Juillet
1849 -
Nouvelles Locales.
-
Un jeune homme de 22 ans soldat au 26e de ligne avait
obtenu un congé de 15 jours pour venir dans sa famille à Tordouet
près Lisieux. Le jour du départ, il passe une partie de la journée à
boire avec une de ses connaissances et comme il avait vu celui-ci
recevoir de l'argent, il lui propose de lui faire la conduite, ce qui
est accepté. A quelque distance, le jeune soldat se jette sur son
compagnon, le frappe, le fait tomber et fouille dans sa poche, mais
celui ci avait pris son argent dans sa main et la poche était vide. Le
militaire redoublait les coups, lorsqu'un troisième survint, et les
sépara.
Cependant
plainte ayant été portée, le jeune soldat a été traduit en police
correctionnelle et condamné pour coups et blessures, à cinq mois
d'emprisonnement et aux dépens. Il avait précédemment été condamné
pour vol. (source Journal
de Honfleur)
Août
1862 - Un accident fâcheux. - Un
fâcheux accident, dit le Normand de Lisieux, est arrivé le 23
à Tordouet.
Deux
habitants de cette commune, les sieurs Jacques Leclerc, tisserand, agé
de 67 ans, et Désiré Élie, fabricant de lames, âgé de 66 ans, sont
voisins et liés ensemble d'une bonne et vieille amitié. Leurs
habitations et leurs jardins sont contigus. Or, ce jour-là, le sieur
Élie, voyant de chez lui une agitation inaccoutumée dans le feuillage
touffu d'un cerisier planté dans le jardin du voisin, crut qu'une
volée d'oiseaux mettait au pillage les cerises de son ami, vite il prit
son fusil chargé de petit plomb et tira à tout hasard.
Malheureusement,
le coup fut trop bien dirigé, car c'était le sieur Leclerc qui, étant
monté dans son arbre pour cueillir ses cerises, donnait ainsi de
l'agitation aux feuilles. Ce malheureux reçut dans l'œil gauche, à la
tête et au poignet, des grains de plomb qui le blessèrent assez
grièvement. On craint même qu'il n'en résulte pour lui la perte de l'œil.
Dire
le désespoir du sieur Élie en voyant le résultat de son imprudence,
on le conçoit plus facilement qu'on ne peut l'exprimer. (l’Ordre et
la Liberté)
Avril
1868 -
Inauguration. -
Dimanche prochain, 26 avril, à Tordouet inauguration d'une
troisième cloche, placement d'une horloge à l'église, donnée comme
cadeau. La cérémonie à 5 heures du soir.
Mai
1868 -
La fête. -
Lundi matin, le petit bourg de Tordouet présentait un coup d'œil
magnifique.
Les
rues étaient couvertes de fleurs et de verdure. Les trois belles
cloches lançaient à toutes volées, dans les airs, leurs accents
harmonieux. C'était un jour de fête.
A
neuf heures du matin, Mgr Hugonin arrivait au presbytère où le clergé
se rendait, revêtu d'ornements resplendissant d'or et argent.
Le
dais était précédé des écoles communales au grand complet. Plus de
100 enfants balançaient dans les airs leurs oriflammes aux couleurs
variées.
Monseigneur
a administré les sacrements de confirmation aux enfants de la paroisse
et des paroisses voisines réunis dans l'église de Tordouet où se
pressaient plus de deux mille personnes.
Après
le dîner, qui a eu lieu au presbytère, les deux écoles communales ont
été visitées par monseigneur, qui a reçu de la foule l'accueil le
plus sympathique.
Avril
1870 -
Fait divers.
- Le 27
de ce mois, le nommé Jean-Baptiste Amiot, âgé de 63 ans, cordonnier
à Tordouet, a été trouvé pendu dans un grenier à l'aide d'une corde.
Ce suicide est attribué à un dérangement du cerveau.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Mort par suite d’ivresse.
- Le13
avril, vers 8 heures du matin, le nommé Michel Chaumier, âgé de 75
ans, sans profession, demeurant à Tordouet, canton d'Orbec, a été
trouvé mort dans un herbage. La levée et la constatation du cadavre
ont fait connaître que cette mort est le résultat d'une congestion
cérébrale occasionnée par suite d'un excès de boisson
alcoolique.
Novembre
1875
-
Suicide. -
Le
3
novembre, dans l'après-midi, une femme qui, depuis quelques jours,
donnait des signes non équivoques d'aliénation mentale,
la femme Graindorge, âgée de 42 ans, tisserande à Tordouet, s'est
suicidée par strangulation dans son domicile.
Avril
1876
-
Température. -
Les
fêtes de Pâques se préparent mal : il grêle, il neige et il gèle,
les colzas pendent le nez, les fleurs des arbres paraissent
brûlées. Nick avait raison, en indiquant de la neige et de la
gelée du 12 au 16.
—
A partir du 19, il nous prédit un temps doux, mais orageux.
Avril
1876
-
Le mauvais temps. -
Les
gelées de la semaine dernière ont causé des dégâts considérables
dans les jardins et dans les potagers. Les abricotiers, les cerisiers,
les pêchers, les pruniers qui sont en fleurs ont beaucoup souffert, les
salades ont été maltraitées, quant aux asperges, aux pommes de terre,
aux petits pois hâtifs, leur récolte sera retardée au moins de quinze
jours. Dans les pays vignobles, la gelée et la neige ont fait beaucoup
de mal, dans certains parages du Midi, les vignerons sont dans la
consternation. Le temps est plus rigoureux encore en Angleterre : à
Londres, il y a eu 11 degrés au-dessous de zéro.
—
Cette température hivernale influe sur les locations du littoral, à
Trouville, on compte moitié moins de maisons louées que l'année
dernière à pareille époque. On espère que le temps va se mettre
enfin au beau, cependant, on nous fait craindre des gelées blanches
pour la première quinzaine de mai.
Avril
1876
-
Mort de froid. -
Le
14 avril, vers 9 heures du matin, le sieur Isidore Hardy, cultivateur à
Tordouet a trouvé, dans sa cour, qui se trouve à 80 centimètres en
contrebas d'un chemin vicinal, le cadavre d'un individu qu'on a
reconnu être le sieur Pierre Faguet, âgé de 65 ans, journalier à
St-Cyr-du-Ronceray. Cet individu, dont le corps était recouvert de
neige, avait quitté la veille au soir, vers 8 heures,
l’auberge tenue à Tordouet par la dame
Lefrançois. Les constatations médico-légales font supposer que le
sieur Faguet, sur lequel on n'a remarqué aucune trace de violence, est
tombé accidentellement dans la cour où il a été trouvé, et qu'il a
succombé à une congestion cérébrale, due au froid.
Mars
1890 -
Parents dénaturés. -
Les
époux Léon Turgis, journaliers à Tordouet, laissaient leurs trois
enfants enfermés depuis le matin jusqu'au soir. Ils ne leur permettaient
jamais de sortir. Et, quand ceux-ci avaient l'air de protester et de se
plaindre, ils les corrigeaient brutalement. Procès-verbal a été
dressé contre eux.
Août
1891 -
Blessures accidentelles. -
L'autre dimanche, des
jeunes gens de Tordouet revenaient de Fervaques en voiture.
Celui
qui conduisait, voyant une chaîne décrochée, descendit sans arrêter
son cheval. Ses pieds se trouvèrent pris dans les rênes. Il tomba et
fut traîné une quinzaine de mètres la face sur le sol. Quand ses
camarades le relevèrent, son visage n'était qu'une plaie. On espère
que l'accident n'aura pas de suites.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Une belle-mère qui se dévoue pour son gendre. - Célina
Lefèvre, demeurant à
Tordouet, parmi les nombreux enfants naturels qu'elle avait eus avant
son mariage avec le sieur Legendre, se trouvait une fille qu'elle avait
mariée à un sieur Marion. Celui-ci, voulant acheter, à
St-Martin-de-Bienfaite, le fonds d'épicerie de la dame Admet, demanda
de l'argent à sa belle-mère. Elle n'avait pas le sou, mais prétendit
que M. Durosey, épicier à Lisieux, lui devait 1 500 fr., et, en même
temps, elle remettait trois effets de 500 fr. à l'épicière.
A
l'échéance, M. Durosey déclara qu'il n'était pas le débiteur de la
femme Legendre et qu'il ne lui avait pas signé de billets. Poursuivie
pour faux, elle à été condamnée à 1 an de prison et 100 fr.
d'amende. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Falsification
de lait. -
La femme Rose Dutacq, 30 ans, ménagère à Tordouet, fournissait
du lait au sieur Cuillier, marchand de fromages à St-Martin-de-Mailloc.
Celui-ci, s'étant aperçu que ses fromages ne valaient rien, en
rechercha la cause et constata que le lait fourni par la femme Dutacq
renfermait 25 0/0 d'eau, et de l'eau sale encore ! C'est la misère qui
a poussé cette femme à agir ainsi. Le tribunal de Lisieux l'a
condamnée à 8 jours de prison avec loi Bérenger, 50 fr. d'amende et
à la publication du jugement. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1897 -
Chute mortelle. -
Le
sieur Albert
Chéron, maçon à Cernay, qui travaillait à la toiture d'une remise,
à Tordouet, est tombé de son échafaudage et s'est fracturé le
crâne. La mort a été instantanée. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1898 -
Sangliers.
- Une
bande de 40 sangliers ont
ravagé les bois environnant Tordouet et la Chapelle-Yvon. Des chasseurs
leur ont donné la chasse.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Épaule
broyée. -
Le
sieur Géraux, 35 ans, cultivateur au Tordouet, près Orbec, était
monté sur le devant d'un banneau chargé de bois qu'il conduisait chez
lui. En descendant pour prendre par la bride son cheval prêt a
s'emballer, il est tombé et une roue lui a broyé une épaule. On a dû
faire l'amputation du bras. La malchance poursuit l'infortuné Géraux :
il a déjà eu une jambe cassée, et, l'année dernière, il s'est
brisé trois côtes en tombant d'un pommier. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mars
1899 -
La
neige. -
Lundi
la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très
vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1899 -
Incendies. -
D'une
grange contenant 600 bottes de paille, 500 gerbes de blé, 150 kilos de
blé battu et exploitée par le sieur Anne, à Ste-Croix-Grand'-Tonne.
Pertes, pour ce dernier, 1 250 fr., et pour le propriétaire le sieur
Lejeune, à Éterville, 1 000 fr.
—
D'une maison d'habitation et d’une étable aux époux Dorenlot,
à St-Jean-le-Blanc. Pertes : 5 590 fr.
—
D'un bâtiment au sieur Renoult, au Tordouet. Pertes : 2 000 fr. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mars
1900 - Incendies. -
A Longvillers, d'une maison occupée
par la dame Julienne et appartenant à la dame Rivière, à
Aunay-sur-Odon.
—
D'un bâtiment au sieur Mercier, au Tordouet. Pertes, 2 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Pauvre mari !
-
Un malheureux, faible d'esprit, Alphonse Manoury, 42 ans,
aujourd'hui journalier à Tordouet, avait épousé, malgré eux, la
cuisinière de ses parents. Ils le déshéritèrent.
Sa
femme ne tarda pas à se moquer du pauvre diable. Étant entrée au
service du sieur de Vignan, propriétaire à Cerqueux, elle ne cessait
de dire à son mari qui voulait qu'elle revînt avec lui : « J'y suis,
j'y reste ».
Manoury
raconte qu'un jour l'un des neveux du sieur de Vignan lui aurait dit :
« Si on te fait cornard, tu devrais en être fier ». Une autre lois,
sa femme lui dit qu'elle était enceinte. « Ca, c'est trop fort,
s'écria Manoury, car je n'ai rien fait pour cela ».
Dernièrement,
Manoury écrivait au procureur de Lisieux : « Puisque de Vignan ne veut
pas me rendre ma femme, qu'il me donne des fonds ou je lui fais son
affaire ».
C'est
pour avoir écrit cette lettre de menaces que Manoury a été condamné
à deux mois de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger. Il
a juré de ne pas recommencer. Sa femme n'a pas fait, sans doute, le
même serment. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Le pieux escroc.
- On
n' a pas oublié les exploits d'un saint homme, Victor Castel, 66 ans,
ancien instituteur à Tordouet, près Orbec, et à Trouville. Castel
s'intitulait « l'avocat de saint Pierre » et s'abritait sous le
manteau de la religion pour faire des dupes. Il plaçait partout des
actions sans valeur de la fameuse « Société des moteurs Fouques »
qui n'avait jamais légalement existé.
Castel
avait refait un grand nombre de gogos en affectant une piété
extraordinaire. L'instituteur et l'institutrice de Tordouet, le curé et
même sa servante, lui avaient « confié » leurs économies. Mais son
opération la plus réussie fut l'escroquerie de 10 000 fr. aux époux
Marie, marchands de charbons, rue de Caen, à Lisieux. Castel avait
été condamné en juillet par le tribunal de Lisieux à 15 mois de
prison et 10 000 fr. de dommages-intérêts. Il a porté appel et,
vendredi, la cour de Caen a réduit l'emprisonnement à six mois de
prison, tout en maintenant le chiffre des dommages-intérêts.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1903 - Les voleurs de bestiaux.
- Un
veau de 250 fr. a été volé, la nuit, dans un herbage, au sieur Cairon,
propriétaire à Anctoville, près Gaumont.
—
On a volé, la nuit, dans un herbage, une vache de 360 fr. au sieur Paul
Normand, marchand de porcs à Tordouet, près Orbec. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
L’aiguille indicatrice. -
On
connaît la fameuse montre du Marseillais qui marquait les années, les
jours, les heures, les minutes, les secondes, les dixièmes de secondes
et même qui marquait... le linge.
L'aiguille
de la montre volée, le 8 mai dernier, à la veuve Marie, de Tordouet,
près d'Orbec, est tout aussi étonnante puisqu'elle a indiqué son
voleur. C'était un sieur Frédéric Denis,
69 ans, journalier à la Cressonnière.
Rencontrant
le sieur Ménager, garde, il lui fit voir sa montre dont l'aiguille
était tombée. Ménager, en cherchant à la remettre, flaira le vol et
prit le numéro de la montre qui fut reconnue comme étant celle de la
veuve Marie. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1913
- Élection
du maire.
- Par 6 voix sur 10 votants M. Levert, adjoint, a été élu
maire de Tordouet, en remplacement de M. Férey, démissionnaire.
Avril
1914 - Les monuments
historiques du Calvados. - Voici, d'après le
officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments
historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre
1913, pour le département du Calvados :
Saint-Vigor-le-Grand
: Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ;
Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ;
Tessel-Bretteville : Portail méridional de l'église ; Thaon :
Église ; Thiéville : Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet
: Clocher de l'église ; Touques : Église Saint-Pierre ; Tour :
Église ; Ussy : Église ; Verson : Église ; Ver-sur-mer : Tour
de l'église ; Vieux-pont-en-Auge : Église ; Villiers-le-sec : Clocher
et le chœur de l'église ; Vire : Église Notre-Dame, Porte de
l'horloge, Ruines du donjon.
Mai
1922 -
Les mouilleurs de lait.
- Juliette
Normand, femme Sallé, 48 ans, cultivatrice à Tordouet, canton d'Orbec,
poursuivie pour avoir additionné le lait qu'elle livrait à la
fromagerie Lanquetot, de 35 % d'eau, est condamnée à un mois de prison
avec sursis, 500 d'amende, insertion et affichage du jugement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1924
- La fraude du lait.
- Le
tribunal
prononce
une
amende
de
500
francs
contre
chacun
des
prévenus
Ci-après,
inculpés
de
falsification
de
lait
et
écrémage :
Ernest
Conard,
35
ans,
cultivateur
à
Tordouet
;
la
femme
Prévost
née
Marie
Prévost.
38
ans,
cultivatrice
à
Familly ;
la
femme
Poirier,
née
Jeanne
Epoisne,
33
ans,
cultivatrice
au
Mesnil-Germain.
Janvier
1925 -
Accident mortel. -
M. Pierre Valais, employé chez M. François Moisson, à
Tordouet, est tombé en voulant monter sur la voiture à lait qu'il
conduisait. La roue du lourd véhicule lui est passée sur le ventre.
Transporté à l'hôpital d'Orbec, le malheureux y est décédé.
Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1925 - Noces d'or. -
Une cérémonie
touchante s'est
déroulée en
l'église de
Tordouet, à
l'occasion
des noces
d'or de
M. et
Mme Thierrv,
au milieu
d'une nombreuse
assistance de
parents et
d'amis.
Avant
la messe,
M.
le Curé
de Tordouet
a adressé
une charmante
allocution aux
vieux époux.
Pendant l'office
célébré par
M. le
chanoine Monsillon,
archiprêtre
de Bernay,
de jolis
chants de
circonstance ont
été
exécutés.
Décembre
1925 -
Vol.
-
Il
a été
soustrait 7
draps, deux
chemises d'hommes
et autre
linge dans
la cour
d'habitation de
Mme Marie
Buisson, 32
ans, propriétaire
à Tordouet.
Le préjudice
est estimé
à 600
francs. La
gendarmerie enquête.
Février
1927 -
Lune rousse. -
Pendant une querelle,
Désiré Decaux, 44 ans, propriétaire à Tordouet, pris de boisson,
menaça sa femme de la tuer et monta dans sa chambre ,chercher son
fusil. Affolée, Mme Decaux s'enfuit mais à peine avait-t-elle fait 150
mètres, qu'elle entendit un coup de feu; son mari venait de tirer,
heureusement sans l'atteindre. Il a été arrêté.
Juin
1928 -
Le crime d'un gendre. - Au Tordouet,
canton d'Orbec, M. Mary, journalier, d'un caractère très violent,
vivait en mauvaise intelligence avec son beau-fils, Robert Pitchout, 24
ans, originaire de Brévedent, contre lequel il avait même proféré
des menaces de mort.
Lundi
soir, M. Mary, à la recherche de sa femme, se présentait chez Pitchout
qui, se rappelant les menaces de son beau-père, prit un fusil et
prévint M. Mary qu'il allait tirer s'il continuait d'avancer. Celui -ci
ne tint pas compte de l'avertissement, Pitchout fit feu et son
beau-père s'écroula mort. Le meurtrier qui est un bon ouvrier très
bien considéré, s'est aussitôt constitué prisonnier.
Septembre
1928 - Épilogue d’un drame.
- Nous
avons relaté
au mois
de juin
dernier le
drame de
Tordouet. Un
carrier de
l'endroit, M.
Eugène Marie,
avait été
tué d'un
coup de
fusil par
son gendre,
Robert Pitchout.
Celui-ci avait
été incarcéré
et l'affaire
mise à
l'instruction.
Nous apprenons
que M.
R. Pitchout,
sur le
compte duquel
les meilleurs
renseignements ont
d'ailleurs
été fournis,
vient de
faire l'objet
d'un non-lieu.
Il a été
établi en
effet qu'il
se trouvait
en état
de légitime
défense lorsqu'il
a tiré.
Janvier
1930 -
Les principaux faits de l’année 1929.
-
AVRIL
—
On annonce la mort, à l'âge de 50 ans, de Mgr Le Boucher, vicaire
général de Bayeux.
—
En travaillant à la réfection de la chaussée, devant la gare de Vire,
un ouvrier, M. Despois, est happé et écrasé par un autobus.
—
A Vouilly, un cycliste, M. Geramin Constant, 57 ans, se jette sur une
automobile et est tué sur le coup.
—
Les Chantiers Navals Français procèdent au lancement du
contre-torpilleur polonais « Burza ».
—
On annonce la mort de M. Astoul, professeur de droit romain et de
coutume de Normandie à la Faculté de Caen.
—
A Culey-le-Patry, le feu ravage 210 hectares de bois.
—
La première session du Conseil général du Calvados s'ouvre à Caen,
sous la présidence de M. Henry Chéron.
—
M, Albert Dutact, 40 ans, charretier à Tordouet, tombe sous les roues
de son charroi qui lui écrasent la poitrine. Mort instantanée.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1932 - Un vols. -
A Tordouet, canton
d'Orbec, la veuve Legrand, gardienne d'herbages, a été arrêtée pour
s'être introduit chez M. Alphonse Porte, en son absence, et avoir pris
2 000 francs qui se trouvaient dans une cassette, au fond d'une armoire.
(Bonhomme Normand)
Février
1937 - Un violent incendie
. -
Vers 4
heures
du matin, un violent incendie a complètement détruit, dans un herbage
situé sur le territoire de la commune de Tordouet, un bâtiment à
usage d'étable, de buret et de grange, long de 17 mètres et large
de 15,
construit en briques et en moellons, et appartenant à M. Burette,
cultivateur à la Chapelle-Yvon.
Une
certaine quantité de foin contenue dans le bâtiment, a été
également la proie des flammes.
Les
dégâts, couverts par des assurances, s'élèvent à un peu plus de 30
000 francs. Les causes du sinistre sont inconnues. La gendarmerie
enquête. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Une
cycliste est grièvement blessée par une automobile.
– Un
grave accident s'est produit hier vers 6 h. 30, sur le chemin de G.C.
47, d'Orbec à Caen, au lieu dit « Butte Rouge » sur le
territoire de la commune de Tordouet.
Mlle
Léonie Chemin, âgée de 22 ans, demeurant chez ses parents, à
Fervacques, circulait à bicyclette lorsqu'elle entra en collision avec
une camionnette venant en sens inverse, conduite par M. Raymond Pépin,
21 ans, chauffeur aux établissements Lanquetot.
Relevée
grièvement blessée. Mlle Chemin reçut les soins du docteur Hautechaud,
de Fervacques, qui constata plusieurs fractures de la cuisse gauche, une
plaie profonde au genou droit et des contusions sur tout le corps. La
blessée fut transportée immédiatement dans une clinique de Lisieux.
Les
gendarmes se sont rendus sur les lieux.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Avril
1939 -
Des coups de feu dans la nuit.
- On devine la surprise de M. Maurice Berhaume, 41 ans,
cultivateur au Tordouet, lorsque vers 22 h. 30, il entendit deux coups
de feu tirés dans la cour de son habitation. Ayant ouvert la fenêtre,
il aperçut un individu qui se sauvait.
Grâce
au clair de lune, il réussit à l'identifier. C'était un nommé Roger
Thomasse. Cet individu, interpellé, ne répondit pas et sortit de la
cour en sautant par dessus la barrière, puis de nouveau, il tira
un coup de revolver.
M.
Bertheaume, ayant signalé les faits à la gendarmerie d'Orbec, Thomasse
fut interrogé. Il nia énergiquement et une visite faite dans sa maison
ne donna rien.
Questionnée
à part, sa mère, certifia, elle, que son fils possédait bien un
revolver et affirma qu'elle l'avait bien vu la veille, peu après
l'heure indiquée' par M. Berthaume. Sur les supplications de sa mère,
Thomasse reconnut avoir un pistolet. II l'avait caché dans la cave de
sa maison.
Puis,
habilement! Interrogé, il reconnut qu'il était bien l'auteur des coups
de feu tirés.
Thomasse,
qui est âgé de 26 ans, a déjà été deux fois condamné pour vol et
violences. C'est un individu peu recommandable. Il sera poursuivi pour
détention d'arme de guerre, non déclaration d'arme.
Août
1939 -
Des noces d’or. –
On a fêté, au Tordouet, les noces
d'or d'un ménage de rentiers de la localité, les époux Seurin.
Les
jubilaires, entourés de leurs enfants et petits-enfants, se sont rendus
en cortège à l'église où ils furent accueillis par M. l'abbé
Janicot, curé de la commune.
Une
assistance nombreuse, parmi laquelle on remarquait M. de
Colbert-Laplace, conseiller général et de nombreux maires et
conseillers municipaux voisins, emplissait l'édifice.
Avant
l'office, M. l'abbé Janicot, dans une allocution émouvante, a retracé
la vie noble et courageuse des deux époux.
Après
la messe, à la sacristie, M. et Mme Victor Seurin, et les membres de
leur famille reçurent compliments et vœux.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1942 -
Le marché noir. -
Une autre
affaire de marché noir et d'abatage clandestin a été découverte à
Tordouet, près Lisieux, à la ferme de Mme Vve Lamorinière.
Les
principaux inculpés sont : Serge Lasus, chauffeur de taxi, rue
Tou-des-Halles à Lisieux, un jeune mécanicien de la rue Fournet ;
Robert Lamorinière, fils de la fermière, restaurateur, au
« Bon accueil », rue Vasseur ; Louis Miocque, garçon d'écurie
à l'hôtel d'Alençon. (Bonhomme Normand)
Novembre
1946 -
Un garde-chasse assassiné.
- A
quelques jours d’intervalle, un nouveau
crime vient d’ensanglanter la région de Lisieux. Au début de la
matinée de dimanche, deux chasseurs de Tordouet, les frères Fernand et
Maurice Chemin, battaient les fourrés des bois de la Carrière, prés
de cette localité, lorsqu’ils se trouvèrent en présence d’un
cadavre horriblement défiguré, qu’ils parvinrent à reconnaître
comme étant celui de M. Henri Lor, 45 ans, garde-chasse à la
Fédération départementale, demeurant
à St-Martin-de-Bienfaite.
Les
mobiles du crime semblent devoir être attribués à la vengeance. Le
garde avait la réputation d’être « trop service ». Il se
pourrait bien que le coup de fusil qui le tua fut l’œuvre d’un
braconnier. Quoiqu’il en soit, le meurtrier était à l’affût de sa
victime et il déchargea son arme à bout portant. Le projectile fit
balle, arrachant la joue gauche de M. Lor et lui coupant la langue qui
fut retrouvée à 8 mètres plus loin, les bords de la plaie étaient
noircis par la poudre.
Le
Parquet de Lisieux a procédé aux constatations. L’autopsie du
cadavre a été pratiquée par M. le docteur Bourrelier d’Orbec. A l’heure
où nous mettons sous presse, l’arrestation de l’assassin ne
saurait tarder. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Novembre
1946 -
Le crime de Tordouet. -
L’enquête
activement mené par les gendarmes d’Orbec et les inspecteurs de la
police mobile de Rouen pour découvrir l’auteur de l’assassinat de
M. Henri Lor, garde-chasse, demeurant à Saint-Martin-de-Bienfaite, et
dont le corps fut retrouvé dans un fourré des bois de la Carrière, à
Tordouet, vient d’entrer dans une phase qui pourrait bien être
décisive.
A
la suite de plusieurs interrogatoires qui révélèrent de nombreuses
contradictions, un braconnier bien connu dans la région, Fleury
Cruveillier, 38 ans, journalier à St-Pierre-de-Mailloc, a été
écroué à la maison d’arrêt de Lisieux.
Cruveillier,
qui prétendait avoir séjourné à Lisieux le jour du crime, a été vu
par plusieurs témoins se dirigeant vers le bois de la Carrière, peu
après, un coup de feu a été entendu. Le soir même, ses enfants ont
remarqué qu’il nettoyait son fusil. Une perquisition faite à son
domicile a fait découvrir des bourres grasses d’un modeler ancien et
peu courant identiques à celles trouvées à l’autopsie dans la boite
crânienne de la victime. En outre, des taches de sang ont été
relevées sur les vêtements du braconnier, elle seront prélevées aux
fins d’analyse. On conçoit qu’en présence de charges aussi graves,
le juge d’instruction, M. Porte, ait tenu à s’assurer d’un
prévenu qui n’a sans doute pas dit son dernier mot. (Source :
Le Bonho mme
Libre)
Septembre
1948 -
Une bonne prise. -
Prévenus qu'une tentative d’effraction avait été commise sur
la porte de la chambre de M. François Chantel, au service de M. Inger,
cultivateur au Tordouet, les gendarmes d'Orbec interrogeaient un autre
employé de ce dernier, Paul Signol, 42 ans, sur lequel s'étaient
portés leurs soupçons. Signol se troubla et bientôt avoua qu'il avait
essayé de s'introduire chez son camarade pour le voler comme il l'avait
déjà fait à deux reprises.
Son
premier méfait, commis en septembre 1947, lui avait permis de s'emparer
de 2 750 fr. et d’un pantalon de velours ; opérant à nouveau, le 1er
janvier dernier, il avait fait main-basse sur 5 800 fr. et sur divers
objets. Signol a été écroué à la prison de Lisieux. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Des malfaiteurs opèrent à Tordouet.
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Mettant à profit une courte absence de Mme Jouvin,
cultivatrice, des malfaiteurs se sont introduits à son domicile. Une
fouille en règle leur a permis de mettre la main sur un coffret
renfermé dans une armoire et contenant 83 000 frs.
Les
inconnus ont également visité la maison voisine de Mme Vve Mallais
dont ils fracturèrent les meubles. Une somme de 20 000 francs cachée
au fond d'une boîte à échappé à leurs investigations. (Source
: Le Bonhomme Libre)
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