15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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 TÔTES 

(Commune d'OUDON)

Canton de Saint-Pierre-sur-Dives

Les habitants de la communes sont des ...

Août 1841   -   Nouvelles locales.   -  La moisson est terminée dans notre pays, tous les grains sont heureusement engrangés, et les craintes que le mauvais temps de la première moitié du mois d'août avait fait concevoir sont tout à fait dissipées. Dans le Bocage, la récolte est bien avancée aussi.

Si dans les fortes terres les blés n'ont pas produit autant que dans les années d'abondance, ils seront du moins de bonne qualité, et les petites terres ont donné des récoltes excellentes. En résumé, la récolte sera en général plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne.

Il faut constater aussi que rarement année a été plus favorable aux herbagers : les pluies ont amené un second printemps, les prairies artificielles de toute la plaine et les pâturages de la vallée d'Auge et du Bessin sont riches de végétation comme au mois de mai.

Dans toute la France, la récolte se sera bien faite, et tout annonce que les mercuriales se maintiendront à un taux qui, favorable au cultivateur, établira le pain à un prix modéré. On pense que la moyenne sera dans les halles de notre pays de 10 à 20 fr. l'hect. au plus. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Août 1854  -  Projet de réunion de la section de Réveillon, commune de Vaudeloge.  -  La proposition de distraire la section de Réveillon de la commune de Vaudeloges, pour la réunir à la commune de Tôtes, considérant que, dans sa session de 1853, le Conseil général, déjà saisi de cette demande, avait, par sa délibération, invité l'Administration à faire instruire un projet qui aurait pour résultat de partager la section de Réveillon entre les deux communes de Vaudeloges et de Tôtes. L'enquête n'a pas été suffisamment ouverte sur ce projet.  

Par ces motifs : Ajourne à statuer et invite M. le Préfet à faire étudier un projet de partage de la section de Réveillon et à le soumettre à la formalité des enquêtes, de manière que le Conseil général puisse prononcer en connaissance de cause dans la prochaine session..

 

Mai 1863   -   Mai 1863   -   Cour d’Assises du Calvados.   -    Présidence de M. le conseiller Adeline.

Audience du 22 mai.  

Vols qualifiés.  -  Le nommé Piquantin (François-Magloire), né à Lieury, âgé de quarante ans, demeurant à Tôtes, est accusé d'avoir commis plusieurs vols qualifiés dans les circonstances suivantes :

Le sieur Deshayes, propriétaire à Tôtes, employait, depuis le mois de septembre dernier, l'accusé en qualité de batteur en grange. Il n'avait pas tardé à concevoir des soupçons sur sa probité. Ils étaient fondés.

En effet, le 1er avril dernier, le sieur Charpentier, gendre de Deshayes, vit Piquantin cacher, sous un tas de paille qui était devant la grange, deux sacs d'avoine qu'il venait de remplir. Il prévint son beau-père, et celui-ci, présumant que son batteur en grange viendrait pendant la nuit prendre le grain caché, surveilla, avec ses domestiques, les abords de la maison. En effet, à une heure du matin, l'accusé pénétra dans la cour du sieur Deshayes, et il fut saisi au moment où il allait mettre la main sur les sacs qu'il avait cachés.

Pris ainsi en flagrant délit, l'accusé ne put nier le crime qui lui était imputé. Il avoua, de plus, qu'au mois de février dernier, il avait volé, au préjudice de son maître et dans les mêmes circonstances, 75 litres d'avoine.

Il est résulté de l'information que le nommé Piquantin a une mauvaise réputation. Il a proféré des menaces contre son maître, si celui-ci dénonçait à la justice les crimes commis à son préjudice.

M. Farjas, avocat général, a soutenu l'accusation, et Me  Engerrand a présenté la défense.

Déclaré coupable, avec admission de circonstances atténuantes, le nommé Piquantin est condamné à la peine de cinq ans de prison.(l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1871   -  Fait divers.   -  Le 19 août, vers 7 heures du soir, un enfant de 2 à 3 ans a été trouvé noyé dans une mare de la commune de Tôtes, où il était tombé accidentellement.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !  

 

Septembre 1888  -  Les voleurs de presbytères.  -  L'autre dimanche, pendant l'office, un malfaiteur s'est introduit par escalade et effraction dans le presbytère de Totes, il a défoncé une armoire et volé une somme de 460fr. qu'elle contenait.  

 

Juin 1895  -  Noyés.  -  La veuve Bouillard, 37 ans, à Totes, a été trouvée noyée dans une mare au bord de laquelle elle était occupée à laver du linge. 

— Un jardinier de Ryes, Louis Travers, 69 ans, est tombé accidentellement dans une mare et s'est noyé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Éclairage des automobiles.   -   Un décret vient de réglementer l'éclairage des automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu rouge à l'arrière. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Trop parler nuit.   -   Sur la plainte du sieur Cavalier, épicier à Tôtes, le sieur Lacour, épicier à Saint-Martin-de-Fresnay, a été condamné en justice de paix à 50 fr. de dommages-intérèt pour l'avoir accusé faussement de dénonciation à la régie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901  -  Incendie.  -  Le feu s'est déclaré chez M. Pierre Vital, cultivateur à Tôtes, vers 1 heure du matin, dans une grange contenant de la paille et du foin. Quand les pompiers arrivèrent, les voisins avaient commencé à affaire la part du feu et après quelques-uns heures de travail, les décombres furent noyé. 2500 bottes de foin et 500 bottes de paille sont détruits. La cause de l'incendie n'est pas encore établie.

 

Décembre 1901    -   Une guignarde.  -   La fille Marie Peschet, 22 ans, journalière à Tôtes, près St-Pierre-sur-Dives, ayant fait la rencontre d'un solide garçon, le suivit dans une maisonnette inhabitée où ils savaient trouver une couchette.

Au petit jour, le gardien de la propriété, entendant remuer, monta l'escalier. L'amoureux en profita pour se sauver par la fenêtre en abandonnant la pauvre fille qui se laissa condamner à deux mois de prison pour tentative de vol, par défaut il est vrai, pour ne pas dire qu'elle était en galante compagnie.

La fille Peschet avait porté appel de ce jugement. Pour comble de guigne, le train qui l'amenait à Lisieux ayant eu du retard, elle se présenta à l'audience juste au moment où son affaire venait d'être appelée et le premier jugement purement et simplement confirmé.

La condamnée croyait que l'on ne pensait plus à elle lorsque, mardi, les gendarmes sont venus la chercher pour la conduire en prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Ou mène la boisson.    -   Nous avons signalé le drame qui s'est déroulé dernièrement à Trun. La femme Thérard, que son mari a tenté de tuer, va mieux. Elle a pu tout raconter. Alphonsine Gontier, 33 ans, est née à Norrey-en-Auge. Elle avait épousé Ferdinand Thérard, qui travaillait au tissage de M. Laniel, député. A la fermeture de la fabrique, Thérard se plaça comme domestique. Mais son gain passait au café. Entraînée par l'exemple, sa femme se mit aussi à boire. Alors ce furent des disputes continuelles dont pâtirent les enfants, deux petites filles, qui furent recueillies par les grands-parents habitant Tôtes, près Saint-Pierre-sur-Dives. 

Comme elle allait traire les vaches dans un herbage, Thérard, tira deux coups de fusil sur sa femme qui appelait au secours. Le sieur Tison, au lieu de se jeter sur Thérard, préféra courir chercher les gendarmes. Pendant ce temps, Thérard se jetait sur sa femme en disant : « Ma paure Alphonsine, pisque t'es morte, chest pas la peine que tu brûles », et, avec ses mains, il étouffa le feu qui avait pris aux vêtements de sa femme. Puis Thérard rechargea son arme et se fit sauter la cervelle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Un projet de loi contre les corbeaux.  -.  -  M. de Villebois-Mareuil, député de la Mayenne, vient d'élaborer avec le comte Clary, président du Saint-Hubert-Club de France, un projet de loi destiné à donner satisfaction aux chasseurs et aux agriculteurs. Il s'agit de la création de postes de Tierceliers dans toute la France, en vue de la destruction des oiseaux de proie, des petits fauves et principalement des corbeaux. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1909  -  Meurtre.  -   Un rentier de 70 ans est découvert sur le seuil de sa porte, tué de plusieurs balles de revolvers dans la tête, à bout portant. Le cadavre et la maison ont été fouillés. L'auteur du crime est une femme de 34 ans, déjà condamnée deux fois, en 1908 et 1909, à 20 ans d'interdiction de séjour, et spécialisée dans la séduction des vieux célibataires ou veufs vivant seuls à la campagne, pour le cambrioler.

 

Février 1913  -  La déveine  -  Charles Madeleine, journalier à Totes, s'était fait transporter en chemin de fer de Saint-Pierre-sur-Dives à Caen sans billet. Arrivant de nuit, il voulut  éviter le contrôle et escalada la grille du quai d'embarquement, mais ; ô malédiction ! ; il resta accroché par le fond de son pantalon et ne put faire un mouvement. C'est dans cette position que les employés de la gare vinrent le cueillir. L'aventure lui vaut 50 francs d'amende.

 

Avril 1915   -   Accident probable.   -   M. Berthout, âgé de 59 ans, propriétaire à Garnelot, près Saint-Pierre-sur-Dives, était parti, le soir, avec un chargement de bois qu'il devait livrer chez une dame Bacon, à Escures-sur-Favières.

Le lendemain matin, on découvrait son cadavre sur la route, non loin de Totes. En passant dans cette localité. M. Berthout s'était arrêté dans un café et y était resté assez longtemps. On retrouva sur lui une soixantaine de francs, restant d'une somme de 120 francs que, d'après la déclaration de Mme Berthout, il avait prise en parlant.

Le Parquet de Lisieux, averti, ordonna l'autopsie. Il en est résulté que M. Berthout avait été écrasé par une voiture, probablement la sienne. Toute présomption de crime semble donc devoir être écartée. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1920  -  Cheval volé.   -   Le cheval de M. Lebreton, propriétaire à Tôtes, près St-Pierre-sur-Dives, lui a été volé sous un hangar, dans sa cour, où il l'avait attaché. M. Lebreton estime son cheval à 1 200 fr. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1926  -  Médaille militaire.  -  La daille militaire a été attribuée à la mémoire du caporal Arthur Piquot, mort pour la France.

« Caporal courageux et dévoué, ayant toujours accompli vaillamment son devoir. Tombé glorieusement au champ d'honneur le 9 juin 1918 à Thiescourt ». Croix de guerre avec étoile de vermeil.

 

Juillet 1932   -   Encore un satyre !   -   Pour la seconde fois en deux jours, les jurés du Calvados ont eu à juger, mardi, des attentats à la pudeur.

Ceux-ci sont reprochés à Julien Mourière, 23 ans, né à Courcy, journalier à Tôtes, coupable d'avoir, dans ce dernier bourg, en décembre dernier, abusé d'une fillette de 11 ans.

Soumis à un examen mental, Mourière a été reconnu responsable. Toutefois, son état de débilité congénitale pourrait lui valoir quelque indulgence. Les renseignements recueillis sur lui, comme conduite, travail et moralité, sont favorables.

La Cour le condamne à un an de prison. Défenseur, Me  Chesnelong. (Bonhomme Normand)

 

Février 1940  -  Un voleur de betteraves.  -   Mme Edmond Benard, âgée de 29 ans, cultivatrice demeurant à Totes, possède un champ situé sur le territoire de la commune de Lieury à 2 kilomètres environ de son habitation. Depuis déjà quelque temps elle s'était aperçu de la disparition des betteraves mises en tas dans ce champ mais elle n'y avait pas porté autrement attention. Comme les vols continuaient, elle s'est décidée à porter plainte à la gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dives.

Celle-ci a ouvert une enquête et a réussi à identifier la jeune coupable, la nommée Henriette G…, âgée de 15 ans, qui interrogée a avoué le vol. Elle sera poursuivie

 

Juillet 1942   -   Pour les prisonniers.   -   A Totes, au profit des prisonniers de la commune, le cabaret des Deux-Perroquets, direction du chansonnier Jean Leymet, donnera le dimanche 26, au château du Robillard une grande séance avec 52 artistes et danseuses et l'orchestre de Saint-Pierre-sur-Dives.

 

Janvier 1973  -  La commune de L'Oudon a été créée  par la fusion-association, décrétée le 26 décembre 1972, des communes d'Ammeville (171 habitants en 1968), Berville (160 habitants), Écots (95 habitants), Notre-Dame-de-Fresnay (159 habitants), Garnetot (89 habitants), Grandmesnil (123 habitants), Lieury (242 habitants), Montpinçon (167 habitants), Saint-Martin-de-Fresnay (169 habitants) et Tôtes (125 habitants). Saint-Martin-de-Fresnay est alors désigné chef-lieu de l'association. 

 

Janvier 1990  -  Par arrêté le chef-lieu est transféré à la commune de Tôtes, dont l'ancien code INSEE (14697) devient le nouveau code de L'Oudon.

Environs de St-Pierre-sur-Dives (Calvados)  TOTES.  -  Le Calvaire

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