1er Juillet 2025

EUN SYIELLE D'HISTOUÈRE D'CALVADOS   

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TILLY  s/SEULLES

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Tillois, Tilloises

Mars 1926  -  Le pharmacien menaçait les clients de son revolver.  -  Dimanche dernier, M. Robert Hardy, 28 ans, quincaillier à Tilly-sur-Seulles, s'était rendu à la pharmacie tenue  dans cette localité par M. Drugeon, pour y faire préparer une ordonnance, ayant un enfant malade depuis quelques jours.

Mlle Drugeon, sœur du pharmacien, allait remettre le médicament prescrit lorsque M. Drugeon, qui ne passe pas dans le pays pour être de caractère facile, entra en coup de vent dans  la boutique.

 -  C'est trop fort, s'écria-t-il, Il suffit que je m'absente deux minutes pour être sûr de trouver ici deux ou trois clients.

Un peu décontenancé par ce propos peu aimable, M. Hardy ne répondit pas d'abord et attendit la préparation.

 -  Mais vous ne serez pas servi, ajouta le pharmacien vous savez que nous fermons le dimanche. Vous repasserez demain.

Indigné, le client reprocha à M. Drugeon de manque d'humanité, ce qui lui valut cette admirable réponse :

 -  Moi, l'humanité, je m'en f.... La sentimentalité, je la mets sous mes chaussures. Si les commerçants de Tilly-sur-Seulles sont des imbéciles, est-ce une raison pour que j'en sois un ?

Et redoublant d'arrogance, le pharmacien intima à M. Hardy l'ordre de sortir.

Comme celui-ci ne paraissait pas pressé d'acquiescer « Ah, vous ne voulez pas sortir, réitéra M. Drugeon, nous allons employer les grands moyens » et il se dirigea vers  l'arrière-boutique.

Quelques secondes après, M. Drugeon rentrait dans la pharmacie. Il avait les mains dans les poches de son veston et se dirigea droit vers le commerçant. Le croyant armé, M. Hardy lui saisit vivement les poignet, les deux hommes se bousculèrent dans la boutique. Le quincaillier, se rendit ensuite à la gendarmerie et porta plainte contre l'irascible pharmacien.

Au cours de l'interrogatoire que lui firent subir les gendarmes, M. Drugeon reconnut formellement avoir tenu les propos que nous venons de relater, il ajouta même, en les aggravant, que si les clients s'obstinaient a venir l'embêter, il les recevrait à coups de revolver, étant maître chez lui.

Ajoutons que plusieurs habitants de la petite commune s'étaient déjà paints des agissements de M. Drugeon, établi depuis vingt-cinq ans à Tilly-sur-Seulles. Les clients sont souvent obligés d'attendre plusieurs heures devant la pharmacie, laquelle du reste n'est pas des mieux tenues. 

 

Juin 1926  -  Le facteur irascible.   -   Jules Lefresne, mutilé de guerre, facteur à Tilly-sur-Seulles, vit en mauvaise intelligence avec son collègue Alphonse Michel, 25 ans, facteur dans la même localité.
Avant-hier, pour un prétexte des plus futiles, Lefresne injuria et frappa la femme de ce dernier. Après cette scène, qui s'était déroulée en présence de nombreux témoins, l'agresseur, sachant que Michel allait passer à bicyclette pour porter le courrier à la gare, l'attendit sur la route et voulut le contraindre à descendre de machine pour régler leur différend à coups de poing. M. Michel et sa femme ont porté plainte.

 

Juillet 1926  -  On découvre le cadavre d’une noyée.  -  Avant-hier M. Dumes Émile, cantonnier à Tilly, péchait sur le bord de la rivière la Seulles, lorsqu'il aperçut une masse informe retenue par les arbustes de la berge. S'étant approché, il constata qu il s'agissait d'un cadavre en décomposition.

La gendarmerie avisée réussit à identifier la victime, une femme octogénaire, la veuve Henneveu, atteinte de démence et disparue de son domicile depuis le 10 juin. On suppose que la malheureuse était tombée accidentellement dans la rivière.

 

Mai 1927  -  Les méfaits de l'orage.  -  Avec les premières chaleurs sont arrivés les premiers orages. D'une façon générale, ces pluies violentes ont fait le plus grand bien aux cultures  mais certains accidents, causés par la foudre sont à déplorer :

À Fierville-les-Parcs, canton de Blangy-le-Château, un bœuf et une vache prête à vêler, appartenant M. Goulley, ont été tués.

De même à Fontenay-le-Pesnel ou une vache, à M. Pieplu, a été foudroyée.

Tout près de là, à Tilly-sur-seulles, le fluide est tombé sur le bureau de poste, interrompant les communications téléphoniques.

A Argences, il est tombé en 20 minutes 41 millimètres d'eau ce qui, de mémoire d'homme, ne s'était jamais vu. Aussi, par suite de l'insuffisance des égouts, les rues ont-elles été un  moment transformées en torrents et de nombreux rez-de-chaussée inondés.

Enfin, à Pont-l'évêque, un poteau télégraphique, route de Lisieux, a été sectionné par la foudre qui est également tombée sur le garage Even, rue d'Alençon, où les dégâts ont été  purement matériels.

 

Février 1928  -  Inondations.  -  Vendredi dernier 10 courant, à leur réveil les habitants de la rue d'Enfer et de la place du Marché à Tilly-sur-Seulles, étaient désagréablement surpris en constatant que leur cave et rez-de-chaussée étaient remplis d'eau.

La pluie tombée au cours de la tempête de la nuit, ayant trouvé vannes et puisards fermés ou obstrués, était venu se loger dans les appartements en contrebas, c'est ainsi qu'à l'épicerie Marie, place du Marché, les harengs saurs nageaient au milieu des bouteilles de vin. Les dégâts ne sont cependant pas très importants.

Les prés avoisinants la rivière « La Seulles » sont également submergés.

 

Mai 1928  -  Pendu a son clocher !   -  Entrant dans l'église de Tilly-sur-Seulles, le fils du sacristain trouvait son père pendu dans le clocher. Cette triste découverte à jeté la consternation dans le pays sans toutefois y provoquer un grand étonnement, le désespéré ayant à plusieurs reprises manifesté l'intention de se suicider. Il laisse deux jeunes enfants.

 

Janvier 1930   -  Sur la route.   -  Sur le chemin de grande communication de Villers-Bocage, non loin de l'école de Tilly-sur-Seulles, une automobile pilotée par M. René Picard, ancien boucher à Cheux, actuellement à Courseulles, après avoir fait une embardée est allée se jeter sur un peuplier bordant la chaussée. Sous le choc, la portière de la voiture s'ouvrit et M. Picard fut projeté sur le sol.

Relevé par un passant, M. Picard qui était blessé aux jambes, fut transporté à son domicile. L'auto est hors d'usage.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1930   -  Une rixe au café.   -   Trois paisibles consommateurs, MM. Avice, Marivingt et Lelièvre, faisaient une partie de dominos au débit Dutertre, lorsque survinrent les frères Lefèvre, pris de boisson, que le patron refusa de servir. Furieux de ce refus, ils attendirent à la sortie les trois joueurs et les assaillirent.

M. Dutertre fut assommé d'un coup de poing et M. Lelièvre reçut un coup de barre de fer. Les gendarmes, prévenus, furent malmenés par les énergumènes avant d'avoir pu les maîtriser Pierre Lefèvre a été écroué. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1932   -   Plus de peur que de mal.   -   Un accident qui aurait pu avoir de tragiques conséquences s'est produit samedi dernier près de Tilly-sur-Seulies. Dans la descente du pont de Juvigny, une auto, pilotée par M. Raymond Cailly, cultivateur à Campagnolles, transportant cinq personnes dont les époux Champion, prit de la vitesse par suite du non fonctionnement des freins, traversa une haie au carrefour de la route de Caen à Caumont, culbuta dans un fossé et heurta un petit mur.

Par miracle, les occupants s'en tirèrent avec quelques légères contusions. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1937  -  Une passante renversée par un cycliste.  -  Dans la soirée de dimanche, un grave accident s'est produit dans le bourg de Tilly-sur-Seulles, Mlle Tardif, demeurant audit  lieu, sortait en courant de l'épicerie tenue par son frère sur la place. 

Passant derrière un autobus, arrêté, elle commit l'imprudence de s'engager sur la chaussée sans s'assurer si la voie était libre. Or, à ce moment arrivait un cycliste, venant de la direction de Bayeux. 

Le choc fut si brutal que le piéton et le cycliste roulèrent sur la chaussée. 

Ce dernier, M. Alphonse Marie, 26 ans, demeurant à Le Manoir, se releva avec de simples blessures à la face, mais il n'en fut pas de même pour Mlle Tardif, qui avait une blessure  ouverte de la jambe gauche. 

Après avoir reçu des soins d'un docteur, elle a été transportée dans une clinique de Caen. 

Les gendarmes de Tilly-sur-Seulles ont ouvert une enquête. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1937  -    A la suite d’une collision d’autos, un piéton est blessé.   Vers 19 heures 30, au hameau Saint-Pierre, une automobile pilotée par M. Georges Boucher, 41 ans, grainier à Tilly-sur-Seulles, a été prise en écharpe par une camionnette conduite par le chauffeur Ecolasse, 40 ans, au service de M. Lefranc, de Brouay. Sous la violence du choc, la  camionnette fut déportée et alla heurter un marchand des quatre-saisons, M. Robert Bourdon, 31 ans, demeurant à Tilly, qui vendait sa marchandise à l’entrée d'une ferme. Coincé  entre la voiture et un mur, M. Bourdon fut dégagé sérieusement blessé sur diverses parties du corps. Après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Malassis, il fut transporté dans une clinique de Caen, puis ramené à son domicile. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1937  -   Un grand mutilé de guerre est renversé par une auto.     M. Georges Gontrand, 47 ans, garde-champêtre de Tilly, amputé à la suite d'une blessure de guerre,  se rendait à bicyclette porter le courrier chez le maire du bourg, lorsqu'il fut renversé, au carrefour de la route de Bayeux et de la rue de la Justice, par une automobile pilotée par Mme  Marion. cultivatrice à Aunay-sur-Odon. 

Dans l'accident, M. Gontrand a été profondément blessé à la jambe gauche. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  La mort du vagabond.  -   Dans la soirée, vers 19 h. 30, M. Thomas, propriétaire à Tilly-sur-Seulles, se trouvait à son domicile lorsque son attention fut attirée par des gémissements provenant du dehors. Sortant aussitôt, M. Thomas aperçut, dans la cour de son habitation, un vagabond, Charles Bompain, 66 ans, qui, soudain, s'affaissait. M. Thomas se précipita, mais le malheureux avait cessé de vivre. 

Peu auparavant, Bompain avait été rencontré par les gendarmes auxquels il avait déclaré qu'il se rendait à Caen pour se faire hospitaliser à la suite d'un ulcère variqueux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

 Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc... 

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Au lendemain de l’inhumation de son mari une septuagénaire se suicide.   -  Mme Vve Labbey, 70 ans, demeurant au hameau St-Pierre, à Tilly-sur-Seulles, s'est  suicidée en se jetant dans un puits, au cours de la nuit qui a suivi l'inhumation de son mari, retraité de la Compagnie Parisienne du Gaz. Mme Labbey redoutait que la réduction  qu'allait subir la pension dont le ménage avait vécu jusqu'alors ne lui permette plus de subsister. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938   -   Un braconnier pincé à Tilly-sur-Seulles.   -  Les gendarmes de Tilly-sur-Seulles ont surpris à la lisière des bois de Juvigny, alors qu'il relevait des collets, Eugène Nicolle, 20 ans, ouvrier agricole à Fontenay-le-Pesnel. Le braconnier tenta de s'enfuir, mais il fut rejoint après une poursuite de 300 mètres. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938 - Les gendarmes arrêtent l'auteur de plusieurs vols. - Depuis quelques mois, la gendarmerie recherchait activement un individu auteur de plusieurs méfaits  dans  la région du Bessin, le nommé Maurice Gillette, 23 ans, domicilié au Tronquay. Déserteur du 48e R. I. de Guingamp, où il effectuait son service militaire, Gillette avait, voici deux mois, cambriolé La Bazoque, chez M. Claire, où il avait dérobé une somme de huit mille francs.

Ayant dépensé toute cette somme, Gillette commit un second cambriolage à Livry, le 21 août dernier, chez M. Vaussy, instituteur honoraire, chez lequel il avait été employé. Profitant de l'absence des habitants, il pénétra dans la maison, après avoir brisé un carreau d'une fenêtre, et emporta une somme de 14 000 francs et cinq louis d'or de vingt francs. Cette somme fut dépensée en une dizaine de jours par le cambrioleur. Malgré les recherches de la brigade de Bayeux et de l'arrondissement, Gillette restait introuvable.

Vendredi, vers 17 h. 30, les gendarmes de la brigade de Tilly-sur-Seulles, suivant la route qui mène à Juvigny, furent amenés à interpeller deux individus pour divers renseignements militaires. Il s'agissait de Gillette et de son compagnon, un nommé Bourdon, de Monts-en-Bessin, à qui Gillette remettait de l'argent afin qu'il l'accompagnât.

Gillette commença d'abord par donner un faux nom, puis voyant les choses se gâter, il essaya de s'enfuir. Les gendarmes coururent derrière lui et le rejoignirent peu après. Se rendant compte qu'ils avaient à faire à Gillette, ils l'arrêtèrent aussitôt. Le cambrioleur n'avait plus sur lui qu'une dizaine de francs. Il avait donc, dépensé 22 000 francs en deux mois.

Traduit devant le procureur de la République à Bayeux, Gillette a été conduit à la maison d'arrêt de Caen. Son compagnon est laissé en liberté. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Un vol sur un terrain de foot-ball.  -   M. René Villeroy, 16 ans, cultivateur à Lingèvres, a porté plainte contre inconnu pour vol de son porte-monnaie contenant  115 fr. 

Le maroquin se trouvait dans l'une des poches des vêtements que M. Villeroy avait déposés, pendant qu'il prenait part à un match, à proximité du terrain de football de Tilly-sur-Seulles. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Tilly-sur-Seulles se prépare a recevoir des réfugiés.  -   Sur l'initiative et sous la présidence de M. Le Roux, maire, s'est tenue, à la mairie, une réunion à laquelle  assistaient surtout des commerçants, en vue d'organiser la réception des réfugiés qui devront être hébergés par la commune en cas de guerre.

Le maire fait appel à là générosité de ses concitoyens. Le garde-Champêtre passera dans toutes les maisons pour prendre note des objets qui pourront être mis par chacun à la disposition de la municipalité. En outre, deux cantines seront installées. L’une à la salle paroissiale Saint-Pierre et l'autre à la halle, il a été également prévu une infirmerie sous la surveillance de M. le docteur Malassis. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  L’activité de la maréchaussée.  -  Les gendarmes de la brigade de Tilly-sur-Seulles ont, malgré les événements, fait montre d'une grande activité au cours de l'année 1939.

Ils ont, en effet, dressé 152 procès-verbaux pour contraventions ordinaires de la circulation, 47 pour infractions fiscales, 67 pour délite. 11 pour ivresse. 11 relativement à la loi sur les étrangers, 7 pour arrêtés divers constaté, 7 morts, blessures accidentelles ou suicides, exécuté 4 mandats, établi 190 procès-verbaux pour renseignements judiciaires et administratifs et diverses recherches. Ils ont, en outre, procédé à une enquête pour crime et à 19 arrestations, chiffre particulièrement élevé par rapport aux années précédentes.

Il s'agit au total de 520 procès-verbaux sans compter les vérifications de pièces d'identité d'étrangers, les délivrances de sauf-conduit, les vises de permissions, etc...  

 

Mars 1940  -  Mouvement de la population pour l’année 1939.  -   Naissances, 15 ; décès, 15 ; mariages, 2 ; divorces. 2.  

 

Mars 1940  -  Jeune fille en uniforme.  -  Si, en France, la loi n'autorise pas encore le beau sexe à porter les armes, elle ne lui permet pas non plus de porter l'uniforme : cependant celui-ci jouit toujours d'un grand prestige dans l'âme féminine ainsi que le démontre l'aventure arrivée à Mlle M. R., 17 ans, domiciliée chez ses parents à Tilly et bonne à tout faire à Caen.
Dimanche, profitant de la présence d'un brigadier d'artillerie chez ses parents, Mlle M. R. endossa l'uniforme du permissionnaire et s'empressa de se rendre au bourg de Tilly à bicyclette.
Son costume chevaleresque ne l'empêcha pas d'être reconnue par un gendarme de la brigade de Tilly qui se rendit aussitôt chez ses parents, hôteliers à Juvigny.
Après interrogatoire, tant des parents que de la jeune fille, le gendarme dressa à celle-ci procès-verbal pour port illégal d'uniforme.
 

 

Avril 1940  -  Un blessé dans un accident.  -  Une collision s'est produite dimanche à Saint Pierre de Tilly, entre un camion automobile de la maison Giacona, conduit par M. Angelot-Delcombe, d'Audrieu et une voiture automobile appartenant à M. Level, propriétaire du château d'Audrieu. Mme Level qui se trouvait à côté de son mari a été fortement contusionnée et a reçu les soins de M. le docteur Malassis.

La voiture de M. Level a été gravement endommagée. Une enquête est ouverte.

 

Juin 1940  -  Dans un ravin.  -  Un pénible accident s'est produit à Tilly-sur-seulles, hameau de Juvigny.

Plusieurs autos appartenant à un industriel hollandais roulaient venant de Bayeux lorsqu'en arrivant dans le virage de Juvigny, le conducteur de l'une d'elle se trouva surpris par le  changement subit de direction. En dépit de ses efforts, il ne put redresser sa voiture qui monta sur le talus et capota dans un ravin profond plusieurs mètres. Les voitures suiveuses s'arrêtèrent immédiatement et se portèrent au secours des accidentés.

De la voiture, on retira grièvement blessé le jeune Franck Loopuit, 4 ans, qui fut conduit cher M. le docteur Malassis, de Tilly. Ce dernier lui prodigua les premiers soins, de même qu'à  Mme Loopuit qui était légèrement atteinte à la tête.

En raison de l'état du garçonnet, le médecin ordonna son transport d'urgence à la clinique de la Miséricorde à Caen où il décédait peu après.

 

Juillet 1940  -   Ordonnance de la Kommandatur.  -  Une Kommandantur est installée, depuis le 10 juillet, à l'Hôtel Jeanne-d'Arc, sous les ordres de M. le lieutenant Keimer.
Nous reproduisons ci-dessous la teneur conforme de la première ordonnance actuellement en vigueur pour la commune de Tilly. 
    « J'ordonne ce qui suit :

  « 1°) Toutes les armes à feu de main, toutes les munitions, grenades à main, poudre, ainsi que tous les instruments de guerre doivent être déposés, à la Mairie. 12 heures après l'affichage de cet ordre. Celui qui sera rencontré après cette heure en possession d'armes à feu, de munitions et d'autres instruments de guerre sera puni de la peine de mort ou de prison.
  « 2°) II est du devoir de celui qui possède un poste émetteur de déposer l'appareil et les batteries à la Kommandantur.
     « 3°) Chaque réunion sur la rue de plus de cinq personnes est interdite ainsi que la distribution de brochures et tout discours public contraires à l'Allemagne.
 « 4°) Entre 10 heures du soir et 6 heures du matin (d'après l'heure allemande), il est interdit à la population de circuler dans les rues, sauf en cas d'absolue nécessite.
 « 5°) Il est interdit d'élever les prix de vente de marchandises quelconques.
  « Le logement des soldats et officiers est gratuit pour eux.
 « 6°) La police française a le devoir d'exécuter les ordres militaires et à continuer son service usuel.
 « 7°) Celui qui n'obéira pas à tous ces ordres et qui préparera ou exécutera un attentat contre l'armée allemande sera puni de la peine de mort.
 « 8°) Cet ordre est valable de suite après l'affichage et plus tard. »
              signé KElMER. Lieutenant et Commandant de la Ville.  LE Roux, Maire.  

 

Août 1940  -  Qui a commencé.  -  Travaillant dans un champ à ramasser du foin chez Mme Valentine Bouet, 66 ans, cultivatrice Tilly-sur-Seulles, Mme Albertine François, ménagère, et son mari Gustave, 51 ans, ouvrier agricole, demeurant au hameau de Montilly, ont échangé des coups avec le jeune Daniel O…, 14 ans, ̃ouvrier agricole, demeurant chez ses parents à Chouain.
Tout cela s'est mal terminé. Les époux Lefrançois qui prétendent que c'est le jeune 0…, qui a commencé par frapper la dame si fort à coups de poing et de râteau que le mari dut  intervenir pour le mettre en fuite, ont porté plainte contre lui. Mais les parents du jeune O… ont également , porté plainte contre le couple, car d'après les dires de leur fils, ce serait la dame Lefrançois qui aurait commencé à le battre, bientôt aidée par son mari.

 

Mai 1942  -  Deux voleurs sont arrêtés.  -  De nombreux vols de volailles, pommes de terre, engrais, etc….. étaient commis depuis l'hiver dernier dans la commune. Le 9 courant, M. Gaston Noury, cultivateur,  porta plainte à la gendarmerie de Tilly-sur-Seulles  pour vol de 80 kgs de pommes de terre et de plusieurs litres d'eau-de-vie commis la nuit précédente et par effraction. L'enquête, qui débuta chez une dame Pierre, née Charlotte Aublet, 56 ans. ouvrière agricole, révéla la présence d'objets compromettants et permit vite de retrouver les  coupables. Cette dame avoua que son ami, Joseph Lepelletier, 43 ans, couvreur, rapportait des produits de la ferme qu'elle recelait à la maison et qu’ils consommaient en famille. Elle accusa également le nommé Jules Marie, dit « Le Rouquin », 38 ans, ouvrier agricole, de se ravitailler à bon compte. Celui-ci. interrogé, a reconnu avoir dérobé une poule chez Mme  Renouf, des pommes de terre au préjudice de M. Noury. des engrais chez M. Guillaume et de l'argent chez M. Legrand. 

Appelé à son tour à fournir des explications au cours de la perquisition effectuée chez lui. Le Rouquin avoua également avoir recelé un passe-partout qui serait la propriété de M. Raymond Drouin. charron à Tilly.

 Lepelletier et Marie furent aussitôt appréhendés non sans que ce dernier ait opposé une vive résistance aux gendarmes en les outrageant copieusement. 

 Au moment de leur arrestation, les deux voleurs étaient en possession d'un trousseau de clés Important qu'ils prétendaient avoir trouvé et qui leur servait à cambrioler la nuit. 

Les deux malfaiteurs ont été conduits devant M Jacobson, juge d'instruction, qui a délivré un mandat d'arrêt contre, eux. Quant à la femme Pierre, laissée en liberté, elle sera  poursuivie pour complicité. 

 

Août 1942   -   Les rations de septembre.   -   Voici les caractéristiques essentielles des prochaines feuilles de tickets qui seront distribuées pour être valables à partir du 1er septembre :

        Feuille de tickets de pain : cette feuille sera délivrée en échange du coupon no 6 de septembre et dans les conditions habituelles.

        Feuilles de tickets de viande : coupon no 7 de septembre et dans les conditions habituelles. On remarquera cependant que les vignettes d'inscription - boucherie et charcuterie - ont été remplacées par quatre tickets d'inscription portant chacun en plus de l'indication de la feuille - U. M ou R - une des lettres

W. X. Y. Z.  L'emploi de ces tickets sera précisé ultérieurement.

        Feuille de tickets de denrées diverses, coupon nº 7 de septembre, déjà utilisé par la feuille de tickets de viande. A noter que l'ordre des tickets a, j-b, j-c et j-d a été inversé et que les tickets-chiffres de matières grasses de la catégorie p, ne correspondent qu'à un total de 50 grammes.

        Feuille de tickets de pommes de terre, coupon nº 8 de septembre, valable du 1er septembre 1942 au 28 février 1943. Il comporte des tickets numérotés de 54 à 83 et non affectés à des mois déterminés, des tickets affectés aux inscriptions mensuelles, au verso des cases pour l'inscription mensuelle.

        Feuille de tickets supplémentaires pour travailleurs de force, coupon no 4 de septembre. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1944  -  La médaille militaire du régiment de wellington.  -  Le 17 juin 1944, James Curtis occupait le poste de responsable d'une section chargée de nettoyer le château. Après  avoir dégagé le château de l'ennemi, le tireur Bren de sa section a été blessé par un tireur d'élite. Dans une tentative de reprendre le fusil, le sergent de peloton a été blessé.

Observant cela, James Curtis s'est précipité vers le fusil de Bren, est entré en action et l'a ensuite remis à un membre de sa section. Il est allé dans les bois et a éliminer  un tireur d'élite.

Tout au long de l'engagement avec l'ennemi, James Curtis a fait preuve de détermination et de courage. (source familiale)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Un nouveau geste fraternel de nos amis méridionaux.    A la suite de la visite faite à Tilly-sur-Seulles et Vendes, une délégation de Condom (Gers), un wagon entier de vêtements, ustensiles de ménage, œufs, légumes, etc… a été envoyée aux deux localités sinistrées. MM. Leroux et de Longuemare, maires de Tilly et Vendes ont adressé à M. et Mme Fraysinier et M. Durieu, délégués de Condom, qui ont procédé à la distribution les remerciements de leurs administrés.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Le premier anniversaire.  -  Anniversaire du premier appel du général de Gaulle à la Résistance le 18 juin est aussi celui de la journée la plus meurtrière de la bataille de la libération pour la population de Tilly-sur-Seulles.

Pour commémorer le lourd et douloureux sacrifice que leur demanda la victoire, les habitants de Tilly ont fait célébrer un service religieux auquel assistaient notamment M. Triboulet, sous-préfet, délégué par le préfet, un représentant des autorités britanniques, M. Thomasse, maire du bourg martyr, assisté de son conseil municipal, etc…. Après avoir fleuri les  tombes des victimes civiles et le monument aux Morts, on se rendit en cortège au cimetière  anglais où des gerbes furent déposées par l’officier britannique et un ancien combattant.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Démission.  -  M. Louis Thomasse, maire de Tilly-sur-Seules, a démissionné pour raison de santé. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Vive M. le Maire !  -  Lors de la dernière réunion, le Conseil municipal de Tilly-sur-Seulles a élu maire M. André Marie, par 8 voix contre 2 à M. Guillot et 2 à M. Champs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Dangereuse imprudence.  -  En manipulant une grenade, Léon Laguerrin, 17 ans, au service de Mme Philippe, cultivatrice à Tilly, a été brûlé par l’éclatement de l’engin.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1946  -  Les loups et la brebis.  -  C’est une histoire à la manière de la Fontaine : Une brebis appartenant à M. Ferdinand Halbout, cultivateur à Tilly-sur-Seulles, broutait dans un  herbage de Saint-Vaast. Six prisonniers boches, travaillant au déminage à Juvigny et qui cherchaient aventure…. On connaît la suite. 

Arrêtés par les gendarmes les « gefangs » ont reconnu avoir volé l’animal qu’ils avaient dépecé et consommé à leur kommando. Ils apprendront à leur tour et à leurs dépens que « la  raison du plus fort est toujours la meilleurs ». (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Les doléances des maires du canton de Tilly.  -  M. Magnien, conseiller de préfecture, a présidé, ces jours derniers, une réunion des maires du canton de Tilly-sur-Seulles. Ceux-ci se sont élevé contre l’interruption des travaux de déminage, le non-désobusage, et souligné le danger que constitue toujours la présence de nombreuses munitions sur les territoires du canton. Il ont également protesté conte les lenteurs des opérations préliminaires à la reconstruction et fait ressortir que dans maintes communes où  cependant un plan d’urbanisme a été effectué. 

Les maires ont demandé que dans la répartition des crédits de la reconstruction, les localités rurales cessent d’être oubliées. A l’issue de la séance, M. Magnion a visité les ruines de Tilly dont en attend toujours le déblaiement. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Une voyageuse tombe du car.  -  Une portière d’un autobus de la ligne de Caumont s’étant brusquement ouverte, une voyageuse est tombée sur la chaussée, à  Tilly-sur-Seulles, dans la descente de la côte Saint-Pierre et a été blessée à la tête. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -  Les écoliers modèles.  -   Deux élèves des écoles publiques de Tilly-sur-Seulles, Marie-Thérèse Anne et Roland Lemière, ont été reçus premiers du canton aux épreuves du Certificat d’études, suivis par leurs camarades , MM. Maurice Colard et Raoul Marivingt. A l’école libre on a enregistré les succès de Mlle Sosson et Bourdon. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Sinistrés, attention !  -  C’est le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en ce qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.

Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de la Reconstruction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Un grave accident de travail.  -  En débitant du bois avec une scie circulaire, M. Louis Lemonnier, commerçant à Tilly-sur-Seulles, s’est presque entièrement sectionné la mains gauche. Le blessé a été transporté à l’hôpital de Caen. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Toutes les terres exploitables doivent être utilisées.     Toutes terres incultes ou abandonnées peuvent faire l’objet d’une demande de concession pour être remises en exploitation. Bien qu’en dehors des terrains pas encore déminés ou non remis en état, les terres incultes soient rares dans le Calvados, il est possible que certaines parcelles ne soient pas utilisées.  Les demandes de concessions doivent être adressées à la Préfecture du Calvados, 4e division. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  L’entretien des tombes des militaires alliés.     La commission Impériale des sépultures militaires britanniques procède à l’aménagement définitif des nécropoles ci-après : Cimetières militaires britanniques de Fontenay-le-Pesnel, Secqueville-en-Bessin, Ryes, Cambes, Douvres-La-Délivrande, Tilly-sur-Seulles, Hottot-les-Bagues, Hermanville, Brouay, Saint-Manvieu, Ranville-Jeruzalem, tombes britanniques du cimetière communal de Ranville, cimetières militaires canadiens de Brettevile-sur-Laize et Bény-sur-Mer, Cimetière  militaire polonais de Langannerie.

Des arbustes et des fleurs vont y être plantés. Les personnes ayant adopté des tombes de soldats sont priées de n’y déposer que des fleurs coupées et de s’abstenir de déposer des couronnes artificielles ou des récipients quelconques (vases, douilles d’obus, etc…).  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Au Conseil municipal de Tilly-sur-Seulles.    En raison de travaux urgents à effectuer au clocher, le Conseil a voté le principe d’un emprunt de 650 000 francs destiné à faire face aux défaillances éventuelles du M.R.U. Une demande a été faite à « l’Électricité de France » en vue de l’installation d’un transformateur.

Les familles de Condom, ville marraine de Tilly, qui avaient hébergé l’an dernier des enfants de la commune ont fait savoir qu’elle étaient disposées à les recevoir de nouveau pendant les vacances. 

Par suite de la réduction des subventions, l’assemblée, sur la demande du Préfet, a été dans l’obligation de comprimer certaines dépenses. 

La majorité du Conseil ayant protesté contre l’abstention des écoles publique au service religieux organisé à la mémoire des victimes civiles, il a été répondu que cette absence résultait d’instructions du Ministère de l’Éducation national. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    La renaissance d’une industrie.  -  C’est bien la première fois qu’il nous faut enregistrer un pareil fait. La guerre qui a causé tant de ravages chez nous, vient d’amener la renaissance, à Tilly-sur-Seulles, d’une industrie qui connut, il y a un demi-siècle, une certaine prospérité. Les milliers de mètres cubes de cailloux extraits par les armées alliées au cours de leur avance pour la construction de routes stratégiques ont eu pour résultat d’inciter quelques habitants à reprendre la fabrication de la chaux.

Après un an d’efforts, une installation a été édifiée au village St-Pierre, sur l’emplacement des anciens fours. Le rendement de l’usine atteint déjà journellement 7 tonnes d’une chaux d’excellente qualité destinée à l’agriculture.

L’an prochain, on compte bien faire mieux et sortir une chaux hydraulique dont nous n’avons jamais eu autant besoin pour relever nos ruines. Voilà au moins des matériaux qui seront à pied-d’œuvre. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un Conseil municipal de Tilly-sur-Seulles.  -  Au cours de sa dernière séance, l’assemblée communale a étudié l’installation d’un transformateur électrique de haute puissance, en remplacement de celui sinistré.

On sait que certains utilisateurs habituels de courant-force en sont privés par suite de l’insuffisance du transformateur de St-Pierre.

Plutôt que de faire édifier un nouveau transformateur à Saint-Pierre aux frais de la commune, en ce qui concerne la maçonnerie, le Conseil préconise d’obtenir du remembreur et de l’urbaniste un emplacement définitif au bourg sinistré.

Un crédit de 10 000 francs est voté pour l’arbre de Noël. En vue de déterminer les prioritaires pour 1948. Les propriétaires sinistrés partiels qui désireront, ou ceux, sinistrés totaux sis en dehors du périmètre d’urbaniste, qui voudront reconstruire peuvent se faire inscrire à la mairie. Ils devront, bien entendu, déposer leur dossier au ministère de la Reconstruction, section immobilière.

Le marché projeté pour la réparation du clocher sera bientôt signé avec l’entrepreneur. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un bon petit gars.   -   Le jeune René Ferrari, 13 ans, de Tilly-sur-Seulles, ayant découvert sur un banc de l'église un porte-monnaie contenant une importante somme d'argent, une montre en or et divers papiers, s'est empressé d'aller porter ça trouvaille à son propriétaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Le système D.   -   Employé à l'usine d'engrais de Mondeville, Raymond Harel, 34 ans, mécanicien, avait préféré abandonner son métier pour se livrer à la récupération clandestine.

C'est ainsi qu'en compagnie d'Achille Duriez, 37 ans, et d'Adrien Esnault, 24 ans, de Cambes-en-Plaine, il exerça son activité sur une carcasse d'avion appartenant à M. Piquet, de Langrune.

On reproche également au trio un vol de 2 tonnes de ferraille au préjudice de M. Boudin, à Galmanches ; deux trois autres tonnes chez M. Lemarinier à Villons-les-Buissons, et de 1 500 kilos de douille d'obus à Lébizey.

-   Daniel Carbonnel, 19 ans, mécanicien à Hérouville, c'est fait passer pour récupération d'aluminium sur l'épave d'un avion allié dans un herbage appartement à M. Pitrou, cultivateur, même lieu.

-   A la suite d'une plainte déposée par M. Antonio Meneghetti, chef de chantier à l'entreprise Bau de Courseulles, pour vol de 300 kilos de zinc sur un chantier de Tilly-sur-Seulles, les gendarmes ont appréhendé, André Margueritte, 36 ans, terrassier ; Gustave Marie, 26 ans, même profession : Roger Tacchi, 24 ans, chauffeur, tous domiciliés à Courseulles ; Gustave Marie, 29 ans, et Ahmed Rahmani, 27 ans, terrassier à Luc ; Jean Mardier, 40 ans, maçon à lingèvres.

Margueritte avait revendu la marchandise à un brocanteur de Thaon et remis 400 francs à ses complices. Les délinquants ont été laissés en liberté provisoire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Dans la gendarmerie.   -   Le maréchal-des-logis chef Yves Raulet, de la Compagnie de la Sarre, ancien commandant de la brigade de Dol-de-Bretagne, a été nommé au commandement de la brigade de Tilly-sur-Seulles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'écharpe tricolore.   -   La municipalité de Tilly-sur-Seulles à procédé à l'élection d'un adjoint chargé des questions intéressant la Reconstruction.

Par 11 votants, leur choix s'est porté au premier tour sur M. André Marie.

À l'issue de cette courte séance, l'assemblée a ouvert un crédit de 61 000 francs, remboursable par le M. R. U., pour travaux urgents aux écoles publiques.

M. Marie examinera avec les services de la Reconstruction la question du tout-à-l'égout envisagée lors d'une précédente réunion. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   L’explosion d’un obus fait une victime.   -  Un ouvrier de l'entreprise Roy, de Paris, M. Marcel Desloques, 47 ans, originaire de Tourville-sur-Odon et demeurant à Quetiéville, travaillait au désobusage dans les bois de Tilly, près de Vendeuvre-Jort, quand un projectile qu'il manipulait lui éclata entre les jambes.

Affreusement blessé, le malheureux fut transporté à l'hôpital de Falaise où il est décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   La réinstallation de commerçant à Tilly-sur-Seulles.   -  La commission du relogement a attribué des magasins préfabriqués aux commerçants dont les noms suivent : M. Renaud, coiffeur ; Société Normande d'Alimentation ; Mme Jehenne, bourrellerie ; M. Judith, quincaillier ; Mme Ferrari, primeurs ; M. Fontaine, mécanicien en cycles ; M. Longuet, coiffeur ; Mme Hardy, quincaillerie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Tilly-sur-Seulles.  -  Tilly-sur-Seulles (D) ; Brouay (R) ; Cheux (R) ; Cristot D) ; Fontenay-le-Pesnel (D) ; Grainville-sur-Odon (D) ; Juvigny (R) ; Le Mesnil Patry (R) ; Mondrainville (R) ; Norrey-en-Bessin (R) ; Rots (R) ; Saint Manvieu (R) ; Saint-Vaast-sur-Seulles (R) ; Tessel (R) ; Vendes (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Une jument fantôme.   -  Charles Sanson, 28 ans, commis boucher à Tilly-sur-Seulles, s'était offert à fournir à M. Maurice de Mayer, marchand de chevaux à Fleury-sur-Orne, une jument pour 38 000 francs.

La somme fut remise à l'intermédiaire par une tierce personne. Mais M. de Mayer n'a pas encore vu la couleur de la robe de l'animal. Samson ayant fait la fête à Caen, a prétendu qu’au cours de la nouba, il avait été délesté de l'argent confié.

Cette explication ne l'a pas empêché de prendre le chemin de la prison. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Au feu !   -   Les pompiers de Tilly-sur-Seulles sont intervenus à Fontenay-le-Pesnel, pour combattre un sinistre qui avait pris naissance dans une dépendance de la propriété de Mme veuve Samson, commerçante.

Les dégâts consistent principalement en objets : mobiliers, tonneaux, outillage etc...

Un incendie a détruit, à Ouistreham-Riva-Bella, une maisonnette en bois située près du boulevard Boieldieu et appartenant à M. Valette, mécanicien à Saint-Pierre-sur-Dives.(Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Tilly-sur-Seulles va fêter la restauration de son clocher.   -   Lors de la dernière séance du Conseil municipal, le maire M. Ducoudray, a annoncé à ses collègues que Mgr Picaud viendra présider les cérémonies qui, coïncidant avec l'installation de M. Le doyen Lemonnier, marqueront la restauration du clocher de l'église. 

MM. Marie et Chevreau ont ensuite fait un compte-rendu de la réunion de coordination tenue le matin même pas les services M.R.U., à laquelle assistée M. Blain, délégué départemental.

Puis le Conseil a accepté la désignation du bureau Sanitas comme technicien chargé du réseau d'assainissement et demandé au M.R.U., après accord de Beaux-Arts, de faire abandon à la commune des matériaux ayant une valeur artistique se trouvant dans les ruines de la chapelle Notre-Dame-du-Val. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

 Mai 1949   -   Un charretier passe sous son attelage.  -   A Tilly-sur-Seulles, le jeune Jean-Pierre, 16 ans, au service de M. Élie, cultivateur, qui conduisait une barrique à eau, est tombé sous son véhicule. Atteint d'une fracture du pied droit et d'une plaie au talon, le blessé a été admis à l'hôpital de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Une première étape vers la renaissance de Tilly-sur-Seulles.  -   Anéantie par les violents combats de la Libération, la commune de Tilly-sur-Seulles a connu, dimanche dernier, une magnifique journée qui marque dans la renaissance de cette coquette bourgade, Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux, accompagné de Mgr Adam, vicaire général, y a présidé les cérémonies religieuses qui ont accompagné la restauration des cloches et de l'église, cérémonies qui coïncidaient avec l'installation du nouveau doyen, M. l'abbé Laumonier. Au presbytère, Mgr Picaud était reçu par le maire, M. Ducoudray, le Conseil municipal, M. Pinçon, maire de Fontenay-le-Pesnel et la municipalité de cette commune. Desservie par M. l’abbé Laumonier. M. Leroux, président et les membres du conseil paroissial.

Au cours de la messe célébrée devant une foule recueillie, Mgr Picaud monta en chaire pour rappeler avec émotion les obsèques de soixante des habitants de la commune, tués au cours de la bataille et qu'il présida en juillet 1944. « Aujourd'hui, c'est un peu la résurrection et on peut espérer que bientôt Tilly aura retrouvé sa splendeur d'autrefois ». Il assura les habitants de toute sa sollicitude et leur rappela qu’il avait résisté aux sollicitations qui voulaient que le doyenné quitte Tilly.

Avant de regagner Bayeux, l'évêque de diocèse a visité l'école du Sacré-Cœur qui vient d'être restaurée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Des moutons s'enlisent dans du goudron.  -   Le contenu de barils de goudron que les Ponts-et-Chaussées avaient entreposé dans un champ de la route de Tilly à Bayeux, s’étant répandu sur le sol sous l'action de la chaleur, sept jeunes moutons au package sont morts enlisés dans le liquide. Le propriétaire, M. Touraille estime son préjudice à 60 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Tilly-sur-Seulles honore ses morts.  -   L'autre dimanche les habitants de la commune se sont recueillis dans le souvenir des victimes de juin 1944. Un cortège aux premiers rangs desquels on remarquait M. Ducoudray, maire, et ses collègues de la municipalité, les anciens combattants, les sapeurs-pompiers, les enfants des écoles et les différentes personnalités locales se rendirent au cimetière anglais où M. Thomasse, ancien maire et président des A.C., prononça une allocution.

Une manifestation eut lieu ensuite au Monument aux Morts en présence de M. Livry-Level, conseiller général.

A l'issue d'un service religieux célébré par M. Labé Laumonnier, curé-doyen, la foule alla rendre un dernier hommage sur les tombes des victimes civiles. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   L’installation d’une commission des dommages de guerre.   -   Par arrêté préfectoral, une commission communale consultative des dommages de guerre a été constituée. Elle est composée de MM. Ducoudray Constant, Renau Maurice, Lecot Jean, Chavreau A., Marie André. Elle sera assistée de M. Séguin, commissaire du gouvernement.

Le rôle de la commission consiste uniquement à fournir des renseignements sur les éléments de faits : l'origine du dommage et la date du sinistre ; la consistance du dommage ; les circonstances susceptibles d'influer sur le montant de l'indemnité ; la date de reconstruction si celle-ci a déjà eu lieu. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Tilly-sur-Seulles va recevoir la Croix de guerre.   -   Dimanche prochain, à 11 heures, au cours d'une cérémonie devant le Monument aux Morts, le commandant de la Subdivision de Caen remettra à la commune la Croix de Guerre que lui ont mérité son courage et son martyre.

Cette manifestation qui se déroulera avec la participation de la clique des sapeurs-pompiers de Balleroy sera suivie de la pose de la première pierre d'un immeuble de l'ilot A1 par M. Livry-Level, député et conseiller général. Un banquet offert par la municipalité réunira, à midi, les personnalités. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   La reconstruction.   -    Par arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Quand les gendarmes chaussent leurs bottes.   -   Au cours de l'année 1949 la brigade de gendarmerie de Tilly-sur-Seulles a dressé 5 procès-verbaux pour crimes, 114 pour délits, 210 pour contraventions, 91 pour infractions au Code de la Route, 6 pour dégâts matériels au cours de collisions, 13 pour accidents mortels et blessures involontaires, elle a, en outre, procédé à 23 arrestations pour flagrants délits, 10 autres sur mandats d'arrêts, perçu 103 amendes pour contraventions au Code de la Route, d'un montant de 49 100 frs et 25 consignations libératoires pour plaques de contrôle.

De son côté, la maréchaussée de Blainville-sur-Orne a procédé à 22 arrestations dont 8 en flagrant délit constaté, 119 délits divers ayant entraîné 24 arrestations relevé, 254 infractions au Code de la route, 63 infractions aux arrêtés préfectoraux ou municipaux, 22 infractions fiscales et 8 délits à la police économique.

Il a été répondu à 194 demandes émanant des autorités judiciaires, administratives ou militaires, 10 transfèrements de prisonniers ont été effectués, 40 services de maintien de l'ordre et 30 services aux tribunaux assurés. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Noyade à Tilly-sur-Seulles.   -   A la suite d'une glissade ou d'un malaise, M. Desiré Victoire, 67 ans, se trouvant dans son jardin en bordure de la Seulles, est tombé dans la rivière et a succombé à une congestion.

Le corps du malheureux dont la tête émergeait de l'eau, a été découvert par sa femme. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un taureau blesse une passante.   -   Une habitante de Fontenay-le-Pesnel se rendait au marché de Tilly-sur-Seulles, lorsqu'elle se trouva en présence d'un taureau de 18 mois qui se jeta sur elle et la renversa dans un fossé.

L'animal qui appartenait à un boucher de la commune a été abattu par le chef de la brigade de gendarmerie de Tilly dans un herbage ou il s'était réfugié.

Le docteur Malassis appelé à donner ses soins à la victime, a diagnostiqué un enfoncement de plusieurs côtes. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Au conseil municipal de Tilly-sur-Seulles.   -   Dans sa dernière séance, l'assemblée communale a pris les décisions suivantes :

Extension de la zone de compensation.  -  Sur la proposition du commissaire au remembrement, le conseil municipal est d'avis de ratifier la demande d'extension de la zone de compensation à la surface totale de l'herbage appartenant à M. René Saint-Martin.

Transferts de dommages de guerre.  -  M. le maire fait part d'une deuxième demande de transfert des dommages du château, mais le conseil émet un avis favorable comme la première fois, en raison de la subsistance de l'édifice, lequel n'est que partiellement sinistré par faits de guerre.

Une autre demande est renvoyée à une séance ultérieure.

M. Chevreau en profite pour évoquer la crise du logement qui sévit à Tilly comme ailleurs et réclame des maisons pour les jeunes ménages ; il constate que les quelques immeubles en reconstruction sont destinés à des propriétaires ou à des commerçants, et que les locataires, présentement mal relogés dans les baraquements, devront, lorsque ces constructions provisoires seront devenues inutilisables dans quelques années, chercher refuge dans des maisons en dur ou, à défaut, quitter le pays. Que deviendra alors le commerce local si la population diminue ? Le conseil, par 10 voix sur 11, décide de rechercher par tous les moyens à construire des maisons à bon marché, au besoin avec le concours de l'État. Ce problème fera l'objet d'une étude plus approfondie.

Eau pour les fours à chaux.  -  La société est autorisée à brancher sur la moto-pompe communale et devra payer une indemnité de 500 francs par mois.

Elections Chambre des métiers.  -  Pour la vérification de la liste des électeurs sont désignés comme assesseurs : MM. Gascoin et Ronné.

Elections prud’homales.  -  Sont nommés : MM. Chevreau ; Piquot ; Champs ; Gascoin. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   La municipalité de Tilly-sur-Seulles approuve la reconstruction des écoles.   -  Sous la présidence du maire, M. Ducoudray, le conseil municipal a approuve l'avant-projet définitif de reconstruction des écoles présenté par M. Davy, architecte, avec demande de subvention pour les agrandissements prévus, la part de la commune devant être couverte par les dommages de guerre.

Le succès de la fête de La Madeleine a laissé un reliquat disponible de 8 000 francs. M. Ducoudray a exprimé le désir de voir renaître le Comice Agricole si possible l'an prochain.

Une protestation a été élevée contre la façon dont les priorités pour les réparations immobilières et les reconstitutions de matériel commercial ont été accordées cette année. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Chasseurs, soyez prudent !   -    Mme Marguerite Poisson, de Tilly-sur-Seulles, regagnait l'autre dimanche son domicile en longeant un chemin lorsqu'elle a été blessée au menton par des plombs de chasse à la suite d'un coup de fusil tiré par M. Georges Ledentu, de Gouville-sur-Mer.

Le docteur Malassis a prodigué ses soins à la victime qui a prévenu les gendarmes. (Le Bonhomme Libre)

 TILLY-sur-SEULLES

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