Août
1417
-
1er août.
-
Henri
V, avec 1 500 bâtiments, débarque à Touques 16 400 gens d'armes et
autant d'archers. Il revient à Honfleur et ne s'en empare qu'en
février suivant.
(Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1791 -
Un mémoire. -
Il
a été fait lecture d’un mémoire de la municipalité de Touques,
relatif aux travaux à faire à la rivière de ce lieu, pour en
faciliter la navigation.
L’assemblée
a renvoyé au bureau des Travaux publics.
(Source : Conseil
Général du Calvados)
Février
1830 -
Vol de blé. -
Depuis
quelque temps le sieur Pillon, cultivateur à Touques, soupçonnait
plusieurs des gens à son service de lui voler du blé.
Ses
soupçons planaient surtout sur le père Lecoq, son batteur en grange,
sur Haguelon père, son berger, et sur le fils Haguelon, journalier,
dont on avait épié les démarches et entendu les conférences.
Le
31 octobre, averti que dans la soirée les voleurs pourraient agir, le
garde champêtre s'embusqua avec quelques personnes, prêt à donner le
signal par un coup de fusil, quand il serait temps de courir sus le
voleur.
Le
coup part en effet, mais à l'instant Haguelon fils laisse tomber le sac
de blé qu'il portait, laisse même ses sabots, et avec une vitesse
proportionnée à la crainte d'être pris, malgré un coup de feu tiré
pour l'arrêter, il a bientôt dépisté ceux qui le poursuivaient, et
depuis il n'a point reparu. Lecoq et Haguelon père, le lendemain
avouèrent les différents vols qu'ils avaient commis et furent
arrêtés.
Le
dernier est mort dans la maison d'arrêt, et Lecoq traduit devant les
assises a été condamné à 3 ans de réclusion. (Le Pilote du
Calvados)
Janvier
1831 -
Le maire de Touques réorganise la charité, le curé s'y oppose.
- Consacrer
par de bonnes œuvres le premier jour de l'année a paru à M. le maire
de Touques plus utile et plus méritoire que la continuation du menteur
et insipide cérémonial de cette époque. En conséquence, ce
fonctionnaire a commencé par réorganiser le bureau de bienfaisance, en
se |proposant de faire faire dans l'église une quête en faveur des
pauvres. L'adjoint et l'épouse du maire ont bien voulu se charger de ce
soin. La garde nationale, après avoir été présenter ses hommages au
maire, escorta ce fonctionnaire ainsi que son conseil, jusqu'à
l'église, où, pour la première fois, ce jour là nous avons entendu
chanter le Domine salyum fac Philippum. Nous devons dire, du
reste, dans l'intérêt de M. le curé et de son vicaire, que l'un et
l'autre en sont innocents, car ce sont nos autorités et tous les
citoyens qui assistaient à l'office, qui ont chanté la prière
nationale.
Le
lendemain dimanche, une personne estimable, accompagnée d'un officier
de la garde nationale, a fait une seconde collecte pour les pauvres.
Arrivée au banc des marguilliers, la quêteuse a été forcée de
passer outre sans pouvoir recueillir les offrandes des habitants
notables qui occupaient le banc, M. le curé, qui s'était placé à
l'entrée, formant un bastion
avance propre à, repousser le quêteur le plus intrépide.
L'affectation
que cet ecclésiastique a mis à former ainsi un rempart de sa sainte
personne, a été remarquée par tous les assistants qui, comme bien on
le pense, en ont été peu édifiés. La quête n'en a pas moins été
assez abondante, encore bien que M, le curé ait à se reprocher d'avoir
détourné de la caisse des pauvres, l'offrande que les membres de la
fabrique se proposaient d'y laisser tomber. (Le Pilote du Calvados)
Février
1831 -
Entre croyances populaires et ferveur locale. - Les
enfants noués ( qui ne grandissent pas ) sont conduits à Touques et
placés sous l'invocation de St-Gilles. Si la population de ce pays est
forte et vigoureuse, nul doute que le saint n'y soit pour quelque chose,
et il nous semble que le ministre de la guerre devrait faire tenir
constamment une douzaine au moins de cierges allumés devant la niche de
ce grand saint qui ne donnerait que des grenadiers à nos armées.
Si
le saint avait sur les esprits noués la même vertu qu'on lui attribue,
sur les corps rabougrie, nous ne doutons pas qu'on ne vint de très loin
invoquer sa puissance efficace. (Le Pilote du Calvados)
Février
1831 -
Le curé sème la discorde en priant pour un roi déchu.
- Une
personne recommandable du bourg de Touques nous adresse au nom de ses
concitoyens la lettre suivante :
Enfin
le curé de Touques vient de mettre le comble aux sentiments dont il est
depuis si longtemps l'objet.
Dimanche
dernier, 30 janvier, aux Vêpres et avant la Bénédiction, cet
ecclésiastique s'est permis de chanter après le Domine salvum fac
Regem, l'Oremus qui suit cette prière, avec les paroles suivantes
« Quœsumus, omnipotens Deus, ut famulus tuus, CAROLUS, rex
noster, etc…
A
l'issue de l'office l'adjoint de la commune ayant représenté au curé
combien sa conduite était coupable, non seulement
comme prêtre mais comme fonctionnaire public salarié par l'état, en
faisant des prières publiques pour un souverain que la France ne
reconnaît plus, et en enfreignant les ordres précis de son évêque à
cet égard, le curé lui répondit, en présence de son vicaire et de
plusieurs autres personnes « qu'il était maître dans son église et
qu'il n'avait aucun compte à lui rendre ».
Les
habitants de Touques espèrent qu'en signalant par la voie de la presse
la conduite de ce desservant, les autorités supérieures l'éloigneront
d'une paroisse scandalisée d'un tel oubli de ses devoirs, l'intention
des Touquais étant de remplacer ce pasteur par un prêtre appartenant
à la nouvelle église catholique-française établie nouvellement à
Paris. (Le Pilote du Calvados)
Février
1831 -
Le curé accusé d'avoir chanté un
« Carolis » au lieu d'un « Philippus ».
- Nous
sommes informés qu'en ce moment une instruction se poursuit devant les
magistrats de Pont-l’Évêque, contre le curé de Touques, prévenu
d'avoir le 30 Janvier, aux vêpres, entonné un Carolis au lieu
d'un Philippus.
Les
poursuites eussent été commencées beaucoup plutôt si M. l'adjoint de
Touques n'eût par erreur déposé sa plainte aux mains de
l'administration, au lieu de la porter directement
au procureur du Roi. (Le Pilote du Calvados)
Février
1832 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Daigremont-Manvieux, conseiller.
-
Le berger du sieur Foulon,
propriétaire à Touques, possédait dans un coffret 280 fr., fruit de
ses économies. Ce coffret était déposé dans la bergerie, d'où il
disparut le 27 novembre dernier. Ce jour-là, un nommé Desprès,
journalier à Banneville, était venu amener un chien au berger en
question, quelques circonstances firent planer sur lui des soupçons,
par suite desquels il a été renvoyé devant le jury qui l'a déclaré
non coupable. (Le
Pilote du Calvados)
Décembre
1839 -
Nouvelles
locales. -
Les loups ont reparu cet hiver dans les campagnes voisines de la
foret de Touques. Plusieurs troupeaux ont été attaqués, et le fait
suivant, arrivé il y a quelques jours, prouve la nécessité d'une
prochaine battue générale.
Dans
une commune qui touche à la forêt, un jeune garçon de 13 à 14 ans,
était allé avec une petite cognée pour ramasser du bois sec dans un
fourré. Il était attentif à son ouvrage, lorsqu'un bruit de pas,
faisant craquer les feuilles mortes, l'oblige à se retourner
tout-à-coup. C'était un loup qui, pressé par la faim, venait roder
jusque sur la lisière du bois.
L'enfant,
inspiré par le danger, saisit sa cognée et la lança à la tête de
l'animal, qui ne se trouvait plus qu'à quelques pas de lui, puis, comme
effrayé de sa hardiesse, il se sauva en courant vers un arbre peu
élevé, sur lequel il parvint à grimper. Là, il appelle de toutes ses
forces du secours. Un bûcheron, qui n'était pas éloigné, accourt à
ses cris, et sa présence fait enfin fuir l'animal, que la
démonstration, peut-être imprudente du jeune garçon, n'avait pu
éloigner. (Source : Le
Haro, National Normand)
Janvier
1840 - Explication. - Voici
comment un journal explique l'origine du proverbe : « Je m'en
moque comme de l'an quarante ».
«
Dans le siècle dernier , dit-il , aux plus belles années du règne de
Louis XV, les almanachs annoncèrent que l'an 1740 serait fatal, et
verrait éclore et s'accomplir de grands et terribles événements.
Le
roi, dont l'imagination se frappait aisément, conçut de graves
craintes au sujet de ces prophéties. Il s'en montra très affecté, et
ce fut alors que, pour dissiper les ennuis du monarque et lui rendre le
courage et la sécurité, les courtisans accablèrent l'oracle de leurs
plaisanteries et de leurs dédains. Les flatteurs de l'Oeil-de-Bœuf
inventèrent, en 1739, le proverbe :
« Je m'en moque comme de l'an quarante ».
Et
l'année quarante passa en effet sans avoir vu s'accomplir aucunes
sinistres prophéties qui l'avaient précédée. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Janvier
1840 - Des anciennes salines des cotes centrales de la Normandie. - Quand
une industrie s'éteint dans un pays, il est bon, il est nécessaire de
rechercher les causes qui l'ont fait abandonner.
D'abord,
parce que, quelles qu'elles soient, elles mettent, en problème
l'existence d'une population plus ou moins nombreuse. En effet, même
lorsqu'un genre d'exploitation agricole et surtout manufacturier est
remplacé par un autre, les ouvriers occupés par le premier ne sont
jamais aptes à être employés au second.
Ensuite,
parce que si ces causes sont secondaires ou dépendantes de
circonstances accidentelles , on pourra plus tard, sans doute, les faire
cesser : en effet, combien de cultures ou de fabrications n'ont-elles
pas été ruinées par une mauvaise gestion primitive ou par un impôt
inopportun, qui ne se relèveront jamais faute d'une juste appréciation
de ce qui a amené leur chute.
Au
milieu des essais de toute espèce que depuis 1815 nous avons vu
échouer à peine tentés dans notre contrée, il est une vieille
industrie autrefois importante, autrefois utilisant une grande quantité
de bras, qui a disparu tout à coup sans exciter ni un regret ni une
plainte. Je veux parler de la fabrication des sels. Les hommes
d'aujourd'hui l'ont laissée mourir, comme si en découvrant de nouveaux
éléments de richesses, ils devaient renoncer à ceux qui avaient
enrichi leurs pères.
Au
moyen âge les salines des côtes centrales de la Normandie formaient
une branche de commerce considérable, dés le Xe siècle il y en avait
à Bavent et à Sallenelles. Sous la domination des successeurs de
GuilIaume-le-Conquérant on rencontrait de ces sortes d'établissements
sur tous les points de notre littoral, à Pont-l’Evêque, à
Trouville, à Touques, à Périers, à Dives, à Varaville. Après la
conquête de Philippe-Auguste, l'évêque de Lisieux avait des droits
sur les salines de Touques, il nous reste, effectivement, une charte en
date du mois de juin 1218, qui nous apprend que l'évêque Jourdain
donne aux religieux chartreux du Val Dieu une rente annuelle de
quatre-vingt-seize boisseaux de sel à prendre sur ces salines. Ces
grandes fabriques furent supprimées pour la plupart sous Philippe de
Valois, au moment de l’établissement ou plutôt de l'augmentation de
la gabelle, et sans les salines de Touques qui restèrent toujours d'un
certain rapport jusqu'à la révolution de 1789, et qui ont subsisté
inaperçues jusqu'à nos jours, l'industrie des sels eût été
complètement effacée de la statistique du pays d'Auge, dans le cas où
l'on eût voulu la dresser.
C'était
dans les marais dépendant de la paroisse de St-Thomas de Touques
qu'étaient situées les salines. Florissantes au XIVe et XVe siècle,
elles étaient arrivées au nombre de quarante-huit au XVIIe, lorsqu'un
règlement général fait pour les gabelles, en 1660, les réduisit a
vingt-quatre.
Lles
mesures équivalaient presque a une prohibition, cependant les ministres
de Louis XIV et leurs successeurs en accrurent encore la rigueur par des
déclarations réglementaires rendues en 1691, 1707, 1711, 1722 et 1724,
et en obtenant divers arrêts du conseil d'état contre les fabricants
et les particuliers. A leurs exigences toujours nouvelles, il est facile
d'entrevoir que leur intention était de contraindre la partie Est de la
Basse-Normandie a renoncer a ses privilèges sur le sel et a rentrer
dans le droit commun des gabelles.
Ainsi
on augmenta les formalités que les sauniers avaient à remplir au
bureau des quêtes avant de commencer leurs travaux de chaque semaine.
Ils furent contraints d'employer tous un même nombre de plomb d'une
même continence et de vendre leurs produits à un maximum fixé, les
quantités qu'ils purent fournir à chaque particulier furent limitées,
de même que la quantité de sel que chaque particulier put consommer,
ils furent assujettis, enfin, a des tracasseries dont les moindres
nécessitaient des chômages et des déplacements continuels.
Les
paroisses qui seules avaient le droit d'user des sels de Touques, pour
leurs provisions et pour leur grosses et menue salaisons, étaient
: Celle de St-Thomas qui pouvait se faire donner jusqu'à trois cent
quatre-vingt-cinq boisseaux de sel par an.
Celle
de St-Pierre qui n'en pouvait prendre que cent vingt-quatre.
Celle
de Trouville qui en enlevait deux cent quinze ; et celle de Bonneville
à laquelle il était permis d'en acheter deux cent quatre-vingt-cinq.
Il
pouvait être délivré des mêmes sels, mais seulement pour pots et
salière. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1842 -
Nouvelles locales. -
En 1741, des habitants de la commune de Touques,
trouvèrent un jour, dans un panier exposé à la porte de l'église
St-Thomas, une jeune enfant née depuis quelques heures seulement, qui
avait été abandonnée, à la garde de Dieu.
Cet
enfant recueillie par la charité de quelques personnes aisées de la
localité, fut élevée par leurs soins, mise en apprentissage et enfin
mariée à un habitant de la même commune.
Cette
pauvre orpheline, devenue depuis la veuve Lecoq, et la doyenne des
paroissiens de Saint-Thomas, vient de mourir à l'age de 101 ans.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars
1842 - Nouvelles locales.
-
La tenue d'habillement et d'équipement, l'armement de toute
l'infanterie va subir une grand changement. Déjà tous les régiments
de la première division ont reçu des ordres à ce sujet, c'est
le remplacement du fusil à pierre par le fusil à piston. Dans le
courant de la semaine prochaine, le 59e régiment de ligne,
caserné à Babylone, commencera à opérer ce changement. Le
dépôt de ces nouveaux fusils est à la citadelle de Vincennes.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Chronique des Assises du Calvados.
- La 2e session des assises du Calvados s'est
ouverte le 15 de ce mois, sous la présidence de M. Regnault conseiller.
Nous
continuons de donner, comme par le passé, une analyse succincte des
procès criminels soumis au jury. Voici le résumé des premières
affaires :
—
La femme Marais, de Touques, vient en troisième ordre
répondre a une accusation de coups et blessures envers sa mère. Des
motifs d'intérêt avaient souvent amené de la mésintelligence entre
la veuve Saulnier et la femme Marais, sa fille.
En
réglant leur compte, le 14 mars dernier, une nouvelle et plus forte
dispute s'éleva, dans laquelle ces deux femmes se maltraitèrent et
tombèrent toutes les deux à terre en se frappant. Huit jours après,
la veuve Saulnier mourait subitement près d'une fontaine où elle
était occupée à laver du linge.
Les
coups de la femme Marais n'ont pas sans doute tué la veuve Saulnier,
mais ne pouvaient-ils pas être pour quelque chose dans la mort de cette
femme ? Telle était la question adressée par l'accusation. Elle a
été répondue négativement, et la femme Marais a été acquittée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Par
un arrêté du 18 février 1845, M. le ministre des travaux publics a
ouvert sur les fonds de 1845, première section du budget, chap. 15,
deuxième catégorie, un crédit de 64 000 fr. qui se répartit ainsi :
Port de Trouville, de la pointe de la Cahotte , 7 000 fr. Port de
Touques, établissement d'un embarcadère, 6 000. Port
d'Isigny, continuation d'une digue submersible, 50 000. (source : L’Indicateur
de
Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a couvert toute notre
contrée. Déclaré vers minuit il a duré environ cinq heures. Les
éclairs ne cessaient sans interruption, le tonnerre roulait sourdement
et éclatait fréquemment, la pluie tombait à torrents.
La
foudre a tombé plusieurs fois sur le banc devant notre port, sans faire
aucun dommage.
Nous
n'avons pas entendu dire que nos campagnes aient souffert.
Plusieurs
bruits d'accidents fâcheux ont été répandus, aucun heureusement
n'est fondé. Si
c'est la malveillance qui les a fait courir, c'est un tort fort
grave, de la part de ceux qui les ont inventés, si c'est par
légèreté, c'est au moins blâmable, ils ont été répandus dans des
journaux extérieurs à la localité, nous ne les démentons que par ce
simple paragraphe.
La
foudre a tombé sur l'église de Trouville, dont la couverture seule a
souffert, ainsi que sur le château de M. Vallée. Mais comme ce
bâtiment est muni d'un paratonnerre, le tonnerre a suivi la chaine sans
faire aucun dégât.
A
Touques et dans ses environs, des arbres ont été complètement
dépouillés de leur écorce par la foudre, un bœuf a été tué dans
l'herbage de M. Rebut,
A
Vauville, des bâtiments couverts en chaume ont été, en un moment
incendiés, sur un longueur d'environ 30 mètres. Un millier de foin a
été brûlé. Rien n'était assuré, on évalue la perte à 12 000 fr.
elle eût été plus considérable sans les secours immédiatement
portés par les pompiers de Touques et grand nombre d'habitants des
communes voisines, accourus au bruit du tocsin qui sonnait à
plusieurs églises.
Nous
craignions que Pont-l'Evêque n'eût souffert par la crue des cours
d'eau qui y affluent. On ne cite aucun dommage.
Nous
avons les mêmes craintes pour Lisieux, nous espérons cependant qu'il
n'y aura pas eu plus de mal. Cet orage a éclaté à Caen dans la même
nuit. Les journaux de cette localité ne mentionnent d'autre suite que
l'incendie, par la foudre, d'une meule de foin élevée en plein champ
dans le hameau de Gruchy non loin d'Ardennes. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Février
1846 - Cour d'Assises du Calvados. - Pierre
Dubois âgé de 24 ans, domestique à Touques reparaissait devant la
justice, accusé d'avoir volé 240 fr. dans l'armoire du sieur Emisse,
pendant que ce dernier était allé au marché de Beaumont.
Immédiatement après le vol, il acheta divers objets, trois montres et
un pantalon. On retrouva en sa possession la bourse volée.
Il
a été condamné à 6 ans de réclusion, sans exposition. (Source
: Journal de Honfleur)
Mars
1846 - Travaux à exécuter.
- M.
!e ministre des travaux publics a, par décision du 11 de ce mois,
ouvert à M. le préfet un crédit de 117 000 fr., pour les travaux à
exécuter dans les ports maritimes du département, en 1846
Dans
cette allocation, figurent le port d'Isigny pour 62 000 fr., destinés
à la continuation de la digue submersible, à l'établissement de l’écluse
du Porribet et à la rectification de la rivière d'Aure, celui de
Trouville pour 25 000 fr, qui seront employés à la construction de
nouvelles-estacades, et enfin ceux de Dives et de Touques pour 30 000
fr., qui seront employés
pour l'achèvement des travaux qui y ont été entrepris par
l'administration des ponts et chaussées. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Nationales.
-
La constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les
communes des départements. Nous ne connaissons pas encore
le cérémonial qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur
l'élection précédemment fixée au même jour.
(source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Conseil général. - Séance du 25. - Délibération sur le budget de
l'instruction primaire. Le nombre des écoles dans le Calvados doit
être de 446, celles terminées, au nombre de 180, celles en cours
d'exécution, 40, celles en projet, 12.
le
Conseil sollicite l'élargissement de la route de Honfleur à Alençon
dans la traverse de Manneville-la-Pipart ; Ainsi que le prompt
achèvement des travaux du port de Honfleur, la continuation de ceux de
Trouville, et le prompt achèvement de ceux entrepris au port de Dives.
Il
demande l'amélioration de la navigation entre Touques et
Trouville, comme le complément indispensable des travaux entrepris à
Trouville.
Il
demande aussi qu'il soit promptement remédié aux envahissements de la
mer à Villerville et aux éboulements qui menacent l'église et
quelques maisons de cette commune.
Il
prend plusieurs délibérations relatives à des chemins vicinaux. Il
ajourne toute demande relative, à la conversion de lignes de grande ou
moyenne communication en routes départementales jusqu'au complet
achèvement de celles en cours d'exécution. Il sollicite qu'il soit
accordé des fonds pour continuer la restauration du Donjon de Falaise
et de l'église de St-Pierre de Lisieux, classés comme monuments
historiques. (source Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Cour d’assises du Calvados.
- Présidence de M. Le Menuet de la Jugannière, Audience
du 5.
—
Désiré Romy, âgé de 18 ans, ouvrier maréchal, né
et demeurant à Touques, avait volé de l'argent au préjudice des
sieurs et dame Boulanger, à Pont-l’Évêque, et Leboucher, maréchal,
à Touques, tandis qu'il y était employé comme apprenti.
Le
jury, en le déclarant coupable, a cependant admis en sa faveur des
circonstances atténuantes. Romy subira 5 années
d'emprisonnement.
—
Dans les mois de juillet, d'août et de septembre, le nommé
Jacques-Marie Châtel, demeurant à Bayeux, détourna et dissipa, au
préjudice de l'administration des Messageries Lafitte, des sommes
d'argent qui ne lui avaient été confiées qu'à titre de dépôt.
Déclaré
coupable, mais avec admission de circonstances atténuantes. Châtel n'a
été condamné qu'à la peine correctionnelle d'une année
d'emprisonnement. (source Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Le 14 août, vers six heures du matin, un incendie a consumé un
corps de bâtiment de 25 mètres de longueur sur 7 de largeur et 12 de
hauteur, situé dans la commune de Touques.
On
évalue la perte à 13 000 fr. ; on attribue cet événement à un
accident et non à la malveillance.
(source Journal de
Honfleur)
Juin
1852 -
La saison des bains.
- A peine la
saison des bains commence que déjà nous avons à enregistrer quelques
uns de ces funestes accidents qui viennent, chaque année, signaler les
dangers auxquels s'exposent ceux qui se livrent trop légèrement à cet
exercice, rappeler les baigneurs à plus de prudence et les parents à
redoubler de vigilance
envers leurs[1]enfants.
Dimanche
dernier, vers 6 heures du soir, un enfant de dix ans à peine, étant
allé se baigner, avec trois de ses camarades, dans la rivière de
Touques, s'est noyé. Ses trois compagnons l'ayant vu disparaître,
saisis par la peur n’appelèrent point au secours, se hâtèrent de
reprendre leurs habits et de rentrer à Touques, sans parler à personne
de ce qui venait d'avoir lieu.
Les
parents inquiets de ne point voir revenir leur enfant se livrèrent,
pendant toute la nuit, à des recherches infructueuses. Ce ne fut que le
lendemain matin que le malheureux père ayant, trouvé les vêlements de
son fils sur le bord de l’eau ne douta plus de son malheur et que le
cadavre de L'enfant fut retrouvé au fond de la rivière. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Octobre
1852 - Interdiction Momentanée de
la circulation, dans la traverse de Touques, route départementale, n°
16, de St-Pierre-sur-Dives à Trouville.
- Par
arrêté de M. le Préfet du Calvados, en date du 2 octobre, la
circulation des voitures et des chevaux est interdite, dans la traverse
de Touques, (route départementale, n° 16, de St-Pierre-sur-Dives à
Trouville) depuis le lundi 11 octobre courant jusqu'au 16
inclusivement. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1854 - Nouvelles locales.
-
La semaine dernière, le sieur Cordier, maréchal à
Touques, fut chargé de transformer un vieux fusil en un tuyau à couler
la lessive. Le mauvais état de cette arme, qui n'avait pas servi depuis
très longtemps, lui ôtant probablement tout soupçon, il négligea de
s'assurer si elle n'était pas chargée. Après avoir démonté le
fusil, il plonge la culasse du canon dans la fournaise de la forge, et
agite le soufflet.
Au
bout de quelques minutes, une détonation a lieu et le forgeron se
trouve frappé d'une forte balle qui traverse la partie antérieure de
la cuisse, et sort à la partie postérieure, vers la réunion du tiers
supérieur avec les deux inférieurs de ce même membre.
Ce
fusil, chargé depuis plus de 50 ans, contenait une balle d'un fort
calibre, et qui était mutilée. Après avoir traversé la cuisse, cette
balle est allée s'aplatir contre une muraille en pierres et a ricoché
dans l'appartement. Elle a été retrouvée dans la boutique de la
forge.
Un
médecin a été appelé et a de suite appliqué un traitement
rationnel. L'état du blessé est, en ce moment, assez satisfaisant et
fait espérer que, quoique longue, la guérison sera certaine. (source
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1854 - Nouvelles diverses.
-
Un événement, aussi inattendu qu'extraordinaire, a causé
à M. le Curé de Touques une bien légitime surprise : mercredi dernier
rentrant, le soir, vers six heures, dans son église, il entend des cris
plaintifs, fréquemment répétés. Il jette ses regards de tous côtés
et ne voit rien, pourtant il lui semble qu’ils partent du bas de
l'église, il y dirige ses pas.
En
effet, il aperçoit à terre, sous l’un des derniers bancs, un paquet,
d’où, sortent ces cris, ils empresse d’aller chercher son bedeau,
à une distance peu éloignée, et ils reconnaissent que ce paquet,
enveloppé dans un mouchoir, est un enfant nouveau-né, du sexe
masculin, d'une couleur déjà toute violacée, mais bien vivant ; il
porte au cou une médaille de la Vierge de l'année 1854 ; sa naissance
parait dater de peu d’heures.
Il
a été baptisé, puis déposé chez une femme de la localité
récemment accouchée, aux soins de laquelle il a été confié jusqu’à
son envoi à l’hospice des enfants
trouvés. (Source : Le journal de Honfleur)
Septembre
1854 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Lemenuet de la Jugannière. Audience
du 9 septembre.
—
Profitant de l'absence des époux Tremblay, domiciliés à Touques,
Bunel (Eugène-Gabriel ), journalier, né à St-Mélaine, demeurant à
Pennedepie, pénétra, le 17 juin dernier, dans leur domicile en
forçant un contrevent, en brisant et en escaladant un fenêtre, il prit
ensuite du pain, de la viande, de l'eau-de-vie, puis, d'une armoire, par
lui forcée, il enleva une pièce d'or étrangère et quelques pièces
d'argent.
Arrêté
le jour même, au moment où il faisait voir la pièce d'or à diverses
personnes pour s'assurer si elle était bonne, Bunel a confessé son
crime.
Grâce
à l'admission des circonstances atténuantes, il n’a été condamné
qu'à 2 ans d'emprisonnement. (Source :
Le journal de Honfleur)
Mai
1857 -
Un suicide. -
Le
24 de ce mois, un pécheur, voulant retirer ses filets de la Touques,
remarqua qu’ils étaient beaucoup plus pesants que d’habitude. Ayant
appelé à son aide, on retira de l'eau le cadavre d’une
jeune fille de dix sept ans, domestique à Pont-l’Évêque, qui avait
disparu de la maison de son maître depuis le 19 au matin. Tout porte à
croire que cette mort est le résultat d’un suicide que l’on
attribue à des chagrins d’amour.
(Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1858 - Un vol sacrilège.
- Dans
la nuit du 23 au 26 avril, un vol sacrilège a été commis dans l’église
de Touques (canton de Pont-l’Évêque), Les voleurs après s’être
introduits dans le cimetière ont arraché deux barres de fer à un
tombeau et s’en sont servis pour fracturer la porte. Ils n’ont pu y
parvenir qu’après avoir démoli le mur sur une hauteur de près d’un
mètre. Parvenus à l’intérieur, ils ont pris un cierge à un des
autels, et pénétrant dans le chœur ont enlevé le tronc des frères
de Charité, qui contenait une somme de 40 à 50 fr. Ils ont ensuite
voulu forcer un autre tronc, mais s’apercevant qu’il était vide,
ils ont renoncé à cette tentative. Tout fait présumer que ces
audacieux malfaiteurs ne tarderont pas de tomber sous le coup de la
justice. (Source : Le journal de Honfleur)
Juillet
1858 - La comète.
- La
fameuse comète qu'on attend depuis deux ans va enfin arriver. Le
professeur Donati, à Florence, l’a vue le 2 juin pour la première
fois, à l’aide du télescope ; il l’a observée depuis et annonce
qu’elle gagne tellement en lumière et en grandeur qu’on pourra la
voir à partir du milieu d’août jusqu’en septembre. (Source :
Le journal de Honfleur)
Juillet
1858 - Attention à la fraude.
- Nous
croyons devoir signaler à nos lecteurs une fraude qui se pratique
actuellement dans nos campagnes. Des marchands colporteurs parcourent
les villages, vendant pour de la broderie un tissu de valeur presque
nulle, sur lequel est appliquée une espèce de pâte en papier qui
représente, de manière à tromper un œil peu exercé, les broderies
les plus délicates et de l’exécution la plus difficile. Il est
évident qu’au premier contact de ce tissu avec l’eau, la pâte se
dissout et ne laisse pas la moindre
trace des gracieux dessins qu’elle imitait. (Source : Le journal
de Honfleur)
Août
1858 -
Un accident de la route. -
Lundi
dernier, le sieur Auvray (Hyacinthe), âgé de vingt-sept ans,
domestique à Vauville (canton de Dozulé), conduisait sur la route de
Trouville à Pont-l’Évêque, une charrette attelée de deux chevaux
et chargée de briques. Arrivé dans la commune de Touques, ses chevaux
effrayés par une voiture qui venait au galop en sens inverse, se
jetèrent brusquement de côté. La secousse renversa à terre le
malheureux Auvray, et l’une des roues de la charrette lui broya la
poitrine. La mort fut presque instantanée. (Source : Le journal de
Honfleur)
Septembre
1858 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. le conseiller Géraldy. Audiences des 20 août.
Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. Jardin, substitut du
procureur-général.
Morel
(César-Louis-Jacques), enfant naturel, âgé de 28 ans, bûcheron,
demeurant à Blonville.
Stanislas
Gatien, 55 ans, journalier, demeurant à Blonviile. Dans la nuit du 25
au 26 avril dernier, des malfaiteurs s’introduisirent dans l’église
de Touques et volèrent dans le tronc des pauvres, une somme de 50 à 40
fr.
Pour
pénétrer dans l’église, on avait arraché deux barres de fer à une
grille entourant un tombeau, et on s'en était servi pour desceller les
pierres dans lesquelles s’enfonçaient les verrous d’une des portes
de l’église ; puis une fois entré, on avait forcé le tronc au moyen
d’un instrument en fer.
Les
soupçons se portèrent de suite sur Morel et Stanislas Gatien, dont la
conduite était bien de nature à les attirer.
Ces
deux hommes, dont l’un est bûcheron et l’autre son ouvrier, avaient
passé toute la journée du 25 avril dans les cabarets de Touques ; ils
étaient sortis du dernier vers minuit, ne sachant ou passer la nuit,
car dans plusieurs auberges on avait refusé de les coucher.
Le
lendemain, vers quatre heures du matin, ils pénétraient dans le jardin
d’une dame Lefèvre, cabaretière, pour demander à boire, mais cette
dame ne se levant qu'à six heures, ils attendirent deux heures dans le
jardin. Cette dame, surprise de leur présence dans son jardin, de si
grand matin, demanda à Morel où ils avaient passé la nuit. Il
répondit qu’ils étaient allés coucher à Trouville. Gatien
questionné de même, en absence de son compagnon, répondit qu’ils s’étaient
promenés une partie de la nuit, et, en ce moment, il apprit à la dame
Lefèvre le vol commis dans la nuit dans l’église de Touques ajoutant
: « On dirait bien que c’est moi, car à quatre heures, je me
promenais dans le cimetière ». Plus tard, il tenait le même
propos chez un sieur Ruel, débitant de tabac, et, comme il payait avec
des pièces de deux centimes le tabac qu’il, achetait, il ajouta,
« Je vous donne des centimes mais ce ne sont pas ceux du tronc
quoique nous passions, à ce qu’il parait, pour l’avoir volé ».
Le
lendemain, Gatien partait pour Caen, quoiqu’il lui fût dû de l’argent
par son patron.
D’autres
constatations, entre autres celle de la ressemblance des empreintes
laissées par les voleurs avec la dimension des chaussures de Morel et
de Gatien, se réunissaient encore pour accuser ces individus, qui ont
persisté jusqu’à la fin dans d’énergiques dénégations.
Ces
deux hommes avaient de mauvais antécédents. Morel a déjà subi trois
condamnations judiciaires, dont une pour vol. Déclarés non coupables,
Morel et Stanislas Gatien ont été
acquittés. (Source : Le journal de Honfleur)
Février
1860 - Pour l'orphelinat du prince Impérial.
- L'Empereur
a fait transmettre à S. Exc. le ministre de l'intérieur, pour
l'orphelinat du prince Impérial, une somme de 35 fr. que lui avait
adressé, au nom de ses élèves, M. Lemarchand, instituteur à Touques.
(Calvados).
L'école de Touques a déjà souscrit, l'année dernière, en faveur de
la même institution, pour une somme de 27 fr. ( Le Pays d'Auge )
Juin
1861 -
Un suicide. -
Mardi dernier,
vers quatre à cinq heures du matin, les sieurs Réauté, douanier, et
Beaumont, pêcheur à Touques, trouvèrent, sur le bord de la rivière,
dans le pré de M. Leblanc, boucher, un paquet de hardes pliées avec
soin et renfermant une montre et un écrit de la main du sieur Émile
Perrée, garçon boucher à Touques, âgé de vingt-un ans, lequel
annonçait la résolution de se jeter dans la Touque.
Depuis
lors, les recherches les plus actives n'ont pas encore pu faire
découvrir le cadavre de ce malheureux jeune homme. La veille au soir,
vers neuf heures et demie, il était entré chez la dame Lefebvre,
débitante à Touques, et lui avait demandé du cidre, et en outre une
plume, de l'encre et du papier, sur lequel on présume qu'il écrivit le
billet trouvé dans ses vêtements, après quoi il sortit, sans doute
pour mettre à exécution son sinistre projet, (Pays d'Auge.)
Mars
1862 - Le tirage au sort.
- Hier
a commencé simultanément, dans tous les chefs-lieux de canton, la
grande opération du tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1861
nés en 1841, pour la formation du contingent annuel. (l’Ordre et la
Liberté)
Mars
1862 - Un accident.
- Un
malheureux événement est arrivé, le 20 février, sur la rivière de
Touques : Le sieur Olivier Lagniel, batelier, avait l'habitude d'aller
chercher à Trouville du sable de mer, qu'il ramenait à Touques. Il
parait que son bateau, trop pesamment chargé, s'est trouvé subitement
poussé par le flot de la marée montante sur un épi.
Le
choc a eu pour effet de faire couler le bateau et, avec lui, le
malheureux Lagniel, qui n'a même pas reparu à la surface. Il était
âgé de cinquante et quelques années et célibataire.
Son
cadavre a été retiré de l'eau peu de temps après. (Pays-d'Auge.)
Juillet
1862 -
Un accident de la route.
- Le
nommé Lebellin (Joseph), âgé de 52 ans, demeurant à
Saint-Benoit-d'Hébertot, conduisait, le 10 du courant, une voiture
chargée, et,
en traversant le bourg de Touques, il fit un faux pas et tomba sous les
roues de sa voiture qui lui écrasèrent la poitrine. Relevé aussitôt,
il reçut les
secours les plus empressés, mais il succomba quelques heures plus tard.
(l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1863 - Une noyade.
- Mercredi
dernier, un ouvrier terrassier, employé aux travaux du chemin de fer à
Touques, le sieur Lebas, se trouvait près du pont, lorsqu'un madrier
est tombé dans la rivière. Il voulut en arrêter la marche avec une
gaule, et il se pencha en-dehors du parapet, de telle sorte qu'il perdit
l'équilibre et tomba aussi.
Les
personnes, témoins de l'accident, lui jetèrent quelques pièces de
bois dont il pût se servir comme appui, mais le courant, qui est très
actif en cet endroit, l'entraîna promptement.
Pendant
cinq minutes, on le vit se débattre avec effort, puis il disparut sous
l'eau. Un canot fut amené, on fit des recherches, mais le corps ne fut
retrouvé que le lendemain matin.
Lebas
était âgé de 35 ans, marié et père de deux enfants. (Pays-d'Auge.)
Mai
1863 - La fièvre typhoïde.
- On
nous signale, dit le Moniteur du Calvados, un acte de dévouement
bien méritoire de la part de celui qui en est l'auteur.
Dernièrement,
le bourg de Touques a été atteint par une endémie d'une activité
assez grande. La fièvre typhoïde régnait dans le pays et beaucoup de
familles comptaient des malades parmi elles de pauvre ouvrier, employé
aux travaux du chemin de fer, fut une des premières victimes du fléau.
Seul, manquant de tout, ne pouvant aller ni à l'hospice de
Pont-l'Evêque, ni à celui de Honfleur, où pas un lit n'était libre,
il eût probablement succombé, sans le nommé Seigneurie, facteur
rural.
Seigneurie
est marié, Il habite une chambre qui compose tout son logement. Ému de
compassion devant les souffrances de l'ouvrier, il l'amena chez lui,
l'installa de son mieux, et le veilla pendant la nuit. Sa femme le
remplaçait le jour au chevet du malade, tandis qu'il faisait sa
tournée de facteur. Grâce aux soins prolongés et minutieux de ces
braves gens, l'ouvrier finit par recouvrer la santé.
Nous
avons sous les yeux un certificat délivré par le maire de Touques qui
déclare que la belle conduite de Seigneurie et de sa femme ont
contribué pour une large part à la guérison.
De
pareils actes sont dignes de tous les éloges, et nous sommes heureux de
le faire connaître au public celui que Seigneurie vient d'accomplir
avec autant d'abnégation que de modestie. ( L’Écho Bayeusain
)
Mars
1864 -
Un accident. -
Un habitant de
Touques quitta, le 9, son domicile pour aller sur la rivière à la
chasse aux canards, l'eau était haute et le vent très fort, et on
suppose que le canot qu'il montait, poussé par le courant contre une
des piles du pont, aura chaviré, car ce malheureux n'a pas reparu.
Il était marié et père de famille. (l’Ordre et la Liberté)
Décembre
1865
-
Fabrique de produits de terre cuite de Touques.
-
Touques est
situé à 2 kilomètres de Trouville, à l'embouchure de la rivière qui
porte son nom et qui traverse et fertilise les charmantes vallées
d'Orbec et de Pont-Évêque.
Ce
bourg avait autrefois plus d'importance qu'il n'en a aujourd'hui. En
l'explorant on voit encore les vestiges d'anciennes rues qui attestent
sa splendeur passée et qui font connaître l'étendue du périmètre de
cette ancienne localité.
Son
port, encore fréquenté, l'est beaucoup moins qu'il y a un certain
nombre d'années. Avant la confection de la route de Pont-l'Evêque à
Trouville, on y apportait des marchandises en
grande quantité, du bois et du cidre notamment, que des caboteurs
transportaient à Rouen, au Havre et à plusieurs autres endroits.
Touques
possède deux églises, dont une en style roman d'une remarquable
pureté, qui serait peut être aujourd'hui démolie sans l'intervention
de la Société des antiquaires de France, qui a employé tous les
moyens en son pouvoir pour assurer à l'histoire et à l'archéologie la
conservation de cet intéressant monument.
Dans
l'été, de nombreuses caravanes de baigneurs visitent le bourg et vont
explorer les environs où se trouvent des sites admirables, et des
coteaux charmants. Le château et les hauteurs de Lassay, le château de
Bonneville-sur-Tonques, ancienne résidence de Guillaume-le-Conquérant
et les restes de la chapelle de Saint-Arnoult, sont les points
principaux vers lesquels les étrangers se dirigent en grand nombre avec
un légitime empressement.
Touques
est appelé probablement à profiter un jour de la vogue toujours
croissante de Trouville, dont il deviendra peut être dans l'avenir un
des faubourgs. En attendant, ses habitants économes et laborieux, se
livrent à leurs travaux, vivent de leur commerce de détail et
jouissent d'une prospérité relativement satisfaisante.
Parmi
les industries de l'endroit, il en est une qui par son utilité et son
importance mérite d'être signalée : c'est celle des produits de terre
cuite, à la tête de laquelle se trouve M. Bourgeot.
Il
y a quelques années cette industrie était en quelque sorte ignorée
dans nos environs. Quand le commerce et l'agriculture avaient besoin de
quelque-uns des produits qu'elle confectionne, il fallait qu'ils
allassent au loin les chercher, qu'ils les payassent beaucoup plus cher
et qu'ils les reçussent grevés en outre de frais de transport
élevés.
A
l'extérieur cet établissement n'a que peu d'apparence, sa présence ne
se révèle que par quelques pyramides alignées dans la cour et qui ne
sont qu'un faible spécimen des nombreux objets qui y sont fabriqués. A
l'intérieur, c'est autre chose. Lorsqu'on a franchi la porte d'entrée,
et qu'on a pu jeter un coup d'œil sur l'ensemble des constructions qui
composent ce même établissement, on peut apprécier immédiatement son
importance, son aménagement et les bonnes dispositions qui ont été
prises pour la prompte et la bonne exécution des travaux.
Tuyaux
pour drainage de toutes dimensions, de toutes ormes, avec des
ramifications variées, tubes pour conduites d'eau, tuyaux de cheminées
ronds, mi-plats, unis, cannelés, briques
creuses, pavés de toutes grandeurs, vases de ménage à différents
usages, pots à fleurs, urnes, tubes, cylindres, etc… M. Bourgeot
confectionne tout cela à un prix remarquablement bas et en quantités
tellement considérables qu'il serait peut-être difficile d'en indiquer
le chiffre.
La
terre, aussitôt arrivée dans l'établissement, est travaillée et
transformée avec une promptitude extraordinaire. Quatre machines d'une
perfection toute moderne s'en saisissent et lui
donnent la forme qu'elle doit recevoir. Des ouvriers en grand nombre
sont de leur côté occupés à la manipuler et à faire des pots à
fleurs et des vases de toutes sortes.
Deux
fours fonctionnent journellement et suffisent à peine aux commandes.
Des
hangars, des séchoirs, des magasins spacieux, parfaitement disposés,
existent en nombre suffisant pour recevoir la marchandise avant et
après sa cuisson.
Pour
mettre son établissement sur le pied où il est aujourd'hui, M.
Bourgeot a dû employer un capital élevé. En procédant ainsi il a
semé pour l'avenir, sûr de retrouver ce capital et des bénéfices qui
lui seront légitimement acquis.
L'industrie,
d'ailleurs, qu'il dirige est appelée à rendre, par son utilité, un
grand service au pays. La construction manquait d'une foule de choses
que M. Bourgrot confectionne et qu'elle pourra aujourd'hui trouver chez
lui à aussi bas prix que possible. L'Agriculture a de nombreux travaux
de drainage a effectuer, elle reculait devant la mise de fonds qu'il
devaient entraîner, maintenant, grâce au bon marché des tuyaux que
l'on fabrique à Touques, elle hésitera moins à les entreprendre et
pourra en faire faire une grande partie.
On
ne saurait trop encourager, ne fut-ce que pour les améliorations
agricoles, ces sortes d'industries. C'est pour cela que nous avons voulu
consacrer quelques lignes à celle à la tête de laquelle se trouve
placé M. Bourgeot, afin d'en faire ressortir les avantages aux yeux de
nos lecteurs. Nous serons heureux si nous avons pu leur être utiles par
nos indications et notre article peut procurer au directeur de
l'établissement dont il s'agit la vogue qu'il mérite, qu'il possède
déjà d'ailleurs et qui ne pourra que s'accroître à cause de la
qualité et du bon marché de ses nombreux produits.
Mai
1866 -
La chasse aux loups.
- Nous
apprenons que M. le Préfet de
vient d'autoriser une chasse au loups dans la forêt de Touques. Cette
chasse si nous sommes bien informé, serait, par suite de la démission
de M. de Varin, lieutenant de la bouverie, commandée et dirigée par M.
Lebourg maire de Fourneville.
1866
- Port Maritime.
- Les ports de
Touques et de Dives sont dans un état convenable, leur commerce n'a pas
pris de nouvelle
extension.
Juin
1866 -
Encore les loups. - Encore
un nouveau dégât commis par les loups, celui -ci ne manque pas d'une
certaine gravité. Dans la nuit de mardi à mercredi de la semaine
écoulée, deux moutons ont été égorgés et cinq grièvement blessés
dans un herbage nommé la Brasserie, situé en la commune de Blangy et
affirmé par M. Hervieu, herbager à Pont-l'Évêque.
Si
un pareil dégât venait à se produire à nouveau, nous engageons MM.
les maires des communes à prévenir immédiatement M. Charles
Lemercier, lieutenant de la louveterie, demeurant à Touques. Nous avons
la certitude que ce dernier emploiera tous les moyens dont il peut
disposer pour arriver à la distribution de ses hôtes incommodes et
malfaisants qui ont établi leur
repaire dans la forêt de Touques et les bois environnants.
Novembre
1866 -
Réparations.
- On s'occupe
depuis quelques jours des réparations à faire à l'église
Saint-Thomas de Touques, les travaux se poursuivent avec activité.
Février
1867 -
Inondation. -
La fonte des neiges a accru tellement le volume d'eau de la
Touques et augmenté son courant que, vers le moment de la basse mer, le
service du bac de passage a dû être interrompu par mesure de prudence.
Un seul accident est arrivé au mur de soutènement de la terrasse du
presbytère de Trouville, qui s'est écroulé sur une
longueur assez
considérable.
Juin
1867 -
Réparation des édifices religieux. -
Voici la liste des communes du Calvados auxquelles M. le ministre
des cultes vient d'accorder des secours, pour aider aux
réparations de leurs édifices religieux :
300
fr.à Tracy-sur-Mer ; 400 fr. à Saint-Sylvain ; 400 fr. à Soliers ;
300 fr. à Reviers ; 400 fr. à Putot-en-Bessin ; 400 fr. à
Saint-Pierre-Azif ; 500 fr. à Saint-Ouen-le-Houx ; 300 fr. Orbois ; 500
fr. à Moulines ; 800 fr. à Saint-Martin-de-Fresnay ; 500 fr. à La
Lande-sur-Drôme ; 300 fr. à Les Iles-Bardel ; 200 fr. à
Grandcamp ; 1 000 fr. à Croissanville ;400 fr. à Cairon ; 500 fr. à
Bures ; 400 fr. à Beuvron ; 300 fr. à Bény-Bocage ; 500 fr. à
Saint-André-d'Hébertot ; 300 fr. à Saint-Aignan-de-Cramesnil ; 200
fr. à Saint-Vaast ; 500 fr. à Ver ; 4 000 fr. à Saint-Pair et
Saint-Laurent-du-Mont ; 5 000 fr. à Touques.
Septembre
1867 -
Un orage. - Jeudi matin, vers dix heures, deux coups de
tonnerre, que rien ne faisait pressentir, quoique le temps fut sombre,
ont éclaté du côté de Trouville.
Au deuxième coup, plus fort que le premier, la foudre est tombée sur
un bâtiment couvert en chaume, situé sur la commune de Touques, à
l'endroit dit le Nouveau-monde, à droite de la route de Touques
à Trouville et à mi-cote.
Ce
bâtiment, à usage de pressoir, cave et grenier à foin, appartenait à
M. Arnoult-Lugan, ancien libraire. La cave refermait deux tonnes et deux
tonneaux que l'on est parvenu à préserver des atteintes du feu.
Mais le foin, qui appartenait au sieur Pierre Colmiche, charpentier, a
été complètement perdu, ainsi que le bâtiment, duquel il ne reste
plus debout que quelques pièces de bois de colombage.
La
pompe de Touques est arrivée la première sur le lieu du sinistre,
suivi de très près par les pompes de Trouville.
Malheureusement
l'eau manquait, et les pompes ne pouvaient continuer le jet sur le foyer
de l'incendie, qui, sans cet inconvénient, aurait été vivement
éteint.
Septembre 1867 -
Un incendie. - Lundi,
vers minuit, un incendie accidentel à consumé un petit corps de
bâtiment à usage de boulangerie et de retraite à porcs, appartenant
à M. le comte d'Hautpoul, propriétaire à Touques. Huit porcs
ont été asphyxiés, 1000 bourrées, du chanvre, 200 kilos de farine et
divers autres objets aratoires appartenant au nommé Lengin, fermier,
ont été la proie des flammes.
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Le
20 de ce mois, vers 9 heures du matin, un inconnu s'est jeté
volontairement tout habillé dans la Touques, où il s'est noyé.
L'identité n'a pu être constatée. Cet homme paraît âgé d'une
trentaine d'années, il était vêtu comme les ouvriers du pays.
Juillet
1869 -
Fait divers.
- Jeudi
dernier, le nommé Louis Buel, âgé de 69 ans, débitant de tabac à
Touques, a été trouvé pendu dans la cave de son domicile.
M.
le commissaire de police s'est rendu en toute hâte sur les lieux,
accompagné de M. le docteur Morel et de la gendarmerie pour procéder
à une enquête. Les causes de ce suicide sont
inconnues.
Novembre
1869 - Le temps.
- On écrit
de Touques, que dans un jardin de cette localité, un lilas et deux
poiriers en quenouille sont en pleines fleurs. Sur le territoire de la même
commune, dans la cour de M. Hauvel, deux pommiers, greffés il y a 6
ans, sont couverts de fleurs et de bourgeons.
Janvier
1870 -
Le Canton.
- Voici les
noms des communes qui doivent faire partie du nouveau canton de
Trouville, si l’enquête n'y apporte aucun changement. Il se
composerait des communes de Trouville, Deauville, Villerville, Touques,
Saint-Arnoult, Bénerville, Tourgéville, prises aux dépens du canton
de Pont-l’Evêque, et des communes de
Blonville et Vauville, détachées du canton de Dozulé. Sa population
serait de 10.115 habitants.
Pour
compenser la perte que subirait, le canton de Pont-l'Evêque, on lui
attribuerait trois communes du canton de Blangy,
Saint-Julien-sur-Calonne, Pierrefitte et le Vieux-Bourg, plus la
commune de Glanville qu'on détacherait du canton de Dozulé.
Les
cantons de Honfleur et de Cambremer resteraient tels qu'ils sont
actuellement.
Mars
1870 -
Fait divers.
- Nous
complétons les premiers renseignements que nous avons donnés dans
notre dernier numéro sur l'incendie qui a éclaté dans la nuit du 13
au 14, à minuit, à la ferme Dumesnil, propriété du comte d'Hautpoul,
sur la commune de Touques. Cette ferme occupée à bail par le sieur
Langevin, a eu un bâtiment de brûlé, contenant 800 bottes de paille
et 1 000 gerbes de blé, 3 veaux et un âne sont restés sous les
flammes (ce dernier, sauvé du feu en 1859, lors d'un incendie à la
même ferme, après avoir
eu la queue coupée, devait-périr inévitablement). Tandis que la
progression de l'incendie se faisait de plus en plus remarquer, on
s'aperçut que le pressoir, éloigné à environ 60 mètres, commençait
à s'enflammer, et tout moyen de combattre le feu dans le corps
principal d'habitation devenant impossible, on fit une tranchée, et
ensuite on éteignit le commencement de feu déclaré au pressoir. Les
dégâts sont évalués à 18,000 fr.
L'enquête
judiciaire, établie immédiatement, a donné lieu à deux arrestations
: 1° à celle d'un journalier repris de justice, âgé de 23 ans,
employé momentanément comme berger à la ferme en remplacement de son
père malade. Cet individu, qui couchait dans la bergerie située à
environ 60 mètres du pressoir, malgré les coups réitérés frappés
à sa porte, n'a jamais voulu se lever. D'un autre côté, les
empreintes de ses pas gravés sur le sol ont plus que fait reconnaître
la trace de ses souliers. Il existe par ailleurs à sa charge des faits
d'une plus grande gravité ; 2° à celle d'un vagabond, âgé de
60 ans, auquel le soir on avait donné l'hospitalité dans la ferme.
Jusqu'à présent, l'enquête n'a établi sur son compte que
le vagabondage.
Le
15, le juge d'instruction, le procureur impérial et le commissaire de
police se sont rendus sur les lieux pour prendre de nouveaux
renseignements, et ont maintenu en état d'arrestation le berger, qui
aujourd'hui vient d'être dirigé sur le dépôt. On ignore le mobile
qui a fait agir les inculpés.
Depuis
1865, on a mis le feu cinq fois à la ferme, et ce n'est qu'à la suite
d'enquêtes faites par la police de Trouville, qu'un individu, condamné
l'année dernière, a fait les plus complets
aveux, et s'est reconnu coupable des incendies et tentatives d'incendies
qui avaient eu lieu précédemment.
Avril
1870 -
Fait divers.
-
Par décret impérial du 30 mars 1870, M. Jean-Pierre Campion,
propriétaire-éleveur, adjoint au maire de Touques, est nommé
président de la Société de secours mutuels des sapeurs-pompiers
de cette commune.
Juillet
1870 -
L’instruction primaire.
- Deux
élèves du pensionnat de Touques, dirigé par M. Chrétien, le nommé
Jules Hareng, âgé de 19 ans, et le nommé Louis Gallot, âgé de 18
ans et demi, se sont présentés la semaine dernière devant la
commission d'instruction primaire du Calvados et ont obtenu, l'un et
l'autre, le brevet de capacité pour l'instruction primaire.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Accident.
- Un
vieux communard des rives de la Touques m'annonce que dans sa commune on
vient de nommer maire M. Desseaux.
—
Créyous, m'écrit mon correspondant, créyous qu'c'est agréable
pour des gens d'esprit comme mé, d'vais l's'actes de sa commune signé
: le maire Desseaux !
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