Février
1830
-
Mystère à Torteval.
-
Dans la nuit
du 14 de ce mois, tous les voisins du presbytère de Torteval, près
Bayeux, sont éveillés en sursaut par une saive de mousqueterie partant
de la maison curiale. La plupart aussitôt d'accourir, incertains de la
cause de tout ce tapage, c'était la servante de M. le curé qui venait
de tirer intrépidement cinq coups de fusil sur trois individus qu'elle
prétend avoir aperçus dans la cour, un d'eux avait même, dit-elle,
donné un coup de sifflet.
Les
voisins qui n'ont pas aperçu de voleurs, malgré leur brusque réveil,
sont retournés se coucher, se demandant si la servante de M. le curé
n'aurait pas fait un mauvais rêve. Jusqu'à plus amples renseignements,
nous pensons comme les voisins. (Le Pilote du Calvados)
Août
1831 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Berthault. -
Un sieur Hébert de la commune de Torteval décéda au mois
de mai 1830. Les clefs de son domicile furent remises au maire de la
commune, jusqu'à ce que les héritiers se présentassent pour partager
la succession.
Cependant,
au mois de janvier dernier, on s'aperçut qu'avant ce partage, des
voleurs avaient pris leur lot dans le domicile mortuaire. La porte de la
maison avait été ouverte, et la plupart des meubles avaient disparu.
Après différentes recherches infructueuses, des soupçons graves s'élevèrent
contre les époux Lacour, demeurant dans la commune où est située la
maison de Hébert.
Quelques-uns
des objets volés furent retrouvés dans leur domicile, et dans la
prison de Bayeux une courte-pointe, reconnue pour avoir appartenu au défunt,
avait été portée à Lacour, détenu pour vol. Malgré ses dénégations
constantes, la femme Lacour, que ses contradictions rendaient plus
suspecte encore, a été déclarée coupable du vol avec les
circonstances aggravantes, et condamnée à 5 années de travaux forcés.
Lacour a été déclaré non coupable. (Le Pilote du Calvados)
Février
1840 - Assises du Calvados.
- Le
22 octobre dernier, à son retour des champs, un cultivateur de Torteval
trouva ouverte une porte intérieure de sa maison. Il ne tarda pas à
s'apercevoir qu'en son absence un voleur s'était introduit dans son
domicile et s'était emparé d'une quinzaine de chemises appartenant à
lui et à sa servante. Une partie de ce linge avait dû être dérobé
quelques jours plutôt. Les soupçons se portèrent sur une dentellière
de la commune, Marie Morin, fort mal notée sous le rapport de la
moralité. Déclarée coupable du vol, mais sans circonstance
aggravante, cette fille a été condamnée à 13 mois d'emprisonnement. (Source
: L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - Vol de blé à Torteval.
- François
Le Monnier, batteur en grange chez M. César Roger, propriétaire à
Torteval, a été arrêté aujourd'hui et mis aussitôt à la
disposition de M. le procureur du roi, sous la prévention de vol de
blé au préjudice de son maître. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1842 - La France compte 34 millions d'habitants.
- « Le
Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement,
considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er
novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.
Le
département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis
comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de
Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque,
57 673.
La
population de la France toute entière se trouve être de 34 millions
194 875 habitants.
En
1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les
intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Août
1844 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 30 juillet.
La
fille Modeste-Alexandrine Le Soif, demeurant à Caen, a été condamnée
en un an et un jour de prison pour avoir volé une montre d'argent au
sieur François Marie.
—
Dix jours de prison ont été infligés à Marie Bellery, femme
Michel Levieux, journalière à Castilly, pour vol d'une hache au
préjudice du sieur Guerard.
—Joseph
Le Clerc, journalier à Bayeux , aura a subir un mois de prison, pour
s'être porté à des actes de violences envers le sieur Ygouf, de
Formigny.
Audience
du 6 août
—
Joseph Rouelle, mendiant, demeurant à Castillon, a été
condamné en 4 mois de prison pour avoir volé une scie au sieur Dudouet.
—
Auguste Revel et Jean Pley dit Anne, cultivateurs à Torteval,
été condamnés chacun en 60 fr. d'amende pour délit de chasse en
temps prohibé.
—
Le tribunal de police correctionnelle de Caen dans son audience
du 3 août, a condamné en
13 mois d'emprisonnement le nommé Pierre Eudine, demeurant à Torteval,
arrondissement de
Bayeux, prévenu d'avoir, du 26 au 27 avril dernier, volé une somme de
4 francs et un pantalon, au préjudice du sieur Hamel, dans le domicile
du sieur Lame, à Fontenay-le-Pesnel. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1845 -
Développement de l'éducation primaire. - M
. le ministre de l'instruction publique vient d'affecter une somme de 4
800 fr. pour l'établissement et l'entretien d'écoles primaires dans
les communes dont les noms suivent : Livry, 1 800 fr. —
Hottot-les-Bagues, 1 200 fr.
— Torteval, 1
800 fr. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
Incendie. -
Un incendie a éclaté, le 24 de ce mois chez une dame Morel,
demeurant a Torteval (près Caumont. Le dommage est évalué à 200 fr.
environ. La malveillance a été tout à fait étrangère à ce
sinistre.
Le
29 août dernier, un incendie a éclaté dans la commune de Foulognes,
canton de Caumont. Une maison composée de salle, cave et buanderie, est
devenue, en un instant, la proie des flammes. La perte est évaluée à
980 fr. Il parait que la malveillance est complètement étrangère à
ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1845 -
La récolte. -
La récolte est à peu près finie dans notre pays. Le rendement
n'excédera probablement pas celui d'une année moyenne, mais le grain,
en général, sera de bonne qualité.
Les
beaux jours qui ont marqué la fin du mois d’août, si pluvieux dans
la première quinzaine, ont fait cesser les inquiétudes. Elles avaient
déjà fait monter les grains sur presque tous les marchés du royaume,
mais aujourd'hui par suite de l'heureux changement du temps, le prix des
céréales est à la baisse. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1846 - Cour d'assises du Calvados.
- Madame Létot
est propriétaire d'un bois taillis, situé dans la commune de Torteval,
et qui renferme quelques lapins. Le 8 juin dernier elle reçut par la
poste une lettre anonyme qui la menaçait de voir incendier son bois si
dans un délai de huit jours, elle ne faisait pas détruire tous ces
lapins. Quelques années auparavant, une menace semblable avait été
suivie de nombreux incendies dans les bois de madame la duchesse de
Viéence. Madame Létot justement effrayée s'empressa de porter
plainte.
On
sut bientôt que Martin Lemaître, âgé de 69 ans, né à Longray ,
demeurant à Trangy, se plaignait souvent du tort que lui faisaient les
lapins de madame Létot, qu'il avait remis, le 7 juin, au facteur
rural, deux lettres qu'on l'avait, disait-il, chargé de déposer à la
boite, mais Lemaître n'était pas capable d'écrire lui-même la lettre
adressée à madame Létot, il avait
donc un complice, les soupçons se portèrent sur François Lecarpentier,
son beau-frère, forçat libéré, plusieurs fois repris de justice.
La
comparaison de la lettre anonyme avec l'écriture de Lecarpentier ne
laissa plus de doute, et ce dernier n'a pas même osé méconnaître sa
culpabilité. En présence des aveux de Lecarpentier, Lemaître a fini
par avouer que c'était à son instigation et sur sa demande que
Lecarpentier avait écrit cette lettre qu'il avait lui-même remise au
fateur.
Déclarés
coupables, Lemaître et Lecarpentier ont été condamnés chacun en
quatre ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1847 -
Création d'une ferme-école dans le Calvados.
- le ministre de
l'agriculture et du commerce vient de décider qu'une ferme-école
serait instituée, pour 1848, dans le département du
Calvados. Cette ferme, sera établie sur le domaine du Quesnay,
appartenant à M. de Mecflet, maire de d'Estrée-la-Campagne, et ce
propriétaire remplira les fonctions de directeur. (source :
Journal de Honfleur)
Février
1850 -
Nouvelles du département.
- Un arrêté de M. le Préfet du Calvados en date du 20
janvier, fixe au mardi 26 février prochain le concours pour les douze
bourses d'élèves agriculteurs et la bourse d'élève
jardinier-pépiniériste, nouvellement créées à la ferme-école
départementale du Quesnay.
Les
conditions générales d'inscription, de concours et d'admissions ont
été publiées en 1849.
On
se rappelle que cet établissement est destiné à former de bons chefs
de culture, contre-maîtres ruraux, en un mot des agents éclairés,
propres à hâter les progrès de l'agriculture locale, en propageant et
popularisant la science agricole.
L'instruction
y est essentiellement pratique, elle a pour base le travail même de
l'exploitation exécuté par l'élève et appliqué à tous les besoins
de la ferme.
Le
minimum d'âge pour l'admission à la ferme-école départementale est
fixé à 19 ans. Les candidats devront produire 1° leur acte de
naissance ; 2° un certificat du maire constatant leur bonne conduite ;
3° un certificat du curé attestant leur moralité ; 4° un certificat
de médecin établissant qu'ils ont été vaccinés ou qu'ils ont eu la
variole.
Les
candidats devront se faire inscrire, au moins huit jours à l'avance,
c'est-à-dire avant le 18 février, au secrétariat-général de la
préfecture ou au secrétariat de chaque sous-préfecture.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Décembre
1851 -
Assises du Calvados. -
Audience du
28 novembre. — Le dimanche 5 octobre dernier, un malfaiteur
s'introduit, en brisant un carreau de vitre et en escaladant une
fenêtre, dans la maison des époux Quesnel, cultivateurs à Torteval,
et s'empare de quatre kilogrammes de pain, de deux cuillères d'étain
et d'une soupière placée dans le buffet de la cuisine. Dans une autre
pièce, il prit un kilogramme environ de savon, un bonnet de coton, une
paire de bouts-de-manches en cotonnade bleue, une paire de bas de laine
noire et une paire de chaussons de laine bleue.
Les
soupçons des époux Quesnel se portèrent sur Florence Marie dite Boni,
récemment sortie de la maison de détention de Rennes, où elle avait
subi un emprisonnement de deux ans, pour vol.
La
femme Quesnel se rendit chez le père de Florence Marie, qui ne repoussa
pas son accusation, et, deux jours après, elle parvint à trouver
Florence Marie, qui avait passé la nuit dans un fossé. Cette fille
était encore en possession du morceau, de savon, du bonnet de coton, de
la paire de bouts-de-manches, des bas et des chaussons volés. Elle
reconnut sa culpabilité et prétendit avoir cassé la soupière et
perdu les cuillères.
Florence
Marie se livre habituellement au vagabondage, maltraitée, s'il faut en
croire, par son père et par la concubine de celui-ci, elle couchait
dans les champs plutôt que de chercher du travail et un asile. Elle a
déjà été précédemment condamnée par le tribunal correctionnel de
Bayeux, le 13 mai 1845, en un an et un jour d'emprisonnement pour vol ;
le 23 février 1847, à treize mois d'emprisonnement pour vol ; le 23
septembre 1848, à six mois de prison pour vol ; le 12 avril 1849, à
cinq jours d'emprisonnement pour vol ; enfin, le 20 juin 1847, à deux
ans d'emprisonnement pour vols. La fille Florence Marie a été
condamnée à quatre années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1853 -
Nouvelles locales. - Jeudi
dernier, dans la nuit, M. le maire de la commune de Torteval s'est pendu
dans une chambre de son domicile. On se perd en conjectures sur les
motifs de ce suicide. M. Martin était un cultivateur aisé, dans une
situation d'affaires satisfaisante. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1853 -
Un crime d'infanticide.
- L'autorité
judiciaire a fait écrouer, samedi matin, à la maison d'arrêt de notre
ville, une jeune fille de quatorze ans et demi, de la commune de
Torteval, sous l'inculpation du crime d'infanticide.
Elle
aurait détruit, un enfant dont elle était récemment accouchée.
Source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller d'Angerville. Audience du 13 Novembre.
—
François-Célestin Lelittée, âgé de 22 ans, journalier, né à
Torteval, demeurant à St-Loup-Hors.
Le
mercredi 26 avril dernier, vers cinq heures du soir, le sieur Heudier,
instituteur communal à Torteval, quitta la maison d'école, où il
demeure, pour se rendre chez ses parents à Touray-sur-Odon.
A
son retour, le vendredi suivant, il constata qu'un vol avait été
commis à son préjudice. Un malfaiteur avait brisé un carreau en
jetant une pierre pour s'assurer, sans doute, qu'il n'y avait personne,
puis il avait escaladé la fenêtre, qu'il avait ouverte en brisant un
autre carreau. Dans l'intérieur, deux draps de lit, une taie
d'oreiller, une chemise, une poire à poudre presque pleine et une boite
décapsules avaient été pris dans l'intérieur de la chambre à
coucher. Ensuite le voleur ayant fracturé une porte intérieure, était
monté au grenier, où il s’était emparé de deux paires de pigeons.
Enfin la porte de la salle à manger avait été enfoncée et un fusil
à piston avait été pris ainsi qu’un pistolet de poche
et une somme de 114 fr. renfermé, dans un vieux sac à plomb.
Ce
vol avait été nécessairement commis pendant la nuit. Les soupçons du
sieur Heudier finirent par se fixer sur Lelittée. Cet homme, en effet,
connaissait la disposition des lieux
et il avait eu avis du départ du sieur Heudier. Lelittée fut arrêté
et l'information dirigée contre lui a fourni la preuve de sa
culpabilité.
Déclaré
coupable sur tous les chefs, Lelittée, auquel le jury a refusé le
bénéfice des circonstances atténuantes, a été condamné à 5 ans de
travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)
Février
1855 -
Tribunal de Police correctionnelle.
-
Audience du 31 janvier 1855. Ont
été condamnés :
—
Noël-Désiré Martin dit Dragon, âgé de 9 ans 9 mois, mendiant, né
à Longraye, demeurant à Torteval, en six années de correction, ayant
été déclaré avoir agi sans discernement dans l'exécution d'un vol
d'argent qu'il a commis au préjudice du sieur Gournay, journalier à
Sainte-Honorine-de-Ducy.
—
Guillaume-Jacques-Auguste
Desfresnes, âgé de 58 ans, mendiant, né au Tronquay, demeurant à
Bayeux, en trois mois d'emprisonnement pour mendicité habituelle.
(Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1859
-
Un refus d’obtempérer.
-
Un des jours
de la semaine dernière, une scène déplorable a eu lieu dans la
soirée sur la route de Caen à Caumont, vers Longraye ou Torteval. Le
sieur B……. qui conduisait une charrette qui n'était pas éclairée,
fut rencontré par deux gendarmes de la brigade de Caumont, qui
cherchèrent à verbaliser contre lui, s'y étant refusé, une lutte
s'engagea entre lui et les gendarmes dans laquelle un de ces deux
derniers a été assez grièvement blessé.
La
justice informe. Il parait que B….... a déjà subi plusieurs
condamnations pour mêmes faits. ( L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1860 - La situation de l'agriculture.
- On nous
communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans
notre canton.
Quoique
le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un
aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes,
promettent beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ;
les poiriers ont également bien réussi et les pommiers qui ont été
bien retardés par une température défavorable donnent de grandes espérances.
Il
faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait,
nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )
Mai
1860 - Dernièrement, dit l' « Indicateur de Bayeux ».
- Un bien triste accident est venu plonger dans une
douleur profonde une des plus anciennes et des plus honorables famille
de la commune de Torteval.
M.
Pigache, dit Le Chevalier, revenait de la charrue en compagnie de son
fils aîné. Celui-ci, âgé 15 ans, voulut monter une jument qui,
pleine d'ardeur, s'emporta aussitôt. Le malheureux jeune homme, dont un
des pieds s'était embarrassé dans les traits, resta suspendu la tête
en bas. Il a été ainsi traîné jusque dans la cour de son domicile,
laissant sur
sa route les traces sanglantes de son passage. Quand sa mère, qui
l'aperçut la première, arriva auprès de lui, il rendait le dernier
soupir. ( L’Ordre et la Liberté)
Juillet
1860 - Un accident de la route.
-
Samedi dernier, le domestique de la veuve Lenault, à Dampierre,
revenait de la chaux. Harassé de fatigue, il était monté sur sa
voiture, lorsque, descendant la côte de la Souris, dans la traversée
de Torteval, il fut rejoint par une autre voiture qui devait le
devancer, il voulut descendre en avant pour diriger ses chevaux, mais le
malheureux tomba sous la roue qui lui a broyé la tête.
La
mort a été instantanée. ( L’Ordre et la Liberté)
Août
1860 - Police correctionnelle.
-
Audiences des 16 et 22 août 1830.
Ont
été condamnés :
-
Jean-Baptiste Martin, dit Dragon, âgé de 43 ans, journalier,
né à Trungy, demeurant à Torteval, et Jeanne Pottier, femme du dit
Jean-Baptiste Martin, âgée de 42 ans, née à Dampierre,
arrondissement de Vire, demeurant à Torteval, le mari en un mois
d'emprisonnement et 16 francs d'amende, et la femme en quinze jours de
prison et 16 francs d'amende,
et l'un et l'autre en 25 fr. dommages-intérêts envers M. de
Caulincourt, pour vol de bois, au préjudice de ce propriétaire. (
L’Écho Bayeusain )
Septembre
1862 - Par arrêtés de
M. le préfet. - En
date du 16 septembre, sont nommés :
-
Maire de la commune d'Arganchy, M. Le Paulmier (Michel-Louis-Gustave).
-
Maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Morel (Raphaël).
-
Maire de la commune de Saint-Germain-du-Pert, M. Bataillard (Anne-Charles-Thomas).
-
Maire de la commune de Cricqueville, M. Le Verrier (Alexandre).
-
Adjoint de la commune de Lison, M. Thibout (Thomas).
-
Adjoint de la commune de Ranchy, M. Le Grand (Jacques-Tranquille).
-
Adjoint de la commune de Torteval, M. Pley (Jean-Louis).
-
Adjoint de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Baillehache
(Pierre).
-
Adjoint de la commune de Cricqueville, M. Verel (Emmanuel).
Par
un autre arrêté préfectoral du 17,
-
M. Rabel (Arsène) est nommé maire de la commune du Faulq. (l’Ordre
et la Liberté)
Juillet
1874
-
La canicule. - Le
24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain.
Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes
chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette
année.
Juillet
1874
-
Le réchauffement climatique.
- La
comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons.
En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et
la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en
1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement
rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811
comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on
espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins
sont-ils en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le
thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44
degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.
Août
1874
- Déménagement forcé. - Depuis
longtemps, le sieur Marguerite, âgé de 82 ans, ancien cantonnier à
Torteval, était en butte aux obsessions de sa femme pour
quitter son domicile et se retirer chez son beau-fils, à Litteau. Le
vieillard avait toujours résisté, dans la nuit du 13, cette femme n'a
rien trouvé de mieux à faire que de partir avec son fils en
emportant une partie du mobilier, du linge, plus une somme de 3 800 fr.
et une reconnaissance de 400 francs.
Novembre
1874
- Vol de bestiau. -
Samedi
dernier, une vache appartenant au sieur Eudier, cultivateur à Torteval,
canton de Caumont, et estimée 280 fr., a été volée pendant la
nuit.
Novembre
1874
- L’hiver. -
Les
astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera
des plus rigoureux.
—
La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans,
quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres
passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.
Décembre
1879
-
Accident.
- La
voiture qui fait le service de Caumont à Caen a versé jeudi à
Torteval, au lieu dit le Lion-Vert, et s'est complètement brisée.
Parmi les trois
voyageurs, celui qui a été le plus grièvement blessé est un
Révérend Père Recollet du couvent de Sainte-Paix, à Caen, qui se
rendait chez Mme la marquise de Brigth, à Saint-Aignan-le-Malherbe. Les
éclats de verre des vitres de la voiture lui ont fait de graves
blessures à la tête. Certaines gens prétendent que le ciel nous envoie
cet affreux temps
en expiation
de nos fautes. Cet accident va sans doute les faire changer d'avis, sans
cela on pourrait faire des suppositions qui ne seraient pas à
l'avantage des Pères de
Sainte-Paix.
Mai
1881
- Infanticide.
- Le 16 mai
dernier, la femme Gouesnel, âgée de 31 ans, journalière à Torteval,
est accouchée dans un champ, situé à un kilomètre de son habitation,
l'enfant, du sexe féminin, était bien conformée et viable. Elle fut
aidée dans sa situation par la nommée Marie-Anne Adeline, âgée de 73
ans, sa voisine. Ces deux femmes sont rentrées ensuite au
domicile de l'accouchée, avec l'enfant, et prétendant qu'il était
mort, l'ont enterré dans le jardin. Elles n'ont fait aucune
déclaration de naissance.
La justice informée, ayant ouvert une enquête, a découvert le crime
et a obtenu l'aveu des coupables qui ont été incarcérées à Bayeux.
Mai
1885 -
Nouvelles
militaires.
- L'appel
des réservistes de 1876 et 1878 est toujours fixé du 25 août au 21
sept.
—
En raison des travaux de l'inspection générale, il ne sera pas
accordé de permissions aux militaires pendant le mois de juin.
—
Le ministre de la guerre a porté de 15 a 30 jours le temps que les
militaires prêtés à l'agriculture pourront passer aux champs.
Mai
1885 -
Sauvagerie.
- Dans
un herbage de Torteval, on a coupé un trayon d'une vache et quatre
trayons d'une autre vache. On ne connaît pas encore les auteurs de
cette sauvagerie.
Septembre
1888 -
Les suites de l’ivresse. -
Le
sieur Constant Lelandois,
50 ans, propriétaire à Torteval, village du Lion-Vert, a été trouvé
pendu dans son habitation à l'aide
d'une corde
fixée à une poutre d'un grenier à foin. Cette mort est le résultat
d'un suicide attribué à un accès de folie alcoolique.
Décembre
1890 -
Infanticide. -
Le
parquet de Bayeux s'est rendu jeudi, à Torteval, pour informer au sujet
d'un infanticide commis dans cette commune par une fille de 23
ans, Noémi Paysant, servante chez le sieur Ruel, cultivateur, et
déjà mère, d'un enfant de 3 ans. Le dimanche précédent, le sieur
Ruel, voyant sa domestique gravement malade, fit prévenir la femme
Paysant qui vint soigner sa fille et celle-ci lui avoua qu'elle était
accouchée d'un enfant, né viable, et qu'elle l'avait étranglé. Cette
confession faite, Noémi alla se jeter dans la mare de la ferme, mais on
la retira.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1892 -
Femme noyée. -
Mardi, le sieur Louis Lebreton, propriétaire à
Torteval, passant sur la route, aperçut le cadavre d'une femme qui
baignait dans une mare. Aidé de plusieurs voisins, il la retira de
l'eau et le cadavre fut reconnu pour être celui de la femme Aristide
Legrand, née Joséphine Madeleine, 32 ans, journalière à Torteval. La
mort est purement accidentelle.
Détail
navrant : le sieur Lebreton, au moment où il allait retirer le cadavre
de la femme, aperçut un homme, qu'il ne connaissait pas, venir sur la
route, et lui demanda de l'aider. Celui-ci
accepta, c'était le mari de la femme noyée. ( Le Bonhomme
Normand )
Mars
1894 -
Mort accidentelle. -
Dimanche, le cadavre de Jean-Baptiste Paysan, 57 ans,
maréchal à Torteval, a été trouvé dans un fossé du chemin vicinal
de Bayeux à Villers-Bocage, hameau de la Diligence. Cette mort est
attribuée à un accident. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1894 -
Attentat à la pudeur. -
La nommée Léa Aumont, demeurant à Torteval, est venue
déclarer à la gendarmerie de Caumont qu'un attentat à la pudeur avait
été commis sur elle par un individu d'Orbois.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Médailles d’honneur des cantonniers.
-
MM. Charles, dit Jeanne, à Noyers ; François, dit Marie, à
Bretteville-le-Rabet ; Alexandre Grin, à Glanville ; Louis Lecornu,
à Mézidon ; Auguste Leblanc, à Bavent ; Auguste Ruault, à
Villers-Canivet ; Auguste Madeleine, à Maisy ; Armand Taupin, à
Clarbec ; Jean Vaultier, à Torteval. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1900 - Découverte de cadavre.
– On a trouvé
mort sous les planches d'une cabane située dans un champ, à Torteval,
le corps d'un nommé Désiré Bunouf, cultivateur à Lingèvres. Ce
malheureux aura été, sans doute, écrasé par l'éboulement de cet
abri. (
Le Bonhomme Normand )
Juin
1900 -
Incendies. -
A
Torteval, d'un bâtiment de 16 mètres de long, 8 mètres 50 de large,
au sieur Deverre, à Caen. Pertes, 5 300 fr., presque totalement
couvertes par une assurance.
—
Chez la dame Madelaine, propriétaire à Port-en-Bessin. Pertes, 400 fr.
Assuré. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Cheval et voiture enlevés.
- Le 27
décembre, le sieur Chaumont, marchand de vins et eaux-de-vie à Caen,
arrêtait sa voiture devant un café du boulevard Saint-Pierre et
descendait pour livrer de la marchandise.
Quand
il ressortit, la voiture et le cheval avaient disparu. Un nommé Jean
Marie, 61 ans, né à Guilberville (Manche), à l'affût d'un mauvais
coup, était monté dans la voiture et était parti avec. Il alla
coucher à Cully, puis, le lendemain, il prenait la route de Caumont en
quête d'un picotin pour son cheval et d'un dîner pour lui.
A
Torteval, il avisa le sieur Lebreton, auquel il demanda à acheter des
pommes. Un marché fut conclu pour cent barattées à 1 fr. Puis, comme
c'était l'heure du dîner, Marie s'invita après avoir mis son cheval
à l'écurie. Vers la fin du repas, survint le garde champêtre, qui fit
causer l'acheteur. Celui-ci s'embrouilla et se dit marchand d'avoine en
gros, alors que la plaque de la voiture portait celle de marchand de
vins. Se voyant pris, Marie asséna un coup de bâton sur la tête du
garde qui tomba à la renverse, puis il essaya de prendre la
fuite, mais il fut bientôt arrêté.
Jean
Marie est un malfaiteur dangereux, il a subi plusieurs condamnations
dont deux à cinq ans de prison et une à dix ans. Aussi le tribunal de
Bayeux l'a-t-il condamné à dix ans
de prison et à l'interdiction perpétuelle.
( Le Bonhomme Normand
)
Février
1904 - Tentative de meurtre.
- Le 17 février, vers 10 heures du soir, Mme Pierre Mariette,
couturière à Torteval, était couchée avec son apprentie au
rez-de-chaussée de sa maison.
À
ce moment, elle entendit frapper à sa porte. C'était son mari, dont
elle est séparée et contre lequel elle est en instance de divorce, qui
voulait la tuer. Sur son refus d'ouvrir, Mariette tira sur sa
femme trois coups de revolver qui, fort heureusement, ne l'atteignirent
pas. Comme il persistait à vouloir entrer, Mme Mariette finit par lui
ouvrir, sur l'engagement qu'il ne se livrerait sur elle a aucune
violence.
S'il
ne la frappa pas, il ne se priva pas pourtant de la menacer ; et c'est
le revolver sur la gorge qu'il obtint d'elle un désistement de
son action en divorce et la promesse de reprendre la vie commune. Il en
repartit vers 4 heures du matin.
Sa
femme s'empressa alors, plus morte que vive, de prévenir le
garde-champêtre de Torteval, lequel a son tour, avertit les gendarmes
de Caumont de ce qui s'était passé. Le lendemain, après enquête
Mariette était arrêté et écroué à la prison de
Bayeux.
Février
1904 - Un mari
pas commode. -
A
Torteval, près Caumont, une dame Pierre Mariette, couturière, est en
instance de divorce avec son mari.
L'autre
soir, à 10 heures, elle était couchée au rez-de-chaussée de sa
maison, avec son apprentie, lorsqu'on frappa à la porte. C'était son
mari qui, pour la forcer à ouvrir plus vite, tira trois coups de
revolver dans la fenêtre. La pauvre femme ouvrit enfin.
Mariette,
lut mettant le revolver sous la gorge, la força à signer un
désistement au divorce et s'en alla seulement vers 4 heures du matin.
Le lendemain, la dame Mariette prévint le garde champêtre, et les
gendarmes vinrent bientôt arrêter le terrible mari. ( Le
Bonhomme Normand )
Juin
1904 -
Chevaux volés.
- A
Clinchamps-sur-Orne, canton de Bourguébus, un inconnu avait volé un
cheval de 700 francs à M. Anger, cultivateur.
Dans
la nuit, un sieur Anatole Lebois, domestique, rencontra le voleur monté
sur le cheval, sans bride, ni licol, et l'interpella. L'homme réussit
à prendre la fuite et Lebois ramena l'animal à son
propriétaire.
—
A Torteval, près Caumont, on a volé un cheval hongre et une jument, au
pacage dans un champ. Perte de 1 000 francs pour le sieur César
Langlois, propriétaire. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Le prix des chevaux. -
En juin
dernier, deux chevaux au sieur César Langlois, cultivateur à Torteval,
près Caumont, disparurent d'un herbage. Un nommé Rivollan, courtier en
chevaux, sans domicile fixe, était l'auteur de ce vol. Il avait amené
les animaux volés à Caen, chez le sieur Morin, représentant d'une
boucherie de cheval de Paris.
Rivollan
vendit 340 fr. à Morin les chevaux qui en valaient 700, et les deux
courtiers ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bayeux où
Morin a nié toute complicité. Très bien défendu par Me DeIahaye,
du barreau de Caen, il a été acquitté, mais Rivollan a été
condamné à trois ans de prison. ( Le Bonhomme
Normand )
Décembre
1904 -
Cadavre découvert. -
On a trouvé sur le territoire de Torteval, près de Caumont,
le cadavre du sieur Pierre Lafosse, cultivateur à la Vacquerie. On
croit que Lafosse, qui revenait de Longraye, est tombé de la voiture
qu'il conduisait et s'est tué sur le coup. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1913
- Tentative de meurtre - Une tentative de
meurtre a été commise a Torteval. La gendarmerie a procédé à
l'arrestation du coupable, Émile Dosnel. La victime
est le nommé Armand Basjardin, 39 ans, journalier à la Lièvrerie.
Basjardin a raconté ainsi la scène. Il travaillait avec sa mère au
lieu dit Bois-l'Abbé. Il aperçut Dosnel qui
chassait dans un chemin voisin et l'interpella. On ne sait sur quel
sujet il y eut discussion, toujours est-il que d'après Basjardin,
Dosnel le mit en joue, Basjardin reçut la charge dans la jambe droite
et roula à terre. Sa mère appela au secours et à l'aide d'un
cultivateur voisin, le ramena en voiture. Dosnel ne s'inquiéta pas plus
de lui et continua à chasser. Il prétend d'ailleurs qu'il était
en état de légitime défense et qu'avant de tirer, il avait reçu un
coup de pioche de Basjardin.
Mai
1914 - Chasse.
- Alexandre Louet, 36 ans. journalier à Torteval, travaille
peu et braconne souvent. Le 11 mai, les gendarmes rencontrèrent, sur la
route, Louet porteur d'un ballot qui
leur parut suspect ; ils interrogèrent l'homme qui avoua avoir pris
deux lapins au collet et il les sortit du ballot et les procès-verbal.
Louet a été condamné à un mois d'emprisonnement et à 100
francs d'amende.
Avril
1915 -
L’alcool qui tue. -
Le cadavre du sieur Charles Lepoultier, 39 ans, cultivateur à
Torteval, près Caumont, a été découvert sur un chemin, non loin de
son domicile. Il avait succombé à une congestion causée par l'alcool.
(Bonhomme Normand)
Octobre
1916
- Un chien contre
une auto.
- M.
Théophile
Guesdon, voyageur de commerce à Caen, passait, en auto, au hameau du
Lion-Vert, à Torteval, canton de Caumont, quand le chien
de Mme Lair, fermière à cet endroit, débouchant d'un chemin, vint se
jeter dans l'auto, dont il fit dévier la direction. La voiture fit une
embardée et culbuta dans le fossé. M. Guesdon, pris dessous, s'en tira
heureusement sans blessure. L'auto a été assez sérieusement
détériorée. Mme Lair s'est engagée à en payer la réparation. Comme
un malheur ne vient jamais seul, elle a aussi attrapé un procès pour
avoir laissé divaguer son chien sans muselière ni collier.
Février
1917
- L’heure d’été.
-
On nous la promet
pour le commencement du printemps : il faudrait alors lui trouver un
autre nom. Nous nous y rallierons comme tout le monde, par patriotisme.
Mais il reste bien entendu que ce changement présente, avec de nombreux
avantages, de sérieux inconvénients, ne serait-ce que celui de nous
faire rompre
avec des habitudes ancestrales auxquelles se cramponnent toujours
les irréductibles traditionalistes que nous sommes, nous autres
Normands. Et puis, l'heure dite d'été convient surtout à la vie
factice des citadins, elle est en contradiction avec celle des ruraux.
Tous les édits du monde ne pourront jamais changer quoi que ce soit aux
grandes
lois naturelles auxquelles les travailleurs des champs sont contraints
d'obéir.
Mars
1917 -
Lugubre découverte. -
On trouvé, dans le fossé de la route, le cadavre de Mme
Magloire, toucheuse de bestiaux. La mort serait due
à une congestion.
Octobre
1920 -
Incidents de chasse. -
Trois
chasseurs ont été aperçus au moment où ils pénétraient dans un
champ de graine de trèfle, appartenant à M. Léostic, garde-voie au
passage à niveau de Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux.
Celui-ci est allé vers eux pour les inviter à se retirer. Ils lui ont
répondu par des injures, et l'un d'eux l'a menacé d'un coup de fusil.
Le propriétaire n'a pas tenu compte de cette menace. Le chasseur a
tiré dans sa direction, et les plombs ont passé à quelques mètres de
M. Léostic.
Le
fils de ce dernier, voyant son père menacé, est arrivé armé d'un
bâton. L'un des chasseurs a porté au jeune homme un coup de poing sous
le menton. Les choses auraient certainement mal tourné, sans
l'intervention de M. Lair, cultivateur, qui à engagé les chasseurs à
se retirer.
—
Charlotte Besnard, servante chez, son oncle, M. Auguste Groult,
propriétaire à Torteval, canton de Caumont, à aperçu plusieurs
individus qui chassaient sans autorisation, avec fusils et furets, sur
le terrain de son oncle.
Elle
les a prié de se retirer. Comme elle repoussait les bourses tendues
pour les lapins, les chasseurs peu galants la giflèrent. Elle alla
chercher son oncle mais celui-ci ne fut pas mieux reçu. L'un d'eux le
menaça même, de lui faire son affaire. M. Groult a porté plainte
contre ces trop hardis braconniers. ( Le Bonhomme
Normand )
Novembre
1938 -
Un violent incendie dans une ferme.
- Un
incendie s'est déclaré, jeudi dernier, dans les dépendances de la
ferme de M. Patard, cultivateur à Torteval,
au lieu dit « Maupertuis ». chemin de grande communication n° 9,
allant de Caen à Caumont.
On
suppose que cet incendie a été occasionné par une cuiseuse à grains
pour la nourriture des porcs, cuiseuse qui reste allumée nuit et jour.
Des étincelles ont dû mettre le feu
au plafond, communiquant l'incendie à la chambre de la bonne, aux
appartements voisins et au grenier. Tout le mobilier et les récoltes
entreposées dans le grenier ont été la proie des flammes.
Les
pompiers de Villers-Bocage se sont rendus maîtres de l'incendie après
plusieurs heures d'efforts et ont réussi à préserver la maison
d'habitation contiguë, malgré un vent violent. Ils sont restés
jusqu'à 23 heures à noyer les décombres.
Les
pompiers de Caumont-l'Eventé, également alertés, n'ont pas eu à
intervenir.
Les
bâtiments incendiés mesurent 14 mètres de longueur sur 6 mètres de
largeur. Les pertes subies par le fermier, M. Patard, s'élèvent à 40
000 francs environ. La ferme appartient à M. Raout Botreau,
propriétaire à Nonancourt. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Une femme est sérieusement blessée par une automobile.
- Dans le
courant de la matinée d'hier. Mme Berthe Banville, ménagère,
demeurant à Torteval,
hameau de Grauville, revenait avec d'autres personnes à son domicile,
en suivant le chemin communal qui unit l'église de Torteval à la route
de Caen.
Après
s'être rangée pour laisser passer une automobile, Mme Banville, qui
marchait bien à droite de la route, voulut reprendre sa place près des
autres piétons. C'est alors qu'elle fut heurtée et renversée par une
automobile venant derrière elle et conduite par M. l’abbé Louis
Auvray, curé de Sermentot.
Blessée
gravement à la tête et perdant abondamment son sang, Mme Banville fut
relevée sans connaissance et conduite par le prêtre à son domicile,
où elle reçut les soins du
docteur Picot, de Caumont-l’Éventé.
La
brigade de gendarmerie de Torteval a ouvert une enquête. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1940 -
Cambriolage.
-
A son
retour
des champs,
le soir,
Mme Vve
Yvonne Revel,
42 ans,
cultivatrice
à Torteval,
lieu dit
« Les
Hauts Vents
», s'aperçut
qu'un carreau
de la
cuisine était
brisé et
la fenêtre
ouverte. Pénétrant
à l'intérieur,
elle put
constater qu'un
léger désordre
régnait dans
la maison.
Au premier
étage, dans
sa chambre,
l'armoire
était ouverte
et le
contenu d'un
tiroir, épars
sur le
lit. Une
montre
d'homme en
argent et
une somme
de 250
fr. environ
ont été
volées, ainsi
qu'une somme
de 50
fr. dans
une autre
armoire.
Mme Revel
n'a aucun
soupçon quant
à l'auteur
possible de
ce cambriolage.
Elle a
déposé une
plainte contre
inconnu. Au
cours de
leur enquête,
les gendarmes
de Caumont-l’Eventé
ont pu
relever
des empreintes
et des
traces
de pas
qui guideront
utilement
leurs
recherches.
Avril
1942 -
Démission d'office. - L'officiel
vient de publier un arrêté aux termes duquel M. Behu, adjoint au maire
de Torteval, est déclaré démissionnaire d'office de ses
fonctions.
Juillet
1943 -
Fait
divers.
- Le marché
noir peut amener ses trafiquants aux actes les plus regrettables. On en
a eu l'exemple à Torteval. Eugène B….., 34 ans, cultivateur, qui
se livre depuis longtemps au marché noir, avait abattu trois
vaches qu'il devait vendre à un Parisien venant en prendre livraison.
Mais, une fois, l'auto resta en panne
et la température orageuse vint compromettre la conservation des colis
de viande qu'avait préparés B……….. Celui-ci résolut de s'en
débarrasser et les jeta dans un puits voisin au risque de contaminer
toute l'eau qui alimentait de nombreuses fermes. Bientôt des
émanations nauséabondes se dégagèrent du puits avec la chaleur
persistante et la gendarmerie fut alertée.
On
découvrit alors les trois vache, en putréfaction et B………. dut
passer des aveux en indiquant le nom de deux complices.
Avril
1945
- L’heure
des comptes. -
Voici les
verdicts rendus par la Cours de Justice du Calvados au cours de sa
dernière audience : Roger Laurent, 19 ans, de Torteval, convaincu
d’avoir livré aux Boches, deux prisonniers nord-africains évadés,
sera interné dans
un pénitencier jusqu’à sa majorité.
Novembre
1945 -
Un squelette dans les ruines.
- En déblayant les décombres de l’immeuble portant le n°
100 de la rue Saint-Jean, des ouvriers viennent de mettre à jour des
ossements humains. Il pourrait s’agir des restes d’un élève du
Petit Séminaire, disparu le 6 juin 1944, Albert Dupont, né le 5 juin
1930, dont les parents habitent à Torteval. (
Le Bonhomme Libre
)
Avril
1949 -
Une agression. -
Vers 22 heures 30, M. Louis Revel, 25 ans, ouvrier agricole à
Torteval, suivait à pied la route de Bayeux à Caumont lorsqu'il fut
rejoint par deux cyclistes. Au passage l'un d’eux lui porta un coup de
poing au visage, puis, descendant de machine, le roua de coup et le
mordit profondément à l'oreille gauche. Rejoignant son camarade,
l'autre cycliste se précipita également sur l'infortuné journalier et
l'accabla de violences.
Les
cris de détresse poussés par M. Revel ayant été entendus dans le
voisinage, les agresseurs prirent la fuite. Sérieusement blessé, M.
Revel dut être transporté à l'hôpital de Bayeux. Il ignore
l'identité de ceux qui l'assaillirent. (Source : Le Bonhomme
Libre)
Septembre
1949 -
Des heures qui coûtent cher. -
En journée chez les époux Alphonse Gautier, cultivateurs à
Torteval, une laveuse, la dame Léontine Castel, 33 ans, a profité de
l'absence de ses employeurs pour leur dérober une somme de 2 000 fr.
Appréhendée par les gendarmes comme elle descendait d'un car assurant
le service Bayeux-Villers-Bocage, elle n'a pu que reconnaitre son
méfait. ( Le Bonhomme Libre )
Novembre
1949 -
Deux vieillards attaqués dans leur maison à Torteval. - Samedi,
vers 22 h. 30, Mme et M. Laignel, 75 ans, habitant une maison isolée
sur la route de Longraye, s'entendaient appeler par un individu qui leur
réclamait une corde pour attacher une vache appartenant soi- disant au
maire de la commune.
Cette
assurance n'ayant pas apaisé la méfiance du septuagénaire, l'inconnu
tira un coup de revolver dans une fenêtre du rez-de-chaussée et
pénétra dans la maison par cette ouverture. Sous la menace de son arme
il se fit remettre une somme de 8 000 francs puis disparut dans la nuit.
La
gendarmerie de Caumont recherche le bandit dont elle possède le
signalement. ( Le Bonhomme Libre )
Avril 1975
- Réunion
de commune. -
En 1975, Torteval absorbe Quesnay-Guesnon et la nouvelle
commune pend le nom de Torteval-Quesnay. |