1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 1
TORDOUET

Canton d'Orbec

Les habitants de la commune sont des Tortedictins, Tortedictines ou Tordouetdictins, Tordouetdictines

Juillet 1849  -  Nouvelles Locales.   -  Un jeune homme de 22 ans soldat au 26e de ligne avait obtenu un congé de 15 jours pour venir dans sa famille à Tordouet près Lisieux. Le jour du départ, il passe une partie de la journée à boire avec une de ses connaissances et comme il avait vu celui-ci recevoir de l'argent, il lui propose de lui faire la conduite, ce qui est accepté. A quelque distance, le jeune soldat se jette sur son compagnon, le frappe, le fait tomber et fouille dans sa poche, mais celui ci avait pris son argent dans sa main et la poche était vide. Le militaire redoublait les coups, lorsqu'un troisième survint, et les sépara.

Cependant plainte ayant été portée, le jeune soldat a été traduit en police correctionnelle et condamné pour coups et blessures, à cinq mois d'emprisonnement et aux dépens. Il avait précédemment été condamné pour vol.  (source Journal de Honfleur)

 

Août 1862   -   Un accident fâcheux.   -   Un fâcheux accident, dit le Normand de Lisieux, est arrivé le 23 à Tordouet.

Deux habitants de cette commune, les sieurs Jacques Leclerc, tisserand, agé de 67 ans, et Désiré Élie, fabricant de lames, âgé de 66 ans, sont voisins et liés ensemble d'une bonne et vieille amitié. Leurs habitations et leurs jardins sont contigus. Or, ce jour-là, le sieur Élie, voyant de chez lui une agitation inaccoutumée dans le feuillage touffu d'un cerisier planté dans le jardin du voisin, crut qu'une volée d'oiseaux mettait au pillage les cerises de son ami, vite il prit son fusil chargé de petit plomb et tira à tout hasard.

Malheureusement, le coup fut trop bien dirigé, car c'était le sieur Leclerc qui, étant monté dans son arbre pour cueillir ses cerises, donnait ainsi de l'agitation aux feuilles. Ce malheureux reçut dans l'œil gauche, à la tête et au poignet, des grains de plomb qui le blessèrent assez grièvement. On craint même qu'il n'en résulte pour lui la perte de l'œil.

Dire le désespoir du sieur Élie en voyant le résultat de son imprudence, on le conçoit plus facilement qu'on ne peut l'exprimer. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1868   -   Inauguration.   -   Dimanche prochain, 26 avril, à Tordouet inauguration d'une troisième cloche, placement d'une horloge à l'église, donnée comme cadeau. La cérémonie à 5 heures du soir.  

 

Mai 1868   -   La fête.   -   Lundi matin, le petit bourg de Tordouet présentait un coup d'œil magnifique.

Les rues étaient couvertes de fleurs et de verdure. Les trois belles cloches lançaient à toutes volées, dans les airs, leurs accents harmonieux. C'était un jour de fête.

A neuf heures du matin, Mgr Hugonin arrivait au presbytère où le clergé se rendait, revêtu d'ornements resplendissant d'or et argent.

Le dais était précédé des écoles communales au grand complet. Plus de 100 enfants balançaient dans les airs leurs oriflammes aux couleurs variées.

Monseigneur a administré les sacrements de confirmation aux enfants de la paroisse et des paroisses voisines réunis dans l'église de Tordouet où se pressaient plus de deux mille personnes.

Après le dîner, qui a eu lieu au presbytère, les deux écoles communales ont été visitées par monseigneur, qui a reçu de la foule l'accueil le plus sympathique.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 27 de ce mois, le nommé Jean-Baptiste Amiot, âgé de 63 ans, cordonnier à Tordouet, a été trouvé pendu dans un grenier à l'aide d'une corde. Ce suicide est attribué à un dérangement du cerveau.  

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Mort par suite d’ivresse.   -  Le13 avril, vers 8 heures du matin, le nommé Michel Chaumier, âgé de 75 ans, sans profession, demeurant à Tordouet, canton d'Orbec, a été trouvé mort dans un herbage. La levée et la constatation du cadavre ont fait connaître que cette mort est le résultat d'une congestion cérébrale occasionnée par  suite d'un excès de boisson alcoolique.  

 

Novembre 1875   -  Suicide.  -  Le 3 novembre, dans l'après-midi, une femme qui, depuis quelques jours, donnait des signes non équivoques d'aliénation mentale, la femme Graindorge, âgée de 42 ans, tisserande à Tordouet, s'est suicidée par strangulation dans son domicile.  

 

Avril 1876   -  Température.  -  Les fêtes de Pâques se préparent mal : il grêle, il neige et il gèle, les colzas pendent le nez, les fleurs des arbres paraissent  brûlées. Nick avait raison, en indiquant de la neige et de la gelée du 12 au 16. 

— A partir du 19, il nous prédit un temps doux, mais orageux.

 

Avril 1876   -  Le mauvais temps.  -  Les gelées de la semaine dernière ont causé des dégâts considérables dans les jardins et dans les potagers. Les abricotiers, les cerisiers, les pêchers, les pruniers qui sont en fleurs ont beaucoup souffert, les salades ont été maltraitées, quant aux asperges, aux pommes de terre, aux petits pois hâtifs, leur récolte sera retardée au moins de quinze jours. Dans les pays vignobles, la gelée et la neige ont fait beaucoup de mal, dans certains parages du Midi, les vignerons sont dans la consternation. Le temps est plus rigoureux encore en Angleterre : à Londres, il y a eu 11 degrés au-dessous de zéro. 

— Cette température hivernale influe sur les locations du littoral, à Trouville, on compte moitié moins de maisons louées que l'année dernière à pareille époque. On espère que le temps va se mettre enfin au beau, cependant, on nous fait craindre des gelées blanches pour la première quinzaine de mai. 

 

Avril 1876   -  Mort de froid.  -  Le 14 avril, vers 9 heures du matin, le sieur Isidore Hardy, cultivateur à Tordouet a trouvé, dans sa cour, qui se trouve à 80 centimètres en contrebas d'un  chemin vicinal, le cadavre d'un individu qu'on a reconnu être le sieur Pierre Faguet, âgé de 65 ans, journalier à St-Cyr-du-Ronceray. Cet individu, dont le corps était recouvert de neige, avait quitté la veille au soir, vers 8 heures, l’auberge tenue à Tordouet par la dame Lefrançois. Les constatations médico-légales font supposer que le sieur Faguet, sur lequel on n'a remarqué aucune trace de violence, est tombé accidentellement dans la cour où il a été trouvé, et qu'il a succombé à une congestion cérébrale, due au  froid.

 

Mars 1890  -  Parents dénaturés.  -    Les époux Léon Turgis, journaliers à Tordouet, laissaient leurs trois enfants enfermés depuis le matin jusqu'au soir. Ils ne leur permettaient jamais de sortir. Et, quand ceux-ci avaient l'air de protester et de se plaindre, ils les corrigeaient brutalement. Procès-verbal a été dressé contre eux.  

 

Août 1891  -  Blessures accidentelles.  -  L'autre dimanche, des jeunes gens de Tordouet revenaient de Fervaques en voiture. 

Celui qui conduisait, voyant une chaîne décrochée, descendit sans arrêter son cheval. Ses pieds se trouvèrent pris dans les rênes. Il tomba et fut traîné une quinzaine de mètres la face sur le sol. Quand ses camarades le relevèrent, son visage n'était qu'une plaie. On espère que l'accident n'aura pas de suites. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Une belle-mère qui se dévoue pour son gendre.  -  Célina Lefèvre, demeurant à Tordouet, parmi les nombreux enfants naturels qu'elle avait eus avant son mariage avec le sieur Legendre, se trouvait une fille qu'elle avait mariée à un sieur Marion. Celui-ci, voulant acheter, à St-Martin-de-Bienfaite, le fonds d'épicerie de la dame Admet, demanda de l'argent à sa belle-mère. Elle n'avait pas le sou, mais prétendit que M. Durosey, épicier à Lisieux, lui devait 1 500 fr., et, en même temps, elle remettait trois effets de 500 fr. à l'épicière.

A l'échéance, M. Durosey déclara qu'il n'était pas le débiteur de la femme Legendre et qu'il ne lui avait pas signé de billets. Poursuivie pour faux, elle à été condamnée à 1 an de prison et 100 fr. d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1895  -  Falsification de lait.  -  La femme Rose Dutacq, 30 ans, ménagère à Tordouet, fournissait du lait au sieur Cuillier, marchand de fromages à St-Martin-de-Mailloc. Celui-ci, s'étant aperçu que ses fromages ne valaient rien, en rechercha la cause et constata que le lait fourni par la femme Dutacq renfermait 25 0/0 d'eau, et de l'eau sale encore ! C'est la misère qui a poussé cette femme à agir ainsi. Le tribunal de Lisieux l'a condamnée à 8 jours de prison avec loi Bérenger, 50 fr. d'amende et à la publication du jugement. (Source : Le  Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1897  -  Chute mortelle.  -  Le sieur Albert Chéron, maçon à Cernay, qui travaillait à la toiture d'une remise, à Tordouet, est tombé de son échafaudage et s'est fracturé le crâne. La mort a été instantanée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1898  -  Sangliers.  -  Une bande de 40 sangliers ont ravagé les bois environnant Tordouet et la Chapelle-Yvon. Des chasseurs leur ont donné la chasse. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mars 1898  -  Épaule broyée.  -  Le sieur Géraux, 35 ans, cultivateur au Tordouet, près Orbec, était monté sur le devant d'un banneau chargé de bois qu'il conduisait chez lui. En descendant pour prendre par la bride son cheval prêt a s'emballer, il est tombé et une roue lui a broyé une épaule. On a dû faire l'amputation du bras. La malchance poursuit l'infortuné Géraux : il a déjà eu une jambe cassée, et, l'année dernière, il s'est brisé trois côtes en tombant d'un pommier. (Source : Le Bonhomme Normand)   

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1899  -  Incendies.  -  D'une grange contenant 600 bottes de paille, 500 gerbes de blé, 150 kilos de blé battu et exploitée par le sieur Anne, à Ste-Croix-Grand'-Tonne. Pertes, pour ce dernier, 1 250 fr., et pour le propriétaire le sieur Lejeune, à Éterville, 1 000 fr. 

  D'une maison d'habitation et d’une étable aux époux Dorenlot, à St-Jean-le-Blanc. Pertes : 5 590 fr.

  D'un bâtiment au sieur Renoult, au Tordouet. Pertes : 2 000 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1900   -   Incendies.  -  A Longvillers, d'une maison occupée par la dame Julienne et appartenant à la dame Rivière, à Aunay-sur-Odon. 

— D'un bâtiment au sieur Mercier, au Tordouet. Pertes, 2 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1903    -  Pauvre mari !   -    Un malheureux, faible d'esprit, Alphonse Manoury, 42 ans, aujourd'hui journalier à Tordouet, avait épousé, malgré eux, la cuisinière de ses parents. Ils le déshéritèrent.

Sa femme ne tarda pas à se moquer du pauvre diable. Étant entrée au service du sieur de Vignan, propriétaire à Cerqueux, elle ne cessait de dire à son mari qui voulait qu'elle revînt avec lui : « J'y suis, j'y reste ».

Manoury raconte qu'un jour l'un des neveux du sieur de Vignan lui aurait dit : « Si on te fait cornard, tu devrais en être fier ». Une autre lois, sa femme lui dit qu'elle était enceinte. « Ca, c'est trop fort, s'écria Manoury, car je n'ai rien fait pour cela ».

Dernièrement, Manoury écrivait au procureur de Lisieux : « Puisque de Vignan ne veut pas me rendre ma femme, qu'il me donne des fonds ou je lui fais son affaire ».

C'est pour avoir écrit cette lettre de menaces que Manoury a été condamné à deux mois de prison, mais avec le bénéfice de la loi Bérenger. Il a juré de ne pas recommencer. Sa femme n'a pas fait, sans doute, le même serment.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -   Le pieux escroc.   -    On n' a pas oublié les exploits d'un saint homme, Victor Castel, 66 ans, ancien instituteur à Tordouet, près Orbec, et à Trouville. Castel s'intitulait « l'avocat de saint Pierre » et s'abritait sous le manteau de la religion pour faire des dupes. Il plaçait partout des actions sans valeur de la fameuse « Société des moteurs Fouques » qui n'avait jamais légalement existé.

Castel avait refait un grand nombre de gogos en affectant une piété extraordinaire. L'instituteur et l'institutrice de Tordouet, le curé et même sa servante, lui avaient « confié » leurs économies. Mais son opération la plus réussie fut l'escroquerie de 10 000 fr. aux époux Marie, marchands de charbons, rue de Caen, à Lisieux. Castel avait été condamné en juillet par le tribunal de Lisieux à 15 mois de prison et 10 000 fr. de dommages-intérêts. Il a porté appel et, vendredi, la cour de Caen a réduit l'emprisonnement à six mois de prison, tout en maintenant le chiffre des dommages-intérêts. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Les voleurs de bestiaux.   -    Un veau de 250 fr. a été volé, la nuit, dans un herbage, au sieur Cairon, propriétaire à Anctoville, près Gaumont.

— On a volé, la nuit, dans un herbage, une vache de 360 fr. au sieur Paul Normand, marchand de porcs à Tordouet, près Orbec. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  L’aiguille indicatrice.  -     On connaît la fameuse montre du Marseillais qui marquait les années, les jours, les heures, les minutes, les secondes, les dixièmes de secondes et même qui marquait... le linge. 

L'aiguille de la montre volée, le 8 mai dernier, à la veuve Marie, de Tordouet, près d'Orbec, est tout aussi étonnante puisqu'elle a indiqué son voleur. C'était un sieur Frédéric Denis, 69 ans, journalier à la Cressonnière. 

Rencontrant le sieur Ménager, garde, il lui fit voir sa montre dont l'aiguille était tombée. Ménager, en cherchant à la remettre, flaira le vol et prit le numéro de la montre qui fut reconnue comme étant celle de la veuve Marie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1913  -  Élection du maire. -   Par 6 voix sur 10 votants M. Levert, adjoint, a été élu maire de Tordouet, en remplacement de M. Férey, démissionnaire.

 

Avril 1914  - Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la  loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Saint-Vigor-le-Grand : Poterie de l'ancien prieuré ; Secqueville-en-Bessin : Église ; Soulangy : Église ; Soumont-St-Quentin : Église, Église d'Aizy ; Tessel-Bretteville : Portail  méridional de l'église ; Thaon : Église ; Thiéville : Clocher et façade occidentale de l'église ; Tordouet : Clocher de l'église ; Touques : Église Saint-Pierre ; Tour : Église ; Ussy : Église ; Verson : Église ;  Ver-sur-mer : Tour de l'église ; Vieux-pont-en-Auge : Église ; Villiers-le-sec : Clocher et le chœur de l'église ; Vire : Église Notre-Dame, Porte de l'horloge, Ruines du donjon.

 

Mai 1922  -   Les mouilleurs de lait.    -   Juliette Normand, femme Sallé, 48 ans, cultivatrice à Tordouet, canton d'Orbec, poursuivie pour avoir additionné le lait qu'elle livrait à la fromagerie Lanquetot, de 35 % d'eau, est condamnée à un mois de prison avec sursis, 500 d'amende, insertion et affichage du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1924  -  La fraude du lait.  - Le tribunal prononce une amende de 500 francs contre chacun des prévenus Ci-après, inculpés de falsification de lait et écrémage : Ernest Conard, 35 ans, cultivateur à Tordouet ; la femme Prévost née Marie Prévost. 38 ans, cultivatrice à Familly ; la femme Poirier, née Jeanne Epoisne, 33 ans, cultivatrice au Mesnil-Germain.

 

Janvier 1925   -  Accident mortel.   -   M. Pierre Valais, employé chez M. François Moisson, à Tordouet, est tombé en voulant monter sur la voiture à lait qu'il conduisait. La roue du lourd véhicule lui est passée sur le ventre. Transporté à l'hôpital d'Orbec, le malheureux y est décédé. Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1925  -  Noces d'or.  Une cérémonie touchante s'est déroulée en l'église de Tordouet, à l'occasion des noces d'or de M. et Mme Thierrv, au milieu d'une nombreuse assistance de parents et d'amis.

Avant la messe, M. le Curé de Tordouet a adressé une charmante allocution aux vieux époux. Pendant l'office célébré par M. le chanoine Monsillon, archiprêtre de Bernay, de jolis chants de circonstance ont été exécutés.

 

Décembre 1925  -  Vol.  -  Il a été soustrait 7 draps, deux chemises d'hommes et autre linge dans la cour d'habitation de Mme Marie Buisson, 32 ans, propriétaire à Tordouet. Le préjudice est estimé à 600 francs. La gendarmerie enquête.

 

Février 1927  -   Lune rousse.  -  Pendant une querelle, Désiré Decaux, 44 ans, propriétaire à Tordouet, pris de boisson, menaça sa femme de la tuer et monta dans sa chambre ,chercher son fusil. Affolée, Mme Decaux s'enfuit mais à peine avait-t-elle fait 150 mètres, qu'elle entendit un coup de feu; son mari venait de tirer, heureusement sans  l'atteindre. Il a été arrêté.  

 

Juin 1928  -  Le crime d'un gendre.  -  Au Tordouet, canton d'Orbec, M. Mary, journalier, d'un caractère très violent, vivait en mauvaise intelligence avec son beau-fils, Robert Pitchout, 24 ans, originaire de Brévedent, contre lequel il avait même proféré des menaces de mort.

Lundi soir, M. Mary, à la recherche de sa femme, se présentait chez Pitchout qui, se rappelant les menaces de son beau-père, prit un fusil et prévint M. Mary qu'il allait tirer s'il continuait d'avancer. Celui -ci ne tint pas compte de l'avertissement, Pitchout fit feu et son beau-père s'écroula mort. Le meurtrier qui est un bon ouvrier très bien considéré, s'est aussitôt constitué prisonnier.

 

Septembre 1928  -  Épilogue d’un drame.  -  Nous avons relaté au mois de juin dernier le drame de Tordouet. Un carrier de l'endroit, M. Eugène Marie, avait été tué d'un coup de fusil par son gendre, Robert Pitchout. Celui-ci avait été incarcéré et l'affaire mise à l'instruction. Nous apprenons que M. R. Pitchout, sur le compte duquel les meilleurs renseignements ont d'ailleurs été fournis, vient de faire l'objet d'un non-lieu. Il a été établi en effet qu'il se trouvait en état de légitime défense lorsqu'il a tiré.

 

Janvier 1930   -  Les principaux faits de l’année 1929.   -    AVRIL

—   On annonce la mort, à l'âge de 50 ans, de Mgr Le Boucher, vicaire général de Bayeux.

—   En travaillant à la réfection de la chaussée, devant la gare de Vire, un ouvrier, M. Despois, est happé et écrasé par un autobus.

—   A Vouilly, un cycliste, M. Geramin Constant, 57 ans, se jette sur une automobile et est tué sur le coup.

—   Les Chantiers Navals Français procèdent au lancement du contre-torpilleur polonais « Burza ».

—   On annonce la mort de M. Astoul, professeur de droit romain et de coutume de Normandie à la Faculté de Caen.

—   A Culey-le-Patry, le feu ravage 210 hectares de bois.

—   La première session du Conseil général du Calvados s'ouvre à Caen, sous la présidence de M. Henry Chéron.

—   M, Albert Dutact, 40 ans, charretier à Tordouet, tombe sous les roues de son charroi qui lui écrasent la poitrine. Mort instantanée.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1932   -   Un vols.   -   A Tordouet, canton d'Orbec, la veuve Legrand, gardienne d'herbages, a été arrêtée pour s'être introduit chez M. Alphonse Porte, en son absence, et avoir pris 2 000 francs qui se trouvaient dans une cassette, au fond d'une armoire. (Bonhomme Normand)

 

Février 1937  - Un violent incendie .  -   Vers 4 heures du matin, un violent incendie a complètement détruit, dans un herbage situé sur le territoire de la commune de Tordouet, un bâtiment à usage d'étable, de buret et de grange, long de 17 mètres et large de 15, construit en briques et en moellons, et appartenant à M. Burette, cultivateur à la Chapelle-Yvon. 

Une certaine quantité de foin contenue dans le bâtiment, a été également la proie des flammes. 

Les dégâts, couverts par des assurances, s'élèvent à un peu plus de 30 000 francs. Les causes du sinistre sont inconnues. La gendarmerie enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Une cycliste est grièvement blessée par une automobile.     Un grave accident s'est produit hier vers 6 h. 30, sur le chemin de G.C. 47, d'Orbec à Caen, au lieu dit «  Butte Rouge » sur le territoire de la commune de Tordouet. 

Mlle Léonie Chemin, âgée de 22 ans, demeurant chez ses parents, à Fervacques, circulait à bicyclette lorsqu'elle entra en collision avec une camionnette venant en sens inverse, conduite par M. Raymond Pépin, 21 ans, chauffeur aux établissements Lanquetot. 

Relevée grièvement blessée. Mlle Chemin reçut les soins du docteur Hautechaud, de Fervacques, qui constata plusieurs fractures de la cuisse gauche, une plaie profonde au genou droit et des contusions sur tout le corps. La blessée fut transportée immédiatement dans une clinique de Lisieux.

Les gendarmes se sont rendus sur les lieux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   Des coups de feu dans la nuit.   -  On devine la surprise de M. Maurice Berhaume, 41 ans, cultivateur au Tordouet, lorsque vers 22 h. 30, il entendit deux coups de feu tirés dans la cour de son habitation. Ayant ouvert la fenêtre, il aperçut un individu qui se sauvait.

Grâce au clair de lune, il réussit à l'identifier. C'était un nommé Roger Thomasse. Cet individu, interpellé, ne répondit pas et sortit de la cour en sautant par dessus la barrière, puis de  nouveau, il tira un coup de revolver.

M. Bertheaume, ayant signalé les faits à la gendarmerie d'Orbec, Thomasse fut interrogé. Il nia énergiquement et une visite faite dans sa maison ne donna rien.

Questionnée à part, sa mère, certifia, elle, que son fils possédait bien un revolver et affirma qu'elle l'avait bien vu la veille, peu après l'heure indiquée' par M. Berthaume. Sur les supplications de sa mère, Thomasse reconnut avoir un pistolet. II l'avait caché dans la cave de sa maison.

Puis, habilement! Interrogé, il reconnut qu'il était bien l'auteur des coups de feu tirés.

Thomasse, qui est âgé de 26 ans, a déjà été deux fois condamné pour vol et violences. C'est un individu peu recommandable. Il sera poursuivi pour détention d'arme de guerre, non déclaration d'arme.

 

Août 1939  -  Des noces d’or.     On a fêté, au Tordouet, les noces d'or d'un ménage de rentiers de la localité, les époux Seurin.

Les jubilaires, entourés de leurs enfants et petits-enfants, se sont rendus en cortège à l'église où ils furent accueillis par M. l'abbé Janicot, curé de la commune.

Une assistance nombreuse, parmi laquelle on remarquait M. de Colbert-Laplace, conseiller général et de nombreux maires et conseillers municipaux voisins, emplissait l'édifice.

Avant l'office, M. l'abbé Janicot, dans une allocution émouvante, a retracé la vie noble et courageuse des deux époux.

Après la messe, à la sacristie, M. et Mme Victor Seurin, et les membres de leur famille reçurent compliments et vœux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1942   -   Le marché noir.  -   Une autre affaire de marché noir et d'abatage clandestin a été découverte à Tordouet, près Lisieux, à la ferme de Mme Vve Lamorinière.

Les principaux inculpés sont : Serge Lasus, chauffeur de taxi, rue Tou-des-Halles à Lisieux, un jeune mécanicien de la rue Fournet ; Robert Lamorinière, fils de la fermière, restaurateur,  au « Bon accueil », rue Vasseur ; Louis Miocque, garçon d'écurie à l'hôtel d'Alençon. (Bonhomme Normand)

 

Novembre 1946  -  Un garde-chasse assassiné.  -   A quelques jours d’intervalle, un  nouveau crime vient d’ensanglanter la région de Lisieux. Au début de la matinée de dimanche, deux chasseurs de Tordouet, les frères Fernand et Maurice Chemin, battaient les fourrés des bois de la Carrière, prés de cette localité, lorsqu’ils se trouvèrent en présence d’un cadavre horriblement défiguré, qu’ils parvinrent à reconnaître comme étant celui de M. Henri Lor, 45 ans, garde-chasse à la Fédération départementale,  demeurant  à St-Martin-de-Bienfaite.

Les mobiles du crime semblent devoir être attribués à la vengeance. Le garde avait la réputation d’être « trop service ». Il se pourrait bien que le coup de fusil qui le tua fut l’œuvre d’un braconnier. Quoiqu’il en soit, le meurtrier était à l’affût de sa victime et il déchargea son arme à bout portant. Le projectile fit balle, arrachant la joue gauche de M. Lor et lui coupant la langue qui fut retrouvée à 8 mètres plus loin, les bords de la plaie étaient noircis par la poudre.

Le Parquet de Lisieux a procédé aux constatations. L’autopsie du cadavre a été pratiquée par M. le docteur Bourrelier d’Orbec. A l’heure où nous mettons sous presse, l’arrestation de  l’assassin ne saurait tarder. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Le crime de Tordouet.  -   L’enquête activement mené par les gendarmes d’Orbec et les inspecteurs de la police mobile de Rouen pour découvrir l’auteur de l’assassinat de M. Henri Lor, garde-chasse, demeurant à Saint-Martin-de-Bienfaite, et dont le corps fut retrouvé dans un fourré des bois de la Carrière, à Tordouet, vient d’entrer dans une phase qui pourrait bien être décisive.

A la suite de plusieurs interrogatoires qui révélèrent de nombreuses contradictions, un braconnier bien connu dans la région, Fleury Cruveillier, 38 ans, journalier à St-Pierre-de-Mailloc, a été écroué à la maison d’arrêt de Lisieux.

Cruveillier, qui prétendait avoir séjourné à Lisieux le jour du crime, a été vu par plusieurs témoins se dirigeant vers le bois de la Carrière, peu après, un coup de feu a été entendu. Le soir même, ses enfants ont remarqué qu’il nettoyait son fusil. Une perquisition faite à son domicile a fait découvrir des bourres grasses d’un modeler ancien et peu courant identiques à celles trouvées à l’autopsie dans la boite crânienne de la victime. En outre, des taches de sang ont été relevées sur les vêtements du braconnier, elle seront prélevées aux fins d’analyse. On conçoit qu’en présence de charges aussi graves, le juge d’instruction, M. Porte, ait tenu à s’assurer d’un prévenu qui n’a sans doute pas dit son dernier mot. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une bonne prise.   -  Prévenus qu'une tentative d’effraction avait été commise sur la porte de la chambre de M. François Chantel, au service de M. Inger, cultivateur au Tordouet, les gendarmes d'Orbec interrogeaient un autre employé de ce dernier, Paul Signol, 42 ans, sur lequel s'étaient portés leurs soupçons. Signol se troubla et bientôt avoua qu'il avait essayé de s'introduire chez son camarade pour le voler comme il l'avait déjà fait à deux reprises.

Son premier méfait, commis en septembre 1947, lui avait permis de s'emparer de 2 750 fr. et d’un pantalon de velours ; opérant à nouveau, le 1er janvier dernier, il avait fait main-basse sur 5 800 fr. et sur divers objets. Signol a été écroué à la prison de Lisieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Des malfaiteurs opèrent  à Tordouet.  -   Mettant à profit une courte absence de Mme Jouvin, cultivatrice, des malfaiteurs se sont introduits à son domicile. Une fouille en règle leur a permis de mettre la main sur un coffret renfermé dans une armoire et contenant 83 000 frs.

Les inconnus ont également visité la maison voisine de Mme Vve Mallais dont ils fracturèrent les meubles. Une somme de 20 000 francs cachée au fond d'une boîte à échappé à leurs investigations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

TORDOUET  (Calvados)   -   Le Clocher de l'Église

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