Juin
1830 -
Incendie criminel au Tourneur.
- Dans
la nuit de mercredi à jeudi 19, un incendie s'est déclaré vers minuit
dans notre commune à l'extrémité d'un bâtiment appartenant au sieur
Jacques Catherine.
Hier
la justice. s'est transportée sur les lieux pour y prendre des
informations (2), et encore bien que ce malheur ne puisse être
attribué qu'à une intention coupable, on ignore s'il est le résultat
du système qui désole le pays ou l'effet d'une vengeance
particulière.
La
perte occasionnée par cet événement eût été beaucoup plus grande
si l'on ne fût parvenu à couper le feu à moitié du soit. Il est
juste de signaler le beau dévouement qu'ont montré dans ce moment
fâcheux une fille Vincent, servante dans une ferme voisine, et un sieur
François Castel, cultivateur, qui l'un, et l'autre se sont élancés
sur le toit embrase et par leurs efforts ont réussi à arrêter les
progrès des flammes. Le sieur Castel est même malade en ce moment par
l'excès de fatigue qu'il a éprouvée dans ce travail périlleux.
Le
lendemain matin, les habitants en faisant leur ronde ont vu fuir à
travers les champs un individu dont ils ont découvert le gîte dans une
pièce de terre. On n'a pu le saisir ni le reconnaître.
(2)
Nous apprenons que l'on a remarqué dans les champs la trace des pas de
l'incendiaire, on a suivi la route qu'il a dû prendre pour s'approcher
de la maison qu'il a incendiée, et pour s'en éloigner. Il portait des
sabots fins, et parait s'être enfui rapidement, si l'on en juge par la
longueur des derniers pas. (Le Pilote du Calvados)
Juin
1833 -
Ravages causés par les loups au Tourneur. - On
nous écrit de Vire que, les loups ont exercé de grands ravages dans la
commune du Tourneur. Une garde vigilante n'ayant pu parvenir à en
préserver les bestiaux, on a pris enfin le parti de leur faire une
chasse vigoureuse.
Trois
louveteaux ont été tues, il y a quelques jours dans le bois de M. le
Vardois, avocat à Caen, quatre autres ont été pris vivants, la mère
a été blessée, mais on n'a pu encore s'en rendre maître. On sait que
depuis l'adjudication de la chasse de la forêt de St-Sever, ces animaux
se sont répandus en grand nombre dans l'arrondissement de Vire.
Il
est fâcheux qu'on n'ait pas prévu un pareil résultat avant de louer
les chasses, c'eût été un motif de plus pour renoncer à une mesure
qui dans nos contrées du moins où le gibier est si rare, n'a été
balancée par aucun avantage.
(Mémorial du Calvados)
Août
1834 - Un incendie.
- Lundi
dernier 18 août, un incendie a éclaté, sur les six heures du soir,
dans la commune de Tourneur, arrondissement de Vire, et y a réduit en
cendres un corps de bâtiment de 14 mètres de longueur, non compris le
four, servant à usage de boulangerie et de charreterie, le tout
appartenant au sieur Jean-Jacques Lainé.
La
cause de ce désastre est due à une pièce de bois qui avait été placée
dans le mur, à la hauteur du plancher, lors de la construction. On a
remarqué qu'après avoir éteint le feu s'était conservé dans cette
pièce de bois depuis huit heures du matin.
La
perte est évaluée à 658 fr., nous ignorons si le bâtiment était
assuré. (Mémorial du Calvados)
Janvier
1849 -
Arrestation d'un faux monnayeur.
- Informé que
des pièces fausses circulaient dans le canton de Bény-Bocage, M. le
procureur de République près le tribunal de première instance de Vire
s'est transporté le 6 du courant, avec M. le juge d'instruction et M.
le lieutenant de gendarmerie dans la commune de Le Tourneur au domicile
du sieur François Anne, peintre vitrier, qui lui avait été signalé
comme ayant émis plusieurs de ces pièces.
A
la suite d'une perquisition minutieuse on a découvert un moule en
plâtre dans lequel ont pu être coulées les pièces de 5 francs
émises en circulation. Deux des pièces fausses qui sont probablement
en zinc, et qui portent l'effigie de Louis Philippe, sont aujourd'hui en
la possession de la justice, et il parait, dès maintenant, établi
qu'elles ont été fabriquées par François Anne.
Cet
individu qui était absent de son domicile lors de la perquisition faite
chez lui, a pu être trouvé par la gendarmerie dans la commune de
Beaulieu. Il a été déposé dans le maison d'arrêt de Vire.
L'émission
de ces fausses pièces a causé dans le canton Bény-Bocage, une
émotion assez vive et des craintes exagérées ; il paraît peu
probable que François Anne ait fabriqué un grand nombre de pièces
fausses et leur imperfection ne pourrait guère tromper que des
personnes fort inattentives ou qui les recevraient dans l'obscurité.
C'était ordinairement le soir, après la tombée de la nuit, que
François Anne faisait usage de pièces fausses, cela explique comment
il lui eût été bien difficile, pour ne pas dire impossible de tirer
parti de semblables pièces. (source Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Établissement de débits de poudre à feu dans le département. -
Le débit de poudre à feu, restreint au chef lieu
d'arrondissement, entraîne pour ses consommateurs, des déplacements
onéreux qu'il convient de leur épargner, sauf à revenir à
l'exécution rigoureuse des dispositions arrêtées le 17 août 1832,
par M. le ministre des finances, si l'administration en reconnaissait la
nécessité.
En
conséquence, M. préfet du Calvados a décidé que : A partir du 1er
août prochain, un débit de poudre pourra être établi dans chacun des
chefs-lieux de canton du département et dans les communes de Littry,
Courseulles, Langrune, Luc, Argences, Clecy, St-Désir, St-Jaques,
Trouville, Cahagnes, St-Martin-des-Besaces, le Tourneur,
St-Germain-du-Crioult, Clinchamps (Vire), Landelles et Coupigny,
Bernières-le-Patry et Tallevendes-le-Grand, possédant toutes une
population supérieure à 1 500 habitants.
Les
livraisons de poudre continueront de n'être faites aux consommateurs
que sur la représentation d'un bon délivré par le maire de leur
commune et dispensé du visa du sous préfet ou du préfet. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence de M. d'Angerville.
- Audience du
22.
—
Dans le courant du mois de décembre le nommé Anne dit Le Terrier,
plafonneur, demeurant dans la commune du Tourneur, mit en circulation
quelques pièces fausses de 5 fr.,
à l'effigie de Louis-Philippe. La justice fut bientôt informée, et le
6 janvier, elle se transporta au domicile de Le Terrier qui était
absent.
Elle
découvrit un moule en plâtre portant l'effigie des pièces fausses, et
du plomb, du Zinc et de l'étain, dont l'amalgame servait à la
fabrication des pièces. Aucun doute n'était possible sur la
culpabilité de Le Terrier. Aussi, quand on lui représenta le moule
trouvé dans sa demeure, fut-il obligé de tout avouer.
Déclaré
coupable par le jury, qui lui accorde le bénéfice des circonstances
atténuantes, Le Terrier n'est condamné qu'à 5 années de réclusion
—
Les nommés Anne, accusé de faux et Roger, accusé de vol, étant l'un
et l'autre, en ce moment, atteints de la variole dans la prison, ne
seront jugés qu'à la session prochaine. (source
Journal de Honfleur)
Juillet
1851 -
Nouvelles locales. -
Dans la
nuit du 30 juin, la foudre a occasionné deux incendies : le premier en
la commune de Jurques, dans un bâtiment non assuré, servant
d'habitation et à usage de grange, appartenant au sieur Bourse
(Auguste). La perte s'élève à 1 169 fr.
Le
second, en la commune du Tourneur, dans un corps de bâtiment à usage
de grange et écurie, appartenant à M. Eugène de Préville, demeurant
à St-Vigor-le-Grand. Ce bâtiment
était assuré. La perte est évaluée à 405 fr. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1851 -
Nouvelles locales. -
La
récolte du colza est terminée, celle des blés va bientôt commencer.
Un grand nombre de propriétaires et de fermiers ont l'habitude
d'élever des meules de paille dans l'intérieur des cours de ferme, et
même le long des bâtiments d'exploitation et d'habitation. Cette
habitude présente des dangers d'incendie, sur lesquels nous appelons
toute l'attention des autorités locales. C'est leur droit et leur
devoir de veiller à ce que les meules de paille ou les tas de
bourrées, élevées à ciel ouvert, soient éloignées des bâtiments,
surtout de ceux dont la couverture est en chaume. Aux termes d'un
arrêté préfectoral, la distance ne pourra être moindre de 50
mètres. Les arrêtés que les maires pourront prendre à ce sujet
devront être soumis à l'approbation de M. le préfet. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Août
1854 -
Foires Le Tourneur. -
Le Conseil général, vu la délibération prise par le Conseil
municipal du Tourneur, le 22 mai 1854, par laquelle il réitère sa
demande pour la création de deux foires qui se tiendraient au Tourneur,
le 18 février et le 16 septembre de chaque année.
Considérant
que la commune du Tourneur se trouve dans un rayon très rapproché des
bourgs et villes où se tiennent des foires et marchés, tels que Vire,
Thorigny, Caumont, Bény, Aulnay, les Besaces, Vassy, etc…..,
considère que l'utilité de créer des foires au Tourneur est loin
d'être démontrée, que, d'ailleurs, le Conseil général, dans
diverses sessions, a rejeté cette demande, qu'aucun fait nouveau n'est
venu modifier la position de la commune du Tourneur et démontrer
l'utilité de cette création.
Juillet
1861 - Par arrêté.
- Par
arrêté de M. le préfet, en date de 20 juillet, M. Vaudrus (Louis-Auguste)
a été nommé maire de la commune du Tourneur, en remplacement de M.
Vincent, décédé. ( L’Ordre et la Liberté )
Juillet
1861 - Chronique religieuse.
- Mgr
l'évêque de Bayeux et Lisieux vient d'adresser à MM. les curés la
lettre suivante prescrivant des prières publiques pour demander à Dieu
la cessation des pluies, qui donnent les plus sérieuses inquiétudes
pour les récoltes :
Monsieur
le curé,
Bayeux,
le 18 juillet 1861.
La
persévérance des pluies inspire aux campagnes de sérieuses
inquiétudes, et je sais que les religieuses populations de ce diocèse
désirent vivement que des prières publiques soient ordonnées pour
écarter le fléau qui nous afflige.
C'est
pour obéir à ce vœu trop légitime qu'en terminant la dernière
retraite sacerdotale, j'ai autorisé MM. les curés qui en faisaient
partie à célébrer dans leur paroisse une neuvaine à cette intention.
Depuis dimanche, ces prières ont lieu dans l'église cathédrale et
dans la plupart des églises du diocèse.
C'est
l'union, Monsieur le curé qui donna la force à la prière publique.
Vous inviterez donc vos paroissiens à s'associer à nos supplications
pour obtenir du ciel la cessation de ces pluies désastreuses.
Notre
intention est que, pendant neuf jours, il soit donné, dans chaque
paroisse et dans la chapelle du grand séminaire, où s'accomplissent
avec édification les exercices de la seconde retraite, un Salut de
pénitence. On y chantera les antiennes au Saint Sacrement, à la Sainte
Vierge, le psaume Deus
noster, refugium et virtus, et
le trait Domine, non
secundum, qu'on
terminera par les versets et oraisons accoutumés, auxquels on ajoutera
l'oraison Ad
postulandem aeris serenitatem.
Recevez,
Monsieur le curé, l'assurance de mon sincère et affectueux
dévouement.
Charles
« Évêque
de Bayeux et Lisieux. »
( L’Ordre et la Liberté
)
Décembre
1865
-
Par arrêté.
-
M. le préfet
du Calvados, en date du 19 décembre :
-
M. Lepelletier (Jean-Jacques-Armand), adjoint, conseiller
municipal, est nommé maire de la commune d'Etouvy, en remplacement de
M. Maubanc, décédé.
-
M. Hélie (Antonin-Léon), conseiller municipal, est nommé maire
de la commune du Tourneur, en remplacement de M. Levardois,
décédé.
-
M. Marie (François), conseiller municipal, est nommé adjoint de
la commune d'Etouvy.
-
M. Liot (Claude), conseiller municipal, est nommé adjoint de la commune
du Tourneur. (L’Ordre et la Liberté )
Mai
1866 -
Une bonne acquisition. -
Par décret impérial du 5 mai 1866, la commune du Tourneur est
autorisée à acquérir du sieur Léon de Baudre, deux parcelles de
terrain pour servir à la construction d'une école de garçons et une
école de filles, et a emprunter
la somme de 22 000 francs, remboursable en douze ans, pour concourir au
paiement de l'acquisition ci dessus, des deux écoles et de travaux à
l'église.
Octobre
1866 -
Un orage. -
Lundi dernier, le 22 octobre courant, vers six heures du matin,
un violent orage a éclaté à Saint-Pierre-Tarentaine.
La
foudre est tombée sur le clocher de l'église du Tourneur, et y a
occasionné des dégâts assez importants. Un arbre a été séparé en
deux par la foudre.
Pendant
plus d'un quart d'heure, l'eau est tombée à flots, les chemins
étaient devenus de véritables
torrents.
Février
1867 -
Un incendie.
- Un incendie a
éclaté, dans la commune du Tourneur, le 14 de ce mois, dans une
étable dépendant de la ferme exploitée par le sieur Marie. Tout un
corps de bâtiment a été brûlé. La perte est estimée à 500 fr..
La
femme Marie, allant le soir à l'étable pour traire ses vaches, avait
à la main une lanterne. Probablement elle l'aura mal assujettie en la
posant à terre. Toujours est-il que la lanterne
mit le feu à une botte de paille, et de la au bâtiment tout entier.
Décembre
1867 -
Un incendie. - Un
incendie accidentel a éclaté le 2 de ce mois, au Tourneur, et a
consumé la charpente et la couverture en chaume de deux bâtiments,
deux tonneaux, un pressoir, 2000 bottes de foin, 60 gerbes de froment et
une grande quantité de bois de travail. Les bâtiments appartenaient au
sieur Doublet Charles, propriétaire au Tourneur, et au sieur
Leprieur, commissaire-priseur à Orbec. Tous les objets brûlés
appartenaient aux sieurs Yvon et Ruelle, cultivateur.
Juillet
1868 -
Un accident. - Dimanche,
à huit heures du matin, le cadavre du nommé Leboucher Jacques
François, âgé de 22 ans, soldat au 43e de ligne, en congé de
convalescence de trois mois, a été trouvé dans une mare située sur
la commune du Tourneur. On pense que cette mort est le résultat d'un
accident.
Novembre
1871 -
Fait divers.
-
Le 18 novembre, vers sept heures du soir, un incendie accidentel
a détruit, à Le Tourneur, une maison et
le mobilier qui y était renfermé, le tout appartenant à Mme veuve
Blanchet. La perte est estimée à 1.600 fr.
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de
la Normandie sont unanimes
pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Incendie.
- Mardi,
vers 9 heures du soir, un incendie considérable,
attribué à la malveillance, a éclaté au Village de Cervelles,
commune du Tourneur, canton de Bény-Bocage, et a consumé entièrement
six maisons d'habitation, réparties en neuf ménages, aujourd'hui sans
abri. Les pertes sont considérables.
D'après
les investigations de la justice l'auteur de ce désastre serait un
nommé Jean-Baptiste Richomme, lequel vivait en très mauvaise
intelligence avec sa femme, habitant ensemble une des maisons
incendiées. De là naquirent des soupçons, et sur la confrontation des
traces de pas trouvées dans le jardin, derrière la maison où le feu
s'est déclaré, et la chaussure que portait ce soir-là le nommé
Richomme, il n'est resté dans l'esprit de personne le moindre doute sur
sa culpabilité. Il a été arrêté de suite.
Avril
1874
- Guet-apens. -
Le
16 avril, vers 11 heures et demie du soir, le sieur Lefèvre, meunier au
Tourneur, canton de Bény-Bocage, revenait chez lui, lorsqu'il fut
assailli par un nommé
Catel, cultivateur, âgé de 24 ans, celui-ci se jeta sur le sieur
Lefèvre et le frappa plusieurs fois en pleine figure. Le sieur Lefèvre
accuse, en outre, son agresseur de lui avoir volé un porte-monnaie
contenant 73 fr. environ, son chapeau et une clef. Catel était
accompagné d'un nommé Lavigne, tisserand, qui est demeuré spectateur
passif de la lutte.
Décembre
1874
-
Enterrement d’une jambe. -
On
parle beaucoup au Tourneur et aux environs d'un mal singulier qui aurait
atteint une pauvre femme de près de 80 ans. Depuis
un an environ, elle souffrait beaucoup d'une jambe, un trou s'y
était formé à deux centimètres au-dessous du genou, et livrait
passage à une suppuration abondante.
Quelles
ne furent pas la douleur et la surprise de cette pauvre femme et de son
fils, lorsque l'autre jour, le fils ayant levé sa mère, ils
s'aperçurent que la malheureuse n'avait plus qu'une j'ambe et demie !
La partie au-dessous du mal s'était détachée d'elle-même.
Cette partie de jambe a été enterrée dans le cimetière de la
commune. La pauvre femme survit à son mal.
Novembre
1875
-
Suicide. -
Lundi, le nommé
François Dumont, journalier, 61 ans, a été trouvé noyé dans une
mare du Tourneur. On pense que la mort est le résultat d'un
suicide.
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