1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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TILLY  s/  SEULLES

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Tillois, Tilloises

1410  -  En 1410, le roi d'Angleterre fit raser la forteresse de Tilly-Verolles (Tilly-sur-Seulles), il ordonna à toutes les femmes, dont les maris tenaient le parti du roi de France, de sortir de la province, sous huit jours, sous peine de prison. Cette dernière mesure avait pour objet d'empêcher que ces femmes, restées en Normandie, ne fissent parvenir à leurs maris absents une partie quelconque de leurs revenus.  

 

Janvier 1829   -   Les accidents.   -   Depuis quelques jours on n'entend parler dans la ville et les environs que de morts subites et d'accidents de toutes espèces.

-   Lundi dernier, le nommé Le Ligois de Tilly-sur-Seulles se trouva excité par une espèce de défit assez commun chez les gens de la campagne à boire beaucoup d'eau-de-vie, on dit qu'il en avala une pinte en fort peu de temps, le lendemain matin on le trouva mort sur le bord de la grande route près de Juvigny.

Il est probable que l'ivresse l'ayant fait tomber, il aura été saisi par le froid qui l'aura glacé.

-   La même nuit a été fatale à un habitant de la commune de Sannerville, qui a aussi été trouvé le lendemain mort ou mourant sur la bruyère de Troarn où il avait probablement passé la nuit sans pouvoir retrouver sa route.

-   Jeudi matin, un de nos concitoyens, âgé de 38 ans et père de famille, a glissé dans la rue, il est tombé de sa hauteur sur le pavé. L'autopsie cadavérique a prouvé que cette chute était cause de sa mort, et qu'il n'y avait ni apoplexie ni rien de semblable, mais à peine a-t-on pu trouver au cervelet l'indice de la commotion qui a dû occasionner une mort aussi terrible et aussi prompte. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Avril 1830   -   Drame conjugal évité de justesse.   -   A la suite d'une discussion assez chaude, dit-on, dimanche dernier la femme d'un sieur G ......, mercier à Tilly-sur-Seulles, alla se jeter à la rivière qui coule à quelque distance du bourgs, après avoir eu la précaution d'ôter ses boucles d'oreilles et bagues, et de les remettre à une voisine pour le donner à son mari.

L'époux averti aussitôt conçut des soupçons, et courut sur les traces de sa moitié qu'il vit se jeter à l'eau, il s'y jeta lui-même, comme tout bon mari doit le faire en pareil cas surtout quand il sait nager, et il la ramena bien vivante sur le bord.

On ajoute que rentrée chez elle cette femme s'est frappée à la gorge, mais que la blessure n'est pas dangereuse. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1830   -   Une servante de 16 ans récidive.   -   Une jeune fille arrivant à sa 16e année, Thérèse Vintras, servante à Tilly-sur-Seulles, vola, le 22 novembre dernier, une camisole et quelques autres objets à sa maîtresse. Ayant eu connaissance que l'on s'était aperçu de la soustraction, elle prit la fuite. Cependant une information se fit, par suite de laquelle on a su qu'un an auparavant cette fille avait volé à Cahagne, arrondissement de Vire, et sa commune natale, une somme de 80 fr., et qu'elle avait commis le vol dans une maison voisine de celle où elle était servante, en cassant un carreau et en passant par la fenêtre.

Quoique, d'après les soupçons qui avaient plané sur elle la fille Vintras eût avoué sa faute, sa jeunesse, ses marques de repentir, lui avaient valu grâce, et l'affaire n'avait point été éventée, lorsque le second fait est venu prouver que la leçon n'a été pour elle d'aucun fruit.

Le tribunal ayant reconnu qu'elle a agi avec discernement, l'a condamnée par défaut à 2 années d'emprisonnement et 5 de surveillance. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    Célébration de la fête nationale du Roi.   -    Le bourg de Tilly-sur-Seulles a célébré avec une pompe inaccoutumée le jour St-Philippe. Dès la veille, pour faire participer les pauvres à cette solennité nationale, 600 livres de pain furent distribuées aux pauvres, le même jour des décharges de mousqueterie et le son des cloches annoncèrent la fête, qui le lendemain commença de la même manière. A une heure, un banquet de 120 couverts, auquel prenaient part toutes les autorités du lieu, a donné à l'assemblée l'occasion de manifester son patriotisme. Des feux de file et de peloton ont accompagné chacun des toasts qui ont été portés. Le soir une illumination brillante et des danses exécutées au chant de la Marseillaise et de la Parisienne, vinrent prolonger les plaisirs de la population. (Le Pilote du Calvados)  

 

Mai 1831    -    Les listes électorales.   -    C'est vendredi à minuit, 13 du présent mois, que le registre destiné à recevoir les noms des citoyens qui réunissent les capacités électorales, sera clos. Il n'y a donc point de temps à perdre pour faire les démarches nécessaires pour parvenir à l'inscription.

Les citoyens ayant droit de requérir cette inscription ne doivent pas oublier que c'est sur les listes qui se dressent actuellement que les prochaines élections seront faites, et qu'il n'y aura point de tableau de rectification comme sous l'empire de la précédente législation électorale. Ceux qui ne seraient pas inscrits avant samedi prochain, ne pourraient songer à exercer leur droit civique qu'en 1832, et l'importance des élections qui auront lieu probablement dans le courant de juin, leur fait un devoir de ne pas négliger de se faire inscrire. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1833    -    Un ouragan.   -    La tempête qui a éclaté avec tant de violence dans la nuit du 14 au 15 de ce mois a occasionné de grands ravages. Des pans de murs, des cheminées entières ont été renversées sur les toits et dans les rues. Une vingtaine d'arbres de la plus belle venue ont été abattus sur le Cours et dans le jardin de la Préfecture. Une foule d'autres, fortement ébranlés, annoncent une chute prochaine.

On attend avec inquiétude des renseignements sur les désastres que l'ouragan a causés dans les campagnes. Nous apprenons déjà que le toit de l'église de Martragny a été considérablement endommagé, que des maisons entières se sont écroulées, et qu'un grand nombre de pommiers ont été brisés ou déracinés dans les cantons de Creully, de Tilly-sur-Seulles et de Bretteville-sur-Laize.

On nous assure qu'une femme a été écrasée, dans la commune de Baron, sous la chute d'une chaumière. Une jeune fille, qui se trouvait auprès d'elle, n'a éprouvé aucun mal. (Mémorial du Calvados)

 

Avril 1834    -   Au feu !   -   Le feu s'est manifesté hier, vers dix heures du matin, dans la principale cheminée de l'auberge occupée par le sieur Lepetit, et située sur la place du marché de Tilly-sur-Seulles.

Après un travail de trois quarts d'heure, les sapeurs pompiers sont parvenus à éteindre complètement cet incendie, qui, par sa violence, menaçait les maisons voisines. On nous signale comme s'étant principalement fait remarquer par leur zèle et leur intrépidité les gardes nationaux James fils et Alexandre Onfroy. (Mémorial du Calvados)

 

Janvier 1843   -  Nouvelles locales.   -  A l'occasion du dernier accident, rappelons comme nouvel avis aux personnes imprudentes qui conduisent des voitures et qui négligent, le plus souvent de guider elles-mêmes leurs chevaux, que le tribunal de Bayeux vient de condamner à deux mois de prison et cinquante francs d'amende, le sieur François Roupnet, domestique à Tilly, convaincu d'avoir fait passer, par imprudence, sa voiture sur le corps du sieur Levêque, vieillard septuagénaire.

Roupnet, avant sa comparution à la barre correctionnelle, avait offert à la victime toutes les indemnités qu'il lui plairait d'exiger. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril. 

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop. 

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles Locale.   -   L'immense quantité de neige tombée dans notre pays, durant la seconde moitié de cette semaine, a rendu excessivement pénible et difficile le service des voilures publiques. La poste elle même a éprouvé des retards de 5 à 6 heures et à présent encore ce n'est que fort avant dans l'après-midi qu'on reçoit les journaux et la correspondance de Paris.

Le dégel qui a commencé dès hier rendra promptement il faut l'espérer, un libre cours à la circulation sur les grandes routes, et le départ et l'arrivée reprendront alors leur régularité accoutumée. Nous n'avons point entendu dire jusqu'à ce moment que cette subite invasion des neiges ait causé aucun accident grave. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Alexandre Lantheuil, âgé de 19 ans, demeurant à Tilly-sur-Seulle, accusé d'un vol de colza au préjudice des sieurs Dumont et Allard, avec circonstances aggravantes de nuit et de complicité, avec un nommé Léon Fontaine et une fille Dargène, contumaces, a été déclaré non coupable et acquitté. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Nouvelles locales.   -   Le 28 décembre, à 9 heures du soir, un violent incendie a éclaté dans la commune de Tilly-sur-Seulles, dans une ferme appartenant à Mme la comtesse de Grenonville.

La fortune du fermier, M. Folliot, a failli être gravement compromise dans ce sinistre. Le feu a pris dans une distillerie d'eau-de-vie, et à consumé près de 100 mètres de couverture, sans attaquer heureusement le corps des bâtiments qui renfermaient une grande quantité de spiritueux.

L'administration locale a, dans cette circonstance, déployé le zèle le plus louable. A la tête des travailleurs, on remarquait le maire, le juge de paix, le curé et son vicaire. On doit les plus grands éloges au dévouement et au sang-froid du sapeur-pompier James et du brigadier de gendarmerie Blandin.

Parmi les personnes accourues des premières sur le lieu du sinistre, on distinguait un des officiers de notre garde nationale, M. Quesnel, qui a dirigé avec une grande intelligence un groupe de travailleurs. .  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1844   -  Nouvelles locales.  -    On nous écrit de Tilly, pour ajouter quelques renseignements à ceux que nous avons publiés sur l'incendie qui a éclaté le 18 décembre dernier, à Tilly-sur-Seulles, dans la ferme de M. Folliot. 

On nous signale comme ayant le plus contribué à éteindre cette incendie ( qui a consumé 50 mètres et non 100 mètres de couverture, comme nous l'avons dit ), MM. Femier, lieutenant de pompiers, Charles Gosselin et Geoffroy fils, qui ont déployé un zèle, une activité dignes des plus grands éloges. (source : Le Haro)

 

Mai 1844   -  Carton de Colza.   -   Jusqu'à ce jour les tiges de colza n'avaient été jugées bonnes qu'à brûler, elles paraissaient échapper à toute application industrielle ; on n'apprendra donc pas sans un véritable intérêt que M. Geoffroy fils, exploitateur actuel du fameux moulin à papier de Tilly-sur-Seulles, vient de leur trouver une destination utile et même commerciale. 

Ce jeune homme s'en sert actuellement pour fabriquer des cartons qui peuvent rivaliser pour la moins avec ceux provenant des chiffons, si même ils ne leur sont pas préférables. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juillet 1844   -  Nouvelles locales.   -   Par suite d'une décision récente de M. le ministre de la guerre, les déplacements suivants vont avoir lieu dans les brigades de gendarmerie du département,  les brigades à cheval de Tilly-sur-Seulles et de Creully passent, la première à St-Sever, la seconde à Bretteville-l'Orgueilleuse, la brigade à pied de Pontfarcy passe à Tilly-sur-Seulles.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1848  -  Cour d’Assises du Calvados.    -   Audience du 2 août.   -   Le 6 mai, on s'introduisit chez la fille Lecointe, à Lingèvres, par la fenêtre dont on avait cassé un carreau, on vola une chemise, deux mouchoirs, une pièce de fil fin.

Cette pièce de fil fut vendue le même jour par un nommé Lebec, journalier sur lequel on retrouva la chemise. Il n'a été condamné qu'à deux ans d'emprisonnement.

 Mondey, âgé de 24 ans, a volé dans le parc de Tilly en mai 1837, une jument, après avoir forcé une des grilles du parc et brisé un cadenas. Ce vol était resté inconnu mais le  coupable, poursuivi en 1848 à Lisieux pour vol d'un cheval, fut alors reconnu comme auteur de celui de la jument.

II a été condamné à cinq ans de réclusion.

 La troisième affaire de la journée était une accusation d'infanticide, qui s'est réduite à celle d'homicide par imprudence. La fille Poirier qui en est reconnue coupable ne subira que deux ans de prison. (source : Le Journal de Honfleur)  

 

Juin 1847   -  Police correctionnelle de Bayeux.   -  Audience du 9 juin 1847.

 Pierre-Laurent Sevêtre, journalier, demeurant à Sallen, subira six mois d'emprisonnement pour vol d'argent dans le comptoir du sieur Achard, marchand mercier à Caumont.

 Jean-Louis Couespel, journalier, demeurant à Tour, a été condamné pour avoir, le 27 avril 1846, volé des objets mobiliers au préjudice du sieur Lemenicier, cultivateur à Cussy, en un an et un jour d'emprisonnement.

— François-Auguste Hardoin, journalier, demeurant à Tilly-sur-Seulles, subira quinze jours de prison, pour avoir, à Port-en-Bessin, détourné une somme de dix francs, au préjudice du sieur Ménage.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1848   -   Cour d'assises du Calvados.   -   Arrondissement de Bayeux.

Présidence de M. Regnauld, Conseiller.

Dans la nuit du 29 au 30 mai 1847, une jument fut volée dans le parc du château de Tilly, au préjudice de Mme de Grenouville.

Pour effectuer ce vol, le malfaiteur avait brisé un cadenas et forcé l'une des grilles de ce parc. L'auteur de ce fait resta longtemps inconnu. Cependant le nommé Ferdinand-Victorien Mondey, âgé de 24 ans, cultivateur, né à Boissey, demeurant à Balleroy, ayant déjà été poursuivi en 1848 pour vol d'un cheval et condamné correctionnellement par le tribunal de Lisieux, l'on obtint dans le cours de l'instruction des renseignements qui le désignaient comme s'étant aussi rendu coupable du vol commis au château de Tilly.

Malgré ses dénégations devant le jury, Mondey a été condamné à 5 ans de réclusion. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -  Présidence de M. le conseiller LOISEL. Audience du 6 août.

Le 16 mai dernier, le nommé Duval, repris de justice, profita de l'absence des époux Geneviève dits Lamare, bouchers à Tilly-sur Seulles, pour briser un carreau de la devanture de leur boutique et s'introduire dans leur domicile. Il venait de monter dans la chambre à coucher quand la dame Geneviève survint, avec deux voisines.

II se réfugia sous le lit, mais il y fut promptement découvert : il avoua qu'il était entré dans le but de voler de la viande et du pain. Le sieur Geneviève averti par sa femme, accourut et arrêta cet audacieux malfaiteur.

Duval subira 6 années de travaux forcés.

   Le nommé Robert, cultivateur, âgé de 36 ans, né et demeurant à St-Quentin-Tassilly, arrondissement de Falaise, était accusé d'avoir, en 1848, fabriqué treize billets faux, sur lesquels il avait apposé des endossements également faux. Robert était parvenu à se soustraire aux recherches de la justice et à se rendre à Paris, où il commit diverses escroqueries.

Au commencement de juillet dernier, il revint dans son pays pour affaires et il fut arrêté dès le lendemain de son retour. Il a été condamné à 6 ans de travaux forcés.

M Brunet, conseiller assesseur, a exercé dans cette affaire les fonctions de président. (source Journal de Honfleur)

 

Septembre 1849   -   Attelage abandonné.   -   Les charretiers ont souvent la déplorable habitude de laisser leurs chevaux en liberté sur la grande route, pour entrer dans les cabarets faire de trop copieuses libations. Dernièrement, sur la route de Bayeux à Tilly-sur-Seulles, un d'entre eux, qui avait abandonné son attelage, a eu son cheval estropié par un voiturier qui passait près de lui.

L'animal blessé a été immédiatement abattu. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1852   -   Le sectaire de la Miséricorde.  -   Nos lecteurs se rappellent que, il y a quelques années, une sorte dé secte ( soit disant religieuse ) s'établit à Tilly-sur-Seulles, sous les auspices d'un certain Michel Vintras, et prit le titre D'œuvre de la Miséricorde.

Après avoir purgé une condamnation correctionnelle pour escroquerie, le prophète Vintras est allé porté ses pénales hors de notre département. Mais la maison qu'il avait fondée à Tilly, renfermait toujours quelques fervents adeptes de sa doctrine, qui s'y livraient, à ce qu'il parait, à des exercices beaucoup moins inoffensifs pour la morale que des dissertations philosophiques.

Hier matin, la justice se transporta, de très bonne heure, à Tilly, précédée par la gendarmerie, et elle fit cerner l'établissement des « Sectaires de la Miséricorde ».

Les habitants du lieu, réveillés en sursaut, eurent beau protester, il leur fallut obéir aux mandats d'amener lancés contre eux, et suivre à Caen M. le commissaire central , qui avait été chargé de mettre ces mandats à exécution. Le résultat de cette razzia a été le dépôt provisoire à l'Hôtel-dieu de trois prêtres interdits et d'un laïque, et l'envoi temporaire dans le couvent de la Charité de quatre jeunes prêtresses auxquelles, sans nul doute, il devrait être beaucoup pardonné !....

L'heureuse issue de cette expédition, conduite avec autant de vigueur que d'intelligence, a produit le meilleur effet sur notre population, qui se montre impitoyable pour tous les jongleurs, et surtout pour ceux qui osent mêler de certaines pratiques religieuses à leurs détestables orgies.

A quatre heures du soir, précédées et suivies d'une foule énorme, les deux voitures arrêtées arrivaient en ville, sous l'escorte de la gendarmerie. Tous les ornements et images religieux trouvés dans la maison de Tilly ont été saisis par M. le commissaire central, et ce fonctionnaire a mis sous les scellés les objets qu'il ne lui a pas été possible d'emporter. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Organisation de pompiers.   -   Il y a par exemple, urgence de voter les fonds dans toutes les communes pouvant s'associer, pour avoir au moins deux corps de pompiers par canton. Nous entrons dans la saison des incendies. Il y a déjà eu des sinistres graves, et malheureusement les cantons dont j'ai le regret d'avoir à faire, comme rappel, l'indication ci-après, sont encore en retard de faire leurs propositions :

Ryes, Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Coulibœuf, Orbec.

J'invite les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28 cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1853   -    On nous écrit de Tilly-sur-Seulles.   -   « La fête de l'Empereur a été célébrée à Tilly, avec le plus grand enthousiasme.

Grâce aux bons soins de M. le maire, tout avait été organisé de manière a ne laisser rien à désirer.

Vers quatre heures de relevée, une foule

considérable stationnait devant les prairies du château et sur la place du marché, où devaient avoir lieu une course au sac, et les exercices du mat de cocagne.

La course au sac, qui a duré plus d'une heure, a piqué vivement la curiosité des assistants, attendu que c'est la première qui ait été exécutée dans notre localité.

Bon nombre de concurrents étaient inscrits ; les prix ont été disputés avec une ardeur incroyable.

Le premier prix, composé d'un gigot de mouton, a été gagné par un enfant de 12 ans, appartenant à une famille de Lingèvres, Le deuxième, composé de deux bouteilles de vin, a été remporté par M. Féron, fils d'un membre du conseil municipal de Tilly. Enfin, le troisième prix, composé d'une cravate, a été obtenu par un nommé Cœuret.

Le soir, les habitations ont été illuminées. La solennité a été terminée par un feu d'artifice. L'ordre le plus parfait n'a pas cessé de régner un seul instant. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1856   -   Incendies.  - La nouvelle est arrivée ce malin à Bayeux, d'un incendie qui aurait éclaté hier à Tilly-sur-SeulIes. Trois maisons auraient été brûlées. La cause de ce sinistre nous est encore inconnue. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La suites des orages.  -   Les renseignements que nous recevons sur l'orage de jeudi, sont unanimes pour constater sa violence, mais, heureusement, il n'a pas causé partout les mêmes dégâts. Il a été particulièrement désastreux pour les cantons de Tilly, de Bourguébus et une partie de celui d'Évrecy.

L'orage de samedi s'est fait sentir avec, une grande force dans les cantons de Creully, de Ryes et de Tilly. Les communes de Bretteville-l'Orgueilleuse et de Coulombs ont en particulier éprouvé des pertes énormes occasionnées par la grêle.

Le même jour, une jeune fille de Crépon, nommée Geneviève Marotte, fut comme enveloppée par le fluide électrique, et renversée sur la roule, entre Amblie et Creully. Des passants la trouvèrent vivant encore, mais sans connaissance et baignant dans son sang. Elle fut transportée à Creully, où tous les soins lui furent prodigués. Son état est toujours des plus alarmants. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1857   -   La saison.  -   L'été a commencé dimanche, à midi trente-cinq minutes, c'est le moment du solstice d'été et des plus longs jours.

Depuis le commencement de l'année, la chaleur n'avait pas encore été aussi intense que ces jours derniers. Le thermomètre de M. Nessy, opticien à Caen, a marqué jusqu'à 32 degrés centigrades au-dessus de zéro.

Les orages ont éveillé la sollicitude sur les blés, qui sont en général assez peu avancés pour que la verse occasionnée ne puisse causer de dommages sérieux, d'un autre côté, les pommes de terre, les betteraves, les avoines et les seigles commençaient à souffrir de la sécheresse ; les pluies leur ont été favorables et n'ont pas, il faut l'espérer, dépassé de beaucoup le nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1857   -   Un concours.  -  Les cultivateurs du canton deTilly sont prévenus qu'une commission a été chargée de désigner les propriétés et les fermes les mieux exploitées, et que la Société d'agriculture décernera des médailles d'honneur aux personne, qui se seront fait remarquer par leur bonne culture et la bonne tenue de leurs exploitations.

Les habitants du même canton sont également prévenus que, le dimanche 7 août, il y aura, a midi précis, à ïilly, un concours de labourage, dans une pièce de terre qui sera ultérieurement désignée.

Ne seront admis à ce concours que les laboureurs domiciliés dans le canton depuis plus d'un an.

Toute espèce de charrue sera admise au concours.

Les charrues seront conduites par les propriétaires, les fermiers, leurs fils ou leurs domestiques, leurs petits valets seulement pourront les accompagner. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1857   -   Un accident.  -  Jeudi dernier, un regrettable accident est arrivé à Tilly-sur-Seulles. Un cheval, attelé à un cabriolet, dans lequel se trouvaient trois personnes, avait pris le mors aux dents, en descendant la côte rapide qui conduit à ce bourg. Craignant d'être précipités d'une grande hauteur par-dessus le mur qui longe la prairie du château, deux des voyageurs s'élancèrent hors de la voiture. L'un d'eux, dans sa chute, a eu les deux jambes cassées, l'autre n'a pas été blessé. Une dame, qui était restée dans la voiture, n'a éprouvé aucun mal.

La victime de cet accident est M. Godefroy, adjoint au maire d'Arganchy, qui voyageait en compagnie de Madame veuve Vallée. Cette dame a dû à son sang-froid d'échapper saine et sauve. Son domestique n'a eu aucun mal. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1857   -  Nouvelles locales.   -   Dimanche dernier, deux hommes en état d'ivresse se dirigeaient vers Tilly-sur-SeulIes montés sur une voiture chargée de pommes. Arrivés au lieu dit « le Pont-de-la-Souris », ils sont  tous deux tombés, celui qui était sur le derrière de la voiture a eu l'épaule fracturée, mais son compagnon, qui était en avant, n'en a pas été quitte à si bon marché : la roue lui a passé sur le corps, et ce malheureux a succombé aussitôt. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   L’orage.   -  Avant-hier mercredi, vers cinq heures du soir, un orage épouvantable a éclaté sur notre ville et sur une partie de notre contrée.

Depuis le matin, l'atmosphère était d'une chaleur écrasante, lorsque tout-à-coup une pluie torrentielle, mêlée de tonnerre et d'éclairs, vint à fondre avec violence, en quelques minutes, les rues inondées n'offrirent plus que de larges ruisseaux, interceptant les communications. Puis une véritable trombe d'énormes grêlons et de morceaux de glace vint compliquer le désastreux effet de cette bourrasque, et causer de grands dégâts dans tous les quartiers. Des toitures en verre, des serres, des cloches à melons ont été complètement brisées, des jardins ont été ravagés, des planches entières de légumes et de fleurs ont été littéralement hachées. Une hirondelle a été ramassée morte, tuée par la grêle. Enfin, dans la plupart des habitations, ce n'étaient que débris d'ardoises, de carreaux et de plâtre.

Personne n'a souvenir, à Bayeux, d'un pareil désastre.

Ce cataclysme, ne paraît pas d'ailleurs s'être étendu sur toute la contrée. Il s'est fait sentir surtout sur une partie des cantons de Balleroy, de Tilly, de Ryes et de Creully.

Sur le territoire de la commune du Molay, une femme âgée, conduisant une vache, a été tuée par la foudre, ainsi que la Vache, qui a été portée à plus de vingt mètres de l'endroit où elle a été frappée. Une autre femme de 28 à 30 ans, qui se trouvait à quelques pas de la première, est restée paralysée.

On nous a montré un glaçon apporté de Creully, d'une largeur de quinze centimètres. On s'accorde heureusement jusqu'à présent à constater que les désastres sur les récoltes ne sont pas aussi considérables qu'on eût pu le craindre. Partout où l'orage à sévi, beaucoup de pommiers ont été dépouillés de leurs fleurs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   Samedi, vers cinq heures du matin, de violents déchirements du tonnerre, accompagnés d'éclairs continus, vinrent surprendre et réveiller brusquement notre population. Après une nuit dont la fraîcheur n'était pas de nature à le faire appréhender, un nouvel orage éclatait sur la ville, et pendant près de deux heures, une pluie torrentielle s'étendait sur la contrée. La foudre est tombée à plusieurs endroits sans causer d'accidents notables. Un des deux sapins situés sur le bord de la route de Port, à la sortie de l'octroi, a été fendu dans toute sa longueur, deux poules, qui s'étaient réfugiées sous cet arbre, ont été asphyxiés. Aucun sinistre regrettable n'a été signalé.

Hier matin, lundi, à dix heures, par un vent d'est assez froid, une bourrasque, entremêlée de tonnerre et d'éclairs, de pluie et de vent, et venant dans la direction de l'ouest, s'est de nouveau abattue sur Bayeux. Pendant une heure, la pluie est tombée avec abondance ; le reste de la journée a été beau.

Heureusement que ces deux orages n'étaient pas compliqués de ces énormes grêlons et morceaux de glace qui avaient, dans la soirée de mercredi, jonché nos habitations et nos jardins d'une masse de débris de toute sorte. Le séminaire de Villiers surtout a beaucoup souffert de la violence de cet orage. Là sont tombés de gros morceaux de glace, et en telle abondance, que les toitures en ardoise de l'établissement en ont été littéralement broyées. On n'évalue pas le dégât à moins de dix mille francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Nouveaux orages.   -   De nouveaux orages sont venus s'abattre ces jours-ci sur une partie de notre contrée. Celui de lundi matin, que nous avons déjà mentionné, parait s'être étendu sur divers points et avoir eu des résultats regrettables.

La foudre est tombée sur le château de Bernesq, occupé par M. Vallée. Elle a, pour ainsi dire, parcouru le vaste édifice depuis le haut jusqu'en bas, visité tous les appartements. La tourelle a été dévastée. Des meubles ont été brisés à l'intérieur, d'autres bousculés et dispersés. Un berceau d'où un enfant venait d'être retiré depuis quelques minutes, a été enlevé et lancé par dessus un lit à l'extrémité de l'appartement. Une domestique a été atteinte au cou par le fluide qui, heureusement, ne lui a occasionné qu'une légère brûlure. Personne autre n'a été blessé.

Presqu'au même moment, la foudre tombait à Saonnet, dans un herbage appartenant à M. Barbey, frappait un arbre, tuait trois vaches qui avaient cherché là un abri et en blessai une quatrième.

Le tonnerre est encore tombé dans plusieurs localités voisines, notamment, dit-on, sur la commune du Molay. On n'a pas signalé, jusqu'à présent, qu'il ait occasionné d'autres accidents graves.

Le même jour, le bourg de Tilly a été inondé pendant une heure par de véritables cataractes, ruisselant par masses torrentielles, avec une violence et une intensité telles que, de mémoire des plus âgés parmi les habitants, on n'avait pas souvenir d'un pareil déluge.

Mardi, à cinq heures après midi, une profonde obscurité s'est étendue pendant un quart d’heure sur toute la ville, puis, tout à[1]coup, ces sombres nuages se sont fondus en une pluie torrentielle qui a duré jusqu' à sept heures. Le reste de la soirée et la journée de mercredi, le temps est resté beau. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1860   -  Un bel acte.   -   Le 5 de ce mois, en descendant d'un train à la gare de Montebourg, un voyageur, M. L.... V...., entrepreneur de travaux prés Tilly-sur-Seulles, perdit une liasse de billets de banque, se montant à la somme de 6 000 fr., qui furent trouvés, après le départ du train, par le sieur Daulne, facteur à cette gare, et le sieur Lefebvre, piqueur de la voie, lesquels s'empressèrent d'en faire la remise su chef de gare.

Le propriétaire des billets étant revenu les réclamer, le chef de gare les lui rendit, après s'être assuré de son identité.

Pour récompenser les sieurs Daulne et Lefebvre d'une action qui, à la vérité, n'était que l'accomplissement d'un stricte devoir, mais qui, en définitive, faisait M. V.... riche de 6 000 fr. de plus, ce dernier eut la générosité d'offrir à ces deux employés une pièce de 50 c., qu'ils ont eu la générosité de refuser.

Qu'on dise encore que la vertu n'est pas récompensée ! ( Messager de la Manche )

 

Novembre 1860   -  Une fabrique de chandelles.   -   Une enquête portant sur la demande de la dame veuve Lapersonne, fabricante de chandelles à Tilly-sur-Seulles, tendant à obtenir l'autorisation d'établir, rue Saint-Sauveur, 43, une fabrique de

chandelles, sera ouverte, le mardi 27 du courant, devant M. le commissaire du 1er arrondissement, au commissariat central, à la préfecture, de 10 heures du matin à 4 heures du soir. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1864   -   Par arrêtés en date du 16 mars.   -  Un arrêté de M. le préfet du Calvados, a classé au rang des lignes d'intérêt, sous le nº 24, le chemin tendant de Tilly-sur-Seulles à Norrey, par les bourgs de Cristot et de Mesnil-Patry. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Tribunal correctionnel de Caen.   -   Présidence de  M. Lentaigne, vice-président.   Audience du 1er Décembre1864.

-        Auguste-Eugène Allain, ouvrier charron chez M. Verdant, forgeron à Tilly-sur-Seulles . se présente sous la prévention d'avoir, à Tilly-sur-Seulles, le 7 août 1864, fait usage d'un timbre-poste oblitéré.

Allain nie sa culpabilité. Il dit avoir mis sur sa lettre un timbre-poste intact. Il ne paraît pas doué d'une intelligence remarquable.

Condamnation. 10 fr. d'amende.  Sans défenseur. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1864   -   Les télégraphes communaux.   -   On parle, avec raison et talent, des chemins de fer vicinaux ; voici maintenant les télégraphes communaux. Il est question de donner suite à la circulaire du 30 juillet dernier, par laquelle M. le directeur général des lignes télégraphiques exposait aux préfets et aux Conseils généraux tout un système de création de bureaux télégraphiques dans les cantons et dans les communes.

Un appareil serait placé dans une salle de la mairie, et le secrétaire municipal ou l'instituteur serait chargé de le diriger. Ceux-ci seraient rétribués à raison de 30 centimes par dépêche de départ, et de 15 centimes par dépêche d'arrivée ; l'appariteur le concierge ou le garde champêtre porterait les dépêches à domicile, moyennant 15 centimes.

Les frais d'établissement de ces lignes seraient supportés par les communes, et l'administration télégraphique se chargerait de leur construction moyennant une indemnité de 120 francs par kilomètre de ligue neuve, et 60 francs par kilomètre de fils à placer sur des poteaux déjà existants. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Les récompenses.   -   L'administration municipale de Tilly-sur-Seulles avait promis, il y a un an, que des primes et médailles seraient décernées pour encourager le commerce des grains dans la nouvelle halle qui s'élève désormais sur la place publique.

Lundi dernier, 6 février, était le jour marqué pour en faire la distribution. Rien n'avait été négligé pour relever l'éclat de cette fête, dont M. le vicomte de Blangy, conseiller d'arrondissement, a bien voulu accepter la présidence. Grâce au généreux concours de cet homme dévoué à l'intérêt de son pays, grâce à celui de MM. Douesnel, député, et Georges Simon, conseiller général, ces encouragements ont pu être établis, et, par suite, le commerce des grains a gagné à Tilly une importance très considérable.

Six primes de 100 et de 50 francs, deux médailles d'or et trois médailles d'argent ont été successivement décernées, tant pour les achats et ventes de grains, que pour les ventes de bestiaux dans les foires mensuelles qui se tiennent le premier lundi de chaque mois.

M. de Blangy a adressé une allocution remarquable aux lauréats, en rappelant les bienfaits du commerce et de l'agriculture.

Cette journée s'est terminée par un brillant feu d'artifice, précédé d'un banquet, qui s'est tenu dans les antiques salons, sous les vieilles voûtes du château, autrefois l'ornement de la localité, et qui aujourd'hui, hélas ! il y a lieu de le craindre, est bientôt sur le point de disparaître. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne. Vice-président M. Bailleul. substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.    Audience du 11 février.

-        Saffray (Isidore), demeurant à la Plinchette, canton de Flers, est prévenu :

1º d'avoir été trouvé, le 21 janvier 1865, à Tilly-sur-Seulles, en état de vagabondage.

2º d'avoir été trouvé mendiant, le même jour et au même lieu.

Saffray déclare qu'il n'était pas en état de vagabondage. Il a, en effet, une profession, qui est celle de marchand de peaux de lapins et de chiffons, mais, s'il faut l'innocenter sur le fait de vagabondage, il ne peut s'élever aucun doute sur le chef de la prévention relatif à la mendicité.

Condamnation 1 mois d'emprisonnement. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1865   -   Tribunal Correctionnel de Caen.   -   Présidence de M. Lentaigne. Vice-président M. Bailleul. substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public.

Audience du 11 février.

-        Margueritte (Jean-François), dit Chibotte, demeurant à Tilly-sur-Seulles, journalier, se présente comme prévenu d'avoir, le 24 janvier dernier, sur la route de Hottot-les-Bagues à Tilly-sur-Seulles :

1º chassé sans permis de chasse.

2º chassé en temps de neige.

Margueritte est un chasseur de profession, il a déjà subi huit condamnations pour faits de chasse. Il a le bonheur de pouvoir nier sa culpabilité dans les faits qu'on lui reproche, le procès-verbal rédigé contre lui n'étant pas très précis.

Dans le doute sur sa culpabilité, il est acquitté et renvoyé sans dépens. Il était sans défenseur. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1865   -   Par un arrêté, en date du 31 mai.   -   Pris sur les propositions de M. l'agent-voyer en chef, M. le préfet a classé au rang des lignes vicinales d'intérêt commun sous le nº 36 un chemin tendant de Noron à Tilly-sur-Seulles.

Ce chemin s'embranche dans la commune de Noron sur la route impériale nº 172 de Granville à Bayeux, au lieu dit Dodigny, traverse la Dromme au pont Senot, passe à peu de distance de l'église de Noron, emprunte dans la commune de Saint-Paul-du-Vernay la partie de la moyenne communication nº 13 comprise entre le carrefour du Bas-Mongard et le carrefour de la rue aux Vaches, longe la commune d'Arganchy aux abords du carrefour des Hérichons, longe l'extrémité de la commune de Trungy, pénètre dans la commune de Juaye-Mondaye, traversant la rivière d'Aure au moulin de Juaye, passe au haut de la Roche, près de l'abbaye de Mondaye et se termine à la chapelle de Couvert sur la grande communication nº 7 bis, de Creully à Villers. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1865   -   L’éducation des filles.   -   M. le ministre de l'instruction publique vient d'adresser une circulaire aux préfets, relative à la création d'écoles spéciales de filles et à la fixation du traitement des instituteurs adjoints, institutrices et institutrices adjointes.

Cette circulaire nous apprend qu'un projet de loi qui va être très prochainement soumis aux délibérations du Conseil d'Etat et des chambres contient, entre autres dispositions :

  la création d'écoles spéciales de filles dans les communes de cinq cents âmes et au dessus qui en sont encore dépourvues.

  la fixation à 500 fr. du minimum de traitement des instituteurs adjoints, et elle a pour objet d'ouvrir une enquête destinée à faire connaître la situation actuelle du service, la situation de ce même service après l'application de la loi nouvelle, et par suite les charges qui incombent aux départements et l'Etat dans la dépense future. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1865   -   L’orage.   -   L'Écho bayeusain nous apprend que jeudi, pendant l'orage qui a éclaté sur la contrée, la foudre est tombée sur le clocher septentrional de la cathédrale, le fluide électrique suivant le paratonnerre n'a laissé aucune trace de son passage.

La foudre serait aussi tombée sur l'église d'Audrieu, et aurait causé d'assez grands désordres dans la couverture.

Dans cette partie du canton de Tilly, la pluie était tellement abondante que la voie du chemin de fer a été pendant quelque temps submergée.

On nous écrit que, par suite de cet orage, les blés ont été un peu versés, on a pourtant l'espoir qu'ils se redresseront. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1865   -  Difficile sauvetage.   -   Il y a quelques jours, un maire d'une commune voisine de Tilly, accompagné de deux chiens d'une fidélité à toute épreuve, cheminait tranquillement sur le bord de la Seulles, lorsque tout-à-coup il trébucha et tomba dans la rivière assez profonde en cet endroit. Ses cris, mêlés aux hurlements des chiens, ne tardèrent pas à attirer des habitants, qui voulurent immédiatement se jeter à l'eau afin de lui porter secours, mais on avait compté sans les chiens, qui, les yeux en fureur, défendirent les abords de la rive, menaçant de mordre ceux qui, plus hardis, voulaient passer outre.

C'en était fait du maire, si, sur ces entrefaites, un habitant de la commune du fonctionnaire n'était venu à passer, et n'eût maîtrisé les chiens avec lesquels heureusement il était familier.

Pendant qu'il contenait ces animaux, on retira de l'eau le maire qui était sur le point de disparaître, et auquel on s'empressa de donner tous les soins que réclamait sa position. (l’Ordre et la Liberté)

 

Mars 1866   -   Démolition.   -   On travaille en ce moment à démolir en partie le château de Tilly-sur-Seulles, l'un des plus remarquables du département par ses vastes proportions et qui rappelait l'opulence de son illustre fondateur, M. de Fontette, intendant de la généralité de Caen. Il n'en restera plus que la partie centrale, les deux ailes sont condamnées à disparaître.

Situé au centre d'une vaste et verdoyante prairie, adossé au pied d'une magnifique colline couronnée d'un bois d'agrément, entouré de belles avenues qui se déroulaient de part et d'autre, ce monument offrait un tableau des plus charmants.

Les avenues ont successivement disparu, les derniers arbres de la colline ont été rasés cette année, l'édifice lui-même va être réduit à des proportions relativement très modeste, c'est  une perte pour le bourg de Tilly dont il faisait le principal ornement.  

 

Juin 1866   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, un incendie a éclaté à Tilly-sur-Seulles, avec la même violence et précisément dans le même voisinage que  celui dont nous avons parlé il y a quinze jours.

Toute la population est encore une fois accourue, mais, malgré de prompts secours, un bâtiment couvert en paille et long d'environ 30 mètres a été la proie des flammes.

La perte, d'environ 4000 francs, est couverte par une assurance.

M. le procureur impérial et M. le juge d'instruction ont fait lundi une descente sur les lieux.

Le nommé Victor Halley, propriétaire de ladite maison et sur lequel planent de graves soupçons, aurait été mis en état d'arrestation. Il est à désirer que le coupable ne reste pas un inconnu, car ces deux sinistres ont jeté la terreur dans toute la commune.  

 

Juillet 1866   -   Les sapeurs-pompiers.   -   M. le maréchal ministre de la guerre vient de mettre à la disposition de l'autorité municipale de Tilly-sur-Seulles, pour le service de la compagnie des sapeurs-pompiers, 20 fusils à silex, n° 1,  de voltigeurs.  

 

Janvier 1867   -   Une grande misère.   -   Lundi soir, 7 courant, un pauvre mendiant portant sur son extérieur toutes les empreintes d'une grande misère, se présenta chez la dame veuve Frandemiche, cultivatrice à Tilly-sur-Seulles, pour y réclamer l'hospitalité.

Il y fut charitablement accueilli, soupa avec les gens de la ferme, et y reçut la nuit un gîte aussi convenable que possible.

Le lendemain matin, on l'a trouvé mort dans son lit. Son identité n'est pas encore bien constatée, mais il aurait déclaré être de la commune de la Lande-sur-Drôme, près Caumont.  

 

Mars 1867   -   Un outrage.    -   Paul Margueritte, cultivateur à Tilly-sur-Seulles, ayant outragé l'adjoint et le garde champêtre de sa commune, paiera une amende de 16 francs.  

 

Septembre 1867   -   Un incendie.   -   Le jeudi 26 septembre, sur les trois heures du soir, un incendie a éclaté à Tilly-sur-Seulles, le village de Montilly, dans une maison appartenant  au sieur Isabelle, négociant à Caen, et occupée par le sieur Charles Godard.

Le feu a commencé dans un hangar rempli de bois et attenant à cette habitation, dont le toit couvert en chaume a été bientôt consumé.

Quatre cent bottes de foin, quelques sacs de blé et d'orge ont été détruits et, sans de prompts secours, on aurait eu à redouter de bien plus grandes pertes. Le dommage total est évalué à 1500 francs. Les circonstances dans lesquelles le feu a pris feraient croire à la malveillance.  

 

Janvier 1868   -   Une querelle.   -   Dimanche dernier, le paisible village de Tilly-sur-Seulles a été le théâtre d'une scène mémorable. C'était en face le presbytère.

Une boulangère et une bouchère avaient commencé à échanger, à propos d'une querelle insignifiante, force gros mots, puis la dispute s'enveniment, la boulangère s'arma d'un balai  d'une propreté douteuse, dont elle badigeonna de la bonne façon, le visage de son antagoniste.

Heureusement que diverses personnes survenues fort à propos arrêtèrent le bras de la victime, qui armée d'un long coutelas, (accessoire obligé de son métier), jurait de tirer vengeance de l'affront dont elle venait d'être l'objet.  

 

Janvier 1868   -   Une querelle.   -   Le mardi suivant, une autre scène non moins regrettable a eu lieu dans le même endroit.

Il s'agissait encore de deux femmes, les deux belles-sœurs, s'il vous plaît, qui en sont venues aux mains, en plein village.

Dans la bagarre, la cruche de l'une des ménagères s'est trouvée cassée, elle a prétendu s'en dédommager, en s'emparant de la culotte du mari de son adversaire.

Les choses en sont là, quant à présent. Reste à savoir si les époux de ces deux femmes irascibles..... pousseront le dévouement jusqu'à ......... pousser leurs querelles.

 

Mars 1868   -   Un incendie.   -   Le 21 de ce mois, à deux heures et demie du matin, un incendie, attribué à la malveillance a éclaté en la commune de Tilly-sur-Seulles, et à consumé quatre maisons d'habitation appartenant aux nommés Dalibert Alexandre, menuisier ; Fierralle Pierre, tisserand ; Gosselin Philippe, journalier ; Palfresne Aimé, cultivateur ; Leconte Pierre, boulanger, et la veuve Asselin, dentellière.  

 

Août 1868   -   La récolte des pommes.   -   Il résulte des plus récentes communications faites à la Société centrale d'agriculture, que la récolte des pommes, dans les contrées à cidre, sera cette année, d'une abondance extraordinaire.

 

Août 1868   -   Un incendie.   -   Les habitants de Tilly ont été surpris dimanche matin, à 5 heures, par le son du tocsin, un incendie venait de se déclarer dans l'écurie dépendant de l'auberge Saint-Pierre, tenu par le sieur Le Monnier, écurie pouvant contenir 100 chevaux.

Le feu a fait des progrès si rapide que ce bâtiment a été entièrement consumé en un clin d'œil. La perte consiste, pour l'aubergiste, en 6000 bottes de foin, 100 douzaines de cercles,  d'autres céréales et fourrages, et quelques ustensiles.

Les sieurs Marie, maçon, et Charles Lebas, boucher, ont également éprouvé d'assez grands dommages, ce dernier a perdu, entre autre choses, 3000 bottes de foin.

Ce n'est qu'après un travail de deux heures que les pompiers de Tilly et ceux de Lingèvres se sont rendus maîtres du feu. Tout le monde, du reste, a bravement fait son devoir.

On attribue ce sinistre à l'imprudence d'un domestique, qui s'étant endormi derrière l'attelage de son maître, marchand de chevaux à Saint-Lô, aurait laissé tomber une allumette enflammée dans la paille. Cet homme était encore assoupi quand on a été assez heureux pour le dégager de l'écurie, où il aurait infailliblement  péri au milieu des flammes si on ne lui eut porté secours.

 

Mars 1869   -   Un incendie.   -   Le 21 de ce mois, à deux heures et demie du matin, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Tilly-sur-Seulles, et à consumé quatre maisons d'habitation appartenant aux nommés Dalibert Alexandre, menuisier ; Fierralle Pierre, tisserand ; Gosselin Philippe, journalier ; Palfresne Aimé, cultivateur ; Leconte Pierre, boulanger, et la veuve Asselin, dentellière.

 

Juin 1869   -   Élection.   -   L'élection d'un conseiller général dans le canton de Tiily a donné le résultat suivant : M. David Beaujour, ayant obtenu 1,247 suffrages a été élu ; M. le marquis de Blangy n'a obtenu que 1,019 voix.  

 

Août 1869   -   Fait divers.   -   Les habitants de Tilly ont été surpris dimanche matin, à 5 heures, par le son du tocsin : un incendie venait de se déclarer dans l'écurie dépendant de l’auberge St-Pierre, tenu par le sieur Le; Monnier, écurie pouvant contenir 100 chevaux.

Le feu a fait des progrès si rapides que ce bâtiment a été entièrement consumé en un clin d’œil. La perte consiste, pour l'aubergiste, en 6,000 bottes de foin, 100 douzaines de  cercles, d'autres céréales et fourrages, et quelques ustensiles. L'immeuble seul était assuré.

Les sieurs Marie, maçon, et Charles Lebas, boucher, ont également éprouvé d'assez grands dommages, ce dernier a perdu, entre autre choses, 3.000 bottes de foin.

Ce n'est qu'après un travail de deux heures que les pompiers de Tilly et ceux de Lingèvres se sont rendus maîtres du feu. Tout le monde, du reste, a bravement fait son devoir.

On attribue ce sinistre à l'imprudence d'un domestique, qui s'étant endormi derrière l'attelage de son maître, marchand de chevaux à Saint-Lo, aurait laissé tomber une allumette  enflammée dans de la paille. Cet homme était encore assoupi quand on a été assez heureux pour le dégager de l'écurie, où il aurait infailliblement péri au milieu des flammes si on ne lui eût porté secours. La perte totale s'élève à 20,000 fr.  

 

Novembre 1869   -   Fait divers.   -   Un bureau télégraphique municipal vient d'être ouvert à Tilly-sur-Seulles.

 

Février 1870   -   Fait divers   -   Vendredi dernier, à Tilly-sur-Seulles, vers 8 heures du soir, en l'absence de ses parents, le jeune Désiré Marguerite, âgé de 3 ans, s'amusait â allumer de la paille qui se trouvait dans la maison lorsque le feu prit à ses vêtements. Cet enfant voulut se sauver en courant, mais il ne fit qu'aggraver sa. position, le vent augmentant la  force du feu. Le malheureux enfant eut tout le haut du corps brûlé, il est mort dans la soirée.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de; Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Beny-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Evrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.  

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   Le 17 de ce mois, vers 11 heures 1/2 du matin, la dame Roussel, demeurant à Tilly-sur-Seulles, en voulant mettre de l'huile dans l'engrenage de son moulin, fut prise par ses vêtements, le sieur Jules Perré, garçon meunier, accouru au secours de sa maîtresse, fut également pris par ses vêtements. Tous deux furent entraînés par le  mouvement du moulin et tout allèrent avec lui à toute vitesse. Un des enfants, âgé de 4 ans, appela son frère, âgé lui-même de 15 ans, lequel arrêta le moulin.

La dame Roussel fut retirée contusionnée, quant au malheureux Perré, il était mort, victime de son dévouement.

 

Janvier 1872   -  Fait divers.   -   Entre les communes de Tilly-sur-Seulles et de Bucéels, il existait une passerelle, dite des Marais, qui s'est brisée par suite d'usure. L'absence de cette passerelle cause  un préjudice sérieux aux ouvriers du pays, qui sont obligés, quand leur travail les appelle d'un côté ou de l'autre du marais, de faire 3 kilomètres. Nous pensons qu'il suffira de signaler cet état de chose aux municipalités de Bucéels et de Tilly, pour qu'elles prennent les mesures nécessaires pour y remédier.

 

Février 1872   -  Fait divers.   -  L'un de ces samedis, Brindosier, marchand de bourriches à Cristot, fit rencontre, à la boucherie de Tilly, d'un de ses amis de bouteille, habitant Bucéels.

Ils se serrèrent la main, et après avoir absorbé la goutte de l'amitié, reprirent à leur bras le panier à anses traditionnel, rempli de provisions, et se quittèrent en se donnant  rendez-vous pour le samedi suivant.

Mme Brindosier, qui attendait impatiemment son époux, à l'arrivée de celui-ci s'empara du panier pour en extraire le contenu, mais soudain, rouge de Colère, elle s'écria :

- Cornes de bœuf ! Brindosier, t'as co fit des bêtises... J'te demande eune tête d'cochon, et tu m'apporte un gigot de mouton.

Brindosier se rendit immédiatement compte de ce qui s'était passé : les deux amis, sans le vouloir, avaient échangé leurs paniers.

Et pour avoir la paix et son panier, il fallut que Brindosier se rendît à Bucéels, où il fût très-mal reçu par la femme de son ami, qui lui jeta à la tête celle du cochon, que le marchand de paniers reçut fort adroitement dans ses bras.....

A la grande jubilation des assistants, qui trouverait que, dans cette position, Brindosier ressemblait à ce saint de l'Évangile tenant sa tête dans ses deux mains.

 

Décembre 1872   -  Café chantant.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'engager les, fonctionnaires et agents auxquels incombent particulièrement la surveillance des cafés concerts, de veiller avec un redoublement  de zèle et d'attention, à ce que les chansons obscènes, les saynètes graveleuses et tous les divertissements enfin pouvant porter atteinte à la morale ou à l’ordre public, soient éliminés des programmes.

 

Décembre 1872   -  Cartes-poste.  -  Il va être établi des cartes-poste qui seront vendues par l'administration au prix de 10 centimes et qui circulerons en franchise dans tout le  territoire français. Sur ces cartes on met l'adresse d'un côté, et quelques lignes de l'autre. Elles existent déjà en Suisse et en Angleterre, où elles rendent les plus grands service. 

 

Janvier 1873   -   L'Ouragan de dimanche.   -   Les prédictions de nos astronomes qui nous ont annoncé les tempêtes pour la dernière dizaine de janvier s'accomplissent.

Un véritable ouragan s'est déchaîné dimanche au soir sur nôtre pays.

Accompagné d'une pluie torrentielle, il a duré près de trente-six heures, torturant les arbres, faisant voler les ardoises, ébranlant les cheminées et retournant avec une prestesse de prestidigitateur les parapluies qui s'aventuraient dans les rues.

Dans la soirée de dimanche, il a pris des proportions inquiétantes. Le vent mugissait d'une manière effroyable et menaçait d'enfoncer les fenêtres sous sa violence. Ces rafales étaient  accompagnées de grêle, d'éclairs et de tonnerre.

Cet orage nous est également Signalé de Bayeux, de Lisieux, de Rouen, de Paris, etc...... A Paris surtout, sa violence a été extrême, la foudre a frappé plusieurs personnes, des passants et jusqu'à des voitures ont été renversés, des toitures enlevées, les spectacles interrompus même à l'Odéon, il y a eu un moment de panique indescriptible.

Aux portes de Caen, la force de l'ouragan a brisé le calvaire de St-Pierre à un mètre du sol,  sur la route de Bayeux, un cabriolet a été enlevé et les voyageurs jetés sur le sol, la foudre est tombée sur divers points.

A Tilly-sur-Seulles, l'ouragan à enlevé la toiture de l'église, renversé les murs, bouleversé les étables, déraciné les pommiers, une pierre énorme a été enlevée par le vent et transportée à plus de cinquante mètres. L'ouragan s'est dirigé vers le midi. 

 

Juillet 1873   -   Avis.   -   Le maire de la commune de Tilly-sur-Seulles porte à la connaissance du public que la louerie et l'assemblée de la Madeleine auront lieu cette année le dimanche 20 juillet.

 

Décembre 1875   -  Enfant brûlé.  -  Dimanche, un incendie a éclaté an domicile de la fille Ruffier, journalière à Tilly-sur-Seulles, et a consumé son petit mobilier qui est estimé 100 fr., non assuré. La perte pour le propriétaire, M Tahère, maire de Tilly-sur-Seulles, est de 80 fr. environ. Cet incendie a été causé par l'imprudence du jeune Adrien Ruffier, âgé de 4 ans, qui était resté seul avec son frère Cyprien, âgé de 3 mois, ce dernier a été asphyxié.

 TILLY-sur-SEULLES.   -   La Place du Marché

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