1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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TORTEVAL - QUESNAY

Canton de Caumont-l'Éventé

Les habitants de la commune de Torteval-Quesnay sont des ...

Février 1830   -   Mystère à Torteval.   -   Dans la nuit du 14 de ce mois, tous les voisins du presbytère de Torteval, près Bayeux, sont éveillés en sursaut par une saive de mousqueterie partant de la maison curiale. La plupart aussitôt d'accourir, incertains de la cause de tout ce tapage, c'était la servante de M. le curé qui venait de tirer intrépidement cinq coups de fusil sur trois individus qu'elle prétend avoir aperçus dans la cour, un d'eux avait même, dit-elle, donné un coup de sifflet.

Les voisins qui n'ont pas aperçu de voleurs, malgré leur brusque réveil, sont retournés se coucher, se demandant si la servante de M. le curé n'aurait pas fait un mauvais rêve. Jusqu'à plus amples renseignements, nous pensons comme les voisins. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. Berthault.   -   Un sieur Hébert de la commune de Torteval décéda au mois de mai 1830. Les clefs de son domicile furent remises au maire de la commune, jusqu'à ce que les héritiers se présentassent pour partager la succession.

Cependant, au mois de janvier dernier, on s'aperçut qu'avant ce partage, des voleurs avaient pris leur lot dans le domicile mortuaire. La porte de la maison avait été ouverte, et la plupart des meubles avaient disparu. Après différentes recherches infructueuses, des soupçons graves s'élevèrent contre les époux Lacour, demeurant dans la commune où est située la maison de Hébert.

Quelques-uns des objets volés furent retrouvés dans leur domicile, et dans la prison de Bayeux une courte-pointe, reconnue pour avoir appartenu au défunt, avait été portée à Lacour, détenu pour vol. Malgré ses dénégations constantes, la femme Lacour, que ses contradictions rendaient plus suspecte encore, a été déclarée coupable du vol avec les circonstances aggravantes, et condamnée à 5 années de travaux forcés. Lacour a été déclaré non coupable. (Le Pilote du Calvados)

 

Février 1840   -   Assises du Calvados.  -   Le 22 octobre dernier, à son retour des champs, un cultivateur de Torteval trouva ouverte une porte intérieure de sa maison. Il ne tarda pas à s'apercevoir qu'en son absence un voleur s'était introduit dans son domicile et s'était emparé d'une quinzaine de chemises appartenant à lui et à sa servante. Une partie de ce linge avait dû être dérobé quelques jours plutôt. Les soupçons se portèrent sur une dentellière de la commune, Marie Morin, fort mal notée sous le rapport de la moralité. Déclarée coupable du vol, mais sans circonstance aggravante, cette fille a été condamnée à 13 mois d'emprisonnement. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

 Novembre 1842    -  Vol de blé à Torteval.   -   François Le Monnier, batteur en grange chez M. César Roger, propriétaire à Torteval, a été arrêté aujourd'hui et mis aussitôt à la disposition de M. le procureur du roi, sous la prévention de vol de blé au préjudice de son maître.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  La France compte 34 millions d'habitants.   -   « Le Moniteur » a publié, d'après les tableaux de recensement, considérés comme seuls authentiques, à partir du 1er novembre 1842, la population de chacun, des départements de la France.

Le département du Calvados compte aujourd'hui 496 198 habitants, répartis comme i! suit : arrondissement de Caen, 139 777 ; de Vire, 88 488 ; de Bayeux, 80 784 ; de Lisieux, 68 313 ; de Falaise , 61 163 ; de Pont-l’Évêque, 57 673.

La population de la France toute entière se trouve être de 34 millions 194 875 habitants.

En 1836, elle était de 33 540 910, d'après le dénombrement fait par les intendants en 1700, elle était alors seulement de 19 669 320. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1844   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 30 juillet.

La fille Modeste-Alexandrine Le Soif, demeurant à Caen, a été condamnée en un an et un jour de prison pour avoir volé une montre d'argent au sieur François Marie.

   Dix jours de prison ont été infligés à Marie Bellery, femme Michel Levieux, journalière à Castilly, pour vol d'une hache au préjudice du sieur Guerard.

—Joseph Le Clerc, journalier à Bayeux , aura a subir un mois de prison, pour s'être porté à des actes de violences envers le sieur Ygouf, de Formigny.

Audience du 6 août

   Joseph Rouelle, mendiant, demeurant à Castillon, a été condamné en 4 mois de prison pour avoir volé une scie au sieur Dudouet.   

   Auguste Revel et Jean Pley dit Anne, cultivateurs à Torteval, été condamnés chacun en 60 fr. d'amende pour délit de chasse en temps prohibé.

   Le tribunal de police correctionnelle de Caen dans son audience du 3 août, a condamné en 13 mois d'emprisonnement le nommé Pierre Eudine, demeurant à Torteval, arrondissement de Bayeux, prévenu d'avoir, du 26 au 27 avril dernier, volé une somme de 4 francs et un pantalon, au préjudice du sieur Hamel, dans le domicile du sieur Lame, à Fontenay-le-Pesnel.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1845   -  Développement de l'éducation primaire.   -   M . le ministre de l'instruction publique vient d'affecter une somme de 4 800 fr. pour l'établissement et l'entretien d'écoles primaires dans les communes dont les noms suivent : Livry, 1 800 fr. —  Hottot-les-Bagues, 1 200 fr.    Torteval, 1 800 fr.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1845   -  Incendie.   -  Un incendie a éclaté, le 24 de ce mois chez une dame Morel, demeurant a Torteval (près Caumont. Le dommage est évalué à 200 fr. environ. La malveillance a été tout à fait étrangère à ce sinistre. 

Le 29 août dernier, un incendie a éclaté dans la commune de Foulognes, canton de Caumont. Une maison composée de salle, cave et buanderie, est devenue, en un instant, la proie des flammes. La perte est évaluée à 980 fr. Il parait que la malveillance est complètement étrangère à ce sinistre. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1845   -  La récolte.   -  La récolte est à peu près finie dans notre pays. Le rendement n'excédera probablement pas celui d'une année moyenne, mais le grain, en général, sera de bonne qualité. 

Les beaux jours qui ont marqué la fin du mois d’août, si pluvieux dans la première quinzaine, ont fait cesser les inquiétudes. Elles avaient déjà fait monter les grains sur presque tous les marchés du royaume, mais aujourd'hui par suite de l'heureux changement du temps, le prix des céréales est à la baisse.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1846   -  Cour d'assises du Calvados.  -  Madame Létot est propriétaire d'un bois taillis, situé dans la commune de Torteval, et qui renferme quelques lapins. Le 8 juin dernier elle reçut par la poste une lettre anonyme qui la menaçait de voir incendier son bois si dans un délai de huit jours, elle ne faisait pas détruire tous ces lapins. Quelques années auparavant, une menace semblable avait été suivie de nombreux incendies dans les bois de madame la duchesse de Viéence. Madame Létot justement effrayée s'empressa de porter plainte.

On sut bientôt que Martin Lemaître, âgé de 69 ans, né à Longray , demeurant à Trangy, se plaignait souvent du tort que lui faisaient les lapins de madame Létot, qu'il avait remis, le 7  juin, au facteur rural, deux lettres qu'on l'avait, disait-il, chargé de déposer à la boite, mais Lemaître n'était pas capable d'écrire lui-même la lettre adressée à madame Létot, il avait donc un complice, les soupçons se portèrent sur François Lecarpentier, son beau-frère, forçat libéré, plusieurs fois repris de justice.

La comparaison de la lettre anonyme avec l'écriture de Lecarpentier ne laissa plus de doute, et ce dernier n'a pas même osé méconnaître sa culpabilité. En présence des aveux de Lecarpentier, Lemaître a fini par avouer que c'était à son instigation et sur sa demande que Lecarpentier avait écrit cette lettre qu'il avait lui-même remise au fateur.

Déclarés coupables, Lemaître et Lecarpentier ont été condamnés chacun en quatre ans d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)

 

Décembre 1847  -  Création d'une ferme-école dans le Calvados.   -  le ministre de l'agriculture et du commerce vient de décider qu'une ferme-école serait instituée, pour 1848, dans le département du Calvados.  Cette ferme, sera établie sur le domaine du Quesnay, appartenant à M. de Mecflet, maire de d'Estrée-la-Campagne, et ce propriétaire remplira les fonctions de directeur. (source : Journal de Honfleur) 

 

Février 1850   -  Nouvelles du département.   -   Un arrêté de M. le Préfet du Calvados en date du 20 janvier, fixe au mardi 26 février prochain le concours pour les douze bourses d'élèves agriculteurs et la bourse d'élève jardinier-pépiniériste, nouvellement créées à la ferme-école départementale du Quesnay. 

Les conditions générales d'inscription, de concours et d'admissions ont été publiées en 1849. 

On se rappelle que cet établissement est destiné à former de bons chefs de culture, contre-maîtres ruraux, en un mot des agents éclairés, propres à hâter les progrès de l'agriculture locale, en propageant et popularisant la science agricole. 

L'instruction y est essentiellement pratique, elle a pour base le travail même de l'exploitation exécuté par l'élève et appliqué à tous les besoins de la ferme. 

Le minimum d'âge pour l'admission à la ferme-école départementale est fixé à 19 ans. Les candidats devront produire 1° leur acte de naissance ; 2° un certificat du maire constatant leur bonne conduite ; 3° un certificat du curé attestant leur moralité ; 4° un certificat de médecin établissant qu'ils ont été vaccinés ou qu'ils ont eu la variole. 

Les candidats devront se faire inscrire, au moins huit jours à l'avance, c'est-à-dire avant le 18 février, au secrétariat-général de la préfecture ou au secrétariat de chaque sous-préfecture. (Source : Le Journal de Honfleur)

 

Décembre 1851   -   Assises du Calvados.  -   Audience du 28 novembre. — Le dimanche 5 octobre dernier, un malfaiteur s'introduit, en brisant un carreau de vitre et en escaladant une fenêtre, dans la maison des époux Quesnel, cultivateurs à Torteval, et s'empare de quatre kilogrammes de pain, de deux cuillères d'étain et d'une soupière placée dans le buffet de la cuisine. Dans une autre pièce, il prit un kilogramme environ de savon, un bonnet de coton, une paire de bouts-de-manches en cotonnade bleue, une paire de bas de laine noire et une paire de chaussons de laine bleue.

Les soupçons des époux Quesnel se portèrent sur Florence Marie dite Boni, récemment sortie de la maison de détention de Rennes, où elle avait subi un emprisonnement de deux ans, pour vol.

La femme Quesnel se rendit chez le père de Florence Marie, qui ne repoussa pas son accusation, et, deux jours après, elle parvint à trouver Florence Marie, qui avait passé la nuit dans un fossé. Cette fille était encore en possession du morceau, de savon, du bonnet de coton, de la paire de bouts-de-manches, des bas et des chaussons volés. Elle reconnut sa culpabilité et prétendit avoir cassé la soupière et perdu les cuillères.

Florence Marie se livre habituellement au vagabondage, maltraitée, s'il faut en croire, par son père et par la concubine de celui-ci, elle couchait dans les champs plutôt que de chercher du travail et un asile. Elle a déjà été précédemment condamnée par le tribunal correctionnel de Bayeux, le 13 mai 1845, en un an et un jour d'emprisonnement pour vol ; le 23 février 1847, à treize mois d'emprisonnement pour vol ; le 23 septembre 1848, à six mois de prison pour vol ; le 12 avril 1849, à cinq jours d'emprisonnement pour vol ; enfin, le 20 juin 1847, à deux ans d'emprisonnement pour vols. La fille Florence Marie a été condamnée à quatre années d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Nouvelles locales.   -    Jeudi dernier, dans la nuit, M. le maire de la commune de Torteval s'est pendu dans une chambre de son domicile. On se perd en conjectures sur les motifs de ce suicide. M. Martin était un cultivateur aisé, dans une situation d'affaires satisfaisante. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -   Un crime d'infanticide.   -   L'autorité judiciaire a fait écrouer, samedi matin, à la maison d'arrêt de notre ville, une jeune fille de quatorze ans et demi, de la commune de Torteval, sous l'inculpation du crime d'infanticide.

Elle aurait détruit, un enfant dont elle était récemment accouchée. Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller d'Angerville. Audience du 13 Novembre.

— François-Célestin Lelittée, âgé de 22 ans, journalier, né à Torteval, demeurant à St-Loup-Hors.

Le mercredi 26 avril dernier, vers cinq heures du soir, le sieur Heudier, instituteur communal à Torteval, quitta la maison d'école, où il demeure, pour se rendre chez ses parents à Touray-sur-Odon.

A son retour, le vendredi suivant, il constata qu'un vol avait été commis à son préjudice. Un malfaiteur avait brisé un carreau en jetant une pierre pour s'assurer, sans doute, qu'il n'y avait personne, puis il avait escaladé la fenêtre, qu'il avait ouverte en brisant un autre carreau. Dans l'intérieur, deux draps de lit, une taie d'oreiller, une chemise, une poire à poudre presque pleine et une boite décapsules avaient été pris dans l'intérieur de la chambre à coucher. Ensuite le voleur ayant fracturé une porte intérieure, était monté au grenier, où il s’était emparé de deux paires de pigeons. Enfin la porte de la salle à manger avait été enfoncée et un fusil à piston avait été pris ainsi qu’un pistolet de poche et une somme de 114 fr. renfermé, dans un vieux sac à plomb.

Ce vol avait été nécessairement commis pendant la nuit. Les soupçons du sieur Heudier finirent par se fixer sur Lelittée. Cet homme, en effet, connaissait la disposition des lieux et il avait eu avis du départ du sieur Heudier. Lelittée fut arrêté et l'information dirigée contre lui a fourni la preuve de sa culpabilité.

Déclaré coupable sur tous les chefs, Lelittée, auquel le jury a refusé le bénéfice des circonstances atténuantes, a été condamné à 5 ans de travaux forcés. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Février 1855   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 31 janvier 1855.  Ont été condamnés :

— Noël-Désiré Martin dit Dragon, âgé de 9 ans 9 mois, mendiant, né à Longraye, demeurant à Torteval, en six années de correction, ayant été déclaré avoir agi sans discernement dans l'exécution d'un vol d'argent qu'il a commis au préjudice du sieur Gournay, journalier à Sainte-Honorine-de-Ducy.

— Guillaume-Jacques-Auguste Desfresnes, âgé de 58 ans, mendiant, né au Tronquay, demeurant à Bayeux, en trois mois d'emprisonnement pour mendicité habituelle. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1859   -   Un refus d’obtempérer.   -   Un des jours de la semaine dernière, une scène déplorable a eu lieu dans la soirée sur la route de Caen à Caumont, vers Longraye ou Torteval. Le sieur B……. qui conduisait une charrette qui n'était pas éclairée, fut rencontré par deux gendarmes de la brigade de Caumont, qui cherchèrent à verbaliser contre lui, s'y étant refusé, une lutte s'engagea entre lui et les gendarmes dans laquelle un de ces deux derniers a été assez grièvement blessé.

La justice informe. Il parait que B….... a déjà subi plusieurs condamnations pour mêmes faits. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   La situation de l'agriculture.   -   On nous communique les détails suivants sur la situation de l'agriculture dans notre canton.

Quoique le défaut de chaleur nui à nos herbages, ils ont pourtant encore un aspect satisfaisant. Les blés, malgré les pluies abondantes, promettent beaucoup. Nos arbres à noyau ont eu belle floraison ; les poiriers ont également bien réussi et les pommiers qui ont été bien retardés par une température défavorable donnent de grandes espérances.

Il faudrait maintenant du beau temps et de la chaleur et l'année serait, nous assure-t-on, très fertile. ( Le moniteur du Calvados )

 

Mai 1860   -   Dernièrement, dit l' « Indicateur de Bayeux ».   -   Un bien triste accident est venu plonger dans une douleur profonde une des plus anciennes et des plus honorables famille de la commune de Torteval.

M. Pigache, dit Le Chevalier, revenait de la charrue en compagnie de son fils aîné. Celui-ci, âgé 15 ans, voulut monter une jument qui, pleine d'ardeur, s'emporta aussitôt. Le malheureux jeune homme, dont un des pieds s'était embarrassé dans les traits, resta suspendu la tête en bas. Il a été ainsi traîné jusque dans la cour de son domicile, laissant sur sa route les traces sanglantes de son passage. Quand sa mère, qui l'aperçut la première, arriva auprès de lui, il rendait le dernier soupir. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1860   -   Un accident de la route.   -   Samedi dernier, le domestique de la veuve Lenault, à Dampierre, revenait de la chaux. Harassé de fatigue, il était monté sur sa voiture, lorsque, descendant la côte de la Souris, dans la traversée de Torteval, il fut rejoint par une autre voiture qui devait le devancer, il voulut descendre en avant pour diriger ses chevaux, mais le malheureux tomba sous la roue qui lui a broyé la tête.

La mort a été instantanée. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1860   -   Police correctionnelle.   -   Audiences des 16 et 22 août 1830.

Ont été condamnés :

-  Jean-Baptiste Martin, dit Dragon, âgé de 43 ans, journalier, né à Trungy, demeurant à Torteval, et Jeanne Pottier, femme du dit Jean-Baptiste Martin, âgée de 42 ans, née à Dampierre, arrondissement de Vire, demeurant à Torteval, le mari en un mois d'emprisonnement et 16 francs d'amende, et la femme en quinze jours de prison et 16 francs d'amende, et l'un et l'autre en 25 fr. dommages-intérêts envers M. de Caulincourt, pour vol de bois, au préjudice de ce propriétaire. ( L’Écho Bayeusain )

 

Septembre 1862   -   Par arrêtés de M. le préfet.   -   En date du 16 septembre, sont nommés :

-        Maire de la commune d'Arganchy, M. Le Paulmier (Michel-Louis-Gustave).

-        Maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Morel (Raphaël).

-        Maire de la commune de Saint-Germain-du-Pert, M. Bataillard (Anne-Charles-Thomas).

-        Maire de la commune de Cricqueville, M. Le Verrier (Alexandre).

-        Adjoint de la commune de Lison, M. Thibout (Thomas).

-        Adjoint de la commune de Ranchy, M. Le Grand (Jacques-Tranquille).

-        Adjoint de la commune de Torteval, M. Pley (Jean-Louis).

-        Adjoint de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, M. Baillehache (Pierre).

-        Adjoint de la commune de Cricqueville, M. Verel (Emmanuel).

Par un autre arrêté préfectoral du 17,

-       M. Rabel (Arsène) est nommé maire de la commune du Faulq. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1874   -   La canicule.  -  Le 24 juillet, a commencé la canicule, qui finira le 26 du mois prochain. Beaucoup de personnes croient que ce temps correspond aux plus fortes chaleurs de l’année. Nous en avons la preuve contraire cette année.

 

Juillet 1874   -   Le réchauffement climatique.   -  La comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons. En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils  en baisse de 10 fr. par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40 degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation sont signalés.

 

Août 1874   -   Déménagement forcé.  -  Depuis longtemps, le sieur Marguerite, âgé de 82 ans, ancien cantonnier à Torteval, était en butte aux obsessions de sa femme pour quitter son domicile et se retirer chez son beau-fils, à Litteau. Le vieillard avait toujours résisté, dans la nuit du 13, cette femme n'a rien trouvé de mieux à faire que de partir avec son fils en  emportant une partie du mobilier, du linge, plus une somme de 3 800 fr. et une reconnaissance de 400 francs.

 

Novembre 1874   -   Vol de bestiau.  -  Samedi dernier, une vache appartenant au sieur Eudier, cultivateur à Torteval, canton de Caumont, et estimée 280 fr., a été volée pendant la nuit.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  -  Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux. 

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs quartiers d'hiver.

 

Décembre 1879  -  Accident.  -  La voiture qui fait le service de Caumont à Caen a versé jeudi à Torteval, au lieu dit le Lion-Vert, et s'est complètement brisée. Parmi les trois voyageurs, celui qui a été le plus grièvement blessé est un Révérend Père Recollet du couvent de Sainte-Paix, à Caen, qui se rendait chez Mme la marquise de Brigth, à Saint-Aignan-le-Malherbe. Les éclats de verre des vitres de la voiture lui ont fait de graves blessures à la tête. Certaines gens prétendent que le ciel nous envoie cet affreux temps en expiation de nos fautes. Cet accident va sans doute les faire changer d'avis, sans cela on pourrait faire des suppositions qui ne seraient pas à l'avantage des Pères de Sainte-Paix.  

 

Mai 1881  -  Infanticide.  -  Le 16 mai dernier, la femme Gouesnel, âgée de 31 ans, journalière à Torteval, est accouchée dans un champ, situé à un kilomètre de son habitation, l'enfant, du sexe féminin, était bien conformée et viable. Elle fut aidée dans sa situation par la nommée Marie-Anne Adeline, âgée de 73 ans, sa voisine. Ces deux  femmes sont rentrées ensuite au domicile de l'accouchée, avec l'enfant, et prétendant qu'il était mort, l'ont enterré dans le jardin. Elles n'ont fait aucune déclaration de naissance. La justice informée, ayant ouvert une enquête, a découvert le crime et a obtenu l'aveu des coupables qui ont été incarcérées à Bayeux.  

 

Mai 1885  -  Nouvelles militaires.  -  L'appel des réservistes de 1876 et 1878 est toujours fixé du 25 août au 21 sept. 

— En raison des travaux de l'inspection générale, il ne sera pas accordé de permissions aux militaires pendant le mois de juin. 

— Le ministre de la guerre a porté de 15 a 30 jours le temps que les militaires prêtés à l'agriculture pourront passer aux champs.

 

Mai 1885  -  Sauvagerie.  -  Dans un herbage de Torteval, on a coupé un trayon d'une vache et quatre trayons d'une autre vache. On ne connaît pas encore les auteurs de cette sauvagerie.

 

Septembre 1888  -  Les suites de l’ivresse.  -  Le sieur Constant Lelandois, 50 ans, propriétaire à Torteval, village du Lion-Vert, a été trouvé pendu dans son habitation à l'aide d'une corde fixée à une poutre d'un grenier à foin. Cette mort est le résultat d'un suicide attribué à un accès de folie alcoolique.  

 

Décembre 1890  -  Infanticide.  -  Le parquet de Bayeux s'est rendu jeudi, à Torteval, pour informer au sujet d'un infanticide commis dans cette commune par une fille de 23 ans,  Noémi Paysant, servante chez le sieur Ruel, cultivateur, et déjà mère, d'un enfant de 3 ans. Le dimanche précédent, le sieur Ruel, voyant sa domestique gravement malade, fit prévenir la femme Paysant qui vint soigner sa fille et celle-ci lui avoua qu'elle était accouchée d'un enfant, né viable, et qu'elle l'avait étranglé. Cette confession faite, Noémi alla se jeter dans la mare de la ferme, mais on la retira. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Femme noyée.  -  Mardi, le sieur Louis Lebreton, propriétaire à Torteval, passant sur la route, aperçut le cadavre d'une femme qui baignait dans une mare. Aidé de plusieurs voisins, il la retira de l'eau et le cadavre fut reconnu pour être celui de la femme Aristide Legrand, née Joséphine Madeleine, 32 ans, journalière à Torteval. La mort est purement accidentelle.

Détail navrant : le sieur Lebreton, au moment où il allait retirer le cadavre de la femme, aperçut un homme, qu'il ne connaissait pas, venir sur la route, et lui demanda de l'aider. Celui-ci accepta, c'était le mari de la femme noyée.  ( Le Bonhomme Normand )  

 

Mars 1894  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, le cadavre de Jean-Baptiste Paysan, 57 ans, maréchal à Torteval, a été trouvé dans un fossé du chemin vicinal de Bayeux à Villers-Bocage, hameau de la Diligence. Cette mort est attribuée à un accident. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1894  -  Attentat à la pudeur.  -  La nommée Léa Aumont, demeurant à Torteval, est venue déclarer à la gendarmerie de Caumont qu'un attentat à la pudeur avait été commis sur  elle par un individu d'Orbois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1899  -  Médailles d’honneur des cantonniers.   -  MM. Charles, dit Jeanne, à Noyers ; François, dit Marie, à Bretteville-le-Rabet ; Alexandre Grin, à Glanville ; Louis Lecornu, à Mézidon ; Auguste Leblanc, à Bavent ; Auguste Ruault, à Villers-Canivet ; Auguste Madeleine, à Maisy ; Armand Taupin, à Clarbec ; Jean Vaultier, à Torteval. (Source : Le Bonhomme  Normand)

 

Février 1900   -   Découverte de cadavre.    On a trouvé mort sous les planches d'une cabane située dans un champ, à Torteval, le corps d'un nommé Désiré Bunouf, cultivateur à Lingèvres. Ce malheureux aura été, sans doute, écrasé par l'éboulement de cet abri.  ( Le Bonhomme Normand )  

 

Juin 1900   -   Incendies.  -  A Torteval, d'un bâtiment de 16 mètres de long, 8 mètres 50 de large, au sieur Deverre, à Caen. Pertes, 5 300 fr., presque totalement couvertes par une  assurance. 

— Chez la dame Madelaine, propriétaire à Port-en-Bessin. Pertes, 400 fr. Assuré. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Cheval et voiture enlevés.  -   Le 27 décembre, le sieur Chaumont, marchand de vins et eaux-de-vie à Caen, arrêtait sa voiture devant un café du  boulevard Saint-Pierre et descendait pour livrer de la marchandise.

Quand il ressortit, la voiture et le cheval avaient disparu. Un nommé Jean Marie, 61 ans, né à Guilberville (Manche), à l'affût d'un mauvais coup, était monté dans la voiture et était parti avec. Il alla coucher à Cully, puis, le lendemain, il prenait la route de Caumont en quête d'un picotin pour son cheval et d'un dîner pour lui.

A Torteval, il avisa le sieur Lebreton, auquel il demanda à acheter des pommes. Un marché fut conclu pour cent barattées à 1 fr. Puis, comme c'était l'heure du dîner, Marie s'invita après avoir mis son cheval à l'écurie. Vers la fin du repas, survint le garde champêtre, qui fit causer l'acheteur. Celui-ci s'embrouilla et se dit marchand d'avoine en gros, alors que la plaque de la voiture portait celle de marchand de vins. Se voyant pris, Marie asséna un coup de bâton sur la tête du garde qui tomba à la renverse, puis il essaya de prendre la fuite,  mais il fut bientôt arrêté.

Jean Marie est un malfaiteur dangereux, il a subi plusieurs condamnations dont deux à cinq ans de prison et une à dix ans. Aussi le tribunal de Bayeux l'a-t-il condamné à dix ans de prison et à l'interdiction perpétuelle.   ( Le Bonhomme Normand )

 

Février 1904  -  Tentative de meurtre.  -  Le 17 février, vers 10 heures du soir, Mme Pierre Mariette, couturière à Torteval, était couchée avec son apprentie au rez-de-chaussée de sa  maison.

À ce moment, elle entendit frapper à sa porte. C'était son mari, dont elle est séparée et contre lequel elle est en instance de divorce, qui voulait la tuer. Sur son refus d'ouvrir, Mariette  tira sur sa femme trois coups de revolver qui, fort heureusement, ne l'atteignirent pas. Comme il persistait à vouloir entrer, Mme Mariette finit par lui ouvrir, sur l'engagement qu'il ne se livrerait sur elle a aucune violence.

S'il ne la frappa pas, il ne se priva pas pourtant de la menacer ; et c'est le revolver  sur la gorge qu'il obtint d'elle un désistement de son action en divorce et la promesse de reprendre la vie commune. Il en repartit vers 4 heures du matin.

Sa femme s'empressa alors, plus morte que vive,  de prévenir le garde-champêtre de Torteval, lequel a son tour, avertit les gendarmes de Caumont de ce qui s'était passé. Le lendemain, après enquête Mariette était arrêté et écroué à la prison de Bayeux.   

 

Février 1904  -   Un mari pas commode.   -   A Torteval, près Caumont, une dame Pierre Mariette, couturière, est en instance de divorce avec son mari.

L'autre soir, à 10 heures, elle était couchée au rez-de-chaussée de sa maison, avec son apprentie, lorsqu'on frappa à la porte. C'était son mari qui, pour la forcer à ouvrir plus vite, tira trois coups de revolver dans la fenêtre. La pauvre femme ouvrit enfin. 

Mariette, lut mettant le revolver sous la gorge, la força à signer un désistement au divorce et s'en alla seulement vers 4 heures du matin. Le lendemain, la dame Mariette prévint le garde champêtre, et les gendarmes vinrent bientôt arrêter le terrible mari. ( Le Bonhomme Normand )

 

Juin 1904  -   Chevaux volés.    -   A Clinchamps-sur-Orne, canton de Bourguébus, un inconnu avait volé un cheval de 700 francs à M. Anger, cultivateur.

Dans la nuit, un sieur Anatole Lebois, domestique, rencontra le voleur monté sur le cheval, sans bride, ni licol, et l'interpella. L'homme réussit à prendre la fuite et Lebois ramena  l'animal à son propriétaire.

— A Torteval, près Caumont, on a volé un cheval hongre et une jument, au pacage dans un champ. Perte de 1 000 francs pour le sieur César Langlois, propriétaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904   -   Le prix des chevaux.   -   En juin dernier, deux chevaux au sieur César Langlois, cultivateur à Torteval, près Caumont, disparurent d'un herbage. Un nommé Rivollan, courtier en chevaux, sans domicile fixe, était l'auteur de ce vol. Il avait amené les animaux volés à Caen, chez le sieur Morin, représentant d'une boucherie de cheval de Paris. 

Rivollan vendit 340 fr. à Morin les chevaux qui en valaient 700, et les deux courtiers ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bayeux où Morin a nié toute complicité. Très bien défendu par Me  DeIahaye, du barreau de Caen, il a été acquitté, mais Rivollan a été condamné à trois ans de prison. ( Le Bonhomme Normand )  

 

Décembre 1904  -  Cadavre découvert.  -  On a trouvé sur le territoire de Torteval, près de Caumont, le cadavre du sieur Pierre Lafosse, cultivateur à la Vacquerie. On croit que Lafosse, qui revenait de Longraye, est tombé de la voiture qu'il conduisait et s'est tué sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1913  -  Tentative de meurtre  -  Une tentative de meurtre a été commise a Torteval. La gendarmerie a procédé à l'arrestation du coupable, Émile Dosnel. La victime est le nommé Armand Basjardin, 39 ans, journalier à la Lièvrerie. Basjardin a raconté ainsi la scène. Il travaillait avec sa mère au lieu dit Bois-l'Abbé. Il aperçut Dosnel qui chassait dans un chemin voisin et l'interpella. On ne sait sur quel sujet il y eut discussion, toujours est-il que d'après Basjardin, Dosnel le mit en joue, Basjardin reçut la charge dans la jambe droite et  roula à terre. Sa mère appela au secours et à l'aide d'un cultivateur voisin, le ramena en voiture. Dosnel ne s'inquiéta pas plus de lui et continua à chasser. Il prétend d'ailleurs qu'il  était en état de légitime défense et qu'avant de tirer, il avait reçu un coup de pioche de Basjardin.

 

Mai 1914  -   Chasse. -   Alexandre Louet, 36 ans. journalier à Torteval, travaille peu et braconne souvent. Le 11 mai, les gendarmes rencontrèrent, sur la route, Louet porteur d'un ballot  qui leur parut suspect ; ils interrogèrent l'homme qui avoua avoir pris deux lapins au collet et il les sortit du ballot et les procès-verbal. Louet a été condamné à un mois  d'emprisonnement et à 100 francs d'amende.

 

Avril 1915   -   L’alcool qui tue.   -    Le cadavre du sieur Charles Lepoultier, 39 ans, cultivateur à Torteval, près Caumont, a été découvert sur un chemin, non loin de son domicile. Il avait succombé à une congestion causée par l'alcool. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1916  -  Un chien contre une auto.  -  M. Théophile Guesdon, voyageur de commerce à Caen, passait, en auto, au hameau du Lion-Vert, à Torteval, canton de Caumont, quand le chien de Mme Lair, fermière à cet endroit, débouchant d'un chemin, vint se jeter dans l'auto, dont il fit dévier la direction. La voiture fit une embardée et culbuta dans le fossé. M. Guesdon, pris dessous, s'en tira heureusement sans blessure. L'auto a été assez sérieusement détériorée. Mme Lair s'est engagée à en payer la réparation. Comme un malheur ne vient jamais seul, elle a aussi attrapé un procès pour avoir laissé divaguer son chien sans muselière ni collier.  

 

Février 1917  -  L’heure d’été.  -  On nous la promet pour le commencement du printemps : il faudrait alors lui trouver un autre nom. Nous nous y rallierons comme tout le monde, par patriotisme. Mais il reste bien entendu que ce changement présente, avec de nombreux avantages, de sérieux inconvénients, ne serait-ce que celui de nous faire rompre avec des habitudes ancestrales auxquelles se  cramponnent toujours les irréductibles traditionalistes que nous sommes, nous autres Normands. Et puis, l'heure dite d'été convient surtout à la  vie factice des citadins, elle est en contradiction avec celle des ruraux. Tous les édits du monde ne pourront jamais changer quoi que ce soit aux grandes lois naturelles auxquelles les travailleurs des champs sont contraints d'obéir.

 

Mars 1917  -  Lugubre découverte. -  On trouvé, dans le fossé de la route, le cadavre de Mme Magloire, toucheuse de bestiaux. La mort serait due à une congestion.  

 

Octobre 1920   -   Incidents de chasse.   -   Trois chasseurs ont été aperçus au moment où ils pénétraient dans un champ de graine de trèfle, appartenant à M. Léostic, garde-voie au passage à niveau de Saint-Martin-des-Entrées, canton de Bayeux. Celui-ci est allé vers eux pour les inviter à se retirer. Ils lui ont répondu par des injures, et l'un d'eux l'a menacé d'un coup de fusil. Le propriétaire n'a pas tenu compte de cette menace. Le chasseur a tiré dans sa direction, et les plombs ont passé à quelques mètres de M. Léostic.

Le fils de ce dernier, voyant son père menacé, est arrivé armé d'un bâton. L'un des chasseurs a porté au jeune homme un coup de poing sous le menton. Les choses auraient certainement mal tourné, sans l'intervention de M. Lair, cultivateur, qui à engagé les chasseurs à se retirer.

— Charlotte Besnard, servante chez, son oncle, M. Auguste Groult, propriétaire à Torteval, canton de Caumont, à aperçu plusieurs individus qui chassaient sans autorisation, avec fusils et furets, sur le terrain de son oncle.

Elle les a prié de se retirer. Comme elle repoussait les bourses tendues pour les lapins, les chasseurs peu galants la giflèrent. Elle alla chercher son oncle mais celui-ci ne fut pas mieux reçu. L'un d'eux le menaça même, de lui faire son affaire. M. Groult a porté plainte contre ces trop hardis braconniers. ( Le Bonhomme Normand )

 

Novembre 1938   -  Un violent incendie dans une ferme.   -   Un incendie s'est déclaré, jeudi dernier, dans les dépendances de la ferme de M. Patard, cultivateur à Torteval, au lieu dit « Maupertuis ». chemin de grande communication n° 9, allant de Caen à Caumont.

On suppose que cet incendie a été occasionné par une cuiseuse à grains pour la nourriture des porcs, cuiseuse qui reste allumée nuit et jour. Des étincelles ont dû mettre le feu au plafond, communiquant l'incendie à la chambre de la bonne, aux appartements voisins et au grenier. Tout le mobilier et les récoltes entreposées dans le grenier ont été la proie des  flammes.

Les pompiers de Villers-Bocage se sont rendus maîtres de l'incendie après plusieurs heures d'efforts et ont réussi à préserver la maison d'habitation contiguë, malgré un vent violent. Ils sont restés jusqu'à 23 heures à noyer les décombres.

Les pompiers de Caumont-l'Eventé, également alertés, n'ont pas eu à intervenir.

Les bâtiments incendiés mesurent 14 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur. Les pertes subies par le fermier, M. Patard, s'élèvent à 40 000 francs environ. La ferme appartient à M. Raout Botreau, propriétaire à Nonancourt. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1939  -  Une femme est sérieusement blessée par une automobile.  -  Dans le courant de la matinée d'hier. Mme Berthe Banville, ménagère, demeurant à Torteval, hameau de Grauville, revenait avec d'autres personnes à son domicile, en suivant le chemin communal qui unit l'église de Torteval à la route de Caen.

Après s'être rangée pour laisser passer une automobile, Mme Banville, qui marchait bien à droite de la route, voulut reprendre sa place près des autres piétons. C'est alors qu'elle fut heurtée et renversée par une automobile venant derrière elle et conduite par M. l’abbé Louis Auvray, curé de Sermentot.

Blessée gravement à la tête et perdant abondamment son sang, Mme Banville fut relevée sans connaissance et conduite par le prêtre à son domicile, où elle reçut les soins du docteur  Picot, de Caumont-l’Éventé.

La brigade de gendarmerie de Torteval a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1940  -  Cambriolage.  -  A son retour des champs, le soir, Mme Vve Yvonne Revel, 42 ans, cultivatrice à Torteval, lieu dit « Les Hauts Vents », s'aperçut qu'un carreau de la cuisine était brisé et la fenêtre ouverte. Pénétrant à l'intérieur, elle put constater qu'un léger désordre régnait dans la maison. Au premier étage, dans sa chambre, l'armoire était ouverte et le contenu d'un tiroir, épars sur le lit. Une montre d'homme en argent et une somme de 250 fr. environ ont été volées, ainsi qu'une somme de 50 fr. dans une autre armoire.
Mme Revel n'a aucun soupçon quant à l'auteur possible de ce cambriolage. Elle a déposé une plainte contre inconnu. Au cours de leur enquête, les gendarmes de Caumont-l’Eventé ont pu relever des empreintes et des traces de pas qui guideront utilement l
eurs recherches.  

 

Avril 1942   -   Démission d'office.   -    L'officiel vient de publier un arrêté aux termes duquel M. Behu, adjoint au maire de Torteval, est déclaré démissionnaire d'office de  ses  fonctions.  

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Le marché noir peut amener ses trafiquants aux actes les plus regrettables. On en a eu l'exemple à Torteval. Eugène B….., 34 ans, cultivateur, qui se  livre depuis longtemps au marché noir, avait abattu trois vaches qu'il devait vendre à un Parisien venant en prendre livraison. Mais, une fois, l'auto resta en panne et la température orageuse vint compromettre la conservation des colis de viande qu'avait préparés B……….. Celui-ci résolut de s'en débarrasser et les jeta dans un puits voisin au risque de contaminer toute l'eau qui alimentait de nombreuses fermes. Bientôt des émanations nauséabondes se dégagèrent du puits avec la chaleur persistante et la gendarmerie fut alertée.

On découvrit alors les trois vache, en putréfaction et B………. dut passer des aveux en indiquant le nom de deux complices.  

 

Avril 1945  -  L’heure des comptes.  -  Voici les verdicts rendus par la Cours de Justice du Calvados au cours de sa dernière audience : Roger Laurent, 19 ans, de Torteval, convaincu d’avoir livré aux Boches, deux prisonniers nord-africains évadés, sera interné dans un pénitencier jusqu’à sa majorité.  

 

Novembre 1945  -  Un squelette dans les ruines.  -  En déblayant les décombres de l’immeuble portant le n° 100 de la rue Saint-Jean, des ouvriers viennent de mettre à jour des ossements humains. Il pourrait s’agir des restes d’un élève du Petit Séminaire, disparu le 6 juin 1944, Albert Dupont, né le 5 juin 1930, dont les parents habitent à Torteval. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1949   -   Une agression.  -  Vers 22 heures 30, M. Louis Revel, 25 ans, ouvrier agricole à Torteval, suivait à pied la route de Bayeux à Caumont lorsqu'il fut rejoint par deux cyclistes. Au passage l'un d’eux lui porta un coup de poing au visage, puis, descendant de machine, le roua de coup et le mordit profondément à l'oreille gauche. Rejoignant son camarade, l'autre cycliste se précipita également sur l'infortuné journalier et l'accabla de violences.

Les cris de détresse poussés par M. Revel ayant été entendus dans le voisinage, les agresseurs prirent la fuite. Sérieusement blessé, M. Revel dut être transporté à l'hôpital de Bayeux. Il ignore l'identité de ceux qui l'assaillirent. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   Des heures qui coûtent cher.   -   En journée chez les époux Alphonse Gautier, cultivateurs à Torteval, une laveuse, la dame Léontine Castel, 33 ans, a profité de l'absence de ses employeurs pour leur dérober une somme de 2 000 fr. Appréhendée par les gendarmes comme elle descendait d'un car assurant le service Bayeux-Villers-Bocage, elle n'a pu que reconnaitre son méfait. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Deux vieillards attaqués dans leur maison à Torteval.   -    Samedi, vers 22 h. 30, Mme et M. Laignel, 75 ans, habitant une maison isolée sur la route de Longraye, s'entendaient appeler par un individu qui leur réclamait une corde pour attacher une vache appartenant soi- disant au maire de la commune.

Cette assurance n'ayant pas apaisé la méfiance du septuagénaire, l'inconnu tira un coup de revolver dans une fenêtre du rez-de-chaussée et pénétra dans la maison par cette ouverture. Sous la menace de son arme il se fit remettre une somme de 8 000 francs puis disparut dans la nuit.

La gendarmerie de Caumont recherche le bandit dont elle possède le signalement. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1975  -  Réunion de commune.  -  En 1975, Torteval absorbe Quesnay-Guesnon et la nouvelle commune pend le nom de Torteval-Quesnay.

TORTEVAL (Calvados)  

La Baronnerie

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