leurs chevaux en liberté sur la grande route, pour entrer dans les
cabarets faire de trop copieuses libations. Dernièrement, sur la route
de Bayeux à Tilly-sur-Seulles, un d'entre eux, qui avait abandonné son
attelage, a eu son cheval estropié par un voiturier qui passait près
de lui.
L'animal
blessé a été immédiatement abattu. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mars
1852 -
Le sectaire de la Miséricorde.
- Nos
lecteurs se rappellent que, il y a quelques années, une sorte dé secte
( soit disant religieuse ) s'établit à Tilly-sur-Seulles, sous les
auspices d'un certain Michel Vintras, et prit le titre D'œuvre de la
Miséricorde.
Après
avoir purgé une condamnation correctionnelle pour escroquerie, le
prophète Vintras est allé porté ses pénales hors de notre
département. Mais la maison qu'il avait fondée
à Tilly, renfermait toujours quelques fervents adeptes de sa doctrine,
qui s'y livraient, à ce qu'il parait, à des exercices beaucoup moins
inoffensifs pour la morale que des dissertations philosophiques.
Hier
matin, la justice se transporta, de très bonne heure, à Tilly,
précédée par la gendarmerie, et elle fit cerner l'établissement des
« Sectaires de la Miséricorde ».
Les
habitants du lieu, réveillés en sursaut, eurent beau protester, il
leur fallut obéir aux mandats d'amener lancés contre eux, et suivre à
Caen M. le commissaire central , qui avait été chargé de mettre ces
mandats à exécution. Le résultat de cette razzia a été le dépôt
provisoire à l'Hôtel-dieu de trois prêtres interdits et d'un laïque,
et l'envoi temporaire dans le couvent de la Charité de quatre jeunes
prêtresses auxquelles, sans nul doute, il devrait être beaucoup
pardonné !....
L'heureuse
issue de cette expédition, conduite avec autant de vigueur que
d'intelligence, a produit le meilleur effet sur notre population, qui se
montre impitoyable
pour tous les jongleurs, et surtout pour ceux qui osent mêler de
certaines pratiques religieuses à leurs détestables orgies.
A
quatre heures du soir, précédées et suivies d'une foule énorme, les
deux voitures arrêtées arrivaient en ville, sous l'escorte de la
gendarmerie. Tous les ornements et images religieux trouvés dans la
maison de Tilly ont été saisis par M. le commissaire central, et ce
fonctionnaire a mis sous les scellés les objets qu'il ne lui a pas
été possible d'emporter. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1853 -
Organisation de pompiers.
- Il
y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes
pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par
canton. Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des
sinistres graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret
d'avoir à faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en
retard de faire leurs propositions :
Ryes,
Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau,
Coulibœuf, Orbec.
J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28
cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer
l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet
attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise
à l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Août
1853
-
On nous écrit de Tilly-sur-Seulles.
- «
La fête de l'Empereur a été célébrée à Tilly, avec le plus grand
enthousiasme.
Grâce
aux bons soins de M. le maire, tout avait été organisé de manière a
ne laisser rien à désirer.
Vers
quatre heures de relevée, une foule
considérable
stationnait devant les prairies du château et sur la place du marché,
où devaient avoir lieu une course au sac, et les exercices du mat de
cocagne.
La
course au sac, qui a duré plus d'une heure, a piqué vivement la
curiosité des assistants, attendu que c'est la première qui ait été
exécutée dans notre localité.
Bon
nombre de concurrents étaient inscrits ; les prix ont été disputés
avec une ardeur incroyable.
Le
premier prix, composé d'un gigot de mouton, a été gagné par un
enfant de 12 ans, appartenant à une famille de Lingèvres, Le
deuxième, composé de deux bouteilles de vin, a été remporté par M.
Féron, fils d'un membre du conseil municipal de Tilly. Enfin, le
troisième prix, composé d'une cravate, a été obtenu par un nommé Cœuret.
Le
soir, les habitations ont été illuminées. La solennité a été
terminée par un feu d'artifice. L'ordre le plus parfait n'a pas cessé
de régner un seul instant. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1856 - Incendies.
- La
nouvelle est arrivée ce malin à Bayeux, d'un incendie qui aurait
éclaté hier à Tilly-sur-SeulIes. Trois maisons auraient été
brûlées. La cause de ce sinistre nous est encore inconnue. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
La suites des orages. -
Les
renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes
pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé
partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux
pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de
celui d'Évrecy.
L'orage
de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de
Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de
Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé
des pertes énormes occasionnées par la grêle.
Le
même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut
comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule,
entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais
sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à
Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est
toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1857 -
La saison. -
L'été
a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du
solstice d'été et des plus longs jours.
Depuis
le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi
intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à
Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.
Les
orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général
assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de
dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les
betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la
sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut
l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1857 - Un
concours. -
Les cultivateurs du canton deTilly sont prévenus qu'une
commission a été chargée de désigner les propriétés et les fermes
les mieux exploitées, et que la Société d'agriculture décernera des
médailles d'honneur aux personne, qui se seront fait remarquer par leur
bonne culture et la bonne tenue de leurs exploitations.
Les
habitants du même canton sont également prévenus que, le dimanche 7
août, il y aura, a midi précis, à ïilly, un concours de labourage,
dans une pièce de terre qui sera ultérieurement désignée.
Ne
seront admis à ce concours que les laboureurs domiciliés dans le
canton depuis plus d'un an.
Toute
espèce de charrue sera admise au concours.
Les
charrues seront conduites par les propriétaires, les fermiers, leurs
fils ou leurs domestiques, leurs petits valets seulement pourront les
accompagner. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1857 - Un
accident. -
Jeudi
dernier, un regrettable accident est arrivé à Tilly-sur-Seulles. Un
cheval, attelé à un cabriolet, dans lequel se trouvaient trois
personnes, avait pris le mors aux dents, en descendant la côte rapide
qui conduit à ce bourg. Craignant d'être précipités d'une grande
hauteur par-dessus le mur qui longe la prairie du château, deux des
voyageurs s'élancèrent hors de la voiture. L'un d'eux, dans sa chute,
a eu les deux jambes cassées, l'autre n'a pas été blessé. Une dame,
qui était restée dans la voiture, n'a éprouvé aucun mal.
La
victime de cet accident est M. Godefroy, adjoint au maire d'Arganchy,
qui voyageait en compagnie de Madame veuve Vallée. Cette dame a dû à
son sang-froid d'échapper saine et sauve. Son domestique n'a eu aucun
mal. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1857 - Nouvelles
locales. -
Dimanche dernier, deux hommes en état
d'ivresse se dirigeaient vers Tilly-sur-SeulIes montés sur une voiture
chargée de pommes. Arrivés au lieu dit « le Pont-de-la-Souris »,
ils sont tous deux tombés,
celui qui était sur le derrière de la voiture a eu l'épaule
fracturée, mais son compagnon, qui était en avant, n'en a pas été
quitte à si bon marché : la roue lui a passé sur le corps, et ce
malheureux a succombé aussitôt. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1858 - L’orage.
-
Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage
épouvantable a éclaté sur notre ville et sur une partie de notre
contrée.
Depuis
le matin, l'atmosphère était d'une chaleur écrasante, lorsque
tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d'éclairs,
vint à fondre avec violence, en quelques minutes, les rues inondées
n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les
communications. Puis une véritable trombe d'énormes grêlons et de
morceaux de glace vint compliquer le désastreux effet de cette
bourrasque, et causer de grands dégâts dans tous les quartiers. Des
toitures en verre, des serres, des cloches à melons ont été
complètement brisées, des jardins ont été ravagés, des planches
entières de légumes et de fleurs ont été littéralement hachées.
Une hirondelle a été ramassée morte, tuée par la grêle. Enfin, dans
la plupart des habitations, ce n'étaient que débris d'ardoises, de
carreaux et de plâtre.
Personne
n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.
Ce
cataclysme, ne paraît pas d'ailleurs s'être étendu sur toute la
contrée. Il s'est fait sentir surtout sur une partie des cantons de
Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully.
Sur
le territoire de la commune du Molay, une femme âgée, conduisant une
vache, a été tuée par la foudre, ainsi que la Vache, qui a été
portée à plus de vingt mètres de l'endroit où elle a été frappée.
Une autre femme de 28 à 30 ans, qui se trouvait à quelques pas de la
première, est restée paralysée.
On
nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze
centimètres. On s'accorde heureusement jusqu'à présent à constater
que les désastres sur les récoltes ne sont pas aussi considérables
qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage à sévi, beaucoup de
pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1858 - Nouveaux orages.
-
Samedi, vers cinq heures du matin, de violents déchirements du
tonnerre, accompagnés d'éclairs continus, vinrent surprendre et
réveiller brusquement notre population. Après une nuit dont la
fraîcheur n'était pas de nature à le faire appréhender, un nouvel
orage éclatait sur la ville, et pendant près de deux heures, une pluie
torrentielle s'étendait sur la contrée. La foudre est tombée à
plusieurs endroits sans causer d'accidents notables. Un des deux sapins
situés sur le bord de la route de Port, à la sortie de l'octroi, a
été fendu dans toute sa longueur, deux poules, qui s'étaient
réfugiées sous cet arbre, ont été asphyxiés. Aucun sinistre
regrettable n'a été signalé.
Hier
matin, lundi, à dix heures, par un vent d'est assez froid, une
bourrasque, entremêlée de tonnerre et d'éclairs, de pluie et de vent,
et venant dans la direction de l'ouest, s'est de nouveau abattue sur
Bayeux. Pendant une heure, la pluie est tombée avec abondance ; le
reste de la journée a été beau.
Heureusement
que ces deux orages n'étaient pas compliqués de ces énormes grêlons
et morceaux de glace qui avaient, dans la soirée de mercredi, jonché
nos habitations et nos jardins d'une masse de débris de toute sorte. Le
séminaire de Villiers surtout a beaucoup souffert de la violence de cet
orage. Là sont tombés de gros morceaux de glace, et en telle
abondance, que les toitures en ardoise de l'établissement en ont été
littéralement broyées. On n'évalue pas le dégât à moins de dix
mille francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1858 - Nouveaux orages.
-
De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une
partie de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà
mentionné, parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des
résultats regrettables.
La
foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée.
Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut
jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été
dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres
bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être
retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un
lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte
au cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une
légère brûlure. Personne autre n'a été blessé.
Presqu'au
même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant
à M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché
là un abri et en blessai une quatrième.
Le
tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines,
notamment, dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé,
jusqu'à présent, qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.
Le
même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de
véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une
violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi
les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.
Mardi,
à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue
pendant un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie
torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée
et la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Octobre
1860 - Un bel acte. -
Le 5 de ce
mois, en descendant d'un train à la gare de Montebourg, un voyageur, M.
L.... V...., entrepreneur de travaux prés Tilly-sur-Seulles, perdit une
liasse de billets de banque, se montant à la somme de 6 000 fr., qui
furent trouvés, après le départ du train, par le sieur Daulne,
facteur à cette gare, et le sieur Lefebvre, piqueur de la voie,
lesquels s'empressèrent d'en faire la remise su chef de gare.
Le
propriétaire des billets étant revenu les réclamer, le chef de gare
les lui rendit, après s'être assuré de son identité.
Pour
récompenser les sieurs Daulne et Lefebvre d'une action qui, à la
vérité, n'était que l'accomplissement d'un stricte devoir, mais qui,
en définitive, faisait M. V.... riche de 6 000 fr. de plus, ce dernier
eut la générosité d'offrir à ces deux employés une pièce de 50 c.,
qu'ils ont eu la générosité de refuser.
Qu'on
dise encore que la vertu n'est pas récompensée ! ( Messager de la
Manche )
Novembre
1860 - Une fabrique de chandelles.
-
Une enquête portant sur la demande de la dame veuve Lapersonne,
fabricante de chandelles à Tilly-sur-Seulles, tendant à obtenir
l'autorisation d'établir, rue Saint-Sauveur, 43, une fabrique de
chandelles,
sera ouverte, le mardi 27 du courant, devant M. le commissaire du 1er
arrondissement, au commissariat central, à la préfecture, de 10 heures
du matin à 4 heures du soir. ( L’Ordre et la
Liberté)
Avril
1864 -
Par arrêtés en date du 16 mars.
- Un
arrêté de M. le préfet du Calvados, a classé au rang des lignes
d'intérêt, sous le nº 24, le chemin tendant de Tilly-sur-Seulles à
Norrey, par les bourgs de Cristot et de Mesnil-Patry. (l’Ordre et la
Liberté)
Décembre
1864 -
Tribunal correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. Lentaigne,
vice-président. Audience
du 1er Décembre1864.
-
Auguste-Eugène Allain, ouvrier charron chez M. Verdant, forgeron
à Tilly-sur-Seulles . se présente sous la prévention d'avoir, à
Tilly-sur-Seulles, le 7 août 1864, fait usage d'un timbre-poste
oblitéré.
Allain
nie sa culpabilité. Il dit avoir mis sur sa lettre un timbre-poste
intact. Il ne paraît pas doué d'une intelligence remarquable.
Condamnation.
10 fr. d'amende. Sans
défenseur. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1864 -
Les télégraphes communaux.
- On
parle, avec raison et talent,
des chemins de fer vicinaux ; voici maintenant les télégraphes
communaux. Il est question
de donner suite à la circulaire du 30 juillet dernier, par laquelle M.
le directeur général des lignes télégraphiques exposait aux préfets
et aux Conseils généraux tout un
système de création de bureaux télégraphiques dans les cantons et
dans les communes.
Un
appareil serait placé dans une salle de la mairie, et le secrétaire
municipal ou l'instituteur serait chargé de le diriger. Ceux-ci
seraient rétribués à raison de 30 centimes par dépêche de départ,
et de 15 centimes par dépêche d'arrivée ; l'appariteur le concierge
ou le garde champêtre porterait les dépêches à domicile, moyennant
15 centimes.
Les
frais d'établissement de ces lignes seraient supportés par les
communes, et l'administration télégraphique se chargerait de leur
construction moyennant une indemnité de 120 francs par kilomètre de
ligue neuve, et 60 francs par kilomètre de fils à placer sur des
poteaux déjà existants. (l’Ordre et la Liberté)
Février
1865 -
Les récompenses. -
L'administration
municipale de Tilly-sur-Seulles avait promis, il y a un an, que des
primes et médailles seraient décernées pour encourager le commerce
des grains dans la nouvelle halle qui s'élève désormais sur la place
publique.
Lundi
dernier, 6 février, était le jour marqué pour en faire la
distribution. Rien n'avait été négligé pour relever l'éclat de
cette fête, dont M. le vicomte de Blangy, conseiller d'arrondissement,
a bien voulu accepter la présidence. Grâce au généreux concours de
cet homme dévoué à l'intérêt de son pays, grâce à celui de MM.
Douesnel, député, et Georges Simon, conseiller général, ces
encouragements ont pu être établis, et, par suite, le commerce des
grains a gagné à Tilly une importance très considérable.
Six
primes de 100 et de 50 francs, deux médailles d'or et trois médailles
d'argent ont été successivement décernées, tant pour les achats et
ventes de grains, que pour les ventes de bestiaux dans les foires
mensuelles qui se tiennent le premier lundi de chaque mois.
M.
de Blangy a adressé une allocution remarquable aux lauréats, en
rappelant les bienfaits du commerce et de l'agriculture.
Cette
journée s'est terminée par un brillant feu d'artifice, précédé d'un
banquet, qui s'est tenu dans les antiques salons, sous les vieilles
voûtes du château, autrefois l'ornement de la localité, et qui
aujourd'hui, hélas ! il y a lieu de le craindre, est bientôt sur le
point de disparaître. (l’Ordre et la
Liberté)
Février
1865 -
Tribunal Correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. Lentaigne. Vice-président M. Bailleul. substitut de M. le
procureur impérial, occupant le siége du ministère
public. Audience du 11 février.
-
Saffray (Isidore), demeurant à la Plinchette, canton de Flers,
est prévenu :
1º
d'avoir été trouvé, le 21 janvier 1865, à Tilly-sur-Seulles, en
état de vagabondage.
2º
d'avoir été trouvé mendiant, le même jour et au même lieu.
Saffray
déclare qu'il n'était pas en état de vagabondage. Il a, en effet, une
profession, qui est celle de marchand de peaux de lapins et de chiffons,
mais, s'il faut l'innocenter sur le fait de vagabondage, il ne peut
s'élever aucun doute sur le chef de la prévention relatif à la
mendicité.
Condamnation
1 mois d'emprisonnement.
(l’Ordre et la Liberté)
Février
1865 -
Tribunal Correctionnel de Caen.
- Présidence
de M. Lentaigne. Vice-président M. Bailleul. substitut de M. le
procureur impérial, occupant le siége du ministère public.
Audience
du 11 février.
- Margueritte
(Jean-François), dit Chibotte, demeurant à Tilly-sur-Seulles,
journalier, se présente comme prévenu d'avoir, le 24 janvier dernier,
sur la route de Hottot-les-Bagues à Tilly-sur-Seulles :
1º
chassé sans permis de chasse.
2º
chassé en temps de neige.
Margueritte
est un chasseur de profession, il a déjà subi huit condamnations pour
faits de chasse. Il a le bonheur de pouvoir nier sa culpabilité dans
les faits qu'on lui reproche, le procès-verbal rédigé contre lui
n'étant pas très précis.
Dans
le doute sur sa culpabilité, il est acquitté et renvoyé sans dépens.
Il était sans défenseur.
(l’Ordre et la Liberté)
Juin
1865 -
Par un arrêté, en date du 31 mai.
- Pris
sur les propositions de M. l'agent-voyer en chef, M. le préfet a
classé au rang des lignes vicinales d'intérêt commun sous le nº 36
un chemin tendant de Noron à Tilly-sur-Seulles.
Ce
chemin s'embranche dans la commune de Noron sur la route impériale nº
172 de Granville à Bayeux, au lieu dit Dodigny, traverse la Dromme au
pont Senot, passe à peu de distance de l'église de Noron, emprunte
dans la commune de Saint-Paul-du-Vernay la partie de la moyenne
communication nº 13 comprise entre le carrefour du Bas-Mongard et le
carrefour de la rue aux Vaches, longe la commune d'Arganchy aux abords
du carrefour des Hérichons, longe l'extrémité de la commune de Trungy,
pénètre dans la commune de Juaye-Mondaye, traversant la rivière
d'Aure au moulin de Juaye, passe au haut de la Roche, près de l'abbaye
de Mondaye et se termine à la chapelle de
Couvert sur la grande communication nº 7 bis, de Creully à Villers. (l’Ordre
et la Liberté)
Juin
1865 -
L’éducation des filles.
- M.
le ministre de l'instruction publique vient d'adresser une circulaire
aux préfets, relative à la création d'écoles spéciales de filles et
à la fixation du traitement des instituteurs adjoints, institutrices et
institutrices adjointes.
Cette
circulaire nous apprend qu'un projet de loi qui va être très
prochainement soumis aux délibérations du Conseil d'Etat et des
chambres contient, entre autres dispositions :
1º la création d'écoles spéciales de filles dans les communes
de cinq cents âmes et au dessus qui en sont encore dépourvues.
2º la fixation à 500 fr. du minimum de traitement des
instituteurs adjoints, et elle a pour objet d'ouvrir une enquête
destinée à faire connaître la situation actuelle du service, la
situation de ce même service après l'application de la loi nouvelle,
et par suite les charges qui incombent aux départements et l'Etat dans
la dépense future. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1865 -
L’orage. -
L'Écho
bayeusain nous apprend que jeudi, pendant l'orage qui a éclaté sur la
contrée, la foudre est tombée sur le clocher septentrional de la
cathédrale, le fluide électrique suivant le paratonnerre n'a laissé
aucune trace de son passage.
La
foudre serait aussi tombée sur l'église d'Audrieu, et aurait causé
d'assez grands désordres dans la couverture.
Dans
cette partie du canton de Tilly, la pluie était tellement abondante que
la voie du chemin de fer a été pendant quelque temps submergée.
On
nous écrit que, par suite de cet orage, les blés ont été un peu
versés, on a pourtant l'espoir qu'ils se redresseront. (l’Ordre et la
Liberté)
Juillet
1865 -
Difficile sauvetage. -
Il y a
quelques jours, un maire d'une commune voisine de Tilly, accompagné de
deux chiens d'une fidélité à toute épreuve, cheminait tranquillement
sur le bord de la Seulles, lorsque tout-à-coup il trébucha et tomba
dans la rivière assez profonde en cet endroit. Ses cris, mêlés aux
hurlements des chiens, ne tardèrent pas à attirer des habitants, qui
voulurent immédiatement se jeter à l'eau afin de lui porter secours,
mais on avait compté sans les chiens, qui, les yeux en fureur,
défendirent les abords de la rive, menaçant de mordre ceux qui, plus
hardis, voulaient passer outre.
C'en
était fait du maire, si, sur ces entrefaites, un habitant de la commune
du fonctionnaire n'était venu à passer, et n'eût maîtrisé les
chiens avec lesquels heureusement il était familier.
Pendant
qu'il contenait ces animaux, on retira de l'eau le maire qui était sur
le point de disparaître, et auquel on s'empressa de donner tous les
soins que réclamait sa position.
(l’Ordre et la Liberté)
Mars
1866 -
Démolition. -
On travaille en ce moment à démolir en partie le château de
Tilly-sur-Seulles, l'un des plus remarquables du département par ses
vastes proportions et qui rappelait l'opulence de son illustre
fondateur, M. de Fontette, intendant de la généralité de Caen. Il
n'en restera plus que la partie centrale, les deux ailes sont
condamnées à disparaître.
Situé
au centre d'une vaste et verdoyante prairie, adossé au pied d'une
magnifique colline couronnée d'un bois d'agrément, entouré de belles
avenues qui se déroulaient de part et d'autre, ce monument offrait un
tableau des plus charmants.
Les
avenues ont successivement disparu, les derniers arbres de la colline
ont été rasés cette année, l'édifice lui-même va être réduit à
des proportions relativement très modeste, c'est une perte pour
le bourg de Tilly dont il faisait le principal ornement.
Juin
1866 -
Un incendie. - Dans
la nuit de vendredi à samedi dernier, un incendie a éclaté à
Tilly-sur-Seulles, avec la même violence et précisément dans le même
voisinage que celui dont nous avons parlé il y a quinze jours.
Toute
la population est encore une fois accourue, mais, malgré de prompts
secours, un bâtiment couvert en paille et long d'environ 30 mètres a
été la proie des flammes.
La
perte, d'environ 4000 francs, est couverte par une assurance.
M.
le procureur impérial et M. le juge d'instruction ont fait lundi une
descente sur les lieux.
Le
nommé Victor Halley, propriétaire de ladite maison et sur lequel
planent de graves soupçons, aurait été mis en état d'arrestation. Il
est à désirer que le coupable ne reste pas un inconnu, car ces deux
sinistres ont jeté la terreur dans toute la commune.
Juillet
1866 -
Les sapeurs-pompiers. - M.
le maréchal ministre de la guerre vient de mettre à la disposition de
l'autorité municipale de Tilly-sur-Seulles, pour le service de
la compagnie des sapeurs-pompiers, 20 fusils à silex, n° 1, de
voltigeurs.
Janvier
1867 -
Une grande misère.
- Lundi soir,
7 courant, un pauvre mendiant portant sur son extérieur toutes les
empreintes d'une grande misère, se présenta chez la dame veuve
Frandemiche, cultivatrice à Tilly-sur-Seulles, pour y réclamer
l'hospitalité.
Il
y fut charitablement accueilli, soupa avec les gens de la ferme, et y
reçut la nuit un gîte aussi convenable que possible.
Le
lendemain matin, on l'a trouvé mort dans son lit. Son identité n'est
pas encore bien constatée, mais il aurait déclaré être de la commune
de la Lande-sur-Drôme, près Caumont.
Mars
1867 -
Un outrage. -
Paul Margueritte, cultivateur à Tilly-sur-Seulles, ayant
outragé l'adjoint et le garde champêtre de sa commune, paiera une
amende de 16 francs.
Septembre
1867 -
Un incendie. -
Le jeudi 26 septembre, sur les trois heures du soir, un incendie
a éclaté à Tilly-sur-Seulles, le village de Montilly, dans une maison
appartenant
au sieur Isabelle, négociant à Caen, et occupée par le sieur Charles
Godard.
Le
feu a commencé dans un hangar rempli de bois et attenant à cette
habitation, dont le toit couvert en chaume a été bientôt consumé.
Quatre
cent bottes de foin, quelques sacs de blé et d'orge ont été détruits
et, sans de prompts secours, on aurait eu à redouter de bien plus
grandes pertes. Le dommage total est évalué à 1500 francs. Les
circonstances dans lesquelles le feu a pris feraient croire à la
malveillance.
Janvier
1868 -
Une querelle. -
Dimanche dernier, le paisible village de Tilly-sur-Seulles a
été le théâtre d'une scène mémorable. C'était en face le
presbytère.
Une
boulangère et une bouchère avaient commencé à échanger, à propos
d'une querelle insignifiante, force gros mots, puis la dispute
s'enveniment, la boulangère s'arma d'un
balai d'une propreté douteuse, dont elle badigeonna de la bonne
façon, le visage de son antagoniste.
Heureusement
que diverses personnes survenues fort à propos arrêtèrent le bras de
la victime, qui armée d'un long coutelas, (accessoire obligé de son
métier), jurait de tirer vengeance
de l'affront dont elle venait d'être l'objet.
Janvier
1868 -
Une querelle. -
Le mardi suivant, une autre scène non moins regrettable a eu
lieu dans le même endroit.
Il
s'agissait encore de deux femmes, les deux belles-sœurs, s'il vous plaît,
qui en sont venues aux mains, en plein village.
Dans
la bagarre, la cruche de l'une des ménagères s'est trouvée cassée,
elle a prétendu s'en dédommager, en s'emparant de la culotte du mari
de son adversaire.
Les
choses en sont là, quant à présent. Reste à savoir si les époux de
ces deux femmes irascibles..... pousseront le dévouement jusqu'à
......... pousser leurs querelles.
Mars
1868 -
Un incendie. -
Le 21 de ce mois, à deux heures et demie du matin, un incendie,
attribué à la malveillance a éclaté en la commune de
Tilly-sur-Seulles, et à consumé quatre maisons d'habitation
appartenant aux nommés Dalibert Alexandre, menuisier ; Fierralle
Pierre, tisserand ; Gosselin Philippe, journalier ; Palfresne Aimé,
cultivateur ; Leconte Pierre, boulanger, et la veuve Asselin, dentellière.
Août
1868 -
La récolte des pommes. -
Il résulte des plus récentes communications faites à la
Société centrale d'agriculture, que la récolte des pommes, dans les
contrées à cidre, sera cette année, d'une abondance extraordinaire.
Août
1868 -
Un incendie. -
Les habitants de Tilly ont été surpris dimanche matin, à 5
heures, par le son du tocsin, un incendie venait de se déclarer dans
l'écurie dépendant
de l'auberge Saint-Pierre, tenu par le sieur Le Monnier, écurie pouvant
contenir 100 chevaux.
Le
feu a fait des progrès si rapide que ce bâtiment a été entièrement
consumé en un clin d'œil. La perte consiste, pour l'aubergiste, en
6000 bottes de foin, 100 douzaines de cercles,
d'autres céréales et fourrages, et quelques ustensiles.
Les
sieurs Marie, maçon, et Charles Lebas, boucher, ont également
éprouvé d'assez grands dommages, ce dernier a perdu, entre autre
choses, 3000 bottes de foin.
Ce
n'est qu'après un travail de deux heures que les pompiers de Tilly et
ceux de Lingèvres se sont rendus maîtres du feu. Tout le monde, du
reste, a bravement fait son devoir.
On
attribue ce sinistre à l'imprudence d'un domestique, qui s'étant
endormi derrière l'attelage de son maître, marchand de chevaux à
Saint-Lô, aurait laissé tomber une allumette enflammée dans la
paille. Cet homme était encore assoupi quand on a été assez heureux
pour le dégager de l'écurie, où il aurait infailliblement péri
au milieu des flammes si
on ne lui eut porté
secours.
Mars
1869 -
Un incendie. -
Le 21 de ce mois, à deux heures et demie du matin, un incendie,
attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de
Tilly-sur-Seulles, et à consumé quatre maisons d'habitation
appartenant aux nommés Dalibert Alexandre, menuisier ; Fierralle
Pierre, tisserand ; Gosselin Philippe, journalier ; Palfresne Aimé, cultivateur
; Leconte Pierre, boulanger, et la veuve Asselin, dentellière.
Juin
1869
- Élection.
- L'élection
d'un conseiller général dans le canton de Tiily a donné le résultat
suivant : M. David Beaujour, ayant obtenu 1,247 suffrages a été élu ;
M. le marquis de Blangy n'a obtenu que 1,019 voix.
Août
1869 -
Fait divers.
- Les
habitants de Tilly ont été surpris dimanche matin, à 5 heures, par le
son du tocsin : un incendie venait de se déclarer dans l'écurie
dépendant de l’auberge St-Pierre, tenu par le sieur Le;
Monnier, écurie
pouvant contenir 100 chevaux.
Le
feu a fait des progrès si rapides que ce bâtiment a été entièrement
consumé en un clin d’œil. La perte consiste, pour l'aubergiste, en
6,000 bottes de foin, 100 douzaines de cercles, d'autres
céréales et fourrages, et quelques ustensiles. L'immeuble seul était
assuré.
Les
sieurs Marie, maçon, et Charles Lebas, boucher, ont également
éprouvé d'assez grands dommages, ce dernier a perdu, entre autre
choses, 3.000 bottes de foin.
Ce
n'est qu'après un travail de deux heures que les pompiers de Tilly et
ceux de Lingèvres se sont rendus maîtres du feu. Tout le monde, du
reste, a bravement fait son devoir.
On
attribue ce sinistre à l'imprudence d'un domestique, qui s'étant
endormi derrière l'attelage de son maître, marchand de chevaux à
Saint-Lo, aurait laissé tomber une allumette
enflammée dans de la paille. Cet homme était encore assoupi quand on a
été assez heureux pour le dégager de l'écurie, où il aurait
infailliblement péri au milieu des
flammes si on ne lui eût porté secours. La perte totale s'élève à
20,000 fr.
Novembre
1869 - Fait divers.
- Un
bureau
télégraphique municipal vient d'être ouvert à Tilly-sur-Seulles.
Février
1870 - Fait divers
- Vendredi
dernier, à Tilly-sur-Seulles, vers 8 heures du soir, en l'absence de
ses parents, le jeune Désiré Marguerite, âgé de 3 ans, s'amusait â
allumer de la paille qui se trouvait dans la maison lorsque le feu prit
à ses vêtements. Cet enfant voulut se sauver en courant, mais il ne
fit qu'aggraver sa. position,
le vent augmentant la force du feu. Le malheureux enfant eut tout
le haut du corps brûlé, il est mort dans la soirée.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons,
divisés en huit compagnies chacun.
Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons
de; Caumont,
Villers-Bocage, Aunay, Beny-Bocage, Condé-sur-Noireau,
St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.
Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Evrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.
Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à
Bayeux.
Juin
1871 -
Fait divers.
- Le
17 de ce mois, vers 11 heures 1/2 du matin, la dame Roussel, demeurant
à Tilly-sur-Seulles, en voulant mettre de l'huile dans l'engrenage de
son moulin, fut prise par ses vêtements, le sieur Jules Perré, garçon
meunier, accouru au secours de sa maîtresse, fut également pris par
ses vêtements. Tous deux furent entraînés par le mouvement du
moulin et tout allèrent avec lui à toute vitesse. Un des enfants,
âgé de 4 ans, appela son frère, âgé lui-même de 15 ans, lequel
arrêta le moulin.
La
dame Roussel fut retirée contusionnée, quant au malheureux Perré, il
était mort, victime de son dévouement.
Janvier
1872 - Fait divers.
- Entre
les communes de Tilly-sur-Seulles et de Bucéels, il existait une
passerelle, dite des Marais, qui s'est brisée par suite d'usure.
L'absence de cette passerelle cause un préjudice sérieux aux
ouvriers du pays, qui sont obligés, quand leur travail les appelle d'un
côté ou de l'autre du marais, de faire 3 kilomètres. Nous pensons
qu'il suffira de signaler cet état de chose aux municipalités de
Bucéels et de Tilly,
pour qu'elles prennent les mesures nécessaires pour y remédier.
Février
1872 -
Fait divers.
- L'un
de ces samedis, Brindosier, marchand de bourriches à Cristot, fit
rencontre, à la boucherie de Tilly, d'un de ses amis de bouteille, habitant
Bucéels.
Ils
se serrèrent la main, et après avoir absorbé la goutte de l'amitié,
reprirent à leur bras le panier à anses traditionnel, rempli de
provisions, et se quittèrent en se donnant rendez-vous
pour le samedi suivant.
Mme
Brindosier, qui
attendait impatiemment son époux, à l'arrivée de celui-ci s'empara du
panier pour en extraire le contenu, mais soudain, rouge de Colère, elle
s'écria :
-
Cornes de bœuf ! Brindosier, t'as co fit des bêtises... J'te demande
eune tête d'cochon, et tu m'apporte un gigot de mouton.
Brindosier
se rendit immédiatement compte de ce qui s'était passé : les deux
amis, sans le vouloir, avaient échangé leurs paniers.
Et
pour avoir la paix et son panier, il fallut que Brindosier se rendît à
Bucéels, où il fût très-mal reçu par la femme de son ami, qui lui
jeta à la tête celle du cochon, que le marchand
de paniers reçut fort adroitement dans ses bras.....
A
la grande jubilation des assistants, qui trouverait que, dans cette
position, Brindosier ressemblait à ce saint de l'Évangile tenant sa
tête dans ses deux mains.
Décembre
1872 -
Café chantant.
- Le
ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents
auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts,
de veiller avec un redoublement de zèle et d'attention, à ce que
les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les
divertissements enfin pouvant porter atteinte
à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.
Décembre
1872 -
Cartes-poste.
- Il
va être établi des cartes-poste qui seront vendues par
l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise
dans tout le territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse
d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en
Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands
service.
Janvier
1873 -
L'Ouragan
de dimanche.
- Les
prédictions de nos astronomes qui nous ont annoncé les tempêtes pour
la dernière dizaine de janvier s'accomplissent.
Un
véritable ouragan s'est déchaîné dimanche au soir sur nôtre pays.
Accompagné
d'une pluie torrentielle, il a duré près de trente-six heures,
torturant les arbres, faisant voler les ardoises, ébranlant les
cheminées et retournant avec une prestesse de prestidigitateur les
parapluies qui s'aventuraient dans les rues.
Dans
la soirée de dimanche, il a pris des proportions inquiétantes. Le vent
mugissait d'une manière effroyable et menaçait d'enfoncer les
fenêtres sous sa violence. Ces rafales étaient accompagnées de
grêle, d'éclairs et de tonnerre.
Cet
orage nous est également Signalé de Bayeux, de Lisieux, de Rouen, de
Paris, etc...... A Paris surtout, sa violence a été extrême, la
foudre a frappé plusieurs personnes, des passants et jusqu'à des
voitures ont été renversés, des toitures enlevées, les spectacles
interrompus même à l'Odéon, il y a eu un moment de panique
indescriptible.
Aux
portes de Caen, la force de l'ouragan a brisé le calvaire de St-Pierre
à un mètre du sol, sur la route de Bayeux, un cabriolet a été enlevé et les
voyageurs jetés sur le sol, la foudre est tombée sur divers points.
A
Tilly-sur-Seulles,
l'ouragan à enlevé la toiture de l'église, renversé les murs,
bouleversé les étables, déraciné les pommiers, une pierre énorme a
été enlevée par le vent et transportée à plus de cinquante mètres.
L'ouragan s'est dirigé vers le midi.
Juillet
1873 - Avis.
- Le
maire de la commune de Tilly-sur-Seulles porte à la connaissance du
public que la louerie et l'assemblée de la Madeleine auront lieu cette
année le dimanche 20 juillet.
Décembre
1875
-
Enfant brûlé.
- Dimanche,
un incendie a éclaté an domicile de la fille Ruffier, journalière à
Tilly-sur-Seulles, et a consumé son petit mobilier qui est estimé 100
fr., non assuré. La perte pour le propriétaire, M Tahère, maire de
Tilly-sur-Seulles, est de 80 fr. environ. Cet incendie a été causé
par l'imprudence du jeune Adrien Ruffier, âgé de 4 ans, qui était
resté seul avec son frère Cyprien, âgé de 3 mois, ce dernier a été
asphyxié.
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