15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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TOURNAY s/ ODON

Canton de Villers-Bocage 
Les habitants de la commune de Tournay-sur-Odon sont des ...

Mars 1832    -    Cour d'Assises du Calvados.   -   Les vaches de la dame Lesueur s'étant échappées un matin du mois de décembre dernier, elle fut sortie pendant plus d'une heure de son domicile, dans la commune de Tournay, pour les faire rentrer.

Au retour elle trouve un des carreaux de sa fenêtre brisé, inquiète elle ouvre sa porte et aperçoit dans son escalier le nommé Frédéric Isabelle, qui lui dit, sans trop se déconcerter, qu'il venait de voir si elle dormait. La dame Lesueur, qui ne dormait ni ne rêvait, appela ses voisins, qui lui déclarèrent qu'Isabelle connaissait son absence, puisqu'ils l'en avaient informé, et puis un coffre à argent dont la serrure à moitié arrachée, laissait bailler la couverture, soulevée par un manche à balai, et la porte déjà forcée d'une armoire, ne laissèrent aucun doute sur le but de la visite qu'Isabelle venait faire chez la dame Lesueur.

Aussi, malgré ses dénégations rendues stériles par les charges résultant de l'instruction et d'une fort mauvaise réputation, Isabelle a-t-il été condamné à 5 années de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1847  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Plusieurs affaires de vol ont été expédiées dans cette première journée.

Dans la nuit du 5 au 6 mai, une, vache fut volée dans un herbage de la commune de Tournay-sur-Odon, un bâton fut saisi à la place, Les soupçons se portèrent sur le sieur Jean-François Soutin, marchand de bestiaux, de Mesnil-Augrain.

On se rendit à son domicile, l'accusé prit la fuite, mais il fut bientôt arrêté et la vache trouvée dans sa grange. Il convint de tout, mais il rétracta ses aveux dans l'instruction. Il a déjà été condamné à 3 ans d'emprisonnement pour vol et 5 ans de surveillance.

Cette fois, convaincu d'avoir commis un vol avec effraction, dans un enclos, il subira la peine de 5 ans de travaux forcés sans exposition. (source : Journal de Honfleur) 

 

Février 1849  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   La session du 1er  trimestre s'est ouverte à 10 heures, sous la présidence de M. le conseiller Le Menuet de la Jugannière, désigné par suite d'empêchement temporaire de M. le conseiller Régnault indisposé.

Trois affaires ont été jugées à cette audience.

— Depuis plusieurs années, Jean-Jacques Noël, âgé de 48 ans cultivateur, né à Pafouru-sur-Odon, domicilié à Tournay-sur-Odon, était en relation d'affaires avec le sieur Leprince, marchand mercier à Caumont. II lui négocia plusieurs effets qui furent exactement payés, mais en 1842 et 1843 il lui transmit cinq billets à ordre qui ne furent pas acquittés par les débiteurs. L'huissier, ne trouvant pas de fonds au domicile élu, rédigea des protêts par suite desquels le sieur Leprince fut obligé de payer les billets. L'accusé Noël fut exproprié à la requête d'un autre créancier.

Le sieur Leprince n'ayant pu être colloqué à l'état d'ordre, voulut agir contre les souscripteurs de ces billets et demanda à l'accusé de lui donner les renseignements nécessaires à cet effet ; mais il lui avoua alors que ces signatures étaient imaginaires et que, c'était lui qui les avait apposées sur les billets qu’il lui avait négociés. Le sieur Leprince, auquel il avait été donné des espérances de paiement tant de la part de l'accusé que de la part de la famille, ne porta pas plainte immédiatement et ce ne fut qu'après avoir été trompé sur l'exécution de ces promesses, qu'il se décida à faire contre Noël sa déclaration à la justice.

L'accusé a renouvelé devant le juge les aveux qu'il avait faits lors de son arrestation et il ne se défend qu'en disant qu'il avait l'espérance d'acquitter les faux billets confectionnés par lui.

Habilement défendu par Me  G. Delangle, Noël en faveur duquel le jury, en rendant un verdict de condamnation sur tous les chefs, a néanmoins admis des circonstances atténuantes, n'a été frappé que de la peine correctionnelle d'une année d'emprisonnement.  (source Journal de Honfleur)

 

Mai 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   Audience du 8 mai. —  Hubie (Henri-Jacques), 23 ans, maçon, demeurant à Tournay-sur-Odon.

Lemarquier (Jean-Jacques), 28 ans, journalier, demeurant à St-Vaast. Grosse (Louis-françois-Victor), 20 ans, domestique, demeurant à Tournay-sur-Odon.   

Le 17 janvier dernier, sur les 7 heures du soir, un sieur Aimé Marc entra, à Tournay-sur-Odon, dans l'auberge d'un sieur Farolet, où se trouvaient un certain nombre de buveurs plus ou moins échauffés, parmi eux se faisait remarquer Hubie, qui paraissait disposé à chercher querelle à tout le monde.

Voyant cela, Marc sortit et se rendit dans le cabaret de Vaudry, où il fut bientôt rejoint par Hubie, Lemarqnier et Grosse. Ceux-ci, qui paraissaient l'avoir suivi pour lui chercher querelle, feignirent de vouloir le faire chanter ; puis, comme il s'y refusait, ils allaient se jeter sur lui ; mais Vaudry les mit tous à la porte. Une fois dehors, la querelle recommença, puis, au bout d'un instant, on entendit de chez Vaudry des cris de détresse poussés par Marc, « Vaudry, disait il, à mon secours, vous n’êtes pas brave de me laisser assassiner ainsi ; Ils sont quatre ou cinq sur moi.    A ce moment, la femme Vaudry sortit, elle vit Marc entouré de ses agresseurs, à moitié renversé et couvert de sang. — Il fut recueilli et transporté chez lui, il avait reçu à la tête un coup de pierre qui lui avait brisé le crane. Au bout de trois jours il expira.

— Tels étaient les faits que l*accusation reprochait à Hubie et a ses deux complices. La culpabilité de Lemarquier et de Grosse n’a pas paru au jury suffisamment établie, et il a rendu en leur faveur un verdict de non-culpabilité, Hubie a été condamné à 5 ans d'emprisonnement. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1858   -   Cour d’AssIses du Calvados.   -   Président de M. Renault, conseiller. Audience du 1er février.

Le lundi 1er février, a eu lieu l'ouverture de la première session de la Cour d’assises du Calvados pour 1858. Nous commençons aujourd’hui le compte-rendu des affaires portées dans cette session :

— Le nommé Carnet (Eugène-Victor), né à Avranches le 15 mars 1857, sans domicile, était accusé d avoir, à l’aide d’effraction extérieur, et d’escalade, en la commune de Tournay-sur-Odon, le 11 décembre dernier, soustrait une montre et une somme d’argent au préjudice d’une dame veuve Lebidois.

Le jour du vol vers trois heures de l’après-midi, la dame Lebidois quitta sa maison, après en avoir fermé la porte à clef. Dix minutes après elle revint et aperçut un individu qui sortait de chez elle par la croisée et prenant la fuite à travers la campagne. Il fut constaté que le malfaiteur s’était introduit dans la maison, en brisant un carreau de la fenêtre, dont il avait escaladé l’appui et avait fracturé la porte d’une armoire pour s’emparer d’une montre et de 20 centimes. Le voleur qui n’était que Carnet, fut poursuivi et bientôt arrêté en la commune de Tracy-Bocage, et comme on retrouva sur lui la montre soustraite il fut forcé de faire des aveux.

Déclaré coupable mais avec circonstances atténuantes, Carnet qui a déjà subi quatre condamnations dont deux pour vol a été condamné à la peine de cinq ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1858   -  Un faussaire.   -   Depuis quelque temps, un sieur T….., demeurant à Tournay-sur-Odon, canton de Villers-Bocage, était soupçonné de fabriquer de la fausse monnaie. Hier, au moment où la gendarmerie se rendait chez lui pour procéder à une perquisition, T….., s'est emparé d'une bouteille de vitriol, dont il a vivement absorbé le contenu. Il est tombé foudroyé.

Sa concubine a voulu suivre son exemple, mais le brigadier de gendarmerie de Villers s'est précipité sur la bouteille et s'en est emparé, malgré une vive résistance. Dans la lutte, le brigadier a eu les mains brûlées. La femme T….., a été arrêtée. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1858   -  le suicide.   -  Voici le récit complet du drame qui vient de s'accomplir à Tournay-sur-Odon :

Le dimanche 28, en vertu d'un mandat d'amener de M. le procureur impérial, le maréchal-des-logis Boulai, commandant la brigade de Villers-Bocage, se fit accompagner de deux de ses gendarmes pour se rendre à Tournay, où un nommé Dhermilly, repris de justice et en surveillance, avait son domicile. Il était prévenu de fabrication et d'émission de fausse monnaie.

Sachant que Dhermilly fréquentait très régulièrement le petit marché qui se tient le dimanche matin à Noyers, le maréchal-des-logis s'arrêta dans cette localité. Ses recherches furent infructueuses, et la petite escouade se dirigea sur Tournay. A peine avait-elle fait quelques pas sur la route impériale de Caen, qu'elle aperçut Dhermilly sortant d'un cabaret et tenant à la main une bouteille de cidre. Le maréchal-des-logis l'arrêta et le fit fouiller. On ne trouva sur lui qu'une pièce de 2 fr. de bon aloi.

Arrivés à Tournay, le maréchal-des-logis donna l'ordre à ses hommes de garder les issues de la maison qu'habitait Dhermilly pendant qu'il y entrerait, accompagné du malfaiteur, pour pratiquer des recherches.

Aussitôt entré, il se trouva en présence d'une femme qui était la concubine de Dhermilly, se plaça entre eux, et les tint à distance l'un de l'autre. « Mon major, dit Dhermilly au maréchal-des-logis, ne me permettrez-vous point de boire au moins un verre de cidre ? » Dhermilly s'empare aussitôt d'un verre, se tourne de côté pour la remplir, et appelle sa concubine pour qu'elle y touche la première. Le gendarme s'y oppose. Dhermilly porte le verre à ses lèvres et boit le contenu, tandis que la femme s'écrie d'une voix déchirante : « Le malheureux ! il s'empoisonne ! ».

Le maréchal-des-logis de s'élancer aussitôt sur Dhermilly et de lui arracher des mains le verre et la bouteille. Celle-ci contenait de l'acide nitrique. Il y eut un moment de lutte, Dhermilly, qui joignait à la ruse beaucoup de force et d'adresse, se dégage et se précipite vers la ruelle de son lit, où il tenait caché un fusil chargé et amorcé. Il le saisit et couche en joue le brave gendarme, celui-ci se jette sur l'arme, la relève vivement et l'arrache des mains du criminel, sans qu'il ait pu en faire usage.

Dhermilly, à ce moment, tombe à genoux, décroche un christ appendu au chevet de son lit, l'élève au-dessus de sa tête en s'écriant : « Celui-là seul me connaît ! » puis il l'embrasse avec une ardeur fébrile, et, se tournant vers le gendarme, il lui demande pardon. Les convulsions s'emparent de lui, et il se tord sur le parquet dans d'atroces douleurs.

Le maréchal-des-logis lui demande s'il ne voulait point voir un prêtre. Sur un signe affirmatif de Dhermilly, il fît mander par un de ses gendarmes M. le curé de Tournay. Cet ecclésiastique arriva en toute hâte auprès du moribond et put recevoir sa confession. Deux heures après, Dhermilly avait cessé de vivre.

Sa concubine a été conduite devant M. le procureur impérial, et de nombreuses pièces de conviction ont été déposées au parquet. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Un accident du travail.   -   Le 10 courant, le nommé Courcy André, âgé de 72 ans, journalier, né et demeurant à Tournay-sur-Odon, travaillait dans une carrière appartenant à M. le vicomte de Rugy, propriétaire à Villers-Bocage, lorsqu'un éboulement de terre le précipita dans un chantier inférieur de deux mètres à celui où il travaillait, le malheureux Courcy, étant tombé la tête sur une grosse pierre, s'est tué sur le coup. La victime de cet accident laisse une veuve sans fortune, paralysée depuis vingt ans. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1861   -   M. le préfet du Calvados, accord des secours.   -    Nous avons publié, dans notre numéro du 27 juin dernier, la liste des communes auxquelles M. le ministre de l'instruction publique, sur la demande de M. le préfet du Calvados, avait accordé des secours.

Par arrêté du 11 juin, M. le préfet a bien voulu répartir dans diverses communes du département une somme de 5 959 fr. 29 с.

Voici, par arrondissement, les sommes affectées à chaque commune :

Arrondissement de Caen.

Airan, - Travaux au cimetière.   50 fr.

Amayé-sur-Orne, - Travaux au presbytère.   50 fr.

Amayé-sur-Seulles, - Travaux à l'église et au presbytère.         100 fr.

Authie, - Travaux au cimetière.   100 fr.

Bonnemaison, - Travaux à l'église et au presbytère.   100 fr.

Canteloup, - Travaux à l'église.   150 fr.

Carpiquet, - Travaux à l'église.   150 fr.

Cormelles. - Travaux d'utilité communale.   84,29 fr.

Épron, - Classement des archives municipales.

Esquay-Notre-Dame - Travaux an cimetière.   23 fr.

Saint-Germain-la-Blanche-Herbe. - Travaux à l'église.   150 fr.

Hamars. - Travaux à l'église.   50 fr.

Landes. - Travaux au cimetière.   50 fr.

Lasson. - Travaux à l'église.   100 fr.

Loucelles. - Travaux au cimetière et à l’église.   100 fr.

Maisoncelles-sur-Ajon. - Travaux à l'église.   50 fr.

Mesny-Patry. - Travaux au presbytère. 100 fr.

Moult. - Travaux au cimetière.   100 fr.

Plumetot. - Classement et installation des archives.   100 fr.

Rosel. - Travaux à l'église.   50 fr.

Tournay-sur-Odon. Travaux au cimetière.   50 fr. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Octobre 1862   -   Infanticide ?   -   Dans la journée d'hier, la brigade de gendarmerie de Villers-Bocage a arrêté, à Tournay, la nommée Anne Roze, âgée de 33 ans, dentellière, accusée d'infanticide. La justice informe. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1863   -   Un incendie.   -   Dans la nuit de lundi à mardi, vers 9 heures 1/2, un incendie assez considérable a éclaté dans la commune de Tournay-sur-Odon, hameau de Villodon. Huit maison auraient été la proie des flammes, et, aujourd'hui, plusieurs familles sot sans asile.

Ce n'est qu'à 5 heures du matin environ qu'on est parvenu à se rendre maître du feu. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1864   -   A l'honneur.   -  Le Moniteur universel de dimanche contient une liste des personnes à qui ont été décernées des médailles d'honneur pour actes de dévouement. Parmi ces personnes, nous trouvons le nom du sieur Renouf (Jean-Émile-Alfred), cavalier au 2e régiment de hussards, en congé à Landes, qui a obtenu une médaille en argent de 2e classe, pour avoir puissamment concouru à l'extinction d'un incendie à Tournay-sur-Odon, le 17 août 1863. (l'Ordre et la

 

Juillet 1867   -   Un chien errant.   -   Le 20 de ce mois, à 2 heures du soir, un chien errant, qui s'était rué sur plusieurs autres, a été abattu dans le bourg de Villers-Bocage.

Le 21 au matin, M. Letulle, vétérinaire, a fait l'autopsie du cadavre et a reconnu que cet animal était atteint d'hydrophobie. Plusieurs des chiens sur lesquels il s'était rué ont été abattus et des mesures sont prises pour qu'elle le soit tous.

Ce chien avait parcouru les communes d'Épinay et de Tournay-sur-Odon où il avait mordu plusieurs chiens, dans la nuit et les jours précédents. L'autorité municipale, informée par les soins de la gendarmerie, a requis l'abattage de ces animaux. L'on a pu jusqu'à présent découvrir le propriétaire du chien hydrophobe.

 

Janvier 1868   -   Découverte d'un cadavre.   -   Le 21 de ce mois, le maire de la commune de Tournay-sur-Odon et la gendarmerie de Villers-Bocage ont été informés que le sieur Lecoq Jean-Baptiste, âgé de 62 ans, cultivateur, n'avait pas été vu depuis le 18 de ce mois et que tout portait à croire qu'il était mort dans son domicile, qui n'avait pas ouvert depuis cette époque. Ils se sont rendus sur les lieux et ont fait procéder à l'ouverture de la maison, où ils ont trouvé le cadavre du sieur Lecoq, couché dans son lit et déjà dans un état de putréfaction complète.

M. Collet, docteur-médecin à Noyers, ayant été appelé, a déclaré que Lecoq est mort des suites d'une congestion cérébrale et que la malveillance était étrangère à sa mort.

Le 18, dans l'après-midi, Lecoq dit à sa voisine qu'il se trouvait indisposé, qu'il allait faire chauffer un pot de cidre, le boire, puis qu'il allait se coucher dans son lit et bien se couvrir.

 

Août 1872   -  Démission.   -  Nous avons parlé dernièrement de la démission probable de presque tout un conseil municipal d'une commune du canton de Villers-Bocage. Cette démission est maintenant un fait accompli. La commune est celle de Tournay-sur-Odon. Neuf conseillers sur douze, et parmi eux l'adjoint, se retirent, à la suite d'un malentendu pour règlements de compte de travaux publics.  

 

Janvier 1874   -   Fait divers. -  Un garde des environs de Tournay a fait un procès à trois chasseurs.

L’affaire s'est terminée chez le cabaretier, les trois chasseurs ont eu raison... de celle du garde. Et, il était si peu gris, l'homme à la plaque, qu'il a fallu aller le reconduire et le  coucher. Très-bien !... c'est le garde qui a dressé procès-verbal aux trois chasseurs…...

Mais qui a dressé procès-verbal au garde pour ivresse manifeste ?  

 

Mars 1876   -  Mort accidentelle.  -  Le 9 courant, vers une heure de l'après-midi, un propriétaire de Tournay-sur-Odon, le nommé Jean Lerot, âgé de 57 ans, parcourait, avec une voiture chargée de bois, le chemin d'intérêt commun n° 24, d'Aunay à Mesnil-Ouzouf, il marchait à la gauche du cheval. Arrivé sur le territoire de la commune d'Ondefontaine, il tomba tout à coup, la face contre terre, en avant de la roue du véhicule, qui ne l'atteignit pas, le cheval continua sa route. Quand on releva le sieur Lerot, il avait cessé de vivre depuis plusieurs heures.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Caen : Blainville, école mixte ; Curcy, école de filles ; May-sur-Orne, école de garçons ; Hamars, école de garçons ; Norrey, école mixte ; Tournay-sur-Odon ; école de garçons ; Missy, école de garçons.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. 

Ce crédit, qui existe depuis longtemps, a toujours été employé en indemnités personnelles aux institutrices qui dirigent les écoles facultatives de filles, de manière à rapprocher le plus possible leurs émoluments de ceux déterminés par la loi pour les écoles obligatoires.  

Tournay-sur-Odon , 504 habitants, Mme Duchesnay (Félicité), 30 élèves payantes, 21 gratuites ; 700 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée à 35 fr. École et ouvroir bien dirigés par deux religieuses.

 

Septembre 1880  -  Mort accidentelle.  -  Dimanche, à Tournay-sur-Odon, la nommée Marie Heudier, veuve Marie, âgée de 60 ans, a été trouvée noyée dans le lavoir de M. Lainey, où elle était occupée à laver du linge. On présume que cette femme a fait un faux pas en descendant et est ainsi tombée dans l'eau.

 

Septembre 1882  -  Difficultés municipales. -  Nous avons précédemment annoncé que neuf conseillers de la commune de Tournay-sur-Odon avaient donné leur démission, à la suite d'un conflit qui avait éclaté entre eux et le maire de cette commune, à cause de la mauvaise exécution de travaux que le maire de Tournay-sur-Odon avait fait faire sans observer les formalités exigées par la loi. Le 15 septembre ont eu lieu les nouvelles élections : les neuf conseillers démissionnaires ont été réélus à une grande majorité.

 

Janvier 1893  - Infanticide.  -  Nous avons annoncé que la fille Eugénie Lebidois, domestique à Tournay-sur-Odon, avait été écrouée à Caen sous l'inculpation d"infanticide. C'est la quatrième fois qu'elle était mère, on suppose qu'aussitôt la naissance, elle aura étouffé l'enfant et brûlé ensuite le petit cadavre, espérant ainsi faire disparaître toutes traces. ((Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Condamnés acquittés.  -  Le 2 juillet, une tentative de vol était commise la nuit chez la dame Pastel, propriétaire à Tournay-sur-Odon. Les soupçons se portèrent sur des individus de Baron : Louis Morin, 18 ans, et Constant Gaucher, 21 ans.

Poursuivis devant la police correctionnelle, ils furent condamnés à un an et un jour de prison chacun. Mais, sur appel, ils furent renvoyés devant le jury, qui les a acquittés faute de preuves. Défenseurs : MMe  Moussard et Lemazuriar. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Avril 1912  -  Ivresse. - Procès verbal a été dressé au nommé Victor Bertot, 47 ans, domestique a Nogers, qui était en complet état d'ivresse a Tournay sur Odon.

Coups.  -  Le garde particulier Lemonnier, ayant dressé procès-verbal aux nommé Jules Derene, 24 ans, journalier chez M. Denis, à Landes-sur-Ajon, pour passage à travers un champ  ensemencé, a été frappé violemment au visage par cet individu qui a déjà un casier judiciaire garni.

 

Septembre 1917  -  Un joli cadeau.  -  C'est celui que vient de nous faire la Croix-Rouge américaine. Elle a envoyé 35 000 fr. au Conseil général, pour être distribués entre les familles de mobilisés les plus éprouvées du Calvados, à raison de 100 fr. par famille. Hip ! Hip ! Hurrah ! for the Red-Cross ! 

 

Octobre 1917  -  Sabotages.  -  Le préfet de l'Allier vient de taxer les sabots à 3 francs, alors que les mêmes sabots continuent de se vendre 6 et 7 francs la paire dans les autres départements. La voilà bien pourtant la vraie chaussure nationale et hivernale ! Chaussure historique aussi. Les soldats de la révolution n'ont-ils pas sauvé la Patrie en sabots.

 

Octobre 1917  -  Victime du froid.  -  En chassant, le soldat Émile Lebas, en permission chez ses parents, à Tournay-sur-Odon, canton de Villers-Bocage, a découvert dans un fossé le cadavre de M. Conard, 55 ans, demeurant au Hom-d'Évrecy. Ce malheureux avait succombé à une congestion causée par le froid.

 

Décembre 1917 -  Essence pour les battages.  -  Les entrepreneurs et cultivateurs qui ne peuvent se procurer dans le commerce l'essence nécessaire à leurs battages, sont informés qu'il peut leur être délivré à la Direction des services agricoles, rue de Bernières, 16, un bon d'essence livrable de suite par la sous-intendance militaire de Caen.

 

Décembre 1917 -  Battues de sangliers.  -  Dans la région de Trois-Monts, Tournay-sur-Odon, Fresney-le-Puceux et Sainte-Honorine-du-Fay, les gardes-chasse ont abattu sept sangliers dont cinq laies, depuis le commencement de décembre.

 

Janvier  1919    -   Battues de sangliers.  -   Grâce à la vigilance des gardes de Fresney-le-Pucenx, Tournay-sur-Odon, Trois-Monts et Ste-Honorine-du-Fay, sept sangliers dont cinq laies, ont été abattus depuis le 1er décembre.

Les agriculteurs sauront gré à ces habiles chasseurs d'avoir débarrassé la contrée. En leur nom, nous leur adressons toutes nos félicitations pour cet heureux résultat.  ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1923   -   Et les mœurs !   -   Prévenue que des faits scandaleux se passaient la nuit dans le dortoir de la fromagerie de Tournay-sur-Odon, la gendarmerie a ouvert une enquête. Trois jeunes gens et plusieurs jeunes filles dont l'une n'aurait que quinze ans, sont inculpés d'outrages aux mœurs et d'excitation de mineur à la débauche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1925  -  Un cultivateur et son fils meurent dans les flammes.   -  Un grave incendie dont les conséquences furent terribles puisque deux personnes y trouvèrent une mort atroce, vient de mettre en émoi la petite commune de Tournay-sur-Odon située quelques kilomètres de Villers-Bocage.

C'est au hameau de Villodon, dans une ferme exploitée par les époux Bazin, à une faible distance du calvaire de la paroisse, que s’est déroulé ce drame poignant.

Vers midi, M. Bazin sortait d'une étable avec son fils Raymond, âgé de 4 ans, lorsqu'il aperçut au milieu de la cour une fumée épaisse au-dessus du bâtiment couvert en chaume et servant de grange.

Il appela sa femme qui depuis quelques minutes, était occupée à sa toilette au dernier étage de la maison située de l'autre coté de la cour. Ayant ouvert la fenêtre de la chambre, poussa un cri de frayeur en voyant les flammes qui gagnaient rapidement la toiture de l'édifice.

Pendant que son mari donnait l'alarme et se dirigeait ensuite vers les bâtiments incendiés, elle descendit rapidement dans la cour et se réfugia, vêtue seulement d'un peignoir chez des voisins.
On crut d’abord que le fermier sétait rendu demander du secours et personne s'inquiéta plus du malheureux qui devait être retrouvé une heure après entièrement carbonisé à l'entrée de la grange en feu. Son fils qui l'avait suivit imprudemment périt à côté de lui dans les flammes.

Bien que le sinistre se fut propagé avec une effrayante rapidité, M. Bazin s'était aventuré au milieu de la fumée pour sauver une importante somme d'argent cachée par lui dans un trou de la muraille.

Le père et le fils succombèrent à une prompte asphyxie. Les deux cadavres gisant à quelques mètres de la porte d'entrée, furent découverts par M. Police, chef de brigade de Villers-Bocage qui informa, avec tous les nagements possibles, l'infortunée compagne du cultivateur.

Mme Bazin, qui avait cru son mari à l'abri, s'évanouit en apprenant la terrible nouvelle.

Malgré l'intervention rapide des pompiers de Villers-Bocage, les communs de la ferme et la grange étaient entassées 2.000 bottes de foin furent entièrement consumés. L'habitation menacée par les flammes put être préservée. Les dégâts atteignent la somme de 300.000 francs. Il n'a pas été possible de terminer la cause de cet incendie.

 

Novembre 1925  -  Une septuagénaire meurt dans les flammes.  -  Sur le territoire de la commune de Tournay-sur-Odon, à quelques kilomètres de Villers-Bocage, un incendie s'est déclaré hier matin dans une maison insolée, située à l'extrémité, du hameau de Villodon. La propriétaire de l'habitation, une femme âgée de 74 ans, Mme Collet, a péri dans les flammes.

Bien connue dans la région, elle séjournait depuis de longues années, la septuagénaire, qui possédait quelques ressources, vivait cependant de mendicité, tout en exerçant par intervalles la profession de chiffonnière.

L'hiver, elle parcourait les villages du canton de Villers, en s'occupant de la vente d'almanachs. Assez originale, et peu estimée dans le pays, elle était accueillie par beaucoup avec méfiance et donna lieu récemment à une enquête de la gendarmerie pour vol de divers objets.

La femme Collet habitait, comme il est dit plus haut, une maison lui appartenant, en bordure de la route d’Aunay-sur-Odon, à la Délivrande. Personne ne franchissait jamais le seuil de la vagabonde. On savait seulement que le pauvre logis était d'une saleté repoussante. Un lit vermoulu composait tout l’ameublement de l’unique pièce encombrée de paille, de foin et de fagots. La mendiante couchait sur un grabat installé à quelques mètres de l'entrée.

Hier, une voisine Mme Sicot, sortait vers 10 heure du matin, lorsqu’elle aperçut une épaisse fumée au-dessus de la masure. Elle donna aussitôt l’alarme et autre débitante du village, Mme Leverdois se rendit en toute hâte à la fromagerie de Villodon ,qui informa la gendarmerie de Villers-Bocage par téléphone.

Le feu avait fait des progrès rapides et avant l'organisation de tous, la toiture était embrasée entièrement.

M. le chef de brigade de Police accouru le premier sur les lieux, s’efforça, avec les personnes présentes de combattre les ravages du feux.

Aucune pompe à incendie n’étant encore sur le théâtre du sinistre, on noya les décombres avec les moyens de fortune, après avoir fait remplir d’eau plusieurs fûts réquisitionnés dans une ferme.
La maison achevait de se consumer lorsqu'on découvrit sous des débris enflammées, le cadavre calciné de la femme Collet.

Surprise par le sinistre, la malheureuse avait dû se diriger vers le fond du logement pour retrouver de l'argent caché par elle. On découvrit, en effet prés du cadavre, une somme de 280 francs en coupures de 5 et de 10 francs, ces billets étaient en partie détruits.

Dès qu'il eut été avisé, le capitaine Raggio, commandant la compagnie des Sapeurs-pompiers de Caen, se transporta sur les lieux et procéda une minutieuse enquête. Il résulte des renseignements qu'il a pu recueillir que le sinistre a une cause purement accidentelle. Toute idée de malveillance doit être écartée.  

 

Juin 1928   -   Vol.   -   Sur dénonciation du jeune Joseph Taffet, âgé de 19 ans, journalier agricole à Monts-en-Bessin, une enquête est ouverte par la gendarmerie de Villers-Bocage sur un vol d'une dinde qu'aurait commis une ménagère de Tournay-sur-Odon, au préjudice de M. Paul Leboucher, demeurant au même lieu.

 

Janvier 1930   -  Foudroyé par une Congestion.   -   Étonné de n'avoir pas vu depuis plusieurs jours, M. Alfred Tallevast, 52 ans, propriétaire à Tournay-sur-Odon, un voisin de celui-ci prévenait le maire de la commune, M. Malcouronne, qui se rendait au domicile du rentier et découvrait ce dernier étendu sans vie sur le plancher de sa salle à manger.

La mort remontait à soixante heures environ. Le propriétaire avait été foudroyé par une congestion. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1930   -   Canards vagabonds.   -   Dernièrement sept canards disparaissaient. M. Malcouronne porta plainte pour vol, le lendemain les canards étaient retrouvés, il est probable que le voleur avait eu un remords ou ce qu'il est plus possible avait eu peur des gendarmes.

 

Juin 1930   -   Une bizarre couvée.   -   Sur plainte portée par M. Malcouronne pour vol de petits dindons, les gendarmes ont enquêté chez une femme Dorange. Ils ont remarqué une nichée de dindons phénomènes, deux tout gros et sept tout petits.

La propriétaire, ou du moins la gardeuse, prétend ils sont nés chez elle et de la même couvée. C'est bizarre comme on rencontre de drôles de chose dans la nature. Il y a des nains et des géants.

 

Juillet 1932   -   Les empoisonneurs de rivières.   -   Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Villers-Bocage relativement à un nouvel empoisonnement de l'Odon où de nombreux poissons ont péri. On croit que le déversement des matières nocives a été opéré vers Tournay. Une sévère sanction s'impose.

-       Par ailleurs, M. Émile Ménard, 36 ans, meunier à Caumont-l'Eventé, a constaté que le ruisseau « Le Montpied », qui alimente son moulin, était empoisonné.

Depuis plus de deux mois, tous les résidus d'une usine voisine sont déversés dans le lit du cours d'eau qui est absolument infecté, et aucun animal n'y peut plus s'abreuver. D'autres riverains confirment l'exactitude de ces faits.

Le directeur de l'usine, entendu par la gendarmerie, prétend que ces eaux n'ont aucune acidité et ne peuvent nuire aux animaux et qu'avant  d'être déversées, elles passent dans deux bacs de décantation. C'est à voir ! (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Un débitant et sa femme malmenés.  -  L'autre soir, M. Edmond Bellanger, débitant à Tournay-sur-Odon, voyait pénétrer dans son établissement trois individus qu'il jugea indésirables et auxquels il refusa à boire, Au moment de quitter le café l’un de ceux-ci, Maximilien Bréard, 23 ans, au service d’un cultivateur de la localité, furieux, frappa le débitant d’un coup de bâton sur la tête. Mme Bellanger, accourue, fut également frappée à coup de pied par l’individu qui la contusionna à la tête et au coté gauche. La gendarmerie a dressé procès-verbal. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Aimer les animaux... mais aussi les hommes !   -   Huet André, 25 ans, manœuvre à Tournay-sur-Odon, à la fromagerie Lepetit a frappé son camarade de travail M. Pellerin, le 7 juin dernier. 

Huet accusait M. Pellerin d'avoir coupé la queue et les ailes d'un corbeau qu'il élevait dans sa chambre. Huet a été condamné à 25 francs d'amende. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Villers-Bocage. -  Villers-Bocage (D) ; Amayé-sur-Seulles (R) ; Compandré-Valcongrain (R) ; Le Locheur (R) ; Maisoncelle-Pelvet (R) ; Missy (D) ; Monts-en-Bessin (R) ; Noyers-Bocage (D) ; Parfouru-sur-Odon (R) ; Tournay-sur-Odon (R) ; Villy-Bocage (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Douze Croix de guerre bien gagnées.  -   Dimanche prochain, accompagné d'un représentant du préfet, de MM. Lévêque, conseiller général, et Lepiètre, président de l'association cantonale des sinistrés, le général Marchand, commandant la subdivision remettra la Croix de guerre à douze Communes martyres du canton de Villers-Bocage.

Les manifestations se dérouleront aux heures ci-après : 9 h. : Campandré-Valcongrain ; 9 h. 30 : Maisoncelles-Pelvey ; 10 h. Tracy-Bocage ; 10 h. 30 : Amayé-sur-Seulles ; 11 h. 30 : Monts-en-Bessin ; 12 h. Villers-Bocage ; 15 h. : Parfouru-sur-Odon ; 15 h. 30 : Tournay-sur-Odon ; 16 h. : Le Locheur ; 16 h. 30 : Noyers ; 17 h. : Missy. (Source  : Le Bonhomme Libre)

TOURNAY-sur-ODON  -  Les Bords de l'Orne
     TOURNAY-sur-ODON (Calvados)   -  Le Calvaire

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